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A dater du 1er janvier 2003
Tous les Membres de l’Union Internationale des Chemins de fer
2e édition, Décembre 2002 La présente édition met à jour les recommandations relatives aux
structures de classe B pour des vitesses allant jusqu’à 300 km/h.
Elle contient également des modifications rédactionnelles mineures.
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Sommaire
Résumé .................................................................................................................................1
1- Généralités................................................................................................................... 2
2- Classes de constructions........................................................................................... 3
3.1 - Facteurs ayant une influence sur les risques liés aux constructions
des classes A et B ................................................................................................ 4
3.2 - Zones de danger pour les constructions de la classe A ....................................... 5
3.3 - Constructions de la classe B ................................................................................ 5
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6.7 - Analyse de risque spécifique à l’ouvrage ........................................................... 16
Bibliographie ......................................................................................................................43
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Résumé
Cette fiche donne des recommandations pour gérer le risque relatif aux déraillements de train à proxi-
mité de constructions situées au-dessus des voies ferrées. On distingue les constructions avec locaux
(bâtiments administratifs à plusieurs étages par exemple) et les constructions sans locaux (par exem-
ple : les ponts). Différentes méthodes sont proposées pour ces deux classes de constructions. Ces
méthodes prennent en considération les personnes les plus exposées ainsi que la plage de vitesse
des circulations ferroviaires sous les constructions. Pour la détermination du risque, il est clair que cer-
tains paramètres doivent être fixés par le réseau et non par l’ingénieur.
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1 - Généralités
La présente fiche a pour objet de recommander des mesures appropriées permettant de réduire
autant que possible les effets d’un choc accidentel de véhicules ferroviaires déraillés contre les appuis
des constructions situées au-dessus des voies et les appuis supportant des superstructures. Cette fi-
che recommande en particulier des mesures de prévention et de protection (y compris constructives
statiques).
- constructions de la classe A sur des lignes empruntées par des trains à des vitesses ne dépassant
pas 120 km/h,
- constructions de la classe B sur des lignes empruntées par des trains de voyageurs circulant à
des vitesses ne dépassant pas 300 km/h,
- constructions de la classe B sur des lignes empruntées par des trains de fret circulant à des vi-
tesses ne dépassant pas 160 km/h.
Pour les constructions de la classe B, l’autorité compétente devra mettre à disposition un certain nom-
bre de données, afin de permettre la mise en oeuvre des recommandations.
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2 - Classes de constructions
Les constructions situées au-dessus des voies sont réparties selon leur utilisation en deux classes :
2.1 - Classe A
Constructions au-dessus des voies ferrées recevant du public à titre permanent (par ex. bureaux,
logements, locaux) ou destinées à des rassemblements à titre temporaire (par ex. salles de théâtre
ou de cinéma), ainsi que les installations à plusieurs niveaux ne recevant pas du public à titre perma-
nent (par ex. parkings à plusieurs niveaux et entrepôts).
2.2 - Classe B
Constructions au-dessus des voies sans locaux aménagés, tels que les aires de circulation, les
ponts-routes, les ponts-rails, les passerelles et constructions similaires. Les installations à un niveau
n'abritant pas du public à titre permanent (par ex. surfaces de parking, entrepôts) sont comptées éga-
lement dans cette classe.
Ne sont pas concernées par les prescriptions de cette fiche les toitures de tous types inaccessibles
au public, y compris les toitures de quais.
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3 - Facteurs d’influence inhérents à l’exploitation
ferroviaire
3.1 - Facteurs ayant une influence sur les risques liés aux constructions
des classes A et B
Pour les constructions de la classe A et pour les personnes se trouvant dans ces constructions, le ris-
que dû au déraillement du matériel roulant, dépend des facteurs suivants :
- nombre de voies,
Les facteurs suivants ont également une influence sur le risque, mais à un degré moindre :
Pour les constructions de la classe B et pour les personnes se trouvant sur ces constructions, le risque
dû au déraillement du matériel roulant, dépend, essentiellement, des facteurs suivants :
- présence d’aiguillages,
- nombre de voies,
Les facteurs suivants ont également une influence sur le risque, mais à un degré moindre :
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3.2 - Zones de danger pour les constructions de la classe A
ZONE 1 : distance à l’axe de la voie la plus proche inférieure à 3,0 m (Annexe B, Fig. 1 -
page 21)
ZONE 2 : distance à l’axe de la voie la plus proche comprise entre 3,0 et 5,0 m (Annexe B,
Fig. 2 - page 21)
ZONE 3 : zone derrière les voies en cul de sac (Annexe B, Fig. 3 - page 22)
Dans le cas des constructions nouvelles de la classe B, le risque lié aux déraillements de matériel rou-
lant doit prendre en compte les facteurs ci-après :
Les facteurs ci-après ont eux aussi une influence sur le risque lié aux trains déraillés, mais à un degré
moindre :
L'influence que peuvent avoir toutes mesures de protection/prévention sur d'autres parties ou d'autres
personnes occupant les installations ferroviaires proches doit également être prise en considération.
Il s'agit en particulier des effets sur les distances de perception des signaux, d'accès autorisé, et
d'autres aspects sécuritaires liés au tracé de la voie.
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4 - Principes généraux de construction
La conception de la construction devrait également tenir compte des facteurs d’influence sur le risque
définis au point 3 - page 4.
Lors de la conception des constructions au-dessus des voies, il convient de tenir compte du dévelop-
pement futur des installations ferroviaires, et surtout en ce qui concerne le plan de voie et le gabarit.
Pour les constructions de la classe A, concernant les grandes surfaces couvertes, caractérisées par
un grand nombre d'appuis, il faut prêter une attention particulière aux développements futurs des
plans de voie. Un plan comportant une description générale et une présentation graphique de tous les
appuis selon leur classement en zones et groupes doit être fourni pour acceptation par l'autorité com-
pétente.
