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UE Droit Commercial
UE Droit Commercial
Introduction générale
Section 1 : Le domaine du droit commercial
Il s’agit d’abord de définir le droit commercial, avant cela, il faut indiquer que le droit
commercial va concerner énormément d’entreprises parce que la plupart sont des
entreprises industriels et commerciales.
1) La définition du droit commercial
Dans le code de commerce, il y a deux conceptions du droit commercial qui cohabite. On
leur donne pour la première de thèse subjective et objective. Dans la thèse subjective, le
droit commercial c’est le droit des personnes qui exercent qui activités commerciale. La
conception objective, le droit commercial ce sont des actes de commerce. En réalité le code
de commerce fait un mixe des deux, il conjugue les deux. Par exemple l’article 121 alinéa
premier du code du commerce nous dit « Sont commerçants ceux qui exercent des actes de
commerce et en font leur profession habituelle ». Le code s’intéresse aux personnes qui
effectuent les actes de commerce. Dans d’autres articles on définit les actes de commerces,
et on met en place un régime.
2) La situation du droit commercial dans le droit privé
Le droit civil est le droit commun du droit privé, à chaque fois que le législateur ne
prévoit pas une branche du droit distincte avec des règles propres, on applique le droit civil.
Le droit commercial est une droit autonome et spécial. Son application va se cumuler avec
d’autres droits, principalement le droit civil. A côté du droit commercial, le législateur au fil
des siècles, a créés des branches complémentaires du droit commercial.
A) La relation entre le droit civil et le droit commercial
Tout ce qui n’est pas régit pas un droit spécial, tombe dans le droit civil . Le droit
commercial est un droit spécial, si pas de règle de droit commercial dérogeant au code civil,
on applique le code civil. Le droit commercial n’est pas toujours complet, quand on ne
trouvera pas une règle pour traiter une règle relative à un fonds de commerce, on cherche
dans le code civil. Le droit commercial déroge au code civil le plus souvent, parce que le
droit commercial est au service des activités commerciales, qui n’est pas l’activité civile. Il y a
des impératifs particuliers.
Tout d’abord l’impératif de rapidité, pour faire du commerce, il faut faire vite. On ne
peut pas s’encombrer de bureaucratisme, comme dans le code civil. Comme pour les règles
de la preuves, en droit civil la preuve n’est pas libre. Au-delà de 1500 euros, il faut un sous
seing privé. En droit commercial, la preuve est libre car il faut aller vite. Par tout moyen, on
peut prouver l’existence d’un acte de commerce.
Ainsi il peut y avoir un faisceau de présomption qui va conduire un tribunal de commerce
à considérer qu’il y a eu une commande par exemple. La preuve peut être apportée par
témoignage, ou par de simple commencement de preuve par écrit. La solidarité, on parle en
droit civil d’obligation solidaire lorsque face à deux codébiteurs, le créancier peut
s’adresser indifféremment pour la totalité de la dette à l’un quelconque des codébiteurs. A
charge de celui qui a payé la totalité, de se retourner contre l’autre. Avantageux pour le
créancier, sorte de garantie. En droit civil, article 1310 du code civil, « la solidarité est légale
ou conventionnelle ; elle ne se présume pas ». Si pas précision que les codébiteurs sont
tenus séparément, ça sera conjointement. En droit commercial, la solidarité est toujours
présumée. Si défaut de paiement, le vendeur peut s’adresser à l’un ou l’autre et demander
la totalité de la dette.
Ensuite, une exigence de sécurité des transactions. Tout d’abord, les commerçants sont
obligés de tenir une comptabilité, dans le cadre de la preuve si un commerçant ni avoir
commandé un produit, on peut lui demander devant le tribunal de commerce, de produire
sa comptabilité. En faisant cela, on voit des écritures avec les transactions. Deuxième
technique pour la sécurité des transactions, le législateur organise la publicité de certains
évènements au registre des commerces et sociétés. Gage de sécurité parce qu’avant de
contracter avec un commerçant, surtout si société (responsabilité limitée), il est prudent
d’investir dans la KBIS du commerçant. On va voir s’il est en redressement judiciaire ou non.
Troisième exigence, une exigence de facilitation de crédit. Le commerçant doit
beaucoup plus pouvoir se procurer du crédit. On fait du crédit sur les garantis que l’on
fournit, et sur l’outil (juridique) que l’on utilise pour l’obtenir. Les outils du droit commercial
sont beaucoup plus performants que les outils à la dispositions du simple particulier.
Il existe un instrument, la lettre de change, moins utilisé mais il faut la connaître. Le
chèque est un moyen de paiement, quand on demande du crédit il faut un instrument de
paiement, mais il y a une catégorie qui s’appelle les effets de commerce, dont la lettre de
change. La société AFNOR a édité une lettre de change que les banques procures,
remplissable comme un chèque, mais sur papier aussi c’est possible. Sur ce formulaire, car
instrument de crédit, on va avoir une échéance à la différence d’une échéance. On va
trouver « veuillez payer la somme de » à échéance de « jour ». Ensuite le tireur, son nom,
adresse et signature. Le bénéficiaire ne peut être qu’une banque, et aussi la signature du
tiré, avec son nom. A quoi sert-il ? Il vise l’hypothèse où on a une relation commerciale
assez classique, un fournisseur (commerçant) et un fournit (client qui n’est pas un
consommateur). Celui qui fournit à crédit un produit, va livrer le produit payable à 32 jours, il
tire une lettre de change contre l’acheteur, le tiré. Il prend le formulaire et il remplit. La
lettre de change est là pour un montant de 10 000 euros, le commerçant a des échéances
chaque jour, il a besoin de crédit. Il va voir la banque et lui remet la lettre de change, la
banque est convenue avec elle qu’elle va faire du crédit et ouvre un compte courant au
commerçant. Lorsque le commerçant envoie la lettre à la banque, elle crédite le compte
courant du commerçant, elle va débiter des agios, sa rémunération pour le crédit de 30
jours qu’elle fait. La banque a fait crédit, au bout de 30 jours, la lettre de change transfert la
propriété de la créance pour laquelle elle a été émise à la banque, elle est désormais le
créancier, le commerçant ne l’est plus. La banque vient voir le tiré, pour qu’il paye telle
somme. Il peut donc payer la banque, si le banquier a un petit doute sur le paiement de la
lettre de change qu’il a crédité à son client (le fournisseur). Il va demander au tiré d’accepter
la lettre de change, s’il accepte la lettre de change, au moment du paiement il ne pourra
soulever vis-à-vis du banquier aucune exception contre la créance. Une exception est un
moyen de procédure par lequel on refuse d’exécuter. Par ailleurs, si le tiré refuse de payer,
le code de commerce dit qu’il y a déchéance du terme de dette. Le fournisseur peut lui
demander immédiatement le paiement du prix de vente.
Autre technique, le bordereau Dailly (nom du sénateur). C’est comme une lettre de
change, mais on peut lister des milliers de créances, contre des centaines de débiteurs
différents. Plus rapide, mais le même principe que la lettre de change. Il peut leur être
demander de signer un document (aux débiteurs), une fois cela fait, il ne peut soulever
contre le banquier aucune exception.
Ces deux instruments ont une particularité, si le débiteur ne paye pas quand on lui
demande. La spécificité c’est que si le banquier n’est pas payé, il débite le compte courant
du tiré de la lettre de change, du cédant par bordereau Dailly, du montant de la créance
impayée. Même si compte débiteur, la créance du banquier est reportée sur un autre solde
s’il décide de clôturer.
B) Les relations entre le droit commercial et les droits voisins
Il existe deux branches du droit, qui peuvent se confondre avec le droit commercial, le
droit des affaires et le droit économique. Le droit des affaires englobe toutes les règles qui
concerne les activités économiques marchandes. Qui a pour moteur la recherche du
bénéfice en vue de réinvestir une partie, pour faire d’autres bénéfices. Les composantes du
droit des affaires : il y a le droit fiscal des affaires (fiscalité des entreprises), on trouve aussi le
droit pénal des affaires, dispositions du code pénal qui visent à sanctionner les
comportements déviant d’une entreprise à but lucratif. Le droit des affaires va plus loin que
le droit commercial, il y a des règles qui étaient au départ exclusivement faites pour des
commerçants, le législateur a dit qu’on allait les étendre à d’autres professions, comme le
redressement judiciaire et la liquidation judiciaire. Si on peut la redresser, liquidons là. Idem
plus tard pour les professions libérales.
A l’intérieur du droit des affaires, on a aussi le droit économique. C’est assez nouveau,
on a commencé à en parler que dans les années 1970. Sous ce concept, on inclut le droit de
la concurrence. On vit dans une économie de libre concurrence, toute personne peut
monter une entreprise pour en concurrencer une qui existe, permet la consommation de
masse. Le législateur est très attaché à la libre concurrence, à partir de 1945 il a édicté une
série de règle visant à s’assurer que les entreprises jouent le jeu, le droit de la concurrence.
Les entreprises n’aiment pas la concurrence, il (le législateur) sanctionne les ententes anti-
concurrentielles. Au sein du droit économique, on a le droit de la distribution, à partir des
années 1960, apparaissent les techniques de la commercialisation (la grande distribution). Le
droit régissant ce petit monde, ce fait à travers les règles qui constitue le droit de la
distribution. Il y a aussi dans le droit économique, le droit de la consommation qui régi les
rapports entre les professionnels, et les non professionnels ou consommateurs.
Un professionnel est quelqu’un qui contracte pour les besoins de son commerce, le
commerçant n’est pas un consommateur. Le consommateur est celui achète des besoins
non professionnels. Le droit de la consommation donne lieu à un code épais, à une
spécialité…
2) La compétence territoriale
a) La non-présence d’une clause
Concernant la compétence territoriale, cas où il n’y pas la clause attributive de
compétence territoriale du cas où il y en a une. En son absence, on applique le code de
procédure civile, un article 42 dit que « le tribunal compétent est celui du défendeur ».
Pareil en matière commerciale. L’article 46 prévoit une option de compétence, le
demandeur lorsqu’on est en présence d’une vente de marchandise a le choix d’aller devant
le tribunal du défendeur, mais aussi d’assigner devant le tribunal dans le ressort duquel la
marchandise a été livrée. A cela s’ajoute une règle jurisprudentielle, celle des gares
principales. On a contracté avec une banque x dans une rue, contentieux, il faudrait
l’assigner à Paris car ce sont des bureaux. Mais depuis cette jurisprudence, on peut assigner
là où la société à un bureau ou un succursale. Lorsqu’il y a un contentieux relatif à une
procédure collectif, ce dernier va aller devant le tribunal de commerce ou s’est ouvert la
procédure collectif.
b) En présence d’une clause
Normalement, on pourrait qu’on peut décider du tribunal devant lequel aller en cas
contentieux. Mais l’article 48 du code de procédure civile dit que « tout clause qui
directement ou indirectement déroge aux règles de compétences territoriales est réputée
non écrite à moins qu’elle n’ait été convenue entre des personnes ayants toutes contractés
en qualité de commerçant et, qu’elle n’ait été spécifiée de façon très apparente dans
l’engagement de la partie à qui elle est opposé ».
Une particularité cependant, arrêt de la Cour de cassation du 6 décembre 2016 qui a
considéré que lorsqu’on est en présence d’un acte de cession d’action entrainant cession de
contrôle d’une société, on constate qu’il a le contrôle et il décide de lui-même de prendre
des fonctions nouvelles dans le cadre de cette fiche de contrôle. La Cour de cassation en
déduit qu’il était possible de stipuler une clause attributive de compétence territoriale car
cet acte de cession de contrôle est un acte de commerce.
