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Fiches Réflexes IUCTO :

Arrêt cardiaque «choquable» .................................................................................................... 1


Arrêt Cardiaque «non choquable» ........................................................................................... 2
Bradycardie persistante avec instabilité hémodynamique ............................................ 3
Tachycardie persistante avec instabilité hémodynamique ............................................ 4
Ischémie myocardique per opératoire................................................................................... 5
Hémorragie peropératoire sévère ........................................................................................... 6
Réaction hémolytique pendant une transfusion ................................................................ 7
Anaphylaxie ..................................................................................................................................... 8
Toxicité des anesthésiques locaux ........................................................................................... 9
Hyperthermie Maligne .............................................................................................................. 10
Embolie Gazeuse ......................................................................................................................... 11
Ventilation difficile au masque .............................................................................................. 12
Difficulté d’intubation non anticipée ................................................................................... 13
Intubation Impossible, Ventilation Impossible ................................................................ 14
Pressions respiratoires élevées ............................................................................................. 15
Laryngospasme ............................................................................................................................ 16
Bronchospasme sévère ............................................................................................................. 17
Inhalation ...................................................................................................................................... 18
Feu en salle d’intervention ou sur le patient..................................................................... 19
Rachianesthésie complète ....................................................................................................... 20
Hémorragie du post-partum ................................................................................................... 21
Collapsus maternel ..................................................................................................................... 22
Réanimation néonatale............................................................................................................. 23
Réanimation pédiatrique ......................................................................................................... 24
Hyperkaliémie ............................................................................................................................. 25
Vérification station d’anesthésie en 15 points ................................................................. 26
Check List : PREVENTION DE CRISE ...................................................................................... 27
Causes d’élévation des pressions respiratoires ............................................................... 28
Causes de Désaturation ............................................................................................................ 29
Causes d’hypertension .............................................................................................................. 30
Causes d’Hypotension ............................................................................................................... 31
Causes de Tachycardie .............................................................................................................. 32
Causes de Bradycardie .............................................................................................................. 33
Causes d’Hypercapnie ............................................................................................................... 34
Causes d’Hypocapnie ................................................................................................................. 35
Bibliographie ................................................................................................................................ 36
ARRET CARDIAQUE «CHOQUABLE»

(FV / TV chez l’adulte)

1- Appeler de l’aide, exposer le problème, désigner un leader, répartir les tâches, faire
chercher le défibrillateur, envisager les causes réversibles (4H, 4T).

2- Débuter immédiatement le Massage Cardiaque Externe (100 – 120 / minute) ; lancer le


chronomètre (T0). Designer une personne responsable pour rappeler régulièrement
le temps écoulé, surveiller la saturation et le CO2 expiré et noter les évènements

3- S’assurer du contrôle des voies aériennes. Fi O2 100%. Poursuivre MCE.

4- Choquer dès que le défibrillateur est prêt (200 J Bi phasique ou 360 J


Monophasique). Reprendre MCE.

5- Choquer à T + 2 minutes, reprendre MCE

6- Choquer à T + 4 minutes, administrer 300 mg Amiodarone IV et 1 mg Adrénaline.


Reprendre MCE.

7- Continuer à choquer toutes les 2 minutes, chercher les causes réversibles (4Hs 4Ts)

8- Si disponible, faire échographie cardiaque à visée diagnostique

9- En cas de FV ou TV persistante, administrer 1 mg d’adrénaline toutes les 3 à 5 minutes


(alterner avec les chocs électriques), puis une nouvelle dose de 150 mg d’Amiodarone IV
suivie d’une perfusion continue de 900 mg/ 24 h. Penser au Magnésium si torsade de
pointe (1 à 2 gr IVD ou Intra-osseux)

10- Après Retour de la Circulation Spontanée (ROSC), débuter la prise en charge post-
réanimation :
Envisager : - la nécessité d’une assistance circulatoire par voie percutanée,
- une hypothermie thérapeutique

Eviter : - une hyperglycémie (traiter si sup à 10 mmol/l)


- une hyperoxie (maintenir SpO2 94-98%)
- une hypercapnie (maintenir normocapnie)

CAUSES REVERSIBLES : 4Hs-4Ts


Hypoxie pneumothorax sous Tension
Hypovolémie Tamponnade
Hypothermie Thrombose
Hypo/hyperkaliémie Toxiques

1
ARRET CARDIAQUE «NON CHOQUABLE»
Asystole et Dissociation électro-mécanique
(PEA : Pulseless Electrical Activity)

1. Appeler de l’aide, exposer le problème, désigner un leader, répartir les tâches,


envisager les causes réversibles
La priorité = efficacité du MCE +++ (plan dur, pas d’interruption)

2. Commencer le massage cardiaque externe « vite et fort » (100-120 compressions /mn),


lancer le chronomètre et désigner une personne responsable pour rappeler
régulièrement le temps écoulé, surveiller la saturation et le CO2 expiré et noter les
évènements

3. Sécuriser les voies aériennes (Masque Laryngé ou Intubation), Utiliser l’oxygène à 100%.
Poursuivre le MCE (Compression/Ventilation : 30/2).

4. Contrôler les électrodes ECG sans interrompre le MCE

5. Administrer 1mg d’Adrénaline IV : Si pb abord IV, envisager voie Intra-Osseuse

6. Revoir les causes réversibles 4Hs 4Ts

Hypoxie, Hypovolémie, Hypothermie, Hypo/hyperkaliémie


Pneumothorax sous Tension, Tamponnade, Thrombose, Toxique

7. Toutes les 2 min :


Envisager de changer de personne au MCE
Contrôler CO2 expiré :
Si < à 10 : améliorer la technique de MCE
Si > à 40 : vérifier le retour d’une circulation spontanée.

8. Continuer la réanimation cardio-respiratoire, temps de pause le plus court possible lors


de la vérification du rythme cardiaque

9. Administrer 1 mg d’Adrénaline toutes les 3 à 5 minutes

10. envisager la réalisation d’une échographie cardiaque par voie sous-xiphoïdienne

11. Si l’ECG montre une TV ou une FV convertir en protocole Arrêt Cardiaque Choquable

12. Envisager un entrainement électrosystolique externe si asystolie avec présence d’ondes


P

13. Après Retour de la Circulation Spontanée (ROSC), débuter la prise en charge post-
réanimation (cf chapitre 1)

14. Si nécessaire, soutien hémodynamique pour TA Moy sup à 70 mmHg : Adrénaline (1mg/ml
au PSE, débit adapté), envisager mise en place cathéter artériel.