En outre, l'ossature porteuse et les points d'appui doivent être de conception telle que la mise en place
d'ouvrages provisoires nécessaires pour l’exécution des travaux et la maintenance future soit possible
avec un minimum de gêne pour le trafic.
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5 - Constructions de la classe A
Les prescriptions données ci-après s'appliquent au calcul et à la construction des corps d'appui (murs,
voiles et piliers) reportant au sol les charges d'une superstructure et qui sont situés dans les zones de
danger 2 et 3. Pour ce qui concerne les corps d'appui de la zone 1, les dispositions adéquates sont à
prendre par les réseaux en se basant, par exemple, sur les prescriptions données en Annexe D -
page 24.
Les corps d'appui de la zone 2 sont à classer selon les conditions d'utilisation des voies situées à
proximité des appuis considérés (nature des opérations, vitesse admissible), la voie correspondant
au type de service le plus élevé ou bien celle circulée à la plus forte vitesse étant déterminante pour
la classification du corps d'appui.
Groupe 1 : appuis situés le long de voies empruntées par un trafic régulier de trains roulant à
plus de 50 km/h et à 120 km/h au maximum, cependant les trains ne correspondant
pas aux normes actuelles du matériel roulant ont un domaine de vitesse limité à
100 km/h.
Groupe 2 : appuis situés le long de voies empruntées par un trafic régulier de trains roulant à
une vitesse maximale de 50 km/h.
Groupe 3 : appuis situés le long de voies qui ne sont utilisées que pour des opérations de
manoeuvre et d’attelage (vitesse maximale de 20 km/h).
Lors de l'affectation des appuis à l'un ou l'autre des 3 groupes il faut, si possible, non seulement tenir
compte de l'utilisation actuelle des voies, mais aussi d'une modification ultérieure prévisible du type
d'utilisation et également des vitesses maximales de circulation.
Lors du dimensionnement des appuis, il faut tenir compte des efforts subis par les éléments porteurs,
le cas échéant, sous l'effet du choc de véhicules déraillés. On rend compte de l'impact correspondant
sous forme d'une force statique équivalente horizontale agissant à une hauteur de 1,80 m au-dessus
de la face supérieure du rail avec les intensités et directions précisées dans les paragraphes suivants.
En concomitance avec ces charges équivalentes, il faut tenir compte de toutes les actions permanen-
tes et variables, telles que les actions de circulation et autres charges d'exploitation, s'exerçant sur la
construction.
Par ailleurs, il faut considérer l'effet de ces forces statiques équivalentes sur les éléments de l'ossature
porteuse et sur les fondations attenant aux corps d'appui concernés.
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5.3.2 - Appuis situés sur quais
Pour les appuis situés sur quais et rampes de chargement d'une hauteur d'au moins 38 cm au-dessus
de la face supérieure du rail, les forces statiques équivalentes correspondant aux groupes concernés
peuvent être réduites de moitié.
Pour tous les corps d'appui auxquels sont applicables des forces statiques équivalentes, il faut aussi
vérifier que la moitié de la section peut supporter toutes les charges provenant de la superstructure.
1. Les corps d'appui doivent être conçus en principe sous forme de murs continus. Il est admissible,
cependant, de réaliser des murs ajourés ou non continus en les concevant sous forme de voiles
indépendants successifs.
Dimensions minimales :
Tous les murs et voiles indépendants successifs doivent être dimensionnés pour une force statique
équivalente de :
1. 4 000 kN parallèlement à l’axe de la voie concernée,
2. 1 500 kN perpendiculairement à l’axe de la voie concernée.
La vérification doit être effectuée séparément pour les deux cas de charges.
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5.4.1.3 - Autres dispositions
Si, exceptionnellement, il n'est pas possible de respecter les dimensions minimales selon le point
5.4.1.1, il faut considérer la ruine desdits appuis lors du dimensionnement de la superstructure. De
tels appuis ne doivent être disposés ni en tant que premier élément d'une rangée d'appuis, ni en série
l'un derrière l'autre.
2. En cas d’impossibilité pour des raisons techniques ou d’exploitation, ils peuvent être conçus sous
forme de piliers.
Devant le premier pilier d'une rangée ou bien devant les piliers soumis à de grands risques dans
les zones d'appareils de voie, il faudrait prévoir un musoir. Les musoirs doivent être conçus pour
supporter une déformation aussi importante que possible tout en assurant une fonction de dévia-
tion maximale. La conception du musoir doit assurer la fonction de détournement et permettre un
remplacement sans problème.
3. Pour protéger les appuis fortement exposés aux chocs, il faut prévoir un quai ou une fondation
surélevée d'une hauteur d'au moins 55 cm au-dessus de la face supérieure du rail.
Les appuis ainsi que les musoirs doivent être dimensionnés pour une force statique équivalente de :
La vérification doit être effectuée séparément pour les deux cas de charges.
La ruine d'un pilier est à considérer comme une situation accidentelle. Il n'y a pas lieu de prendre en
compte la suppression de plusieurs piliers successifs dans le sens longitudinal de la voie.
1. Pour des raisons d'exploitation (bonne visibilité pour les opérations de manoeuvre), les corps
d'appui sont généralement conçus sous forme de piliers individuels. Lorsqu'il est possible de pré-
voir des voiles successifs, cette solution est cependant préférable.
2. Devant le premier pilier d'une rangée ou bien devant les piliers à risques dans les zones d'appareils
de voie, des musoirs doivent être mis en place conformément aux dispositions du point 5.4.2.1 (2).
Outre le musoir, il est recommandé de prévoir, dans la mesure du possible, un contre-rail.
3. Dans le cas d'un contre-rail, celui-ci est à prévoir en amont du pilier sur une longueur de 30 m.
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5.4.3.2 - Forces statiques équivalentes
1. Tous les appuis ainsi que les musoirs doivent être dimensionnés pour une charge statique équiva-
lente de :
La vérification doit être effectuée séparément pour les deux cas de charges.
