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C2 Produits Halieutiques
C2 Produits Halieutiques
Travail à faire : gestion des déchets issus de la transformation des produits de la pêche.
PRODUITS DE LA PECHE
1. LES POISSONS
Les poissons sont définis comme des vertébrés aquatiques, généralement ovipares à respiration branchiale. Ils
sont munis de nageoires pectorales et pelviennes comprenant un nombre variable d’éléments appelés rayons
qui en constituent l’armature. Les poissons sont les plus nombreux des vertébrés dont plus de la moitié vit en
milieu marin. Ils sont rependus dans les eaux chaudes et tempérés des plateaux continentaux tandis que dans
les eaux froides polaires se trouvent environ 1100 espèces.
La classification des poissons peut se faire selon
1.1 - leur milieu d’origine
‒ les poissons d’eau douce ;
2. les mollusques
Ce sont des animaux invertébrés dépourvus de squelettes dont le corps est mou. Ils peuvent être :
‒ sans coquilles ; les céphalopodes
Exemple : encornet (ou calamar ou calmar ou chipiron), seiche, poulpe, petit pieuvre.
‒ Avec coquille : les coquillages
avec une seule coquille : gastéropodes.
Exemple : ormeau (ou « oreille de mer », patelle ou « bernique », bigorneau ou vigneau, …).
Avec coquille à deux valves : les bivalves (famille des lamellibranches).
Exemples : moule, coque, palourde ou clovisse, coquille St-Jacques, huitre, pétoncle, praire,
couteau, vanneaux, clam.
T2A 531-Transformations agroalimentaires Page 4 sur 26
Cours ref 2 – T 2A 5312-Technologies appliquées aux Produits d’origine - 2021
3. Les crustacées
Ce sont des animaux aquatiques invertébrés appartenant à la famille des arthropodes dont le corps est recouvert
de carapace dure qui tombe lors de leur mue pour permettre à l’animal de grandir et repousse aussitôt. Les
crustacées muent ainsi plusieurs fois dans leur vie.
La plupart des crustacés vivent dans la mer. Parmi eux, on trouve : le crabe, le tourteau (gros crabe), la
crevette rose, le homard, la langouste, la langoustine, l’araignée de mer, l’étrille, les gambas. Cependant,
certains, telles que l’écrevisse, et quelques espèces de crevettes (ex : la crevette grise) et de crabes vivent en
eau douce.
Remarque : le terme de fruit de mer s’applique à une préparation basée sur la chair des mollusques, des
crustacés et des échinodermes.
La nature du produit, son lieu de pêche et sa présentation (entier, vide, …) sont aussi pris en compte.
En pratique, lors de l’achat d’un poisson frais et entier, il faudra par conséquent porter une attention
particulièr aux caractéristiques suivantes :
‒ les ouies doivent être humides, rouge vif et brillantes ;
‒ les yeux doivent être à fleur de la tête , clairs, vifs, brillants et transparents ;
‒ la peau qui doit être luisante, nacrée, et adhérer à la chair ;
‒ la chair qui doit être ferme et elastique, elle ne doit pas être tachée, ni retenir l’empreinte des doigts et
doit se séparer facilement des arêtes ;
‒ les écailles qui doivent être adhérentes, brillantes et intactes ;
‒ l’abdomen ne doit pas ni gonflé, ni terne, ni dégradé ;
‒ l’odeur qui doit être douce et agréable (une forte odeur indique un manque de fraîcheur) ;
‒ l’anus qui doit être hermétiquement fermé.
La durée des pêches industrielles étant de 12 à 14 jours, cette conservation sous glace est donc indispensable.
De même, l’intestin étant très riche en germes fécaux, une éviscération doit se faire au plus vite en vue de
limiter la contamination des muscles. Si nécessair, le transport doit être assuré par des camion ou des trains
frigorifiques. Lorqu’il est achété à l’état frais, sur les marchés, dans les poisonneries et au rayon poisonnerie
des supermarchés, les poissons doivent être présentés sur un lit de glace.
Les poissons doivent être par conséquent exempts de microorganiemes pathogènes ou de toxines dangereuses
pour la santé. Le dénombrement de ces microorganismes est donc un indicateur de l’état de fraîccheur de leur
chair.
C’est pourquoi, des contrôles qualité tels que des analyses microbiologiques sont réalisées lors de la
commercialisation et lors de l’arrivée des poissons aux usines de transformation. Ils permettent d’éviter :
‒ Un
‒ e intoxication histaminique ; l’histamine est libérée par la décarboxylation produite par des bactéries
mésophiles à partir de l’histidine contenu dans la chair du poisson ;
‒ une intoxication botulinique due à Clostridium botulinum qui est un hote normal du TD des poissons ;
‒ une toxi-infection due à Staphylocqccus aureus ;
‒ une gastro-entérite due à vibrio parahaemolyticus, germes retrouvé chez les poissons d’eaux chaudes
et lagunaires.