2
BRADYCARDIE PERSISTANTE AVEC INSTABILITE
HEMODYNAMIQUE

(Fréquence cardiaque inférieure à 50/min + hypotension, troubles de la conscience, état de choc,


oppression thoracique, insuffisance cardiaque aigue)

1- Appeler de l’aide, exposer le problème, désigner un leader puis déléguer.

2- FiO2 100%, faire chercher l’appareil d’entrainement électrosystolique externe (EES).

3- Administrer 0,5 mg d’Atropine IV, à répéter si nécessaire (dose totale maxi : 3 mg)

4- Arrêter toute stimulation chirurgicale, exsuffler pneumopéritoine si cœlioscopie.

5- Si atropine inefficace : débuter adrénaline (0,5 à 1 mg/h) discuter l’EES externe

Envisager :
L’arrêt des anesthésiques volatils si patient instable
Si modifications morphologie du tracé ECG : suspecter un Infarctus du Myocarde :
- Débuter son traitement : O2, dérivés nitrés,
- Maintenir une pression artérielle diastolique, au besoin vasopresseurs.
- Envisager d’interrompre la chirurgie
- Avis cardiologique.

6- Envisager les causes médicamenteuses

a. Surdosage en bétabloquants

b. Surdosage en inhibiteurs calciques

c. Intoxication digitalique

7- Si persistance de la bradycardie, mettre en place EES externe

a. Brancher les électrodes ECG et les électrodes autocollantes de la défibrillation


stimulation.

b. Allumer le moniteur-défibrillateur ; choisir le mode « pacer »

c. Régler la fréquence de stimulation à 80/min, puis ajuster en fonction de la


réponse clinique.

d. Augmenter l’intensité (mA) de stimulation jusqu’à la capture électrique (spikes


alignés avec les QRS), seuil habituel entre 65 et 100 mA, régler l’intensité finale
10 mA au-dessus du seuil.

e. Confirmer l’efficacité (présence d’un pouls distal, tracé ECG).

8- En cas d’inefficacité circulatoire persistante, débuter RCP.

3
TACHYCARDIE PERSISTANTE AVEC INSTABILITE
HEMODYNAMIQUE
(Hypovolémie relative ou absolue exclue)

1. Appeler de l’aide, exposer le problème, désigner un leader puis déléguer

2. FiO2 100%. Arrêter les halogénés

3. Analyse du rythme : authentifier une TV ou une FV

4. Se préparer pour un CEE imminent

a. Sédater le patient
b. Mettre le défibrillateur sur ON, sélectionner le mode défibrillateur
c. Placer les électrodes sur le thorax
d. Mettre en mode synchronisé
e. Observer le Spike sur l’onde R pour s’assurer qu’on est en mode synchronisé
f. Ajuster si nécessaire

5. Régler l’énergie nécessaire

a. Choisir
b. Sélectionner le niveau d’énergie
c. Appuyer sur le bouton Charge
d. Délivrer le choc
e. Vérifier le scope Si la tachycardie persiste augmenter le niveau d’Energie
f. Reprogrammer le mode synchronisé après chaque Choc délivré

6. Prévoir une consultation spécialisée

4
ISCHEMIE MYOCARDIQUE PER OPERATOIRE
Sus ou sous-décalage segment ST

1- Administrer oxygène à 100%

2- Vérifier que : ventilation, anesthésie et analgésie sont correctes, éventuels artéfacts.

3- Contrôler la fréquence cardiaque (60-80/min), traiter une tachycardie +++.

4- Si le patient est HYPERTENDU :


- Arrêter toutes stimulations chirurgicales
- Introduire les bétabloquants
- Débuter la perfusion de dérivés nitrés
5- Si le patient est HYPOTENDU :
- Rétablir une normovolémie
- Transfuser si nécessaire.

OBJECTIF TENSIONNEL : 100-120 de PAS avec PAM > 75 mm Hg.

6- Traiter une vasodilatation inappropriée

7- Contrôler la pression de remplissage.

8- Soutenir la contractilité myocardique (Inotropes)

9- Ré-envisager la perfusion de dérivés nitrés

10- Envisager l’anticoagulation, la contre-pulsion diastolique et la coronarographie


interventionnelle.

Posologies au PSE pour un adulte de 70 kg (débit de 3 à 5 ml/h):


- Dobutamine : 250 mg dans 50 ml
- Adrénaline : 3 mg dans 50 ml
- Noradrénaline : 4 mg dans 50 ml
- Risordan : 50 mg dans 50 ml
- Atenolol (Avlocardyl®) 0,1 mg/kg, titration mg/mg, pour respecter objectifs
fréquence cardiaque et PAS (voir ci-dessus)

5
HEMORRAGIE PEROPERATOIRE SEVERE

1. Appeler de l’aide, exposer le problème, désigner un leader, répartir les tâches.

2. S’assurer de la tentative de contrôle chirurgical de l’hémostase.

3. Ventiler à 100% d’oxygène tant que le problème n’est pas résolu

4. Remplissage par Cristalloïdes en première intention, pour TAS entre 80 et 90 mmHg.

5. Eviter les vasodilatateurs, diminuer la narcose +++.

6. Utiliser des vasopresseurs (Noradrénaline) uniquement si TAS inférieure à 80


mmHg après remplissage, pour maintenir la perfusion des organes vitaux

7. Réchauffer les fluides, la salle et le patient

8. Mettre en place deux voies veineuses de bon calibre (14G) et envisager la mise en place
d’une voie veineuse centrale.

9. Commander du sang crossé ou O, organiser le contrôle pré-transfusionnel ,


cible Hb : 7 à 9 g/dl.

10. Envisager la perfusion précoce de Plasma Frais décongelé (15ml/kg) : ratio


plasma/CGR : entre 1/1 et 1/2.

11. Envisager la perfusion précoce de concentrés plaquettaires d’aphérèse ( 1/ 6 CGR)

12. Brancher un accélérateur-réchauffeur de transfusion, Diluer les CGR avec du Sérum


Physiologique pour une transfusion plus rapide. envisager le Cell-Saver si pathologie
non cancéreuse.

13. Ac Tranexamique (EXACYL) : 1g en 10 min puis 1 g sur 8 h

14. Maintenir Ca ionisé sup à 0,9 mmol/l (injection Chlorure Ca++).

15. S’assurer d’un monitorage hémodynamique invasif : cathéter artériel et veineux central,
mettre en place une sonde urinaire pour contrôle de la diurèse, monitorer la température
centrale.

