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Sous l’égide de :

Mr. Youssef SAMIHI

LE MANAGEMENT
INTERCULTUREL
EN AFRIQUE

Reprise managériale de
l’ouvrage de Benoît Thery

Réalisée par :
Abdessamad LAHNACH
Ikram KARMI
Myriam LAYADI
Sahar MOTI
Le Management Interculturel en Afrique

Table des matières

Introduction.................................................................................................1

1. Définitions liées à l’Approche Géographique et Culturelle de

l’Afrique..........................................................................................2

2. Mythes & Sources de l’Histoire de l’Afrique...................................5

3. Panorama des Racines Culturelles de l’Afrique dans son Histoire

Précoloniale...................................................................................6

4. Prises & Emprises extérieures........................................................8

5. Indépendances.............................................................................17

6. Évolutions Religieuses..................................................................20

7. Enjeux Économiques, Politiques, & Sociaux d’aujourd’hui..........23

8. Modèles du Management Interculturel confrontés à l’Afrique...26

9. Adapter son Management dans les Entreprises & les

Organisations en Afrique..............................................................31

Conclusion..................................................................................................37
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Le Management Interculturel en Afrique

Introduction

L‘Afrique.
Alias la grandeur démographique, la reine des ressources naturelles, et surtout
notre grande preneuse d’initiatives.
Ce dernier propos retrouve tout son sens lorsqu’il s’agit de l’inébranlable révolution
qu’a su enclencher l’Afrique en ce qui concerne son corpus technologique.
De la sorte, l’Afrique s’inscrit dans une optique remplie de promesses ; dans
l’espoir de s’éloigner de tout bouleversement qu’elle aurait pu connaître par le
passé.

De sombres épisodes qui ont mis sens dessus dessous le destin de l’Histoire
africaine : des traitres à n’en plus compter aux colonisations injustes ; l’Afrique a
bel et bien connu un sort des plus fatidiques, ce qui explique donc sa vulnérabilité.
Nonobstant cette injustice envers l’Afrique, celle-ci se doit d’être à la
hauteur afin de remettre les pendules à l’heure. Autrement dit, aller vers le chemin
d’une renaissance digne de ce nom.

Une renaissance qui revêt drôlement deux caractères opposés : un


caractère endogène et exogène à la fois. D’un point de vue endogène : du fait
que l’Afrique devrait avant tout se recentrer sur elle-même en même temps que sur
sa culture ; et d’un autre côté, il ne peut y avoir “Renaissance” sans
“Mondialisation” ; d’où l’impérativité de l’axe exogène.
Un contexte qui n’en demeure point des plus simples, mais qui saura faire
reprendre à l’Afrique son piédestal, celui qui lui revient de droit.

Et c’est par le biais de cette reprise de l’ouvrage de Benoît Thery “Le


Management Interculturel en Afrique” qu’il sera question de concevoir le
pourquoi du comment de cette dite Renaissance ; et ce de par une première
partie qui se focalisera sur les fondements culturels dans l’Histoire et ceux des
valeurs de l’Afrique. Passant d’appoint à une seconde partie -plus managériale
qu’historique- qui se traduira par une méthodologie de comment savoir adapter
son management en Afrique.
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Le Management Interculturel en Afrique

1. Définitions liées à l’Approche Géographique et


Culturelle de l’Afrique

ABSTRACT :
This chapter discusses geographical and cultural aspects related to Africa,
emphasizing distinctions between Arabophone North Africa and Sub-Saharan Africa.
It notes the geopolitical trend of erasing these distinctions due to factors like the
African Union's unification and historical exchanges between North and Sub-Saharan
Africa.
As well as introducing the five major sub-regional economic and sectorial
organizations and their significance in strenghtening relation between African
countries.
To conclude this chapter, the narrative highlights numerous different concepts related
to African cultures such as race, ethnicity, slavery, pan-Africanism, negritude and
much more, as well as their explanation.

