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Ninon Henry 2017-2018

Droit civil : Tableaux comparatifs

Mariage, cohabitation légale et union libre

Mariage Cohabitation légale Union libre


Déclaration de mariage, célébration et acte de Déclaration de cohabitation légale auprès du
Formalités mariage par l’officier de l’Etat civil service de l’état civil de la commune
Aucune

• Acte juridique entre vifs


• Acte juridique entre vifs
• Age nubile
• Majeur
Conditions • Célibat Aucune
• Ne pas être marié/engagé dans une CL
• Absence de lien de parenté
• Validité du consentement
• Validité du consentement
Régime primaire :
• Devoir de cohabitation
Effets personnels • Devoir de fidélité Aucun Aucun
• Devoir de secours
• Devoir d’assistance
• Protection du logement familial
• Protection du logement familial • Contribution aux charges de la vie
• Contribution aux charges de la vie commune
commune • Solidarité passive
• Solidarité passive • Si violence  jouissance temporaire
• Si violence  jouissance temporaire du résidence commune
domicile familial • Intervention du tribunal de la famille Chacun reste seul propriétaire de ses
Effets • Intervention du juge pour manquement pour mesures concernant l’occupation biens sauf stipulation contraire dans la
patrimoniaux au régime primaire ou séparation de la résidence commune, les droits et convention de vie commune
provisoire obligations à l’égard des enfants, ainsi
que le sort des biens
Application du régime matrimonial : si régime
légal, biens acquis durant le mariage sont
présumés appartenir aux 2 sauf donations ou Chacun reste seul propriétaire de ses biens sauf
héritages stipulation du contraire dans la convention de
cohabitation
Ninon Henry 2017-2018
CL pas un héritier réservataire, peut être
Epoux héritier réservataire mais droits légaux déshérité MAIS sinon, héritier de plein droit
Pas de disposition sauf si testament en
Succession dépendent du régime matrimonial et de si autres Droit successoral limité à l’usufruit de l’immeuble
faveur d’un partenaire
successibles servant de logement familial, meubles meublant
et/ou droit au bail du logement familial
• Pas de présomption de paternité
• Présomption légale de paternité à l’égard
• Pas de présomption de paternité • Adoption à 2 possible pour les
Filiation du mari de la mère
• Adoption à 2 possible pour les couples couples cohabitant depuis
• Adoption à 2 possible
minimum 3 ans
Epoux présumés être colocataires, même si CL présumés être colocataires, même si contrat Pas de présomption de colocation
Droit au bail contrat signé que par l’un d’eux signé que par l’un d’eux  doivent signer le bail à 2 s’ils veulent
 Protection du logement familial  Protection du logement familial être protégés
Action en annulation
• si défaut d’une des conditions légales
• effet RETROACTIF
• mariage déclaré nul maintient ses effet
Annulation par rapport aux enfants
• mariage déclaré nul continue à produire
ses effets pour l’époux de bonne foi
• si 2 époux de bonne foi, mariage annulé
sans effets rétroactif
• décès d’un CL
• mariage d’un CL
• fin de commun accord par une
• décès d’un époux
déclaration remise à l’officier d’état civil
Dissolution • divorce : par consentement mutuel ou Pas de formalités
• chaque CL peut mettre fin
pour cause de désunion irrémédiable
unilatéralement par simple déclaration
écrite remise à l’état civil ensuite
signifiée à l’autre CL
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Mariage : Régimes matrimoniaux secondaires : Régime légal et de séparation de biens

Régime légal Séparation de biens


Application Automatiquement Si contrat de mariage
Revenus Mise en commun Chaque époux conserve propriété et gestion exclusive de ses revenus

Patrimoines 3 patrimoines : 2 patrimoines indépendants :