Suivi biologique de l’hémostase :


- compenser une thrombopénie si inférieure à 50 G/L
- perfuser Fibrinogène (5-10ml/kg) si fibrinémie inférieure à 1,5 g/l
- Discuter Facteur VII activé en cas d’hémorragie massive persistance malgré
une prise en charge conventionnelle.
- Posologies au PSE pour un adulte de 70 kg (débit de 3 à 5 ml/h):
- Adrénaline : 3 mg dans 50 ml
- Noradrénaline : 4 mg dans 50 ml
6
REACTION HEMOLYTIQUE PENDANT UNE TRANSFUSION

1. Arrêt de la transfusion du produit sanguin en cours

2. Appeler à l’aide, exposer le problème, désigner un leader, répartir les tâches

3. Suivre les directives ABC, utiliser l’O2 à 100%

A pour airway, libération des voies aériennes ;


B pour breathing, ventilation artificielle ;
C pour circulation, assurer la circulation du sang par le massage cardiaque externe

5. Traiter tout Bronchospasme

6. Mettre en œuvre un support cardiovasculaire si nécessaire

7. Mettre en place un KT artériel et une voie veineuse centrale pour analyse des gaz du sang et le
monitorage hémodynamique

8. Maintenir une diurèse entre 0.5 à 1.5 ml/kg/h (utiliser des diurétiques)

9. Traiter la coagulopathie, consulter les services de transfusion sanguine

10. Retourner tous les produits à la banque de sang et prélever un échantillon frais de sang et
d’urine pour les analyses

11. Admission en Réanimation

7
ANAPHYLAXIE

1. Appeler, exposer le problème, désigner un leader, répartir les tâches.

2. Prendre un top chronomètre. Monitorer la SpO2 et l’hémodynamique

3. Ventiler à 100% d’O2 et intuber le patient si nécessaire pour maintenir le contrôle des
voies aériennes.

4. Perfuser au moins 20 ml /kg de solution hydro-électrolytique et lever les jambes

5. Administrer de l’Adrénaline IV en bolus à la dose de 1 µg / kg par bolus (soit 0,1


mg).

a. Si collapsus cardiovasculaire administrer une dose de 1 mg, (ou 10µg/ kg chez


l’enfant).
b. Relais par perfusion continue d’adrénaline à la dose de 0,1 µ/kg/min (pour
une dilution de 3 mg dans 50 ml : 1 ml/h = 1 µ/min, débuter à 7 ml/h pour un
adulte de 70 kg)

6. Eviction de tout agent susceptible d’être en cause (Curare, Antibiotiques, Produits de


contrastes, Latex…)

7. Placer un cathéter artériel pour le monitorage et analyses des gaz du sang le plus tôt
possible, déléguer si nécessaire

8. Penser aux thérapies associées quand l’hémodynamique est stabilisée (Antihistaminiques,


Hydrocortisone, …)

9. Prélever 2 tubes de sang pour déterminer le taux de Tryptase et d’Histamine


(un prélèvement initial pendant la réanimation puis 1 heure après, à transporter à 4°C)

10. Préparer un transfert en Réanimation

11. Signes per-anesthésiques présents lors d’un choc allergique :


Collapsus Cardio-Vasculaire Hypotension
Bronchospasme Œdème
Erythème Hypoxie
Urticaire Rash cutané

Appeler à l’aide tôt, communiquer efficacement :


Déléguer en particulier le suivi du monitorage et chronométrer le temps écoulé+++.
Le médecin anesthésiste doit prendre le leadership et assurer la coordination de
l’équipe.

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TOXICITE DES ANESTHESIQUES LOCAUX

1- Interrompre l’administration de l’anesthésique local

2- Appeler à l’aide, exposer le problème, designer un responsable de la surveillance de


l’état hémodynamique, déclencher un chronomètre.

3- Vérifier la perméabilité des voies aériennes, ne pas hésiter à intuber et ventiler à O2 100 %

4- Perfuser Intralipide ® à 20% : bolus 3 mg/kg en 1 minute (210 ml chez l’adulte) ou


Medialipide 20%: 6 à 9ml/kg en bolus, à répéter si symptomatologie persistante à 5
minutes.

5- Débuter RCP si arrêt circulatoire, prolonger la réanimation au-delà de 1 heure.

6- Sécuriser l’abord intraveineux et traiter les convulsions.

7- Suivre protocole médicamenteux ACR : (Adrénaline, Amiodarone, Magnésium, Chlorure


de Ca)

8- éviter Xylocaïne et anti-arythmiques de classe 1B


9- éviter Bétabloquants
10- Surveillance monitorée pendant 6 h.
11- Dosage toxique sur tube sec

12- Envisager la mise en place d’une ECMO +++

Localisation du stock d’Intralipide au bloc :

Coordonnées équipe chirurgie cardiaque + perfusionniste :

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HYPERTHERMIE MALIGNE

1- Appeler à l’aide, exposer le problème, designer un responsable, déclencher un


chronomètre.

2- Réclamer le Kit d’Hyperthermie Maligne. Lire à haute voix le protocole du Kit +++

3- Arrêter toute administration d’agent halogénés. Changer la cartouche de chaux sodée


seulement si c’est facile et rapide.

4- Hyperventiler 15l/min, O2 100% - ne pas perdre de temps à changer le circuit d’anesthésie


ou le respirateur, si nécessaire ventiler au BAVU.

5- Administrer Dantrolène IV 2,5 mg/kg (1 flacon de 20 mg à diluer dans 60 ml EPPI,


utiliser aiguille filtre du kit).

6- Maintenir l’anesthésie par voie IV (Propofol TIVA cible 4mcg/l, 30-50 ml/h à 1% chez
l’adulte).

7- Mettre un Cathéter artériel, prélever des Gaz du Sang et envisager une VVC, ne pas
retarder l’administration du Dantrolène.

8- Mettre en place une sonde de température, Refroidir activement le patient :

a. Lavage intra abdominal ou gastrique (sérum physiologique à 4°C)


b. Refroidir les perfusions
c. Glacer le patient
d. Diminuer la température de la salle.

9- Traiter les complications associées : Bicarbonate molaire si Hyperkaliémie + Acidose,


Arythmies…

10- Maintenir une diurèse supérieure à 2 ml/min, remplissage vasculaire au Sérum


Physiologique + 0,5 g/kg de Mannitol.

11- surveiller régulièrement les gaz du sang, le ionogramme et la température.

12- Organiser l’admission en Réanimation.

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EMBOLIE GAZEUSE

1- Appeler à l’aide, exposer le problème, désigner un leader, répartir les tâches.


Si chirurgie à risque, à évoquer devant : chute SpO2, chute CO2 expiré, hypotension, élévation
des pressions respiratoires, tachycardie, bronchospasme, collapsus, œdème pulmonaire.

2- Eviter une autre entrée d’air, contrôler la brèche vasculaire si visible.

3- Inonder le champ opératoire.

4- Ventiler avec 100% d’O2. Interrompre le Protoxyde d’Azote. Monitorer ETCO2


(progression, résolution de l’embol, surveillance du MCE si nécessaire)

5- Mettre la table en position de Trendelenburg et le patient en décubitus latéral gauche, si


possible.

