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Comment Augmenter La Porte D’une

Antenne RFID
I. Introduction
L’identification par radio fréquence (RFID) est une technologie de reconnaissance automatique
de cibles, sans fil, qui permet leur identification et l’acquisition de donné espar le biais de
signaux radio fréquence. Contrairement aux autres technologies d’identification automatique,
la RFID en ultra haute fréquence (UHF) permet au lecteur de recueillir des données sans
visibilité directe, mais aussi d’identifier les cibles dans toutes les directions avec une distance
relativement longue. Dans ce cas, l’antenne du tag est un élément vital et sa performance influe
beaucoup sur la distance (ou portée) de lecture, qui est un des paramètres les plus importants
pour un système RFID UHF. La portée est définie comme la distance d’interrogation maximale
entre le lecteur et le tag. Sauf dans certains cas bien spécifiques, cette distance doit être le plus
grand possible.

Pour un tag utilisant une puce RFID donnée, la distance de lecture est principalement limitée
par la taille de l’antenne du tag. Mais, dans de nombreuses applications, cette taille doit être
réduite autant que possible. C’est notamment le cas pour les applications de traçabilité d’objets
métalliques et miniatures. Dans ce secteur, l’utilisation de matériaux haute permittivité et les
progrès dans le développement de puces RFID de haute sensibilité ont contribué à l’émergence
de nouvelles générations de tags RFID passifs, très compacts, dédiés aux objets métalliques
et/ou environnements sévères.

Les étiquettes RFID devraient être idéalement passifs car il ne sera pas pratique d’alimenter un
très grand nombre de tags RFID par des batteries dans un milieu industriel par exemple. Le
remplacement des batteries ou piles, en effet, chaque fois épuisées, ne représente une alternative
ni économique, ni écologique. Toutefois, le défaut majeur des tags passifs est leur portée est
assez limitée. Afin de l’améliorer, plusieurs solutions ont été proposés dans la littérature, jouant
sur plusieurs paramètres, comme le niveau de puissance émise, les gains des antennes, la forme
des signaux émis, etc.

II. Les facteurs de limitation de la portée et quelques solutions de la littérature.

1. Gain des antennes

Le gain de l’antenne du tag est souvent variable. Cette variation est due à l’effet des matériaux
auxquels les tags sont attachés. En outre, un changement dans les caractéristiques de
rayonnement de l’antenne (directivité, diagramme de rayonnement, etc.) est aussi souvent
observé à cause de l’apparition de courants induits dans ces matériaux. Pour remédier à ce
problème, il faut utiliser des antennes à gain élevés.
2. Impédance de l’antenne et adaptation

L’adaptation de l’impédance de l’antenne à celle du chip est un des facteurs principaux causant
une dégradation dans la puissance reçue et émise par le tag et le lecteur. Cette mauvaise
adaptation s’explique par plusieurs facteurs tels que la variabilité de cette impédance, la
présence d’obstacles et notamment les obstacles métalliques dans l’environnement, etc.

3. Polarisation de l’Antenne

Les polarisations des antennes du tag et du lecteur jouent un rôle important dans la limitation
de portée. Quand l’orientation des deux antennes est connue à l’avance, il est possible de choisir
une même polarisation linéaire. Par contre, quand l’orientation des antennes n’est pas connue à
l’avance, il est préférable d’avoir une diversité de polarisation avec une polarisation croisée
circulaire.

4. Detuning de l’antenne du tag et absorption

Les matériaux ou les objets présents au voisinage des tags RFID n’ont pas seulement un impact
sur le gain des antennes des tags, mais aussi sur la valeur de leurs impédances. Les objets
métalliques perturbent particulièrement plus que d’autres types d’objets les antennes RFID. La
présence d’obstacles pourrait causer aussi une absorption d’une partie de la puissance.

