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2éme CHAPITRE Les Revetements
2éme CHAPITRE Les Revetements
1 Introduction
Les traitements de surface sont destinés à conférer un aspect et des caractéristiques
particulières aux pièces métallique, est un moyen essentiel pour améliorer les propriétés
fonctionnelles des métaux. Leurs utilisations sont les suivantes anticorrosion, anti usure,
aspect, conductibilité, coefficient de frottement et autre.
Pour cela, un revêtement métallique est déposé par voie électrolytique ou chimique. Ce
procédé comprend trois phases principales.
Un traitement de surface est une opération mécanique, chimique ou physique qui a pour
conséquence de modifier l’aspect ou la fonction de la surface des matériaux afin de l’adapté à
des conditions d’utilisation données. Les traitements de surface jouent un rôle éminent dans le
domaine de la tribologie.
Avant tous traitements, le nettoyage des surfaces est une phase essentielle qui a pour objet
d’enlever les souillures existant à la surface des pièces et qui comprend deux opérations
distinctes:
• le dégraissage qui élimine les corps gras : par des actions mécaniques chimiques,
électrolytiques.
• le décapage qui enlève toute trace de corrosion et d'oxyde qui adhèrent à la surface des
Pièces et qui peuvent être éliminés par une action mécanique (sablage ou grenaillage),
Chimiques ou électrolytique.
III.3.1 Dégraissage
Traitement chimique ou électrolytique qui a pour rôle de rendre la surface propre afin d assure
le bon déroulement des opérations ultérieures et par la même, de garantir la qualité du produit
fini.
Utilise soit le dioxyde de carbone congelé ou des billes de glace par projection. Nous sommes
ici à la limite de décapage par abrasion de surface. Le cout reste l’inconvénient majeur de
cette méthode.
III.3.1.4 Dégraissage électrolytique
Ce procédé sur l’électrolyse des pièces à nettoyer, dans un bain alcalin composé de soude
caustique, d’agents mouillants, de sel de polissage, de dispersants et d’autres produits
chimique. La pièce à traiter agissant comme cathode. Les particules colloïdales de graisse,
chargées négativement, sont repoussées, et l hydrogène produit exerce un effet dégraisseur. Si
la pièce sert d’anode, l’oxygène et les résidus métalliques sont repoussés. Le nickel et ces
alliages doivent toujours être dégraissés en agissant comme cathode. Ce type de dégraissage
est toujours suivi par une étape de rinçage.
III.3.2 Décapage
Le décapage est probablement l’une des opérations de traitement de surface les plus connues.
Toutefois, le terme décapage n’a pas la même signification pour tous les professionnels. Si la
fonction principale de cette opération routinière concerne l’élimination d’une couche
d’oxydes superficiels, d’autre forme sont à prendre en compte. Il s’agit de l’élimination de
revêtement anciens, qu’ils soient organique (décapage des peintures) ou métalliques (dé
métallisation sélective). Le décapage regroupe des opérations de vocations distinctes dont le
dénominateur commun reste la mise à nu du métal sont altération du métal de base. Les
domaines d’application de cette opérations sont très vaste et concernent tant les procédées de
fabrication que la mise en œuvre des métaux [20].
L’électrolyte utilisé pour les aciers austénitique, est généralement à base du sulfate et peut être
acide au neutre. Le décapage se fait à chaud afin d’éviter la cristallisation des sulfate
métallique. Les aciers ferritiques peuvent être décapé ou milieu nitrique dilué, tout en
conservant une très bonne brillance.
Par exemple, le chlorure de zinc. Elle est parfois utilisée pour le décapage des crochets ou des
balancelles.
La technique du jet d’eau sous haute pression (500 à 2500 bar) sortant d’une buse
d’un millimètre de diamètre agit par impact, découlement et pelage de la peinture.
Décapage par projection de glace hydrique : utilise la projection de granulés de
glace de dimensions millimétrique.