6- Discuter un faible niveau de PEP (5 cm H2O) pour assurer la meilleure PO2 à FiO2 100%

7- Discuter une échocardiographie si diagnostic incertain

8- Si voie veineuse centrale en place, aspirer pour vider l’air depuis le cœur droit. Si
désamorçage, essayer Massage Cardiaque Externe pour fractionner l’air dans les cavités
cardiaques.

9- Débuter une hydratation par voie IV, éviter l’hypovolémie.

10- Maintenir une PAM sup à 75 mm Hg, au besoin en utilisant l’adrénaline.

11- Envisager un transfert en urgence au Centre d’Oxygénothérapie Hyperbare, puis en


Réanimation.

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VENTILATION DIFFICILE AU MASQUE
«Eviter à tout prix une hypoxie prolongée»

1- Appeler, exposer le problème, désigner un leader, répartir les tâches.

2- Utiliser O2 100% à fort débit, déclencher un chronomètre.

Designer une personne responsable pour :


- rappeler régulièrement le temps écoulé,
- surveiller la saturation et le CO2 expiré.

3- Essayer d’optimiser la ventilation : - Extension tête


- Luxation mâchoire
- Canule de Guedel

 Si pas d’amélioration avec difficultés de remplissage du circuit, fuites au niveau du


masque, envisager de réveiller le patient.
 Si pas d’amélioration avec bon remplissage du circuit, pressions élevées, pas de fuites
au niveau du masque lors des tentatives de ventilation, envisager un Laryngospasme
ou appliquer la procédure en cas de pressions respiratoires élevées.
 En cas de doute sur l’intégrité ou la fonctionnalité du circuit patient, ne pas hésiter à
utiliser un Ballon Auto-remplisseur (BAVU)

4- Envisager de réveiller le patient.

5- Vérifier que l’anesthésie est suffisamment profonde, essayer de mettre en place un masque
laryngé (2 tentatives maximum)

6- Injecter un curare dépolarisant et intuber si échec de mise en place de ML.

7- Si intubation difficile et absence de désaturation : suivre organigramme intubation


difficile ;
Si mauvaise saturation et intubation impossible : suivre protocole intubation/ventilation
impossible.

Le chronométrage de la procédure est fondamental pour une évolution


favorable.

12
DIFFICULTE D’INTUBATION NON ANTICIPEE
«Eviter à tout prix une hypoxie prolongée»

1. Appeler à l’aide, exposer le problème, désigner un leader, répartir les tâches

2. Demander le chariot d’intubation difficile et un vidéo-laryngoscope

3. Monitorer le temps, la SpO2 et l’EtCO2

4. Vérifier la ventilation au masque

Si la ventilation n’est pas possible

5. Optimiser la visibilité laryngée


a. Cou fléchi ou tête en extension
b. Ajuster la pression sur le cricoïde
c. Essayer des manipulations externes
d. Changer de lame (lame plus longue, lame droite…)
e. Utiliser une MacCoy ou un video laryngoscope
f. Utiliser une Bougie d’Intubation.

6. Autorisez-vous 4 essais si la SpO2 le permet

7. Essayer d’insérer un masque laryngé deux fois

8. Si après les tentatives de ventilation ou d’intubation

a. La SpO2 est < 90% sous 100% de FiO2


b. Il n’y a pas de bruits respiratoires ou de mouvements respiratoires
c. Le tracé EtCO2 est plat

Convertir CICV (Cannot Intubate, Cannot Ventilate)

13
INTUBATION IMPOSSIBLE, VENTILATION IMPOSSIBLE
(Can’t Intubate, Can’t Ventilate CICV)
Cricothyrotomie percutanée

«Eviter à tout prix une hypoxie prolongée»

1. Palper (main non dominante) et ponctionner la membrane cricothyroïde (main


dominante) avec un Cathéter 14G

2. Stabiliser l’aiguille (main dominante) et glisser le KT dans la trachée (main non dominante)

3. Confirmer la position par une présence d’air lors de l’aspiration (seringue 20ml)

4. Fixer le système de ventilation à la canule

5. Commencer la ventilation avec précaution : 1 seconde d’inflation, 3 secondes de pause


avec pression positive (Jet ventilation)

6. Confirmer la ventilation et expiration par les voies aériennes supérieures

7. Si échec ou complications procéder immédiatement à une trachéotomie chirurgicale

14
PRESSIONS RESPIRATOIRES ELEVEES

(élévation brutale de plus de 5 cm H2O sous ventilation,


et/ou Pression inspiratoire supérieure à 40 cm H2O)

1- Augmenter FiO2 à 100%, verifier la présence d’un capnogramme

2- Ventiler manuellement pour confirmer l’élévation des pressions, vérifier immédiatement le


circuit à la recherche d’une cause évidente (obstruction, plicature,…)

3- Eliminer une profondeur d’anesthésie insuffisante et/ou un défaut de curarisation

4- Effectuer une inspection systématique de tout le circuit.

5- Si le problème persiste, Communiquer et ventiler avec un Ballon Auto-remplisseur


(BAVU), connecté directement au patient.

6- Vérifier la position et l’efficacité du dispositif de maintien de la liberté des voies aériennes


(Masque laryngé, Sonde d’intubation,…), réaliser une aspiration trachéale.

7- Envisager une cause respiratoire liée au patient (pneumothorax,….)ou liée à l’acte


chirurgical (pression intra-péritonéale sous coelioscopie), appeler de l’aide.

8- Ausculter, au moindre doute, remplacer le dispositif d’accès aux voies aériennes : si


masque laryngé, intuber le patient.

9- Si le problème persiste, ré-envisager une cause liée au patient :

Laryngospasme Pneumothorax
Bronchospasme Hémothorax
Œdème Pulmonaire Rigidité thoracique

15
LARYNGOSPASME

1. Oxygéner à 100% d’O2

2. Arrêter toutes stimulations (cependant la canule de Guedel peut être utile pour faciliter la
ventilation)

a. Penser à appeler de l’aide rapidement, la situation peut se détériorer


rapidement
b. Déléguer la préparation de la sonde d’intubation et de la Célocurine

3. Retirer les dispositifs sur les voies aériennes et les aspirations

4. Appliquer une pression positive en luxant modérément la mâchoire (attention a ne pas


gonfler l’estomac)

Si le spasme persiste et le patient désature

5. Appeler à l’aide, exposer le problème, désigner un leader, répartir les tâches

6. Approfondir l’anesthésie (pas toujours possible chez l’enfant si hypoxie rapide)

7. Administrer la Célocurine (0.1 à 1mg /kg IV ou 2 a 4mg/kg IM ou Intra osseux ou


intralingual) et continuer la ventilation en pression positive.