5. Interférences et signaux parasites

Les interférences se produisent quand d’autres signaux tombent accidentellement dans la bande
UHF. Ces signaux peuvent être des signaux parasites générées par d’autres équipements par
mauvais respect des normes de compatibilité électromagnétique ou des signaux provenant
d’autres tags et/ou lecteurs. Les applications où on utilise plusieurs lecteurs et/ou plusieurs tags
sont de plus en plus nombreux. Placer, en particulier, des tags de façon très proche les uns aux
autres produits des effets de proximité réduisant la portée de l’émission du lecteur. Maitriser
cet emplacement permettra d’augmenter la portée.

6. Réduction de la consommation

En réduisant la consommation du tag ou du capteur attaché, une grande partie de la puissance


récupérée après conversion pourra servir plutôt pour la partie « Radio ». La puissance émise du
tag vers le lecteur sera alors plus grande, ce qui augmentera la portée. C’est le cas de la
référence, avec une consommation très faible de l’ordre de 600nW.

7. Circuits de récupération d’énergie à haute efficacité

L’efficacité des circuits de récupération a un rôle important pour fournir un maximum d’énergie
au tag. Une architecture spécifique de « redresseur » a été proposée et intégré dans une boucle
d’adaptation d’impédance adaptative (Adaptive Matching). La structure proposée atteint une
efficacité de 50% pour une sensibilité de -23dBm. Un deuxième « redresseur » est basé sur le
circuit de Cockcoft-Walton. Son efficacité est de l’ordre de 40% à la fréquence 2,45GHz.
8. Autres solutions technologiques pour les antennes

Dans certains travaux, de nouvelles antennes sont proposées permettant d’améliorer ses
caractéristiques de rayonnement en utilisant les méta-matériaux .

9. Taille et orientation du tag et de l’antenne

Augmenter la taille du tag augmentera la taille de l’antenne. Cette dernière fera augmentera la
puissance qu’elle pourra récupérer à partir du signal émis par le lecteur. Souvent, les contraintes
de l’application imposent une limitation au niveau de la taille de ces antennes, représente encore
un facteur limitant la portée. Dans le cas où la taille n’est plus une contrainte, l’augmentation
de la taille peut améliorer nettement la portée.

* Augmenter la portée d'une antenne RFID est un sujet intéressant dans le


domaine de la recherche sur les RFID.

Et dans un autre articl qui présente une structure passive permettant d’augmenter la
distance de lecture de tags RFIDUHF miniaturisés attachés à de petits objets métalliques.
L’amélioration est réalisée par couplage de l’antenne du tag àdeux éléments rayonnants
auxiliaires (ERA) déportés de l’objet métallique tagué (OMT). Il s’agit d’antennes dipôles
méandres court-circuitées (ADMC). Des prototypes ont été réalisés sur FR1 et les mesures
effectuées de portée de lecturesont en accord avec les simulations. Des améliorations de la
portée d’un facteur 7, dans le pire cas, et jusqu’à 25 dans le meilleur des cas ont été
observées, soit de 20 cm sans l’ADMC jusqu'à 1,44 m et 5 m respectivement avec l’ADMC.

FR1 :Design de l’ERA planaire. (a) vue 3D avec un ADC. (b) coupe De la vue avec un ADC. (c) coupe de
la vue avec deux ADC.

Il s’agit d’un dipôle planaire. Sa longueur est Fixée à la demi-longueur d’onde. L’OMT est placé
à 1mm de l’ERA. Le champ magnétique généré par l’élément rayonnant est présenté sur la fig.
2 a) à 868MHz. La portée de lecture du tag RFID, D, elle est obtenue par l’équation de Friis :

Où λ est la longueur d’onde, 𝑃𝐸𝐼𝑅𝑃 est la puissance transmise par le lecteur (en Europe : 35,14
dBm), 𝐺(𝑑𝑑𝑎|𝑡𝑚𝑜) est le gain de l’antenne formée par l’ERA et l’OMT, 𝑃𝑇ℎ est la puissance
minimale d’activation de la puce RFID et | 𝑆 |2 est le coefficient de réflexion entre la puce et
l’antenne du tag. 𝐺(𝑑𝑑𝑎|𝑡𝑚𝑜) et S sont obtenus par simulation numérique.

