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2021 Bio 110 Chap 1 Janv 21
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TETE-BENISSAN A. K. UNITE D’ENSEIGNEMENT BIO 110 BIOLOGIE CELLULAIRE
Ainsi, l’ensemble de ces processus réunis chez tous les êtres vivants, et associés aux critères de
structures précités fondent le «phénomène de vie». L’extrême complexité des molécules, des
structures, des mécanismes mis en œuvre et des réseaux d’interactions existant chez les êtres vivants
reste l’objet de nombreuses questions sans réponses, auxquelles sont confrontés les biologistes.
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Cellules animales Cellules végétales Biosphère
(%) (%) (%)
O 63 O 77,9 O 50
C 19,4 C 11,3 C 0,18
H 9,3 H 8,7 H 0,9
N 5,14 N 0,8 N 0,03
Ca 1,38 Ca 0,58 Ca 3,2
S 0,64 S 0,10 S 0,11
P 0,63 P 0,70 P 0,11
Na 0,26 Na 0,03 Na 2,36
Cl 0,18 Cl 0,07 Cl 0,20
Mg 0,04 Mg 0,03 Mg 2,1
Si 0,004 Si 0,0093 Si 25,8
Tableau 1.1 : Composition élémentaire comparée entre la biosphère et deux types d’organismes animal et végétal
*L’oxygène est le plus représenté dans les deux mondes à cause de son implication dans la
composition de H2O
*Le monde vivant est caractérisé par le carbone (cf molécules organiques) et le monde minéral par le
silicium (cf silicates).
Avec H, O, N, C, les êtres vivants élaborent les biomolécules (glucides, lipides, protides et les acides
nucléiques). Par ailleurs, le carbone peut se combiner avec O ou N ou H. Il peut aussi se lier à lui-
même pour donner des chaînes linéaires ou ramifiées, des cycles ou des structures tridimensionnelles.
L’unique forme minérale de C directement accessible aux êtres vivants est le CO2 gazeux de
l’atmosphère ou dissous dans l’eau, que seuls les végétaux verts et les bactéries photosynthétiques
peuvent extraire de la biosphère. Le S et le P aussi entrent dans la constitution des protéines, acides
nucléiques. Certains éléments existent sous forme ionique dans les liquides intra- ou inter-cellulaires où
ils ont des fonctions capitales (cations : Na+, K+, Ca2+ ; anions Cl-, NO3-, PO43- etc.), sous forme de sels
insolubles ou de complexes avec les macromolécules.
Les organismes vivants prélèvent la matière organique ou minérale dans le milieu, la décomposent, la
réorganisent en consommant de l’énergie avant d’en faire leur propre matière. C’est la croissance «par
l’intérieur». Par contre dans le monde minéral, la croissance se fait «par l’extérieur» : accroissement en
surface à partir d’une solution saturée.
Seuls les êtres vivants ont la capacité d’utiliser les radiations lumineuses, les molécules minérales ou
organiques et de les transformer pour synthétiser leurs propres structures. L’énergie produite sera
transformée en travail mécanique, osmotique ou en chaleur. Ainsi, on appelle métabolisme, l’activité
chimique qui implique les échanges de matière et d’énergie entre l’environnement et la matière vivante.
Le métabolisme a trois fonctions : i) extraction et stockage de l’énergie, ii) transformation des molécules
exogènes en précurseurs, grâce à cette énergie et iii) assemblage des précurseurs en macromolécules.
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On distingue ainsi le métabolisme énergétique, le métabolisme intermédiaire et le métabolisme
relatif aux macromolécules.
Le métabolisme peut être aussi subdivisé en catabolisme et en anabolisme.
Catabolisme = dégradation des nutriments en molécules plus petites avec libération d’énergie qui est
stockée sous forme d’ATP. Anabolisme= synthèse à partir de molécules issues du catabolisme
permettant à la cellule de se régénérer, de croître et de se multiplier.
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IV. TRANSFORMATIONS DE MATIERE ET D’ENERGIE DANS LE MONDE VIVANT
Le métabolisme est la base de toutes les activités cellulaires consommant de l’énergie : activités
chimiques, mécaniques ou osmotiques. Tous les êtres vivants sont caractérisés par une activité
chimique leur permettant de croître et de renouveler en permanence leurs constituants. En plus de
l’eau, leurs besoins communs concernent : i) une source de carbone (minéral ou organique) ; ii) une
source d’énergie (physique ou chimique) ; iii) une source de pouvoir réducteur (minéral ou organique) ;
iv) diverses sources d’éléments minéraux (N, P, S…). On appelle type trophique, un ensemble d’êtres
vivants utilisant les mêmes procédés pour prélever et transformer leurs aliments afin d’en fabriquer leur
propre matière. Selon les catégories ou types trophiques, les êtres vivants peuvent être classés en :
- deux groupes selon la forme chimique de carbone qu’ils prélèvent dans le milieu : les autotrophes
(CO2 atmosphérique ou dissous dans l’eau) et les hétérotrophes (carbone sous forme organique et
fabriqué par les autotrophes).
