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fr semaine du 11 septembre 2015

CALCULS ALGÉBRIQUES

Sommes et produits finis Exercice 5 : Somme de termes en progression arithmétique —. Soit (uk ) une
suite de nombres réels en progression arithmétique. Soit(m, n) ∈ N2 tel que m < n.
n
Exercice 1 : Parmi les formules suivantes, lesquelles sont vraies ? X um + un
Montrez que uk = × (n − m + 1).
n n n n n 2
X X X X X k=m
1. (α + ai ) = α + ai 4. (ai bi ) = ai × bi
i=1 i=1 i=1 i=1 i=1 Exercice 6 : Démontrez par récurrence que pour tout entier naturel n ∈ N⋆
n n n Xn Xn n
X
X X X  
2. (ai + bi ) = ai + bi 5. (ai bi ) = ai bi n
X 
i=1 i=1 i=1 i=1 i=1 i=1 k × k! = (n + 1)! − 1.
n n Xn Xn X n
n X k=1
X X
3. α ai = α ai 6. ai,j = ai,j
i=1 i=1 i=1 j=1 j=1 i=1 Changements d’indice et télescopages
Exercice 2 : Démontrez que pour tout entier naturel n ∈ N, Exercice 7 : Soit n ∈ N⋆ .
n n
X n(n + 1) 1
1. S1 = k=
X
2 1. Simplifiez l’expression de Un =
k=1 k(k + 1)
k=1
n n
X n(n + 1)(2n + 1) k
2. S2 = k2 =
X
6 2. Simplifiez l’expression de Vn = .
k=1 (k + 1)!
k=1
n
X n2 (n + 1)2 n
1
3. S3 = k3 = .
Y
4 3. Simplifiez l’expression de Wn = 1−
k=1 k2
k=2

Exercice 3 : Soit n ∈ N.
n+1 n+1
Exercice 8 : À l’aide d’un changement d’indice, calculez les sommes suivantes.
X X 2 n
1. En utilisant l’égalité k2 = (k − 1) + 1 , et en développant le second X
1. Sn = k2k . On posera j = k − 1.
k=1 k=1
n
X k=1
n
membre, retrouvez la valeur de la somme S1 = k.
 
X
2 kπ
k=0 2. Tn = cos . En posant j = n − k, on donnera une autre expression de
2n
2. Utilisez une méthode analogue pour retrouver les valeurs des sommes k=0
Tn ; puis on calculera la valeur de 2Tn .
n
X n
X
S2 = k2 et S3 = k3 Sommes doubles
k=1 k=1

Exercice 9 : Utilisez les résultats de l’Exercice 2 pour calculer


Exercice 4 : Soit n ∈ N⋆ . Factorisez la somme 1.n + 2.(n − 1) + · · · + (n − 1).2 + n.1.

1
X X
1. (i + j)2 3. min{i, j}
1≤i,j≤n 1≤i,j≤n
i
X
2.
X
ij 4.
1≤i<j≤n j
1≤i≤j≤n

Coefficients du binôme

Exercice 10 : Au moyen de la formule du binôme de Newton, développez f (x) =


(1 + x)n . En déduire
n   n   n   n  
X n X
k n X n X
k+1 n
, (−1) , k , (−1) k .
k k k k
k=0 k=0 k=0 k=0

Exercice 11 : Soit (n, p, k) ∈ N3 tel que 0 ≤ p ≤ k ≤ n.


1. Démontrez que      
n k n n−p
= .
k p p n−k
2. En déduire
k    n   
X n n−p X n k
S1 = ; et S2 = (−1)n−k .
p=0
p n−k k p
k=p

2
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CORRECTION DES EXERCICES

Exercice 1 .— 1. F ; 2. V ; 3. V ; 4. ARCHIFAUX ; 5. F 6. V. N Exercice 4 .— LaP difficulté réside essentiellement dans l’écriture de cette somme
finie à l’aide d’un .
Exercice 2 .— Par récurrence, montrons la troisième assertion :
• Initialisation : lorsque n = 0, la somme est indexée par le vide, elle est nulle. n
X
Xn
n2 (n + 1)2 1.n + 2.(n − 1) + · · · + (n − 1).2 + n.1 = k(n + 1 − k)
• Hérédité : Soit n ∈ N tel que k3 = . Montrons que n + 1 hérite k=1
4 n n
k=1 X X
de cette bonne propriété : = (n + 1) k− k2
n+1 n n+1 n k=1 k=1
n(n + 1)(n + 2)
X X X X
3 3 3 3 3
k = k + k = k + (n + 1) = (n + 1)S1 − S2 =
k=1 k=1 k=n+1 k=1 6
n (n + 1)2
2
= + (n + 1)3 where HR comes into play
4  Exercice 6 .—
(n + 1)2 2

