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AVANT-PROPOS ......................................................................................................................... 4
INTRODUCTION........................................................................................................................... 5
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Guide de référence des véhicules personnalisés janvier 2006
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Guide de référence des véhicules personnalisés janvier 2006
AVANT-PROPOS
À l’été 2002, les interventions auprès des propriétaires de véhicules personnalisés se sont
multipliées, afin de vérifier la légalité des équipements. Ceux-ci ont vivement critiqué la pratique
policière et les inspections effectuées chez les mandataires de la Société de l’assurance
automobile du Québec (SAAQ).
Force est de constater que le Code de la sécurité routière (C.s.r.) peut être appliqué et
interprété différemment selon les régions et les organisations à travers la province.
À l’automne 2002, les organisations policières ont convenu, par l’entremise du comité
« COPS », de créer une Table de travail réunissant plusieurs partenaires dont l’Association des
directeurs de police du Québec (ADPQ), la Sûreté du Québec (SQ), le Service de police de la
Ville de Montréal (SPVM) et la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ).
Les membres de cette table se sont vus confier le mandat de produire un guide de référence
précisant les pouvoirs des policiers et expliquant les méthodes pour effectuer les vérifications.
Au fil des rencontres, les membres de la table ont uni leurs efforts pour mettre en commun leurs
connaissances et leurs expertises, afin d’apporter des précisions quant à l’interprétation du
Code de la sécurité routière.
Le Code de la sécurité routière, le Règlement sur les normes de sécurité des véhicules routiers,
le Guide de vérification mécanique, la jurisprudence, les avis de différents contentieux et des
procureurs des cours municipales ont été consultés pour l’élaboration de ce guide de référence.
C’est donc avec un immense plaisir que nous vous présentons ce guide dont, nous en sommes
convaincus, contribuera à démystifier le tuning et permettra d’uniformiser les pratiques policières
à travers le Québec.
INTRODUCTION
La première catégorie de vise les améliorations cosmétiques dont le but est de personnaliser et
de distinguer le véhicule du modèle original. La seconde, quant à elle, recherche l’augmentation
des performances du véhicule.
Il est évident que « tuner » sa voiture demande un investissement de temps et d’argent, mais
c’est avant tout pour se faire plaisir et pour cultiver cette passion que les gens s’adonnent à
cette pratique.
Sur un véhicule, presque toutes les parties peuvent être modifiées en autant que les
modifications respectent le Code de la sécurité routière et ne diminuent pas la stabilité et le
freinage du véhicule.
Les véhicules modifiés sont soumis aux mêmes règles de circulation que l’ensemble des
véhicules qui circulent sur le réseau routier.
Force est de constater que les autos modifiées présentent certaines particularités, sans
toutefois être nécessairement sécuritaires. Par conséquent, les policiers doivent posséder des
connaissances dans le domaine, afin de faire des interventions judicieuses.
Le guide que nous vous présentons a d’abord pour but d’expliquer les aspects juridiques liés à
l’appréciation du Code de la sécurité routière en matière de tuning.
Par la suite, vous retrouverez, à travers les différents modules, tout ce qui est possible de
modifier et les dispositions légales recommandées applicables à chaque situation. Plusieurs
images ont été intégrées aux explications, afin d’en faciliter la compréhension.
Avec ce guide, tous les agents de la paix seront en mesure d’effectuer des vérifications visuelles
et ainsi rédiger correctement leurs constats d’infraction ou avis de vérification mécanique, le cas
échéant. Ce guide se veut donc un outil de référence facile à consulter pour les patrouilleurs
appelés à intervenir auprès de cette clientèle.
ASPECT JURIDIQUE
Aussi, les agents de la paix doivent se référer aux jugements rendus à la cour
municipale de leur territoire respectif, afin de connaître leur interprétation par
rapport à certaines dispositions légales.
D’entrée de jeu, il convient de souligner que l’article 520 du Code de la sécurité routière
(C.s.r.) prévoit que la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) a
compétence exclusive pour effectuer la vérification mécanique des véhicules routiers et
pour délivrer des certifications de vérification mécanique et des vignettes de conformité.
À noter que cette compétence exclusive de la SAAQ ne vient pas limiter les pouvoirs
qu’ont les agents de la paix d’intercepter un véhicule routier afin de vérifier son état
mécanique, et ce, dans le but d’appliquer les mesures légales.
L’article 636 du Code de sécurité routière (C.s.r.) constitue le fondement du pouvoir des
agents de la paix pour effectuer certaines vérifications.
« Un agent de la paix, identifiable à première vue comme tel, peut, dans le cadre des
fonctions qu’il exerce en vertu du présent code et de la Loi concernant les propriétaires et
exploitants de véhicules lourds, exiger que le conducteur d’un véhicule routier immobilise
son véhicule. Le conducteur doit se conformer sans délai à cette exigence. »
Ainsi, un agent de la paix pourrait intercepter un véhicule modifié, afin de vérifier si les
modifications apportées au véhicule sont conformes aux dispositions du C.s.r.
« Les véhicules routiers suivants, sous réserve de l’article 543.2, sont soumis à la
vérification mécanique : »
10º « les véhicules désignés par un agent de la paix qui a des motifs raisonnables de
croire qu’ils ont subi des modifications à l’article 214 ou sont dans un état tel qu’ils
constituent un danger. »
« Les paragraphes 10º et 10.1º s’appliquent aux véhicules qui circulent sur les
chemins soumis à l’administration du ministère des Ressources naturelles, de la
Faune et des Parcs ou entretenus par celui-ci, sur les chemins privés ouverts à la
circulation publique des véhicules routiers, ainsi que sur les terrains des centres
commerciaux et autres terrains où le public est autorisé à circuler. »
Ainsi, en vertu de l’article 521 (10º), les agents de la paix sont autorisés à vérifier un
véhicule qui se trouve sur un chemin public, un chemin soumis à l’administration du
ministère des Ressources naturelles, de la Faune et des Parcs ou entretenu par celui-ci,
un chemin privé ouvert à la circulation publique, un terrain de centre commercial ou sur un
terrain où le public est autorisé à circuler, lorsqu’ils ont des motifs raisonnables de croire
qu’un :
• véhicule a été modifié et que cette modification est susceptible d’en diminuer la
stabilité ou le freinage (modifications selon l’article 214 C.s.r.);
Par conséquent, en vertu de l’article 521 (10) C.s.r., les agents de la paix n’ont pas le
pouvoir d’intercepter un véhicule sur un chemin soumis à l’administration du
ministère des Ressources naturelles, de la Faune et des Parcs ou entretenu par
celui-ci, un chemin privé ouvert à la circulation publique, un terrain de centre
commercial ou sur un terrain où le public est autorisé à circuler, et ce, dans le seul
but de vérifier, par exemple, un silencieux bruyant ou des phares bleus à l’avant.