Fig. 2 Comparaison entre deux structures : une avec un ADC et l’autre avec deux ADC parallèles. (a)
Distribution du champ magnétique, 1 ADC. (b) Distribution du champ magnétique, 2 ADC. (c) Portées de
lecture

Toutefois, pour certains objets de symétrie cylindrique, il y a une incertitude concernant


l’orientation angulaire de l’objet. Par exemple, avec une douille de 7 mm, la portée de lecture
est considérablement réduite entre 40° à 320° où la distribution de champ magnétique est plus
faible, comme l’illustre la fig.2(c). Par conséquent, pour minimiser cet effet indésirable, il est
nécessaire d’avoir une configuration qui améliore le champ magnétique tout autour de l’OMT.
Pour cela, une deuxième ADC est placée parallèlement à la première, l’OMT est placé entre les
deux ADC, comme indiqué sur la Fig. 1 (c). La distribution du champ magnétique est ainsi
mieux repartie autour de l’OMT, voir la fig. 2 (b). Mais, il reste des positions où le champ
magnétique est faible telles que 30°, 150°, 220 ° et 340°.

I. OPTIMISATION ET VALIDATION EXPERIMENTALE


A) Lecture simple

Une optimisation de la structure a été faite pour augmenter la portée de lecture aux positions
critiques. Dans le même temps, puisque l’ADC devrait être le plus compact possible afin
d’atteindre une densité raisonnable des OMTs à l’intérieur d’un espace donné, une
configuration de dipôles en méandre est utilisée, comme cela est illustré à la fig. 3 a). C’est une
méthode simple à mettre en œuvre pour réduire l’encombrement des dipôles.
Fig. 3 Structure ADMC retenue. (a) Géométrie de l’ADMC. (b) OTM

avec deux ADMC.

Pour valider cette nouvelle configuration, deux ADMC ont été fabriqués, le tag est placé sur
une douille de 7 mm. L’OMT est ensuite placé sur une mousse préformée, entre deux ADMC,
comme illustré à la Fig. 6 c. La portée de lecture a été mesurée à l’aide de Tagformance pour
plusieurs orientations angulaires. Les valeurs expérimentales sont en bon accord avec la
simulation comme le confirme la fig.4.

Fig. 4 Portée de lecture de l’OMT associé aux ADMC

Les valeurs maximales mesurées de la portée sont de 4,75m et 5,01m pour les angles où le
champ magnétique est le plus intense (0° et 180°), tandis que la valeur minimale obtenue pour
un angle 45° est de 1,44m. Cette valeur reste très confortable comparée à l’OMT sans la
présence des deux ADMC.

B) Lecture multiple

Afin d’évaluer l’influence de la présence d’autres OMT sur la performance de la structure, une
lecture multiple a été effectué avec 3 OMT et 4 ADMC, comme illustré dans la fig. 5. En effet,
au lieu d’utiliser 2 ADMC pour chaque OMT, ce qui augmenterait le nombre d’ADMC à 6, on a
utilisé seulement 4 ADMC espacés de 17 mm, afin de mieux confiner le champ magnétique.
Fig. 5 Trois structure à lecture multiple. (a) Vue de haut. (b) Vue en 3D. (c) Vue de coupe

Fig. 6 Photographie de la configuration pour une lecture multiple

La portée de lecture est évaluée pour le cas 1 avec Voyantic Tagformance et comparée par
rapport à la simulation, comme illustré à la fig. 7, la distance de lecture maximale mesurée est
de 3,89 m pour l’OMT 2 à 180° tandis que la valeur minimale est de 1,32 m à 135° pour l’OMT
3 qui est en fait proche du résultat trouvé pour la configuration à un seul OMT. Dans ce cas-ci,
nous pouvons conclure que la présence des deux autres OMT affecte relativement peu la
performance de l’ensemble de la structure.