Pour la conception des appuis de cette zone, on est libre pour ce qui concerne leurs formes et leurs
dimensions. En ce qui concerne les forces statiques équivalentes et les autres mesures, les disposi-
tions pour les appuis du groupe 3 s'appliquent.
En about de la voie, il faudrait prévoir un heurtoir-frein à absorption d'énergie d'au moins 2 500 kNm
et un corps de maçonnerie.
Pour les voies destinées au trafic voyageurs, une hauteur d'au moins 1,5 m au-dessus de la face su-
périeure du rail est à prévoir pour le corps de maçonnerie et il est à dimensionner pour une charge
statique équivalente de 5 000 kN à une hauteur de 1,0 m au-dessus de la face supérieure du rail.
Pour les voies de manoeuvre et d'attelage, une hauteur minimale du corps de maçonnerie de 2,0 m
au-dessus de la face supérieure du rail est à prévoir. Ce corps est à dimensionner pour une charge
statique équivalente de 10 000 kN à une hauteur de 1,0 m au-dessus de la face supérieure du rail.
Lors du dimensionnement d'un tel corps de maçonnerie d'about, la charge des véhicules pesant sur
la plaque de fond située sous la voie peut être prise en considération sous réserve de la lier rigide-
ment, notamment vis-à-vis des efforts de flexion, au corps de maçonnerie.
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6 - Constructions de la classe B
6.1 - Principes
- Les chocs contre des constructions de la classe B par des trains ayant déraillé à leur approche
sont rares. Les conséquences potentielles sont toutefois très graves, de sorte que le risque ne
peut absolument pas être ignoré.
- Généralement le risque principal est celui qui concerne le préjudice physique subi par les person-
nes qui se déplacent dans le train. Les recommandations présentent une méthodologie d'évalua-
tion du risque ayant pour objet de réduire le plus possible ce risque.
- Dans l'éventualité d'un déraillement à proximité d'une construction, la présence d'appuis au droit
de la structure augmente le risque pour les personnes qui se trouvent à l'intérieur du train déraillé.
La méthodologie permet de prendre en compte des variations de la distance latérale libre des ap-
puis.
- La méthodologie permet également d'évaluer les effets d'autres mesures de prévention et de pro-
tection.
- Dans le cas de constructions existantes, une modification de l'implantation des appuis structurels
n'est en général pas raisonnablement possible. En de nombreux endroits de la construction, il n'y
a pas lieu de faire l'évaluation du risque. Aux endroits où le risque peut être considéré sérieux en
relation avec d'autres risques vis-à-vis de la sécurité des circulations, il y a lieu d'évaluer d'autres
mesures pour déterminer si elles peuvent être raisonnablement mises en œuvre. La priorité de
telles évaluations doit tenir compte du niveau d'autres risques vis-à-vis de la sécurité de l'exploi-
tation ferroviaire (voir point 6.5 - page 14 pour recommandations).
- Le risque concernant les constructions de la classe B vis-à-vis du déraillement d'un train est gé-
néralement augmenté de manière significative lorsque la construction est disposée à proximité
d'appareils de voies ou de croisements. Les recommandations permettent de tenir compte du ris-
que accru lorsqu'il n'est pas raisonnablement possible de s'affranchir de telles situations. Sauf
contre-indication, il conviendra en particulier d'éviter toute situation dans laquelle les appuis de la
construction sont en alignement avec la voie déviée de l'aiguillage.
- Dans le cas de lignes nouvelles, des mesures appropriées doivent être envisagées dès la phase
initiale du projet afin de maximiser le potentiel de réduction des risques.
- Les risques de préjudice physique pour les personnes sont évalués en affectant une valeur à la
prévention d'un accident et un coefficient d'aversion pour reproduire l'aversion du public à l'égard
d'accidents mortels multiples. Cette approche permet de comparer, en termes monétaires, les
coûts et avantages des différentes mesures de protection et de prévention.
- Les résultats de l'évaluation des risques sont exploités en tenant compte de paramètres techni-
ques ainsi que d'autres exigences pouvant être formulées par les autorités compétentes; puis les
mesures optimales de protection et de prévention à mettre en œuvre sont arrêtées définitivement.
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6.1.2 - Autres facteurs à prendre en compte éventuellement
Pour l’évaluation des risques, les facteurs suivants peuvent éventuellement être pris en compte :
- la disponibilité des services d'urgence et l'accessibilité du lieu de l'accident (ces éléments pouvant
varier considérablement selon le pays et la topographie),
Ces recommandations s’appliquent principalement aux ouvrages à travées multiples, lorsque les ap-
puis proches de la voie sont des appuis intermédiaires.
Toutefois, les principes énoncés s'appliquent également aux ponts à tablier isostatique reposant sur
des culées.
Les recommandations peuvent s'appliquer aux cas des sauts de mouton, à condition que les hypo-
thèses relatives aux conséquences du déraillement d'un train sous le pont soient modifiées.
Dans le cas de constructions de la classe B, les mesures optimales sont définies en tenant compte
des mesures de protection et de prévention qui suivent. Lorsque ces dernières sont adoptées, leur
influence sur l'évaluation des risques doit être prise en considération :
- augmenter la distance longitudinale entre l'ouvrage et tout aiguillage en amont de cet ouvrage,
- éviter les appuis situés sur une ligne coupée par la ligne située dans le prolongement de la voie
déviée d'un branchement. Lorsqu'une telle situation ne peut être évitée, il conviendra de prévoir
des murets en tenant compte de leur effet sur les infrastructures adjacentes,
- mise en oeuvre de voiles continus ou d'appuis en voiles successifs définis au point 6.6 - page 15,
- éviter les appuis constitués de poteaux séparés (lorsqu'une telle situation ne peut être évitée, im-
plantation d'appuis à continuité suffisante pour que la superstructure reste en place lorsqu'un ap-
pui est supprimé - cette mesure ne peut être efficace que pour des vitesses ne dépassant pas
160 km/h),
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- encastrement de l'appui dans sa fondation (éviter les piles articulées),
- mise en oeuvre d'appuis rigides pour résister au choc en écharpe d'un train déraillé (voir point 6.6
- page 15 et Annexe A - page 19)
L’implantation des appuis pour les constructions nouvelles est déterminée à partir d’une évaluation
des risques en suivant les étapes ci-après :
- évaluation des coûts et des avantages des risques réduits découlant de mesures raisonnables de
prévention et de protection,
- détermination des distances latérales libres des appuis, en tenant compte de toutes les mesures
de protection et/ou de prévention proposées, de l'avis de l'ingénieur et des exigences prescrites
par les autorités compétentes.