Par passage dans l’azote liquide, les gouttes d’eau se transforment en billes de glace
qui sont projetées à des vitesses soniques (350 m/s). Au niveau du revêtement, on note
une forte compression et un éclatement du granulé, Ce qui provoque le décollement du
film. La glace hydrique peut être remplacée par la glace carbonique (vitesse quasi
supersonique).
Décapage par médias plastique : on utilise la projection de microbilles (acrylique,
amidon) à l aide d’un pistolet.
III.3.3 Le rinçage
C’est une opération qui se fait après chaque étape pour, éliminer les produits de
saponification, éviter :
C’est une méthode la plus utilisée pour des raisons économiques elle consiste à couvrir le
métal, avec une couche mince métallique ou non métallique, qui isole ce métal de
l’environnement. Ces revêtements nécessitent tous une préparation de la surface du métal à
protéger pour avoir une bonne adhérence, la surface du matériau d’apport doit être assez
homogène et continue. Les revêtements des métaux visent à améliorer l’aspect des pièces
métalliques, à les protéger contre la corrosion ou à modifier leurs caractéristiques physiques
comme ils constituent un passage obligé à la fin du processus de production de toute pièce
métallique [19], [21].
III.4.1 Les types de revêtements
La déposition chimique :
Elle sert a recouvrir les substrats en acier, comme elle trouve de nombreuse applications en
électronique pour la déposition du cuivre .C’est une réaction de corrosion l’inverse on réduit
les ions métalliques dans l’électrolyse a l’aide d’un réducteur .Cette technique s’applique aux
substrats isolants comme les polymères [21].
Cu2+ + Fe → Cu + Fe2+
- La réaction avec un autre corps (réduction des ions Ni2+ avec l’ion hypophosphite) :
Ni+ + H2 PO-2 → Ni + H2 PO- + 2H+
C’est une des méthodes de protection la plus ancienne qui consiste à plonger le métal à
recouvrir dans un bain fondue du métal de revêtements, un procédé permettant de recouvrir
l’acier de zinc (la galvanisation) son point de fusion est de 420°C, il se forme
un dépôt dont l’épaisseur dépend de la durée d’immersion. À l’interface, il se crée une zone
d’inter diffusion qui assure une bonne adhésion. D’autres métaux à basse température de
fusion, notamment l’aluminium, peuvent être déposés de la même façon [24].
Le dépôt en phase gazeuse d’un métal ou d’un composé réfractaire du type carbure,
nitrure, ou borure, peut se faire soit par voie physique (dépôt PVD : Physical Vapour
Déposit), soit par voie chimique (dépôt CVD : Chemical Vapour Déposit) [25].
Le matériau sous forme poudre, fil, ou cordon, est fondu au chalumeau ou à l’arc et
projeté sous forme des gouttelettes très fines sur le substrat à l’aide d’un pistolet où il se
solidifie rapidement. La méthode permet d’obtenir un peu de temps des couches épaisses de
quelques dizaines de micromètres à quelques millimètres mais souvent poreuses de plus les
pertes résultent de la pulvérisation peuvent être importante. Cette méthode est un emploi assez
simple, elle peut utilisée pour projeter de nombreux métaux comme le zinc, l’aluminium, le
plomb, le cuivre [25].
Le dépôt électrolytique
Le dépôt métallique électrolytique est réalisé sur une cathode, à partir d’un électrolyte
contenant selon les cas, outre les ions Mn+ dont on veut déposer le métal M, des agents
complexant, des agents tampons , des sels inertes ou des additifs organiques pour améliorer
les qualités (brillance, dureté, adhérence, etc.) du revêtement réalisé. La vitesse du dépôt est
liée directement à la densité de courant circulant dans la cellule d’électrolyse dont la pièce à
revêtir constitue la cathode et l’anode pouvant être un barreau du métal à déposer (anode
soluble), ou un matériau inerte (platine ou carbone). Ce dernier cas, nécessite la régénération
périodique de la solution. Un grand nombre de métaux se prêtent à l’électrodéposition : Cu,
Ni, Cr, Zn, Cd, Sn, Au, Ag, de même des alliages par Co-déposition de deux ou plusieurs
métaux: Sn-Ni, Zn-Fe, Au-Cu, Cu-Zn-Sn, etc. [25].
