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Chapitre 1
Chapitre 1
2023/2024
Table des matières
Introduction 1
i
Introduction
Le cours, essaiera d’aborder les problèmes auxquels sont confrontées les économies de
marches, aussi bien les pays développés (PD) que les pays en voie de développement
(PED).Outre le monde a connu ces dernières décennies, une intense accélération de la
mondialisation des marchés ,chose qui constitue une impérative pour chaque économie
,cherchant à accroitre ses ressources ou son niveau de développement . Les problèmes
d’inflation et de chômage méritent d’être traites dans le but de découvrir les mécanismes
de la croissance. Autrement, nous allons définir analytiquement la croissance économique
et ses implications au niveau de l’emploi et de stabilité des prix .Ensuite ,nous allons
traiter les problèmes à la lumière des théories qui essaient de donner une analyse claire et
cohérent de ce phénomène.
1
Chapitre 1
Croissance et développement
économique
2
1.1.1.3 L’évolution du PIB mesure le rythme de la croissance
Le PIB au prix du marché est un agrégat représentant le résultat final de l’activité de
production des unités productives résidentes.
(P IBT2 − P IBT1 )
Taux de croissance = ∗ 100
P IBT1
— Le PIB total comprend le PIB marchand et le PIB non marchand :
— PIB marchand : une estimation de la valeur de l’ensemble des B/S produits
sur le territoire en vue d’être vendus sur un marché.
— PIB non marchand : une estimation de la valeur des B/S produits sur le
territoire mais sont fournis gratuitement ou à des prix inférieurs ou égaux à
leurs couts (santé, éducation,. . . . . . )
3
— Par Les Revenus:
Le PIB calculé par les revenus est égal à la somme des revenus bruits des secteurs
institutionnels :
Rémunération des salariés (RS), impôts sur la production et les importations moins
les subventions (T) .excédent brut d’exploitation (EBE), solde de revenu avec l’ex-
térieur (RX) .Obtenu comme suit :
PIB=RS+T+EBE+RX
Le PIB réel donne une meilleure image de la santé économique d’un pays, car il
prend en compte l’inflation, s’il y en a une. Le PIB nominal est en monnaie cou-
rante alors que le PIB réel est monnaie constante. Ainsi, si un pays connaît une
inflation, son PIB va augmenter, mais ce n’est pas pour autant que sa richesse a
augmenté.
Exemple : le PIB d’un pays X a été évalué à 1 milliard d’euros en 2013, alors qu’il
était de 500 millions d’euros en 2012. Apparemment son PIB a augmenté entre 2012
et 2013 mais à cause de l’inflation des prix ce chiffre d’un milliard n’est pas un bon
reflet des biens et services produits dans le pays A. Le PIB réel permet d’avoir une
image plus juste de la santé d’un pays.
4
que le volume des facteurs de production utilisés. Ce type de croissance a conduit à
une réelle augmentation du PIB par habitant au cours du 20 siècle.
— La croissance équilibrée : les économistes parlent généralement de croissance
équilibrée, c’est –à-dire d’une croissance telle que le taux d’accroissement de l’offre
soit égal à celui de la demande sur le marché des biens et services. Les forces du
marché.
— seraient ainsi autorégulées, dès qu’une hausse des prix apparaît, la demande dimi-
nue, et l’offre s’ajuste. Une croissance équilibrée satisfait les conditions du carré
magique : création d’emplois, faible niveau d’inflation, budget et balance commer-
ciale équilibrés.
Quelques précisions de vocabulaire
5
Facteurs explication Exemples
Travail Sur le plan quantitatif le facteur travail dé- Importance de l’en-
pend de la démographie et du taux d’activité. cadrement, qualifi-
D’un point de vue qualitatif, ce facteur, re- cation des ouvriers
pose sur la formation, l’organisation du tra- et employés forma-
vail et la mobilité. tion professionnelle.
Capital Le facteur capital repose sur les équipements Nombre d’usines,
existants, leur qualité et la propension de de bureaux. Inten-
l’économie à les augmenter par des investis- sité capitalistique.
sements.
Progrès technique Il permet la modernisation des équipements Dépenses de re-
et l’innovation cherche
Conjoncture La croissance repose sur une monnaie stable, Conditions écono-
une inflation maîtrisée, une épargne suffisante miques des « 30
et une consommation soutenue. glorieuses» forte
consommation des
années 80.
Rôle de l’Etat L’Etat soutient l’économie de plusieurs fa- Développement des
çons : subventions, infrastructures, aides à voies communica-
l’exportation. . . tions, aides aux
PME/PMI.
