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Traitement et valorisation des

déchets
Master Génie de l’eau et de
l’environnement
Fac Sc. Rabat

Dr. BEQQAL Said


Respect de l’environnement

sol
eau

air Respect des


écosystèmes
faune

flore
Homme
Environnement industriel

– Environnement interne : dépoussiérage,


collecte des déchets, économie des
ressources
– Environnement externe : entourage, flux
sortant de l’entreprise (eaux usées, déchets,
fumée, …)
• L'activité humaine, qu’elle soit industrielle
(chimie, papeterie, industrie agroalimentaire,
etc.), urbaine (usages domestiques,
commerce, entretien des rues), ou agricole
(utilisation d’engrais et de pesticides),
produit quantité de substances polluantes de
toute nature qui sont à l’origine de différents
types de pollutions : des pollutions
organiques (essentiellement d’origine
animale), chimiques (fertilisants, pesticides,
métaux, détergents…), biologiques
(bactéries, virus et autres champignons),
radioactives ou acides.

• Cette activité génère des rejets solides,


liquides ou gazeuses
I- Déchets solides
• Sont des résidus issus des fabrications,
des transformations, des matières
premières, produits finis, des produits
d’emballages,… qui peuvent être soit
valorisables ou non valorisables,
recyclables ou non (mis en décharge)
PRÉSENTATION
• déchets, traitement des, évacuation de matières normalement
solides ou semi-solides, résultant des activités humaines et
animales qui sont inutiles, indésirables ou dangereuses.
• Les déchets solides classiques peuvent être classés comme suit :
• ordures ménagères : déchets dégradables de l’alimentation ;
• détritus : combustibles (comme le papier, le bois et le tissu) ou
non combustibles (comme le métal, le verre et la céramique) ;
• cendres : résidus de la combustion de combustibles solides ;
• déchets volumineux : débris de démolition et de construction et
arbres ;
• cadavres d’animaux ;
• solides issus des effluents : matière retenue sur des filtres de
clarification des effluents, solides tassés et boue de biomasse ;
• déchets industriels : matières telles que les produits chimiques,
les peintures et le sable ;
• déchets miniers : amoncellements de scories et tas de charbon
de rebut ;
• déchets agricoles : fumier d’animaux de ferme et résidus de
récolte.
L’origine et la nature des différents
types de déchets
Les déchets municipaux regroupent les :
• Déchets ménagers
C’est l’ensemble des déchets produits par l’activité des ménages. Ils
comprennent les ordures ménagères, les encombrants, les déchets
ménagers spéciaux, les déchets de l’assainissement individuel et
les déchets ménagers liés à l’automobile.

• Déchets issus des activités économiques


Ce sont les déchets issus de l'artisanat, des commerces, des bureaux
et petites industries ou d'établissements collectifs (éducatifs,
socioculturels, militaires, pénitentiaires, hospitaliers, etc.) et utilisant
les mêmes circuits d'élimination que les déchets des ménages.
• Déchets du nettoiement
Ce sont les déchets résultant de l'entretien du domaine
public.

• Déchets des espaces verts publics

Ce sont les déchets végétaux liés à l’entretien des espaces


verts.

• Déchets de l'assainissement public


Ces déchets proviennent du curage des réseaux
d'assainissement ou du traitement des eaux usées
collectées.
Les déchets des entreprises

Il s'agit de l'ensemble des déchets produits par les


entreprises industrielles, commerciales et artisanales et
dont l'élimination incombe légalement à l'entreprise. Ces
déchets peuvent être de natures très diverses.
Ils sont répartis en :
Déchets inertes
Ils sont constitués, pour la presque totalité, par des
déblais et gravats de démolition ainsi que par les résidus
minéraux provenant des industries d'extraction et des
industries de fabrication de matériaux de construction.
Déchets banals
Cette catégorie regroupe essentiellement des déchets
constitués de papiers, cartons, plastiques, bois, métaux,
verres, matières organiques, végétales ou animales. Ils
résultent, soit de l'utilisation d'emballages, soit de rebuts
ou chutes de fabrication.
Déchets spéciaux
Les autres déchets des entreprises peuvent générer des
nuisances. Ils peuvent contenir des substances qui
justifient des précautions particulières, à prendre lors de
leur élimination. De ce fait, ils font l'objet d'un contrôle
administratif renforcé à tous les niveaux : production,
stockage, transport, prétraitement et élimination.
3- Les déchets d’activités de soins

On désigne sous ce terme les déchets


venant des hôpitaux et cliniques, mais
aussi de divers établissements de
soins tels que maisons de retraite,
dispensaires, services vétérinaires...
La responsabilité de l'élimination de
ces déchets incombe au producteur.
4- Les déchets agricoles

Ils proviennent de l'agriculture et de l'élevage.


