Vous êtes sur la page 1sur 116

Chapitre III:

Modélisation géométrique et

cinématique
I. Modèle géométrique direct
1. Définition

Le modèle géométrique direct exprimes la situation de l’organe terminal en


fonction des coordonnées articulaires du mécanisme (longueur pour une
articulation prismatique ou angle pour une rotoïde)

Modèle géométrique inverse Donne, si elles existent, le ou les ensembles de


positions articulaires en fonction de l’attitude de l’organe terminal.

102
I. Modèle géométrique direct
2. Principe

. Fixer un repère à chaque corps du robot.


. Calculer la matrice homogène entre chaque repère.
. En déduire la matrice homogène entre la base et l’organe terminal.

Hypothèses
. Le robot est un chaînage de n+1 corps liés entre eux par n articulations.
. A chaque corps on associe un repère Ri . Les repères sont numérotés de 0 à n.
. La ième articulation dont la position est notée qi relie les corps i-1 et i.
103
I. Modèle géométrique direct
3. Convention de Denavit Hartenberg

Permet de normaliser, simplifier et rationaliser la modélisation géométrique


d’un robot.

C’est une convention habituellement utilisée pour choisir le système de


référence en robotique. Elle est introduite en 1955 par Jacques Denavit
et Richard S. Hartenberg.
Selon cette convention, chaque transformation (passage du trièdre n au trièdre
n + 1) est représentée comme le produit de quatre transformations basiques.

104
I. Modèle géométrique direct
3. Convention de Denavit Hartenberg

Hypothèses
Pour définir ces transformations, il est tout d’abord nécessaire de définir les
hypothèses suivantes :
L’attitude d’un repère Ri par rapport au repère Ri-1 est exprimée au moyen de
4 paramètres uniques : les paramètres de DH.
. Des contraintes limitent les degrés de liberté du repère Ri par rapport au
repère Ri-1 :
. Les axes Zn sont suivant les axes des liaisons.
. L’axe xi de Ri est perpendiculaire à l’axe zi-1 de Ri-1
. L’axe xi coupe l’axe zi-1
. L’axe Yi est choisi de manière à former un trièdre direct avec les axes Zi
et Xi. 105
I. Modèle géométrique direct
4. Paramètres de Denavit Hartenberg

. Décomposition de Mi-1 i en 4 transformations élémentaires :

1. Rotation autour de zi-1 d’un angle θi

2. Translation autour de zi-1 d’une longueur di θi di ai et αi sont les


paramètres de Denavit
3. Translation autour de xi d’une longueur ai Hartenberg
4. Rotation autour de xi d’un angle αi

. Ces transformations se font par rapport au repère courant. D’où :

106
I. Modèle géométrique direct
4. Paramètres de Denavit Hartenberg

Soit Mi-1 i vérifiant les


conditions de DH
. Dans ce cas les paramètres
de DH θi di ai et αi sont
uniques.

107
I. Modèle géométrique direct
5. Matrice de Denavit Hartenberg

108
I. Modèle géométrique direct
Règle de positionnement du repère Ri :
. L’axe zi est confondu avec l’axe n°i+1 du robot.
. L’axe xi est perpendiculaire et coupe l’axe z n°i-1.

xi

109
I. Modèle géométrique direct
Cas 1: zi-1 est parallèle à zi

Il y a une infinité de normales


communes entre zi et zi-1
Dans ce cas le paramètre di est égal à 0.

Dans ce cas le paramètre


αi est égal à 0.

110
I. Modèle géométrique direct

Cas 2: Les axes zi-1 et zi se coupent


Si zi-1 croise zi, xi est choisi normal au plan formé par zi-1 et zi. La
direction positive de xi est arbitraire. Le choix le plus naturel pour
l’origine Oi est dans ce cas le point d’intersection de zi-1 et zi1.
Dans ce cas : ai=0

111
I. Modèle géométrique direct

. Choix du repère R0
. L’origine du repère R0 peut être choisie n’importe où le long de l’axe 1.
. L’axe x0 peut être choisi de manière quelconque.
. Choix du repère Rn
. L’origine est en général placée au centre de l’outil .
. Parfois on impose y dans le sens de la fermeture de la pince.

112
I. Modèle géométrique direct

Remarques
. Lorsqu’on a le choix et en l’absence de contrainte particulière, on
privilégiera toujours la solution la plus simple (i.e. celle qui donne le
plus de 0 dans le tableau de DH).
. Le sens des axes z respecte le sens positif d’évolution des
coordonnées articulaires.