Un agent de la paix peut vérifier les équipements et les modifications effectuées qui sont
apparentes et visibles de l’extérieur. Il peut aussi demander au conducteur d’effectuer
des manœuvres pour vérifier la conformité des équipements et/ou modifications, mais il ne
peut l’exiger.
En effet, le C.s.r. ne prévoit aucune disposition qui oblige un conducteur à coopérer aux
demandes d’un policier pour lui permettre d’inspecter de façon plus approfondie le
véhicule et ses composantes. Il peut demander au conducteur d’effectuer certaines
manoeuvres, mais celui-ci n’est aucunement obligé d’acquiescer aux demandes. Le
policier doit toujours respecter le droit du conducteur de refuser d’obtempérer à sa
demande. Par conséquent, il ne pourrait l’accuser d’entrave au travail d’un agent de la
paix.
D’autre part, à l’article 520 du C.s.r., le législateur a établi que la vérification mécanique
constitue une compétence exclusive de la SAAQ. Pour toutes ces raisons, l’agent de la
paix ne saurait donc justifier d’avoir procédé à une inspection poussée du véhicule
intercepté.
Il est possible d’utiliser trois options lorsque vous constatez qu’une modification ne
respecte pas les dispositions du C.s.r. Vous pouvez, soit émettre un avis de non-
conformité (AVT), soit un constat d’infraction ou, finalement, un avis de vérification
mécanique. La mesure appropriée à appliquer dépendra en réalité du type de modification
effectuée sur le véhicule.
Prenons l’exemple d’un phare avant brûlé; le propriétaire n’a aucun contrôle sur cette
situation. Donc, il serait approprié de lui remettre un avis de non-conformité.
B) Constat d’infraction
Un constat d’infraction pourrait être émis à chaque fois qu’une modification effectuée
sur un véhicule contrevient à une disposition du C.s.r.
Prenons l’exemple d’un véhicule muni de phares colorés installés à l’avant (sous
réserve des explications fournies à la page 13 du présent guide); cela signifie que le
véhicule a subi une modification puisque aucun véhicule n’est originalement muni de
phares colorés. Un constat d’infraction pourrait être signifié au propriétaire, car cette
modification ne respecte pas les dispositions de l’article 215(1) du C.s.r.
Les situations pour lesquelles un agent de la paix peut soumettre un véhicule à une
vérification mécanique sont énumérées à l’article 521 (10e) du C.s.r.
Il est donc possible d’émettre un avis de vérification mécanique dans l’une des
situations suivantes :
Par conséquent, toutes les autres circonstances n’autorisent donc pas un agent de la
paix à soumettre un véhicule à une vérification mécanique.
En réalité, la plupart des modifications qui sont apportées sur les véhicules
personnalisés sont mineures. Rares sont celles qui nécessitent que le véhicule soit
soumis à une vérification mécanique. Ainsi, en matière de tuning, les situations qui
justifient l’application de l’article 214 du C.s.r. se retrouvent, par exemple, lorsque vous
remarquez un véhicule dont une partie de la carrosserie touche à la chaussée ou
lorsque les pneus touchent à une composante du véhicule. Si tel est le cas, vous
pouvez alors le soumettre à une vérification mécanique.
Module 2: Éclairage
Certains articles inclus dans le C.s.r. énumèrent l’ensemble des phares, feux et réflecteurs
qui sont obligatoires sur un véhicule routier. Voici les principales dispositions :
Dispositions légales
« Tout véhicule automobile autre qu’une motocyclette et qu’un cyclomoteur, doit être muni
d’au moins : »
2
Source : Guide de vérification mécanique (SAAQ)
Phares
Feux et réflecteurs
Tous les feux et réflecteurs qui sont obligatoires sur un véhicule doivent être visibles d’une
distance d’au moins 150 mètres (article 237 C.s.r.).
Il est possible que les lumières soient blanches, mais que l’éclairage paraisse
cependant bleu. Une bonne façon de le vérifier consiste à placer une feuille
blanche devant le phare. Si le reflet sur la page est blanc, vous aurez la certitude
que les phares sont conformes.
Tel qu’indiqué dans la section des pouvoirs de l’agent de la paix, vous ne pouvez
pas exiger que le conducteur ouvre le capot de son véhicule routier (V.R.), afin de
vérifier si ses ampoules respectent la norme DOT.
Il est permis de rajouter des side markers sur un véhicule. Ces feux
supplémentaires sont habituellement installés sur les ailes avant. Lorsqu’ils
clignotent, ils doivent être jaunes ou blancs.
S’ils demeurent allumés en tout temps, ils peuvent être de n’importe quelle
couleur.
L’infraction commise ne serait pas d’avoir installé des lumières stylisées sur le
véhicule, mais plutôt de ne pas avoir respecté les spécifications prévues à l’article
215 du C.s.r.
Ainsi, si le véhicule est muni de tous les feux prévus au C.s.r., il sera permis de
rajouter des feux supplémentaires de différentes couleurs, à la condition qu’ils ne
clignotent pas.
Disposition légale
« Aucun véhicule routier, à l’exception de ceux visés aux article 226 et 227, ne peut
être muni de phares blancs clignotants alternatifs ou de feux clignotants ou
pivotants de quelque couleur que ce soit. »
Puisqu’il est interdit de munir son véhicule de feux clignotants, une infraction est
commise si cette lumière continue de clignoter lorsque le véhicule est en
mouvement sur la voie publique.
Il est interdit d’apposer une matière qui aurait pour effet de diminuer
l’efficacité des phares et des feux.
Il est donc illégal d’installer une pièce ou une matière directement sur les phares,
feux et réflecteurs et qui aurait pour effet d’en diminuer l’efficacité.
Disposition légale
« Les phares, les feux et les réflecteurs visés au présent chapitre doivent être
visibles d’une distance d’au moins 150 m et conformes aux normes établies par
règlement. »
Angel eyes (contour lumineux que l’on retrouve autour des phares et/ou des feux).
Il est permis d’installer des angel eyes autour des phares ou feux. Cependant,
ils ne doivent pas diminuer l’efficacité de l’éclairage. Si tel est le cas, une infraction
est commise, toujours en vertu de l’article 237 C.s.r. Encore une fois, vous aurez
cependant à en faire la preuve.
Il est interdit d’installer des feux de jour autres que blancs, jaunes ou orange.
Cette obligation existe pour tous les véhicules construits le ou après le 1er
décembre 1989.
