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Rapport - Groupe de Myriam Layadi
Rapport - Groupe de Myriam Layadi
LE MANAGEMENT
INTERCULTUREL
EN AFRIQUE
Reprise managériale de
l’ouvrage de Benoît Thery
Réalisée par :
Abdessamad LAHNACH
Ikram KARMI
Myriam LAYADI
Sahar MOTI
Le Management Interculturel en Afrique
Introduction.................................................................................................1
l’Afrique..........................................................................................2
Précoloniale...................................................................................6
5. Indépendances.............................................................................17
6. Évolutions Religieuses..................................................................20
Organisations en Afrique..............................................................31
Conclusion..................................................................................................37
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Le Management Interculturel en Afrique
Introduction
L‘Afrique.
Alias la grandeur démographique, la reine des ressources naturelles, et surtout
notre grande preneuse d’initiatives.
Ce dernier propos retrouve tout son sens lorsqu’il s’agit de l’inébranlable révolution
qu’a su enclencher l’Afrique en ce qui concerne son corpus technologique.
De la sorte, l’Afrique s’inscrit dans une optique remplie de promesses ; dans
l’espoir de s’éloigner de tout bouleversement qu’elle aurait pu connaître par le
passé.
De sombres épisodes qui ont mis sens dessus dessous le destin de l’Histoire
africaine : des traitres à n’en plus compter aux colonisations injustes ; l’Afrique a
bel et bien connu un sort des plus fatidiques, ce qui explique donc sa vulnérabilité.
Nonobstant cette injustice envers l’Afrique, celle-ci se doit d’être à la
hauteur afin de remettre les pendules à l’heure. Autrement dit, aller vers le chemin
d’une renaissance digne de ce nom.
ABSTRACT :
This chapter discusses geographical and cultural aspects related to Africa,
emphasizing distinctions between Arabophone North Africa and Sub-Saharan Africa.
It notes the geopolitical trend of erasing these distinctions due to factors like the
African Union's unification and historical exchanges between North and Sub-Saharan
Africa.
As well as introducing the five major sub-regional economic and sectorial
organizations and their significance in strenghtening relation between African
countries.
To conclude this chapter, the narrative highlights numerous different concepts related
to African cultures such as race, ethnicity, slavery, pan-Africanism, negritude and
much more, as well as their explanation.
Une distinction fréquente est faite entre l’Afrique du Nord arabophone et l’Afrique
subsaharienne. La tendance géopolitique actuelle est d’effacer cette distinction entre
l’Afrique du Nord (quelquefois dite « blanche ») et l’Afrique subsaharienne (souvent dite «
noire »).
Cela tient à plusieurs raisons notamment que l’Union Africaine unit tous les Etats de l’Afrique
continentale et insulaire, ainsi que les echanges politiques, religieux et commerciaux de
toutes natures entre l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne ont toujours ete importants,
et ceci bien avant la periode d’emprise europeenne.
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Le Management Interculturel en Afrique
Parmi les organisations sous-régionales à vocation sectorielle spécifique les plus connues :
L’ASECNA, Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à
Madagascar, regroupant 18 pays.
L’OHADA, Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires, regroupant
17 pays (essentiellement francophones).
Le CILSS, Comite permanent inter-Etats de lutte contre la sècheresse dans le Sahel,
regroupant 13 pays.
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Le Management Interculturel en Afrique
Ethnie
L'ethnie se définit par des éléments communs tels que culture, langue, religion, totem, et
un historique partagé. Cependant, des études ont révélé qu'une langue unique n'équivaut
pas systématiquement à une ethnie unique ; des groupes partageant culture, organisation
sociale, rites religieux et traditions peuvent parler différentes langues.
Esclavage
Organisation sociale fondée sur l’existence d’une classe d’esclaves.
Traite
Forme de commerce qui consistait à échanger des marchandises manufacturées de faible
valeur contre des produits locaux.
