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Christophe SEYDI, Professeur de philosophie 77 547 69 20 // 78 281 35 26

Année Scolaire 2018-20189

M. C h r i s t o p h e S E Y D I,
professeur de philosophie
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Christophe SEYDI, Professeur de philosophie 77 547 69 20 // 78 281 35 26
Année Scolaire 2018-20189

DU CONTRAT SOCIAL
DE JEAN JACQUES ROUSSEAU

JEAN JACQUESROUSSEAU, (1712-1778),


Est un philosophe et écrivain genevois de langue française, il fut l'un des plus brillants représentants du
siècle des Lumières. Né à Genève, il perdit sa mère quelques jours après sa naissance et fut élevé par un oncle et
une tante. À l'âge de treize ans, il commença un apprentissage de graveur mais prit la fuite au bout de quelques
années. Il rencontra alors Louise de Warens, femme fortunée qui devint sa protectrice et qui eut une influence
profonde sur son œuvre. En 1742, il se rendit à Paris où il gagna sa vie comme maître de musique, comme
copiste et comme secrétaire particulier. Il se lia d'amitié avec le philosophe Denis Diderot, qui le chargea de
rédiger des articles sur la musique pour l'Encyclopédie. Lauréat du prix de l'Académie de Dijon pour son
Discours sur les sciences et les arts en 1750, il fit représenter, en 1752, un opéra, le Devin du village, qui
connut un assez bon succès. Dans le premier Discours tout comme dans son Discours sur l'origine et les
fondements de l'inégalité parmi les Hommes (1755), il défendit l'idée que la science, les arts et les institutions
sociales ont corrompu le genre humain et que l'état naturel est moralement supérieur à l'état civilisé (« … les
premiers mouvements de la nature sont toujours droits … »). Hébergé à Montmorency chez M. et
Mme de Luxembourg entre 1756 et 1762, il y termina la rédaction d'un roman épistolaire (Julie ou la Nouvelle
Héloïse, 1761), sorte d'application littéraire de sa théorie, qui exalte les bienfaits du retour à la vie naturelle. Dans
son traité de philosophie politique Du contrat social (1762), il plaida pour la liberté civile et contribua à
préparer le fonds idéologique de la Révolution française, en prenant le parti de la volonté populaire contre le
droit divin. Son roman l'Émile (1762), qui exposait de nouveaux principes pédagogiques, fondés notamment sur
la libre expression de l'enfant et opposés à toute recherche de précocité, lui valut d'être condamné par l'Église et
le contraignit à l'exil. À la fin de l'année 1762, il gagna d'abord la Suisse, puis se rendit en Prusse et enfin en
Angleterre, afin d'y rencontrer le philosophe David Hume. Rentré en France en 1768, il acheva son ouvrage le
plus célèbre, les Confessions (posthume, 1782), véritable examen de conscience, où il rapporta, dans une langue
remarquable de précision, les conflits psychologiques et moraux qui marquèrent sa propre vie, devenant ainsi le
fondateur de l'autobiographie moderne. Dans un autre écrit autobiographique (les Rêveries du promeneur
solitaire, posthume, 1782), il évoqua les instants de bonheur passés au milieu de la nature, loin des contraintes du
réel et de la société. Rousseau a largement contribué au mouvement du siècle des Lumières en faveur de la
liberté individuelle, contre les différentes formes d'absolutisme. Dans son œuvre, il propose de voir dans l'État
l'incarnation de la volonté abstraite des citoyens, liés entre eux par un « contrat » dont les législateurs de la révolution
reprendront l'idée. Ses théories pédagogiques ont ouvert la voie à des méthodes plus soucieuses de la psychologie de

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l'enfant. Elles ont notamment influencé l'éducateur allemand Friedrich Froebel, le pédagogue suisse Johann
Heinrich Pestalozzi et d'autres pionniers de l'éducation moderne. La Nouvelle Héloïse et les Confessions ont
inauguré un nouveau style : expression des sentiments tels qu'ils ont été ressentis, prise en compte de la vie intérieure,
exploration des conflits entre les valeurs morales et la sensualité. Par ses écrits, Rousseau a été l'un des précurseurs
du romantisme. On retrouve aussi son influence dans les fondements de la psychologie, de la psychanalyse, voire
même de l'existentialisme, en raison de l'importance qu'il accorde au libre arbitre, de son rejet de la doctrine du péché
originel, et de sa défense de l'apprentissage par l'expérience plutôt que par l'analyse.