• Patrimoine commun • Patrimoine propre d’1 époux
• Patrimoine propre d’1 époux • Patrimoine propre de l’autre époux
• Patrimoine propre de l’autre époux Chaque époux conserve la propriété et la gestion exclusive de tous ses
Patrimoine commun absorbe tous les biens pas établis comme biens
propres par la loi  englobe tous les acquêts Présomption légale non irréfragable selon laquelle à défaut de preuve de
Présomption légale de communauté non irréfragable la propriété d’un bien meuble  tous les biens meubles considérés
comme indivis
Gestion Gestion concurrente du patrimoine commun
Dettes Notion d’obligation à dette : Séparation des dettes, preuve de la propriété de chaque dette
• Dettes propres  recours des créanciers QUE sur le
patrimoine propre de l’époux qui a contracté la dette
(sauf cas particuliers)
• Dettes communes parfaites  recours des créanciers sur
les 3 patrimoines
• Dettes communes imparfaites  recours des créanciers
sur 2 patrimoines : patrimoine propre époux contractant
et patrimoine commun
Notion de contribution à dette : au moment de la liquidation du
régime matrimonial, détermine le statut propre ou commun de la
dette ENTRE les époux
Récompenses Lorsqu’au cours du mariage transfert de valeurs entre un des • Pas de récompenses mais si transfert de valeur entre les
patrimoines propres et patrimoine commun naît un droit à patrimoines propres de chacun  créances
récompense • ! preuve écrite des créances supérieures à 375€
Récompense exigible au moment de la dissolution du régime • Si pas de preuve écrite : théorie de l’enrichissement sans cause
matrimonial
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Immeuble L’immeuble peut être attribué de préférence à l’un plutôt qu’à Immeuble familial indivis acquis pdt le mariage leur appartient de
l’autre moitié même si emprunt remboursé avec les revenus d’un seul
époux
Pas de causes d’attribution préférentielle de l’immeuble familial ou
professionnel
Dissolution Décès, divorce ou adoption autre régime matrimonial
Décès, divorce ou adoption autre régime matrimonial 1. Liquidation : on identifie à qui appartiennent les biens et les
dettes, solde des créances
1. Liquidation : on identifie à qui appartiennent les biens et
les dettes du patrimoine commun et on solde les comptes
entre époux, compte des récompenses
2. Partage : biens indivis séparés en deux parts égales
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Filiation

Filiation maternelle Filiation paternelle Comaternité


Mère mariée Mère non mariée Mère biologique mariée Mère biologique non mariée
Par la loi Filiation établie Présomption légale non Présomption légale de
automatiquement par effet irréfragable de paternité comaternité à l’égard de
de la loi à l’égard de la sur le mari : enfant né l’épouse de la mère sauf
femme qui a accouché pendant le mariage ou désactivation : enfant né
« mater semper certa est » dans les 300 jours pendant le mariage ou dans
 inscription du nom de la suivant la dissolution du les 300 jours de sa
mère dans l’acte de mariage dissolution
naissance SAUF SI : SAUF SI :
• Mère remariée • Désactivation de la
avant la présomption
naissance
• Désactivation de
la présomption
si preuve que
naissance de
l’enfant + de 300
jours après la
séparation
constatée par
voie judiciaire
ou admin
Par un acte Reconnaissance de Reconnaissance de Reconnaissance de comaternité
maternité paternité Déclaration à l’officier de l’état
A défaut du nom de la Reconnaissance par civil ou acte notarié
femme qui a accouché dans déclaration à l’officier Avec accord de la mère légale et
l’acte de naissance ou en de l’état civil ou acte de l’enfant de + de 12 ans
l’absence d’acte de notarié Si refus : action en autorisation
naissance, mère peut Si refus : action en de reconnaissance de
reconnaître son enfant avec autorisation de comaternité
l’accord du père (et de celui reconnaissance de
de l’enfant si + de 12 ans). Si paternité
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refus : mère devra demander
au juge l’autorisation de
reconnaître l’enfant
Par jugement Action en recherche de Action en recherche Action en recherche de
maternité de paternité comaternité
Si pas établie par mention du Introduit par la mère, Jugement se fonde sur la
nom de la mère dans l’acte l’enfant ou le père possession d’état ou la preuve du
ou par un acte de biologique consentement donné par la
reconnaissance de maternité Si père légal pas le coparente à l’acte de PMA ayant
Etablissement de la père biologique, action permis la conception de l’enfant
maternité par le juge sur en contestation puis
base de preuve que mère action en recherche
désignée = mère qui a
accouché
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Adoption