Disposition légale
Prenez note que l’infraction est commise en vertu de l’article 212 du C.s.r.
« Les phares de jour prévus par le fabricant doivent être présents et adéquats. »
Une infraction est commise lorsqu’un véhicule construit après 1989 n’est
pas muni de feux de jour; la disposition légale applicable est l’article 212
C.s.r.
DISPOSITIONS LÉGALES RECOMMANDÉES
Avis de non-conformité Oui
Constat d’infraction Oui article 212 C.s.r.
La plupart des ailerons installés sur les véhicules sont munis d’un feu de freinage à
même l’aileron.
Disposition légale
Une infraction est commise lorsque le feu de freinage central est obstrué
par un aileron arrière
DISPOSITIONS LÉGALES RECOMMANDÉES
Avis de non-conformité Oui
Constat d’infraction Oui article 221 C.s.r.
Ainsi, bien qu’il soit permis de teinter complètement la lunette arrière, cela
ne doit pas faire en sorte d’obstruer le feu de freinage central. Par
conséquent, une infraction est ainsi commise en vertu de l’article 237 du
C.s.r., puisque le feu de freinage n’est plus visible.
Module 3 : Suspension
Voici les types de suspension qu’il est permis d’installer et/ou de retrouver sur un véhicule :
3. Une suspension à ressorts fixes ou ajustables (la hauteur peut être modifiée,
manuellement, et ce, de l’extérieur du véhicule lorsqu’il est stationné).
Art. 214 (1) C.s.r. : À moins d’une approbation préalable de la Société, il est interdit :
D’apporter à un véhicule routier destiné à circuler sur un chemin public, des modifications à
la carrosserie ou à un mécanisme, si elles sont susceptibles de diminuer la stabilité ou
le freinage du véhicule ou toute autre modification pouvant convertir un tel véhicule en un
autre type de véhicule.
3
Source : Guide de vérification mécanique (SAAQ)
5
Source : Guide de vérification mécanique (SAAQ)
Cet élément, à lui seul, est suffisant pour vous donner les motifs
raisonnables de croire que la suspension est non conforme. En effet, la
présence d’étincelles est une indication que la modification effectuée au
niveau de la suspension est susceptible de diminuer la stabilité du
véhicule.
Vous n’avez pas l’obligation de lui faire une mise en garde avant de lui
demander d’effectuer cette manœuvre.
Cependant, tel que mentionné au point 1.3. portant sur les pouvoirs de
vérification des équipements, le conducteur n’est pas obligé d’obtempérer à
cette demande, puisque aucune disposition dans le C.s.r. n’accorde ce pouvoir
à un agent de la paix.
et
• Le conducteur n’est pas en mesure de vous présenter une
explication pouvant justifier la présence d’un seul ou de plusieurs
de ces critères.
Bien que ce type de modification soit difficile à vérifier pour les patrouilleurs, cette
méthode pour rabaisser la suspension est interdite et dangereuse car elle diminue
la stabilité du véhicule. Il est préférable d’installer des ressorts adéquats et prévus
pour le véhicule.
Une infraction est commise lorsque les ressorts ont été modifiés de manière
à diminuer la stabilité du véhicule
DISPOSITIONS LÉGALES RECOMMANDÉES
Constat d’infraction Oui article 214 C.s.r.
Avis de vérification mécanique Oui
Remisage du véhicule selon les procédures en Oui
vigueur dans chaque organisation
Suspension abaissée
Aucun contact
entre le pneu et la carrosserie
4.1. Freins
Il est permis d’installer un système de freins qui augmente la capacité de freinage d’un
véhicule, afin de le rendre plus performant que celui d’origine. L’installation de disques
perforés ou rainurés n’est pas illégale, et ce, dans la mesure où ceux-ci sont achetés tels
quels et non rainurés ou perforés de façon artisanale. Cette pratique est toutefois
exceptionnelle, puisque les tuners s’assurent d’installer des systèmes de freinage
performants.
Il est parfois difficile de vérifier si les disques ont été perforés de façon artisanale. En
pratique, seul le propriétaire du véhicule peut vous le confirmer. Vous devez cependant
éviter de lui poser directement la question, afin qu’il ne s’incrimine pas.
Disposition légale
« Nul ne peut conduire un véhicule routier dont le système de freins a été modifié ou altéré
de façon à en diminuer l’efficacité. »
Une infraction est commise lorsque les disques ont été perforés de façon artisanale
DISPOSITIONS LÉGALES RECOMMANDÉES
Constat d’infraction Oui article 248 C.s.r.
Avis de vérification mécanique Obligatoirement
Remisage du véhicule selon les procédures en Oui
vigueur dans chaque organisation
Une pédale de freins peut être différente de celle d’origine, à la condition d’être
antidérapante. Il n’y a pas de norme quant à la forme ou au diamètre requis.
Disposition légale
Article 30 (7º) Règlement sur les normes de sécurité des véhicules routiers :
« La pédale de frein doit être antidérapante, solidement fixée à son axe de rotation,
correctement alignée et sans friction excessive dans son déplacement. »
À titre indicatif, voici certains modèles de pédales que l’on retrouve sur le marché.
Dépendamment des circonstances, deux articles peuvent s’appliquer, soit les articles
213 ou 248 du C.s.r.
Disposition légale
« Tout équipement visé au présent code doit être tenu constamment en bon état de
fonctionnement. »
Ainsi, prenons l’exemple suivant pour illustrer une situation où l’article 248
C.s.r. s’applique : vous interceptez un véhicule qui a brûlé un feu rouge. Le
conducteur vous informe qu’il n’a pas été en mesure de s’immobiliser,
puisque son pied a glissé de la pédale de freins. Vous vérifiez celle-ci et
vous constatez qu’elle n’est pas antidérapante, ce qui explique pourquoi le
conducteur n’a pas été en mesure de s’arrêter au moment voulu. Dans ces
circonstances, l’article 248 C.s.r. s’applique, puisque le système de freins
(et la pédale en fait partie) a été modifié de façon à en diminuer l’efficacité.
MODULE 5: Moteur
Il est permis d’augmenter la puissance du moteur, puisque rien dans le C.s.r. ne l’interdit.
Ce sont les comportements des conducteurs de ces véhicules puissants qui seront
surveillés et sanctionnés.