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RESUME DU CONTRAT SOCIAL DE ROUSSEAU:

ANALYSE DES LIVRES I, II, III ET IV

INTRODUCTION
Le Contrat Social de Rousseau, dont le titre complet est Du contrat social ou Principes du droit
politique (1762) est une analyse de la relation contractuelle pour tout gouvernement légitime, de telle sorte que soient
articulés les principes de justice et d’utilité, afin de concilier l’aspiration au bonheur avec la soumission à l’intérêt
général. Le propos du texte, élabore un modèle théorique: l’idée pure de Cité- indépendamment de toute circonstance
historique. Il ne s’agit donc pas, pour Rousseau, de faire la genèse du pouvoir politique, ni même de proposer une
histoire hypothétique de l’humanité, comme c’est le cas dans le Discours sur l’origine de l’inégalité, mais d’énoncer
la règle selon laquelle on doit juger tous les régimes existants, de déterminer le fondement du droit.
Il s’agit de l’ouvrage majeur de Jean-Jacques Rousseau, au cœur de sa philosophie. Rousseau y exprime son
idéal républicain en quatre parties :
– renonciation à nos droits naturels au profit de l’Etat, qui, par sa protection, conciliera l’égalité et la liberté.
– le peuple tout-puissant sauvegarde, par le truchement d’un législateur, le bien-être général contre les groupements
d’intérêts.
– la démocratie doit maintenir sa pureté par des assemblées législatives.
– création d’une religion d’Etat, ou religion civile.
Le Contrat social n’est pas pour autant, cependant, une utopie, laquelle renvoie toujours à la description
concrète d’une société imaginaire, mais bien au contraire un texte abstrait. Ce n’est pas non plus un plan de
gouvernement ni un projet de constitution, mais le préalable théorique à toute constitution légitime.
Rousseau emprunte l’idée de contrat aux auteurs de théorie politique et aux juristes du 17e et 18e siècle, mais
la transforme radicalement : chez ses prédécesseurs en effet, le contrat est un pacte de soumission par lequel, en se
donnant à des chefs, un peuple renonce à toute indépendance, abdique tous ses droits entre les mains du
gouvernement. Le contrat selon Rousseau désigne au contraire l’acte par lequel une multitude d’Hommes, agrégées
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par les circonstances et les nécessités, se transforme en un corps politique consistant, c’est-à-dire l’acte volontaire par
lequel un peuple se constitue comme peuple, avant même de choisir un mode particulier de gouvernement, quel qu’il
soit. Par le contrat le peuple est « souverain », il détient le pouvoir de faire la loi, tandis que les chefs du
gouvernement ne sont nommés que pour la faire appliquer: ils sont en ce sens les serviteurs du peuple, non ses
maîtres.
Rousseau expose les principes fondamentaux de sa philosophie politique. Les bases de la société et du corps
politique étant posées et l’origine du pouvoir fondé, Rousseau s’emploie dans le Livre III (dix-huit chapitres) à
examiner les mécanismes politiques, les différents de régimes avec leur force et leur faiblesse, l’essence du pouvoir et
sa légitimation, les rapports entre les citoyens et l’autorité, la notion de représentant, l’essence du Gouvernement, les
moyens de prévenir ses dérives etc. Dans le souci de ne rien laisser au hasard Rousseau s’est même employé, dans le
livre IV (neuf chapitres), à mettre en exergue le caractère indestructible de la volonté générale, la fonction et la portée
des élections, les quelques cas historiques de régimes spécifiques et même les rapports que la religion doit entretenir
avec l’État.

I- ANALYSE DU LIVRE I :
L’ordre du texte est le suivant : dès le premier chapitre du livre I, Rousseau indique que le motif du contrat
est l’intérêt ; il vient porter remède à la situation de détresse, de violence et d’inégalité où l’Homme se trouve. Plus
précisément il s’agit d’allier « ce que le droit permet avec ce que l’intérêt prescrit », de joindre la justice à l’utilité.
Une fois énoncé l’essentiel de ce projet – fonder en droit l’ordre politique- le livre I remonte vers l’idée d’une
première convention (chapitre V), après avoir éliminé successivement les objections que l’on pourrait tirer de
l’existence de prétendues sociétés naturelles. Il le fait par trois argumentations différentes :
1- La famille (chapitre II) est bien une société naturelle mais elle ne peut fonder une cité. L’autorité de
l’adulte sur l’enfant disparaît dès que l’enfant devient lui-même adulte- c’est pourquoi on ne peut la comparer à celle
qu’un chef a sur son peuple.
2- L’autorité du maître sur l’esclave (chapitre IV) est un fait dénué de droit.
3- Le chapitre III : Plus général, montre l’absurdité d’un droit qui prétendrait se fonder sur la force. De là vient
la nécessité d’une première convention ou pacte social (chapitre V), consistant en une forme d’association « par
laquelle chacun s’unissant à tous n’obéisse pourtant qu’à lui-même et reste aussi libre qu’auparavant » (chapitre VI).
Rousseau met alors en place le concept central, celui du Souverain (chapitre VII). Puis il indique les conséquences
morales (chapitre VIII) et matérielles (chapitre IX) du pacte social.

