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Fi he

21 Trouver un équivalent d'une série de fon tions

Z n+1 Z n
I TECHNIQUES DE MONOTONIE : Arctan tx Arctan nx Arctan tx
dt 6 6 dt
COMPARAISON AVEC UNE INTÉGRALE n t2 n2 n−1 t2
et donc, après sommation et changement de variable,
On gardera en tête la variante suivante (pas au pro-
Z +∞ ∞ Z +∞
gramme : à redémontrer à chaque fois1, donc) des sommes Arctan y X Arctan nx Arctan y
x dy 6 6 x dy.
de Riemann pour des fonctions monotones : 2x y2 n2 x
k=2
y2

THÉOREME 21.1 Soit f : [0 ; +∞[ → R une fonction Or on a


Z +∞
continue par morceaux, positive, décroissante (vers 0) et Arctan y
dy ∼ − ln x,
intégrable sur R+ . Alors x y2 x→0+


X 1X
∞   Z +∞
k comme on peut le voir en montrant que la différence
R 1 de ces deux
lim h f (hn) = lim f = f (t) dt. termes admet une limite finie (écrire ln x = − x (1/t) dt), ce
h→0+ n→∞ n n 0
n=0 k=0 qui montre que
P∞ Arctan nx
S(x) = ∼ −x ln x.
2 2 n2
☞ Exemple 1 On pose fn (x) = e−n x .

n=1 x→0+

Étudier la continuité de f = fn sur R. Donner


P
n=0
un équivalent de f en 0. ∞ x
☞ Exemple 3 On note f : x 7→ . Déter-
P
On a continuité sur ]0 ; +∞[ et le théorème 21.1 nous donne n=1 n(1 + n2 x2 )
l’équivalent miner un équivalent en 0 de f .
∞ Z +∞ √ (Mines MP en , Centrale PC , X PC
X 2 2 2 π  !...)
lim x f (x) = lim x e−n x = e−t dt = ,
x→0+ x→0+
n=0 0 2 Les fonctions sont décroissantes en x, il y a donc convergence
ce qui prouve normale sur [a ; ∞[ avec majoration du reste par celui en a.
√ Cela prouve que la série converge sur R, et que sa somme est
π
f (x) ∼ . continue sur R.
x→0+ 2 |x|
Pour l’équivalent en 0, on compare de même avec une inté-
Cependant, la fonction f obtenue n’est pas toujours in- grale
tégrable. Il faut alors se contenter de techniques de com- Z ∞
x dt x
paraison avec = −x ln(x) + ln(1 + x2 ),
 une intégrale. Supposons que, pour x fixé, la 1 t(1 + t 2 x2 ) 2
suite fn (x) soit décroissante. On se peut alors se servir
l’équivalent est −x ln x.
d’encadrement d’une série par technique bien connue de
monotonie : en notant g(n, x) = fn (x),
Z n+1 Z n ☞ Exemple 4 Trouver un équivalent en 0 de
g(t, x) dt 6 g(n, x) 6 g(t, x) dt. ∞ 1
.
P
n n−1 S(x) =
n=1 sh nx
D’un point de vue mnémotechnique, on peut retenir que :
Les fonctions x 7→ 1/ sh(nx) sont décroissantes, on compare
cette technique est notamment utile lorsque « n et x jouent
2 à l’intégrale
dans des camps opposés »

1 + ex
Z
1 1 ln x
☞ Exemple 2 Existence et équivalent en 0 de S, où l’on I(x) = dt = ln ∼x → 0− ,
∞ Arctan nx 1 sh(tx) x 1 − ex x
a posé S(x) = . (Mines PC* )
P
n=1 n2 puis
Existence immédiate sur tout R grâce à la convergence nor- 1
I(x) 6 S(x) 6 I(x) +
male, dont on déduit la continuité. On a donc lim S(x) = 0. sh(x)
x→0
Arctan tx donne
On utilise le fait que, pour x fixé, la fonction t 7→ ln x
t2 S(x) ∼ − .
Arctan t x→0 x
est décroissante. En effet, la fonction t 7→ l’est 3. On
t2
en déduit que
x ∞
☞ Exemple 5 On pose f (x) = . Montrer
P
1. Ce théorème ou des variantes ont fait l’objet de plusieurs exer- x 2 + n2
n=1
cices d’oraux dans les années passées. que f est définie et continue sur R et déterminer ses
2. Par exemple : ils apparaissent sous la forme nx2 et on cherche
une limite x → 0 ; ou bien dans du x/n2 et on fait x → +∞.
limites en ±∞.
3. On dérive : La convergence normale de la série de fonctions assure la
t2 − 2(1 + t2 )t Arctan t
définition et la continuité de f .
f ′ (t) = . On encadre ensuite en utilisant des techniques de monoto-
t4 (1 + t2 )
nie : Z +∞ Z +∞
Il faut montrer que le numérateur est toujours négatif. Pour cela, on x x
pose dt 6 f (t) 6 dt
2 x 2 + t2 1 x 2 + t2
g(t) = 2(1 + t2 ) Arctan t − t. soit, en posant y = t/x :
Or g ′ (t)
= 1 + 2t Arctan t > 1 pour tout t > 0, donc g est strictement Z +∞ Z +∞
croissante et on peut conclure, avec g(0) = 0, que g est toujours 1 1
dy 6 f (x) 6 dy,
positive ; donc f est décroissante. 2/x 1 + y 2
1/x 1 + y2