La procédure devant les tribunaux de commerce. Cette dernière a plusieurs
caractéristique. D’abord, le ministère d’avocat n’est pas obligatoire, le commerçant ou le
particulier, peut se défendre tout seul devant le tribunal de commerce qu’il soit demandeur
ou défendeur. Le litige commence toujours par une assignation en justice, qui doit être
délivrée au plus tard 15 jours avant l’audience. Ce délai peut être réduit, sur autorisation du
président du tribunal. Troisième caractéristique, devant les tribunaux de commerce, la
procédure est orale. Il n’est pas nécessaire de communiquer à la partie adverse
communiquer les conclusions écrites avant l’audience. Quatrième caractéristique, le
président du tribunal du commerce dispose de pouvoirs spécifiques. Il a le droit d’ordonner
des injonctions de payer lorsque la créance est commerciale. Il n’est pas nécessaire de faire
une assignation, avec le procès qui suit. On peut obtenir du tribunal du commerce, qu’il
fasse injonction au débiteur de payer. Une fois celle-ci reçue, elle peut payer ou contester
cette dernière.
II) L’arbitrage
C’est possible que dans une affaire ou c’était la compétence des tribunaux de commerce.
Il est régi par le code de procédure civile, qui va nous dire quand c’est possible d’avoir
recours à ce dernier et comment cela fonctionne. Les parties dans le contrat d’arbitrage ou
dans la clause compromissoire, décident de confier le contentieux à un arbitre ou un
tribunal arbitral. Elles peuvent donner la possibilité aux arbitre de statuer en droit
(application du code de commerce ou civil) ou de statuer en équité (amiable composition).
A) Les conditions relatives aux conventions d’arbitrage
Il y a deux types de conventions d’arbitrage, il y a le compromis qui est l’acte par lequel
les parties décident d’aller devant les arbitres. Parmi les conventions d’arbitrage, il y aussi la
clause compromissoire, dans un contrat avant même que tout contentieux soit né, on a déjà
décider de s’en remettre à un ou plusieurs arbitres. Il y a des conditions communes et
propres à chacune.
a) Les caractéristiques communes
La première, l’arbitrage n’est pas possible dans les matières concernant l’ordre
public, car elles ne sont pas arbitrables. L’arbitrage n’est pas possible non plus lorsqu’un
conseil des prud’hommes est compétent. Dans un litige franco-français, il n’y a que le conseil
de prud’homme. Deuxième condition, à peine de nullité, la convention d’arbitrage tel quel
soit, doit être stipulé par écrit.
b) Les conditions propres
La clause compromissoire est plus dangereuse que le compromis, on décide d’aller
devant un juge privé avant même de savoir quel est la teneur du litige. L’article 2061 du
code civil dit qu’« elle est valable qu’entre professionnels ». En revanche, lorsqu’il y a un
acte mixte, la clause n’est pas valable. Entre deux particuliers, elle est nulle.
B) La procédure d’arbitrage
Ce dernier comme toute convention d’arbitrage doit être écrit, la seule condition posée
est de préciser clairement la cause du litige. Puisque l’arbitrage est une justice privée, les
juges privés vont décider de tout une fois saisi, y compris de la procédure selon laquelle va
se dérouler l’arbitrage. Les parties lorsqu’elles rédigent la convention peuvent être précises,
et commencer à donner des éléments de procédure. Ou bien, on se réfère à un arbitrage
institutionnel. Il y a des organismes, des chambres de commerces, il y a dans le règlement de
la chambre commercial international, un mini code de procédure pour savoir comment ça se
déroule. Les arbitres sont libres, mais avec des limites, ils doivent respecter le principe du
contradictoire et du droit de la défense. Il faut être sûr que la partie adverse ait été informé
de sa convocation… Les arbitres sont toujours en nombre impaire, quand la procédure
arbitrale est terminée, on aboutit à une sentence, la décision des arbitres. Les juges publics
rendent des jugements.
Une fois la sentence devenue définitive, elle a en principe autorité de la chose jugée, on
peut plus rejuger le même contentieux entres les mêmes parties, pour un contentieux avec
le même objet et la même cause. L’arbitre exerçant une fonction juridictionnelle doit
motiver sa décision. Dans le compromis d’arbitrage ou dans la clause compromissoire, les
parties ont pu demander à l’arbitre de statuer en amiable composition, en équité. Il n’en
demeure pas moins, qu’il doit motiver sa décision.
C) La sentence arbitrale
Une sentence arbitrale normalement est insusceptible d’appel, les parties dans la
convention d’arbitrage peuvent prévoir un appel. Appel qui aura dans la cour d’appel dans le
ressort duquel l’arbitrage a eu lieu. La sentence arbitrale, justice privé, ne peut pas faire
l’objet d’une exécution forcée, c’est la différence entre la décision rendue au nom de la
République française. Si la partie qui perd n’exécute pas la sentence, il faut demander au
président du TJ dans le ressort duquel la sentence a été rendue, une ordonnance
d’exequatur. Cette ordonnance se demande par une requête faite au président, la
procédure par requête n’est pas contradictoire, la partie adverse n'échange pas d’arguments
pour dire qu’elle ne soit pas rendue. Si pas convaincu, il rend une ordonnance de refus, on
peut faire appel.
Même lorsque la décision est insusceptible d’appel une sentence peut faire l’objet d’un
recours en annulation, il faut se trouver dans un des cas limitivement énuméré par le code
de procédure civil. Par exemple, l’arbitre était incompétent car le litige n’était pas arbitral,
ou les arbitres ont statués au-delà de l’objet du litige. Ou alors, une procédure arbitrale qui a
débouché sur une sentence, ou on n’a pas respecté le principe du contradictoire. La
sentence sera annulée par la cour d’appel dans le ressort duquel la sentence aura été
rendue.
Cet article indique quels sont les actes de commerce par nature, cela dit le seul fait
d’accomplir un de ces actes, ne suffit pas à en faire un acte de commerce, il faut qu’il y en
plus un but spéculatif, agir pour le profit. Ce n’est pas parce que l’on fait un acte de
commerce que l’on est commerçant au sens de l’article L. 121-1. Quel est l’intérêt de
s’interroger sur les actes de commerce par nature ? L’intérêt c’est que si on combine 110-1
et L. 121-1, on comprend que lorsqu’une personne fait des actes de commerce a titre
lucratif usuellement, il est commerçant. Une personne qui fait un acte de commerce
spéculatif de façon isolé, il ne sera jamais commerçant, il ne relèvera jamais du code de
commerce.
On constate lorsqu’on lit, que les actes de commerce énumérées recouvrent trois
secteurs de l’activité économique : le commerce proprement dit, l’industrie et les services.
§1. Le commerce proprement dit (alinéa 1 et 2)
1) Les activités incluses dans le périmètre de ces alinéas
L’alinéa un nous dit que « est un acte de commerce l’achat de meuble en vue de la
revente ». L’alinéa deux fait la même chose pour les immeubles, « Tout achat de biens
immeubles aux fins de les revendre, à moins que l'acquéreur n'ait agi en vue d'édifier un ou
plusieurs bâtiments et de les vendre en bloc ou par locaux ». Bien entendu, puisqu’on est en
présence d’un acte de commerce, il faut que tout cela soit fait dans une intention spéculatif,
faire des profits et gagner sa vie.
2) Les activités exclues
On constate qu’il y a quatre activités qui ne peuvent pas entre dans son champ
d’application, qui ne sont pas des actes de commerce.
Tout d’abord, l’achat pour sa propre consommation. Le contrat de vente, n’est pas un
contrat de vente commercial. Ensuite, les activités agricoles ou d’élevage. L’agriculture
n’achète pas pour revendre, le produit qu’il revend il le créer.
De plus, l’activité qui est dans le prolongement de l’exploitation agricole. Un agriculture
cultive des pommes de terre, il les revend au marché. Il veut élargir son offre de produit, il
achète des betteraves à quelqu’un d’autres pour les revendre. Il est en train de faire une
activité commerciale, mais comme elle est accessoire par rapport à son activité et civil et
occasionnelle, il ne devient pas commerçant. C’est un acte civil par accessoire, qui est le fait
de cultiver de légumes pour les vendre. Les activités qui ont pour support l’exploitation. Un
agriculture qui consacre une partie des locaux agricoles pour avoir une activité de chambre
d’hôte, n’effectue pas une activité commerciale, car acte absorbé par des autres actes civiles
dont il devient accessoire.
Troisième activité exclue, l’activité de promotion immobilière. L’alinéa 2 dit « tout achat
de bien immeuble au fin de les revendre ». Le promoteur construit les immeubles, quelque
part c’est une activité industrielle. Ce n’est pas un acte de commerce, les promoteurs
immobiliers ne relèvent pas du ressort du tribunal de commerce.
Quatrième activité exclue, les activités extractives. Celui qui exploite une carrière,
l’exploitation d’une source d’eau minérale… Pas d’achat ou de revente, ce ne sont pas des
actes de commerce. Il y a une exception, l’extraction de minerai. Depuis la loi de 1919,
aujourd’hui dans le code des mines, c’est une activité commerciale.
§2. L’activité industrielle
Par deux fois l’article L. 110-1 s’y réfère, l’alinéa premier parle de l’achat pour
revente après transformation. C’est ce que font les industriels (comme la construction
automobile). L’alinéa deux parle de l’activité de l’entreprise de manufacture. C’est la même
chose, on achète de la matière première en vue de la transformer. Dans le premier alinéa,
on pouvait acheter des biens déjà transformés. La jurisprudence nous a fait une lecture
extensible de ce texte, elle dit que même le fait de transformer des matériaux qui
appartiennent à autrui avec sa propre main d’œuvre, est une activité commerciale. Alors
que le commerçant n’a pas acheté le bien pour le transformer. Exemple : donner une voiture
pour la rénover.
En pratique toutes les activités de sous-traitant qui transforment les biens ou les
produits appartenant à des tiers, sont des activités commerciales. En matière de
construction, la société Bouygues construction peut fournir la matière première qu’elle a
elle-même acheté, et demande au sous-traitant de fabriquer un immeuble, ce dernier fait
un acte de commerce. De façon général, les entreprises de bâtiments et de travaux publics
sont des entreprises commerciales. Cependant, l’activité artisanale est exclue du périmètre
des actes de commerce. Pourtant l’artisan souvent, achète de la matière première ou on lui
en remet et la transforme et se fait payer. La Cour de cassation a dit que l’artisan tirant
essentiellement son revenu de son travail personnel et non pas de la marge qu’il se fait,
n’est pas un commerçant car il ne spécule ni sur les marchandises ni sur le travail d’autrui.
L’industriel fait une marge, entre le prix d’achat, le prix qu’il payent aux salariés…
A partir de quand on est plus artisan pour devenir industriel ? Les tribunaux
apprécient au cas par cas, on parfois des jurisprudences déconcertantes. Une personne qui
travaillait avec 5 ouvrières a été déclaré artisan, un avec 6-7 salariés a été déclaré
commerçant (dans la construction). Il faut rechercher des précédents jurisprudentiel.
§3. Les activités de service
A) Les activités de services visés par l’article L. 110-1
En premier lieu, l’activité de transport à l’alinéa 5, « sont réputés être des activités
commerciale le transport terrestre, maritime ou aérien ». Que ce soit pour transporter des
personnes, ou pour transporter des biens. La jurisprudence a considéré qu’était aussi
commercial, l’activité de déménagement ou de remorquage. Il existe une seule exception,
l’activité de chauffeur de taxi, le législateur considère qu’il s’agit d’une activité artisanale,
alinéa 4.
Ensuite, l’entreprise de location de meuble. Quand une entreprise loue à titre
professionnel des biens d’équipements ou de consommation, ces gens font des actes de
commerces de façon habituelle à titre lucratif, ce sont des commerçants. Si la location porte
sur un immeuble, il s’agit d’une activité civile. Sauf si le locataire est une activité
commerciale, ou le locataire personne physique loue l’immeuble pour exploiter son fonds de
commerce.
De plus, l’entreprise de spectacle publique. Sont visés les entreprises, le code de
commerce parle plus d’acte de commerce, il faut comprendre des actes constitutifs d’une
activité de spectacle public. Si fait habituellement, c’est un commerçant. Organiser des
spectacles publics est un acte de commerce, si répété. Les personnes qui exploitent des
théâtres, cinémas, exercent une activité commerciale s’ils le font à titre lucratif. L’activité
théâtrale n’est pas trop lucrative, la plupart sont exploité par des associations. On a eu un
problème avec les clubs sportifs. Ils organisent des spectacles publics, ils étaient souvent
exploités sous la forme d’une association. Mais à un moment donné c’est devenu tellement
lucratif que c’était gênant de considérer qu’elles ne recherchaient pas la voie lucratif. A
partir d’une certaine taille et masse financières, les clubs doivent prendre la force d’une
société commerciale. N’est pas commerçant l’artiste qui se produit tout seul.
