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Chapitre 2 : Suites numériques (1) octobre 2022

1 Mode de génération d’une suite ; représentation graphique


1.1 Définition : Suite numérique
Une suite u est une fonction de N dans R.
Une suite u est donc un procédé qui à tout entier n associe le nombre u(n).
On note un en général le terme d’indice n ou de rang n au lieu de u(n), tandis que la suite
est notée (un ) ou (un )n∈N ou (un )n⩾p lorsqu’elle est définie uniquement à partir du rang p au lieu
de u.

Exercice 1

Soit (un ) la suite définie par un = 2n − 3, on a u0 = −3, u1 = −1, u2 = 1, u3 = 3 . . .


u20 = . . .
u50 = . . .
un+1 = . . .
un−1 = . . .
u2n+1 = . . .

1.2 Définition explicite d’une suite


Dans l’exemple précédent, le terme général un est l’image de l’entier n par une fonction usuelle :
un = f (n) où f est la fonction affine f : x 7→ 2x − 3.
Définir une suite explicitement, c’est exprimer chaque terme de la suite en fonction de son
rang n.

Exercice 2
6n+3
• vn = n+1 ; vn = f (n) avec la fonction rationnelle f : x 7→ ...
6n2 +2n−3
• vn = n+5 ; vn = g(n) avec la fonction rationnelle g : x 7→ ...
• wn = 2n ; wn = h(n) avec la fonction h : x 7→ ...
D’une manière générale, si f est une fonction définie sur R+ , alors on peut définir une suite
(un ) en posant, pour tout entier n, un = f (n).

Représentation graphique d’une suite définie explicitement


Soit (un ) la suite définie sur N∗ par un = n1 . Dans le repère ci-dessous, on a représenté la
fonction x 7→ x1 sur l’intervalle [1 ; +∞[.
Représenter les dix premier terme de la suite (un ).

1.

0.8

0.6

0.4

0.2

0 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10.

f
1.3 Définition d’une suite par récurrence
On peut définir une suite en se donnant son premier terme u0 et une relation qui permet de
calculer un terme de la suite à partir de son prédécesseur : on connaît u0 , à partir duquel on peut
calculer u1 , à partir duquel on peut calculer u2 , . . .

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Exercice 3

On définit la suite (un ) par (


u0 = 1000
un+1 = 1, 04un
Alors, u0 = 1000, u1 = 1, 04 × u0 = 1, 04 × 1000 = 1040, u2 = . . . . . . ,

u3 = . . . . . . , u50 = . . . . . . un+9 = . . . . . .

Remarque
Si f est une fonction définie sur un ensemble de réels D et que pour tout x ∈ D, f (x) ∈ D alors
on peut définir par récurrence une suite par la relation

un+1 = f (un ).

Exercice 4

Soit f définie sur R par f (x) = 3x − 2, et (un ) la suite définie par u0 = 2 et un+1 = f (un ).
Calculer u1 , u2 et u10 , puis proposer un algorithme pour afficher les 100 premiers termes.

Remarque
La suite est dite récurrente d’ordre 2 si un dépend des deux termes qui le précédent :

u0 , u1 et un+2 = f (un , un+1 ).

Exercice 5

Soit (vn ) la suite définie par : v0 = 1, v1 = 1 et vn+2 = vn+1 + vn .


Déterminer v2 , v3 , v4 et v5 puis proposer un algorithme pour calculer les 100 premier termes.

Représentation graphique d’une suite définie par récurrence


— Construire la courbe représentant f ;
— Tracer la droite d’équation y = x ;
— Placer u0 sur l’axe des abscisse puis construire son image u1 ;
— Reporter cette image sur l’axe des abscisses par symétrie par rapport à la droite d’équation
y = x;
— Recommencer l’opération pour u2 puis u3 ...

Exercice 6

Soit (un ) la suite définie pour tout entier naturel n par u0 = 2, un+1 = − 21 un + 6.
1. Calculer u3 .
2. Représenter graphiquement la suite (un ) dans le RON ci-dessous.

