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Oeuvre Personnelle - L'Etranger
Oeuvre Personnelle - L'Etranger
L’Etranger
Albert Camus (1913-1960) est ce qu’on appelle un pied noir, c’est-à-dire un Français né en
Algérie. Orphelin de père élevé par sa grand-mère, il habite toute son enfance dans un
quartier populaire d’Alger, côtoyant le soleil, la mer et surtout la misère. Après des études à
Alger, il rejoint Paris en tant que journaliste (notamment pour les journaux Combat et
Paris-Soir). Engagé politiquement, il écrit sur des sujets sensibles comme le stalinisme et le
régime totalitaire soviétique et défend les musulmans d'Afrique du Nord contre les inégalités
dont ils sont victimes.
Après avoir reçu le prix Nobel de littérature en 1957, il meurt prématurément dans un
accident de voiture en 1960 dans la petite ville de Villeblevin
3) Structure de l’Etranger
L’Etranger est composé de deux parties, qui forment un diptyque à la composition presque
semblable au niveau formel.
La première partie est faite de six chapitres et retrace la vie quotidienne de Meursault, depuis
la mort de sa mère jusqu’au meurtre de l’Arabe.
Les deux parties sont ainsi soudées par le même thème : l’omniprésence de la mort. Il y a en
effet :
● la mort de la mère
● le meurtre de l’Arabe
● la condamnation à mort de Meursault
4) Résumé de l’Etranger
Le roman raconte l’histoire de Meursault, un jeune homme vivant en Algérie française, à
Alger. Au tout début du roman, il apprend que sa mère vient de mourir. Il se rend directement
à Marengo à 80 km d'Alger pour assister à la veillée mortuaire, durant laquelle il demeure
indifférent, ce qui étonne fortement les personnes présentes à la cérémonie.
6) l’Etude thématique
● La nature et la société : dans le récit, il y a une opposition entre ce qui relève du
naturel et ce qui appartient au caractère sociétal. C'est au travers de Meursault que l'on
voit cette opposition, par exemple quand il est condamné, car, en quelque sorte « il ne
veut pas jouer le jeu » ; il dit sa vérité, sa naïveté, le soleil qui l'éblouit... C'est comme
si le personnage était condamné, car il n'a pas respecté les codes de la société.
● La justice : c'est avec ce récit que Camus dresse une critique de l'institution
judiciaire. Meursault est bien coupable du meurtre, nul ne le doute, mais ce qui est
critiqué par l'auteur c'est le fonctionnement du procès.
● L'absurde : Meursault n'affirme jamais rien, comme l'on peut le voir dans Caligula
(1944) ou encore dans Le mythe de Sisyphe (1942), deux autres oeuvres de Camus.
Mais en même temps, L'Étranger est un récit rempli d'ambigüités qui fait que l'on ne
peut pas affirmer que Meursault est un héros absurde.
7) Appréciation personnelle
Le style de l’auteur m’a plu (pas de descriptions trop longues, de mots qui compliquent la
lecture).
Le livre se lit très facilement, il n’est pas long, les événements s’enchaînent.
J’ai trouvé la fin relativement étrange (Meursault est condamné à mort pour le meurtre d’un
arabe, alors que son avocat disait que tout allait bien se passer) mais qui justifie le
cheminement du personnage principal vers l’absurde.
8) Prolongement artistique
L'Étranger d'Albert Camus est un roman existentialiste célèbre qui explore les thèmes de
l'absurdité de la vie et de l'aliénation de l'individu dans la société. Voici des oeuvre sur les
même thèmes :
-La Nausée par Jean-Paul Sartre : Un roman existentialiste classique qui explore les idées
d'absurdité, d'aliénation et d'existence.
-L'Écume des jours par Boris Vian : Un roman existentialiste français qui présente une
histoire d'amour dans un monde absurde et fantasque.
-Le Mythe de Sisyphe par Albert Camus : Si vous appréciez la philosophie d'Albert Camus
dans "L'Étranger," vous pourriez également vous intéresser à cet essai philosophique, où il
aborde le concept de l'absurde.
-La Peste par Albert Camus : Un autre roman majeur d'Albert Camus qui traite de la lutte
contre une épidémie de peste et des questions existentielles qui en découlent.
-Le Procès par Franz Kafka : Un roman qui explore le thème de l'absurdité bureaucratique et
de l'isolement de l'individu dans un système oppressif.
-L'Écume des jours par Vian Boris : Un roman qui combine réalisme et éléments fantastiques
pour explorer des thèmes existentiels.