Beaucoup de ces déchets sont liquides et à ce
titre, peuvent être généralement considérés
comme des effluents. Certains d'entre eux sont
utilisés sur place en raison de leur richesse en
matières organiques.
Dans cette catégorie, nous pouvons citer les
déjections d'élevage, les déchets des cultures
et de la forêt.
Les déchets toxiques en quantité
dispersée (DTQD)
Les principales sources de production de cette famille de
déchets sont schématiquement : les artisans et industries
de petite dimension (imprimeurs, garagistes, teinturiers,
traitement de métaux...)

Les circuits de collecte et d'élimination n'existent pas dans


tous les cas, ou s'ils existent, ne sont pas connus des
détenteurs. La conséquence inéluctable est que ces
produits, dont la toxicité peut être importante, se
retrouvent, rapidement dans le milieu naturel ou sont
mélangés aux déchets municipaux et aux déchets banals.
MÉTHODES D’ÉVACUATION

• L’évacuation des déchets dans des décharges


est de loin la méthode la plus courante. La
majeure partie de ce qui n’est pas déposé dans
les décharges est incinérée et très peu de
déchets solides se retrouvent dans des
installations de compostage. Le choix d’une
méthode d’évacuation dépend presque
entièrement des coûts, qui dépendent à leur tour
de la situation financière de la ville ou de la
région.
décharge
• La décharge est le moyen d’évacuation le plus
satisfaisant et le plus économique, mais
uniquement si le terrain approprié n’est pas trop
éloigné du lieu de production des déchets ;
généralement, le ramassage et le transport
représentent 75% du coût total de la gestion des
déchets solides.
• Dans une décharge, les ordures sont déversées en
couches minces, chacune d’entre elles étant tassée
par un bulldozer avant que la suivante ne soit
étendue.
• Quand environ trois mètres de déchets ont été
déposés, ils sont recouverts par une fine couche de
terre propre, qui est également tassée.
• La pollution du sol et des nappes phréatiques
est réduite en entourant la décharge de
matériaux étanches, en la tassant et en y
plantant des végétaux, en sélectionnant un sol
approprié, en détournant le drainage qui s’y
dirige et en plaçant les déchets dans des sites
qui ne sont pas sujets aux inondations ni à des
niveaux élevés d’eaux souterraines.
• Des gaz sont produits par la décomposition
anaérobique des déchets solides organiques.
L’accumulation du méthane peut rendre
l’ensemble explosif ; une ventilation adéquate
écarte ce problème.
Le recyclage
• Le recyclage des déchets solides est une
pratique ancienne. Aujourd’hui, les matériaux
recyclables sont récupérés à partir des déchets
municipaux grâce à plusieurs techniques telles
que le déchiquetage, la séparation
magnétique des métaux, le classement par
soufflage, qui sépare les morceaux légers
des morceaux lourds, le filtrage et le lavage.