Voici des exemples de modifications qui peuvent être effectuées sur un véhicule, afin d’en
augmenter la puissance :
• Installer un compresseur volumétrique super charger; il s’agit d’un système qui apporte
un supplément d’oxygène au moteur afin d’en augmenter la puissance;
• Installer un turbo compresseur; ce dernier a la même fonction que le compresseur
volumétrique;
• Changer le moteur d’origine du véhicule pour le remplacer par un moteur provenant d’un
autre véhicule (par exemple, installer un moteur d’Hyundai Tiburon dans un véhicule
Hyundai Accent ou encore un moteur d’Acura dans un véhicule Honda Civic);
• Installer un système d’admission d’air plus performant (cold air intake, pflow ou autre);
Disposition légale
« Tout équipement visé au présent code doit être tenu constamment en bon état de
fonctionnement. »
Art. 97 (1°) Règlement sur les normes de sécurité des véhicules routiers :
Il n’y a aucune restriction dans le C.s.r. quant au levier d’embrayage et à son pommeau. Il
est donc permis d’en changer la hauteur, la forme, la dimension et la grosseur.
6.1. Vitrage
Disposition légale
RAPPEL :
Disposition légale
« Nul ne peut appliquer ou faire appliquer sur le pare-brise ou les vitres des
portières avant d’un véhicule routier, une matière ayant pour effet
d’empêcher ou de nuire à la visibilité de l’intérieur ou de l’extérieur du
véhicule. »
Par contre, il sera plus difficile de prouver que c’est le propriétaire qui a
appliqué ou fait appliquer la matière assombrissante. En effet, le propriétaire
actuel du véhicule dont les vitres sont teintées peut ne pas être celui qui les
a fait teinter. Il vous faut un aveu du propriétaire obtenu de façon légale.
Il est permis d’apposer ou de vaporiser une matière qui assombrirait en totalité les
vitres arrière latérales et la lunette arrière puisque la norme de 70 % ne s’applique
pas pour les vitres arrière et pour la lunette arrière.
6.1.3. Rétroviseur
Par ailleurs, lorsque le rétroviseur intérieur devient inutilisable parce que la lunette
arrière est entièrement obstruée ou opaque, la présence d’un rétroviseur droit
extérieur est obligatoire.
Disposition légale
6.1.4. Pare-brise
Il est permis d’apposer une bande assombrissante (elle peut être opaque) d’au
plus 15 cm de large sur la partie supérieure du pare-brise. C’est le seul endroit sur le
pare-brise où il est permis d’apposer une écriture, un dessin, etc.
Aucune matière ne doit donc être apposée sur les côtés et sur la partie inférieure du
pare-brise, à l’exception évidemment d’une vignette de stationnement et d’inspection
mécanique.
Disposition légale
« Le pare-brise et les vitres d’un véhicule automobile doivent être conformes aux
normes établies par le règlement pour assurer la visibilité du conducteur. »
« La personne qui conduit un véhicule routier dont le pare-brise ou les vitres des
portières avant sont munis d’une matière qui ne respecte pas les normes édictées à
l’article 265 commet une infraction et est passible d’une amende de 100 $ à 200 $.»
Ainsi, une matière assombrissante de couleur (exemple jaune ou bleue) peut donc
être apposée sur les vitres latérales avant, à la condition de laisser passer la lumière
à 70 % ou plus. La couleur n’a donc aucune importance, tant et aussi longtemps que
le critère de 70 % de luminosité est respecté. Pour les vitres arrière latérales et la
lunette arrière, il est permis d’apposer une matière de couleur qui assombrit en
totalité. En terminant, il est interdit de vaporiser une matière assombrissante sur le
pare-brise.
Il est interdit d’apposer une matière ayant les propriétés d’un miroir sur le
pare-brise, les vitres et la lunette arrière. En fait, aucune surface vitrée, si minime
soit elle, ne peut être recouverte d’une matière ayant la propriété d’un miroir.
Disposition légale
« Le pare-brise et les vitres d’un véhicule automobile doivent être conformes aux
normes établies par le règlement afin d’assurer la visibilité du conducteur. »
« Aucune matière ayant la propriété d’un miroir ne doit être apposée ou vaporisée
sur une vitre d’un véhicule routier. »
MODULE 7 : Volant
Il est interdit de changer le volant d’un véhicule muni d’un coussin gonflable par un
autre que celui prévu par le constructeur du véhicule.
Notez, toutefois, qu’aucune loi n’oblige les fabricants à équiper les véhicules de coussin
gonflable. Par contre, lorsque le véhicule en est muni à l’origine, son propriétaire ne pourra
pas l’enlever ou le rendre inactif sans l’approbation écrite de la SAAQ.
Par ailleurs, lorsque le volant n’est pas à l’origine muni d’un coussin gonflable, il n’y aura
aucune infraction lorsque le nouveau volant installé ne sera pas équipé d’un coussin
gonflable.
En terminant, le fait de remplacer un volant muni originalement d’un coussin gonflable par
un nouveau volant sans coussin gonflable, est l’infraction la plus commune lorsqu’il s’agit de
modifier cet équipement.
Disposition légale
Méthodes de vérification
Afin de déterminer si le véhicule est muni à l’origine d’un coussin gonflable, vérifiez si un
coussin gonflable est présent du côté passager. S’il y en a un, il est certain que le véhicule
devrait aussi être équipé d’un coussin gonflable du côté conducteur.
Dans le doute, une vérification avec le numéro de série du véhicule pourra être faite auprès
d’un concessionnaire, et ce, afin d’obtenir la confirmation.
Disposition légale
« Nul ne peut rendre inopérant un module de sac gonflable installé dans un véhicule routier,
sauf au moyen d’un dispositif installé par le fabricant du véhicule avant la vente au premier
usager. La Société peut, aux conditions qu’elle détermine et pour des motifs de sécurité,
soustraire une personne à cette interdiction. »
Le libellé de l’article portant sur les caractéristiques que doit respecter le nouveau volant est
vague, puisqu’elles ne sont pas clairement définies. Ainsi, de quelles caractéristiques s’agit-
il? Du cuir, du régulateur de vitesse sur celui-ci?
Disposition légale
Article 212 C.s.r. :
« En outre de l’équipement prescrit au présent titre, les véhicules routiers et les bicyclettes
doivent être munis de tout accessoire et équipement qu’une loi ou un règlement en vigueur
au Québec oblige un fabricant à apposer. »
Article 109 Règlement sur les normes de sécurité des véhicules routiers :
« …Si le volant a été remplacé, il doit posséder les mêmes caractéristiques que celui
existant lors de la fabrication du véhicule automobile. »
De plus, la jurisprudence à ce sujet est également silencieuse. Il est donc difficile de vous
apporter davantage de précisions quant à la forme que doit comporter le nouveau volant.
Par conséquent, à moins d’avoir devant soi un volant ayant une forme inusitée ou de course,
aucun constat ne devrait être émis.
• Guidon de motocyclette;
• Volant d’avion;
• Volant avec une chaîne soudée;
• Volant de course.
