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Courlogique
Courlogique
Classe : ECS 1
Année : 2020/2021
Logique et raisonnements
Dans ce chapitre, nous allons revoir le vocabulaire et les notations de logique. Nous redécouvrirons éga-
lement diérents type de raisonnement utiles aux démonstration mathématiques. Ce chapitre introductif
est crucial car il est à la base d'une rédaction mathématique rigoureuse.
1 Logique
1.1 Vocabulaire
Dans un énoncé mathématique, on trouve des ensembles de nombres (R, N, . . . ), des constantes (0, C ,
ln(7), . . . ), des variables (x, a, k , . . . ), des signes opératoires (+, ×, −, . . . ), des relations (≤, =, >), des
symboles (∀, ∃, ∈, . . . ), etc...
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Dénition (Diérents types d'énoncés mathématiques)
• Une proposition (ou assertion) mathématique est une armation pouvant être vraie ou
fausse.
• Un théorème est une proposition qui a été démontrée.
• Un lemme est un théorème servant à établir un théorème plus important.
• Un corollaire est un théorème qui est une conséquence d'un autre théorème.
Exemple. La proposition ∀x ∈ R, exp(x) > 0 est vraie. Mais la proposition ∀x ∈ R∗+ , ln(x) >
0 est fausse.
Exemple. L'assertion ∀ x ∈ R , x2 ≥ 0 est complète (et vraie), alors que l'assertion x≤ 2 ne
l'est pas (on ne peut donc pas dire si elle est vraie ou fausse car nous n'avons pas d'information sur la
variable).
Le travail du mathématicien est alors d'établir si des assertions complètes sont vraies ou fausses, ou bien
de compléter des assertions pour qu'elles soient vraies.
Pour ce travail, il faut savoir parfaitement traduire un énoncé en français en langage mathématique. Il
est donc important de bien avoir en tête les diérents quanticateurs mathématiques.
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Remarque (Quanticateurs ou texte : il faut choisir !)
Dans une même proposition, il ne faut pas mélanger du texte et des quanticateurs. Par
exemple, il ne faut pas écrire ∀x ∈ R, f (x) est plus petit que 2 . Il faut choisir entre
∀x ∈ R, f (x) ≤ 2 et Pour tout x réel, f (x) est inférieur à 2 .
(P ⇔ Q) signie (P ⇒ Q et Q ⇒ P)
Remarque
Une équivalence, c'est donc deux implications. Il est alors très souvent judicieux
de démontrer une équivalence en démontrant les deux implications l'une après
l'autre. Cela évite beaucoup d'erreurs.
P Q P et Q P Q P ou Q P Q P ⇒Q
P non P V V V V V V V V V
V F V F F V F V V F F
F V F V F F V V F V V
F F F F F F F F V
P Q P ⇔Q
V V V
V F F
F V F
F F V
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Remarque
Ces tables de vérité permettent de retrouver les négations des connecteurs,
comme on le verra par la suite
Il faut maintenant savoir utiliser ces connecteurs logiques avec des vraies propositions.
Exemple. • La proposition 0 > x > 1 est la même que la proposition ( x < 0) et (x > 1) .
• La négation de la proposition x + 1 = 2 est x + 1 6 = 2 .
• La proposition x ∈ { 2, 3} ∪ [0 , 1] est la même que la proposition x ∈ {2, 3} ou x ∈ [0 , 1] .
1.3 La négation
Propriété (Passer à la négation)
On utilisera les propriétés suivantes.
1) Pour passer à la négation, on remplace les quanticateurs ∀ par des quanticateurs ∃ et
vice versa.
Remarque
Pour toute proposition P , on a nécessairement soit P , soit non( P) qui est vraie.
Exercice 2. Dans chacun des cas suivants, écrire avec des quanticateurs la négation de la proposition
donnée.
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1.4 OU et ET
En plus de la règle de Morgan, on peut utiliser cette propriété.
Propriété (Distributivité)
Soient P, Q et R trois propositions. On a alors
Exercice 3. Dans cet exercice on note x un nombre réel. Dire si les implications suivantes sont vraies
ou fausses.
1) (x = 3) ⇒ (x2 = 9)
2) (x2 = 9) ⇒ (x = 3)
3) (x2 = 9) ⇒ (x = 3 ou x = −3)
4) (x > 3) ⇒ (x2 > 9)
5) (x < −3) ⇒ (x2 > 9)
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Propriété (La contraposée)
L'implication (P ⇒ Q) est équivalente à l'implication suivante : (non (Q) ⇒ non (P)). Cette
implication est appelée contraposée de (P ⇒ Q).
Notation
Parfois, on appelle les propositions P et Q avec les lettres capitales A et B et on remplace :
Dans cette section, nous allons décrire diérentes façons d'organiser une démonstration. La liste des
raisonnements qui va suivre n'est évidemment pas exhaustive.
Exercice 6 . Montrer que pour tout rationnel strictement positif, il existe un entier strictement plus
grand que lui.
Remarque
Lorsqu'on rédige, les variables utilisées doivent être introduites. En particulier, la réponse
à une question du type Démonter que pour tout réel x ... ou Prouver que : ∀x ∈
R , ... commencera toujours par Soit x ∈ R. .
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2.2 Raisonnement par double implication
Méthode (Prouver une équivalence par double implication)
Pour prouver une équivalence, on peut prouver séparément les deux implications, directe et
réciproque.
Exercice 7 . On considère la fonction f dénie sur R par f (x) = mx + 1. Montrer que f garde un
signe constant sur R si et seulement si m 0.
=
On retiendra que pour montrer qu'une proposition commençant par un quanticateur universel est fausse,
il sut de donner un contre-exemple particulier, c'est à dire un exemple qui met en défaut la proposition.
alors . . .
Exemple 2.5. À l'aide de la dénition de la valeur absolue, démontrer que pour tout réel x on a
| − x| = | x | .
y | ).
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2.5 Raisonnement par contraposée
Méthode 2.7 (Prouver une implication avec sa contraposée)
Au lieu de montrer que (P ⇒ Q), on montre que (non Q ⇒ non P ).
On rédige alors de la manière suivante :
Montrons par contraposition que P ⇒ Q. On suppose donc que Q est faux. Montrons que P
est faux.
Exercice 10 .
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1- Montrer que si x et y sont des réels distincts de 1, et si 6 y,
x= alors 6
= .
x−1 y−1
2- Prouver que, ∀n ∈ N, n 2 impair ⇔n impair .
Corps de la démonstration.
Conclusion : on aboutit à une absurdité, donc la propriété de départ P est vraie.
√
Exemple. Montrer que 2 n'est pas un nombre rationnel.
Exercice 11.
1- Montrer que toute fonction réelle s'écrit comme la somme d'une fonction paire et d'une
fonction impaire.
√
2- Déterminer les solutions réelles de l'équation 6 +x = x .
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