8. Intuber si la saturation ne s’améliore pas

9. Administrer de l’atropine (10 à 20µg /kg) si bradycardie associée

Prévenir les complications ( bradycardie, arrêt cardiaque, régurgitation, œdème


pulmonaire) par une intervention précoce et rapide

Si désaturation rapide chez l’enfant, intuber sans curare si nécessaire.

16
BRONCHOSPASME SEVERE
(Patient intubé)

1- Appeler de l’aide, exposer le problème, désigner un leader, répartir les tâches

2- Ventiler à la main et approfondir l’anesthésie.

3- Vérifier la position de la sonde d’intubation et ventiler à 100% O2

4- Administrer dans le circuit du Salbutamol et du bromure d’ipatropium (Atrovent)

5- Surveiller la forme de la courbe de CO2 expiré et les pressions respiratoires,


éventuellement tolérer une hypercapnie pour éviter une élévation trop importante des
pressions respiratoires.

6- Envisager la mise en place d’une hydratation IV (10 à 20 ml/kg de cristalloïdes), d’un


cathéter artériel et prélever une gazométrie artérielle.

7- Débuter administration IV d’adrénaline( bolus 0,1 à 1 µg/kg suivant état


hémodynamique, relais perfusion continue 0,1 µg/kg/min)

8- Modifier le rapport I/E en privilégiant une phase expiratoire longue, faible PEP ;
éventuellement déconnecter le circuit de temps en temps pour diminuer le risque
d’hyperinflation.

9- Discuter l’administration IV d’hydrocortisone ( 1 à 2 mg/kg), d’aminophylline ( dose


de charge 5 à 7 mg/kg en 15 min, puis 0,5 m/kg/min), de magnésium ( 50 mg/kg en
20 min, 2 g maximum)

10- Discuter le remplacement de l’adrénaline par du Salbutamol IV (bolus de 5 à 15 µg /kg,


perfusion continue de 100 à 300 µg/kg/h.

11- Envisager le transfert en réanimation.

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INHALATION

1- Appeler de l’aide, exposer le problème, désigner un leader, répartir les tâches

2- Basculer la table en Trendelenburg, mettre le patient en position latérale.

3- Enlever le masque et aspirer le pharynx.

4- Intuber pour sécuriser les voies aériennes, aspirer l’arbre bronchique

5- Ventiler avec 100% O2.

6- Si l’inhalation est abondante, n’opérer que si urgence, sinon différer la chirurgie.

7- Vider l’estomac avant le réveil.

8- Envisager le transfert en réanimation sauf si, 2 h après l’inhalation, le patient n’est pas
symptomatique, le cliché pulmonaire est normal ainsi que la SpO2.

NB : les corticoïdes et les antibiotiques ne sont pas indiqués à la phase précoce


de la prise en charge.

18
FEU EN SALLE D’INTERVENTION OU SUR LE PATIENT

1- Appeler de l’aide, exposer le problème désigner un leader, répartir les tâches

2- Déclencher l’alarme incendie, récupérer l’extincteur, éliminer la source de chaleur.

3- Feu au niveau des voies aériennes du patient

a. Couper les débits de gaz : O2, N2O


b. Déconnecter les tuyaux respiratoires
c. Extuber si possible (mais donner priorité au contrôle des voies aériennes)
d. Enlever toute substance inflammable au niveau des voies aériennes.
e. Instiller du sérum physiologique par la sonde d’intubation si elle est restée en
place.

4- Feu sur le patient :

a. Couper les débits de gaz : O2, N2O


b. Etouffer l’incendie avec la couverture anti-feu
c. Enlever les champs et tout matériel inflammable du site opératoire.
i. Ne pas utiliser de solutions alcooliques
ii. Ne pas utiliser de solutions inflammables
iii. Ne pas arroser d’appareil alimenté électriquement (laser, bistouri
électrique, station d’anesthésie,…etc)

5- Si le feu n’est pas éteint dès la première tentative :

a. Utiliser l’extincteur à CO2 (possible sur le champ opératoire)

6- Si le feu persiste :

a. Evacuer le patient de salle suivant procédure incendie de l’établissement.


b. Fermer la salle d’opération
c. Couper les robinets d’alimentation en gaz de la salle.

7- Une fois le feu éteint :

a. Maintenir ou rétablir le contrôle des voies aériennes


b. Eviter tout gaz comburant (O2, N2O)
c. Evaluer les lésions des zones brulées, envisager une fibroscopie bronchique
d. Vérifier l’intégrité de la sonde d’intubation, le cas échéant rechercher les
morceaux manquants au niveau des bronches.
e. Discuter la poursuite ou l’arrêt du geste chirurgical.

19
RACHIANESTHESIE COMPLETE

1. Appeler à l’aide, exposer le problème, désigner un leader et repartir les taches

2. Suivre le protocole ABC Utiliser O2 à 100%

A pour airway, libération des voies aériennes ;


B pour breathing, ventilation artificielle ;
C pour circulation, assurer la circulation du sang par le massage cardiaque externe

3. Chronométrer le temps de la réanimation

4. Intuber et ventiler à 100% d’O2 si arrêt respiratoire

a. l’intubation est préférée mais on n’exclut pas les autres techniques de prise en
charge des VAS
b. si le patient ou la patiente a perdu connaissance il n’est pas nécessaire d’utiliser
les hypnotiques. Seul un curare peut être utile

5. Utiliser les vasopresseurs pour maintenir une pression sanguine adéquate (Néosynéphrine
bolus itératifs de 50 à 150 µg, ou débit continu de 50 à 100 µg/min

6. Lever les jambes et débuter le remplissage

7. Commencer la réanimation cardio-pulmonaire s’il n’y a pas d’activité cardiaque

8. Administrer de l’Atropine si bradycardie associée

9. Sortir le bébé après 4 minutes de réanimation si pas de réponse au traitement

10. Informer le service de réanimation et l’unité de néonatologie

Les items 1 à 8 sont valables en dehors de l’obstétrique

Diagnostics différentiels Drogues utilisées en bolus

Malaise vagal Atropine 0.6 à 1.2mg


Hémorragie Ephedrine 12-15mg
Toxicité des anesthésiques locaux Phenylephrine 50 à 150 µg
Compression VCI Adrenaline 25 à 50 µg
Embolie

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HEMORRAGIE DU POST-PARTUM

1. Appeler, exposer le problème, désigner un leader, répartir les tâches, déclencher le


chronomètre.