L’Annexe F - page 28 fournit, à titre indicatif, les valeurs des paramètres à utiliser dans l’évaluation du
risque. Cette annexe ne fait pas partie des recommandations.
L’Annexe G - page 40 propose un exemple d’application de la méthode. Elle ne fait pas partie des re-
commandations.
- évaluation de la probabilité de déraillement d’un train à l’approche du pont (voir point F.1 -
page 28) en tenant compte :
• de la présence d’appareils de voie/de croisements en amont du pont s’il n’est pas possible
d’éviter une telle situation,
• des mesures de protection ou de prévention éventuellement prévues,
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- évaluation des conséquences en termes de préjudice physique aux personnes impliquées dans
les différents scénarios (voir point F.7 - page 32),
- évaluation du risque annuel (probabilité x conséquence) généré par chaque scénario en termes
de préjudice physique aux personnes (voir point F.8 - page 34),
- évaluation du risque annuel perçu par application au risque annuel estimé d’un facteur d’aversion
vis-à-vis des accidents mortels. Le facteur d’aversion est déterminé par l’autorité compétente (voir
points F.9 et F.10 - page 34),
- évaluation du risque total annuel perçu au niveau de l’ouvrage par addition des risques perçus
pour chaque scénario (voir point F.11 - page 34).
L'évaluation du risque perçu s'obtient en affectant le risque total perçu pour un ouvrage donné d'une
valeur attribuée à la prévention d'une perte de vie humaine. Cette approche permet de définir le risque
perçu en termes monétaires. La valeur affectée à la prévention d'une perte de vie humaine relève de
la responsabilité de l'autorité compétente (voir point F.12 - page 35).
- évaluation du coût annuel lié à une distance latérale libre supérieure et/ou à d'autres mesures de
prévention/de protection (voir point F.13 - page 35),
- évaluation du risque annuel perçu réduit du fait de distances latérales libres supérieures et/ou
d’autres mesures de prévention/de protection (voir point F.14 - page 37).
Il y a lieu d'établir les critères de détermination des mesures de prévention/de protection optimales.
Les critères permettant de déterminer les distances latérales libres des appuis relèvent de la respon-
sabilité de l'autorité compétente (voir point F.15 - page 37).
- lorsque ce critère n'est pas rempli, la procédure à suivre pour l'examen préliminaire est identique
à celle pratiquée pour les constructions nouvelles. Toute situation acceptable pour les structures
nouvelles l'est également pour les ouvrages existants ;
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- lorsqu'il est établi que des mesures adaptées à une construction nouvelle ne sont pas suffisantes,
il convient de procéder à une évaluation plus détaillée en tenant compte des principes du point 6.1
- page 11 et en suivant la procédure indiquée pour les structures nouvelles.
Les appuis des ouvrages de classe B peuvent être assimilés à un mur continu dès lors qu’ils
respectent les dimensions minimales suivantes :
Sauf justification contraire, les appuis doivent être suffisamment résistants pour réduire le risque d'ef-
fondrement du pont à la suite d'un choc occasionné par un train déraillé.
La méthode utilisée pour garantir la résistance requise est généralement déterminée pour chaque cas
particulier, en tenant compte des risques de déraillement de trains et d'effondrement du pont.
- un niveau de résistance suffisant pour reprendre des forces statiques équivalentes (voir Annexe
A - page 19),
- la conception des appuis de façon à leur permettre de supporter les charges permanentes avec
ou sans charges d'exploitation réduites, dans l'hypothèse de ruine d'une partie de l'appui par le
train déraillé. Par exemple :
• la moitié de la section transversale doit pouvoir reprendre les charges permanentes en même
temps que des charges de trafic réduites,
• un tiers de la section transversale doit pouvoir reprendre les charges permanentes.
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6.6.3 - Protection aux appuis
Tous les appuis doivent être protégés par des fondations surélevées à une hauteur d'au moins 76 cm
au-dessus du niveau du rail.
Ces fondations surélevées doivent être profilées (en forme de bateau) afin de réduire l'éventualité d'un
choc frontal avec l'about de l'appui.
Lorsqu'une situation donnée présente soit un écart important par rapport aux scénarios de base défi-
nis, soit des facteurs singuliers d'aggravation des risques, une analyse de risque spécifique à l'ouvra-
ge et une évaluation doivent être conduites.
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7 - Mesures complémentaires et dispositifs de
protection
Selon la situation locale, les réseaux peuvent prévoir des dispositifs de protection supplémentaires
pour éviter un choc accidentel ou réduire ses effets et en tenant compte d'autres exigences pouvant
être formulées par les autorités compétentes (par exemple exigences de maintenance et de travail en
toute sécurité pour le personel travaillant sur ou aux alentours de la voie).
- fondations surélevées,
- murets guides,
- contre-rails.
Les fondations surélevées, quai et rampes de chargement constituent des mesures efficaces pour ré-
duire le risque de choc. Il s'agit de mesures appropriées pour toutes les classes de vitesses.
Pour ce qui est des murets guides, ne conviennent que ceux qui peuvent encaisser des charges ho-
rizontales élevées et qui ont un comportement ductile. De plus, il faut veiller à ce que l'ancrage soit
réalisé conformément aux prescriptions concernant les fondations surélevées d'une hauteur d'au
moins 76 cm au-dessus de la face supérieure du rail. Les murets guides doivent être installés au plus
près du rail, en tenant compte du gabarit à dégager pour les circulations.