Lorsque le propriétaire d’un véhicule désire modifier son volant, il doit respecter les
dispositions de l’article 254 du C.s.r., qui stipule que tout véhicule automobile doit être muni
d’un avertisseur sonore facilement accessible.
Disposition légale
« L’avertisseur sonore doit être adéquat et solidement fixé. Sa commande doit être
facilement accessible, identifiable et solidement fixée. »
Il y a infraction lorsque le véhicule n’est plus équipé d’un avertisseur sonore suite à
une modification
DISPOSITION LÉGALE RECOMMANDÉE
Constat d’infraction Article 254 C.s.r.
MODULE 8 : Roues
Il est permis de remplacer les jantes d’origine par des jantes stylisées mags sur un véhicule,
à la condition de respecter le diamètre extérieur total de la roue d’origine. Notez que la roue
comprend la jante et le pneu.
Ainsi, les jantes de remplacement peuvent être d’un diamètre plus grand que celui d’origine,
à la condition que le diamètre extérieur total de la roue demeure le même. Par conséquent,
lorsque le diamètre des nouvelles jantes de la roue est plus grand, l’épaisseur du pneu doit
être moindre.
Il est interdit de modifier le diamètre extérieur total d’origine de la roue, et ce, afin de
respecter les normes relatives au fonctionnement de l’odomètre. En effet, une modification
du diamètre extérieur total de la roue aurait comme conséquence d’altérer la mesure de
l’odomètre (totalisateur de distance). C’est pourquoi le constat d’infraction serait émis en
vertu de l’article 268 C.s.r., si le diamètre extérieur total de la roue n’est pas respecté.
Méthodes de vérifications :
Concrètement, la façon de vérifier le diamètre extérieur total est complexe. D’une part, il
faut connaître le diamètre extérieur total de la roue d’origine du véhicule; cette information
pourrait être obtenue auprès d’un concessionnaire. D’autre part, la comparaison du
diamètre devra s’effectuer à l’aide de calculs mathématiques ou de tables de conversion.
Il n’existe pas de méthode simple pour valider si la nouvelle jante de la roue n’a pas eu
pour effet de modifier le diamètre total extérieur de celle-ci. Vous trouverez ci-dessous les
dispositions légales recommandées si vous êtes en présence d’un tel cas.
Disposition légale
« Tout équipement visé au présent code doit être tenu constamment en bon état de
fonctionnement. »
Article 73 Règlement sur les normes de sécurité sur les véhicules routiers :
8.2. Ajout d’un dispositif rotatif sur les enjoliveurs et les jantes (spinner wheel)
Il est permis d’installer un dispositif rotatif sur les enjoliveurs ou les jantes de roue.
De plus en plus de véhicules sont équipés d’écrans intégrés qui diffusent de l’information
routière. Entre autres mots, de l’information qui est reliée au véhicule ou à son
déplacement. Ainsi, le conducteur a le droit de regarder les écrans de son véhicule, et ce,
même en conduisant, lorsqu’il s’agit d’informations provenant de :
• système de positionnement;
• poste de radio, à l’exception de l’affichage des paroles;
• tableau de bord;
• système de caméra pour conduite arrière.
Lorsque les véhicules sont munis d’écrans qui diffusent de l’information autre que celles
identifiées ci-dessus, la personne en train de conduire ne doit en aucun temps être en
mesure de visualiser directement ou indirectement l’écran.
Il est permis pour les passagers avant et arrière de regarder l’écran dans un véhicule,
et ce, peu importe le type d’information présentée.
Disposition légale
« Nul ne peut conduire un véhicule routier dans lequel un téléviseur ou un écran pouvant
afficher de l’information est placé de manière à ce que le conducteur puisse voir directement
ou indirectement l’image transmise sur l’écran, sauf s’il s’agit d’un système en circuit fermé
servant au conducteur pour la manœuvre du véhicule ou d’un système utilisé par un agent
de la paix, ou par le conducteur d’un véhicule routier utilisé comme ambulance,
conformément à la Loi sur les services préhospitaliers d’urgence et modifiant diverses
dispositions législatives, dans l’exercice de leurs fonctions. »
Il est permis d’enlever complètement les poignées conventionnelles installées sur les
portières d’autos.
Aucun article dans le C.s.r. et dans le Règlement sur les normes de sécurité des véhicules
routiers ne fait référence aux poignées de véhicules routiers. Cependant, l’article 45 du
Règlement stipule que les portières doivent s’ouvrir sans difficulté de l’intérieur et de l’extérieur
lorsqu’un mécanisme a été prévu à cet effet.
Les poignées de portes sur un véhicule correspondent au mécanisme dont il est question à
l’article 45. Par conséquent, il faut se référer à cette disposition pour définir de quelle façon les
poignées de portières peuvent être modifiées afin de respecter les exigences légales.
L’article 45 prévoit trois caractéristiques que doivent respecter les portières d’autos. Ainsi, elles
doivent :
Il est donc nécessaire que les portières puissent répondrent à ces critères même lorsque les
poignées sont enlevées. Ainsi, il est légal d’installer un mécanisme, habituellement activé par une
télécommande, dans la mesure où les portières du véhicule sont solidement fixées, s’enclenchent
et s’ouvrent sans difficulté de l’intérieur et de l’extérieur.
De plus, fréquemment, un dispositif est installé sous le véhicule, et ce, afin de pallier à une
défectuosité de la télécommande.
Disposition légale
« Tout équipement visé au présent code doit être tenu constamment en bon état de
fonctionnement. »
« Les portières de l’habitacle ou toute autre porte donnant accès à l’extérieur du véhicule routier
doivent être solidement fixées, s’enclencher ou être maintenues fermées par un dispositif
pneumatique lorsqu’elles sont fermées et s’ouvrir sans difficulté de l’intérieur ou de l’extérieur
lorsqu’un mécanisme a été prévu à cet effet; de plus, aucune penture ne doit manquer, être
fissurée, cassée ou grippée. »
(2º) une portière ou un capot avant qui ne s’enclenche pas complètement à la fermeture. »
Il est interdit d’installer des portes « suicides », c’est-à-dire des portes avant qui
s’ouvrent de l’avant vers l’arrière, ou en d’autres mots, des portes dont les pentures se
situent à l’arrière de la porte avant du véhicule.
En effet, selon la SAAQ, l’installation de ces portes affecte l’intégrité structurale du châssis
du véhicule, donc indirectement, sa stabilité.
De plus, ces portières pourraient représenter un danger pour les autres usagers, si elles
s’ouvraient lorsque le véhicule circule.