Figure. III.5 Principe de l’électrolyse [25].
Métallisation au pistolet
Le métal fondu au chalumeau est projeté en fines gouttelettes sur la structure à protéger. Les
revêtements présentent un aspect granuleux et ils sont très poreux. Le dépôt doit être suffisant
pour avoir la continuité des pores. Les principaux métaux utilisés pour la projection sont le
zinc, l’aluminium, le plomb.
Les revêtements organiques forment une barrière plus au moins imperméable entre le
substrat métallique et le milieu, ils se devisent en trois familles [23]:
Les revêtements en bitume : On utilise ces revêtements pour protéger les structures
enterrées en acier ou en fonte. Ils se présentent en général sous forme d’un revêtement
épais (de l’ordre de 5mm), dont la plasticité réduite considérablement les risques des
endommagements mécaniques.
Les revêtements polymériques : Il existe une grande variété de revêtements
polymériques pour la protection des métaux contre le milieu agressif :
- Les thermo plastes (propylène, etc.).
- Les caoutchoucs (naturels ou synthétiques).
- Les thermodurcissables (époxydes, polyesters, etc.).
Les revêtements par peintures et vernis : Ils sont distingués par des couches très
minces (<100μm), leurs principaux constituants sont :
1- Le liant assure la cohésion du film et son adhérence au substrat.
2- Le solvant permet d’appliquer la peinture à l’état liquide.
3- Les pigments: se sont des composés ajoutés qu’on ajoute aux peintures pour
donner la couleur.
4- Les additifs et les charges ont différentes fonctions:
Les additifs modifient certaines propriétés des peintures comme la
viscosité, la résistance à l’oxydation ou la tension de surface.
les charges substances bon marché, elles peuvent également améliorer
certaines propriétés des films comme la résistance à l’abrasion.
L’anodisation : Elle est pratiquée surtout sur l’aluminium, consiste à renforcer le film
d’oxyde naturel par une oxydation anodique.
La phosphatation : Elle s’applique aux aciers au carbone afin de renforcer l’adhésion des
peintures, la fabrication des couches de phosphate est réalisée par l’immersion de l’objet dans
une solution acide provoquant une corrosion de l’acier. Des produits de réactions précipitent à
la surface, formant ainsi une couche de phosphate.
L’email, les dépôts de céramique sont utilisés dans de situations difficiles ou les conditions
thermiques et chimiques rendent impossible l’utilisation d’autre revêtements.
III.5.1 Définition
Le zinc est principalement utilisé pour sa bonne résistance à la corrosion atmosphérique, c’est
un métal blanc bleuté et brillant de dureté moyenne. Sa température limite d’emploi est de
3500C, appartenant au sous-groupe IIb de la classification périodique. Il est cassant à froid
mais devient malléable et ductile entre 100 et 1500C. Le zinc se différencie sensiblement des
autres métaux industriels, notamment par point de fusion relativement bas et par sa structure
cristalline, c’est en effet, un des rares métaux cristallisant dans le système hexagonal compact.
Le zinc est principalement utilisé comme revêtement protecteur du fer et de l’acier. Il se prête
facilement a cet usage étant donné sa parfaite adhérence sur le métal de base.
Si l’on se reporte aux tensions standards, on constate que celle du zinc est égale à (-0.76V) et
celle de Fe (-0.44V). Les dépôts de zinc sont donc nettement anodiques dans presque tous les
cas d’utilisation et une passivation chromique pratiquement indispensable, retarde
considérablement l’attaque superficielle et augmente sa duré de vie [31].
Numéro atomique Zn
Masse atomique 65,40
Structure cristalline HC (a=0,2665nm ; c=0,4947nm)
Densité (à 25°C) 7100 kg/m3
Température de fusion 418°C=691,7°K
Coefficient de dilatation 29.10-6k-1
Résistivité électrique 5,91µ ohm.cm
Conductivité thermique à 20°C 113W/m.k
III.5.2 Application
Le zinc c’est le 4eme métal le plus utilisé au monde après le fer, le cuivre et l’aluminium.