Quatrième lieu, les services financiers. Il y a d’abord, les opérations de banque. On
comprend que cet alinéa numéro 7 vise d’abord les opérations de banque stricto sensu telles
qu’elles sont aujourd’hui, définies par le code monétaire et financier. Une opération de
banque c’est soit la réception de fonds du public, quand une personne dépose de l’argent.
Ensuite, il y a la fourniture de crédit. Enfin, la fourniture de moyen de paiement. Les banques
ont un monopole pour fournir cela, carte de paiement, chèque… Aujourd’hui pour effectuer
ces trois activités ou l’une des trois, il faut être agréer comme établissement de crédit
délivré par le ministère des finances. Il faut être une société par action et avoir un capital
minimum très important.
A quoi sert l’alinéa 1 s’il faut une société commerciale qui est commerçante par la
forme ? Cela présente un intérêt en cas d’exercice illégal de l’activité de banquier.
Quelqu’un pas agréé comme établissement de crédit, mais qui prête comme un usurier,
c’est un infraction pénale. Pour la sanctionner, il faut que ça soit une activité courante, et
une activité bancaire sans agrément = infraction pénale. Puisque c’est un acte de commerce,
indépendamment deux volet pénal, il reste le volet civil. Puisque cet usurier est un
commerçant, on peut le trainer devant le tribunal de commerce.
Cela s’est produit dans le passé, maintenant c’est plus surveillé. Aux opérations de
banque stricto sensu, L. 110-1 vise également les opérations de changes, les activités de
courtage en matière financière.
b) Les services de paiement (le plan n’est pas bon car il ne le disait pas)
C’est une entreprise qui se charge de faire pour nous un paiement, aujourd’hui ce sont
des services informatisés. L’activité de service de paiement est réglementée par le code
monétaire et financier, qui a repris la directive service de paiement de l’Union Européenne.
Troisième lieu, les opérations d’assurance. L’article L. 110-1 en parle. Il y a l’assurance
d’un bien, si détruit je rembourse. Mais des assurances proposent des assurances vies, qui
sont des produits financiers. Une mutuel ne fait pas de profit, quand il y a une bonne année,
elle redistribue.
c) Les opérations de bourses
Une opération par laquelle on achète et on vend des actions à des fins spéculatives, une
personne qui ferait ça toute la journée est un commerçant. Cependant la mère de famille
qui a un portefeuille de valeur mobilière, qui achète un peu, encaisse, pour avoir un
complément de revenu pour la retraite, n’est pas considéré comme commerçante.
Cinquième catégorie, l’article 110-1 vise les intermédiaires. Tout d’abord l’activité de
courtage, de commission, et l’activité d’agent d’affaire. Le courtier c’est quelqu’un qui fait
l’intermédiaire entre deux personnes qui veulent conclure une opération. Il fait des actes de
commerce, s’il le fait à titre habituel c’est un commerçant en vertu de l’article L. 110-1.
L’opération dans laquelle s’intermédie le courtier, n’a pas à être une opération commerciale.
Le commissaire agit en vertu du contrat de commission, sa particularité c’est qu’il agit
pour le compte de son cocontractant, le commettant, mais en son nom propre.
Enfin, l’agent d’affaire est quelqu’un qui va accomplir un certain nombre d’acte juridique
moyennant rémunération afin de servir les intérêts de son client. Exemple : l’agent de
voyage est un agent d’affaire, il accomplit des actes de commerce par nature, article L. 110-
1. Le syndic de copropriété est également quelqu’un qui accomplit des actes de commerce
par nature.
L’agent commercial malgré son nom n’est pas un commerçant, on considère que comme
il ne fait pas des actes de commerce en son nom, il n’est pas commerçant. C’est quelqu’un
qui fait des actes juridiques au nom et pour le compte de son mandant.
B) Les activités exclues par l’article L. 110-1
Sont exclues les activités de production intellectuelle et les activités libérales. Tout ce qui
concerne les activités intellectuelles, comme auteur ou journaliste relève du code de la
propriété intellectuelle. Parce qu’on considère que cette activité exclue toute idée de
spéculation ou de profit. Ce sont donc des activités civiles. Les professions libérales (avocat,
médecin), sont étant donné la loi également des activités civiles. Certaines professions
libérales peuvent avoir de façon accessoire une activité commerciale. C’est le cas des
dentistes, ce sont des libéraux, mais il achète aussi en vue de la revente des prothèse de
dentaires fabriqué par le prothésiste de façon habituelle, c’est une activité commerciale. Il
doit donc s’inscrire au registre du commerce et des sociétés.
Titre 2 : Le commerçant
Le commerçant va être au soumis à différentes obligations légales. Mais avant cela, il
devra parfois répondre aux conditions d’accès à la profession de commerçant. Une fois les
conditions remplies pour être commerçant, il sera tenu en tant que tel à des obligations.
c) Les associations
Par définition, l’association à but non lucratif, l’article premier de la loi du 1er juillet 1901
qui a consacré la liberté d’association édicte que « L'association est la convention par
laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun, d'une fa on permanente, leurs
connaissances ou leur activité dans un but autre que de partager des bénéfices ». On notera
quand même que, il n’est pas interdit de créer une association pour faire des économies, La
jurisprudence a posé le principe que cette personnalité des intéressés, empêcher l’exercice
d’une activité commerciale, Cour de cassation, chambre commerciale 24 novembre 1954.
Or, aujourd’hui la plupart sont créées pour exercer une activité commerciale. Elles peuvent
même avoir dans leur statut, un objet commercial. Mais plus souvent elle a un autre objet,
mais son objet réel n’est pas son objet officiel, dans les faits, on achète pour revendre.
Exemple : jurisprudence ou une association avait un but religieux, nourriture acheté pour
la préparé avec des rites religieux pour la revendre. Mais en fait, elle réalisait des bénéfices.
On l’a requalifiée par son objet commercial, c’était en fait un commerçant de fait. Elle ne
peut pas invoquer tout le droit commercial qu’il l’intéresse, mais peut être assignée devant
le tribunal de commerce.
2) Les personnes morales de droit public
Certaines ont pour objet de faire du commerce, il fut même un temps ou l’Etat avait une
activité commerciale exercée en régit, il achetait pour revendre. Exemple de la régit
Renault, l’Etat acheté les matériaux car nationalisé en 1945. Il y avait aussi des sociétés
d’économies mixtes, avec des capitaux privés et publics. Enfin il y avait les EPIC, qui peuvent
avoir une activité commerciale. Il y en a de moins en moins, car c’étaient souvent des
monopoles, ce qui est contraire au droit de la concurrence (or niveau national avec des
exceptions). Mais il y aussi l’Europe, dans le traité de Rome, on veut de la concurrence
européenne.
Ces EPIC se sont transformés en SA au fur et à mesure, comme pour les post
télégraphes et télécommunication.
Pour la SNCF c’est arrivé récemment, depuis le 1er janvier 2020 c’est une SA dont le seul
actionnaire est l’Etat. Elle a été créée en 1937 par une fusion de toutes les sociétés privées
de chemins de fers. Elles étaient quasiment toutes déficitaires, on fait appel à l’Etat qui créé
la SNCF. A la sortie de la seconde guerre mondiale il y avait 515 000 chemineaux, plus que
79 000. C’était une EPIC, maintenant c’est une SA. Elle était en concurrence avec l’avion, les
bus. Au fur et à mesure l’Etat a fermé des lignes de la SNCF, mais l’effet inverse c’est qu’il y a
des endroits en France ou il n’y a plus de chemin de fer. Un autre EPIC qu’il reste, la RATP
(Régie Autonome des Transports Parisiens).
Ces EPIC sont des commerçants, ils sont donc tenus de s’immatriculer au registre du
commerce et des sociétés. Elles doivent tenir une comptabilité commerciale, il existe une
seule exception pour l’application du droit commercial, elles ne peuvent pas être mise en
liquidation ou redressement.
L’article 1583 code civil dispose que « la propriété se transfert par le seul effet du
changement de consentement ». Théoriquement, le fonds de commerce est transféré dès
l’échange de consentement. En pratique, au sein du contrat on inclut une date de transfert
qui ne se fait qu’après le paiement. Le fonds de commerce étant un meuble incorporel donc
l’article du code civil ne s’applique pas. Donc si une personne de mauvaise foi vend un bien
immeuble deux fois alors c’est le premier qu’est entré en sa possession qui est le vrai
propriétaire. Cela n’est pas le cas avec le fonds de commerce, la date de la cession
l’emporte. Il n’y a pas besoin d’un sous seing privé pour faire foi de la date.
Dans le fonds de commerce il y a plusieurs éléments tels que les marchandises, des
biens immeubles donc l’article 2275 s’applique à leur égard. Par ailleurs, dans un fonds de
commerce il y a des éléments de droit de la propriété, pour ces éléments la cession est
opposable aux tiers que lorsqu’elle a été enregistrée à L'INPI. Dans le fonds de commerce il y
a également le droit au bail, en pratique la cession doit être notifiée par lettre recommandé
au bailleur.
B) Obligation du cédant
Le cédant est un vendeur au sens du code civil et donc relève de l’article 1602 et suivant.
1603 dispose qu’il y a deux obligations principales, celle de délivrer et celle de garantir la
chose qu’il vend.
a) Obligation de délivrance
Ø La délivrance des éléments incorporels : se fait au par la remise des titres ou par
l’usage que l’acquéreur en fait du consentement du vendeur. La délivrance de l’enseigne et
du nom commercial se fait par l’usage que va en avoir le nouveau propriétaire. Quant au
droit au bail, on remet au nouvel acheteur le titre, le contrat contenant le bail. Il faut délivrer
tout ce qui est utile à l’exploitation du fonds de commerce. Le cédant qui ne transmet par
tout ou partie du fichier client est sanctionné.
b) Obligation de conformité
2) Les sanctions
L’exception d’inexécution est une première sanction que l’acheteur peut utiliser. Cette
sanction n’est que provisoire. On peut également avoir comme sanction l’exécution forcée
avec une ordonnance faisant injonction de délivrer. Ou bien une résolution. Il faut que le
manquement soit suffisamment grave pour justifier cette lourde sanction de la résolution.
C’est laissé à l’appréciation du juge. Le vendeur sera condamné à des dommages pour
réparer le préjudice subi par l’acheteur. Le vendeur a également une obligation de garantie
selon 1626 à 1640 qui instaure deux garanties, une du fait des tiers et une du fait du
vendeur.
A) Les garanties
- Garantie du fait des tiers : la loi n’oblige pas au vendeur de garantir les troubles de fait
mais il doit garantir les troubles de droit. En matière de fonds de commerce, cette garantie
d’éviction signifie que le vendeur du fonds de commerce devra garantir à l’acheteur si celui-
ci subit la concurrence d’un tiers car le vendeur avait donné au tiers l’autorisation d’utiliser
le nom de l’enseigne.
Les effets de la garantie : en cas d’éviction totale il est évident que l’acheteur peut
demander la résolution totale de la vente. Le vendeur doit indemniser l'acquéreur des frais
et coûts du contrat (ex payer l’avocat pour lui)
En cas d’une éviction partielle mais que l’acheteur n’aurait jamais acheté le fonds de
commerce alors l’acheteur peut demander la résolution. Lorsque tel n’est pas le cas
l’acquérir peut demander la réfaction du prix.