Disposition légale
d’apporter à un véhicule routier destiné à circuler sur un chemin public des modifications à la
carrosserie ou à un mécanisme, si elles sont susceptibles de diminuer la stabilité ou le
freinage du véhicule ou toute autre modification pouvant convertir un tel véhicule en un
autre type de véhicule. »
Il est permis d’installer des portes style Lamborghini, c’est-à-dire des portes qui
s’ouvrent vers le haut.
Ces portières doivent cependant s’ouvrir sans difficulté de l’intérieur et de l’extérieur et elles
doivent être solidement fixées et s’enclencher.
Les dispositions légales recommandées seront différentes selon que les portières ne
peuvent s’enclencher et selon qu’elles ne peuvent s’ouvrir sans difficulté de l’intérieur ou de
l’extérieur.
En effet, une portière qui ne se ferme pas correctement représente un danger évident, étant
donné qu’elle pourrait s’ouvrir à n’importe quel moment et ainsi risquer de causer des
blessures ou dommages aux autres usagers de la route.
Par contre, une portière qui ne s’ouvre pas, ne constitue pas un danger pour la sécurité des
autres usagers, mais seulement pour les occupants du véhicule; la disposition légale
recommandée sera donc différente.
Disposition légale
« Tout équipement visé au présent code doit être tenu constamment en bon état de
fonctionnement. »
(2º) une portière ou un capot avant qui ne s’enclenche pas complètement à la fermeture. »
« Les portières de l’habitacle ou toute autre porte donnant accès à l’extérieur du véhicule
routier doivent être solidement fixées, s’enclencher ou être maintenues fermées par un
dispositif pneumatique lorsqu’elles sont fermées et s’ouvrir sans difficulté de l’intérieur ou de
l’extérieur lorsqu’un mécanisme a été prévu à cet effet; de plus, aucune penture ne doit
manquer, être fissurée, cassée ou grippée. »
MODULE 12 : Essuie-glaces
Certains modèles de véhicules sont munis à l’origine d’un seul essuie-glace central qui balaie une
surface prévue originalement par le fabricant (exemple : Mercedes). Il ne faut donc pas confondre
ces modèles de véhicules avec ceux originalement munis de deux essuie-glaces, mais dont le
propriétaire a décidé d’en enlever un.
L’absence d’un essuie-glace sera très facile à constater, étant donné que seul le pivot de l’essuie-
glace restera visible, puisque le balai aura été enlevé.
Disposition légale
« Tout véhicule automobile équipé d’un pare-brise, autre qu’une motocyclette ou un cyclomoteur,
doit être muni à l’avant d’un système d’essuie-glace et, lorsqu’il en a été muni originalement par le
fabricant, d’un lave-glace. »
* Notez que le terme lave-glace utilisé à l’article 261 C.s.r représente le gicleur sur le véhicule.
« Les essuie-glaces et le lave-glace du pare-brise doivent être adéquats. Aucun élément des
essuie-glaces et du lave-glace ne doit manquer, être usé, mal ajusté ou détérioré de façon à les
rendre inefficaces. Les balais doivent appuyer uniformément sur la vitre et balayer la surface
prévue par le fabricant à une fréquence d’au moins 20 cycles à la minute pour la vitesse inférieure
et d’au moins 45 cycles à la minute pour la vitesse supérieure. La différence entre les deux
vitesses doit être au moins 15 cycles à la minute.»
Il est interdit de conduire un véhicule dans lequel une ceinture de sécurité est
manquante, modifiée ou hors d’usage.
Un constat d’infraction peut être remis au conducteur du véhicule lorsqu’une personne est
assise sur un siège dont la ceinture de sécurité est manquante, modifiée ou hors d’usage.
En effet, selon l’article 395 C.s.r., nul ne peut conduire un véhicule routier lorsqu’une
personne est assise sur le siège dont la ceinture de sécurité a été altérée. Ainsi, le
conducteur peut se voir émettre un constat d’infraction lorsque cette situation se présente.
Disposition légale
« Nul ne peut conduire un véhicule routier dont la ceinture de sécurité visée à l’article 250,
pour le conducteur ou pour le siège qu’occupe un passager, est manquante, modifiée ou
hors d’usage. »
« Nul ne peut enlever ou faire enlever, modifier ou faire modifier ou mettre ou faire mettre
hors d’usage une ceinture de sécurité dont sont équipés les sièges d’un véhicule routier
conformément à la Loi sur la sécurité des véhicules automobiles. »
Il y a infraction par le conducteur lorsqu’une personne est assise sur un siège alors
que la ceinture de sécurité a été enlevée
DISPOSITION LÉGALE RECOMMANDÉE
Constat d’infraction Oui, article 395 C.s.r. *
• Notez qu’en vertu de l’article 395 du C.s.r., aucune infraction n’est commise lorsqu’il n’y a
pas d’occupant assis sur le siège, et ce, même si la ceinture d’origine prévue par le
fabricant a été enlevée. Toutefois, selon le libellé de l’article 250 C.s.r., il serait toujours
possible d’émettre un constat au conducteur du véhicule si vous êtes en mesure de
prouver que c’est lui qui a enlevé ou fait enlever la ceinture de sécurité.
Cette interdiction est prévue à l’article 250 du C.s.r. Cet article s’appliquera dans les
seuls cas où un agent de la paix aura vu une personne en train d’effectuer les
modifications illégales énumérées à cet article ou lorsque le conducteur du véhicule
intercepté aura spontanément admis ce fait à l’agent de la paix.
L’identité du contrevenant doit être prouvée, ce qui est parfois difficile à faire.
Il est permis d’installer une ceinture de sécurité à quatre ou cinq points d’attache
dans un véhicule.
La ceinture de sécurité à quatre ou cinq points d’attache installée par le propriétaire n’a pas
été approuvée par Transports Canada. C’est la raison pour laquelle le conducteur devra
quand même porter la ceinture de sécurité d’origine, puisque celle-ci aura déjà fait l’objet
d’une approbation par Transports Canada.
L’infraction qui sera commise sera donc de ne pas avoir porté la ceinture de sécurité
d’origine installée par le fabricant.
Disposition légale
« Toute personne, à l’exception d’un enfant visé à l’article 397, doit porter correctement la
ceinture de sécurité dont est équipé le siège qu’elle occupe dans un véhicule routier en
mouvement. »
Le propriétaire ne peut pas ancrer la ceinture à quatre ou cinq points aux mêmes
points d’ancrage que la ceinture de sécurité d’origine. En effet, cette installation
aurait comme conséquence de modifier la ceinture de sécurité installée par le
fabricant à l’article 250 C.s.r.