Les contre-rails constituent une mesure efficace pour protéger les éléments fortement exposés aux
chocs dans les zones de manœuvre et d'attelage (Classe A, Groupe 3).
- musoirs,
- dispositifs amortisseurs.
Les dispositifs d’absorption doivent être à même d’absorber l’énergie cinétique des véhicules en cas
de choc.
Pour les constructions de classe A, les musoirs sont appropriés en cas de faibles vitesses (groupes 2
et 3) pour protéger les appuis individuels. Ils doivent être conçus pour assurer une fonction de dévia-
tion aussi grande que possible. L'ancrage doit être conçu de façon qu'il existe une zone fusible théo-
rique pour éviter l'effondrement total de la fondation et pour permettre le remplacement du musoir.
Pour les constructions de classe A, les dispositifs amortisseurs sont surtout recommandés pour pro-
téger les ZONES 3 et pour les petites vitesses (groupe 3). Pour la ZONE 1, ces dispositifs ne convien-
nent pas, étant donné l'importance de la déformation nécessaire pour assurer une absorption
d'énergie suffisante qui peut difficilement se manifester dans les éléments constitutifs de la ZONE 1.
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Il n'est pas possible d'absorber l'énergie cinétique des véhicules roulant à grande vitesse par des me-
sures constructives.
Pour les constructions de classe B, les dispositifs amortisseurs sont à fixer d'entente avec l'autorité
compétente.
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Annexes
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Annexe A - Dispositions pour les constructions de la
classe A dans les ZONES 2 et 3
Constructions au-dessus des voies ferrées recevant du public à titre permanent (par ex. bureaux, lo-
gements, locaux) ou destinées à des rassemblements à titre temporaire (par ex. salles de théâtre ou
de cinéma), ainsi que les installations à plusieurs niveaux ne recevant pas du public à titre permanent
(par ex. parkings à plusieurs niveaux et entrepôts).
W Voiles
à proximité des
1 voies L : W = 4:1 W ³ 0,8 m L ³ H/2 1 500 4 000
•
v > 50 km/h couverture 1,8 m
H NIVEAU RAIL NIVEAU
RAIL
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Annexes
• NIVEAU
1,5 1,0 RAIL
5 000 kN à 1,0 m au-dessus de la
Voies destinées au face supérieure du rail
trafic voyageurs
Bloc de butée du tampon
Plaque d’assise
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Annexes
ZONE 1
3,0 m
Fig. 1 - ZONE 1
ZONE 2
3,0 m
max. 5,0
Fig. 2 - ZONE 2
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Annexes
heurtoir
5,0 m
max. 5,0 m
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Annexes
ZONE 1 av av ZONE 2
Distance minimale au mur correspondant aux prescriptions Le contact avec le mur intervient à une distance de la av = 1,40 m cote de translation
de gabarit de passage a = 2,50 m voie < 3,00 m. Le mur sert de guide au matériel déraillé ; il A partir d’une distance de mur a ³ 3,0 m, le rail de la voie la
remplit de manière satisfaisante cette fonction de guide dans plus proche du mur sert de contre-rail.
le cas où il est réalisé sans excroissance importante, de telle
sorte que les conséquences d’un accident restent dans des
limites étroites.
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Annexes
Les appuis doivent être conçus en principe sous forme de murs continus. La réalisation d’ouvertures
est admise si elle est conforme à la figure 4. Les niches de protection ne sont pas considérées comme
des ouvertures.
< / = 3,0
•
> / = 1,1 m SOK
• •
1,0 *l L < / = 8,0 m
• • • •
ì L¤2
*l>/= í SOK = face supérieure du rail
î 3,0 m
Les valeurs et les points d’application des forces statiques équivalentes sont indiqués sur les figures 5
et 6 - page 25.
Les efforts H1 et H2 sont appliqués sur toutes les autres sections du mur.
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Annexes
•
F1 F2 H2
H1
•
</ = 3,0
1,8
SOK
• •
Si la première partie du mur ne peut reprendre les efforts F1 et F2, un musoir est à prévoir conformé-
ment à la figure 6. Les efforts F1 et F2 sont appliqués à une hauteur de 1,50 m au-dessus de la face
supérieure du rail.
Pour reprendre les efforts H1 et H2, la première partie du mur doit suffire.
•
H1 H2 H1 H2
F1 • < / = 3,0
• F2
1,5 1,8
SOK
• • •
musoir
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Annexes
E.1 - Définitions
COUVERTURE
4e étage
1er étage
étage 0
ossature porteuse
appui
PONT TOITURE
trafic protection contre
les intempéries
appui
Ossature porteuse Structure portante au-dessus de la hauteur libre des voies (plancher,
dalle de pont, couverture de halle, etc.)
Etage Espace clos à hauteur limitée
Superstructure Construction à un ou plusieurs niveaux dont la charge est reprise par
l’ossature porteuse
Appui Elément constructif reportant les efforts de la superstructure au sol
(appui, rangée d’appuis, paroi, voile)
Nota : Les éléments ou ensembles constructifs susceptibles d’être heurtés par des véhicules ferro-
viaires traités dans la présente fiche sont uniquement les appuis isolés et visibles des cons-
tructions situées au-dessus des voies.
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Annexes
Pour les causes et conséquences de heurts accidentels, il y a un grand nombre de facteurs d’influence
dont l’interdépendance ne peut être déterminée par une analyse simple.
A titre d’exemple :
- défaillance humaine,
- actes de sabotage.
27 777-2
R
Annexes
On peut déterminer la probabilité (P1) de déraillement d’un train à proximité d’un pont à partir de
l’équation 1.
