Lycée Lahmar Ammar Settara Filière : 3 AS Lettres et philosophie

Année scolaire : 2023-2024 Durée : 2 heures

Composition du 1ier trimestre
Texte :
Les membres de la compagnie d’acheminement d’armes de la wilaya III historique étaient
tous des moudjahidine qui se sont portés volontaires pour se rendre en Tunisie, pour récupérer des
armes pour la Révolution, se rappelle l’ancien moudjahid, Mokrane Benyoucef âgé, aujourd’hui, de
84 ans.
« Nous étions partis à 150 et seulement une douzaine a pu survivre à la longue expédition vers la
Tunisie. C’était les 108 jours les plus précieux, les plus difficiles, les plus acharnés et les plus
motivants de mon parcours de moudjahid », a-t-il dit, avec une certaine émotion au souvenir de tous
ses camarades tombés sous les tirs ennemis, les bombardements ou dans les champs de mines. A la
fin du mois de novembre 1958, 150 moudjahidine volontaires, s’étaient retrouvés à Ath Rhouna
(Tizi-Ouzou). La compagnie se mit en marche pour rejoindre la Tunisie.
« Il fallait surtout éviter de se faire repérer par l’ennemi, car comme nous étions partis récupérer
des armes. Nous étions très peu armés », a expliqué le moudjahid, ajoutant qu'à chaque accrochage, la
compagnie perdait entre 5 et 10 membres, mais restait déterminée à accomplir sa mission. Arrivés
dans une forêt sur les hauteurs de Skikda, les moudjahidine devaient passer par la ferme d’un colon
pour atteindre une forêt. « Le lendemain matin, la forêt a été bombardée avec des B 26 et des bombes
incendiaires au Napalm ont été lancées. J’ai vu un moudjahid touché par une bombe au Napalm,
fondre comme une bougie. 12 à 13 compagnons sont morts lors de ce terrible bombardement ».
La compagnie a poursuivi son cheminement. Arrivant à Djebel Edough à l’ouest d’Annaba, vers
début février 1959, le groupe ne comptait que 70 éléments, les autres étaient morts en martyrs. Ils se
sont réfugiés dans une oliveraie pour attendre la tombée de la nuit et poursuivre leur route.
« Malheureusement, l’armée coloniale avait eu vent de notre passage et nous avait été encerclés
avant de lancer une opération de bombardement et nous avions perdu d'autres camarades », a
témoigné M. Benyoucef. La compagnie a atteint Djebel El Ouahch avant d’arriver au niveau des
lignes hautement électrifiées Challe et Morice érigées par l’occupant français. Ils n'étaient plus qu'une
cinquantaine et devaient couper les câbles sachant que aussitôt le geste fait, un signal est envoyé à un
poste militaire français. Un déluge de bombardement et une rafale de mitrailleuse se sont abattus
aussitôt sur les moudjahidine.
Des 150 moudjahidine volontaires, seulement 17, sont revenus à la Wilaya II. M. Benyoucef
affirme qu'à aucun moment, les risques et les attaques de l'ennemi n’ont eu raison de la détermination
et du courage des volontaires de la mort, qui ont rejoint le maquis afin de libérer l'Algérie du joug
colonial.
« Compagnie d’acheminement d’armes : Témoignage sur les volontaires de la mort »
El-MOUDJAHID. 18 février 2022
I. Compréhension de l’écrit (13pts) :
1. Dans ce texte le journaliste :
a. Raconte sa participation à un fait d’histoire.
b. Rapporte le témoignage d’un militant.
c. Commente un fait d’histoire.
* Recopiez la bonne réponse.
2. Les moudjahidines ont bravé (surmonté) beaucoup de dangers pour récupérer les armes.
Citez 3 exemples de ces dangers.

3. « L’armée coloniale avait eu vent de notre passage ». L’expression soulignée veut dire :
a. Avait été informée de notre passage.
b. N’était pas au courant de notre passage.
c. Avait été ignorée notre passage.
* Recopiez la bonne réponse.

4. Répondez par vrai ou faux :

a. Les moudjahidine étaient partis à 150 et ils ont tous survécu au long périple vers la
Tunisie.
b. Ils étaient à peine armés.
c. Ils perdaient beaucoup de leurs compagnons à chaque accrochage.
d. Les risques et les attaques de l'ennemi n’ont jamais arrêté les volontaires de la mort.

5. Classez les expressions suivantes : - des lignes hautement électrifiée- Le joug colonial -
Volontaires de la mort - morts en martyre – un déluge de bombardement - peu armés.
Selon qu’elles renvoient :
- Les moudjahidine : …………………/………………………../…………………………..
- L’occupant français : …………………/………………………../…………………………..
6. Dites à qui renvoient les mots soulignés dans le texte.
Nous étions partis …. 1ier paragraphe. Nous : ………………………..
ème
J’ai vu ……………… 2 paragraphe. J’ : ……………………….
ème
Ils se sont réfugiés … 3 paragraphe. Ils : ……………………………
ème
… qui ont rejoint le maquis … 5 paragraphe. Qui : …………………………..

7. Relevez du dernier paragraphe les deux qualités des moudjahidine, volontaires de la mort.

8. Le moudjahid a expliqué : « nous étions partis récupérer des armes. Nous étions très peu
armés ».
Réécrivez la phrase en la commençant par : Le moudjahid a expliqué que ………

9. Des moudjahidine se sont portés volontaires pour se rendre en Tunisie, pour récupérer des
armes pour la Révolution. D’après vous, qu’est ce qui les avait poussés à aller vers la
mort ? répondez-en 2 ou 3 lignes.
II- Production écrite (7pts) : Traitez un des deux sujets au choix.
1. Ce texte vous a plu et vous voulez informer vos camarades de son contenu. Rédigez son
compte rendu objectif, pour le journal de votre lycée.
2. La guerre d’Algérie a été faite par des hommes et des femmes assoiffés de liberté et
dévoués à leur patrie. Rédigez un texte d’une quinzaine de lignes dans lequel vous
montrerez le rôle de la femme algérienne durant cette guerre. Introduisez-y un témoignage.
Votre professeure vous souhaite bon courage