Adoption intrafamiliale Adoption mineur « adoptable » Adoption simple d’un enfant majeur
De qui ? Enfant identifié Enfant mineur sans parents Enfant majeur
Conjoint, en général :
Personnes désirant adopter « l’enfant » (en
Par qui ? • Beau-parent Personnes désirant être parent et aptes à adopter
général, lien affectif avec ceux-ci)
• Projet homoparentalité
Par jugement
• Si femme ne veut pas investir son rôle de
mère, droit de confier son enfant aux
services sociaux, consentement à
Comment ? Par jugement l’adoption ne peut être donné Par jugement
définitivement par le/les parents légaux
que 2 mois après la naissance
• Adoption internationale : dépend de la
« politique d’adoption » du pays concerné
• Intérêt supérieur de l’enfant • Personnes seules, couples mariés, CL ou
• Si + de 12 ans, droit de veto de concubins vivant ensemble depuis
l’enfant minimum 3 ans
• Consentement du parent d’origine • Intérêt supérieur de l’enfant
Conditions
MAIS si parent d’origine désintéressé • Consentement des parents d’origine MAIS
ou a porté atteinte à la santé, si parent d’origine désintéressé ou a porté
sécurité ou moralité de l’enfant  atteinte à la santé, sécurité ou moralité de
juge peut prononcer l’adoption l’enfant  juge peut prononcer l’adoption
Adoption simple
Adoption plénière
Lien juridique
Réservée aux mineurs
uniquement pour le Adoption simple
Enfant n’a plus aucun
premier degré entre Lien juridique uniquement pour le premier
Enfant reste sous l’autorité parentale de son droit sur la succession
l’enfant et le/les degré entre l’enfant et le/les parents adoptants
Effets parent « de base » et est en plus sous de sa famille d’origine
parents adoptants Conserve ses droits successoraux dans sa
l’autorité parentale du parent adoptif Mêmes droits dans
Conserve ses droits famille d’origine
famille adoptive que
successoraux dans sa
s’ils étaient ses parents
famille d’origine
biologiques
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Dévolution légale

Règle du dégré

Exception : substitution successorale

Règle de la fente

Tiré de http://www.gendec.be/wp-content/uploads/2015/03/La-d%C3%A9volution-successorale-2013-eBOOK.pdf
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Biens : genera et species

Genera Species
Choses fongibles, librement interchangeables, leur valeur se Choses non fongibles, individualité importe aux
Définition détermine en fonction de leur nature et leur quantité parties, chose définie par ses caractéristiques propres
Genera par nature Species par nature
Par nature Livre, sucre, … Une maison, une sculpture, un livre dédicacé …
Species par convention expresse ou tacite
Genera par nature mais dont les parties conviennent,
Genera par convention expresse ou tacite
par accord de volonté, qu’elles ont une valeur propre,
Species par nature mais dont les parties conviennent, par accord
Par convention de volonté, qu’elles seront librement interchangeables dans le
de sorte qu’elles ne peuvent pas être remplacées par
une autre chose fongible de la même nature et la
rapport juridique qui les concerne
même quantité dans le rapport juridique sui les
concerne
Prêts portant sur des genera : prêt de consommation ou Prêt portant sur des species : prêt à usage ou
Prêt « mutuum » commodat
Titre de fait :
Possession : posséder matériellement le
bien (corpus) et l’intention de le conserver TOUJOURS POSSESSEUR Soit possesseur, soit détenteur
pour soi (animus)
Détention : détenir matériellement le bien
(corpus) sans animus
Titre de droit TOUJOURS PROPRIETAIRE Soit propriétaire, soit non propriétaire
Inexécution fortuite
définitive Inexécution fautive
Perte suite à un casu  définitive
théorie des risques Débiteur de la species
« Res perit domino » + devient débiteur d’une
« Genera non pereunt »  que perte soit fortuite ou fautive, « Debitor certae rei somme d’argent au titre
Inexécution des obligations obligation de restitution ne disparaît pas  « res perit domino » interitu casu rei de dommages et intérêts
liberatur »  charge des compensatoires
risques toujours représentant la valeur de
supportée par le la species
propriétaire + débiteur
libéré par le perte casu
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Transfert de propriété intervient au moment de la spécification,
Transfert de propriété intervient au moment de
Transfert de propriété càd de l’identification de la genera par comptage, mesurage,
l’accord de volonté
pesage, étiquetage, …
Susceptibles d’être acquises par PA instantanée ou par
Prescription acquisitive Ne peuvent pas être acquises par PA
3 ans