= n + 4n + 4
4 • Initialisation : pour n = 1, on a bien 1 × 1! = 2! − 1.
(n + 1)2 (n + 2)2 n
= c’est l’identité kivabien X
4 • Hérédité : Soit n ∈ N⋆ tel que k × k! = (n + 1)! − 1. Montrons que n + 1
k=1
• Conclusion : ainsi, la formule est vraie pour n = 0, elle est héréditaire à partir hérité de cette bonne propriété :
de n = 0. Par récurrence, elle est donc vraie pour tout entier naturel. N
n+1 n
Exercice 3 .— X X
(k × k!) = k × k! + (n + 1) × (n + 1)!
n+1 n+1 n+1 n+1 k=1 k=1
X X 2 X X
k2 = (k − 1) + 1 = (k − 1)2 + 2 (k − 1) + n + 1 = (n + 1)! − 1 + (n + 1) × (n + 1)! HR inside !
k=1 k=1 k=1 k=1  
n n
= (n + 1)! × 1 + (n + 1) − 1 = (n + 2)! − 1
X X
2
= k +2 k + (n + 1). à l’aide des chgts d’indice ℓ = k − 1 puis k = ℓ
k=0 k=0
• Conclusion : par récurrence, on a prouvé que pour tout entier n ∈ N⋆ ,

On reconnait S1 au second membre. Il s’ensuit que n


X
 n+1 n  k × k! = (n + 1)! − 1.
1 X
2
X
2 k=1
S1 = k − k − (n + 1)
2
k=1 k=0
1
 
n(n + 1) N
2
= (n + 1) − 0 − (n + 1) =
2 2
n+1
X Exercice 7 .—
Pour le calcul de S2 et S3 , on utilise la même astuce dans le calcul de k 3 et
k=1 1
n+1
1. • il s’agit de faire apparaitre comme différence de deux termes
k(k + 1)
N 3
X
k4 . consécutifs d’une même suite, pour pouvoir télescoper. Pour se faire, on
k=1 écrit 1 sous la forme 1 = (k + 1) − k. Puis ça roule !
• Remarquez en ce cas que pour tout k ∈ N⋆ , n+1
Finalement, Tn = . N
2
k (k + 1) − 1 1 1
= = −
(k + 1)! (k + 1)! k! (k + 1)!
• On factorise puis on sépare ce produit en deux, ce qui permet de faire Exercice 9 .— Avec les notations de l’Exercice 3
apparaı̂tre deux produits télescopiques :
n    Y n   n   1.
Y 1 1 1 Y 1
Pn = 1+ 1− = 1+ 1−
k k k k n
n X
k=2 k=2 k=2 X X
n
Y k+1 Y k−1 n 
3 4 n+1
 
1 2 n−1
 (i + j)2 = (i2 + 2ij + j 2 )
= = × ··· × × × ··· × 1≤i,j≤n i=1 j=1
k k 2 3 n 2 3 n
k=2 k=2 n
n X n
n X n
n X
X X X
n+1 1 n+1 = i2 + 2 ij + j2
= × = .
2 n 2n i=1 j=1 i=1 j=1 i=1 j=1
N n  X
X n  n  X
X n  Xn
= i2 1 +2 i j + S2
Exercice 8 .— 1. Le changement d’indice j = k − 1 donne : i=1 j=1 i=1 j=1 i=1
n−1 n−1 n−1 n−1 n−1 Xn n
X
X X X X X
Sn = (j + 1)2j+1 = j2j+1 + 2j+1 = 2 j2j + 2 2j . = (n i2 ) + 2 (i S1 ) + nS2
j=0 j=0 j=0 j=0 j=0 i=1 i=1

Dans la deuxième somme, on reconnaı̂t une progression géométrique. Pour la n2 (n + 1)(7n + 5)


= nS2 + 2S12 + nS2 =
première, on écrit : 6
 
n−1
X n−1
X Xn
j2j = j2j =  j2j  − n2n = Sn − n2n . 2. Visualisez à l’aide d’un schéma l’ensemble des indices. Il s’agit des points à
j=0 j=1 j=1 coordonnées entières d’un triangle. Après reflexion, pour calculer cette somme
double, on commence par sommer en i :
Par conséquent,
1 − 2n
Sn = 2(Sn − n2n ) + 2 = 2Sn − n2n+1 + 2n+1 − 2. j−1 
n X n  Xj−1 
1−2 X
ij =
X
ij =
X
j i
On en déduit que : Sn = (n − 1)2n+1 + 2. 1≤i<j≤n j=2 i=1 j=2 i=1
n 
2. Le changement d’indice j = n − k permet d’écrire :