Fig. 7 Portée de lecture pour le cas d’une lecture multiple


Fig. 8 Distribution du champ magnétique pour 7 possibilités de lecture de l’OMT

REMERCIEMENT

[1] article Amélioration de la portée de lecture de tags RFID UHF miniatures avec un dispositif passif,
Imbolatiana Rakotomalala, Pierre Lemaitre-Auger, Smail Tedjini

[2] article Augmentation de la Portée des Tags RFID Passifs en UHF: Un Bref Etat de l’Art, Sahbi BACCAR

[3] Conception d’antennes et méthode de caractérisation des systèmes RFID UHF en champ proche et en
champ lointain
Les différentes bandes de fréquences et
leurs utilisations
Les bandes de fréquences font référence aux gammes de fréquences utilisées pour différentes
technologies de communication sans fil. Elles sont généralement subdivisées en plusieurs
catégories, comme les bandes de fréquences radio, les bandes de fréquences pour les réseaux
Wi-Fi, les bandes pour les télécommunications mobiles, etc

Télécommunications Mobiles (LTE et 5G) :


Caractéristiques
Bande de Fréquences Utilisation Principale Principales
LTE Bande 1 (2,1 GHz) 4G - Zones urbaines Penetration urbaine, bonne
vitesse de donnees, utilisee
dans les villes
LTE Bande 3 (1,8 GHz) 4G - Zones urbaines et Equilibre entre vitesse et
rurales portee, souvent utilisee pour
la 4G
LTE Bande 7 (2,6 GHz) 4G - Zones a forte densite de Haute capacite de
trafic transmission des donnees,
adaptee aux zones denses
LTE Bande 20 (800 MHz) 4G - Zones rurales et Excellente portee, utilisee
etendues pour couvrir de vastes zones
LTE Bande 38 (2,6 GHz) 4G avancee - Zones a forte Transmission de donnees a
demande de donnees haute vitesse, utilisee dans
les reseaux LTE-A
5G Bande n1 (2100 MHz) 5G - Zones urbaines Haute vitesse avec capacite
de penetration, utilisee pour
la 5G urbaine
5G Bande n3 (3,5 GHz) 5G - Zones urbaines et Equilibre entre vitesse et
certaine etendue couverture, adaptee aux
geographique zones mixtes
5G Bande n28 (700 MHz) 5G - Zones rurales Excellente portee pour les
zones moins densement
peuplees, ideale pour 5G
5G Bande n77 (3,7 GHz) 5G - Zones urbaines a forte Haute vitesse avec portee
demande de donnees moyenne, utilisee dans les
zones denses
Réseaux Wi-Fi :
Caractéristiques
Bande de Fréquences Utilisation Principale Principales
Wi-Fi 2,4 GHz Reseaux locaux sans fil (Wi- Bonne portee, sujette aux
Fi) interferences, utilisee dans
les environnements
encombres ou domestiques
Wi-Fi 5 GHz Reseaux locaux sans fil (Wi- Moins d'interferences,
Fi) meilleure vitesse, utilisee
dans les environnements
densement peuples ou
commerciaux

Les différentes générations de réseaux mobiles (1G à 6G) ont utilisé et utiliseront des bandes
de fréquences variées pour leurs communications. Voici une répartition générale des bandes
de fréquences associées à chaque génération :

Bandes de Fréquences
Génération Principales Utilisations Principales
1G 800 MHz, 1,9 GHz Premiers reseaux cellulaires
2G 800 MHz - 1,9 GHz (bandes Messages texte, premieres
GSM et CDMA) donnees mobiles
3G 800 MHz - 2,1 GHz (UMTS, Internet mobile,
CDMA2000) videoconference
4G 700 MHz, 1,8 GHz, 2,3 GHz, Streaming video HD, haut
2,5 GHz (LTE, WiMAX) debit mobile
5G Moins de 1 GHz (600 MHz, Reseaux ultra-rapides, IoT,
700 MHz), 3,5 GHz, ondes vehicules autonomes
millimetriques (26 GHz, 28
GHz, 39 GHz, etc.)
6G Ondes sub-THz, ondes THz Vitesses de transmission
(frequences ultra-elevees extremement rapides,
dans le spectre terahertz) communications
holographiques, applications
medicales avancees

Chaque génération a élargi le spectre des fréquences utilisées pour répondre aux besoins
croissants en vitesse, capacité et efficacité des réseaux de communication mobile.

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