II- ANALYSE DU LIVRE II :


Au début du livre II Rousseau expose les caractères de la souveraineté : elle est inaliénable et indivisible
(chapitres I et II) pour autant qu’elle n’est rien d’autre que l’exercice de la volonté générale, la volonté du peuple ;
elle est incapable d’erreur dans la mesure où le peuple ne veut jamais que son propre bien, c’est-à-dire celui de tous
( chapitre III) ; elle est cependant bornée car il arrive que la volonté populaire subisse des influences qui la
détournent de son véritable objet, c’est-à-dire l’intérêt général (chapitre IV). En un mot, comme le dit Rousseau au
chapitre VI, bien qu’il veuille toujours le bien, le peuple « ne le voit pas toujours ». Après avoir examiné le cas de
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celui qui transgresse la loi (chapitre V), Rousseau éclaircit alors les concepts directement liés à celui de souveraineté
: la loi, comme acte ou expression de la volonté générale (chapitre VI), est le législateur. Les trois chapitres suivants
sous le titre « Du peuple » (chapitre VIII, IX et X) et des « Divers systèmes de législation » (chapitre XI)
développent cette idée de législateur. Enfin le chapitre XI fait passer des sens larges du mot « loi » à un sens plus
strict.

Premier extrait – Des premières sociétés


« La plus ancienne de toutes les sociétés et la seule naturelle est celle de la famille. Encore les enfants ne
restent-ils liés au père qu’aussi longtemps qu’ils ont besoin de lui pour se conserver. Sitôt que ce besoin cesse, le lien
naturel se dissout. Les enfants, exempts de l’obéissance qu’ils devaient au père, le père exempt des soins qu’il devait
aux enfants, rentrent tous également dans l’indépendance. S’ils continuent de rester unis ce n’est plus naturellement,
c’est volontairement, et la famille elle-même ne se maintient que par convention. Cette liberté commune est une
conséquence de la nature de l’Homme. Sa première loi est de veiller à sa propre conservation, ses premiers soins sont
ceux qu’il se doit à lui-même, et, sitôt qu’il est en âge de raison, lui seul étant juge des moyens propres à se conserver
devient par là son propre maître. La famille est donc si l’on veut le premier modèle des sociétés politiques ; le chef
est l’image du père, le peuple est l’image des enfants, et tous étant nés égaux et libres n’aliènent leur liberté que pour
leur utilité. Toute la différence est dans la famille l’amour du père pour ses enfants la paye des soins qu’il leur rend, et
que dans l’État le plaisir de commander supplée à cet amour que le chef n’a pas pour ses peuples. » L 1, Chap. 2
(pp10-11)
Questions.
1 – Quelles sont les notions en jeu dans cet extrait ?
La société, le pouvoir, la liberté, la nature.
2 – Que signifie la première phrase du texte : » La plus ancienne de toutes les

sociétés et la seule naturelle est celle de la famille » ?


La famille est « la plus ancienne » des sociétés parce qu’elle est la « seule naturelle », la seule qui ait son
origine dans la nature – dans la sexualité et dans la dépendance biologique des enfants à l’égard de leur père et de leur
mère. Mais cela ne signifie pas que la famille apparaisse dès l’état de nature ; au contraire, pour Rousseau, à l’état
de nature il n’y a pas de famille à proprement parler : l’Homme est seul, il vit comme un animal et les liens qui
unissent une femme à un homme ou une mère à ses enfants sont des liens provisoires, qui disparaissent dès que le
besoin cesse (besoin sexuel que l’homme a de la femme, besoin que l’enfant a de ses parents pour survivre tant qu’il
ne peut y parvenir de lui-même).
3- Est-ce pour cela que « la famille elle-même ne se maintient que par convention » ?
Oui, la famille, au sens strict suppose un lien stable, lien établi par l’amour et plus généralement par les
affections que les membres qui la composent peuvent avoir les uns à l’égard des autres. Or, comme on vient de le
voir, le besoin n’instaure au contraire entre les Hommes qu’un lien provisoire. Voilà pourquoi la famille « ne se
maintient que par convention » : elle ne se constitue véritablement comme famille, comme groupe social, que lorsque