1.1. De quelle Afrique parle-t-on ?

Superficie : 30 millions de km2


Habitants : 1,2 milliard
Densité : 40 habitants au km2 en moyenne
54 États membres de l’Union Africaine (UA)

Une distinction fréquente est faite entre l’Afrique du Nord arabophone et l’Afrique
subsaharienne. La tendance géopolitique actuelle est d’effacer cette distinction entre
l’Afrique du Nord (quelquefois dite « blanche ») et l’Afrique subsaharienne (souvent dite «
noire »).
Cela tient à plusieurs raisons notamment que l’Union Africaine unit tous les Etats de l’Afrique
continentale et insulaire, ainsi que les echanges politiques, religieux et commerciaux de
toutes natures entre l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne ont toujours ete importants,
et ceci bien avant la periode d’emprise europeenne.
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Le Management Interculturel en Afrique

1.2. Les organisations sous-régionales en Afrique


Les organisations sous-régionales à vocation économique :

Il existe cinq principales organisations sous-régionales à vocation économique :

1- En Afrique du Nord, l’Union du Maghreb arabe (UMA) : Dans la pratique, l’UMA ne


fonctionne guère en raison des tensions entre le Maroc et l’Algérie concernant le Sahara
Marocain.

2- En Afrique de l’Ouest, la Communauté Economique des États d’Afrique de l’Ouest


(CEDEAO) : 15 membres.

Trois remarques très importantes sont à faire en ce qui concerne la CEDEAO :


Le 24 février 2017, le Maroc a demandé son adhésion à la CEDEAO et un accord de
principe lui en a été donné en juin 2017.
Les dirigeants de la CEDEAO ont formellement adopté le nom d’« Eco » pour leur projet
de monnaie unique, dont ils souhaitaient la création à partir de 2020.

3- En Afrique centrale : la Communauté Economique des États d’Afrique Centrale


(CEEAC) : 11 membres.

4- En Afrique australe, la Southern African Development Community (SADC) : 15


membres.

5- En Afrique orientale, l’Autorité intergouvernementale pour le Développement


(IGAD) : 8 membres.

Les organisations sous-régionales à vocation sectorielle :

Parmi les organisations sous-régionales à vocation sectorielle spécifique les plus connues :
L’ASECNA, Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à
Madagascar, regroupant 18 pays.
L’OHADA, Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires, regroupant
17 pays (essentiellement francophones).
Le CILSS, Comite permanent inter-Etats de lutte contre la sècheresse dans le Sahel,
regroupant 13 pays.
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Le Management Interculturel en Afrique

1.3. Définitions de concepts liés aux cultures


africaines
Race
Ce terme a été exclu du vocabulaire des sciences humaines en raison de découvertes
génétiques montrant une forte homogénéité humaine de 99,9%, rendant le concept de
race inapplicable aux êtres humains. Les raisons de l'élimination du terme incluent des
considérations biologiques, éthiques (liées à la discrimination)

Ethnie
L'ethnie se définit par des éléments communs tels que culture, langue, religion, totem, et
un historique partagé. Cependant, des études ont révélé qu'une langue unique n'équivaut
pas systématiquement à une ethnie unique ; des groupes partageant culture, organisation
sociale, rites religieux et traditions peuvent parler différentes langues.

Esclavage
Organisation sociale fondée sur l’existence d’une classe d’esclaves.

Traite
Forme de commerce qui consistait à échanger des marchandises manufacturées de faible
valeur contre des produits locaux.

Colonie
Territoire distinct d’une nation, occupé et administré par les citoyens de cette nation, et
gardant avec elle des liens de dépendance politique, économique et culturelle.

Colonialisme
Doctrine qui justifie et prône la colonisation, ou doctrine qui ne considère dans la
colonisation que l’intérêt des colonisateurs.

Panafricanisme
Mouvement qui cherche à unifier culturellement et politiquement les peuples et états
africains.

Négritude
Ensemble des caractères culturels propres aux noirs, ou appartenance à la communauté
noire.
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Le Management Interculturel en Afrique

2. MYTHES & SOURCES DE L’HISTOIRE DE


L’AFRIQUE

ABSTRACT :
The ongoing discourse on Cheikh Anta Diop's perspective underscores the imperative
to reassess historical narratives, fostering a more balanced comprehension of Africa's
past with the objective of "decolonizing African history." Nonetheless, certain
obstacles persist in safeguarding African history, notably due to source-related
challenges.