Colonie
Territoire distinct d’une nation, occupé et administré par les citoyens de cette nation, et
gardant avec elle des liens de dépendance politique, économique et culturelle.
Colonialisme
Doctrine qui justifie et prône la colonisation, ou doctrine qui ne considère dans la
colonisation que l’intérêt des colonisateurs.
Panafricanisme
Mouvement qui cherche à unifier culturellement et politiquement les peuples et états
africains.
Négritude
Ensemble des caractères culturels propres aux noirs, ou appartenance à la communauté
noire.
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Le Management Interculturel en Afrique
ABSTRACT :
The ongoing discourse on Cheikh Anta Diop's perspective underscores the imperative
to reassess historical narratives, fostering a more balanced comprehension of Africa's
past with the objective of "decolonizing African history." Nonetheless, certain
obstacles persist in safeguarding African history, notably due to source-related
challenges.
ABSTRACT :
Researchers such as Mamadou Fall, Catarina Madeira-Santos, and François-Xavier
Fauvelle explore the diversity of political systems and challenge the reality of
numerous kingdoms, highlighting the complexity of their intercultural interactions.
These kingdoms and empires played a crucial role in shaping African civilization, and
their impact endures to this day.
Royaumes du Kanem-Bornou
Les royaumes du Kanem-Bornou, à l'histoire millénaire, ont évolué d'une origine pastorale à
la conversion à l'islam, prospérant dans le commerce des esclaves malgré les défis. La
persistance de la dynastie Saifawa de 1085 à 1846 témoigne de leur héritage complexe,
reflétant les transformations dynamiques de la région.
Afrique Orientale :
La civilisation swahilie, prospérité grâce à des échanges commerciaux (l'Inde, Chine..)
Afrique australe:
Les royaumes de Mapungubwé, du Zimbabwe et du Monomotapa Centres d'échanges
d'ivoire et d'or.
Le royaume Zoulou : rôle crucial dans l'histoire sud-africaine du XVIIIe au XIXe siècle.
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Le Management Interculturel en Afrique
ABSTRACT :
The fourth chapter examines external factors shaping Africa, focusing on three
key movements: primo-colonization, the international slave trade and the
official colonization of Africa.
Au 16ème siècle le Portugal est l’Etat qui a initié la toute première colonisation européenne
trois siècles avant celle des autres Etats. L’Angola était la première destination visée par les
colonies portugaises où l’esclavage était leur seul outil pour exploiter l’empire brésilien qui
était sous le règne portugais, puisque l’esclavage du peuple autochtone de l’Amérique était
interdit par le pape Paul III.
Le capital du pays occupé Luanda, servait d’un moyen de communication entre le pays
colonisateur et ses empires, l’Angola et le Brésil. Suite à cette première colonisation, divers
changements sociaux ont été marqué :
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Le Management Interculturel en Afrique
Métissage
Conséquences La matrilinéarité des mères angolais après la mort du
père portugais
Les Hollandais à leur tour s’introduisent aux politiques coloniales par la création de
l’aventure des Boers débarquant au cap de Bonne-Espérance, qui est une région située
à l’extrémité sud de l’Afrique, tout au nom de la compagnie néerlandaise des indes
orientales qui servait comme un outil de facilitation du commerce entre les pays bas et
les régions asiatiques.
Les Hollandais dès leur arrivée à la région se trouve face à plusieurs communautés
autochtones de la région coexistantes :
a) Les Bantous : des agriculteurs issus du Nord pendant les années 500.
b) Khoikoi ou Hottentots : des éleveurs nomades s’adaptant plus facilement (mieux que
les Bantous) aux conditions de la région caractérisée par un hiver très froid mieux.
c) Les San ou Bochimen : un groupe qui existait auparavant avant l’arrivée des Bantous
et chasseurs des khoisans qui sont uniques par leur langue à clics ou langue khoisan.
*Cette diversité de groupe de personnes a conduit vers le métissage des khoikoi et les San
avec les Xhosa, un peuple des Bantous.