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chacun s’engage, sous l’effet de l’affection et non sous la seule pression du besoin, à rester uni aux autres. C’est donc
« volontairement » que l’on forme une famille avec les siens, la preuve en est que, a contrario, l’on peut ignorer
volontairement sa famille. Pour cette raison la famille apparaît en même temps que les premières affections, lesquelles
ne se développent qu’en société. A travers la définition de la famille, Rousseau définit donc ici la société comme
supposant nécessairement un lien stable et volontaire, une « convention » - un accord que les Hommes passent entre
eux et par lequel ils décident de rester entre eux.
4- Est-ce dans cette définition de la famille que réside la thèse du texte ?
Non, la conception que Rousseau développe ici de la famille doit montrer que le pouvoir familial et le
pouvoir politique sont de nature différente : en cela consiste la thèse du texte. Certes la famille au sens strict est une
petite société, comme on vient de le voir, elle est même « si l’on veut le modèle des sociétés politiques » : voilà
pourquoi « le chef est l’image du père, le peuple est l’image des enfants ». Précisément on peut le dire si l’on veut,
mais ce n’est qu’une image, une comparaison, en aucun cas on ne peut établir un rapport d’identité entre le chef de
famille et le chef d’un gouvernement car la « convention » qui unit les membres de la famille, la volonté qu’ils
manifestent de rester ensemble, repose sur l’amour. L’amour est un sentiment d’élection que l’on peut exiger d’un
père, non d’un chef, lequel commande d’abord par « plaisir », c’est-à-dire dans son propre intérêt, et non
nécessairement dans l’intérêt des gouvernés. Par-là, Rousseau compte réfuter la conception paternaliste du pouvoir
politique.

Deuxième extrait – « Du droit du plus fort »


Le plus fort n’est jamais assez fort pour être toujours le maître, s’il ne transforme sa force en droit et
l’obéissance en devoir. De là le droit du plus fort ; droit pris ironiquement en apparence, et réellement établi en
principe : mais ne nous expliquera-t-on jamais ce mot ? La force est une puissance physique ; je ne vois point quelle
moralité peut résulter de ses effets. Céder à la force est un acte de nécessité, non de volonté ; c’est tout au plus un acte
de prudence. En quel sens pourra-ce être un devoir ? » L1, Chap. 3 (p 13).

Questions

1 – Quelles sont les notions en jeu dans le texte ?

Le droit, le pouvoir, la volonté, la justice.

2- Quelle est la thèse du texte ?


Rousseau veut montrer ici qu’il n’y a pas de « droit du plus fort », à strictement parler, que cette expression est
contradictoire, qu’elle n’est utilisée que pour justifier l’injustifiable, ce pour quoi on ne saurait fonder le pouvoir
politique sur la force des gouvernants, comme prétendent le faire certains théoriciens du droit naturel, tel que Hobbes
: on ne peut légitimer la réduction d’un peuple entier à l’esclavage et à la soumission. Ainsi Rousseau compte-t-il
réfuter les partisans de la monarchie absolue.

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3- Pourquoi ne peut-il y avoir de « droit du plus fort » ?
Comme l’explique Rousseau dans ce passage, la force et le droit appartiennent à deux ordres différents : la
force relève de « la puissance physique » alors que le droit renvoie à une convention (donc à un acte volontaire) par
laquelle l’Homme acquiert en société certains pouvoirs délimités par la loi. Ainsi en est-il du droit à l’expression, du
droit d’élire et d’être élu, et plus généralement de tous les droits civils et politiques. Il est donc absurde de supposer
que tout un peuple choisirait par convention de renoncer à sa liberté pour se soumettre à un pouvoir absolu, c’est-à-
dire à un pouvoir qui par définition le destituerait de tous ses droits. On ne saurait délibérément abdiquer sa propre
liberté. Par conséquent la force est un fait, « un acte de nécessité, non de volonté ». On cède à la force parce qu’on y
est contraint, tandis que le droit oblige, il implique le devoir de respecter les droits d’autrui, et seul instaure, pour cette
raison un lien moral entre les Hommes.

4- Dans ce cas que signifie la phrase : « Le plus fort n’est jamais assez fort pour être

toujours le maître, s’il ne transforme sa force en droit et l’obéissance en devoir. » ?