“L’Egypte nègre” de Cheikh Anta Diop


L'histoire de l'Afrique a souvent été le théâtre de débats passionnés et de perceptions
parfois maladroites.
S’opposant à de nombreux politiciens et chercheurs, Cheikh Anta Diop suppose que l'Égypte
antique était habitée par des Noirs et les langues africaines trouvent leurs racines dans
l'égyptien ancien. Sa vision avait comme objectif de décoloniser l’histoire Africaine et unir les
Africains autour d'une origine commune.
Malgré les critiques, la vision de Diop a marqué un tournant dans la compréhension de
l'histoire africaine.

Cependant, il existe nombreux défis persistants dans l'étude historique de l'Afrique,


notamment la rareté des sources. Ceci revient principalement à :

Sources écrites en arabes, mais limitées et souvent restreintes.

Perte de monuments due à l'érosion, aux changements de pouvoir, ou aux migrations.

Peu de sociétés africaines utilisaient l’écriture : privilégiant la tradition orale.

Prédominance de la tradition orale et des griots, qui demande une méthodologie


spécifique de recueil, de traduction et de confrontation des récits pour être considérée
comme une documentation historique.
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Le Management Interculturel en Afrique

3. Panorama des Racines Culturelles de l’Afrique


Dans son histoire précoloniale

ABSTRACT :
Researchers such as Mamadou Fall, Catarina Madeira-Santos, and François-Xavier
Fauvelle explore the diversity of political systems and challenge the reality of
numerous kingdoms, highlighting the complexity of their intercultural interactions.
These kingdoms and empires played a crucial role in shaping African civilization, and
their impact endures to this day.

Introduction aux anciens royaumes africains :


Divers royaumes et empires ont façonné le continent Africains et enrichi l’Histoire de l’Afrique :

Royaume de Méroé et d’Askoum


Le Royaume de Méroé, apparu au IVe siècle avant J.-C. en Nubie, s'est distingué par des
échanges culturels avec l'Égypte et sa participation au commerce d'esclaves avec la Grèce
et Rome, illustrant une interconnexion entre les civilisations de la Nubie et de l'Égypte. De
même, le Royaume d'Aksoum, situé dans le nord de l'Éthiopie, a bénéficié de sa proximité
avec la péninsule arabique, servant de refuge aux premiers musulmans persécutés. Ces
deux royaumes mettent en lumière la richesse des échanges culturels, le rôle crucial du
commerce international, et la tolérance religieuse dans l'Antiquité africaine.

De l’Afrique du nord romaine et christanisée à


l’Afrique du Nord arabophone et du Sahel
L'évolution de l'Afrique du Nord, depuis la période romaine et chrétienne jusqu'à l'ère
ottomane, est caractérisée par des moments clés, tels que l'expansion romaine, la
résistance berbère à la conquête arabe, et l'annexion ottomane au XVIe siècle. Ces
événements ont façonné la diversité historique de la région, marquée par des interactions
entre civilisations et religions, ainsi que des transformations politiques, religieuses et
culturelles au fil des siècles.
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Le Management Interculturel en Afrique

Interactions entre royaumes du Maghreb & du Sahel


Les interactions entre les royaumes du Maghreb et du Sahel, illustrées par les Almoravides,
révèlent une interconnexion à travers des échanges commerciaux et des conquêtes,
soulignant la complexité des relations historiques persistantes.

Empires du Sahel occidental


Chaque empire dans la région sahélienne se caractérise par des éléments distinctifs,
reflétant la diversité de leurs sociétés et de leurs époques respectives :
Empire du Ghana (IVe-XIIIe siècles) : Important centre commercial, exportant de l'or vers
les pays islamiques.
Empire du Mali (XIIIe siècle) : Sous les empereurs Moussa et Souleymane, il a connu une
apogée culturelle et commerciale au XIVe siècle.
Empire Songhaï (XVe-XVIe siècles) : Important centre culturel, a connu un déclin sous la
pression extérieure, notamment les forces marocaines.