Les fermes hollandaises en Afrique du Sud, par leur expansion et leur impact sur la
faune locale, ont détruit les terres et le mode de vie des populations autochtones,
entraînant des conflits. Les Hollandais, en manque de main-d'œuvre qualifiée, ont utilisé
des esclaves de l'Inde, d'Indonésie et de Madagascar dans leurs fermes.
Ces interactions ont mené à des guerres et des conflits, notamment avec les Xhosa
entre 1770 et 1803.
L'arrivée des Britanniques au Cap a provoqué des changements majeurs : les Trekboers
sont devenus des Afrikaners, la communauté hollandaise a été expulsée en 1806,
l'anglais a été imposé comme langue officielle, l'anglicanisme est devenu la confession
officielle, l'esclavage a été aboli en 1834, et un groupe d'Afrikaners, les "Voortrekkers", a
migré vers le Natal, où ils ont affronté les Zoulous.
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Le Management Interculturel en Afrique
L’esclavage africain en interne est moins dur que l’esclavage étranger et s’est pratiqué
majoritairement comme butin de guerre, où des personnes de l’armée défis sont capturées
pour esclavage, malgré la charte de Manden pour la condamnation de l’esclavage au mali
en 1222.
Exemples de royaume
Type d’esclavage africain
esclavagistes
La traite arabe:
Dans le Sahara, les esclaves, attachés à des dromadaires, mouraient souvent d'épuisement et
de soif.
À Zanzibar, sous le règne d’Oman, environ 600 000 esclaves furent vendus entre 1830 et 1873.
Les Arabes, Perses et Turcs privilégiaient les jeunes filles comme concubines, les accompagnant
souvent d'eunuques dans les harems. Ces filles, bénéficiant de plus de privilèges, étaient
vendues plus cher que les hommes.
La traite atlantique :
Le début de la traite atlantique s’est initiée par les portugais en 15ème siècle en allant du nord
au sud de la côte atlantique, et s’échangent par la suite avec les Maures et les aristocrates
wolofs (le Sénégal) et le Kongo.
Les autres pays européens ont commencé la traite atlantique après en 17ème siècle par la
stratégie du commerce triangulaire : les européens faisant du troc en échangeant des produits
manufacturés contre des esclaves de l’Afrique, et puis se revendent en Amérique contre de la
matière première agricole.
La traite atlantique s’intéresse plus aux esclaves hommes adultes qui servent dans les taches
d’agriculture et des plantations coloniale.
Impactes de l’esclavage:
Impactes démographiques:
Elévation du taux de la mortalité : plus de 30 millions ont été estimé d’être victimes des traites
arabes et atlantiques.
Baisse de la population subsaharienne
L’Angola était le pays le plus affecté démographiquement par l’esclavage et la colonisation.
Effets inattendus:
Opposition de quelques dirigeants africains à l’abolition de l’esclavage : Royaumes Ashanti, du
Dhaomey et de l’empire Mandingue.
L’abolition de l’esclavage a impacté négativement l’économie chose qui a poussé les africains à
compenser ces pertes en développant encore une fois l’esclavage à l’intérieur du continent :
empereur Samorey Touré, royaume mossi et bamoum.
Transfert de culture de l’Amérique vers l’Afrique.
CONTEXTE PRÉ-CONFÉRENCE
1860-1870
C o l o n is a t io n p r é c o c e d e
c e r t a in e s r é g io n s p a r
p l u s ie u r s p a y s 1876-1882
européens,dont la France au
Sénégal et en Algérie, et la Le roi Léopold II de Belgique
B e l g iq u e a u C o n g o . fonde des comptoirs au bas
Congo avec sa fortune
personnelle.
1881
établissement du protectorat
Français en Tunisie après la
1882 conquête algérienne.