Précisément parce qu’elle ne repose pas sur la liberté, le consentement mutuel, la force n’est pas stable : celui
qui prend le pouvoir par la force peut à tout moment la perdre par la force. Pour cette raison, il lui est nécessaire de
transformer « sa force en droit », c’est-à-dire de laisser entendre que l’exercice de son pouvoir est légitime et non pas
inique. La force a besoin de la justice comme parade en quelque sorte, pour s’établir dans la durée, garantir sa propre
stabilité. Aucun despote, aucun dictateur ne dit jamais à son peuple qu’il le gouverne contre son intérêt. De même,
tout maître fera passer « l’obéissance », la soumission de ceux qu’il assujettit pour un « devoir », c’est-à-dire une loi
morale (une loi s’appliquant prétendument en l’occurrence pour le bien des gouvernés), une obligation au sens strict.

Troisième extrait – De l’Etat civil


« Ce que l’Homme perd par le contrat social, c’est sa liberté naturelle et un droit illimité à tout ce qui le
tente et qu’il peut atteindre ; ce qu’il gagne, c’est la liberté civile et la propriété de tout ce qu’il possède. Pour ne
pas se tromper dans ces compensations, il faut bien distinguer la liberté naturelle qui n’a pour bornes que les forces de
l’individu, de la liberté civile qui est limitée par la volonté générale, et la possession qui n’est que l’effet de la force
ou le droit du premier occupant, de la propriété qui ne peut être fondée que sur un titre positif. On pourrait sur ce
qui précède ajouter à l’acquis de l’Etat civil la liberté morale, qui seule rend l’Homme vraiment maître de lui ; car
« l’impulsion du seul appétit est esclavage, et l’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté.» L. 1, Chap. 8
(pp 26-27)
Questions

1- Quelles sont les notions en jeu dans le texte ?

La liberté, la société, les échanges.


Bien que, comme on l’a vu plus haut, il ne s’agisse pas d’étudier ce qui a pu ni ce qui a dû se produire,
Rousseau décrit cependant le moment du contrat, au chapitre VI, comme un événement, un passage de l’état de
nature à l’Etat civil, l’acte « par lequel un peuple est un peuple »- c’est-à-dire se constitue comme souverain (auteur
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des lois auxquelles il obéit). Au chapitre VIII, dont fait partie cet extrait, Rousseau indique quelles sont les
conséquences morales de la souveraineté : l’Homme cesse de n’être guidé que par ses appétits pour obéir aux règles
du droit. La question est alors de savoir s’il gagne vraiment l’équivalent de ce qu’il perd, si l’état de nature, en
d’autres termes, ne lui était pas plus avantageux.

2- Quelle est la thèse du texte ?


La thèse du texte est que l’Homme, par le contrat, gagne largement l’équivalent de ce qu’il perd : par le
contrat, l’Homme échange sa liberté naturelle contre une liberté civile et morale, et un pouvoir illimité de possession
sur tout ce qu’il désire et « peut atteindre », contre la propriété.
3- Cet échange est-il vraiment avantageux ?
Oui, c’est ce que Rousseau veut montrer ici en décrivant, dans la seconde phrase, la liberté naturelle et la
possession de manière restrictive : la liberté naturelle « n’a pour bornes que les forces de l’individu », la possession
« n’est que l’effet de la force ou le droit du premier occupant ». En d’autres termes, l’Homme solitaire à l’état de
nature, guidé par ses seuls appétits, possède un pouvoir qui n’est borné ni par celui d’autrui, ni par la résistance que la
réalité pourrait opposer à ses désirs ou à son imagination. N’ayant encore ni imagination ni désirs et une raison à l’état
de virtualité, son pouvoir est borné à ses propres forces, à ses besoins par conséquent. Quant à la possession, elle est,
tant qu’un contrat n’est pas passé entre les Hommes, le simple « effet de la force ». Elle résulte du pouvoir de celui
qui, le premier, s’empare d’une terre : le « droit du premier occupant », comme le dit Rousseau dans le chapitre
suivant, « quoique plus réel que le droit du plus fort, ne devient un vrai droit qu’après l’établissement de celui de
propriété », c’est-à-dire lorsqu’il est fondé sur un « titre positif », titre que seul confère l’Etat. En outre, on en prend
possession par « le travail et la culture » et ne le conserve que pour subvenir à ses besoins. Enfin, l’Homme gagne
encore et surtout la liberté morale, soit la capacité par la raison, de se donner à lui-même sa loi (de fixer les règles de
son action) plutôt que de céder, comme à l’état sauvage, à « l’impulsion du seul appétit »- de se soumettre, en d’autres
termes aux lois que la nature lui prescrit.