X j(j − 1)
= j d’après l’expression de S1
n   X n   X n   2
2 (n − j)π π jπ jπ j=2
X
2 2
Tn = cos = cos − = sin
j=0
2n j=0
2 2n j=0
2n  n
1 X 3 X 2
n   n
1 X 3 X 2
n 
= j − j = j − j
On en déduit la valeur de 2Tn : 2 j=2 j=2
2 j=1 j=1
n
kπ X kπ X
n n 
kπ kπ
 1 
2Tn = Tn + Tn =
X
cos 2
+ sin2 = cos 2
+ sin2 = S3 − S2
2n 2n 2n 2n 2
k=0 k=0 k=0
Xn
= 1 = n + 1. 3. La difficulté ici c’est que l’on a pas d’expression explicite du terme général
k=0 de cette suite double. C’est i ou j suivant les cas. Justement, pour calculer

4
n
X 4. Soit n ∈ N supérieur ou égal à 2. En évaluant (2) en −1, on obtient que
min(i, j), nous distinguons deux cas. n   n  
X n k+1
X
k−1 n
i=1 k (−1) = k(−1) = f ′ (−1) = n(1 − 1)n−1 = 0.
k k
n
n X j
n X n  k=0 k=1
Lorsque n = 1, la somme proposée est (−1)2 1 11 = 1. Lorsque n = 0, la somme
X X X X 
min{i, j} = min(i, j) = min(i, j) + min(i, j)
1≤i,j≤n j=1 i=1 j=1 i=1 i=j+1 est nulle. N
n

X j
n X n
X  n 
X i(i + 1)
 Remarque : Dans les numéros 3. et 4. la difficulté est de sommer le produit k k .
= i+ j = + j · (n − j) On peut aussi transormer ce produit à l’aide de la ”petite formule”
j=1 i=1 i=j+1 j=1
2
   
n(n + 1)(2n + 1) n n−1
= . k =n
6 k k−1

4. En choisissant astucieusement l’ordre de sommation, il vient : et conclure via le changement d’indice ℓ = k − 1. ,


j j
n X n
! n n n+1
X i X 1X X 1 j(j + 1) 1X 1X Exercice 11 .—
Sn = = i = × = (j + 1) = k
j=1 i=1
j j=1
j i=1 j=1
j 2 2 j=1 2 1. On utilise l’expression des coefficients du binôme à l’aide des nombres factoriels
k=2
n+1
! et hop ! !
1 n2 + 3n + 2 − 2
   
1 X 1 (n + 1)(n + 2) n(n + 3)
= k−1 = −1 = = 2. La difficulté est ici de sommer des produits. La relation du 1. permet de trans-
2 2 2 2 2 4
k=1 former ces produits.
N k     X k   

X n n−p n k
n
Exercice 10 .— Notons pour n ∈ N , et x ∈ R, f (x) = (1+x) . D’après la formule S1 = × =
p n−k k p
du binôme p=0 p=0
n     k    
n k n X k n
= 2k
X
(1) f (x) = (1 + x)n = x =
k k p=0 p k
k=0
n    n   
n  
n
X
n−k n k X
n−k n n−p
S2 = (−1) = (−1)
X
1. Soit n ∈ N⋆ . En évaluant (1) en 1, il vient = f (1) = (1 + 1)n = 2n . k p p n−k
k k=p k=p
k=0
n
Lorsque n = 0, on a 00 = 1. La formule précédente est encore valide.
  X  
n n−k n − p
n   = (−1)
X n p n−k
2. Soit n ∈ N⋆ . En évaluant (1) en −1, il vient (−1)k = f (−1) = (1−1)n = k=p
k   n−p  
n X k n−p
k=0
0 = (−1) chgt d’indice n − k ↔ k
Lorsque n = 0, on a 0 (−1)0 = 1.
 p k
0 k=0

3. Dérivons l’équation (1). On obtient (pour n ∈ N )
Lorsque n − p est nul, ie n = p, on obtient 1. Si n − p 6= 0, en ce cas, la somme
n   est nulle (cf Exercice 7. N
X n
(2) f ′ (x) = n (1 + x)n−1 = k xk−1
k
k=1
n   X n  
X n n
Il en résulte en évaluant (2) en 1 que k = k = f ′ (1) = n 2n−1 .
k k
k=0 k=1
Lorsque n = 0, on a 0. 00 = 0.


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