Disposition légale
« Nul ne peut enlever ou faire enlever, modifier ou faire modifier ou mettre ou faire
mettre hors d’usage une ceinture de sécurité dont sont équipés les sièges d’un
véhicule routier, et ce, conformément à la Loi sur la sécurité des véhicules
automobiles. »
Cependant, le nouveau siège doit être solidement fixé dans les points d’ancrage d‘origine. À
défaut de pouvoir l’ancrer dans ses points d’origine, les propriétaires doivent donc acheter
un adaptateur conçu pour se fixer aux points d’ancrage présents dans le véhicule.
Si vous constatez que le plancher du véhicule est troué à certains endroits près du siège,
cela pourrait être un indice que le propriétaire a été obligé de perforer le plancher, afin de
pouvoir ancrer son nouveau siège, ce qui est inacceptable.
Disposition légale
« Tout équipement visé au présent code doit être tenu constamment en bon état de
fonctionnement. »
« Les sièges ou les banquettes doivent être adéquats, solidement fixés et lorsqu’ils sont
réglables, ils doivent pouvoir se déplacer et demeurer dans la position choisie. De plus, le
coussin, le dossier et l’appui-tête doivent être solidement fixés. Si le véhicule routier en est
muni lors de sa fabrication, le tout doit être présent et adéquat. »
Il y a infraction lorsque le siège n’a pas été fixé dans ses points d’ancrage d’origine
ou parce qu’il n’est pas solidement fixé
DISPOSITIONS LÉGALES RECOMMANDÉES
Constat d’infraction Oui article 213 C.s.r.
Avis de vérification mécanique Oui *
Avis de non-conformité Oui
* Le véhicule pourra être soumis à un avis de vérification mécanique, si le siège n’est pas
solidement fixé. Vous aurez à évaluer le degré de dangerosité en fonction de la manière
dont le siège est fixé. Retenez que votre décision sera prise après avoir vérifié le siège. Si
vous constatez qu’il bouge considérablement, l’émission d’un avis de vérification
mécanique est suggérée.
Lorsque le siège d’origine du véhicule est muni de coussins gonflables, il ne peut être
remplacé que par un siège prévu par le constructeur du véhicule.
Or, il est difficile de savoir avec certitude si le siège d’origine était muni de coussins
gonflables. L’agent aura alors à vérifier cette information auprès d’un concessionnaire.
Disposition légale
« En outre de l’équipement prescrit au présent titre, les véhicules routiers et les bicyclettes
doivent être munis de tout accessoire et équipement qu’une loi ou un règlement en vigueur
au Québec oblige un fabricant à apposer. »
« Tous les coussins gonflables installés lors de la fabrication d’un véhicule routier doivent
être présents ou remplacés au besoin. »
Il y a infraction lorsque le nouveau siège n’est pas muni d’un coussin gonflable
alors que celui d’origine l’était
DISPOSITION LÉGALE RECOMMANDÉE
Constat d’infraction Oui, article 212 C.s.r. *
« Nul ne peut rendre inopérant un module de sac gonflable installé dans un véhicule
routier, sauf au moyen d’un dispositif installé par le fabricant du véhicule avant la vente au
premier usager. La Société peut, aux conditions qu’elle détermine et pour des motifs de
sécurité, soustraire une personne à cette interdiction. »
En effet, dans la majorité des cas, cet équipement est installé au niveau du châssis et des
portes. Selon la SAAQ, cela est susceptible d’affecter l’intégralité et la stabilité du véhicule,
représentant ainsi un danger selon l’article 521 (10) du C.s.r.
Lorsque cette cage de sécurité est installée de manière à empêcher l’accès et/ou la sortie
du véhicule, il s’agit d’un indice que la structure du châssis du véhicule a été modifiée.
Il est permis de changer la coquille des pare-chocs, puisque cette pièce ne sert qu’à recouvrir
le mécanisme d’absorption en cas d’impact, ou en d’autres mots, les pare-chocs.
Les pare-chocs représentent la partie qui absorbe l’énergie lors d’un impact. Cette partie ne peut
être enlevée, ni modifiée.
Méthodes de vérifications
Il est difficile de vérifier si les pare-chocs sont toujours présents ou s’ils n’ont pas été modifiés,
puisque la coquille qui les recouvre empêche de les voir. Il n’existe donc pas de méthode
systématique pour s’assurer que les pare-chocs n’ont pas été enlevés. Ainsi, sur certains
véhicules, il est évident que les pare-chocs ont été enlevés, alors que sur d’autres, il n’est pas
facile de le vérifier.
Disposition légale
« Lorsqu’un véhicule routier a été muni originalement de pare-chocs par le fabricant, ceux-ci
doivent être maintenus solidement à la partie du véhicule conçue à cette fin. »
« Les pare-chocs et leurs supports prévus par le fabricant doivent être présents, avoir la même
dimension et être du même matériel que ceux prévus par le fabricant. »
Il y a infraction lorsque les pare-chocs ont été enlevés ou modifiés sans respecter les
critères (dimensions et/ou matériel) prévus par le code
DISPOSITION LÉGALE RECOMMANDÉE
Constat d’infraction Oui, art. 269 C.s.r.
Disposition légale
Disposition légale
Par ailleurs, l’aileron ne doit pas obstruer le feu de freinage central situé dans la lunette
arrière du véhicule.
MODULES 18 : Ailes
Il est permis d’élargir les ailes sur le véhicule, tant qu’elles n’excèdent pas la largeur maximale
autorisée de 2,60 mètres, telle qu’indiquée à l’article 10 du Règlement sur les normes de charges
et de dimensions applicables aux véhicules routiers et aux ensembles de véhicules routiers.
Disposition légale
« Le propriétaire ou le locataire d’un véhicule hors normes ou l’exploitant visé au titre VIII.1 qui est
responsable d’un tel véhicule ne peut laisser circuler ce véhicule à moins qu’il n’obtienne un
permis spécial de circulation délivré à cette fin. »
« a) un véhicule routier ou ensemble de véhicules routiers dont la charge par essieu, la masse
totale en charge, ou l’une des dimensions n’est pas conforme aux normes établies par
règlement. »
« La dimension maximale en largeur de tout véhicule routier d’une seule unité, de tout véhicule
remorqueur et de tout tracteur, chargement compris, est de 2,6 mètres…. »
Méthodes de vérifications :
La seule manière de s’assurer que les ailes élargies respectent les normes de dimension du
véhicule consiste à mesurer le véhicule au niveau des ailes, et ce, avec un instrument de mesure.
Il y a infraction lorsque les ailes élargies excèdent la largeur maximale autorisée de 2,60
mètres
DISPOSITION LÉGALE RECOMMANDÉE
Constat d’infraction Oui, article 463 C.s.r.