113
I. Modèle géométrique direct
Exemple : manipulateur plan

a1 : longueur du corps 1
a2 : longueur du corps 2
a3 : longueur du corps 3
d=α=β=0 : bras vertical

114
I. Modèle géométrique direct
Exemple : manipulateur plan

115
I. Modèle géométrique direct
Exemple : manipulateur plan

116
I. Modèle géométrique direct
Exemple : manipulateur plan

117
I. Modèle géométrique direct
Exemple : manipulateur plan

118
I. Modèle géométrique direct

Corps ai α di θi
1 a1 0 d* 0
2 a2 0 0 α*
3 a3 0 0 β* 119
I. Modèle géométrique direct

On a:

120
I. Modèle géométrique direct

On a:

121
I. Modèle géométrique direct
Trouver les paramètres DH pour le robot SCARA

122
I. Modèle géométrique direct

123
I. Modèle géométrique direct
4. Paramètres de Denavit Hartenberg
Corps ai α di θi
1 a1 0 d1 θ1*
2 a2 0 0 θ1*
3 0 0 d3* 0

124
I. Modèle géométrique direct
4. Paramètres de Denavit Hartenberg

125
I. Modèle géométrique direct
Trouver les paramètres DH pour le robot 6 axes anthropomorphe
Décomposition en 2 parties :
1. Les 3 premiers axes
2. Les 3 derniers axes = poignet

126
I. Modèle géométrique direct

127
I. Modèle géométrique direct

128
I. Modèle géométrique direct

129
I. Modèle géométrique direct

130
I. Modèle géométrique direct

131
I. Modèle géométrique direct

Corps ai α di θi
1 a1 π/2 d1 θ1*
2 a2 0 0 θ2*
3 0 π/2 0 θ3* 132
I. Modèle géométrique direct

Corps ai α di θi
1 a1 π/2 d1 θ1*
2 a2 0 0 θ2*
3 0 π/2 0 θ3*

133
I. Modèle géométrique direct

134
I. Modèle géométrique direct

Vérifications :
Pour θ1,2 =0 et θ3=π/2 :

Pour θ2,3 =π/2 et θ1=0 :

135
I. Modèle géométrique direct
Modèle du poignet :

136
I. Modèle géométrique direct

137
I. Modèle géométrique direct

138
I. Modèle géométrique direct

Corps ai α di θi
4 0 -π/2 d4 θ4*
5 0 π/2 0 θ5*
6 0 0 d6 θ6* 139
I. Modèle géométrique direct

140
I. Modèle géométrique direct

Vérifications
Bras replié (θ1…6 =0) :

Bras vertical (θ1,4,5,6 =0 et θ2,3 =π/2)

141
II. Modèle géométrique Inverse

Le modèle géométrique direct (MGD) est donc une fonction qui permet
d’exprimer l’attitude de l’organe terminal en fonction des coordonnées
articulaires.
Par exemple, lorsque l’attitude est exprimées à l’aide de 6 coordonnées :

142
II. Modèle géométrique inverse

Modèle géométrique inverse Donne, si elles existent, le ou les ensembles


de positions articulaires en fonction de l’attitude de l’organe terminal.

. Soit Gi une fonction telle que : q = Gi ( p)


. La fonction Gi est appelée modèle géométrique inverse du robot.
. Remarques :
. Gi dépend de la décomposition de la rotation.
. Il existe souvent plusieurs solutions q pour une attitude p donnée de
l’organe terminal.
. Gi est définie uniquement à l’intérieur de l’espace de travail dextre du
robot.
. Il y a des points singuliers à l’intérieur de l’espace de travail du robot
où Gi admet une infinité de solutions.
143
II. Modèle géométrique inverse

Problème inverse Beaucoup plus compliqué pour les raisons suivantes:


1. Les équations à résoudre sont, en général, non linéaires. En conséquence, il n’est
pas toujours possible de trouver une solution à forme fermée
2. Le problème peut avoir des solutions multiples
3. Le problème peut avoir un nombre infini de solutions (par ex. pour des robots
redondants cinématiquement)
4. Le problème peut n'avoir aucune solution admissible, à cause de la structure
cinématique du manipulateur
144
II. Modèle géométrique inverse

Il existe un certain nombre de méthodes pour calculer le modèle géométrique


inverse, notamment la méthode de Paul qui traite séparément chaque cas
particulier et qui convient pour la plupart des robots industriels

• La méthode de Pieper : Elle est adaptée aux bras manipulateurs à six degrés de
liberté possédant trois articulations rotoïdes d’axes concourants ou trois
articulations prismatiques. Elle est largement utilisée car la quasi-totalité des bras
manipulateurs possèdent un poignet à 3 axes concourants.