Remarque : Les risques d’intoxication par ces ubstances d’origine chimiques reste rare, sauf si les poissons
sont pêchés aux abords immédiats des déverses nocives en mer et en eau douce. La contamination varie aussi
bien en fonction de l’âge eu poisson et de son habitat. Ainsi, plus un poisson est âgé donc gros, plus il sera
affecté par la qualité de son habitat. Généralement, les poissons d’eau douce sont plus contaminés que les
poissons de mer. De plus les poissons prédateurs (c-à-d qui se nourissenet eux-même d’autres poissons) ou
ceux à chair grasse sont particulièrement touchés.
La nature du produit, son lieu de pêche et sa présentation (entier, vide, …) sont aussi pris en compte.
En pratique, lors de l’achat d’un poisson frais et entier, il faudra par conséquent porter une attention
particulièr aux caractéristiques suivantes :
‒ les ouies doivent être humides, rouge vif et brillantes ;
‒ les yeux doivent être à fleur de la tête , clairs, vifs, brillants et transparents ;
‒ la peau qui doit être luisante, nacrée, et adhérer à la chair ;
‒ la chair qui doit être ferme et elastique, elle ne doit pas être tachée, ni retenir l’empreinte des doigts et
doit se séparer facilement des arêtes ;
‒ les écailles qui doivent être adhérentes, brillantes et intactes ;
‒ l’abdomen ne doit pas ni gonflé, ni terne, ni dégradé ;
‒ l’odeur qui doit être douce et agréable (une forte odeur indique un manque de fraîcheur) ;
‒ l’anus qui doit être hermétiquement fermé.
frigorifiques. Lorqu’il est achété à l’état frais, sur les marchés, dans les poisonneries et au rayon poisonnerie
des supermarchés, les poissons doivent être présentés sur un lit de glace.
Les poissons doivent être par conséquent exempts de microorganiemes pathogènes ou de toxines dangereuses
pour la santé. Le dénombrement de ces microorganismes est donc un indicateur de l’état de fraîccheur de leur
chair.
C’est pourquoi, des contrôles qualité tels que des analyses microbiologiques sont réalisées lors de la
commercialisation et lors de l’arrivée des poissons aux usines de transformation. Ils permettent d’éviter :
‒ une intoxication histaminique ; l’histamine est libérée par la décarboxylation produite par des
bactéries mésophiles à partir de l’histidine contenu dans la chair du poisson ;
‒ une intoxication botulinique due à Clostridium botulinum qui est un hote normal du TD des poissons ;
‒ une toxi-infection due à Staphylocqccus aureus ;
‒ une gastro-entérite due à vibrio parahaemolyticus, germes retrouvé chez les poissons d’eaux chaudes
et lagunaires.
Remarque : Les risques d’intoxication par ces ubstances d’origine chimiques reste rare, sauf si les poissons
sont pêchés aux abords immédiats des déverses nocives en mer et en eau douce. La contamination varie aussi
bien en fonction de l’âge eu poisson et de son habitat. Ainsi, plus un poisson est âgé donc gros, plus il sera
affecté par la qualité de son habitat. Généralement, les poissons d’eau douce sont plus contaminés que les
poissons de mer. De plus les poissons prédateurs (c-à-d qui se nourissenet eux-même d’autres poissons) ou
ceux à chair grasse sont particulièrement touchés.
Tableau 1: Besoin en glace pour refroidir et maintenir à 0°C, 100 kg de poisson en fonction de la durée
du trajet, de la température ambiante pendant le transport et de la du poisson à refroidir.
Température du poisson Besoin en glace pour refroidir et maintenir 100 kg de poisson
Température ambiante
avant refroidissement à 0°C pendant un trajet de :
pendant le transport
(°C) 3h 6h 12 h 18 h 24
10 16.5 23 35 48 60
15 15 21.5 28 40 53 65
25 31.5 38 50 63 75
10 17.5 25 40 55 70
20 15 22.5 30 45 60 75
25 32.5 40 55 70 85
10 18.8 28 45 63 80
25 15 23.8 33 50 68 85
25 33.8 43 60 78 95
10 20 30 50 70 90
30 15 25 35 55 75 95
25 35 45 65 85 105
Quelle que soit la technique utilisée, il est préférable que le produit soit dans un local ou une enceinte isotherme
réfrigéré.
NB: La quantité de glace dépend de la quantité de produit, mais aussi de la température ambiante.