–3
Equation 1 : P1 = er ´ d ´ Z d ´ 365 ´ 10
A partir de statistiques moyennes provenant de l’UIC et d’autres sources er peut être extrait du
Tableau 3. On peut considérer qu’un ouvrage n’est pas concerné par un appareil de voie lorsque ce-
lui-ci se trouve à plus de "d" de cet appareil
Tableau 3 : Taux de déraillement pour des voies avec et sans appareil de voie
A partir d’un taux moyen d’utilisation, on peut prendre comme nombre moyen de circulations de trains
sous l’ouvrage :
28 777-2
R
Annexes
On peut calculer la probabilité (P2) de heurt d’un pont par un train à partir des équations 2a ou 2b :
2
Equation 2a (voie unique) : P2 = [ ( b – a ) ¤ b ] ´ 0,5 ´ c ¤ d
2 2
Equation 2b (double voie) : P2 = { [ ( b – a ) ¤ b ] + [ ( b – ( a + 4, 2 ) ) ¤ b ] } ´ 0, 25 ´ c ¤ d
Equation 3 : c = ( d ¤ b ) ´ ( b – a)
Les valeurs de c en mètres, obtenues à partir de l’équation 3 en utilisant les valeurs b et d calculées
comme indiqué aux points F.2 et F.1 - page 28, sont données dans le Tableau 4.
Le calcul de (P2) dans les équations 2a ou 2b suppose que l’amplitude de la dérive latérale d’un train
après son déraillement augmente avec la vitesse et ne tient pas compte de l’effet de limitation de la
dérive latérale du train déraillé dû à la présence des rails. Les valeurs de (P2) obtenues en utilisant
les équations 2a ou 2b sont données dans les Tableaux 5 et 6 - page 30.
Elles supposent une probabilité égale de dérive du train vers la droite ou vers la gauche. Pour les li-
gnes à double voie, les valeurs sont plus faibles ; en effet le train doit franchir la voie adjacente avant
de heurter les appuis situés de l’autre côté. Les valeurs supposent également qu’il n’y a pas d’appui
29 777-2
R
Annexes
entre les voies. Les valeurs sont basées sur une distance de 4,2 m entre les voies et ne tiennent pas
compte d’une résistance de la deuxième voie au déplacement latéral d’un train déraillé.
On peut calculer la probabilité (P3) de l’effondrement du pont après un heurt à partir de l’équation 4.
2
Equation 4 : P3 = {1 – 2 ¤ 3 [ t ( 2b – 2a – t ) ¤ ( b – a ) ] } ´ a
Pour : b–t–a>0
Avec : t = ( a ´ d¢ ) ¤ ( d – d¢ )
a = facteur sans dimension qui tient compte de la résistance des appuis et du de-
gré de continuité assuré par le schéma structurel de l’ouvrage.
a = 1 suppose que tout heurt de l’ouvrage entraînera son effondrement si la vitesse du train au mo-
ment du heurt avec l’appui de l’ouvrage est supérieure ou égale à 60 km/h.
30 777-2
R
Annexes
Dans la pratique, tous les heurts à des vitesses supérieures à 60 km/h n’entraînent pas l’effondrement
de l’ouvrage. On peut utiliser d’autres valeurs de a , résultant de la connaissance de l’ingénieur ou
des données obtenues lors d’incidents précédents. Ces valeurs devront toutefois être justifiées. A no-
ter qu’en règle générale la quantité d’énergie devant être absorbée au cours du heurt du pont par le
train augmente avec le carré de la vitesse.
F.4 - Probabilité (P4) de collision entre un train circulant sur une autre
voie et le train déraillé
Applicable seulement lorsque le nombre de voies franchies par le pont est supérieur ou égal
à2
Cette valeur est fréquemment utilisée dans le cadre de vérifications à la fatigue pour évaluer la pro-
babilité de croisement de trains sur un pont.
- les trains empruntant la ligne sont limités à l’intérieur d’un spectre de vitesses étroit (par exemple :
lignes à grande vitesse dédiées au trafic passagers ou lignes de fret à débit élevé).
On peut supposer que le train circulant dans le sens opposé est soit un train de voyageurs, soit un
train de fret.
31 777-2
R
Annexes
La probabilité des différents scénarios (Pszi) peut être calculée à partir de l’arbre d’événements de la
figure 9.
P5
1
P4
RZ
P3
oui 2
GZ
oui
P2 3
RZ 4
oui
oui
GZ
non 5
P1
non
6
RZ
7
oui
non GZ
8
non
9
Fig. 9 - Diagramme des événements et scénarios dont la probabilité doit être déterminée
L’étendue de ce préjudice (Dszi) pour chaque scénario est issue du Tableau 7. Sz1 à Sz9 concernent
le trafic voyageurs, Sz10 à Sz18 le trafic fret. Les valeurs sont basées sur un nombre de
300 personnes à bord du train voyageurs et de 1 personne à bord du train fret.
Nota : Les conséquences sont déduites de l’étendue du préjudice aux personnes, ce dernier étant gé-
néralement plus important que le préjudice côté infrastructure ou côté train. Il s’agit toutefois
32 777-2
R
Annexes
d’une simplification. Elle ne tient pas compte des pertes liées aux autres facteurs (identifiés en
6.1.2) à considérer éventuellement.
Tableau 7 : Etendue moyenne du préjudice par scénario et par vitesse (nombre de morts)
Scénario d’éten-
V = 120 km/h V = 160 km/h V = 230 km/h V = 300 km/h
due du préjudice
Sz1 15 27 56 96
Sz2 10 18 36 62
Sz3 8 14 30 51
Sz4 11 20 41 70
Sz5 7 12 25 43
Sz6 5 10 20 34
Sz7 9 16 33 56
Sz8 6 10 20 34
Sz9 3 5 10 17
Sz10 13 7 - -
Sz11 3 2 - -
Sz12 3 2 - -
Sz13 8 5 - -
Sz14 0,3 0,2 - -
Sz15 0,04 0,02 - -
Sz16 6 4 - -
Sz17 0,3 0,2 - -
Sz18 0,02 0,01 - -
Les différents scénarios sont définis dans le Tableau 8 pour les trains de voyageurs (RZ) déraillés et
dans le Tableau 9 - page 34 pour les trains de fret (GZ) déraillés.