145
II. Modèle géométrique inverse

• La méthode de Paul : Elle traite séparément chaque cas particulier et convient pour la
plupart des bras manipulateurs industriels. C’est une méthode heuristique qui n’admet
pas une procédure déterministe. C’est celle qu’ona utilisé dans notre travail.
• La méthode de Raghavan et Roth, qui donne la solution pour un robot 6R à partir
d’un polynôme caractéristique de degré 16 (16 solutions), qu’on résout en utilisant une
méthode baptisée élimination dialytique.
• Les méthodes numériques : La transformation des coordonnées peut être obtenue
par des procédures numériques, par itérations successives (résolution d’un système
d’équations non linéaires).

146
II. Modèle géométrique inverse

Méthode de Paul:

Considérons le robot décrit par la matrice de transformation suivante :

Soit U0 la situation du repère Rn (lié à l'organe terminal) décrit par :

147
II. Modèle géométrique inverse

Méthode de Paul:
3 paramètres (indépendants) pour définir l'orientation du repère Rn par rapport au
repère de base

3 paramètres (indépendants) pour définir la position du point P

148
II. Modèle géométrique inverse

Le M.G.I. est obtenu en résolvant l'équation matricielle suivante :

La méthode de Paul permet la détermination de q1 , puis q2 et ainsi de suite jusqu'à qn.


Il s'agit de déplacer l'une après l'autre chacune des variables articulaires ( q1 ,q2 ,., qn)
dans le membre de gauche de l'équation. Pour cela, on multiplie par Tj, j−1 (en prenant
successivement j = ,1 L,n ) de part et d'autre dans l'équation

149
II. Modèle géométrique inverse
Considérons un robot à 6 d.d.l. ( n = 6). Appliquons la méthode :
- Pré-multiplier l'équation précédente par T 1,0 , soit :

Déduire q1 de l'équation précédente.

- Pré-multiplier l'équation précédente par T 2,1 , soit :

Déduire q2 de l'équation précédente.

Continuer cette procédure pour en déduire q3, … q6 .

150
II. Modèle géométrique inverse

En résumé, on utilise les équations suivantes pour calculer les variables articulaires :

151
II. Modèle géométrique inverse
Cas d'un robot à 6 d.d.l. ayant un poignet

On appelle P le point d'intersection des axes concourants des 3 dernières articulations.

α : angle entre les axes Z

La position du point P (centre du poignet) est


fonction des variables articulaires q1 , q2 , q3.
Aussi, ce type de structure de robot permet de
décomposer le problème du calcul des 6 variables
articulaires en 2 problèmes 152
II. Modèle géométrique inverse

- L'un, appelé problème de position, est fonction de q1 , q2 , q3 , il permet de déterminer


les paramètres q1 , q2 , q3
- L'autre, appelé problème d'orientation, est fonction de q4 q5 q6, il permet de
déterminer les paramètres q4 q5 q6.

Equation de position
0P = 0 P4
Puisque O4 = O5 = O6 , on a : 6

Ainsi, la 4`eme colonne de T06 est égale à celle de T04

153
II. Modèle géométrique inverse

On obtient les valeurs de variables q1 , q2 , q3

154
II. Modèle géométrique inverse

Équations d’orientation
L'équation correspondant à la partie orientation s'écrit :

Nous pré-multiplions les 2 membres par A30, nous aurons :

on pose :

155
II. Modèle géométrique inverse
Application de la méthode de Paul
Equation de position

159
II. Modèle géométrique inverse

Pré-multiplication par la matrice T10 , on obtient :

160
II. Modèle géométrique inverse

les teta sont inconnu

161
II. Modèle géométrique inverse
Il en résulte les équations suivantes :

La deuxième équation permet de déduire la valeur θ1 , en effet, on a :

162
II. Modèle géométrique inverse

163
II. Modèle géométrique inverse

164
II. Modèle géométrique inverse

165
il ya 8 formes pour
deduire le resultat
-on besion pas de
montrer

166
II. Modèle géométrique inverse

167
II. Modèle géométrique inverse

Equation d'orientation
Une fois obtenus les paramètres q1 , q2 , q3 , le calcul des paramètres q4 , q5 , q6 se fait à
partir de la relation :

168
II. Modèle géométrique inverse

169
II. Modèle géométrique inverse
Calcul de la matrice [F G H ] = A30 ×[S N A] :
II. Modèle géométrique inverse
Pré-multiplication de l'équation (5) par la matrice A43 , on obtient :

171
II. Modèle géométrique inverse

L'élément (2, 3), à savoir ( -sin(θ4 )Hx + cos(θ4 )Hz =0), permet de déduire le paramètre
θ4 . En effet, on a :

172
II. Modèle géométrique inverse

173
III. Modèle cinématique

Un robot est actionné au niveau articulaire.