III- ANALYSE DU LIVRE III : DU GOUVERNEMENT OU L’ESSENCE DU GOUVERNEMENT

Chapitre I (« Du gouvernement en général ») :


Le corps politique a deux puissances : une puissance législative (cf. Livre II, Chapitre 12) et une puissance
exécutive qui est le gouvernement. Le gouvernement est « un corps intermédiaire établi entre les sujets et le Souverain
pour leur mutuelle correspondance, chargé de l'exécution des lois et du maintien de la liberté, tant civile que
politique »3 (le gouvernement est donc subordonné au souverain : il reçoit ses instructions de celui-ci). Les membres
de ce corps intermédiaires sont appelés "magistrats".
Il existe toujours un rapport optimal entre le peuple en tant que sujets de l’État, la forme du gouvernement et
le peuple en tant que souverain. En tant que sujet, l'individu est toujours un : quel que soit le nombre de citoyens dans
l'État, chacun est toujours obligé de se conformer de la même manière aux lois. En tant que partie du souverain,
l'individu n'est que le rapport d'un au nombre de citoyens dans l'État : plus le nombre de citoyens dans l'État
augmente, moins le pouvoir de l'individu et sa liberté à faire les lois sont forts. La forme de l'État est un paramètre qui

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doit être constamment ajusté pour maintenir le rapport optimal entre sujets et souverain. De fait, il existe pratiquement
une infinité de formes de gouvernement possible, dépendant à chaque fois des caractéristiques de l'État.
Le gouvernement et le souverain agissent perpétuellement l'un sur l'autre : le gouvernement sur le souverain pour
maintenir la liberté du peuple par une force répressive et le souverain sur le gouvernement pour en contenir les abus et
dérives qui le poussent à agir en autonomie par rapport à la volonté générale. Dangers liés aux abus du
gouvernement : le gouvernement a sa propre volonté et sa propre activité qui peuvent différer en plus ou en moins de
la volonté du souverain. Si cette dissension est trop forte, le contrat social vole en éclat car l'État a alors à sa tête deux
souverains : l'un de fait, le gouvernement, et l'un de droit, le peuple.
Chapitre II (« Du principe qui constitue les diverses formes de gouvernement »)

Chapitre III (« Division des gouvernements ») :

Il n'existe pas une forme de gouvernement absolument idéale, mais des formes de gouvernement plus ou
moins adaptées selon les cas.

Nombre de magistrats dans le D'un seul citoyen à De quelques citoyens à De la moitié des citoyens à
gouvernement : quelques-uns la moitié la totalité

Forme du gouvernement : Monarchie Aristocratie Démocratie

Taille idéale de l’État : Grande Moyenne Petite

Ces formes sont les « formes simples » de gouvernement, elles peuvent être combinées au travers des
différentes parties du gouvernement pour donner des « formes mixtes » de gouvernement.
Chapitre 4 : La démocratie :
Ce chapitre (sans doute un des plus importants du Contrat) s’ouvre sur un principe théorique qui établit que
dans la mesure où celui qui fait la loi est mieux indiqué à l’exécuter et à l’interpréter, la constitution la meilleure est
celle où « le pouvoir exécutif est joint au législatif ». Ce principe pertinent sur le plan théorique bute cependant sur les
FAITS car « un Gouvernement sans Gouvernement » c’est-à-dire l’idéal démocratique, est irréalisable. La difficulté
est que si celui qui fait les lois est le même que celui qui les exécute, les abus sont toujours à redouter car, « Rien n’est
plus dangereux que l’influence des intérêts privés dans les affaires publiques, et l’abus des lois par le Gouvernement
est un moindre mal que la corruption du législateur, suite infaillible de vues particulières ». L’une des tares de la
démocratie est que les intérêts particuliers menacent constamment l’intérêt général : « un peuple qui n’abuserait
jamais du Gouvernement n’abuserait pas non plus de l’indépendance ; un peuple qui gouvernerait toujours bien
n’aurait jamais besoin d’être gouverné ». C’est pourquoi la conclusion de Rousseau est sans appel car il déclare que
la démocratie n’existe pas : « À prendre le terme dans la rigueur de l’acception, il n’y a jamais existé de véritable
Démocratie, et il n’en existera jamais ». Dans la mesure où le peuple ne peut s’assembler et délibérer en permanence,
seule la délégation (ou système de la représentation) s’impose, or la représentation comporte le risque de trahison. Les
conditions requises pour réaliser une Démocratie véritable sont presque irréalisables et celle qui est la plus hors de

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portée est la VERTU comme l’avait bien vu Montesquieu : sans la vertu, toutes les conditions de la démocratie
s’évanouissent. Au regard de toutes ces considérations la Démocratie est un régime turbulent qui requiert vigilance et
courage pour ne pas s’altérer. C’est cela même qui justifie le pessimisme de Rousseau sur la capacité du genre
humain à réaliser la démocratie : « S’il y avait un peuple de Dieux, il se gouvernerait démocratiquement. Un
gouvernement si parfait ne convient pas à des Hommes ».