La production du zinc se fait à partir de minerais (le plus utilisé la sphalérite ZnS ou blende).
Sa production peut également se faire par voie de recyclage. A l’heure actuelle, on estime un
taux mondial de recyclage de 26 %. Il est connu pour être un excellent revêtement sacrificiel
pour les matériaux ferreux, dans les bâtiments (les toitures, les gouttières), pour l’automobile,
pour l’électroménager et encore pour les équipements industriels.
Il est à noter que les alliages à base de zinc tel que ZnNi, ZnCo, ZnFe sont les plus résistants
à la corrosion que les revêtements de zinc pur [32].
Un courant électrique réduit le métal d’apport A (le zinc) sous forme A+ en solution à la
surface du substrat S
III.5.4.3 La shérardisation
La shérardisation est procédé de diffusion, dans lequel de petites pièces sont secouées dans un
mélange de poudre de zinc et de silice dans un caisson fermé en rotation, à une température
comprise entre 380°C et 400°C. Cela produit la formation de couches d’alliages fer-zinc à la
surface du matériau, du fait de la diffusion, avec des épaisseurs de revêtement dépendant de la
température et la durée du traitement. Le revêtement de zinc obtenu de cette manière est
généralement plus mince que celui de la galvanisation à chaud et ne comporte pas de couche
de zinc pur avec des durées de traitement normales. Il est très résistant à l’usure.
L’ shérardisation est spécifiée par la norme EN 13811 (norme en cours d’élaboration-si elle
adoptée, elle portera le numéro NF EN 13811 lorsqu’elle sera publiée en France). Les
revêtements peuvent être spécifiés avec une épaisseur de 15 µm, 30 µm, ou 45 µm (FigIII.9).
Fig.III.9 La shérardisation [31]
.
Fig.III.13 Diagramme d’équilibre du système Fe-Zn [31]
c=0,510nm,
𝛽=128°44
Les valeurs de microdureté des différentes phases sont rapportées dans le tableau III.3
Tableau III.3 : La micro dureté des phases Fe-Zn.
Quand aux conditions de travail, les plus habituelles sont les suivantes :
Température………………………20-30 °C
Densité……………………………2-6 A/dm2
Voltage……………………………2-15 V
L’électrode ayant le potentiel le plus électronégatif est appelé anode. On y trouve les
phénomènes d’oxydation (perte d’électrons) donc de corrosion. L’électrode ayant le potentiel
le moins électronégatif est la cathode. On y observe les phénomènes de réduction (grain
d’électrons) donc de protection. Chaque métal possède un potentiel électrique propre.
Dans un milieu conducteur du courant (eau, eau de mère, atmosphère humide), deux métaux
de nature différente vont former une pile avec un pouvoir sacrificiel de l’un envers l’autre. Le
métal anodique se sacrifie au bénéfice du métal cathodique. La classification ci-dessous, des
différents métaux par rapport au fer expliquent le choix de zinc.
Composition du bain
La composition du bain utilisée est donnée dans le tableau suivant :
Tableau III.4 : Composition du bain de zinc électrolytique [31].
Les impuretés principales sont le plomb, le cadmium, le fer, l’étain, l’aluminium et le cuivre.
Leurs teneurs doivent être limitées (surtout pour le plomb, l’étain et le fer) afin de réduire la
corrodabilité du zinc.
III.5.13.3 L’adhérence
L’adhérence du revêtement par zingage électrolytique est vérifiée par les deux essais
suivants :
III.5.13.3.1 Essais d’adhérence par quadrillage
L’essai consiste à inciser la couche de revêtement jusqu’au subjectile au moyen d’un
instrument tranchant, en réalisant un quadrillage, puis on examine l’aspect de l’incision et le
comportement des carrées formes par quadrillage (leur arrachement ou leur adhérence).