Royaumes du Kanem-Bornou
Les royaumes du Kanem-Bornou, à l'histoire millénaire, ont évolué d'une origine pastorale à
la conversion à l'islam, prospérant dans le commerce des esclaves malgré les défis. La
persistance de la dynastie Saifawa de 1085 à 1846 témoigne de leur héritage complexe,
reflétant les transformations dynamiques de la région.

Royaumes bantous d’Afrique centrale, orientale & australe


Afrique centrale :
Le royaume du Kongo a entretenu des relations complexes avec les Portugais. Ainsi, le
Rwanda présentait une structure politique originale avec des clans totémiques

Afrique Orientale :
La civilisation swahilie, prospérité grâce à des échanges commerciaux (l'Inde, Chine..)

Afrique australe:
Les royaumes de Mapungubwé, du Zimbabwe et du Monomotapa Centres d'échanges
d'ivoire et d'or.
Le royaume Zoulou : rôle crucial dans l'histoire sud-africaine du XVIIIe au XIXe siècle.
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Le Management Interculturel en Afrique

4. Prises & Emprises extérieures

ABSTRACT :

The fourth chapter examines external factors shaping Africa, focusing on three
key movements: primo-colonization, the international slave trade and the
official colonization of Africa.

The early colonization by individual states or commercial interests preceeds


the international African slave trade, and the official colonization following
the Berlin Conference of 1884-1885. The chapter highlights how external
powers exploited internal African slavery systems, transforming them into a
transcontinental trade that significantly impacted Africa. The period post the
Berlin Conference marked a shift from these forms, with European powers
formally colonizing Africa, deeply influencing its socio-political and economic
landscapes.

4.1. Primo-colonisations portugaise & hollondaise

Au 16ème siècle le Portugal est l’Etat qui a initié la toute première colonisation européenne
trois siècles avant celle des autres Etats. L’Angola était la première destination visée par les
colonies portugaises où l’esclavage était leur seul outil pour exploiter l’empire brésilien qui
était sous le règne portugais, puisque l’esclavage du peuple autochtone de l’Amérique était
interdit par le pape Paul III.
Le capital du pays occupé Luanda, servait d’un moyen de communication entre le pays
colonisateur et ses empires, l’Angola et le Brésil. Suite à cette première colonisation, divers
changements sociaux ont été marqué :
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Le Management Interculturel en Afrique

4.1. Primo-colonisations portugaise & hollondaise

Colonies masculine composée de militaires,


administrateurs, commerçants et missionnaires.
Caractéristiques
Expatriation des hommes portugais à l’Angola.
La colonisation portugaise

Métissage
Conséquences La matrilinéarité des mères angolais après la mort du
père portugais

Classes sociales Classe sociale mixte de personnes ascendantes de


pères portugais et mères angolais
Les donas : femmes africaines mariées aux hommes
portugais

L’héritage est attribué aux enfants issus du métissage


Le métis angolais se voit avec un niveau intellectuel
Résultats de la classe
riche : bilingue (langue africaines maternelle et
sociale nouvelle sur la
portugais)
société
Les postes souvent occupés pas les métis angolais
sont : propriétaire foncier, négociant.

Les métis se chargent d’interpréter et d’intermédier


Résultats du métissage la communication entre les colons et les chefs
sur le processus de la coutumiers.
colonisation Taches des métis : gestion d’archives et de
documentation officielle, traduction…
Les métis contribuent à la bureaucratie coloniale et
exerce un pouvoir de médiations des relations.