On contrôle la vitesse à ce niveau.
. Les tâches sont réalisées par l’effecteur et doivent donc être spécifiées
dans un repère qui lui est associé.
. Certaines tâches nécessitent d’imposer une vitesse à l’effecteur. Pour
pouvoir réaliser ce mouvement, il faut connaître la relation entre vitesses
articulaires et vitesses opérationnelles.

Le modèle cinématique nous donne la relation entre les vitesses des


articulations et la vitesse linéaire et angulaire de l’effecteur du robot
(par rapport au repère de la base)

174
III. Modèle cinématique
1. Jacobien d’un robot
. Définition

. Soit C le torseur cinématique de l’effecteur.


. Soit 𝒒ሶ le vecteur des vitesses articulaires.
. Soit Jle Jacobien du robot ou Jacobien géométrique.
. Alors on a :

Remarque : en général, le Jacobien dépend des positions articulaires


q, c’est pourquoi on le note parfois J(q).

175
III. Modèle cinématique
Torseur cinématique
En robotique, on définit le torseur cinématique de la manière suivante :

Vecteur 6x1 des coordonnées de


vitesse linéaire et angulaire de R1 par
rapport à R0 exprimées dans R0

176
III. Modèle cinématique

La loi de composition des vitesses linéaires


Soit Rn le repère de l’effecteur et On son origine.
. Loi de composition des vitesses :

Si l’axe qi est prismatique :

Si l’axe qi est rotoïde:

177
III. Modèle cinématique

On applique la loi de composition des vitesses angulaires :

178
III. Modèle cinématique

on constate que :

Si l'axe est prismatique

Si l'axe est rotoïde

179
III. Modèle cinématique
Exemple:
Pour le Jacobien on se limite dans ce cas à la partie « translation », à savoir les
3 premières lignes.

On définit :

En dérivant le modèle géométrique en translation , on en déduit le Jacobien.

180
III. Modèle cinématique

1ère méthode : calcul direct


on a :

D’où :

181
III. Modèle cinématique

On déduit :

182
III. Modèle cinématique
2ième méthode : composition

si l'axe i est prismatique :

si l'axe i est rotoïde :

L’axe 1 est prismatique : 0 


J1   0 z0   0 
1 
L’axe 2 est rotoïde :
J1   z1  ( R01 O3 
 0 1
183
III. Modèle cinématique

184
III. Modèle cinématique

185
III. Modèle cinématique

L’axe 3 est rotoïde

On a

Avec

186
III. Modèle cinématique

187
III. Modèle cinématique

Et finalement :

On vérifie qu’on obtient bien le même résultat qu’avec la méthode


par dérivation.

188
III. Modèle cinématique

Exemple 2
On reprend le modèle poignet d’un robot anthropomorphe.
. On renomme q1 q2 q3 les 3 variables articulaires.
. Pour le calcul du Jacobien, on ne s’intéresse cette fois qu’à la partie
«rotations ».
. Rappel du modèle géométrique obtenu du poignet :

189
III. Modèle cinématique

1ère méthode : composition

On a :

Avec : (axes rotoïdes)

Donc : 0    s1 

J1   z0   0 
0  
J 2   z1   c1 
0 
1  1 
c1s2  c1c2  s1 c1c2 
J 3   0 z2    s1s2  R02   s1c2 c1 s1s2 
 
c2    s2 0 c2  190
III. Modèle cinématique

1ère méthode : composition

Donc : 0  s1 c1c2 

J  0 c1 s1s2  
1 0 c2 

191
III. Modèle cinématique

2ème méthode : dérivation

Avec :

192
III. Modèle cinématique

1ème méthode : dérivation

On en déduit après le calcul des dérivées :

D’où:

193
III. Modèle cinématique

Efforts articulaires
. Problème
. Trouver les efforts articulaires qui génèrent un effort donné de l’organe
terminal sur l’environnement lorsque le robot est statique.
. Principe des puissances virtuelles :
. Lorsque le robot est statique, en contact avec l’environnement par
l’effecteur, si on néglige les pertes (pertes par frottements) alors la somme
des puissances virtuelles fournie par les actionneurs est égale à la
puissance virtuelle transmise à l’environnement via l’effecteur.

194
III. Modèle cinématique

On a donc :

Avec :
F le vecteur des efforts sur l'environnement (application d’une force externe)
0C
0nle torseur cinématique de l'effecteur
T le vecteur des efforts articulaires (le couple correspondant à exercer sur l’axe)
𝒒ሶ le vecteur des vitesses articulaires
On a :

D’où
195
III. Modèle cinématique

Comme J est exprimé dans R0 , F doit aussi être exprimé dans

ce repère.