7.

6.

5.

4.

3.

2.

1.

0 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8.

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1.4 Égalité entre deux suites


Définition
On dit que deux suites (un ) et (vn ) sont égales lorsque pour tout entier n ∈ N, un = vn .
Théorème(Admis)
Soit (un ) et (vn ) deux suites.
Si les suites (un ) et (vn ) ont le même premier terme et vérifient la même relation de récurrence
alors elles sont égales.

Exercice 7

Soit la suite (un ) définie pour tout n ∈ N par u0 = −4 et un+1 = un + 5.


Soit (vn ) la suite définie pour tout n ∈ N par vn = −4 + 5n. Démontrer que pour tout n ∈ N,
vn = un .

Exercice 8

Soit la suite (un ) définie pour tout n ∈ N par u0 = 10 et un+1 = 12 un − 3.


Soit la suite (vn ) définie pour tout n ∈ N par vn = 16( 12 )n − 6.
Démontrer que les suites (un ) et (vn ) sont égales.

2 Sens de variation d’une suite


Définition
• Une suite (un ) est croissante si pour tout entier naturel n, un+1 ⩾ un .
• Une suite (un ) est décroissante si pour tout entier naturel n, un+1 ⩽ un .
• Une suite (un ) est constante si pour tout entier naturel n, un+1 = un .
• Une suite croissante ou décroissante est dite monotone.

remarques
Une suite peut être monotone à partir d’un certain rang. Cf. ex 11

Exercice 9
n
Soit la suite (un ) définie pour tout entier naturel n par un = (−1) .
1. Calculeru0 , u1 , u2
2. La suite (un ) est-elle croissante ? décroissante ?

Méthode : Montrer qu’une suite est monotone par différence de deux termes
consécutifs quelconque
On calcule la différence un+1 − un puis on étudie son signe :
• si cette différence est positive, alors la suite est croissante ;
• si cette différence est négative, alors la suite est décroissante ;
• si cette différence change de signe, alors la suite n’est pas monotone.

Exercice 10

Soit la suite (un ) définie pour tout entier naturel n par un = n2 − 6n + 9. À partir de quel rang
la suite est-elle croissante ?
Théorème
Soit la suite (un ) est définie par un = f (n), avec f définie sur [0 ; +∞[.
Si f est croissante sur [0 ; +∞[, alors la suite (un ) est croissante.
Si f est décroissante sur [0 ; +∞[, alors la suite (un ) est décroissante.

Exercice 11 Démonstration

Exercice 12

Démontrer que la suite (un ) définie pour tout entier n par un = n2 + 4n + 1 est croissante.

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Remarque : La réciproque est fausse !


Par exemple, soit la suite (un ) définie par un = f (n) avec la fonction f représentée ci-dessous

6.

5.

4.

3.

2.

1.

0 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8.

Alors, pour tout entier n, un = n, et donc (un ) est croissante (c’est la suite des entiers naturels),
tandis que f n’est pas monotone sur R.
f
Méthode : Montrer qu’une suite n’est pas monotone
On utilise un contre-exemple.

Exercice 13
n
Montrer que la suite (un ) définie pour tout entier naturel n non nul par un = 2 × (−3) n’est
pas monotone.

Exercice 14 bilan

Soit la suite (un ) définie par u0 = 16 et pour tout n ∈ N, un+1 = 12 un + 5.


1. Calculer u1 et u2 .Que peut-on dire sur la monotonie de (un ) ?
2. Représenter graphiquement la suite (un ) puis conjecturer sa monotonie.
n
3. Soit (vn ) la suite définie pour tout n ∈ N par vn = 6 × 21 + 10.
(a) Calculer v0
(b) Montrer que pour tout n ∈ N, vn+1 = 21 vn + 5.
(c) Que peut-on dire des suite (vn ) et (un ) ?
4. Montrer que (un ) est décroissante.

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