U n s o u v e r a in é t a b l i l e l o n g
du fleuve Congo a renoncé à
s e s d r o it s h é r é d i t a i r e s s u r l a 1883
région, les cédant à
l'explorateur français Militaires français atteignent le
Savorgnan de Brazza fleuve Niger à Bamako.
1884
Bismarck autorise la création
de protectorats allemands au
Togo et au Cameroun.
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Le Management Interculturel en Afrique
L’occupation coloniale:
Dans la fin du 19ème siècle, les Français ont suit la même stratégie de ces voisins anglais et ont
signé de nombreux traités avec des souverains africains pour établir leur présence en Afrique.
Ce processus a rencontré des résistances et des conflits.
Pays Date de
Pays Africain Colonisé
Colonisateur Colonisation
1886 Tanganyika
Allemagne
1890 Namibie
La gestion coloniale :
Le processus de colonisation a été géré à travers trois stratégies différentes selon la méthode de
chaque puissance colonisatrice. La France et la Belgique ont optés pour une colonisation
directe qui impose la hiérarchie du pays colonisateur en éliminant les structures du pays
colonisé.
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Le Management Interculturel en Afrique
Quant aux britanniques, leur colonisation était en revanche indirecte sous forme de
protectorat qui s’appuie sur les structures traditionnelles : une politique inspirante pour les Belges
et les Français pour conquérir le Rwanda et le Maroc respectivement. Le métissage été résultat
de la gestion portugaise en colonisation qui était mixte.
Construction d'infrastructures
Travail forcé, exploitation, impacts
Développement essentielles comme les chemins
démographiques négatifs (famines,
Économique de fer, les ports, et les réseaux
maladies, conflits armés)
d'eau potable
Emmanuel Macron en 2017 annonce que la colonisation est un crime contre l’humanité chose qui
a provoqué beaucoup de controverses en France. François Fillon, par exemple, a contre-
argumenté en la décrivant comme un « partage de culture » avec d'autres peuples.
Selon cette définition, il est incontestable que des crimes contre l’humanité ont été commis par
divers colonisateurs européens en Afrique, y compris la France. Ces pratiques ont également été
reprises par certains États africains indépendants dans des contextes de guerre civile ou de
répression d'insurrections.
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Le Management Interculturel en Afrique
5. LES INDÉPENDANCES
ABSTRACT :
Même si la voie vers l’indépendance était l’espoir des populations colonisées, ce processus n’était
pas sans obstacles :
La formation de pays unifiés dans des frontières souvent artificielles, visant à éviter les conflits
ethniques, a parfois conduit à l'établissement de partis uniques et de régimes autoritaires.
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Le Management Interculturel en Afrique
Le contexte de la Guerre Froide a influencé l'orientation politique des pays africains, certains
s'alignant avec l'Occident et d'autres avec le bloc soviétique. Ce clivage a façonné les
coopérations internationales et les dynamiques internes des pays.
Déclenchement de guerres sécessionnistes : la guerre civile au Nigeria due à la tentative de
sécession du Biafra (1967-1970), la lutte pour l'indépendance de l'Érythrée (proclamée en 1993)
après sa sécession de l'Éthiopie, et les conflits sécessionnistes répétés au Sud-Soudan pour des
raisons ethnico-religieuses.
Génocides comme au Rwanda en 1994, les guerres civiles au Liberia, et la guerre en Sierra
Leone.
Il a joué un rôle clé dans l'indépendance du Ghana (anciennement Côte d'Or) en 1957 et est
devenu son président en 1960. Il a été un ardent défenseur de l'Organisation de l'Unité Africaine
(OUA) créée en 1963, prônant l'idée des "États-Unis d'Afrique". L'OUA, devenue l'Union Africaine
en 2002, a évolué en une institution politiquement influente, jouant un rôle de médiation dans
les conflits et promouvant la démocratie.
Parmi les projet de l’UA est la création de la Zone de Libre Échange Continentale Africaine
(ZLECAf), visant à stimuler le commerce intra-africain et l'industrialisation par la libre circulation
des personnes et des biens dans le continent.