Biens : biens dans le commerce et hors commerce

Dans le commerce Hors commerce


Critère de distinction Appropriation par une personne privée
Choses susceptibles d’être appropriées mais qui ne
peuvent pas faire l’objet de conventions entre
particuliers, par effet de la loi, d’une décision publique ou
Biens qui peuvent appartenir à une personne privée et d’un jugement
Définition faire l’objet de conventions entre particuliers Certains bien peuvent être déclarés inaliénables et
temporairement exclus de la circulation juridique en
vertu d’une décision judiciaire (bien des époux frappés
d’une interdiction d’aliéner par le juge par exemple)
Soustrait le bien des échanges entre personnes, le
réputant INTRANSMISSIBLE
Effet de la distinction sur la règle de droit Echanges entre personnes possibles, biens transmissibles
Tout contrat translatif de propriété portant sur un bien
hors commerce est nul
Prescription acquisitive Possible Pas possible

Biens : biens corporels et incorporels

Corporels Incorporels
Critère de distinction Existence physique
Bien constatable physiquement par les sens ou pas un Bien qui n’existent que dans l’imagination humaine,
instrument technologique abstractions créées par l’être humain, tel qu’un droit
Définition (une créance par ex), une universalité, une invention, un
concept, …
Prescription acquisitive
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Biens : biens meubles et immeubles

Biens immeubles Bien meubles


Critère de distinction Fixité et permanence géographique
Meubles par nature
Immeubles par nature
Biens qui peuvent se déplacer d’un lieu à un autre soit
Biens incorporés ou fixés au sol
par eux-mêmes (animaux) soit par ‘effet d’une force
Par nature Sol, bâtiments de toutes sortes, biens fixés au sol ou à
étrangère (meubles inanimés)
un bâtiment et qui ne pourraient pas être déplacés
Biens corporels capables de se mouvoir ou qui
sans détérioration
peuvent être transportés
Immeubles par destination
Identité de propriétaire  les immeubles par nature
et l’immeuble auquel ils sont affectés doivent
appartenir à la même personne
Ce sont des biens meubles par nature, que la loi
nomme immeubles en raison de leur affectation au
service d’un bien immeuble ; soit il s’agit de :
Meubles par anticipation
• Biens meubles affectées à l’exploitation
Biens immeubles par nature que les parties à un
économique d’un immeuble, si l’immeuble
Par destination (immeubles) contrat considèrent fictivement, par projection dans le
auquel est affecté le bien est aménagé de
Par anticipation (meubles) façon à révéler aux tiers cette exploitation
temps, comme détachés du sol
(ex : vente de sapins avant abattage, vente production
(ex : mobilier, livre d’une bibliothèque,…)
de fruits d’un verger, …)
• Biens meubles « attachés à perpétuelle
demeure » càd biens meubles dont le
propriétaire a aménagé son immeuble de
façon à les installer de manière permanente
(ex : cuisine équipée, meuble sur mesure
encastré, …)