1.1.2 Le salage
C’est la façon la plus ancienne de conserver le poisson. Le salage se pratique essentiellement sur ;
Le cabillaud avec une teneur en sel proche de 30%. On obtient alors de la morue ;
Les anchois : on obtient le noc-mâm qui est un autolysat de poisson auto-digiré par ses propres
enzymes ;
Les œufs de poissons pour lesquels on utilise un salage en saumure ce qui évite l’oxydation
des lipides.
1.1.3 Le fumage
Associée au salage, cette technique est fréquemment utilisé pour de nombreuses variétés de poisson telles que
le saumon, la truite, le haremg, l’églefin (ou haddock).
Le fumage fait perdre une partie de la teneur en eau des poissons accroissant la concentration en nutriments
notamment en protéines, en lipides et surtout en sel.
4.1.4 – Le marinage
Ce sont des semi-conserves marinées dans l’acide acétique, le vinaigre ou du vin blanc qui détruit les parasites,
dénaturent les protéines et attendrissent les tissus. Le marinage permet d’abaisser le pH à moins de 4.5 ce qui
inhibe les germes pathogènes dont le Clostridium botulinum.
Le traitement par la chaleur augmente aussi la destruction des bactéries (sauf les bactéries lactiques) et de
leurs toxines.
4.1.5 – L’appertisation
Les conserves de poissons sont de plus en plus variées et largement consommées. L’appertisation se fait dans
des conserveries situées près des ports de pêche.
Il existe différents types de conserve :
Les conserves au naturel ;
Les conserves à l’huile ;
Les conserves accompagnées d’une sauce cuisinée (tomate, citron).
Remarque : il existe une variante à cette méthode à savoir que le thon peut être emballé cru c’est-à-dire qu’il
est découpé et paré cru avant d’être emboité.
La qualité nutritionnelle du produit de départ est peu modifiée. Il y a cependant diffusion de vitamines
liposolubles (A et D) dans le liquide de couverture des conserves à l’huile et la diffusion des vitamines
hydrosolubles (30 à 35%) dans l’eau salée des conserves au naturel. Ce type de produit est aussi nettement
plus riche en sodium (400mg/100g en moyenne). De plus, des pertes de vitamine B 1 sont provoquées par la
chaleur, celle-ci étant très sensible.
Remarque : la teneur lipidique du produit peut aussi varier en fonction du type de poisson utilisé (exemple :
le thon blanc est le plus gras que le thon albacore).
Remarque : les poissons ont été les premiers à être présentés en plats cuisines surgelés et ont aussi été les
précurseurs des plats allégés cuisinés surgelés.
Les qualités organoleptiques des poissons congelés ou surgelés restent toutefois assez proche du poisson frais.
De plus ce mode de conservation permet de non seulement de garantir des qualités sanitaires mais aussi de
consommer des poissons en dehors des périodes d’abondance.
Tableau 1: Besoin en glace pour refroidir et maintenir à 0°C, 100 kg de poisson en fonction de la durée
du trajet, de la température ambiante pendant le transport et de la du poisson à refroidir.
Température du poisson Besoin en glace pour refroidir et maintenir 100 kg de poisson
Température ambiante
avant refroidissement à 0°C pendant un trajet de :
pendant le transport
(°C) 3h 6h 12 h 18 h 24
10 16.5 23 35 48 60
15 15 21.5 28 40 53 65
25 31.5 38 50 63 75
10 17.5 25 40 55 70
20 15 22.5 30 45 60 75
25 32.5 40 55 70 85
10 18.8 28 45 63 80
25 15 23.8 33 50 68 85
25 33.8 43 60 78 95
10 20 30 50 70 90
30 15 25 35 55 75 95
25 35 45 65 85 105
Quelle que soit la technique utilisée, il est préférable que le produit soit dans un local ou une enceinte isotherme
réfrigéré.
NB: La quantité de glace dépend de la quantité de produit, mais aussi de la température ambiante.
1.1.4 Le salage
C’est la façon la plus ancienne de conserver le poisson. Le salage se pratique essentiellement sur ;
Le cabillaud avec une teneur en sel proche de 30%. On obtient alors de la morue ;
Les anchois : on obtient le noc-mâm qui est un autolysat de poisson auto-digiré par ses propres
enzymes ;
Les œufs de poissons pour lesquels on utilise un salage en saumure ce qui évite l’oxydation
des lipides.
1.1.5 Le fumage
Associée au salage, cette technique est fréquemment utilisé pour de nombreuses variétés de poisson telles que
le saumon, la truite, le haremg, l’églefin (ou haddock).
Le fumage fait perdre une partie de la teneur en eau des poissons accroissant la concentration en nutriments
notamment en protéines, en lipides et surtout en sel.