Les pays d’Afrique précédemment colonisés n’ont jamais eu leur indépendance totale, en effet
l’ère coloniale est finie en délaissant des séquelles telle que la « Françafrique » qui désigne
une relation secrète développée entre la France et ses ex-colonies, caractérisée par des
influences politiques, des tractations d'affaires, et parfois des interventions militaires.
Elle a souvent conduit à maintenir au pouvoir, par des moyens électoraux ou militaires, des
dirigeants africains corrompus ou dictatoriaux, favorables à la France.
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Le Management Interculturel en Afrique
ABSTRACT :
Les religions traditionnelles, notamment le vaudou, restent importantes dans des régions
telles que le golfe de Guinée (Bénin, Ghana, Togo, Nigeria …). Il est associé à la
sorcellerie, à la médecine traditionnelle et à divers rituels favorisant l’amour, dont la
magie noire, la magie blanche et la magie rouge.
Le syncrétisme des religions traditionnelles avec le christianisme est très fréquent surtout
en Afrique centrale, par exemple au Bénin où on pourrait avoir à la fois une majorité de
chrétiens et une majorité d’adeptes du vaudou.
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Le Management Interculturel en Afrique
1. Le judaïsme :
2. Le christianisme antique :
3. L’islam sunnite :
Il apparut dès le VIIe siècle en Afrique du Nord par la conquête arabe, puis en Afrique
subsaharienne. En Afrique de l’Ouest, l’islam se développe massivement à la fin du
XVIIIe et au début du XIXe siècle en particulier avec la Tijaniyia.
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Le Management Interculturel en Afrique
La Tijaniya est une confrérie soufie, fondée par Ahmed Tijani en 1782. Elle préconise
l’invocation continuelle de Dieu, la bénédiction de son prophète, la récitation du coran,
l’accomplissement en groupe des cinq prières … Cette doctrine très simple devint vite
populaire auprès des populations berbères, puis africaines, auxquelles elle promet le
pardon des péchés, la clémence divine et une place au paradis.
4. Le christianisme missionnaire :
Il commence avec les Portugais au début du XVIe siècle au royaume du Kongo, puis
rapidement ensuite en Angola. La grande époque du christianisme missionnaire sera le
XXe siècle lors de la période coloniale européenne. Il s’implante très peu en Afrique du
Nord, qui reste musulmane.
ABSTRACT :
In this 21st century, Africa takes the global stage like a living canvas, blending challenges
and opportunities to sculpt its destiny with unwavering determination. At the heart of this
transformation, Africa embarks on a notable economic, political, and social growth. In this
chapter, let's delve into the fascinating tapestry of contemporary Africa. From economic
fluctuations to sociopolitical dynamics, we will explore a continent in evolution, where
strategy and agility are the keys to emergence. Welcome to this captivating narrative of
Africa at the intersection of global history and its own destiny.
L'Afrique émerge comme une force mondiale au 21e siècle, marquée par une croissance
économique remarquable.
Certains pays africains ayant même décidé de ne plus aller du côté de l'aide publique,
privilégiant ainsi les investissements.
Le contexte de croissance africain entre 2001 et 2015, avec une moyenne annuelle de
5,1%, a été notable. Cependant, après 2015, la croissance ralentit en raison de divers
facteurs, y compris des défis liés à l'économie informelle, représentant 85% de l'emploi
en Afrique subsaharienne.
Les inégalités économiques varient, avec des leaders prévoyant une influence
significative de l'Afrique d'ici 2050.
Les défis opérationnels, tels que les problèmes d'alimentation électrique et le manque
de personnel qualifié, soulignent la nécessité d'investissements massifs pour stimuler la
croissance.
"En Afrique, la croissance économique est tissée comme une perle rare : elle
demande patience, sagesse, et surtout, un fil solide d'investissements
durables."