Scénarios Sz1 Sz2 Sz3 Sz4 Sz5 Sz6 Sz7 Sz8 Sz9
Heurt Oui Oui Oui Oui Oui Oui Non Non Non
Effondrement Oui Oui Oui Non Non Non Non Non Non
Train croiseur RZ GZ Non RZ GZ Non RZ GZ Non
33 777-2
R
Annexes
Scénarios Sz10 Sz11 Sz12 Sz13 Sz14 Sz15 Sz16 Sz17 Sz18
Heurt Oui Oui Oui Oui Oui Oui Non Non Non
Effondrement Oui Oui Oui Non Non Non Non Non Non
Train croiseur RZ GZ Non RZ GZ Non RZ GZ Non
Pour calculer l’étendue perçue du préjudice, un facteur d’aversion est affecté au nombre de morts dé-
terminé dans le Tableau 7 - page 33. Le facteur d’aversion relève de la responsabilité de l’autorité
compétente.
Un exemple montrant l’utilisation du facteur d’aversion est donné dans l’Annexe G - page 40.
La valeur retenue pour le facteur d’aversion est susceptible d’influer considérablement sur le risque
perçu.
On calcule le risque perçu annuel Rb lié à chaque scénario (probabilité x conséquence) à partir de
l’étendue des dégâts associée à chaque scénario et du facteur d’aversion, comme suit :
Equation 7 : R b = A pf ´ D szi
F.11 - Calcul du risque perçu annuel (Rbp, Rbf) d’un train déraillé à
l’approche d’une structure
Le risque annuel perçu des trains déraillés à l’approche d’une structure est calculé en faisant la som-
me du risque perçu de chaque scénario comme suit :
i = 9
R bp = SR b pour trains de voyageurs
i = 1
34 777-2
R
Annexes
i = 18
R bf = SR b pour trains de fret
i = 10
Afin de pouvoir évaluer en termes monétaires le risque annuel perçu (Rbpm, Rbfm) lié à un train dé-
raillé, il convient d’affecter une valeur (Vpf) à la sauvegarde d’une vie humaine.
La valeur retenue pour la sauvegarde d’une vie humaine est susceptible d’avoir un effet non négligea-
ble sur l’évaluation du risque perçu.
On calcule le risque annuel perçu, exprimé en termes monétaires, à partir des équations 8 et 9.
Afin de pouvoir comparer le coût des mesures de prévention et/ou de protection à la réduction annuel-
le en matière de risques, on calcule le coût théorique annuel. Celui-ci comprend le coût d’investisse-
ment annuel (actualisé) ainsi que le coût annuel des interventions de maintenance futures.
L’équation 10 peut être utilisée pour le calcul du coût d’investissement annuel (actualisé) de la super-
structure.
N N
Equation 10 : A = [ Cs ´ (1 + Z ) ´ Z ] ¤ [ (1 + Z ) – 1]
n
Avec : Cs = coût d’investissement lié à la mesure = S ( A ) ¤ ( 1 + Z ) pour des valeurs de n = 1
àn=N
A= coût moyen théorique par an (voir définition ci-avant)
N= cycle de vie escompté (années)
Z= taux d’intérêt annuel moyen
Le coût annuel de la maintenance future peut être ajouté au coût (A) déduit de l’équation 10.
35 777-2
R
Annexes
Le coût annuel total (Ctot) est ensuite calculé à partir de l’équation 11.
Equation 11 : C tot = A + ( Y ´ C s )
Lorsque des distances latérales libres supérieures sont envisagées en tant que mesure, la méthodo-
logie suivante peut être utilisée pour déterminer le coût d’investissement Cs.
Pour des ouvrages neufs, il suffit le plus souvent de ne considérer que le coût majoré de la super-
structure la plus longue portant au-dessus de la voie ferrée.
Le coût au mètre carré d’une travée ayant une portée de L mètres peut être calculé en utilisant
l’équation 12.
k
Equation 12 : C = Co ´ ( L ¤ Lo )
Avec : C = coût au mètre carré pour un tablier ayant une portée de L en mètres
Co = coût au mètre carré pour un tablier ayant une portée de 11 m
A titre de simplification raisonnable pour des distances latérales majorées allant jusqu’à 7 mètres (en-
tre l’axe de voie et le parement de l’appui), les coûts au mètre carré C pour différentes portées peuvent
être comparés en prenant k = 1 dans l’équation 12.
Les coûts sont présentés dans le Tableau 10, sur base de Co = 2 000 euros/m et de l’équation 12
avec k = 1 et concernent principalement les ponts neufs sur lignes nouvelles. Les coûts de ponts
neufs construits sur lignes existantes sont vraisemblablement supérieurs.
a (m) 3 5 7
L (m) 11 15 19
C (euros) 2 000 2 725 3 455
Le coût d’investissement global de la portée (Cs) est donné par l’équation 13.
Equation 13 : Cs = C ´ L ´ W
Avec W = Largeur du pont (mètres) et les autres symboles ayant déjà été définis plus haut.
36 777-2
R
Annexes
Pour des distances latérales libres supérieures, une comparaison semblable peut être utilisée. Tou-
tefois pour des raisons d’acquisition de terrains, de profondeur de construction plus importante et
d’augmentation de la longueur des chemins d’accès qui en résultent, le coût au mètre carré augmente
plus rapidement.
Une comparaison semblable peut être utilisée pour des ouvrages franchissant une voie unique.
On détermine la réduction de risque perçu imputable à une mesure spécifique à partir des éléments
suivants :
1. évaluation du risque perçu pour un ouvrage isostatique avec un gabarit latéral de 3 m (ou avec le
gabarit minimum assuré) - situation de base
2. évaluation du risque perçu lorsque des mesures de prévention et/ou de protection sont prises (par
exemple : gabarit latéral supérieur, structure continue, appui résistant)
3. Soustraction du risque perçu réduit grâce à la mise en oeuvre de mesures de protection et de pré-
vention (2), au risque perçu lié à la situation de base (1).