2. Ventiler à 100% d’oxygène

3. Mettre en place deux voies veineuses de bon calibre (14G)

4. Remplir avec des cristalloïdes ou des colloïdes.

5. Masser l’utérus ou comprimer

6. Appeler le centre de Transfusion pour crosser le sang ; si besoin envisager la perfusion


précoce de Plasma Frais décongelé (15ml/kg).

7. Faire venir du sang en fonction du groupe sanguin de la patiente ou du sang O négatif

8. Prévenir le bloc opératoire pour un transfert immédiat

9. 15 premières minutes : Administrer l’ocytocine (Syntocinon ®)

10. En l’absence d’efficacité dans les 20mn arrêt du Syntocinon ® et débuter le Nalador®
associe à l’Exacyl

11. Utiliser des vasopresseurs si nécessaire pour maintenir la perfusion des organes vitaux
Mesurer rapidement une calcémie, hypocalcémie à compenser rapidement si nécessaire.

12. Discuter de l’embolisation ou de la chirurgie

13. Endormir la patiente avec une séquence rapide (ISR).

14. Continuer avec le Protocole hémorragie sévère

Syntocinon® (Oxytocine): 5 UI IVL ( à renouveler toutes les 10 min, 25 UI Maxi)


Puis Nalador® (Sulprostone) : 500µg dans 50ml de NaCl 0.9% jusqu’à 3 amp
maximum (1 amp sur 1h, puis si efficace 1 amp sur 4h)
Associé à l’Exacyl 2 amp (1g) en 10mn, puis 2 amp (1g) sur 1 h

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COLLAPSUS MATERNEL

1. Appeler à l’aide, exposer le problème, désigner un leader, répartir les tâches,

2. Débuter immédiatement la réanimation cardiorespiratoire, incliner la table de 30° max en


latéral gauche, déplacer l’utérus sur la gauche

3. Intuber rapidement. Ventiler à 100% FiO2

4. Placer les électrodes et monitorer le rythme cardiaque

5. Mettre en place des accès veineux

6. Suivre le protocole arrêt cardiaque approprie (voir chapitre 1 et 2).

7. Traiter les causes réversibles (4Hs 4Ts)

8. Faire sortir le bébé au bout de 4 mn si grossesse > 24 semaines

9. Après Retour de la Circulation Spontanée (ROSC), débuter la prise en charge post-


réanimation :

Envisager : - la nécessité d’une assistance circulatoire par voie percutanée,


- une hypothermie thérapeutique

Eviter : - une hyperglycémie (traiter si sup à 10 mmol/)


- une hyperoxie (maintenir SpO2 94-98%)
- une hypercapnie (maintenir normocapnie)

10. Débriefer et soutenir l’équipe

CAUSES REVERSIBLES : 4Hs-4Ts


Hypoxie Tension
Hypovolémie Tamponnade
Hypothermie Thrombose
Hypo/hyperkaliémie Toxiques

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REANIMATION NEONATALE

1. Laver, réchauffer et couvrir le bébé pour conserver la chaleur

2. Noter la coloration, le tonus, la fréquence respiratoire et la fréquence cardiaque

3. Appeler de l’aide, exposer le problème, désigner un leader, répartir les taches si la


situation se détériore ou si atonie, lancer le chronomètre

4. Ventiler au masque 5 fois

5. Noter la fréquence cardiaque, (cible >100 bat/mn) et les mouvements du thorax

6. Si il n’y a pas d’amélioration ou de mouvement de la cage thoracique répéter les


insufflations

7. Visualiser le Pharynx, aspirer et intuber si nécessaire (Masque laryngé alternative possible)

8. Si la fréquence cardiaque chute en dessous de 60 /mn commencer la compression


cardiaque

9. Réévaluer toutes les 30 s si pas de réponse

a. Administrer 10 à 30 µg /kg d’Adrénaline


b. 2.5ml/kg de Glucose à 10%

10. Si présence d’une hypovolémie donner 10ml /kg de cristalloïde isotonique ou de culot
globulaire O neg, CMV neg , à répéter si nécessaire

11. Poursuivre la réanimation néonatale et hospitaliser en réanimation néonatale si la


réanimation est un succès

Numéro de Téléphone de la réanimation :

Insufflations : 2 à 3 secondes à une pression de 30 cm d’eau. Si la fréquence cardiaque


s’accélère continuer à une fréquence de 30 à 40/mn jusqu'à obtenir une respiration
spontanée

Si absence de mouvement respiratoire se repositionner, modifier la position de la tête,


luxation de la mâchoire, mise en place d’une canule de Guedel, utilisation d’un
laryngoscope, aspiration +/- intubation

Une SpO2 juste après la naissance à 60% augmentant à plus de 90% en 10mn est
normale

23
REANIMATION PEDIATRIQUE

1. Appeler à l’aide, exposer le problème, désigner un leader et répartir les taches

2. Débuter la réanimation commencer le massage cardiaque externe (100- 120


compression /mn), utiliser O2 100%, lancer le chronomètre et
Designer une personne responsable pour rappeler régulièrement le temps écoulé,
surveiller la saturation et le CO2 expiré et noter les évènements

3. Contrôler les électrodes ECG sans interrompre le MCE

4. Arrêter toutes stimulations douloureuses

5. Administrer 10µg/kg d’Adrénaline IV ou intraosseux

6. Revoir les causes réversibles 4Hs 4Ts

a. Hypoxie, Hypovolémie, Hypothermie, Hypo/hyperkaliémie


b. Pneumothorax sous Tension, Tamponnade, Thrombose, Toxique

7. Toutes les 2 min :


a. Envisager de changer de personne au MCE
b. Contrôler CO2 expiré :
i. Si < à 10 : améliorer la technique de MCE
ii. Si > à 40 : vérifier le retour d’une circulation spontanée.
iii. envisager la réalisation d’une échographie cardiaque par voie sous-
xiphoïdienne

8. Continuer la réanimation cardio-respiratoire, temps de pause le plus court possible lors de


la vérification du rythme cardiaque

9. Administrer 10 µg/kg d’Adrénaline toutes les 3 à 5 minutes

10. Si l’ECG montre une TV ou une FV convertir en protocole Arrêt Cardiaque Choquable

11. Après Retour de la Circulation Spontanée (ROSC), débuter la prise en charge post-
réanimation (cf chapitre 1)

24
HYPERKALIEMIE

1- Eliminer un artefact possible, reprélever sur un autre site si nécessaire pour vérification.