. Pour certains robots, les frottements secs peuvent

significativement détériorer la précision de cette relation.

. Cette relation reste valable aux très basses vitesses.

196
Chapitre II:

Modélisation dynamique
I. Modélisation dynamique

• Le modèle dynamique d’un manipulateur est important pour:


• La simulation du mouvement
• Analyser la structure d’un robot
• Le développement d’algorithmes de contrôle
Système de n équations différentielles d’ordre 2 reliant les dérivées
première et seconde des n coordonnées articulaires par rapport au
temps aux n efforts articulaires

Cette modélisation permet de synthétiser la loi de commande en


position du robot.
2 façons d’obtenir les équations :
. Méthode d’Euler-Lagrange
. Méthode de Newton-Euler 198
I. Modélisation dynamique

199
1. Equations d’Euler-Lagrange

Soit l’équation d’Euler-Lagrange :

Avec :
L = K −V Lagrangien du système
K Energie cinétique du système
V Energie potentielle du système
qi ième coordonnée généralisée du système
τi Force généralisée appliquée au ième élément

200
1. Equations d’Euler-Lagrange

Coordonnées généralisées :
. Variables articulaires qi
. Forces généralisées :
. Couple moteur si axe rotoïde
. Force moteur si axe prismatique

Energie cinétique :

Avec :
Ii Tenseur d'inertie du corps i
vi Vitesse linéaire du corps i
mi Masse du corps i
ωi Vitesse angulaire du corps i
201
1. Equations d’Euler-Lagrange
Tenseur d’inertie :
. Soit S un solide et dm un élément de masse , on a :

. Cette matrice est constante si elle est calculée dans un repère lié au solide.
. Les éléments hors diagonale sont nuls si le solide est symétrique par
rapport aux axes du repère.

202
1. Equations d’Euler-Lagrange

Soient Jvi et Jωi deux Jacobiens tels que

On peut montrer que:

R0i : matrice de rotation entre le repère du segment i et le repère de la base


D(q) est symétrique définie positive de dimension n × n.
Elle dépend uniquement de la configuration q du robot.
C'est la matrice d'inertie du robot. 203
1. Equations d’Euler-Lagrange

Energie potentielle :
. Sur un robot, la principale source d’énergie potentielle est la gravité.
. Sur certains robots, l’effet de la gravité est compensé par des ressorts.
Le terme V peut donc
être négligé.
. Soit 0g, le vecteur d’accélération de la pesanteur exprimé dans le
repère de base. On a donc :

0Ogi Coordonnéesdu CDG du corps i exprimées dans R0


mi Masse du corps i
204
1. Equations d’Euler-Lagrange

K peut se mettre sous la forme :


Avec dij les termes de la matrice D(q)

V ne dépend que de la configuration q : V=V(q).


Le Lagrangien L s’écrit donc :

205
1. Equations d’Euler-Lagrange

206
1. Equations d’Euler-Lagrange

les équations deviennent

Forme équivalente matricielle

207
1. Equations d’Euler-Lagrange
Exemple : robot plan en rotation

Soit le robot plan de caractéristiques :


. Corps parallélépipédiques de section d*d.
. Masse volumique du matériau : ρ
. m1 et m2 les masses des corps 1 et 2.

208
1. Equations d’Euler-Lagrange
Calcul des matrices d’inertie :

209
1. Equations d’Euler-Lagrange

On a :

210
1. Equations d’Euler-Lagrange

On a :

Energie cinétique :

211
1. Equations d’Euler-Lagrange

Les coordonnées x2 et y2 du CDG du corps 2 exprimées dans le repère de base sont :

212
1. Equations d’Euler-Lagrange

213
1. Equations d’Euler-Lagrange

Contribution de la rotation :
. Les vitesse de rotation doivent être exprimées dans le même repère où ont été
exprimées les matrices d’inertie.
. Ce repère a pour origine le CDG du corps et a ses axes parallèles à ceux du
repère de DH associé au corps.
. Comme les axes z sont parallèles :

214
1. Equations d’Euler-Lagrange

De même :

On pose:

L'Energie cinétique

215
1. Equations d’Euler-Lagrange

On en déduit la matrice d’inertie du robot :

216
1. Equations d’Euler-Lagrange

Et les termes cijk :

217
1. Equations d’Euler-Lagrange

Energie potentielle : V=V1+V2

218
1. Equations d’Euler-Lagrange

On en déduit les équations dynamiques :

La matrice C vaut :

219

Vous aimerez peut-être aussi