- selon la nature de la source d’énergie primaire : phototrophe (énergie lumineuse) et chimiotrophe
(énergie chimique des réactions d’oxydo-réduction). On distinguera les chimio-organotrophes
(molécules organiques) et les chimiolithotrophes (molécules minérales).
- selon le type d’accepteur d’électrons utilisé, molécule indispensable à toute oxydation. On distingue
les aérobies (oxygène) et les anaérobies (molécules minérales ou organiques) stricts et facultatifs.
Dans la biosphère, les êtres vivants, s’organisent en chaînes trophiques permettant aux divers éléments
qui les constituent de participer à des grands cycles: cycle du carbone, de l’azote, du souffre.
Le courant d’énergie solaire qui traverse la biosphère est très importante et met en jeu plus d’énergie
que celle dont l’homme est responsable à travers ses activités et au moyen des machines. Ainsi, des
milliards de tonnes de carbone circulent dans le cycle du carbone à la surface de la terre sous l’effet de
la photosynthèse et de la respiration. Les réservoirs impliqués dans ces échanges sont le CO 2
atmosphérique (en équilibre avec les roches calcaires via les bicarbonates dissous) et les constituants
organiques de matière vivante (avec les réserves fossiles de charbon et de pétrole..). Les roches
calcaires et les réserves fossiles sont les réserves de carbone les plus importantes.
On peut donc parler de flux unidirectionnel d’énergie à travers le monde vivant dont le point de départ
est le soleil. Car seule l’énergie solaire est renouvelée en permanence.
Par ailleurs, l’azote qui entre la composition de nombreuses molécules organiques fait aussi l’objet d’un
cycle de grande ampleur au sein de la biosphère. La forme N2 est la plus abondante dans l’atmosphère,
mais elle inutilisable par la plupart des organismes qui préfèrent les nitrates, nitrites, ammoniaque et
acides aminés.
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Figure 1.3 : Schéma du cycle du carbone et de l’azote sur la terre.
Molécules biogéniques :
Eau, ammoniac, formaldéhyde,
Cyanure d’hydrogène, acétonitrile etc
Evolution Décharge électrique
lumière UV, chaleur, pression
Chimique Acides aminés, glucides,
Bases des acides nucléiques
Protéines
Polysaccharides Acides nucléiques
Proténoïdes
Code génétique
Evolution Premier procaryote il ya entre 3,6 et 3 x 109 ans
Biologique
Premier eucaryote il y a 1,4 x 109 ans
Ce phénomène serait apparu tôt durant l'évolution et c'est ce qui expliquerait le fait que tous les
organismes vivants ont un code génétique constitué des mêmes molécules de base (nucléotides). Mais,
les premiers gènes n'étaient pas faits d'ADN mais plutôt d'ARN courts pouvant se répliquer à l'aide d'un
catalyseur comme le zinc. De plus, depuis les années 1980, on sait que l'ARN peut lui-même servir de
catalyseur. Les 1ères cellules apparues étaient des procaryotes (chimiohétérotrophes et anaérobies
[A]). La pénurie d’ATP → organismes «glycolyse+» et de matière organique →organismes autotrophes
(H2S puis H2O avec dégagement de O2 [B]). La [O2] du milieu → chimiohétérotrophes aérobies [C].
Ces différentes cellules procaryotes auraient précédé les photoautotrophes (les cyanophycées : Iers
organismes photosynthétiques) apparus il
y a 3,3 MM d’années. L’O2 produit par la
photosynthèse a permis l’apparition
d’autres cellules procaryotes aérobies.
Les premiers Eucaryotes seraient nés
(vers –1,4 MM) de symbioses entre les
Procaryotes. Les phénomènes
d’endosymbiose seraient à l’origine des
mitochondries et des plastes
(chloroplastes). Figure 1.4. : Évolution des Procaryotes
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Ces organites auraient été au préalable de petits organismes procaryotes (endosymbiontes) vivant
dans de plus grandes cellules (cellules-hôtes). Des événements d’endosymbiose IIaire, impliquant
deux cellules eucaryotiques, dont l’une pourvue de chloroplastes, permettent d’expliquer l’apparition de
plusieurs groupes d’algues. Quant au noyau, il serait, lui aussi, apparu suite à l'endosymbiose ou
encore par invaginations de la membrane plasmique.
L’arbre universel du vivant construit à partir de données moléculaires, démontre l’existence de trois
groupes fondamentaux d’êtres vivants : les Archébactéries; les Eubactéries et les Eucaryotes. Il illustre
les relations phylogéniques existant entre les Procaryotes et les Eucaryotes actuels.
*Approche moléculaire et renouveau des analyses structurales: le lien ultime entre structure et
fonction (1941-1987)
1941 : mise au point des techniques d’immunofluorescence (développement des sondes protéiques).
1959 : utilisation des Ac couplés à la ferritine pour immunocytochimie en ME
1969 : mise au point l’hybridation in situ : développement des sondes nucléiques (Gall et Pardue).
1975 : invention des hybridomes et production des Ac monoclonaux (Köhler et Milstein).
1981 : mise au point de la vidéo amplification d’images avec traitement électronique (voir fonctionnement in
vivo).
1987 : redécouverte et développement du microscope confocal inventé en 1961 par Minsk.
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