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Le Management Interculturel en Afrique
Agro-alimentaire Tourisme
ABSTRACT :
This chapter delves into the application of classic intercultural models to the context
of African management, shedding light on the eight criteria of differentiation along
with their corresponding poles and influential authors. The analysis encompasses a
comprehensive exploration of these criteria, providing insights into their relevance
and applicability within the dynamic cultural landscape of Africa.
Additionally, the chapter examines the observations made in Africa, leading to a
nuanced classification of cultural attitudes based on the same criteria. The findings
contribute to a deeper understanding of how cultural nuances in Africa align with
established intercultural models, offering valuable perspectives for those engaged
in management and cross-cultural interactions on the continent.
2-Relation
Critèreà la Pôle opposé
Individualisme G.Auteur
Hofstede
société Sens communautaire F. Trompenaars
Affirmation de soi
3-Relation
etcompétition G. Hofstede
dans l’équipe
Consensus ou facilitation
Programmation
(monochronique) T. E. hall et M.
4-Gestion du
Flexibilité ou saisie des R. hall
temps
opportunités F. Trompenaars
(polychronique)
8- Gestion de Universalisme
F. Trompenaars
la règle Particularisme
Pour cette partie, on reprend les 8 principaux critères des modèles internationaux du
management interculturel ; mais cette fois-ci, on aura l’exclusivité de passer de simples
constats à l’égard de l’Afrique, à des interprétations factuelles au regard des pratiques
managériales africaines. Soient :
4- Gestion du temps : En Afrique, le temps est perçu de manière souple, les échéances
sont des souhaits, et l'exactitude est relative. La planification et la prévision sont souvent
limitées, mais le temps passé avec autrui est valorisé, soulignant une approche sociale du
temps.
7- Gestion du risque : En Afrique, la gestion du risque est souvent caractérisée par une
faible prévention. Environ un quart des jeunes Africains semblent ne pas craindre de créer
leur propre entreprise. Bien que la recherche d'un emploi stable soit fréquente, la rareté des
postes dans l'administration incite de plus en plus à l'entrepreneuriat.
ABSTRACT :
Our exploration for this chapter is divided into two key dimensions: one focusing
on managerial adaptation to the african context, detailing a strategy involving
personal attitudes and an approach centered on human resources management. The
other dimension explores a strategy crafted for the execution of large-scale projects
in Africa, delving into the intricacies of the geopolitical context of significant
investments and the necessary HR strategy for their realization. To enhance our
understanding, we will draw insights from compelling case studies, shedding light on
the realities of South Africa, Cameroon, Gabon, Guinea, Mali, and Senegal.
Etude de cas 1 :
La solidarité communautaire entraîne une certaine préférence pour recruter ou
promouvoir des membres de sa famille, de son village ou de son ethnie. C'est ce qui
s'est passé dans une filiale à Dakar d’un grand groupe français. Le Directeur des
Ressources humaines Sénégalais avait rempli ses obligations communautaires en
recrutant des personnels dans sa localité d’origine jusqu’à ce qu’ils constituent 40 % des
effectifs de la filiale.
cette situation pourrait ne pas être aberrante dans une PME du secteur informel, mais
dans une multinationale ce mode de gestion pose au moins deux types de problèmes :
- Mettre en danger les capacités de l’entreprise.
- Créer un « état dans l’état », qui peut mettre en danger la cohérence, voire la
direction, de l’entreprise dans son ensemble.
Etude de cas 2 :
Le Directeur général Français d’une filiale Gabonaise d’une des principales entreprises
du pays dans le secteur industrie se voit demander par le groupe d’appliquer au Gabon
un nouveau système de gestion des carrières mis en place par la Direction des
ressources humaines du groupe.
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Le Management Interculturel en Afrique
Cette résistance s'explique par le fait que les directions de l'entreprise ont
historiquement été attribuées selon des affiliations tribales. Une alliance entre les
directeurs et les syndicats se forme, considérant que le nouveau système menacerait la
composition tribale et le management de chaque direction, perturbant les équilibres
ethniques et générant des conflits potentiels.