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1.2 les théories de la croissance
1.2.1 Les classiques
— Adam Smith : (1776, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des
nations), met en évidence le rôle de la division du travail (surplus, marché, gains
de productivité) comme facteur de croissance. Cette division du travail se trouve
renforcée par la participation du pays au commerce international (théorie des avan-
tages absolus). L’optimisme de Smith apparaît à travers les traits d’une croissance
illimitée (elle dure tant que l’on peut étendre la division du travail et le marché).
— R- Malthus : (1798, Essai sur le principe de population) considère que la croissance
est limitée en raison de la démographie galopante. Il attribue la misère en Angleterre
au décalage entre deux lois : la loi de progression arithmétique des subsistances et
la loi de progression géométrique. La sortie de cet état passe par la mortalité, la
baisse de la natalité et le célibat.
— David Ricardo : (1817, Des principes de l’économie politique et de l’impôt). Sou-
ligne que la croissance est limitée par la loi des rendements décroissants. La valeur
ajoutée se répartit entre trois agents : les propriétaires fonciers (rente foncière), sa-
lariés (salaire de subsistance) et le capitaliste (profit).
Précisons que le profit des capitalistes est résiduel, c’est-à-dire qu’il intervient une
fois le salaire et la rente foncière payés. Lorsque la population s’accroît, il convient
d’augmenter la production agricole, or les nouvelles terres mises en culture sont de
moins en moins productives. Les coût de production va donc s’élever, entraînant in-
évitablement la hausse des salaires et de la rente foncière. Les profits vont se réduire
jusqu’au moment les capitalistes ne seront plus incités à investir. L’économie atteint
la situation d’état stationnaire .A fin de retarder cette situation ; Ricardo préconise
d’augmenter les gains de productivité dans l’agriculture grâce au progrès technique
et de s’ouvrir au commerce international (théorie des avantages comparatifs).
— Karl Marx : (1867, le Capital) a été le premier économiste à proposer un modèle
formel de croissance, à l’aide de ses schémas de reproduction élargie. Il considère que
la croissance est limitée dans le mode de production capitaliste en raison de la baisse
tendancielle des taux de profit. En effet, la recherche d’une plus-value toujours plus
importante (notamment grâce à des salaires bas,
— que Marx appelle, Minimum de Subsistance) et la concurrence entre capitalistes
devraient provoquer une paupérisation des ouvriers et un blocage dans le dévelop-
pement du système capitaliste (crise).
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entrepreneurs échouent. Les bienfaits de ceux qui réussissent finissent par toucher
l’économie toute entière et la richesse s’accroît.
— Les néokeynésiens. De nombreux économistes se sont inspire des travaux de
keynes et ont cherché à expliques la croissance, c’est le cas de Harrod et de Do-
mar part du principe que l’investissement exerce un double effet sur l’économie :
— A court terme, l’investissement constitue une demande supplémentaire et en-
traîne une hausse des revenus : c’est l’effet multiplicateur :
1 1
=
1−c s
1.3 développement
Le développement est l’ensemble des transformations techniques, sociales et culturelles qui
permettent l’apparition et la prolongation de la croissance économique ainsi que l’élévation
des niveaux de vie.
Ou encore le développement est l’ensemble des changements structurels au niveau éco-
nomique, social, culturel et politique qui accompagnent et entretiennent la croissance
économique. Selon F.Perroux : « le développement peut être entendu comme l’ensemble
des changements observables dans le système économique et dans le type d’organisation
qui conditionnent la croissance ».
Contrairement à la croissance économique qui représente une augmentation quantitative
de l’activité économique le développement traduit les changements qui se produisent au
sein de la société et qui accompagnent les transformations économiques.
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1.3.1 Les indicateurs du développement
— PIB par habitant : (par tête)
P IB
P IB/hb =
Population totale
Le PIB par habitant (par tête) est la valeur du PIB divisée par le nombre d’habitants
d’un pays, il est plus efficace que le PIB pour mesurer le développement d’un pays,
cependant il n’est qu’une moyenne donc il ne Permet pas de rendre compte des
inégalités de revenu et de richesse au sien d’une population.
— Indice de développement Humain (IDH)
C’est l’indice publié par PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développe-
ment) en 1990.
— IEV : indicateur de l’espérance de vie.
— INE : indicateur de niveau d’éducation
— IPIB : indicateur du PIB par habitant.
IEV + IN E + IP IB
IDH =
3
Certes, croissance et développement sont : difficile de concevoir l’amélioration
des conditions de vie d’une population sans accroissement des revus et /ou du
niveau de production.
Toutefois, si cette même croissance creuse les écarts et aggrave les inégalités.