2- Perfuser et Monitorer l’électrocardiogramme : visualiser une onde T pointue, allongement


PR, perte de l’onde P, diminution d’amplitude de l’onde R, élargissement du QRS, tracé
sinusoïdal, asystolie

3- Arrêter toute administration de potassium (brancher perfusion de sérum salé)

4- Hyperventiler

5- Administrer :

Si anomalie ECG,

Gluconate de Calcium 10% : 1 ampoule IVL en 2 min (X 2 si besoin)


Chlorure de Magnésium 10% : 1 amp IVL en 2 min
Insuline rapide (20 UI) + G10% (500ml) en 20 min IVL

i. Si pH < 7,25, Bicarbonate 42/1000 IVL 100ml en 30 min


ii. Si pH > 7,25 Salbutamol aérosol 10mg

6- Envisager épuration extra-rénale si hyperkaliémie prolongée.

7- Corriger tout facteur favorisant réversible :

Eviter suxamethonium, contrôler une acidose respiratoire, éviter le Ringer Lactate

Pathologies associées : écrasement de membres, brûlures, hyperthermie maligne,


insuffisance rénale aigue, syndrome ischémie-reperfusion, hémolyse, transfusion massive…

25
VERIFICATION STATION D’ANESTHESIE EN 15 POINTS

1- Vérifier que l’appareil est allumé, positionné de manière optimale pour la procédure
envisagée.

2- Vérifier la date de révision et l’application de toutes les consignes techniques et d’entretien.

3- Vérifier les intervalles d’alarme, de prise de paramètres automatiques, la connexion et


perméabilité des lignes de prélèvement, le fonctionnement de l’analyseur d’oxygène, de
l’oxymètre de pouls et du capnographe.

4- Vérifier les connexions des tuyaux d’alimentation.

5- Vérifier l’alimentation en oxygène

6- Vérifier la pression de la bouteille d’oxygène de secours.

7- Vérifier la pression d’alimentation de tous les autres fluides.

8- Vérifier le fonctionnement des débimètres

9- Vérifier le by-pass d’oxygène et l’impossibilité d’administrer un mélange hypoxique.

10- Vérifier le remplissage et l’étanchéité des évaporateurs, puis les refermer.

11- Vérifier le circuit respiratoire : configuration, connexions, valves, fuites, test du double
ballon .

12- Vérifier le respirateur : connexions tuyaux, valve de pression manuelle, alarme de


débranchement, prérégler paramètres ventilatoires.

13- Vérifier le branchement et le fonctionnement du système anti-pollution.

14- Vérifier le chariot de ventilation : s’assurer de la présence et du fonctionnement du


matériel nécessaire pour l’anesthésie envisagée.

15- Vérifier l’aspiration, le basculement de la table opératoire ainsi que la présence d’un autre
moyen de ventilation (BAVU,…)

26
CHECK LIST : PREVENTION DE CRISE

1- Vérifier la station d’anesthésie : respirateur, matériel d’intubation, drogues.

2- Connaître les capacités techniques et l’expérience des personnes en salle.

3- Préciser la technique anesthésique prévue, vérifier qu’elle est comprise, répondre aux
questions éventuelles.

4- Avoir un plan de secours, en cas de doute prendre l’avis d’un collègue.

5- Connaître l’emplacement du kit hyperthermie maligne (dantrolène), du chariot


d’intubation difficile, du vidéo-laryngoscope ainsi que celui du chariot d’urgence et du
défibrillateur/pacemaker externe),

6- Vérifier la présence dans le bloc d’intralipide à 20% en cas d’ALR.

7- Confirmer l’identité du patient, la bonne procédure et le bon côté.

8- Etre attentif à tout risque médicamenteux allergique.

9- Vérifier le jeûne ainsi que les difficultés éventuelles d’abord des voies aériennes.

10- Vérifier la bonne identification des drogues et l’étiquetage des seringues.

11- Pré-oxygéner, vérifier l’arrivée d’O2 ainsi que la présence d’une courbe de capnométrie

12- Faire un Check post-induction : « OCATC »

a. Oxygénation, Oxymétrie pulsée.


b. C : Courbe CO2
c. A : Administration Agent Anesthésique
d. T : Tension Artérielle
e. C

13- en cas de crise : appeler à l’aide le plus tôt possible +++

27
CAUSES D’ELEVATION DES PRESSIONS RESPIRATOIRES

1- Circuit :

a. Passer en ventilation manuelle au ballon.


b. Vérifier les réglages du respirateur
c. Rechercher :
i. une obstruction ou une plicature des tuyaux du circuit
ii. Un blocage du filtre
iii. Un dysfonctionnement de valve respiratoire
iv. Une fermeture ou un blocage de la valve APL
v. Un dysfonctionnement de l’O2 rapide

2- Voies respiratoires :

a. Déplacement de la sonde d’intubation


b. Obstruction de la sonde d’intubation
c. Sonde d’intubation trop petite

3- Lié au patient :

a. Laryngospasme
b. Bronchospasme
c. Pathologie trachéale
d. Tumeurs de l’arbre bronchique
e. Pneumothorax
f. Pneumopéritoine
g. Rigidité thoracique
h. Obésité
i. Compression intra-thoracique
j. Pathologie alvéolaire : Œdème, Fibrose, Contusion, Infection, SDRA

4- Causes les plus fréquentes :

a. Défaut de curarisation
b. Déplacement, plicature de la sonde d’intubation.
c. Laryngospasme
d. Réglage inadapté du respirateur.

28
CAUSES DE DESATURATION

(Baisse de la SpO2 de plus de 5%, ou SpO2 inférieure à 90%, ou PaO2 inférieure à 60 mmHg)

1- Diminution apport en O2 aux poumons:

 Vérifier alimentation en O2, Fi O2 basse


 Apnée
 Bas débit de gaz frais
 Intubation sélective
 Mauvais positionnement ou obstruction du tube endotrachéal
 Laryngospasme
 Bronchospasme
 Mauvais réglage ou dysfonctionnement du respirateur.
 Obstruction ou déconnexion du circuit ventilatoire

2- Diminution du débit circulatoire pulmonaire :

 Arrêt cardiaque
 Bas débit cardiaque
 Anaphylaxie
 Embolie pulmonaire (Gaz, Caillot, ciment, liquide amniotique,..)

3- Mauvaise hématose ou élévation du shunt AV :

 Ventilation unipulmonaire
 Œdème pulmonaire
 Inhalation
 Contusion pulmonaire
 Atélectasie
 Pneumothorax
 Pneumopéritoine
 Pneumopathie
 Sepsis/ SDRA

4- Artéfacts possibles :

Hypothermie, mauvaise circulation périphérique, capteur SpO2 déplacé,


injection de Bleu patenté.