- La garantie du fait personnel : Le code civil dispose que qui doit garantir ne peut pas
évincer. Donc jamais le vendeur ne pourra évincer l’acheteur du bien vendu. La protection
contractuelle : la jurisprudence considère depuis 1908 que la vente du fonds n’implique pas
l’interdiction de se réinstaller. Il peut donc y avoir des clauses de non-concurrence mais ces
clauses doivent remplir des conditions. Elles doivent être limitées par leur objet, à une
activité dans le temps ou dans l’espace et doivent se limiter aux restrictions nécessaires à la
protection de l’acheteur. Cette clause ne se transmet pas aux héritiers du vendeur à moins
que ceci ait participé à l’exploitation du fonds vendu.
Une fois que l’acheteur a prouvé qu’il y a une violation de la clause de non-
concurrence il pourra obtenir une injonction du tribunal de cesser immédiatement son
activité, également des indemnités.
La vente de fonds de commerce est une vente régit par les articles 1621 et suivant
du code civil. Ces articles posent les conditions des vices cachés et leur effet.
1) Les conditions
- Le vice ne doit pas être apparent lors de la vente. La jurisprudence est plus sévère lorsque
l’acquéreur est un professionnel de la même profession que le vendeur. La non-conformité
d’une installation de chauffage ne pouvait être connue par l’acheteur.
- Le vice doit être grave. Il doit rendre la chose impropre à son usage. Même si le vice
n’affecte qu’un des éléments du fonds. Il faut démontrer que le défaut existait avant la
vente. Il faut que l’action soit intentée dans un délai de 2 ans à compter de la découverte du
vice.
2) Les sanctions
L’acquéreur a le choix entre la résolution de la vente soit si le vice est tel que le
vendeur aurait quand même acquis le bien mais pas au même prix alors il aurait une
réfaction du prix.
Si le vendeur connaissait les vices il est tenu, outre la restitution des prix, à des
dommages-intérêts. Résistance abusive : cas spécial de dommage-intérêts.
Lorsque le vendeur est un professionnel il est censé connaître les vices et cela est
irréfragable le vendeur ne peut même pas essayer de prouver qu’il ne savait pas.
C) Obligations du cessionnaire
La principale obligation est de payer le prix au jour et au lieu réglé par la vente.
Article 1591 du code civil, « le prix doit être déterminé et la JP considère qu’il faut qu’il soit
déterminé ou déterminable ».
Les créanciers nantis vont mettre en œuvre le nantissement. Le problème étant que
la valeur est fonction du fonds de commerce donc si la personne ne peut pas rembourser
c’est que les affaires vont mal donc le fonds de commerce perd de sa valeur. Le
nantissement peut être mit en œuvre sans que le créancier le demande, c’est le cas pour le
redressement judiciaire. Il existe deux nantissements : le contractuel et le judiciaire.
1) Le nantissement contractuel
Ce dernier est soumis à des conditions particulières par la loi, quatre légales pour qu’un
nantissement de fonds de commerce soit valable.
La première, existence et propriété du fonds. S’il n’y a pas de clientèle, il n’y a pas de
fonds de commerce, il n’est pas possible de nantir valablement un fonds de commerce. Le
fonds doit être la propriété du débiteur, on ne peut pas donner en garantie un bien
appartenant a autrui. Un locataire gérant ne peut pas nantir le fonds de commerce qu’il
loue.
Ne figurent pas les marchandises, qui ne peuvent jamais être comprises dans
l’assiette du nantissement. Cela, parce qu’elles constituent un actif circulant, or le créancier
a besoin que l’objet du nantissement soi stable. Plus on donne de garanties, meilleur est le
crédit qu’on obtient. Le législateur avait prévu la possibilité de gager séparément les
marchandises, le gage de stock. C’est très efficace, par exemple un stock de Cognac peut
vieillir pendant longtemps. Avec la réformes des suretés du 15 septembre 2021, le
législateur a supprimé le gage de stock car il a eu la bonne idée d’unifier le droit des suretés.
Il faut utiliser le nantissement sans dépossession du code civil. Pourquoi sans dépossession ?
Parce que le cognac par exemple vieillit dans des cas spéciaux, le bien reste en possession du
débiteur propriétaire mais il est gagé.
2) Le nantissement judiciaire
Une fois ce titre eu, il faut aller inscrire un nantissement définitif. Ce dernier produit les
mêmes effets qu’un nantissement contractuel, dès que le débiteur ne paie pas, soit il paye
et il ne se passe rien. Dès la première défaillance il est mis en demeure de payer, ensuite
immédiatement après on met en œuvre le nantissement.
Le droit de suite, tout droit réel confère droit de suite. Si le propriétaire du fonds vends
sont bien, le fonds, le titulaire de la sureté pourra suivre le fonds chez l’acheteur. Embêtant
pour ce dernier, il se peut qu’il ait payé un prix, et que le créancier débarque et saisisse.
Heureusement la loi prévoit la possibilité de purger les inscriptions. Cela suppose que
l’acheteur du fonds de commerce n’ait pas confié ses intérêts à un non professionnel. Ce
professionnel, va interroger le greffe pour savoir s’il y a un vendeur qui a inscrit un privilège
ou un nantissement par un créancier. Le meilleur plan c’est de purger, faire opposition entre
les mains de l’acheteur, opposition au paiement du prix entre les mains du vendeur. Il va
lui demander spontanément, de payer directement le créancier nantie (l’acheteur). Une fois
que la créance est payée, la sureté tombe, le créancier nantie a l’obligation de supprimer le
nantissement au greffe.
Il se peut que les créanciers nanties considèrent que le fonds de commerce a été vendu à
un prix inférieur à la valeur réelle du fonds de commerce. Ce qui peut porter préjudice, si on
avait vendu au prix du marché, ils auraient été tous payés. Ces créanciers nanties ont le droit
de demander a ce qu’il y est une nouvelle vente du fonds de commerce et qu’elle se passe ,
aux enchères publiques. Seulement, comme on ne veut pas qu’ils s’amusent à provoquer des
enchères publiques à tord et à travers, on les responsabilise. On dit que l’enchère commence
nécessairement à un prix supérieur à un dixième du prix initiale. Si personne ne se présente,
le fonds était au prix, on peut forcer le créancier nantie à acheter lui-même.
On voit bien que l’intérêt des créanciers nanties et de conserver l’assiette de leur
garantie, dès lors, en cas de vente, de déplacement du fonds de commerce ou de résiliation
du bail commercial, le législateur leur offre une protection particulière.
Un commerçant peut être amené à vendre un seul des éléments qui composent le fonds,
mécaniquement cela diminue la valeur du fonds. Même chose, le propriétaire du fonds de
commerce nantie peut vendre des meubles corporels, qui composent le fonds de
commercez. En vertu de l’article 2276 alinéa premier du code civil, « En fait de meubles, la
possession vaut titre ». Tout acquéreur de bonne foi d’un meuble corporel en devient
propriétaire, même si celui qui l’a vendue n’en n’était pas lui-même propriétaire. Le
créancier nantie ne pourra pas exerce son droit de suite sur les équipements vendus si
l’acheteur est de bonne foi. Quand on achète des éléments d’un fonds de commerce, la
prudence veut que l’on interroge le greffe. L’assiette du nantissement est compromise.
Comment le législateur protège le créancier nantie ? Déjà par une sanction pénale. La
vente d’un élément appartenant à un fonds de commerce nantie constitue un délit, celui de
détournement des biens gagés. Délit par le code pénal des mêmes peines que celles
applicables en cas d’abus de confiance.
Cette protection est appliquée au vendeur d’un fonds de commerce, ayant fait inscrire
son privilège. Le principe est simple, l’article L. 143 du code de commerce impose au
propriétaire du fonds d’informer les créanciers inscrits, quinze jours au moins avant le
déplacement du fonds. Si le commerçant déplace son fonds sans en avertir les créanciers,
leurs créances deviennent de plein droit immédiatement exigibles, s’il ne peut pas payer, le
fonds est nanti. Même lorsque cette information est réalisée, les créanciers sont protégés
car le législateur leur offre deux possibilités.
Ils ont une durée minimum de 18 ans et au maximum de 99 ans. Ce qui les
caractérisent, c’est que le locataire a des droits particuliers. Il est propriétaire de ce qu’il
construit pendant la durée du bail, le législateur lui confère un droit réel sur l’immeuble qu’il
loue. Cela sera en général un terrain nu, il va construire le local. Il pourra même
hypothéquer ce droit réel. A la fin de ce bail, le propriétaire va reprendre possession des
immeubles loués, par une technique juridique que l’on appelle l’accession, il va devenir
propriétaire des constructions construites par le locataire. Il devra indemniser le locataire a
la valeur des constructions.
Le statut de ce bail est suffisamment protecteur du locataire, il n’a pas besoin en plus de
la protection du statut des baux commerciaux. C’est un bail hors statut. Toutefois, une
disposition du statut s’applique, celle relative à la révision du loyer.
La concession immobilière est un contrat par lequel le prioritaire concède l’usage d’un
bien immobilier à un locataire moyennant une rémunération annuelle et ce pendant au
moins 20 ans. En échange de cet engagement le locataire pourra faire tous les
aménagement de son choix, et pourra même édifier, compléter des constructions. Il n’a
aucun droit réel pendant la durée de la construction, le législateur estime qu’il n’a pas
besoin de son aide.
Ce sont des contrats conclus pour au moins une durée de douze ans, réglementés par le
code de la construction et de l’habitat. Le locataire s’engage à édifier des constructions
pendant la durée du bail, à son terme, elles deviennent la propriété du bailleur. Le locataires
détient un droit réel qu’il ne peut pas céder, suffisamment protégé, on est hors statut.
Ils sont visés par l’article L.145-5 alinéa premier, « Les parties peuvent, lors de l'entrée
dans les lieux du preneur, déroger aux dispositions du présent chapitre à la condition que la
durée totale du bail ou des baux successifs ne soit pas supérieure à trois ans. A l'expiration
de cette durée, les parties ne peuvent plus conclure un nouveau bail dérogeant aux
dispositions du présent chapitre pour exploiter le même fonds dans les mêmes locaux ».
Cette disposition de l‘article indique que les parties ont le droit lors de l’entrée dans les lieux,
de déroger aux statuts des baux commerciaux, à condition que le bail soit conclu pour une
durée égale au plus a trois ans. Dans ce cas, le bail échappe au code de commerce, tombe
dans les articles du code civil relatifs au contrat de location.
A l’issu du contrant si le locataire reste dans les lieux, ou si les parties font un nouveau
contrat, le bail commercial se forme de plein droit dès lors que l’on a dépassé la durée de
trois ans. Ce nouveau bail a nécessairement une durée de 9 ans minimum.
Certains contrats ne sont signés, conclus que pour la durée de la saison. Dans ce cas-là,
l’article L. 145-5 alinéa 4 exclu ces contrats temporaires du champ d’application du statut
des baux commerciaux, pas de droit à renouvellement.
C’est la pratique qui les a créées, pratique consacrée par la jurisprudence. Ces
conventions sont hors statut, pourquoi ? Parce qu’elles sont conclues de manière
temporaire en fonction de circonstances particulières indépendantes de la volonté des
parties. La jurisprudence a consacré la validité de ces conventions, et la loi de 2014 Pinelle a
mis cette dérogation dans l’article L. 145-5-1. Quelques soient leur durée, sont exclus du
statut.
Il existe un contrat de crédit-bail, il peut avoir pour objet des équipements, des bien
utilisés dans le cadre de l’exploitation d’une entreprise, ou qui peut porter sur un immeuble
(terrain ou immeuble bâtit). Le crédit-bail immobilier a forcément une durée de vingt ans car
la durée d’amortissement comptable d’un bien immobilier est de vingt ans. Le législateur ne
prévoyait rien, dans un arrêt de principe de 1980, la Cour de cassation a considéré que le
contrat de crédit-bail n’entrait pas dans le champ d’application des baux commerciaux .
Pourtant c’est une location longue durée d’un bine affectée à l’usage de l’entreprise, pour
un prix du loyer qui inclut l’amortissement du bien, le loyer inclut une partie de la valeur du
bien.