Si :
IDH> 0.8 le pays a niveau de développement élevé
0.5<IDH<0.8 le pays a niveau de développement moyen.
IDH<0.5 le pays a niveau de développement faible.
9
Le développement permet à la croissance de se prolonger
10
et en respectant l’environnement.
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Table des matières
2 Chômage et inflation 1
2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
2.2 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
2.3 le marche du travail /de l emploi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
2.3.1 l’offre de travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
2.3.2 la demande de travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.4 Le chômage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.4.1 Notion et mesure : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.4.2 le chômage au Maroc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.4.3 typologie du chômage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.4.4 les causes du chômage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.4.4.1 chômage lié au mauvais fonctionnement du marché . . . . 4
2.4.4.2 Chômage lié au contexte économique et social . . . . . . . 4
2.4.5 les conséquences du chômage : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.5 les approches théoriques de l’emploi et chômage . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.5.1 L’approche libéral/néo-classique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.5.2 L’approche keynésienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.5.3 L’approche Marxiste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
6subsection.2.5.4
2.6 l’inflation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.6.1 Qu’est-ce que l’inflation ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.6.2 Mesure de l’inflation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.6.3 Ne pas confondre l’inflation avec : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.6.4 Les causes de l’inflation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.6.4.1 l‘inflation par la monnaie . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.6.4.2 l’inflation par la demande . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.6.4.3 l’inflation par les coûts : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.6.5 Conséquences de l’inflation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.6.5.1 Conséquences de l’inflation pour les ménages . . . . . . . . 9
2.6.5.2 Conséquences de l’inflation pour les entreprises . . . . . . 9
2.6.6 Relation inflation chômage : courbe de Philips . . . . . . . . . . . . 9
i
Chapitre 2
Chômage et inflation
2.1 Introduction
Le chômage constitue de nos jours un phénomène éco et social inquiétant, non seule-
ment dans les pays en développement mais aussi dans les pays développés. Comme disait
VOLTAIRE , Le travail protège contre trois maux : le besoin, le vice et l’ennui. De ce
fait, l’emploi est un aspect fondamental de l’intégration sociale, surtout pour les jeunes,
composante principale de la population les pays en développement. Tout cela confère à
la question du chômage et aux politiques de l’emploi une importance particulière bien
que les résultats en la matière restent bien en deçà des aspirations et des actions des
différente gouvernements. Cet intérêt accordé aux problèmes du chômage et de l’emploi
revient très souvent sur le devant de la scène à l’occasion de la publication des chiffres
relatifs au marché du travail, ce qui donne lieu à des polémiques entre les responsables de
statistiques et l’opinion publique mais même parfois avec des responsables gouvernemen-
taux. Avant d’élaborer la moindre politique de lutte contre le chômage ou n’importe quel
programme, il est nécessaire de se référer à des approches théoriques qui constituent le
fondement théorique de toute action en la matière. Si la lutte contre le chômage ne peut
être dissociée de l’approche théorique qui est retenue, il est à noter que les vieux clivages
demeurent, malgré l’énorme progrès théorique ; et qu’on est toujours devant le dilemme
de quelle attitude adopter ; celle de l’assurance ou l’assistance ?
1
2.2 Définitions
— La population totale : c’est le nombre légal de la population déterminé par le
recensement général de la population et de l’habitat.
— La population active : elle se compose de l’ensemble des personnes qui ont l’âge
de travailler, aptes à travailler et qui déclarent exercer ou être à la recherche d’une
activité.
— Taux d’activité : est le nombre de travailleurs disponibles à un moment donné. Elle
est donc constituée par l’ensemble des personnes en situation de travailler (ayant
un emploi ou cherchent un).sont donc exclus les étudiants, les retraités, les femmes
au foyer . . . . . . .
population active
taux d’activité = ∗ 100
population totale
TRAVAIL EMPLOI
OFFRE MENAGES, POPULA- ENTREPRISES
TION ACTIVE
DEMANDE ENTREPRISES MENAGES, POPULA-
TION ACTIVE
Définition de la population active
Elle compose de l’ensemble des personnes qui ont l’âge de travailler, aptes à travailler et
qui i déclarent exercer ou être à la recherche d’une activité. De ce fait elle englobe aussi
bien les actifs occupés que les chômeurs. Le taux d’activité
L’indicateur utilisé pour mesurer et /ou suivre l’évolution du niveau de participation de
la population à la production, figure le taux d’activité qui est donné par le rapport entre
la population active et la population total :
population active
taux d’activité = ∗ 100
population totale
2
2010 2011 2012 2013 2014 2015
Population occu- 10.4 10.5 10.5 10.625 10.646 10.679
pée(en millions)
Taux d’emploi 45.1 44.8 44.1 43.8 43.3 42.8
Tableau : évolution de la population active Marocaine et du taux d’activité
(Source : HCP)
2.4 Le chômage
2.4.1 Notion et mesure :
Au sens du Bureau International du Travail (BIT) ,est considérée comme chômeur toute
personne ,ayant dépassé un âge donné (115 ans et plus )et qui ,au cours d’une période
donnée (dite de référence ) remplit trois conditions :
— Être sans travail.