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 trouver un équivalent d’une série de fonctions

donc ♦ Solution de l’exercice 21.1: i) F est définie, continue et dé-


π rivable sur R∗+ .
lim f (x) = .
x→+∞ 2
ii) On pose g(x) = e−x F(x), et on dérive en invoquant les bons
π théorèmes et les bonnes dominations, ce qui donne
f est de plus impaire donc lim f (x) = − .
x→−∞ 2

P e−x
g ′ (x) = e−(n+1)x = ,
n=0 1 − e−x

II SÉRIES RAPIDEMENT DÉCROISSANTES d’où l’on tire g(x) = − ln(1 − e−x ) et finalement

F(x) = −ex ln(1 − e−x ).


En revanche, quand « x et n jouent dans le même
sens », les techniques de comparaison ont peu de chances iii) On peut évidemment en déduire, par simple développement
d’aboutir ; il n’y a pas de règle générale, mais ce peut limité, que lim F(x) = 1. On peut également remarquer
x→+∞
être une bonne idée de regarder uniquement le premier que f0 = 1 et que le reste de la série, donné par
terme, lorsque les fonctions sont rapidement décroissantes, X∞
e−nx
comme dans l’exercice suivant. F(x) − 1 =
n=1
n +1
∞ e−nx peut se traiter par le théorème de la double limite : par conver-
 Exer i e – TPE (PC) 04 On pose F(x) = .
P
21.1
n=0 n + 1
gence normale sur [1 ; +∞], on a
i) Étudier l’existence, la continuité, la dérivabilité de F.   ∞
X e−nx
lim F(x) − 1 = lim = 0.
ii) Calculer F(x). x→+∞ x→+∞ n+1
n=1
iii) Calculer lim F(x).
x→+∞ iv) On peut montrer qu’un équivalent de
iv) Trouver un équivalent de F(x) − 1 en +∞. ∞
X
v) Enfin, trouver un équivalent de F en 0. F(x) − 1 = e−nx n + 1
n=1

est le premier terme de la somme, c’est-à-dire e−x /2, ou bien


☞ Exemple 6 Domaine de définition, continuité et équi- effectuer un développement limité :
∞ 1
valent en +∞ de .
P
F(x) − 1 = −ex ln(1 − e−x ) + e−x
 
n=1 sh(nx)
Définition : la série n’a de sens que sur R∗ et converge sur
 2x 
e
= −ex − + o (e−2x )
cet ensemble car sh nx ∼ enx /2 pour x > 0 et sh nx ∼ −e−nx /2 2 x→+∞
pour x < 0 (les fonctions sont impaires), et les théorèmes sur e−x
les équivalents font le reste. ∼ .
x→+∞ 2
Continuité : on peut se limiter à x > 0 ; il y a alors conver-
gence normale sur [a ; +∞[ pour a > 0 car sh est croissante, la v) Par monotonie, on a
limite est donc limite uniforme de somme de fonctions conti-
Z +∞ −tx Z +∞ −tx
e e
dt 6 F(x) − 1 6 dt.
nues, elle est continue sur cet intervalle puis, sur R∗+ en faisant 1 t+1 0 t+1
varier a. Or
Équivalent en +∞ : il y a équivalence avec le premier +∞ +∞ +∞
e−tx e−y e−u
Z Z Z
terme : f (x) ∼ 2/e−nx , on majore bêtement la série pour n > 2 dt = dx = ex du,
par une série géométrique en utilisant sh nx > exn /3 pour x > 1 0 t+1 0 y+x x u
par exemple. dont un équivalent en 0 est − ln x, et pareil pour le terme de
gauche qui vaut Z +∞ −u
e
ex du
2x u
et qui admet le même équivalent.
Par suite,
F(x) ∼ − ln x.
x→0+

Fiche 21 Cours de Mathématiques, Math Spé MP**

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