A la fin le contrat de crédit-bail lui a conféré une option d’achat, le crédit preneur a la
possibilité d’acheter la valeur résiduelle l’immeuble loué, c’est une promesse unilatérale de
vente. Pourquoi valeur résiduelle ? A partir du moment ou le loyer a pris en compte que l’on
paye en partie la valeur du bien, a la fin il ne reste plus grand-chose. Comme on est dans le
statut des crédits-baux, la Cour de cassation a dit que le statut de baux commerciaux ne
s’applique pas à ce dernier.
D’après l’article L. 145-1 du code de commerce, le bien loué doit être un immeuble
ou un local destiné à l’exploitation d’un fonds
1) La notion de l’immeuble
Le texte vise l’immeuble construit, au sens construit. A priori il est donc impossible de
conclure un bail commercial pour un terrain nu. Il y a une exception, L. 145-1
deuxièmement, la bailleur et le locataire peuvent se mettre d’accord pour qu’avant ou après
la conclusion du bail, le locataire édifie un immeuble a usager commercial, industriel ou
artisanal dans lequel il exploitera son fonds.
2) La notion de local
L’article L. 145-1 parle de local dans lequel el fonds est exploitable. La jurisprudence est
venue préciser cette notion qui vise un bâtiment ou une partie de ce dernier, permettant
l’exploitation commerciale, artisanale… Elle considère que ce local doit être fixe, ce qui
exclut les construction démontable ou temporaire. De même son exclue les espaces
variables au sein d’une galerie marchande, dont seul l’étendue est définie, et dont
l’emplacement peut varier au gré du temps.
Cependant, même fixe, pour qu’une local puisse faire l’objet d’un bail commercial, il faut
que l’exploitation du fonds y soit possible. Autrement dit, d’une part qu’il y en est une
possibilité matérielle, et d’autre part que les normes d’hygiènes et de sécurité relatives au
commerce que l’on veut exercer, puisse être exercer dans le local. Si ces conditions ne sont
pas remplies, on n’est pas dans le statut des baux commerciaux. La notion de local destiné à
l’exploitation est une notion plus vaste que celle de local commercial. Ne sont pas seulement
concernés les locaux ou le commerçant reçoit la clientèle, entre aussi dans la définition
de local destiné à l’exploitation, l’usine ou les locaux à usages de bureaux.
Pour être preneur en vertu d’un bail rural, il faut répondre à deux conditions
cumulatives : être propriétaire du fonds de commerce et être immatriculé.
Le commerçant qui prétend conclure un bail commercial, doit prouver qu’il détient en
son nom propre un fonds de commerce. Cette exigence emporte trois conséquence.
2) L’immatriculation du locataire
Le même texte nous parle d’un local appartenant soit à un commerçant ou industriel,
immatriculé au RCS, soit un chef d’entreprise immatriculé au répertoire des métiers.
Autrement dit, l’immatriculation au RCS ne suffit pas à elle seule, les sociétés civiles ont
l’obligation de s’immatriculer, elles n’accèdent pas à la vie juridique si ce n’est pas le cas.
Cela ne suffit pas, il faut en plus de ça, indiquer une activité commerciale. La chambre
commerciale de la Cour de cassation veille au respect de cette règle. La sanction du défaut
d’immatriculation ne concerne que le droit au renouvellement, toutes les autres
dispositions du statut s’applique, notamment celles relatives à la révision triennale du loyer.
La chambre commerciale régulièrement requalifie en des contrats de louage de pur droit
civil, des baux qualifiés par la pratique, de baux commerciaux. Lorsque la durée du bail s’est
écoulée, le locataire pourra partir sans indemnités. Certaines personnes morales n’ont pas
le droit d’être immatriculé au RCS. Elles ne pourront jamais bénéficier du statut des baux
commerciaux, c’est le cas des associations.
Il y a une exception, on a un cas ou une personne n’est pas immatriculé, mais bénéficie
des statuts des baux commerciaux. Le locataire gérant doit s’inscrire au RCS, le propriétaire
du fonds doit se faire radier, mais il bénéficie quand même au droit de renouvellement
lorsqu’il récupérera son fonds de commerce. Le locataire gérant exploite le fonds, on arrive
a un moment ou le contrat de location gérance n’est pas terminé, mais le bail commercial
oui, le propriétaire du fonds va demander le droit au renouvèlement si le propriétaire
demande congé.
- Les baux consentis pour abriter un établissement d’enseignement ils ont besoin de
stabilité, et en bénéficie donc.
- Ensuite, les baux consentis aux communes ou les locaux affectés à des services
exploités en régie.
- De même, les baux consentis par l’Etat, les départements et les communes à des EPIC
ou à des entreprises publiques. Ces dernières, exercent une activité commerciale.
- Les baux consentis à des sociétés coopératives ayant une forme ou un objet
commercial ou encore à des sociétés coopératives de crédit.
- Enfin, les baux consentis à des artistes ou auteurs d’œuvres graphiques ou classiques.
Elle est possible dans deux hypothèses, tout d’abord, la faculté de résiliation triennale. A
l’expiration de chaque période de trois ans le code dit que, le locataire peut mettre fin au
bail en donnant congé au moins 6 mois à l’avance et sans avoir à fournir d’explication. Avant
la loi Pinel de 2014, le locataire pouvait lors de la signature du bail renoncer à cette faculté
de résiliation, ainsi s’engager pour une durée irrévocable de 9 ans. Depuis la loi Pinel l’article
L. 144-4 alinéa deux dispose que « qu’il n’est possible pour le locataire d’accepter une telle
clause que dans trois cas : les baux conclus ont plus de 9 ans, les baux à usage de bureaux, et
les baux de locaux de stockage ».
Si après s’être engagé, le locataire tente de résilier le bail, le bailleur soit l’assigne en
exécution forcée, le forcer à payer les loyers. Même à exploiter effectivement le fonds, c’est
une clause qui se trouve dans tous les baux. Soit le laisse partir mais il l’assigne, pour
engager sa responsabilité contractuelle et l’indemnise du préjudice subi (le montant du loyer
payé pendant cette période + d’autres frais).
Dans ce cas-là, il peut résilier le bail mais doit donner congé six mois avant son départ
effectif. En dehors de ces deux hypothèses, il n’existe pas d’autres cas de résiliation
possible par le locataire. L’article L. 144-9 dit que le locataire doit donner congé par voie
extrajudiciaire, par acte d’huissier.
Il n’a la possibilité de résilier par anticipation tous les 3 ans, un seul cas, s’il doit
reconstruire le local, le surélever ou le restaurer. Il doit fournir au locataire un autre local,
lui permettant de continuer d’exerce son activité. Si le bailleur dispose d’un tel local. Si ce
n’est pas le cas, il doit réserver un droit de priorité au locataire, une fois les travaux
terminés, il doit relouer au locataire s’il le souhaite.
Ensuite, les parties peuvent stipuler une clause recette. Le loyer va varier en fonction
des bénéfices ou du chiffre d’affaires que va faire le locataire. Alors, le propriétaire prend ici
un risque, la Cour de cassation dit que ces clauses recettes sont valables, mais aussi qu’elle
empêche le jeu des révisions légales, Cour de cassation, civile 3 -ème, 5 janvier 1983.
De plus, les parties peuvent convenir à un versement d’un pas de porte. Liberté
contractuelle c’est possible, c’est ce qu’on mettait devant la porte avant de rentrer. La
chambre commerciale a eu à se poser la question de la nature juridique de cette somme.
Constitue-t-elle un supplément de loyer à la charge du locataire ou une indemnité actuelle
destinée a compensé le fait que le propriétaire ne pourra pas se débarrasser pour au moins
9 ans du locataire ? A ce jour, elle accepte les deux natures juridiques. Parce que les parties
peuvent l’indiquer, si elles ont oublié d’en parler, les juges du fond souverainement, vont
décider que tel a été la nature juridique voulue par les parties.
A partir de là, deux possibilités. Soit les parties trouvent un accord amiable, le prix sera
révisé. Soit les parties sont en désaccord, parce ce que c’est alors le président du tribunal de
commerce sui sera saisi pour fixer le loyer révisé. Cette procédure est longue et coûteuse, on
va nommer un expert.
Cette révision peut être demandée tous les 3 ans, à compter de la date d’entrée dans les
lieux, ou en cas de renouvellement du bail, à compter du point de départ du bail renouvelé.
Elle peut être demandée tant par le bailleur que le locataire. L’article L. 145-33 énonce que
le loyer révisé doit correspondre à la valeur locative des lieux loués. Le juge doit prendre en
compte les caractéristiques du local, la destination des lieux, les obligations des parties dans
le contrat de bail, les facteurs locaux de commercialité (quel type de commerce existe, y’a-t-
il de la concurrence) et enfin, les prix pratiqués dans le voisinage.
Il y a cependant une exception, on va déplafonner le plafond. S’il est prouvé qui s’est
produite une modification des facteurs locaux de commercialité et qu’elle a entraîné par
elle-même, une variation de plus de 10% de la valeur locative du local loué. Toutefois la Pinel
a ajouté un alinéa à l’article L. 145-38 afin de plafonner le déplafonnement. La variation de
loyer qui découle de la modification des facteurs locaux de commercialité ne peux avoir pour
effet d’entraîner une augmentation du loyer supérieur pour une année a 10% du loyer du
loyer de l’année précédente.
Lorsque les loyers comportent une clause d’indexation, il y a pour la révision un régime
spécifique. En principe le jeu de la clause d’indexation est libre, elle jouera
indépendamment du mécanisme de révision triennale prévu par la loi. Mais, cette clause
tombe dans le champ d’application de l’article L. 145-39 qui impose une révision légale et
spéciale lorsque du fait du jeu de la clause d’indexation, le montant du loyer a augmenté ou
diminué de plus d’un quart par rapport au loyer précédemment fixé. Ce dernier devait être
fixé certainement contractuellement, au fil des révisions il se peut que les parties ne se
soient pas mis en accord amiable et qu’il ait été révisé judiciairement. Si tel est le cas, le
mécanisme précédent de la révision pénale va alors s’appliquer de plein droit, alors même
que le loyer est indexé. Si on ne se met pas d’accord, c’est à nouveau le juge qui va fixer en
utilisant les 5 critères, réviser le loyer.
On peut dire que le législateur cherche à sauvegarder un équilibre économique entre les
intérêts des bailleurs, et l’intérêt des locataires. On se souci de savoir comment va-t-on
prévoir, avant de commencer d’aller dans des procédures, il faut se renseigner. Notamment
dans le bulletin des loyers, il y a des tables publiées. On aura une idée de ce que les juges ont
décidé.
Ils peuvent être nombreux, il peut changer la destination du fonds sans autorisation,
mais en pratique c’est qu’il ne va pas payer le loyer ou les charges. On a des outils dans le
code civil, l’article 1224 du code civil nous dit que face à l’inexécution d’une obligation
contractuelle, dès lors qu’elle est constitutive d’un manquement suffisamment grave, le
créancier de cette obligation peut agir en justice afin d’obtenir la résolution du contrat si
c’est un contrat instantanée (vente), ou la résiliation judiciaire si contrat a exécution
successive (location). Le juge va vérifier si le manquement est suffisamment grave, le cas
échéant il prononcera la résiliation à la date à laquelle le locataire à cessé d’exécuter son
obligation. Il y aura une petite rétroactivité. Cela aura peu de conséquence, le juge
condamnera le locataire a une indemnité d’occupation, qui en pratique, correspond au
minimum au loyer. Il faut un autre fondement juridique, indemnité d’occupation car plus de
contrat, plus de loyer.
L’article 1225 du code civil permet d’insérer dans tout contrat une clause de résolution,
ou une clause de résiliation pour les contrats à exécution successive. Ce sont des clauses de
résiliation de plein droit. Toutefois, le droit commercial, droit spécial intervient. Article L.
145-41 alinéa premier, une telle clause ne produit ses effets qu’un mois après un
commandement d’exécuter (huissier), demeuré infructueux. Le commandement doit
mentionner et ce à peine de nullité de commandement, qu’a défaut d’exécution le contrat
sera résilié de plein droit. Il doit aussi mentionner le délai d’un mois.
