Licence Automatique Électronique de puissance

Corrigé du TD N◦ 3

Exercice
Soit le montage suivant.

Application numérique :

L = 100 mH
R = 50 Ω
f = 50 Hz √
V (t) = 220 2 sin(ωt).

Réponses
1. Démonstration qu’il s’agit d’un fonctionnement gradateur pour un angle d’amorçage α = 120◦ :

Calcul de φ l’angle de déphasage entre la tension Vch et le courant ich qui traverse la charge (à cause de
la présencede labobine L) :
Lω
φ = tan−1 = 0.56 rad = 32◦ .
R
φ < α, il s’agit donc d’un fonctionnement gradateur.
2. L’allure exacte de Vch la tension aux
Pn bornes de la charge :
En appliquant la loi des mailles : i=1 Vi = 0, on obtient :

Maille 1 : V − VT 1 − Vch = 0 (1)

Maille 2 : − V − VT 2 + Vch = 0 (2)

À partir de (1) et (2), on déduit : VT 1 = −VT 2 .

Le tableau suivant résume le fonctionnement de ce montage :

Intervalles [0, α] [α, θc ] [θc , π + α] [π + α, π + θc ]

(séquences)
États des
thyristors T1=T2=0 T1=1, T2=0 T1=T2=0 T1=0, T2=1

Tensions
VT 1 et VT 2 VT 1 = −VT 2 = V VT 1 = VT 2 = 0 VT 1 = −VT 2 = V VT 1 = VT 2 = 0

Tension Vch ,
Courant ich Vch = ich = 0 Vch = V , ich 6= 0 Vch = ich = 0 Vch = V , ich 6= 0

L’allure de Vch est donc représentée par la figure suivante :

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3. Les allures des tensions aux bornes des deux thyristors :

4. La valeur moyenne de la tension redressée (Vch ) :

Par observation de l’allure de la tension redressée, on peut déduire que sa valeur moyenne est nulle
(Vchmoy = 0).
5. La formule permettant de calculer la valeur efficace de la tension redressée :
2π
La période de la tension Vch aux bornes de la charge est égale à T = .
ω
"Z #
Z T Z 2π+α θc Z π+θc
2 1 2 1 2 1 2 2
Vchef f = Vch (t)
dt = V (θ) dθ = V (θ) dθ + 0 + V (θ) dθ + 0
T 0 2π α 2π α π+α
"Z #
θc
V 2 θc 2 V 2 θc 2 V 2 θc 1 − cos(2θ)
Z Z Z  
1
= V (θ)dθ = m
2
sin (θ)dθ = m sin (θ)dθ = m dθ
π α π α π α π α 2
! !
Z θc Z θc θ θc
Vm2 1 1 Vm2 1 c 1 1
= dθ − cos(2θ) dθ = θ − . sin(2θ)
π α 2 α 2 π 2 α 2 2 α

2 2
  
V 1 V
= m (θc − α) − sin(2θc ) − sin(2α) = m (θc − α + 0.5 sin(2α) − 0.5 sin(2θc ))
2π 2 2π

Donc :
r
Vm θc − α + 0.5 sin(2α) − 0.5 sin(2θc )
Vchef f = √
2 π

6. L’équation du courant ich qui traverse la charge :

Séquence 1 : θ ∈ [0, α] : Vch = ich1 = 0.

Séquence 2 : θ ∈ [α, θc ] ) : Vch = V = Vm sin(ωt) = Vm sin(θ), ich2 6= 0.

d ich2 d ich2
Vch = VL + VR = Vm sin(ωt) = Vm sin(θ) ⇒ L + R ich2 = Lω + R ich2 = Vm sin(θ)
dt dθ
Le courant ich2 est la solution d’une équation différentielle du premier ordre.

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dx
Si x est la variable : a + bx = f (t)
dt
La solution de cette équation différentielle est : x(t) = xH (t) + xF (t)
Avec :
• xH (t) : solution homogène (sans deuxième membre).
• xF (t) : solution particulière du régime forcé (avec deuxième membre).

 
R
- Solution homogène ich.H (t) (sans deuxième membre) : ich.H (t) = A. exp − t
L
Vm
- Solution particulière ich.F (t) du régime forcé (avec deuxième membre) : ich.F (t) = sin(ωt − φ)
Z
 
R Vm
ich2 = ich.H + ich.F = A. exp − t + sin(ωt − φ)
L Z
Calcul de la constante A en utilisant la condition initiale ich2 (α) = 0 :
   
Rα Vm Vm Rα
A. exp − + sin(α − φ) = 0 ⇒ A = − sin(α − φ). exp
Lω Z Z Lω
En substituant A dans l’équation de ich2 (t), on trouve :
    
Vm Rα R Vm
ich2 = − sin(α − φ). exp . exp − t + sin(ωt − φ)
Z Lω L Z
 
Vm R α Vm
=− sin(α − φ). exp − t− + sin(ωt − φ)
Z L ω Z
Séquence 3 : θ ∈ [θc , π + α] : Vch = ich3 = 0.

Séquence 4 : θ ∈ [π + α, π + θc ] ) : Vch = V = Vm sin(ωt) = Vm sin(θ), ich4 6= 0.

 
R Vm
ich4 = ich.H + ich.F = B. exp − t + sin(ωt − φ)
L Z
Calcul de la constante B en utilisant la condition initiale ich4 (π + α) = 0 :
   
R (π + α) Vm R (π + α) Vm
B. exp − + sin(π + α − φ) = 0 ⇒ B. exp − − sin(α − φ) = 0
L ω Z L ω Z 
Vm R (π + α)
⇒ B= sin(α − φ). exp
Z L ω
En substituant B dans l’équation de ich4 (t), on trouve :
    
Vm R (π + α) R Vm
ich4 = sin(α − φ). exp . exp − t + sin(ωt − φ)
Z L ω L Z
  
Vm R (π + α) Vm
= sin(α − φ). exp − t− + sin(ωt − φ)
Z L ω Z
Instant de blocage du thyristor T1 :
Le thyristor T1 se bloque lorsque le courant ich2 s’annule.
θc
Pour t = tc = , on a ich2 (tc ) = 0, ce qui donne :
ω
 
Vm R α Vm
− sin(α − φ). exp − tc − + sin(ωtc − φ) = 0 (3)
Z L ω Z
 
R α
⇒ sin (ωtc − φ) = sin(α − φ). exp − tc − (4)
L ω
 
α R α R α
- Le terme tc − est positif, soit : − tc − < 0, donc : 0 < exp − tc − < 1.
ω L ω L ω
- Nous avons : φ < α < π, soit 0 < α − φ < π − φ < π. Le terme sin (α − φ) est donc positif.
À partir de l’équation (4), on obtient :
sin (ωtc − φ) > 0, soit 0 < ωtc − φ < π donc : θc = ωtc < π + φ < π + α.
Le courant dans la charge s’annule avant qu’une impulsion arrive sur la gâchette du thyristor T2 à l’instant
(π + α) T α
= + .
ω 2 w

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