5- Causes les plus fréquentes :

Capteur SpO2 déplacé, Hypoventilation, Malposition tube endotrachéal

29
CAUSES D’HYPERTENSION

1- Liée à l’anesthésie :

a. Laryngoscopie, Réveil
b. Anesthésie peu profonde
c. Analgésie insuffisante
d. Hypoxie
e. Hypercapnie
f. Hyperthermie maligne
g. Médicaments hypertenseurs
h. Mauvais réglage de hauteur du capteur artériel

2- Liée à la chirurgie :

a. Mise en place d’un garrot


b. Clampage aortique
c. Endartèriectomie carotidienne
d. Stimulation des barorécepteurs

3- Liée au patient :

a. ATCD d’HTA essentielle


b. Globe vésical
c. Pré-éclampsie
d. Insuffisance rénale
e. Phéochromocytome
f. Crise aigüe thyréotoxique
g. Hypertension intracrânienne

4- Causes les plus fréquentes :

a. Laryngoscopie, Réveil
b. Narcose et/ou analgésie insuffisante
c. Médicaments hypertenseurs
d. ATCD d’HTA essentielle, globe vésical.

30
CAUSES D’HYPOTENSION

1- Diminution de la précharge :

a. Perte sanguine massive (se méfier des saignements occultes)


b. Compression veine cave
c. Déshydratation
d. Fuite capillaire
e. Elévation des pressions intra-thoraciques
f. Tamponnade
g. Embolie
h. Position du patient

2- Diminution inotropisme :

a. Médicaments y compris les anesthésiques volatils


b. Cardiopathie ischémique
c. Myocardite
d. Arythmie
e. Cardiopathie valvulaire
f. Elévation brutale de la post-charge

3- Diminution des résistances vasculaires systémiques :

a. Anesthésiques volatils
b. Hypnotiques
c. Vasodilatateurs
d. Blocage sympathique ALR
e. Sepsis
f. Sortie de CEC
g. Neuropathie périphérique
h. Lâcher de garrot
i. Maladie d’Addison, insuffisance cortico-surrénalienne
j. Insuffisance thyroïdienne
k. Anaphylaxie
l. Choc au ciment

4- Causes les plus fréquentes :

a. Agent anesthésique
b. Hypnotiques
c. Anesthésie loco-régionale
d. Hypovolémie

31
CAUSES DE TACHYCARDIE

1- Causes primaires:

a. Cardiopathie ischémique
b. Post-op chirurgie cardiaque
c. Cardiomyopathies
d. Syndrome de pré-excitation
e. Maladie du sinus
f. Insuffisance cardiaque congestive
g. Myocardite, Péricardite
h. Valvulopathie
i. Cardiopathie congénitale

2- Causes secondaires :

a. Hypovolémie
b. Anesthésie trop légère
c. Médicaments
d. Anxiété
e. Hypertension
f. Troubles hydro-électrolytiques
g. Tamponnade
h. Sepsis
i. Thyréotoxicose
j. Pathologie pulmonaire
k. Hyperthermie maligne

3- Causes les plus fréquentes :

a. Anxiété
b. Laryngoscopie
c. Anesthésie trop légère
d. Médicaments
e. Hypovolémie

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CAUSES DE BRADYCARDIE

1- Causes primaires:

a. Cardiopathie ischémique
b. Maladie du sinus
c. Troubles de la conduction
d. Valvulopathie
e. Myocardite, Cardiomyopathie
f. post-op chirurgie cardiaque
g. Cardiopathie congénitale avec troubles conductifs
h. sportif entraîné

2- Causes secondaires :

a. Troubles hydro-électrolytiques
b. Médicaments anti arythmiques
c. Drogues anesthésiques
d. Hypothyroïdie
e. Hypothermie
f. Syndrome vagal
g. Elévation pression intracrânienne

3- Causes liées à l’anesthésie :

a. Hypoxie
b. Surdosage en agents volatils
c. Curares, Hypnotiques, rémifentanyl
d. Prostigmine
e. Rachianesthésie totale
f. Réflexe à un surdosage en vasopresseurs

4- Causes les plus fréquentes :

a. Liée aux médicaments


b. Syndrome vagal
c. Rachianesthésie totale
d. Sportif entraîné

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CAUSES D’HYPERCAPNIE

1- Augmentation production de CO2 :

a. Endogène :

i. Sepsis
ii. Hyperthermie maligne
iii. Crise aigüe thyréotoxique
iv. Insuffisance respiratoire chronique
v. Syndrome de reperfusion

b. Exogène :

i. Administration Bicarbonate de Na
ii. Insufflation cœlioscopie
iii. Nutrition parentérale exclusive
iv. Ré inhalation
v. Saturation chaux sodée

2- Diminution de l’élimination de CO2 :

a. Liée au circuit :

i. Obstruction voies aériennes


ii. Augmentation espace mort
iii. Débit de gaz frais inadapté
iv. Valve défectueuse
v. Mauvais réglage respirateur

b. Liée au patient :

i. Bradypnée si en ventilation spontanée


ii. Bronchospasme
iii. Bronchite chronique

3- Causes les plus fréquentes :

a. Bradypnée en ventilation spontanée


b. Chaux sodée saturée
c. Mauvais réglage du respirateur
d. Débit de gaz frais inadapté

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CAUSES D’HYPOCAPNIE

1- Diminution production de CO2 :

a. Hypothermie
b. Hypothyroïdie

2- Augmentation élimination de CO2 :

a. Polypnée en ventilation spontanée


b. Mauvais réglage du respirateur

3- Diminution du transport sanguin de CO2 :

a. Arrêt cardiaque
b. Hypotension sévère
c. Anaphylaxie
d. Embolie pulmonaire

4- Diminution du transfert pulmonaire de CO2 :

a. Obstruction tube endotrachéal


b. Déplacement tube endotrachéal ou masque laryngé
c. Laryngospasme
d. Bronchospasme sévère

5- Dilution échantillon de prélèvement :

a. Déconnexion de la ligne de prélèvement


b. Mauvaise connexion de la ligne de prélèvement
c. Haut débit de gaz frais

6- PAS de CO2 expiré :

a. Déconnexion
b. Pas d’échantillonnage
c. Absence de ventilation
d. Arrêt cardiaque

7- Causes les plus fréquentes :

a. Hyperventilation
b. Mauvais réglage du Volume courant
c. Laryngospasme
d. Déplacement masque laryngé ou sonde d’intubation
e. Hypotension

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BIBLIOGRAPHIE

- Arriaga A.F., Bader A.M. et al. Simulation-Based Trial of Surgical-Crisis Checklists, N


Engl J Med 2013; 368 : 246-253

- Babcock W.W. Resuscitation During Anesthesia, Anesthesia and Analgesia—December,


1924, 208-212

- Borshoff D. C. The anaesthetic crisis manual, Cambridge University Press, 2011, ISBN
978-0-521-27986-4

- Ziewacz J.E., Arriaga A.F. et al. Crisis Checklists for the Operating Room : Development
and Pilot Testing, J Am Coll Surg 2011; 213:212-219

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