Le droit commercial admet que l’effet de la clause est suspendu pendant un mois, en
droit commun ce n’est pas comme ça. Dans la pratique, cela va surtout jouer pour le défaut
de paiement du loyer. Quand il reçoit ce commandement, le locataire peu demander au juge
un délai de grâce, article 1343-5 du code civil, « le juge peut compte tenu de la situation du
débiteur et, en considération des besoins du créancier, reporter ou échelonner dans la limite
de deux années le paiement des sommes dues ». Ce texte ne concerne que le manquement
qui consiste au défaut de paiement du loyer. Si le juge accorde ce délai de grâce, le locataire
bénéficie d’un délai, s’il le respecte, tout va bien. Si a un moment donné il ne respecte pas
l’échéancier du juge, le contrat est résilié du fait de la clause.
B) Le cas particulier du manquement qui consiste à ne pas exploiter le fond
Tout contrat bien rédigé la mentionne expressément. C’est important pour le bailleur,
c’est avec les revenus produits par l’exploitation du fonds qu’il paye le loyer. Toutefois,
l’obligation d’exploiter le fonds se trouve paralyser en cas de redressement judiciaire.
Lorsqu’un commerçant ou un avocat etc., se trouve en état de cessation des paiements, on
ne peut pas faire face à son passif exigible avec son actif immédiatement disponible. L’actif
disponible c’est la trésorerie, et un portefeuille a valeur monétaire par exemple. Le
commerçant peu déposer le bilan, ou ses créanciers le mettront en redressement judiciaire…
Par ailleurs l’obligation d’exploiter est une obligation comme les autres, si on veut faire
jouer une clause de résiliation, il faut un commandement d’huissier exigeant l’exploitation
du fonds. Si infructueux, même conséquences.
Le locataire veut ajouter à son activité principale une activité connexe ou accessoire.
Exemple : un libraire peut décider de vendre aussi des CD musicaux. On considère qu’il n’y a
pas réellement changement d’activité. La procédure est envisagée à l’article L. 145-47, le
locataire doit notifier au bailleur son intention d’ajouter une activité en lui précisant de quel
type d’activité il s’agit. Le bailleur dispose alors d’un délai de deux mois pour répondre, son
silence vaut acceptation. En cas de désaccord, c’est le tribunal judiciaire qui va arbitrer.
On est en présence soit d’un changement total d’activité, soit l’ajout d’une activités
supplémentaire mais totalement nouvelle. Le locataire doit justifier d’un intérêt
économique pour pouvoir changer d’activité. Le code à l’article L. 145-48 dit qu’il faut que
les activités nouvelles répondent à l’évolution de la conjoncture économique, et à la
nécessité d’organiser de façon plus rationnelle le commerce du locataire. Si le bailleur n’est
pas convaincu par les arguments du locataire, il va devoir obtenir l’autorisation du tribunal.
Le locataire doit notifier sa demande au bailleur, mais aussi aux créanciers ayants inscrits un
nantissement sur le fonds de commerce. Une fois cela fait, le bailleur a deux mois pour
répondre à la notification du locataire, son silence vaut acceptation. S’il refuse, on va voir le
tribunal. Les créanciers inscrits peuvent s’y opposer il faut à nouveaux voir le tribunal.
En droit commun du louage, on a un article 1717 alinéa premier qui nous dit que le
locataire a le droit de louer à moins que cette faculté lui soit interdite dans le bail. Le droit
des baux commerciaux déroge à ce principe, la sous location est interdite, a moins qu’une
clause l’autorise dans le bail ou, d’un accord du bailleur le moment venu. D’un point de vue
pratique, lorsqu’on négocie le contenu du bail, il est évident que chacun va défendre ses
intérêts, le locataire a intérêts à être expressément autorisé dès le départ à sous louer. Le
bailleur à a ce que l’autre lui demande l’autorisation de louer.
Si tout ‘est bien passé, le sous locataire recueil les mêmes droits qu’à le locataire,
qu’on ait loué la totalité ou une partie du local. Le sous locataire n’aura pas plus de droit
que le locataire. A l’issu de la période de 9 ans, le bailleur décide de ne pas louer, le sous
locataire ne pourra pas non plus demander de renouvellement. Par ailleurs, si le sous
locataire paye un loyer plus élevé, le bailleur a le droit de demander une augmentation de
loyer, égale à la différence entre le loyer stipulé dans le bail, et ce qui a été stipulé dans le
contrat de sous location.
Première condition, le principe c’est que d’une part, seuls sont cessibles les contrats
à exécution successive. La deuxième condition, il faut l’accord du cocontractant cédé. Mais,
le droit du contrat de louage qui est un droit civil spécial par rapport au droit civil commun
énoncé, en matière de location c’est le principe inverse, 1717 alinéa premier, le contrat de
louage peut être cédé. C’est le droit du contrat de louage en droit civil, en droit commercial
il faut distinguer selon que la cession du bail intervient dans le cadre de la cession du fonds
de commerce, du cas ou on cède de façon isolé le bail.
Dans le cas ou le contrat ne stipule pas que le bailleur doit accepter la cession, ou agréer
le cessionnaire du fonds de commerce (pareil), même dans ce cas-là, la jurisprudence dit
qu’il faut notifier la cession et depuis 2016, par simple lettre recommandée AR au bailleur.
Parce que la Cour de cassation considère que dans une cession de contrat il y a aussi une
cession de créance puisque le locataire était créancier à l’égard du bailleur, en ce sens qu’il
avait le droit d’exiger d’occuper le local. Maintenant c’est l’acquéreur cessionnaire du bail
qui a cette créance, et donc il faut lui notifier la cession de créance. La sanction c‘est que ce
sera inopposable au bailleur. Si on ne veut pas notifier, l’article 1324 du code civil depuis
2016 dit que le bailleur peut en prendre acte.
2) La cession isolé
Hypothèse de quelqu’un qui veut prendre sa retraite. Deux cas de figures, je vends mon
fonds de commerce. Il ne vaut plus grand-chose, c’est beaucoup plus rentable de céder mon
bail a une franchise. Cela dit, comment les choses se passent ? Si le bailleur à l’amabilité de
rien dire, article 1717 du code civil, le contrat de location est cessible. Mais on peut
l’interdire, tout bailleur va stipuler qu’il est interdit de céder le bail de façon isolé. Dans ce
cas-là, le bail ne sera pas cédé de façon isolé à moins qu’on est des arguments convaincants,
pour que le bailleur autorise la cession du bail. Si on n’a pas interdit la cession, elle est donc
possible, mais l’article 1324 du code civil s’applique aussi. Soit le bailleur doit en prendre
acte, s’il on n’a pas fait ça, la cession est inopposable au bailleur, le cocontractant cédé.
Il y a cinq conditions cumulatives, qui doivent être remplies pour pouvoir bénéficier
de la propriété commerciale, avoir un droit au renouvellement qui fait comme si on était
propriétaire.
- Première condition, il faut qu’on soit en présence d’un bail commercial. Voir toutes
les choses dites.
- Deuxième condition, le bail ne doit pas avoir été consenti par le représentant d’un
mineur, ou d’un majeur incapable. Le mineur devenu majeur ou l’incapable qui a
retrouvé ses esprits, ne peut pas se voir opposer le droit au renouvellement.
- Cinquième condition, il faut qu’il y est une absence du droit de reprise du bailleur. Il
y a des cas ou le bailleur peut refuser le renouvellement sans verser d’indemnités.
C’est le cas notamment lorsque le preneur n’a pas respecté les charges et obligations
stipulés au bail. Il y avait une sixième condition qui n’existe plus.
1) L’initiation du renouvellement
L’acte revêt une double nature, par le congé le précédent bail prend fin, et il prend fin à
son terme. Si un congé n’était pas donné, le bail se poursuivrait mais ne viendrait alors un
bail à durée indéterminée, L. 145-9 alinéa premier. Dès lors chacune des parties pourrait
moyennant un congé donner six mois à l’avance, terminer le bail.
L’acte vos aussi offre de renouvellement, le bailleur offre de renouveler le bail pour une
durée de 9 ans. Cet acte irrévocable, le bailleur ne peut plus revenir là-dessus.
La deuxième, il doit être délivré dans un certain délai. Il doit être donné au moins six
mois avant l’expiration du bail, il produira ses effets le dernier jour du trimestre civil qui
suivra la date contractuelle d’expiration du bail. Il arrive dans la pratique que le congé soit
délivré pour une date prématurée. Le bailleur n’a pas pris conseil d’un juriste, donne pour le
20 mars 2022, dans ces cas la jurisprudence dit que le congé délivré pour une date
prématuré produira ses effets comme le dit la loi, à la fin du trimestre civil qui suit la date
d’expiration du bail.
La troisième, la motivation. Le congé doit préciser à peine de nullité les motifs pour
lesquels il est donné. Parce que certains motifs permettent le non-renouvellement du bail
sans indemnités. Le preneur doit donc savoir suer quel terrain le bailleur se place. Le congé
non motivé encourt la nullité, cependant, la jurisprudence applique en la matière l’article
114 du code de procédure civile « la nullité ne peut être prononcer qu’à charge pour
l’adverse qui l’invoque de prouver le grief que lui cause l’irrégularité ». Le preneur devra
démontrer au tribunal, qu’il a subi un préjudice du fait de l’absence de l’obligation, a défaut
il n’obtiendra pas la nullité du congé.
La quatrième, les mentions obligatoires. Le congé doit indiquer, « que le locataire qui
entend soit contester le congé soit demander le paiement d’une indemnité d’éviction, doit
saisir le tribunal avant l’expiration d’un délai de deux ans à compter de la datte pour laquelle
le congé a été donnée ». L’absence d’indication du délai de contestation constitue
également un vice de forme, toutefois là aussi, l’absence de cette mention n’entraînera la
nullité du congé que si le locataire démontrer avoir subi un préjudice.
A partir de quand la demande peut être faite ? D’abord, dès que le bailleur n’est plus
en mesure de donner congé. Dès que le délai de six mois est dépassé. Tout moment le
locataire peut faire sa demande de renouvellement. Que se passe-t-il si le locataire fait une
demande prématurée ? Elle serait inopérante. Ensuite, il peut aussi demander le
renouvellement à tout moment, au cours de la reconduction tacite du bail. Mais à tout
moment, le preneur peut demander le renouvellement. Pourquoi le faire ? lorsqu’il
demande le renouvellement, il va aussi demander que ce dernier se fasse avec un autre
loyer, inférieure à celui stipulé 9 ans plus tôt.
Une remarque finale. Le locataire peut également dès le départ, délivrer un congé
sans faire offre de renouvellement. Dans ce cas il met fin au bail, il devra quitter les locaux
sans aucune indemnité d’éviction. Le congé qu’il donne est irrévocable et n’a pas, à être
motivé.
Quatrième option, le bailleur peut ne pas répondre dans le délai légal. Il fait le mort, le
législateur dit alors que son silence vaut acceptation du renouvellement dans les termes
proposés par le locataire. Il en sera de même s’il répond autrement ce bailleur, que par un
acte d’huissier (article L. 145 aliéna quatre du code de commerce vérifier).
En cas de refus du renouvellement, l’article L. 145-10 alinéa cinq énonce une prescription
de l’acte du locataire qui étend soit contesté le refus de renouvellement, soit demander le
paiement d’une indemnité d’éviction. Le locataire doit saisi le tribunal avant l’expiration
d’un délai de deux ans à compter de la date à laquelle est signifié est le refus de
renouvellement. L’acte extrajudiciaire refusant le renouvellement doit à peine de nullité,
indiqué ce délai de prescription et son point de départ.
Le congé qui termine le bail et l’offre de conclu un bail renouvelé ne sont pas suffisant
pour permettre ce renouvellement du bail. Il faut nécessairement qu’un nouveau contrat se
forme, aucun écrit étant exigé, celui-ci peut être dénué de formalisme. Trois cas de figures
en pratique.
Le deuxième, le preneur reste dans les locaux et paye le nouveau loyer demandé dans
l’offre de renouvellement du bailleur. Dans ce cas-là, un bail tacite se forme.