Etude de cas 3 :
Les communes de Limours et les Molières en France et celle de Nioro au sud-ouest du
Mali pratiquent une coopération décentralisée et s’accordent sur un programme
d’électrification de la ville de Nioro.
Le projet met en cause aussi des alliances et des rivalités, des inégalités et même des
vassalités, des conflits ou des arbitrages de pouvoirs de différents niveaux, local à Nioro,
provincial.
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Le Management Interculturel en Afrique
La forte présence chinoise dans divers secteurs peut parfois remettre en question les
normes occidentales en matière de gouvernance et de responsabilité sociale et
environnementale.
Les fluctuations économiques, telles que la baisse des cours des matières premières, ont
ralenti la croissance dans certains pays africains à la fin de la décennie 2010.
Des géants miniers comme Rio Tinto ont temporairement suspendu d'importants
investissements en Afrique. La stagnation de l'aide publique au développement et les
contraintes d'investissement, notamment en matière de ressources humaines, ajoutent
des défis aux grands projets. Les règlementations restrictives dans de nombreux pays
africains pour les permis de travail et de résidence visent à protéger l'emploi national.
Ainsi, dans sa première phase (1994-1998), le BEE a été critiqué pour avoir créé une
élite noire sans générer une nouvelle classe entrepreneuriale ou accélérer l'ascension
des classes moyennes noires. Pour remédier à ces critiques, le gouvernement a lancé le
"Broad-Based BEE", élargissant les critères d'évaluation des entreprises et introduisant
une législation pour favoriser l'appropriation économique par les populations
historiquement défavorisées.
Malgré certains succès, des défis persistent, notamment le plafond de verre pour
l'avancement professionnel des Noirs et des questions liées aux compétences. Alors que
le BEE a amélioré la représentation des Noirs dans des postes de direction, des critiques
soulignent que certaines entreprises peuvent simplement cocher des cases pour
respecter les objectifs, sans garantir une participation réelle et significative.
1. Recrutement local pour des travailleurs non qualifiés afin de répondre aux besoins de
l’environnement social et politique.
2. Recrutement national pour les travailleurs qualifiés, les techniciens et les cadres.
3. Recrutement international pour quelques postes hautement qualifiés ou spécialisés, impliquant
des expatriés de l'entreprise investissante, des ingénieurs et cadres de la diaspora africaine, ou
encore en explorant le marché mondial.
L'étude de cas examine les défis liés à l'emploi qualifié dans le contexte des importants
projets miniers. Malgré des investissements massifs, l'écart entre les compétences
locales et les exigences des projets internationaux pose des problèmes. Les enjeux
majeurs incluent la nécessité d'anticiper les besoins en emploi, de renforcer la formation
locale, et d'établir des programmes sociaux et environnementaux pour assurer
l'acceptabilité des projets.
L'objectif de cette étude de cas est de comprendre et relever ces défis, notamment en
matière d'emploi qualifié et de responsabilité sociale, pour les investissements
internationaux en Guinée.
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Le Management Interculturel en Afrique
Conclusion
Cette reprise de l’écrit de Benoît Thery nous a permis de découvrir la complexité et les
défis auxquels l’Afrique est confronté, à ce jour.
Elle a tout autant su mettre l’exergue sur l'héritage culturel commun à l'Afrique, ainsi que
les dynamiques de métissage culturel résultant de l'exode rural, du syncrétisme religieux,
de la mondialisation économique, et de l'influence des nouvelles puissances
émergentes.
Cet ouvrage reprend les tensions entre traditions anciennes et influences modernes,
soulignant les difficultés auxquelles les Africains sont confrontés, en particulier dans les
grandes villes.
Il aborde également la sagesse persistante de la dite "vieille Afrique" face aux défis
contemporains, soulignant les valeurs fondamentales telles que la famille, la solidarité,
et la résilience.