Il est permis d’installer une jupe (ou bas de caisse stylisée) au véhicule, en autant qu’elle ne
touche pas à la chaussée lors de la conduite normale. Le contact avec la chaussée est
susceptible de diminuer la stabilité du véhicule, et constitue une infraction en vertu de l’article 214
C.s.r.
Disposition légale
d’apporter à un véhicule routier destiné à circuler sur un chemin public des modifications à la
carrosserie ou à un mécanisme, si elles sont susceptibles de diminuer la stabilité ou le
freinage du véhicule ou toute autre modification pouvant convertir un tel véhicule en un autre
type de véhicule. »
Méthodes de vérifications :
Lorsqu’il y a contact de la carrosserie avec la chaussée, des étincelles seront produites. Cet
élément prouve sans équivoque que l’installation de la jupe ou du bas de caisse est non
conforme.
Il est permis d’avoir une trappe d’ouverture dans le capot, en autant qu’il n’y
ait pas d’arête vive, c’est-à-dire qu’une partie de la carrosserie a été
endommagée, déformée, tordue ou enfoncée suite à une collision, de manière à
former un angle saillant, coupant ou tranchant.
Une arête vive représente un danger pour les piétons puisqu’elle peut leur causer
des blessures lors d’un impact.
Disposition légale
« Tout équipement visé au présent code doit être tenu constamment en bon état
de fonctionnement. »
Disposition légale
Méthodes de vérifications :
Ce n’est pas l’ouverture créée pour installer un compresseur qui est illégale,
mais plutôt le fait qu’il soit disposé à l’avant de façon à obstruer la vue.
La vue du conducteur
Il est permis de modifier le capot de sorte qu’il puisse s’ouvrir différemment. Il doit
cependant s’enclencher complètement à la fermeture.
Aucun article au C.s.r. ne fait référence à la musique excessive provenant des véhicules. Il
faut se référer aux règlements municipaux en vigueur dans la municipalité visée.
21.2. Haut-parleurs
Disposition légale
Pour émettre un constat en vertu de cette disposition, il faudra faire la preuve que les haut-
parleurs se sont effectivement déplacés à l’intérieur du véhicule, ce qui n’est pas
nécessairement facile à faire.
Une infraction est commise lorsque les haut-parleurs se sont déplacés à l’intérieur
du véhicule parce que non solidement retenus
DISPOSITION LÉGALE RECOMMANDÉE
Constat d’infraction Oui, article 471 C.s.r.
L’utilisation d’un système de protoxyde d’azote sur le chemin public n’est pas interdite par
la réglementation.
22.2. Utilisation
MODULE 23 : Silencieux
Dans un premier temps, l’article 258 du Code de la sécurité routière s’exprime ainsi :
Art. 258. « Tout véhicule automobile doit être muni d'un système d'échappement conforme aux
normes établies par le règlement. »
On retrouve ces normes aux articles 91 à 95 du Règlement sur les normes de sécurité des
véhicules routiers, qui s’expriment sur le sujet.
L’article 94 est utilisé à titre de référence par les policiers pour les systèmes d’échappement des
véhicules modifiés :
Art. 94. « Aucun élément du système d'échappement ne doit être remplacé, modifié ou enlevé de
manière à rendre le système plus bruyant que celui installé lors de la fabrication du véhicule
routier par le fabricant. »
Donc, un policier doit faire ressortir sur le rapport d’infraction abrégé, la combinaison des deux
éléments suivants :
S’il n’y a aucun silencieux, indiquer qu’il y a absence de silencieux (voir mise en garde page 74
étape 3.) Comme une image vaut mille mots lors d’un témoignage à la cour, il vous est
recommandé de photographier l’arrière du véhicule (selon les politiques en vigueur dans votre
organisation).
Étape 2 : Faire des comparaisons avec des fiches techniques d’origine, si possible
Vous pouvez faire la preuve du changement à l’aide de factures, d’éléments techniques obtenus
chez le manufacturier ou le concessionnaire, s’il vous est possible de les obtenir.
Le premier examen consiste à vérifier les structures internes par l’embout de sortie de chacun des
silencieux avec une lampe de poche. Vous devez noter s’il y a présence d’un déflecteur ou
seulement la présence d’un tuyau central troué en superficie. À cet effet, une mise en garde
s’impose. Présentement, le système d’échappement de plusieurs nouveaux véhicules ne
comprend pas de silencieux. La Dodge SRT4, la Nissan SPEC V, la Mazda SPEED en sont
quelques exemples. Donc, soyez vigilant lors de vos interventions et assurez-vous d’avoir la
connaissance adéquate afin d’intervenir de manière appropriée.
Ensuite, le test de la tige rigide, (est un moyen d’enquête parmi d’autres.) Il appartient au
tribunal d’évaluer cette preuve et de lui accorder le poids qu’il estime correct dans l’ensemble de
la preuve présentée et d’en tirer les inférences qu’il croit appropriées. Le fait d’échouer le test de
la tige rigide ne signifie pas automatiquement que le silencieux est plus bruyant que celui installé
par le fabriquant du véhicule; il faut absolument le comparer à celui d’origine.
Pour notre part, même si le test de la tige rigide est un moyen de vérification reconnu par la
jurisprudence, nous sommes d’avis qu’il est inutile dans la plupart des cas. De plus, des
dommages pourraient être causés sur certains systèmes d’échappement. Également, de
nouveaux systèmes ont été mis sur le marché et n’offrent pas de résistance, tout en étant
conformes au code, au règlement ainsi qu’aux normes de Transports Canada.
Avez-vous déjà entendu un véhicule automobile sans silencieux? Donc, vous connaissez la
différence de niveau sonore qu’un système d’échappement peut apporter. Le bruit est une
sensation auditive produite par des vibrations irrégulières.
Il y a plusieurs manières de faire une preuve du bruit. L’observation auditive du policier est un
élément très important pour obtenir un jugement de culpabilité.
Inspection mécanique
Nous vous rappelons qu’il est inutile de soumettre un véhicule à une inspection mécanique pour
ce type de vérification. Le mandataire ne vérifie en aucun temps les normes de bruit
(décibels). Pour soumettre un véhicule à une inspection mécanique, le policier doit se conformer
à l’article 521 du Code de la sécurité routière, notamment le paragraphe 10 qui se lit comme suit :
Art. 521. « Les véhicules routiers suivants, sous réserve de l'article 543.2, sont soumis à la
vérification mécanique :
10…) les véhicules désignés par un agent de la paix qui a des motifs raisonnables de croire qu'ils
ont subi des modifications visées à l'article 214 ou sont dans un état tel qu'ils constituent un
danger; (…) »