Comment est fixer le loyer judiciaire ? Le code de commerce applique les dispositions
relatives à la révision triennale en les assouplissants. La loi Pinel de 2014, prévoit un
plafonnement du déplafonnement.
L’article L. 145-57 alinéa deux permet tant au bailleur qu’au locataire de changer d’avis
après avoir consenti au principe du renouvellement. Ce texte fixe les règles de ce droit de
repentir. On peut l’exercer dans le délai d’un mois qui suit la notification de la décision
définitive fixant le loyer. Une décision judiciaire a été rendue, soit le délai pour faire appel
ou cassation est expiré, soit on a épuisé toutes les voies de droit. Qui peut exercer ce droit ?
Aussi bien le bailleur que le preneur. Le bailleur irefusera le droit au renouvellement car il
considère que le nouveau loyer n’est pas assez élevé, et l’inverse pour le preneur.
La forme de l’exercice du droit. Aucune forme n’est prescrite, il est donc pas nécessaire
de se prémunir par un acte d’huissier, il est prudent d’envoyer une lettre recommandé AR.
Les frais de l’instance, celle en fixation de loyer. Même si ça n’a durée que devant le
premier degré, le code dit que c’est la partie qui exerce son droit de repentir qui doit
assumer seule les frais de l’instance.
A) Le montant de l’indemnité
Le code dit qu’elle est égale en principe, au préjudice subi par le locataire. Certes, mais
ce préjudice est difficile à caractériser, car il est censé couvrir à la perte subi par le locataire
et le gain manqué. Donc, dans l’article L. 145-14 alinéa deux, le code est venu définir les
éléments compris dans l’indemnité d’éviction.
Ainsi il dit qu’elle comprend en premier lieu, la valeur marchande du fonds déterminée
selon les usages de la profession. Cela signifie notamment que l’on va prendre en compte
(le juge), le montant du résultat d’exploitation pendant les trois dernières années. Plus le
fonds fait de bénéfice, plus l’indemnité sera élevée. Ensuite, les frais de déménagement et
de réinstallation du locataire. Puis, les frais et droit de mutations à payer pour le rachat d’un
autre fonds de commerce si le commerçant ou l’artisan doit du fait du refuse de
renouvellement, vendre son fonds et en acheter un autre.
Si on veut faire simple, on va partir de l’idée (le juge) que, le fait de ne pas renouveler va
entraîner dans la plupart des cas la disparition du fonds de commerce et qu’il va falloir
donner au locataire les moyens de se procurer une nouvelle activité et un fonds de
commerce équivalent. La Cour de cassation parle d’indemnité de remplacement. Elle estime
d’ailleurs que le montant de l’indemnité d’éviction doit prendre en compte le résultat
d’exploitation des trois dernières années mais aussi la valeur du droit au bail en raison du
potentiel de développement qu’il représente, notamment lorsque le local loué est
commercialement bien situé. Elle invite les juges du fond à augmenter l’indemnité.
Cette indemnité peut constituer pour le bailleur une charge impossible, ou extrêmement
onéreuse. Il peut se repentir, deux conditions pour que ce droit s’exerce. La première, il doit
le faite dans les 15 jours qui suivent la notification de la décision judiciaire fixant le montant
de l’indemnité et il doit payer tous les frais de cette instance. La deuxième, il ne faut pas que
locataire ait déjà quitté les lieux, ou qu’il est déjà acheté ou loué un autre local destiné à sa
réinstallation. Si ces deux conditions sont réunies, le droit de repentir peut alors être exercé.
Il reste cependant aux parties à s’entendre sur les conditions financières du nouveau bail.
Si on ne se met pas d’accord, une nouvelle instance judiciaire commence afin de fixation du
loyer.
2) Le refus du renouvellement sans indemnité
La loi encadre ce type de refus, dans les articles L. 45-17 à L. 145-24. Ce refus peut
intervenir soit parce qu’il existe des motifs graves et légitimes à l’égard du locataire sortant
soit car il y a le droit de reprise.
En pratique le bailleur va saisir le tribunal dès que le délai d’un mois qui suit la mise en
demeure est passé. Il va faire constater par le tribunal le manquement. Cela va même plus
loin, dans l’assignation on va indiquer qu’il y a eu une mise en demeure et qu’il n’y aura pas
de droit au renouvellement. On va aussi demander la résiliation judiciaire du bail.
Généralement si le bail a été bien rédigé et négocié pour le bailleur, il y a une clause de
résiliation de plein droit. On fait acter par le tribunal qui a mis en demeure l’essai
infructueux, le droit au renouvellement est perdu et qu’on fait jouer la clause de résiliation
de plein droit. En pratique on est prudent, parce que si on s’est loupé et qu’on payer
l’indemnité d’éviction ça peut coûter cher. On fait un référé, et on demander que soit acté
par le tribunal que la clause a joué.
En effet la loi nous dit que « au moment du renouvellement le bailleur peut exercer son
droit de reprise dans trois hypothèses ».
Le troisième, pour reconstruire ou surélever l’immeuble. Dans ce cas s’il ne peut offrir
un local équivalent au locataire, il doit lui verser une indemnité d’éviction.
Partie 3 : Les techniques contractuelles de
commercialisation
Il y a deux façons de commercialiser des produits. La technique directe, on rédige les
conditions générales de vente ou de location et on traite directement avec l’acheteur. Cela
va correspondre à l’hypothèse du professionnel qui vend à des consommateurs, ou celui qui
entend commercialiser ses produits auprès d’autres professionnels sans intermédiaires. Il y
aussi les techniques indirectes, il va y avoir quelqu’un entre celui qui va acheter le produit,
l’acheteur final, entre celui qui fabrique, importe ou le grossiste.
Mais souvent l’acheteur dit qu’il veut que ça se passe avec ses conditions générales
d’achat, le vendeur ne répond pas et livre la marchandise. Tacitement il est d’accord, non a
dit la jurisprudence, article 1119 alinéa 2 du code de civil, lorsque des clauses de conditions
générales de ventes et d’achats sont contradictoires, elles s’annulent, on retombe dans le
code civil.
Entre commerçant, article 48 du code de procédure civile, il est possible d’insérer dans
un contrat, dans des conditions générales de vente, une clause attributive de compétence
territoriale. L’article 48 dit que cette clause doit être stipulé en caractère très apparent.
Dans la pratique souvent on va faire signer un bon de commande, il y aura une petite phrase
« le vendeur reconnaît avoir reçu les conditions générales ». Si l’acheteur signe, même s’il ne
les a pas reçues, elles lui seront opposables, elles font partie intégrante du contrat conclu.
Dans un article L. 141-1 le code de commerce dit que « tout producteur, prestataire de
service, grossiste, ou importateur est tenu de communiquer ses conditions générales de
vente ». Seulement à l’acheteur professionnel de produit ou tout demandeur, de prestation
de service à condition que demande lui en soit fait. On n’est pas en train de parler seulement
de la demande de condition générale d’un professionnel qui voudrait acheter, mais aussi que
tout professionnel peut demander à une autre entreprise vendeur ses conditions générales,
car elle en est concurrente et elle veut connaître ses conditions générales. Plus
exactement, qu’elle en est cliente, et qu’elle veut s’assurer qu’elle est traitée de la même
façon que les autres. L’autre est obligé de les donner, sauf à s’exposer à une amende.
Le code de commerce précise qu’un professionnel doit avoir des conditions générales,
puisqu’il faut les fournir. Il peut avoir des conditions générales différenciées selon le type
de client. Que trouve-t-on dans les conditions générales ? Si c’est une vente, on trouve les
conditions de vente. On va trouver nécessairement le barème des prix unitaires, les
réductions de prix, de même que les conditions de règlement (paiement). Le législateur
réglemente ces dernières, on ne peut pas avoir des paiements trop lointains.
L’article L 441-10 traite la question des délais de paiement. Toutefois il nous dit que
« sauf disposition contraire figurant aux dispositions de ventes ou convenues entre les
parties, le règlement des sommes dues et fixé au trentième jour suivant la date de réception
des marchandises ou d’exécution de la prestation demandée ». On peut prévoir plus, mais il
faut que ça soit dans les conditions générales de vente, ou avoir recueillis l’accord du
vendeur. Si on ne dit rien, on ne peut pas faire une commande et payer bien plus tard. En
toutes hypothèses, il y a là aussi un plafond, « le délai convenu entre les parties pour régler
les sommes dues, ne peut dépasser 60 jours à compter de la date d’émission de la facture ».
Que va-t-on y trouver ? Qui sont les parties au contrat ? On les nomme sur la première
page, le fournisseur et le fourni.
Pourquoi fait-on le contrat ? L’objectif c’est si un jour le contrat venait à être interprété
par un juge, il saurait dans quel contexte il a été fait, il pourrait piocher dans des éléments
pour savoir comment la clause doit être interprété. Le préambule peut aussi avoir un intérêt
fiscal. Des contrats peuvent être conclus avec un objectif fiscal, ce n’est pas forcément
interdit. Si le contrat a à la fois des objectifs fiscaux et commerciaux, on met ces deniers en
avant. Dans le contrat on explique tout ça, pour x raison. Ce sera plus difficile pour
l’administration fiscale de prouver un abus, dont la seule justification est d’échapper à
l’impôt.
Quoi ? C’est l’objet du contrat, de vendre, de louer, on explique qu’on fait un contrat
cadre qui détermine les conditions auxquelles se concluront les ventes qui interviendront
entre les parties.
Quand ? Parfois il n’y a pas de quand, pas de temps. En revanche dans un contrat cadre,
notamment de fourniture il est important. Ont conclu ce contrat a exécution successive
pendant une certaine durée. On va dire qu’il est conclu pendant 8 ans, puis tacite
reconduction. Ou pour une durée indéterminée, arrêt avec préavis de 6 mois.
Où ? Dans un contrat de fourniture il n’y a pas d’où, mais dans un contrat de franchise
par exemple oui.
Ces contrats à venir on les appelle contrats d’applications, parce qu’ils appliquent le
contrat cadre de fourniture.
Section 2 : le contrat d’approvisionnement exclusive
Dans ce contrat, on a l’approvisionné et l’approvisionneur. On va trouver beaucoup de
clauses que l’on retrouve ans un contrat de fourniture, mais là non. Le législateur n’aime pas
trop ce contrat, très tôt il l’a réglementé, on est en présence d’un contrat nommé. Déjà le
législateur par une loi de 1943, il nous dit qu’une telle clause, qu’un tel contrat ne peut être
conclu pour une durée supérieur à 10 ans, L. 330-1 du code de commerce. Cela dit, rien
n’interdit de prévoir une tacite reconduction. Si on met 12 ans, la jurisprudence dit que l’on
ne va pas annuler la clause, on va simplement réduire la durée.
Deuxième limite qui tient à la jurisprudence. En droit civil on disait que toute obligation
devait avoir une cause, si je m’engage c’est que je reçois quelque chose. Depuis 2016 on
parle de contrepartie. Si je m’engage à m’approvisionner exclusivement chez mon
cocontractant, il me faut une contrepartie. La jurisprudence nous indique qu’elles peuvent
être ces causes valables dans la pratique contractuelle constatée.
En premier lieu on les trouve dans les contrats conclus entre un propriétaire de station-
service et le pétrolier, comme Total. Ce dernier ne vend pas toutes les marques. Il y a une
contrepartie, parce que le pétrolier fournis des contreparties au propriétaire qui justifient
que ce dernier se lie par un contrat. Total fourni les cuves sous la station-service, des
pompes, les panneaux, généralement aussi il y a un prêt sans intérêt…
Autre secteur économique, les contrats conclus avec les brasseurs. Les bars et cafés ont
des contrats d’approvisionnement exclusifs auprès de certaines marques de bières. Il
s’engage auprès d’un seul brasseur. Pourquoi le contrat est licite ? Elle fournit en générale
les cuves, des fûts, dans la machine couteuse, un prêt à 0%. Il y a donc une contrepartie.
Le législateur dans l’article L. 330-3 exige qu’au moins 20 jours avant la conclusion du
contrat proposé, le projet de contrat soit communiqué à l’approvisionné.