Chapitre 5 : l’Aristocratie :
Le texte s’ouvre sur une sorte d’archéologie de l’aristocratie, c’est-à-dire qu’il explique comment on est passé
de l’aristocratie naturelles (selon l’âge) à celle élective (par choix) [l’inégalité sociale a pris le dessus sur celle
naturelle] et de celle-ci à celle héréditaire. Il y a donc trois formes d’aristocratie : celle naturelle qui convient « aux
peuples simples », celle élective qui est selon Rousseau la meilleure et celle héréditaire qui est la pire de toutes.
L’aristocratie comporte trois avantages : il y a d’abord une nette distinction (de fait) entre le législatif et l’exécutif,
elle permet ensuite d’empêcher la promotion de médiocres et enfin, les assemblées y sont plus faciles à réunir et les
délibérations y sont plus sérieuses. La faiblesse de l’aristocratie est cependant le fait que la classe dirigeante tend
inévitablement à confondre sont intérêt avec celui de la volonté générale. C’est ce qui explique en partie la divergence
entre Rousseau et Aristote : celui-ci préfère l’aristocratie des riches tandis que Rousseau préfère celle des meilleurs
(en termes de vertu et de lumière) pour servir de modèle au peuple.

Chapitre 6 : la Monarchie :
Le principe de la monarchie est que l’unité morale (le Prince) est identique à l’unité physique (monarque, Roi)
pour plus d’efficience et d’efficacité. De l’apologie de la mécanique de la monarchie, Rousseau passe subitement à la
critique acerbe de la déficience morale (immoralité) de celle-ci : la monarchie comporte le risque fatal d’aliénation du
peuple. Rousseau en profite d’ailleurs pour reprendre les préceptes du réalisme, mais pour en dénoncer implicitement
le principe, il se permet même d’ironiser Machiavel « En feignant de donner des leçons aux Rois il en a donné de
grandes aux peuples. Le Prince de Machiavel est le livre des républicains ». Ceux qui sont élevés pour diriger sont
les pires dirigeants et cela veut dire que la dynastie corrompt parce qu’elle ôte la notion de bien public et le respect de
la volonté populaire aux futurs monarques. Et même si certains monarques ont été bons, la monarchie reste cruelle en
soi car elle corrompt inévitablement ou érige le règne des bornés. « Pour ce qui est du Gouvernement [monarchique]
en lui-même, il faut le considérer sous des Princes bornés ou méchants ; car ils arrivent tels au trône ou le trône les
rendra tels ». Le texte se ferme sur la critique de Bossuet dont la maxime, devenue populaire, a suggéré que « les
peuples n’ont que les rois qu’ils méritent ». Bossuet qui suggère au peuple de supporter le mauvais Roi comme une
punition divine est tourné en dérision par Rousseau : « On sait bien qu’il faut souffrir un mauvais Gouvernement
quand on l’a ; la question serait d’en trouver un bon ».

Chapitre 7 : les gouvernements mixtes :


Rousseau esquisse ici plusieurs solutions pour prévenir l’excès de pouvoir du Prince ou l’excès de liberté du
Souverain.