Le Portugal, après sa force de colonisation en deux siècles, se voit en manque de présence


en Afrique et donc le ministère portugais des affaires étrangères marquis de Pombal suit une
politique de développement de ses colonies pour renforcer l’expatriation des familles
portugais en ciblant les pauvres des Açores. Or la population des familles portugais
expatriées reste faible en Angola et au Mozambique et le taux de mortalité des européens
reste fort.
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Le Management Interculturel en Afrique

4.1. Primo-colonisations portugaise & hollondaise

Les Hollandais à leur tour s’introduisent aux politiques coloniales par la création de
l’aventure des Boers débarquant au cap de Bonne-Espérance, qui est une région située
à l’extrémité sud de l’Afrique, tout au nom de la compagnie néerlandaise des indes
orientales qui servait comme un outil de facilitation du commerce entre les pays bas et
les régions asiatiques.

Les Hollandais dès leur arrivée à la région se trouve face à plusieurs communautés
autochtones de la région coexistantes :

a) Les Bantous : des agriculteurs issus du Nord pendant les années 500.
b) Khoikoi ou Hottentots : des éleveurs nomades s’adaptant plus facilement (mieux que
les Bantous) aux conditions de la région caractérisée par un hiver très froid mieux.
c) Les San ou Bochimen : un groupe qui existait auparavant avant l’arrivée des Bantous
et chasseurs des khoisans qui sont uniques par leur langue à clics ou langue khoisan.
*Cette diversité de groupe de personnes a conduit vers le métissage des khoikoi et les San
avec les Xhosa, un peuple des Bantous.

Les fermes hollandaises en Afrique du Sud, par leur expansion et leur impact sur la
faune locale, ont détruit les terres et le mode de vie des populations autochtones,
entraînant des conflits. Les Hollandais, en manque de main-d'œuvre qualifiée, ont utilisé
des esclaves de l'Inde, d'Indonésie et de Madagascar dans leurs fermes.

Ces interactions ont mené à des guerres et des conflits, notamment avec les Xhosa
entre 1770 et 1803.

L'arrivée des Britanniques au Cap a provoqué des changements majeurs : les Trekboers
sont devenus des Afrikaners, la communauté hollandaise a été expulsée en 1806,
l'anglais a été imposé comme langue officielle, l'anglicanisme est devenu la confession
officielle, l'esclavage a été aboli en 1834, et un groupe d'Afrikaners, les "Voortrekkers", a
migré vers le Natal, où ils ont affronté les Zoulous.
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Le Management Interculturel en Afrique

4.2. Esclavage & la saignée des traitres négrières


arabe et occidentale
L’esclavage africain interne:

L’esclavage africain en interne est moins dur que l’esclavage étranger et s’est pratiqué
majoritairement comme butin de guerre, où des personnes de l’armée défis sont capturées
pour esclavage, malgré la charte de Manden pour la condamnation de l’esclavage au mali
en 1222.

Plusieurs formes d’esclavage sont à distinguer :

Exemples de royaume
Type d’esclavage africain
esclavagistes

Esclavage de la couronne : les victimes de cette


pratique sont réduites en esclavage pour servir aux
fonctions liées au militaire et la cour royale comme
Le Califat islamique de Sokoto,
soldats ou gardes corps ou serviteurs de haut rang
Nord du Nigeria : les esclaves
sans avoir contrôle sur leur destin.
étaient capturés en razzias des
pays voisins étrangers non
Esclavage des champs : les personnes asservis sont
islamiques par les cavaliers du
responsables des taches liées à l’agriculture, le
Califat.
déchiffrage de terre, la plantation et la récolte et
autre.
Royaume du Dhaomey, Bénin :
Etat militariste qui captive les
Esclavage de case : les esclaves de case se chargent
esclaves sous l’appartenance du
des tâches domestiques de leurs maitres. Les
roi et exerce une brutalité
esclaves de case avaient le droit de se marier avec
extrême sur ces victimes.
des personnes libres et donc leurs enfants seront
libres aussi.
Royaume d’Ashanti, Ghana :
Etat très militariste qui exige 1000
L’esclavage judiciaire : ce type concerne les criminels
esclaves par an issus de tribus
et se considère comme forme de punition
étrangers.
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Le Management Interculturel en Afrique

La traite arabe:

La traite arabo-islamique impliquait l'achat d'esclaves auprès de trafiquants arabes, de


royaumes, et de chefferies africaines, opérant à travers le Sahara, l'océan Indien, notamment
Zanzibar, et la mer Rouge.