C’est là que l’on va trouver des particularités. Un article va s’intituler signe distinctif.
Parce que nécessairement le concédant autorise le distributeur exclusif à utiliser ses signes
distinctifs. Autre chose qui montre qu’on n’est pas dans un contrat ordinaire, c’est l’aspect
assistance technique et SAV. Le concédant assiste techniquement le concessionnaire dans
l’exécution du contrat. La contrepartie de cette assistance technique qui généralement est
facturé, c’est le SAV. Tout concessionnaire a l’obligation de fournir le SAV à tout propriétaire
d’un véhicule Renault, qu’il ait été acheté chez lui ou non. Par ailleurs, le législateur qui
accepte ça, voit d’un bonne œil que si on aille ailleurs si un concessionnaire est trop cher .
Toutes clauses dans un contrat qui en fait un contrat d’approvisionnement exclusif est une
atteinte à la libre concurrence. Parfois il y a des atteintes autorisées.
Il va de soit que qui dit distribution sélective, dit nécessité d’assurer l’étanchéité du
régime. Contractuellement le distributeur s’engage à ne pas revendre les produits, à des
tiers autres que des consommateurs ou d’autres distributeurs du réseau. Il est interdit à un
distributeur sélectionné, de revendre à des revendeurs professionnels. Parce que, a quoi
cela servirait de sectionner s’il peut revendre à n’importe qui. Celui qui fait commet une
violation grave de son obligation contractuelle, à la clé dans le contrat, si bien rédigé, il y a
une clause de résiliation de plein droit notamment pour cette violation. Comme c’est grave
et important, le législateur a créé un délit pénal consistant à acheter en vue de revendre en
dehors d’un réseau de distribution sélective. Du seul fait qu’un produit select, se trouve
dans un réseau parallèle illégal, ce dernier a commis une faute. Distribuer en réseau peut
être rentable.
On est dans l’achat en vue de la revente, le distributeur au sens large achète à un certain
prix qui lui permet de réaliser une marge. Ce distributeur prend le risque économique, s’il
achète et qu’il ne revend pas c’est son problème. C’est pour cela que la marge est supérieure
aux commissions.
C’est réglementé par une directive européenne que tous les Etats membres ont du
transposés dans leur droit interne, article L. 134-1 et suivants du code de commerce.
L’article L. 134-1 dispose que « L'agent commercial est un mandataire qui, à titre de
profession indépendante, sans être lié par un contrat de louage de services, est chargé, de
façon permanente, de négocier et, éventuellement, de conclure des contrats de vente,
d'achat, de location ou de prestation de services, au nom et pour le compte de producteurs,
d'industriels, de commerçants ou d'autres agents commerciaux. Il peut être une personne
physique ou une personne morale ».
L’article L. 134-16 veille au grain, « Est réputée non écrite toute clause ou convention
contraire aux dispositions énumérées ».
Tout d’abord, normalement le contrat de commission créer une opacité. Cela peut
être une de ses raisons d’être, voir la principal. Le tiers contractant sait que sa contrepartie,
son futur cocontractant est un commissionnaire, un intermédiaire, mais il ne sait pas pour
qui il le fait, il ne connait pas le vrai vendeur. Parce que le commettant ne veut pas être
embêter pour qu’on vienne le voir pour vice caché ou autre. Depuis quelques dizaines
d’années, on voit apparaître des commissions révélées. On utilise le contrat de commission
parce qu’il présente des avantages, mais le tiers vendeur saura qui est le commettant,
dernière le commissionnaire. C’est forcément le cas lorsque le commissionnaire
commercialise des produits de marque. On peut avoir aussi une commission à la vente, le
commissionnaire a pour mission de vendre les produits du commettant pour le compte de ce
dernier mais en son nom à lui, commissionnaire. On peut avoir aussi une commission à
l’achat, le commissionnaire est un acheteur et le tiers est un vendeur, qui achète en son nom
mais pour le compte du commettant. Formule choisie par certains grands distributeurs, la
centrale d’achat est le commissionnaires et les commettants sont les affiliées, qui ont utilisés
pour leur compte mais en son a elle, la centrale d’achat.
Ici une particularité que l’on retrouve dans le contrat de mandat existe, c’est qu’en
terme de charge de la preuve ce n’est pas au commettant de prouver que le
commissionnaire a mal ou pas exécuter sa mission. Parce que parmi les obligations du
mandataire, il y a l’obligation de rendre des comptes, faire un compte rendu complet de sa
mission.
Le contrat de commission défini les droits et obligations des parties on peut très bien
expressément autoriser le commissionnaire à se porter contrepartiste. Le commettant
n’(aura aucun problème à l’accepter si le commissionnaire à des instructions précises. La ou
ça devient compliqué, c’est lorsque le commissionnaire a une certaine liberté pour fixer des
conditions du contrat. Il représente le vendeur et l’acheteur c’est lui.
Une fois que l’opération est conclue, nous avons vu que le code de commerce nous dit
que le commissionnaire est tenu des obligations du mandataire telles que définies par les
articles 1984 et suivants du code civil. Le commissionnaire a une obligation réédition de
compte, il rend des comptes au commettant. La Cour de cassation nous dit que le
commissionnaire n’a pas l’obligation de révéler au commettant le nom du tiers avec qui il a
contracté. Dans le contrat de commission, le commissionnaire contracte en son nom. Parce
que si le commissionnaire révèle le nom du tiers acheteur ou vendeur, le commettant pour
l’avenir risque de cour circuité le commissionnaire alors que c’est lui qui a trouvé le client. Le
commentant pourrait vendre au tiers acquéreur et donc, ne pas payer de commission.
Le commettant nous dit le code de commerce, est tenu des obligations qui incombent au
mandant dans le mandat rémunéré. Ce que nous a confirmé la Cour de cassation.
La commissionnaire doit aussi être indemnisé des pertes qu’il subit dans l’exécution de
sa mission dès lors que la perte n’est pas dû à une imprudence de sa part. Exemple : les
produits du commettant étaient entreposés chez le commissionnaire à côté de produits
appartenant au commissionnaire. La marchandise du commettant contamine la marchandise
propre du commissionnaire, il pourra être indemnisé. Rien n’interdit de prévoir une
commissionnaire forfaitaire.
Il agit en son nom, c’est lui le vendeur. Dès lors, dans le cas d’une commission à la vente,
il garantie la qualité et la conformité des marchandises livrées. Si un vice caché se révèle, le
commissionnaire est vendeur, il garantie les vices cachés du produit, par apparent au
moment de la vente. La situation du commissionnaire est très différente de celle du
mandataire. Il agit en nom et compte du commettant, c’est transparent, si vice, l’acheteur
agira contre le mandant.
C’est une évidence, les contrats ne produisent d’effet qu’entre les parties et ils n’obligent
pas les tiers, principe de l’effet relatif. Le contrat de vente ou d’achat conclu entre le
commissionnaire et le tiers, ne produit aucun effet vis-à-vis du commettant. Dans le cadre
d’une commission à l’achat le vendeur ne peut pas aller voir un supermarché et dire que
c’était pour vous le produit et donc de demander le paiement, le contrat de vente conclu
entre le commissionnaire et l’acheteur n’engage qu’eux. Même chose en cas de commission
à la vente, l’acheteur ne peut pas aller voir le commettant afin d’obtenir l’exécution du
contrat de vente conclu entre le commissionnaire et le tiers acheteur. Il y a une exception,
lorsque le commissionnaire est en déconfiture (liquidation judiciaire) le client final ne pourra
rien obtenir. Dans ce là exceptionnellement, la Cour de cassation admet que le tiers
acheteur ait une action en garantie des vices cachés contre le commettant.
Dans les autres hypothèses, notamment dans le cadre d’une commission à la vente, le
commettant qui ne recevrait pas le prix de vente du commissionnaire parce que l’acheteur
ne l’ayant pas payé au commissionnaire, celui-ci ne peut pas l’envoyer au commettant.
Heureusement il existe l’action oblique dans le code civil, elle permet à un tiers d’agir
contre le débiteur de son débiteur, de façon à obtenir du débiteur du débiteur à payer le
débiteur.
1) Le privilège du commissionnaire
Le privilège tout d’abord. Un privilège c’est un mécanisme qui permet au créancier d’être
payé en priorité par rapport au créancier qui n’en n’aurait pas un, créancier chirographaire.
Le législateur dans l’article L. 132-2 alinéa premier, dès 1807 a accordé un privilège au
commissionnaire, l’assiette du privilège est constituée par les marchandises faisant l’objet
de son obligation (qu’il doit vendre ou acheter). Si ses commissions ne sont pas payées, il a
le droit de faire vendre en justice les marchandises appartenant au commettant, il sera payé
en priorité à hauteur des commissions dues.
Il peut arriver en pratique que le courtier en sus de sa mission principale, joue aussi le
rôle d’un agent commercial. Il peut être dans le statut d’agent commercial et toucher,
l’indemnité de fin de contrat.
Il doit faire toutes les démarchent nécessaire pour essayer de mettre en contacte des
futurs acheteurs ou vendeurs, avec son donneur d’ordres. S’il ne fait rien, il commet une
faute contractuelle, et indemniser le donneur d’ordre. Le courtier ne garantie pas la
réussite de l’opération, sauf si le courtier a été négligeant et a mis en contact le donneur
d’ordre avec un acheteur en déconfiture et qu’en concluant avec ce dernier, il aurait des
problèmes. Il commet une faute qu’il devra indemniser.
Le courtier n’a aucune obligation afférente à l’exécution du contrat qui serait conclu
entre le donneur d’ordre et le prospecté, il ne garantie pas l’exécution.
C) Obligation d’information
Il y a une obligation en troisième lieu, d’information du courtier. Le courtier informe le
donneur d’ordres des conditions qu’il a proposé au tiers qu’il a contacté, tiers qui va venir
voir le donneur d’ordres. Généralement il y aura des instructions du donneur d’ordres. Le
courtier a aussi une obligation vis-à-vis des tiers qu’il contact. Le courtier a l’obligation
d’informer le donneur d’ordre du fait qu’il a, indiqué à telle entreprise que le donneur
d’ordres était vendeur de ces produits. Comme ça se dernier s’attend à la visite du tiers,
pour se préparer. En pratique, le courtier fait remplir au prospect une fiche, ou il y a son
numéro, car a chaque fois que son numéro apparaît, il touche un courtage.
Le courtier par ailleurs a une obligation sanctionné pénalement, il doit informer lorsqu’il
a un intérêt personnel à l’affaire.
En troisième lieu, on peut avoir un courtier ducroire. Le courtier garantie la bonne fin de
l’opération.
Quatrième obligation, les obligations du courtier vis à vis du prospect, celui qui contacte
en vue d’une opération conclue avec le donneur d’ordre. Le courtier dit au prospect si cela
l’intéresse qu’il soit en relation avec le donneur d’ordre, la jurisprudence dit qu’il s’est conclu
un contrat entre eux. Certains vont plus loin, c’est un contrat de courtage. Moi courtier du
donneur d’ordres engage ma responsabilité auprès du prospect si je communique des
informations erronées.
La jurisprudence est nuancée, tout dépend de ce qui a écrit dans le contrat de courtage
et des circonstances.
En premier lieu, dans un contrat de courtage équilibré. Il va être prévu que lorsque le
courtier présente un prospect, sauf motif légitime, le donneur d’ordres doit conclure avec le
prospect. Parfois on va mettre ça noir sur blanc, on va dire que le donneur d’ordre n’est pas
obligé à conclure les contrats avec les prospects présentés, toutefois des refus fréquents et
injustifiés seront considéré comme abusif et générateurs de responsabilité contractuelle. S’il
on n’a rien dit, la jurisprudence adopte la même attitude, des refus fréquents sans motif
constituent une inexécution du donneur d’ordres engagent sa responsabilité. Enfin,
hypothèse ou il y a un usage qui veut que, quand un prospect vient voir le donneur d’ordres
les conditions communiqués par le courtier, le donneur d’ordres doit conclure.