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Christophe SEYDI, Professeur de philosophie 77 547 69 20 // 78 281 35 26
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Chapitre 8 : le relativisme ou opportunisme politique de Rousseau.
A la suite de Montesquieu, Rousseau s’emploie à montrer « que toute forme de gouvernement n’est pas
propre à tout pays »
Chapitre 9 : comment reconnait-on un bon gouvernement ?
Un bon gouvernement est reconnaissable selon Rousseau par la prospérité générale et l’harmonie qui règne au
sein du peuple
Chapitre 10 :
Un gouvernement mauvais par contre se reconnait tout naturellement par le fait qu’il viole l’intérêt général et
tend à se replier sur lui-même.
Chapitre 11 : la caducité fatale des Etats.
Comme toute création humaine les États renferment des imperfections naturelles qui sont les germes de leur
décadence, d’autant plus que les peuples évoluent. La question n’est donc pas de savoir comment faire pour instituer
un État éternel, mais plutôt comment faire pour ralentir sa mort ?
Chapitres 12, 13 et 14 :
Dans tous ces trois chapitres, Rousseau s’emploie à donner des recettes pour répondre à la question
précédente. Seules des délibérations permanentes peuvent permettre au peuple et aux Etats d’atténuer cette fatalité de
la caducité.
Chapitre 15 : la critique de la théorie de la représentation :
Rousseau explique en quoi le principe de la représentation est absurde. La volonté générale ne peut être
représentée et, sous ce rapport, les députés ne sont que de simples commissaires. Le peuple doit toujours garder sa
vigilance et son activité, c’est-à-dire son implication dans les affaires de l’Etat. « À l’instant où le peuple se donne
des Représentants, il n’est plus libre ; il n’est plus »
Chapitre 16 : L’institution du gouvernement :
Contrairement à John Locke et à Hobbes qui suggèrent que l’institution du gouvernement est un pacte par
lequel le peuple s’engage à obéir à ses chefs, Rousseau pense que ce n’est qu’un acte de délégation jamais un contrat.
Il ne saurait y avoir un deuxième contrat après celui qui institue le corps social.
Chapitre 17 : les difficultés à instituer le gouvernement :
La nomination du gouvernement est un acte de gouvernement avant le gouvernement car le peuple choisit telle
ou telle forme de gouvernement (ce qui est une loi) et nomme aussi des chefs (ce qui est la suite de la loi précédente).
Chapitre 18 : comment éviter les abus ou les usurpations du pouvoir?
C’est à cette question que tente de répondre le chapitre 18 et la solution que donne Rousseau, conformément à
son principe de la souveraineté populaire toujours inaliénable, c’est la tenue régulière d’assemblées et le
renouvellement de ses chefs. De là vient que toutes les lois peuvent être abrogées par le Souverain (le peuple).

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Quatrième livre : le fonctionnement de la Cité :
IV- Analyse du Livre IV :

Chapitres 1 et 2 : le caractère inaliénable et indestructible de la volonté générale :


La volonté générale est certes indestructible, mais Rousseau admet la difficulté à la faire passer dans la
multitude des volontés particulières qui ne se lassent jamais de la parasiter (chapitre 1). C’est pourquoi elle doit
toujours être vivante, en acte, d’où la nécessité des suffrages (chapitre 2) et la primauté de l’avis majoritaire en cas de
délibération ou de vote.
Chapitres 3 et 4et 5:
Rousseau expose ici le principe des élections c’est-à-dire la façon d’élire le Prince (c’est-à-dire le
Gouvernement) et les Magistrats (ministres). Dans un pays démocratique tout le monde peut espérer être élu dans la
mesure où cette élection dépend strictement de la loi (éligibilité) et du sort (chance). Le chapitre 4 (les comices) est
entièrement consacré à l’ancienne Rome avec ses mœurs politiques. Pour éviter les abus redoutés par Rousseau,
toujours imbu d’un humanisme constant, l’exemple du Tribunat est proposé dans le chapitre 5 : l’essence du tribunat
est de freiner tel ou tel pouvoir trop fort.
Chapitre 6 : la dictature :
A l’image de Platon qui a analysé les situations et les formes des différents régimes politiques et exposé les
situations dans lesquelles telle forme passe à telle autre, Rousseau évoque dans le chapitre 6 la dictature. Il ne s’agit
pas simplement de saisir l’essence de la dictature, mais aussi de circonscrire les situations dans lesquelles elle
s’impose comme une nécessité : en cas d’urgence la dictature s’impose.
Chapitre 7 : la censure :
La censure est le mode d’expression de la déclaration du jugement public. Le rôle de la censure est de prévenir
la perversion des mœurs
Chapitre 8 : la religion civile :
Rousseau montre d’abord comment les premiers Rois furent institués de droit divin ou tinrent leur légitimité
des Dieux avant d’expliquer ensuite que la religion civile doit consolider le pacte social et les vertus civiques : la
religion devient ainsi l’appoint de l’Etat et non son fondement, d’où le principe de la laïcité : l’équidistance de l’Etat
par rapport aux dogmes. L’on remarquera comment Rousseau parvient à distinguer trois types de religion
relativement à leur emprise sur l’homme et sur l’Etat. La première religion, celle de l’homme qui est purement
intérieure est selon Rousseau la seule vraie religion, l’authentique. La deuxième est totalitariste, exclusive et
fondamentaliste : tout ce qui est hors de cette religion est déprécié et elle fonctionne comme une religion nationale. Le
problème est que cette religion instaure l’intolérance religieuse et, par conséquent, l’intolérance civile La troisième
quant à elle est la pire de toutes car elle divise le peuple en citoyens et en dévots dans la mesure où elle prescrit des
devoirs contradictoires.
Chapitre 9 : conclusion : Le texte porte sur le bilan du travail de Rousseau et sur des perspectives que
l’auteur semble placer au-dessus de ses forces.
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