• Les derniers résidus sont soit incinérés, soit mis


en décharge.
Incinérateurs
- Dans les incinérateurs, les déchets sont brûlés sur des
grilles mobiles dans des chambres garnies de
matériaux réfractaires ; les gaz combustibles et les
solides qu’ils portent sont brûlés dans des chambres
secondaires.
- La combustion des matériaux combustibles est
complète à 85 ou 90%. Outre la chaleur, les produits de
l’incinération englobent les produits classiques d’une
combustion — dioxyde de carbone et eau — ainsi que
les oxydes de soufre et d’azote et autres polluants
gazeux ;
- les produits non gazeux sont la cendre et les résidus
solides imbrûlés. Les émissions de cendre et d’autres
particules sont souvent maîtrisées à l’aide de
dépoussiéreurs par voie humide ou électrostatique et
de filtres à manche.
Compostage
- Les opérations de compostage consistent à préparer les
déchets et dégrader la matière organique par des micro-
organismes aérobiques.
- Les déchets sont triés préalablement, afin d’enlever les
matériaux qui pourraient être récupérés ou qui ne
peuvent pas être mis en compost, puis sont concassés
pour améliorer le rendement du procédé de
décomposition.
- Les déchets sont placés sur le sol ou déposés dans des
systèmes mécaniques, où ils sont dégradés
biologiquement en un humus d’un contenu total de 1
à 3 p. 100 d’azote, de phosphore et de potassium, taux
dépendant de la matière mise en compost.
- Après environ trois semaines, le produit est prêt pour
être fumé, mélangé avec des additifs, ensaché et
commercialisé.
La méthanisation
• La méthanisation est assurée grâce à
l’action concertée de microorganismes
appartenant à différentes populations
microbiennes en interaction constituant un
réseau trophique. On distingue
classiquement trois phases successives :
• L'hydrolyse et l’acidogénèse
• L’acétogenèse
• La méthanogenèse
L'hydrolyse et l’acidogenèse
• La matière organique complexe est tout d'abord
hydrolysée en molécules simples. Cette
décomposition est réalisée par des enzymes
exocellulaires et peut devenir l'étape limitante
dans le cas de composés difficilement
hydrolysables tels que la cellulose, l'amidon ou
les graisses. Ensuite, ces substrats sont utilisés
lors de l'étape d'acidogenèse par les espèces
microbiennes dites acidogènes, qui vont
produire des alcools et des acides organiques,
ainsi que de l'hydrogène et du dioxyde de
carbone.
L’acétogenèse
• L'étape d'acétogenèse permet la transformation
des divers composés issus de la phase
précédente en précurseurs directs du méthane :
l’acétate, le dioxyde de carbone et l’hydrogène.
On distingue deux groupes de bactéries
acétogènes:
– Les bactéries productrices obligées d’hydrogène,
anaérobies strictes, également appelées OHPA
(« Obligate Hydrogen Produire Acetogens »).
– Les bactéries acétogènes non syntrophes dont le
métabolisme est majoritairement orienté vers la
production d’acétate.
La méthanogenèse
• La méthanogenèse est assurée par des micro-
organismes anaérobies stricts qui appartiennent
au domaine des Archaea . Cette dernière étape
aboutit à la production de méthane. Elle est
réalisée par deux voies possibles : l'une à partir
de l'hydrogène et du dioxyde de carbone par les
espèces dites hydrogénotrophes, et l'autre à
partir de l'acétate par les espèces
acétotrophes. Leur taux de croissance est plus
faible que celui des bactéries acidogènes.
• CO2 + 4 H2 → CH4 + 2H2O
• CH3COOH → CH4 + CO2
Conditions physico-chimiques

• La méthanisation a généralement lieu en régime


mésophile (30-40°C) ou thermophile (45-60°C),
dans une gamme de pH comprise entre 6 et 8
avec un optimum entre 6,5 et 7,2.
• méthanogènes ont des besoins en oligo-
éléments particuliers comme le fer, le
molybdène, le nickel, le magnésium, le cobalt, le
cuivre, le tungstène et le sélénium. La pression
partielle d'hydrogène doit rester en dessous de
10-4 bar en phase gazeuse.
• La méthanisation avec valorisation du biogaz
produit (production d'énergie thermique et/ou
électrique par combustion du méthane) a toute
sa place parmi l'ensemble des diverses
solutions de production d'énergie renouvelable
en permettant d'atteindre deux objectifs
complémentaires : produire de l’énergie tout en
réduisant la charge polluante des déchets et des
effluents organiques et également, selon la
nature du produit de départ, produire un digestat
stabilisé utilisable comme fertilisant ou
amendement organique.
Méthanisation des déchets
solides
• La méthanisation des déchets solides s'applique
à la plupart des déchets organiques :
• Municipaux : déchets alimentaires, journaux,
emballages, textiles, déchets verts, sous-
produits de l'assainissement urbain ;
• Industriels : boues des industries
agroalimentaires, déchets de transformation des
industries végétales et animales, fraction
fermentescible des déchets industriels banals
(DIB) ;
• Agricoles : déjections d'animaux, substrats
végétaux solides.

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