N.B. Au salage et au fumage ilfaut rajouter le sechage et et la fermentation (voir à l’annexe 2). Pour la
transformation artisanale des produits de pêche voir à l’annexe 3.
4.1.4 – Le marinage
Ce sont des semi-conserves marinées dans l’acide acétique, le vinaigre ou du vin blanc qui détruit les parasites,
dénaturent les protéines et attendrissent les tissus. Le marinage permet d’abaisser le pH à moins de 4.5 ce qui
inhibe les germes pathogènes dont le Clostridium botulinum.
Le traitement par la chaleur augmente aussi la destruction des bactéries (sauf les bactéries lactiques) et de
leurs toxines.
4.1.5 – L’appertisation
Les conserves de poissons sont de plus en plus variées et largement consommées. L’appertisation se fait dans
des conserveries situées près des ports de pêche.
Il existe différents types de conserve :
Les conserves au naturel ;
Les conserves à l’huile ;
Les conserves accompagnées d’une sauce cuisinée (tomate, citron).
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Cours ref 2 – T 2A 5312-Technologies appliquées aux Produits d’origine - 2021
Remarque : il existe une variante à cette méthode à savoir que le thon peut être emballé cru c’est-à-dire qu’il
est découpé et paré cru avant d’être emboité.
La qualité nutritionnelle du produit de départ est peu modifiée. Il y a cependant diffusion de vitamines
liposolubles (A et D) dans le liquide de couverture des conserves à l’huile et la diffusion des vitamines
hydrosolubles (30 à 35%) dans l’eau salée des conserves au naturel. Ce type de produit est aussi nettement
plus riche en sodium (400mg/100g en moyenne). De plus, des pertes de vitamine B 1 sont provoquées par la
chaleur, celle-ci étant très sensible.
Remarque : la teneur lipidique du produit peut aussi varier en fonction du type de poisson utilisé (exemple :
le thon blanc est le plus gras que le thon albacore).
Remarque : les poissons ont été les premiers à être présentés en plats cuisines surgelés et ont aussi été les
précurseurs des plats allégés cuisinés surgelés.
Les poissons sont congelés ou surgelés en tunnel à air pulsé. Ils sont généralement préalablement éviscérés et
sans ouïes puis conservés à – 20°C jusqu’à – 50°C.
Les qualités organoleptiques des poissons congelés ou surgelés restent toutefois assez proche du poisson frais.
De plus ce mode de conservation permet de non seulement de garantir des qualités sanitaires mais aussi de
consommer des poissons en dehors des périodes d’abondance.
ANNEXES
ANNEXES
ANNEXE 1 : Les barèmes de notation de l'état de fraicheur des poissons fixé dans le cadre de la communauté européenne
N° des Critères et cotes d’appréciation
Objet d’examen
caractéristiques 3 2 1. 0
Pigmentation en voie
Pigmentation vive et chatoyante ; Pigmentation vive mais
Couleur Ia de décoloration et Pigmentation terne
Peau pas de décoloration sans lustre
ternie
Mucus Ib Aqueux et transparent. Légèrement trouble Laiteux Opaque
Œil Forme Convexe (bombé) Convexe et légèrement Plat Concave au centre
II a
affaissé
Cornée II b Transparent Légèrement opalescent Opalescent Laiteuse
Pupille II c Noir brillant Noire ternie Opaque Grise
Branchies Couleur III a Brillantes Moins colorées Se décolorant Jaunâtres
Mucus Pas de mucus Traces légères de mucus Opaque Laiteux
III b
clair.
Péritoine IV Adhérent totalement à la chair Adhérent Peu adhèrent Non adhérent
Organes Reins et résidus d’autres organes Reins et résidus d’autres Reins et résidus Reins et résidus
V rouge brillant, de même que le sang organes rouge mat ; sang se d’autres organes et d’autres organes et
à l’intérieur de l’aorte décolorant sang rouge pâle. sang rouge brunâtre
Branchies,
peau, cavité VI Odeur d’algue marine Ni algue, ni mauvais. Légèrement aigre Aigre
abdominale
Chair Consistance Légèrement molle Molle (flasque)
VII a Ferme et élastique L’élasticité diminue (flasque), élasticité
diminue
Surface Cireuse (veloutée) et Ecailles se détachant
VII b Lisse Lisse ternie facilement, surface
granuleuse
couleur Bleuâtre, translucide et brillante Velouté, cireuse, feutrée, Légèrement opaque Opaque
VII c sans aucun changement de la couleur légèrement
coloration originale modifiée
Colonne Couleur VIII a Pas de coloration Légèrement rose Rose Rouge
vertébrale Adhérence à la Se brise au lieu de se détacher Adhérent Peu adhérent Non adhérent
VIII b
chair