Meubles incorporels
Immeubles incorporels
Droits réels immobiliers :
Droits réels immobiliers :
• qui ne portent que sur des biens meubles : le
Incorporels • qui ne portent que sur des biens immeubles :
gage
habitation, servitudes prédiales, superficie,
• qui peuvent porter sur un meuble : droit de
emphytéose, hypothèque
propriété, usufruit, usage
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• qui portent soit sur un immeuble soit sur un
meuble : droit de propriété, usufruit, usage
Formalisme prévoyant que toutes mutations
immobilières, les hypothèques et les actions en justice
concernant un bien immeuble doivent être
Publicité foncière mentionnées dans un registre officiel : le Registre de la Seulement pour biens immeubles
conservation des hypothèques dans le but de
protéger les tiers  publicité foncière formalisme
d’opposabilité et pas formalisme solennel
PA ordinaire : 30 ans PA ordinaire : 30 ans
Prescription acquisitive PA abrégée : entre 10 et 20 ans PA instantanée ou par 3 ans
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La prescription acquisitive

PA ordinaire PA abrégée PA « instantannée » ou par 3 ans


Meubles (species) ou immeubles dans
Type de biens le commerce
Immeubles dans le commerce Meuble (species) dans le commerce
• 10 ans : « entre présents » càd si
le verus dominus habite dans le
ressort de la cour d’appel dans
l’étendue dans laquelle
l’immeuble est situé
• 20 ans : « entre absents » càd si
verus dominus domicilié hors du
Durée possession 30 ans ressort de la cour d’appel dans
l’étendue de laquelle l’immeuble
est situé
• Entre 10 et 20 ans si régime
mixte entre « entre absents » et
« entre présents » : on
additionne les années « entre
absents » et « entre présents »
• Immeubles dans le commerce et • Species dans le commerce et considérée ut
considéré ut singuli singuli
• Possession utile • Possession utile
Conditions • Possession utile • Possesseur de bonne foi à • Possesseur de bonne foi à l’inititum
l’initium possessionis possessionis
• Possession doit résulter d’un • Certains biens sont exclus du régime
juste titre réel d’acquisition juridique*
« Toutes les actions réelles sont « Mala fides superveniens non nocet » 1. Règle de la preuve : contestation entre 2
prescrites par trente ans, sans que personnes  acquisition a vero domino
celui qui allègue cette prescription soit La découverte ulériure, par le La possession d’un bien meuble vaut présomption
obligé d’en rapporter un titre, ou possesseur, que celui de qui il a acquis le de titre de propriété donc si verus dominus exerce
Mécanismes juridiques qu’on puisse lui opposer l’exception bien n’était pas le verus dominus une action en revendication il doit prouver, soit :
déduite de la mauvaise foi » Bonne n’empêche pas le possesseur de - Que le possesseur actuel est simple
foi par requise : possesseur de continuer à prescrire. détenteur
mauvaise foi d’une species peut - Que la possession n’est pas utile
devenir propriétaire par PA ordinaire
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- Que le titre invoqué par le possesseur (par
« On est toujours présumé posséder ex : une donation) est nul au regard du droit
pour soi, et à titre de propriétaire, s’il Puis pour fonder son action en revendication et
n‘est prouvé qu’on a commencé à obtenir restitution du meuble, le verus dominus doit
posséder pour un autre » faire la preuve de son droit de propriété ou se sa
 Présomption de possession donc propre possession, antérieur à la cession mobilière.
charge de la preuve à celui qui
s’oppose à la prescription donc au 2. Règle de fond : triangulation entre 3
verus dominus personnes (verus dominum, tiers
intermédiaire qui a cédé le bien au
possesseur actuel, le possesseur actuel de
bonne foi)  acquisition a non vero domino
La possession de bonne foi d’un bien meuble acquis
d’un tiers vaut droit de propriété
2 cas de figure :
- Dessaisissement volontaire du bien : PA
instantanée ; 2 recours : prouver que le
possesseur actuel n’était pas de bonne foi à
l’initium possessionis, que sa possession
n’est pas utile ou qu’il est simple détenteur
ou invoquer la responsabilité du tiers
intermédiaire pour cause d’inexécution
fautive de l’obligation de restitution qui lui
incombait (obtention de dommages et
intérêts compensatoires)
- Dessaisissement involontaire du bien : PA
de 3 ans ; recours possible du possesseur
actuel auprès du possesseur de bonne foi
qui devra restituer le bien et recours contre
le tiers interédiaire pour obtenir des
dommages et intérêts compensatoires