— Être disponible pour travailler.
— Être à la recherche active d’un travail .
En terme macro-économique ,le chômage peut être défini comme étant la différence entre
l’offre de travail disponible (la population active ) et le volume de l’emploi total L’indica-
teur utilisé à cet effet ,est le taux de chômage .il est donné par le rapport entre le nombre
de chômeurs et la population active totale :
nombre de chomeurs
taux dechômage = × 100
population active
3
2010 2011 2012 2013 2014 2015
Taux de chômage national 9.1 8.9 9 9.2 9.9 9.7
Diplôme de niveau 18.1 19.4 18.7 18.8 21.1 21.2
Supérieur
Milieu urbain 13.7 13.4 13.4 14 14.8 14.6
15-24 Ans 31.3 32.2 33.5 36 38.1 39
Milieu Rural 3.9 3.9 4 3.8 4.2 4.1
4
2.4.5 les conséquences du chômage :
Sur le plan économique :
— Gaspillage des ressources humains et de la force de travail
Sur le plan social :
Dans le cadre de ces hypothèses, une stimulation de la demande est de nature à réduire
chômage.
5
sur les travailleurs et contribue à leur faire accepter une intensification du travail et une
baisse des salaires ce qui permettrait un « freinage « de la baisse tendancielle du taux de
profit.
2.6 l’inflation
2.6.1 Qu’est-ce que l’inflation ?
— L’inflation est une hausse générale, durable et auto-entretenue du niveau général
des prix.
— (1) L’inflation est une hausse générale des prix, c’est-à-dire que la hausse des prix
doit affecter la totalité des biens et des services.
— (2) Une hausse durable des prix : une augmentation des prix pendant quelques mois
ne signifie pas qu’il y ait inflation. Par exemple, il existe des hausses saisonnières
des prix : par exemple, les fruits et légumes coûtent plus ou moins cher selon la
période de l’année, en fonction des récoltes. La hausse des prix doit résulter d’un
déséquilibre prolongé et pas des raretés relatives.
2. R.BOYER ,M.AGUETTA.
6
— (3) Une hausse auto-entretenue des prix : le phénomène s’auto alimente car l’aug-
mentation du prix des matières premières rejaillit sur le prix des produits finis. Par
exemple, le prix des céréales a une influence sur le prix de la viande (le bétail s’en
nourrissant).
7
2.6.4 Les causes de l’inflation
2.6.4.1 l‘inflation par la monnaie
— la hausse des prix peut résulter d’une création monétaire excessive : une croissance
trop importante de la masse monétaire par rapport à la croissance de la production
de B/S augmente la demande des ménages et des entreprises .
— Cette analyse s’appuie sur la théorie quantitative de la monnaie .cette théorie met
en relation l’augmentation des prix et l’accroissement des moyens de paiements qui
circulent dans une économie .
— Pour agir sur les prix et combattre l’inflation ,la banque centrale va devoir contrôler
la création monétaire ,c’est la quantité de monnaie en circulation.
8
2.6.5 Conséquences de l’inflation
Il y a deux types de conséquences :
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Définition
Mise en évidence en 1958, la courbe de Phillips est ne courbe illustrant une relation em-
pirique négative (relation décroissante) entre le taux de chômage et l’inflation ou taux
de croissance des salaires nominaux. C’est Alban William Phillips, un économiste néo-
zélandais, qui a mis au point cette théorie, très discutée, selon laquelle les salaires pro-
gressent plus que le taux de chômage est bas et inversement. En d’autres termes, le taux
d’inflation progresse lorsque le taux de chômage diminue et, inversement, le taux d’infla-
tion augmente lorsque le chômage diminue Cette corrélation négative s’expliquerait par
le fait que l’on négocie plus facilement son salaire à la hausse dans une situation proche
du plein emploi, les salariés étant alors en position de force sur le marché du travail. In-
versement, lorsque le taux de chômage est élevé, les employeurs peuvent peser à la baisse
sur les salaires, En outre, l’histoire économique a montré qu’il pouvait y avoir à la fois
hausse de l’inflation et du chômage, dans des situations de stagflation par exemple.
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