1. La (les) mesure(s) condui(sen)t à la plus forte réduction du risque perçu annuel. Cette réduction,
exprimée en termes monétaires est inférieure ou égale au coût annuel de mise en oeuvre de la
mesure.
2. La (les) mesure(s) condui(sen)t à un rapport bénéfice/coût plus grand que 1 lorsque le rapport bé-
néfice/coût de toute mesure additionnelle réduisant encore davantage le risque est plus petit
que 1.
La (les) mesure(s) optimale(s) peut (peuvent) être obtenue(s) en appliquant les méthodes graphiques
représentées dans les figures 10 - page 38 et 11 - page 39. Les coûts d’investissement annuels to-
taux de la mise en oeuvre de(s) mesure(s) de protection et de prévention sont évalués graphiquement
par rapport au risque annuel perçu en termes monétaires, en utilisant la même échelle pour les coûts
et la réduction des risques. Dans les exemples, seules les mesures liées à l’augmentation du gabarit
latéral sont comparées.
37 777-2
R
Annexes
La figure 10 montre la façon de déterminer la mesure répondant au critère (1) du point F.15. On définit
le gabarit latéral optimal en traçant une ligne à 45° partant du niveau de risque pour un gabarit de
3 mètres et coupant l’axe des coûts (ligne BB). Le gabarit optimal correspond au premier point à la
GAUCHE de la ligne BB, à son intersection avec une ligne horizontale se déplaçant vers le haut en
partant de l’axe des coûts. Dans l’exemple cité, un gabarit libre de 7 mètres répond au critère (1).
Réduction typique
du risque
Niveau de
risque X 5m
(euros/an)
X 7m
X 10m
Origine B
Coûts (euros/an)
Nota : en chaque point de la ligne BB, la diminution du risque correspond aux mesures prises.
38 777-2
R
Annexes
La figure 11 montre la façon de déterminer la mesure répondant au critère (2) du point F.15. On dé-
termine le gabarit latéral optimal par le premier point porté sur le graphique obtenu à l’intersection
d’une ligne DD faisant un angle de 45° avec l’horizontale et s’éloignant de l’origine vers les points tra-
cés, avec l’horizontale de ce point. Dans l’exemple proposé, un gabarit latéral de 5 mètres répond au
critère (2).
Réduction typique
du risque
D
X 5m
Niveau de
risque X 7m
(euros/an) X 10m
Origine D
Coûts (euros/an)
39 777-2
R
Annexes
Cette annexe donne des exemples d’utilisation de la méthode décrite au point 6.4 - page 13.
- Le nombre moyen de voyageurs par train circulant sous l’ouvrage est de 300.
- Le nombre moyen de trains par voie circulant chaque jour sous l’ouvrage est de 100 (pour une
voie unique : 50 trains dans chaque sens de circulation ; pour une double voie : 100 trains dans
chaque sens de circulation).
- Le taux de déraillement pour des voies comportant des appareils de voie est de 2,5 x 10-8 par
train-kilomètre.
- Le taux de déraillement pour des voies sans appareil de voie est de 2,5 x 10-9 par train-kilomètre.
- La probabilité de heurt du pont par le train est calculée à partir des équations 2a ou 2b (voir
point F.2 - page 29) avec un facteur additionnel de 0,5 afin de prendre en compte le fait que les
rails serviront de butées.
- La probabilité qu’un train croiseur entre en collision avec le train déraillé = 0,1.
- L’étendue du préjudice lié à chaque variante est précisée au point F.7 - page 32.
40 777-2
R
Annexes
- Dans le cas de lignes à deux voies, on considère qu’un train de fret ou un train de voyageurs se
trouve sur la voie adjacente.
Appui
deff w
Dans le cas de situations sans appareil de voie ni croisement à proximité de la structure, aucune aug-
mentation de la distance libre n’est à exiger.
Par contre, dans les cas où il y a des appareils de voie et des croisements à proximité de l’ouvrage,
il y a lieu de prévoir d’augmenter la distance libre seulement lorsque les trains de voyageurs circulent
à des vitesses proches de 300 km/h.
41 777-2
R
Annexes
A partir des deux critères (1) et (2) indiqués au point F.15 - page 37, la distance latérale libre à prévoir
serait de 5 mètres même si cette valeur est sensible à toute modification dans les hypothèses et pa-
ramètres utilisés (voir Fig. 13 - page 42). La figure 13 ne montre les résultats que pour V = 230 km/h
et V = 300 km/h avec appareils de voie. Pour toutes les autres situations les résultats seront moins
sensibles à toute modification des paramètres utilisés dans le cadre de l’évaluation du risque.
Les quatre points pour chaque vitesse se rapportent aux distances latérales de 3 m, 5 m,
7 m et 10 m pour diminuer les risques en augmentant les coûts
0,36
0,32
Coût du risque/an, en millions d’euros
0,28
0,24
0,20
0,16
0,12
0,08
0,04
0,00
0 0,04 0,08 0,12 0,16 0,2 0,24
Fig. 13 - Présentation graphique des résultats utilisant les paramètres dans l’exemple
(pour des vitesses v = 230 km/h, v = 300 km/h AVEC APPAREILS DE VOIE)
42 777-2
R
Bibliographie
1. Fiches UIC
2. Procès-verbaux de réunions
Sous-Comité 7J "¨Ponts" (Question 7 J 20 - Constructions situées au-dessus des voies ferrées. Dis-
positions constructives dans la zone des voies), janvier 1996.
Commission Infrastructure (Point 10.2 - Ponts - Approbation des fiches 777-1 et 777-2), novembre
1996.
Commission Infrastructure (Point 4.6.1 - Ponts - Approbation de la fiche 777-2), novembre 2001.
3. Autres
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