Dans le Sahara, les esclaves, attachés à des dromadaires, mouraient souvent d'épuisement et
de soif.

À Zanzibar, sous le règne d’Oman, environ 600 000 esclaves furent vendus entre 1830 et 1873.

Les Arabes, Perses et Turcs privilégiaient les jeunes filles comme concubines, les accompagnant
souvent d'eunuques dans les harems. Ces filles, bénéficiant de plus de privilèges, étaient
vendues plus cher que les hommes.

La traite atlantique :

Le début de la traite atlantique s’est initiée par les portugais en 15ème siècle en allant du nord
au sud de la côte atlantique, et s’échangent par la suite avec les Maures et les aristocrates
wolofs (le Sénégal) et le Kongo.

Les autres pays européens ont commencé la traite atlantique après en 17ème siècle par la
stratégie du commerce triangulaire : les européens faisant du troc en échangeant des produits
manufacturés contre des esclaves de l’Afrique, et puis se revendent en Amérique contre de la
matière première agricole.

La traite atlantique s’intéresse plus aux esclaves hommes adultes qui servent dans les taches
d’agriculture et des plantations coloniale.

Impactes de l’esclavage:

Impactes Psychologiques et politiques :


Traumatismes issus de l’humiliation exercée par la traite arabe et atlantique envers les arabes et
les occidentaux.
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Le Management Interculturel en Afrique

Impactes démographiques:
Elévation du taux de la mortalité : plus de 30 millions ont été estimé d’être victimes des traites
arabes et atlantiques.
Baisse de la population subsaharienne
L’Angola était le pays le plus affecté démographiquement par l’esclavage et la colonisation.

Effets inattendus:
Opposition de quelques dirigeants africains à l’abolition de l’esclavage : Royaumes Ashanti, du
Dhaomey et de l’empire Mandingue.
L’abolition de l’esclavage a impacté négativement l’économie chose qui a poussé les africains à
compenser ces pertes en développant encore une fois l’esclavage à l’intérieur du continent :
empereur Samorey Touré, royaume mossi et bamoum.
Transfert de culture de l’Amérique vers l’Afrique.

4.3. Conférence de berlin (1884-1885) & le choc des


colonisations modernes

La conférence de Berlin marque le début du partage de l’Afrique entre les puissances


européennes. C’est une réunion établie en février 1884 à 1885 d’après la convocation du
chancelier allemand Otto von Bismarck qui a réuni les représentants de 14 nations
européennes ainsi que les États-Unis, pour but de prédéfinir les règles régissant
l’occupation d’Afrique afin de prévenir les conflits entre puissances européennes.

Les décision prises lors de la réunion du « partage de richesses africaines » étaient : la


reconnaissance des droits du roi Léopold II sur le Congo, l’attribution de l’Afrique
équatoriale à la France, établissement des protectorats allemands au Togo et
Cameroun, répartition du bassin du Niger en Sahel (cours supérieur) pour la France, et
en Côte d’Or & Nigeria ( cours inférieur) pour le Royaume-Uni.
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Le Management Interculturel en Afrique

CONTEXTE PRÉ-CONFÉRENCE

1860-1870
C o l o n is a t io n p r é c o c e d e
c e r t a in e s r é g io n s p a r
p l u s ie u r s p a y s 1876-1882
européens,dont la France au
Sénégal et en Algérie, et la Le roi Léopold II de Belgique
B e l g iq u e a u C o n g o . fonde des comptoirs au bas
Congo avec sa fortune
personnelle.

AVANCÉES FRANCAISES ET ALLEMENDES

1881
établissement du protectorat
Français en Tunisie après la
1882 conquête algérienne.

U n s o u v e r a in é t a b l i l e l o n g
du fleuve Congo a renoncé à
s e s d r o it s h é r é d i t a i r e s s u r l a 1883
région, les cédant à
l'explorateur français Militaires français atteignent le
Savorgnan de Brazza fleuve Niger à Bamako.