* les immeubles, les genera, les biens meubles incorporels, les universalités (dont les succession mobilières), les biens meubles individualisés
(billets de banque par ex), certains meubles corporels dont la transmission fait l’objet d’une publicité (navire par ex), les biens meubles qui, en
raison de leur nature spécifique, sont soumis à une législation dérogatoire au droit commun (biens culturels par ex)
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Droits réels démembrés : superficie et emphytéose

Superficie Emphytéose
Droit réel démembré permettant à son titulaire appelé
Droit réel permettant à son titulaire appelée le superficiaire,
emphytéote, d’avoir la pleine jouissance d’un immeuble
de devenir propriétaire des bâtiments, ouvrages ou
appartenant à une autre personne appelée le bailleur
Définition plantations, en tout ou en partie, sur, au-dessus ou en-
emphytéotique, à charge de payer au bailleur emphytéotique
dessous d’un fonds appartenant à une autre personne
une redevance annuelle appelée le canon, en reconnaissance
appelée le tréfoncier
de son droit de propriété sur l’immeuble
Durée 50 ans maximum Minimum 27 ans, maximum 99 ans
!! d’ordre public

Caractéristiques communes Droits réels immobiliers, temporaires et cessibles

• Dispositions légales régissant les droits de superficie et d’emphytéose sont supplétives  régime souple
• Technique juridique de l’accession différée : régime dérogatoire à l’accession immobilière (plus particulièrement la
superficie), càd que ces droits dérogent aux règles disant que le propriétaire d’un terrain et propriétaire de tout ce qui
est incorporé à ce terrain (accession artificielle) et que toutes les constructions, plantations et ouvrages sur un terrain
Régime juridique commun sont présumés avoir été financé et réalisé par le propriétaire du terrain et sont présumés lui appartenir

 droit de superficie paralyse le mécanisme de l’accession pendant toute la durée du droit


 superficiaire est plein propriétaire des bâtiments construits sur le terrain du tréfoncier, l’accession étant différée au jour de
l’expiration du droit de superficie
• Confère au propriétaire un véritable droit de
propriété sur les constructions ou plantations 
superficie déroge au droit commun en opérant un
découpage, dans le sens horizontal, du volume sur
• Droit de jouissance d’un immeuble, l’emphytéote ne
lequel porte le droit de propriété
Objet du droit devient pas propriétaire du bâtiment sur lequel porte
• Superficiaire n’a pas le droit de jouissance général sur
son droit
le terrain, juste sur les constructions/plantations
• Droit de superficie est à titre principal le droit de
devenir propriétaire, le droit de jouissance du
superficiaire n’est qu’accessoire au droit principal
Contrat à titre gratuit/onéreux A titre gratuit ou onéreux Toujours à titre onéreux (canon) sinon donation
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Emphytéote ne peut rien faire qui diminue la valeur de
Superficiaire a le droit de disposer et de détruire les ouvrages
Droits et obligations des parties  abusus
l’immeuble qu’il doit entretenir en procédant aux réparations
ordinaire  usus
1. Terme légal
Extinction 1. Terme légal
2. Déchéance pour abus de jouissance
Superficiaire peut prétendre à une indemnisation de sorte que
ces ouvrages deviendront la propriété du tréfoncier par
accession, moyennant une indemnité à verser au superficiaire
Droit à une indemnité Aucune indemnité pour les améliorations
Droit de rétention du superficiaire pour garantir le paiement
de l’indemnité

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