1884
Bismarck autorise la création
de protectorats allemands au
Togo et au Cameroun.
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Le Management Interculturel en Afrique

L’occupation coloniale:

Suite à la réunion, Bismarck annonce le protectorat dans le territoire en face de Zanzibar et le


partage avec le Royaume Uni en 1886 : Tanganyika pour les allemands et le Kenya pour les
anglais, qui par la suite profitent d’un autre traité en 1890 et colonise l’Ouganda.

Dans la fin du 19ème siècle, les Français ont suit la même stratégie de ces voisins anglais et ont
signé de nombreux traités avec des souverains africains pour établir leur présence en Afrique.
Ce processus a rencontré des résistances et des conflits.

Pays Date de
Pays Africain Colonisé
Colonisateur Colonisation

1886 Tanganyika
Allemagne
1890 Namibie

1886 Kenya et Ouganda


Royaume-Uni 1900 Califat de Sokoto
1899-1902 Afrique du Sud

1892 Dahomey (Bénin)


1891 Mali (Nioro)
France 1893-1894 Mali (Djenné, Tombouctou)
1900 Tchad

Italie 1889 Erythrée

La gestion coloniale :

Le processus de colonisation a été géré à travers trois stratégies différentes selon la méthode de
chaque puissance colonisatrice. La France et la Belgique ont optés pour une colonisation
directe qui impose la hiérarchie du pays colonisateur en éliminant les structures du pays
colonisé.
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Le Management Interculturel en Afrique

Quant aux britanniques, leur colonisation était en revanche indirecte sous forme de
protectorat qui s’appuie sur les structures traditionnelles : une politique inspirante pour les Belges
et les Français pour conquérir le Rwanda et le Maroc respectivement. Le métissage été résultat
de la gestion portugaise en colonisation qui était mixte.

Aspect Progrès réalisé Challenges et couts

Construction d'infrastructures
Travail forcé, exploitation, impacts
Développement essentielles comme les chemins
démographiques négatifs (famines,
Économique de fer, les ports, et les réseaux
maladies, conflits armés)
d'eau potable

Augmentation significative du Éducation inégale, retard dans


Développement taux de scolarisation, réduction l'éducation dans les colonies
social de la mortalité grâce aux efforts françaises dû à l'anticléricalisme
de santé des autorités

La colonisation était-elle « un crime contre l’humanité » ?

Emmanuel Macron en 2017 annonce que la colonisation est un crime contre l’humanité chose qui
a provoqué beaucoup de controverses en France. François Fillon, par exemple, a contre-
argumenté en la décrivant comme un « partage de culture » avec d'autres peuples.

D’après la définition juridique de l’expression « crime contre l’humanité », ce concept se


rapporte à des crimes de masse, tels que meurtre, torture, viol, disparition forcée, esclavage,
apartheid, déportation, et détention arbitraire, commis sur ordre d’un État contre une population
civile. Ces crimes sont imprescriptibles et peuvent être jugés rétroactivement.

Selon cette définition, il est incontestable que des crimes contre l’humanité ont été commis par
divers colonisateurs européens en Afrique, y compris la France. Ces pratiques ont également été
reprises par certains États africains indépendants dans des contextes de guerre civile ou de
répression d'insurrections.
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Le Management Interculturel en Afrique

5. LES INDÉPENDANCES
ABSTRACT :

Chapter 5 explores the complex aftermath of African nations gaining independence,


highlighting both the hopeful aspirations and ensuing disillusionments. This chapter delves
into the Pan-African project, examining its efforts to unify and empower people of African
descent across the globe. It also discusses the enduring effects of colonial ties, illustrating
how these historical relationships have continued to shape the political, social, and
economic landscapes of African countries. The chapter provides a nuanced understanding
of the transition from colonial rule to independence, reflecting on the challenges and
achievements of this pivotal period in African history.

5.1 Espoirs et désespoirs des indépendances


La marche vers l'indépendance en Afrique a été grandement influencée par l'éducation, à
travers les futurs leaders africains qui venaient avec leurs formations des pays colonisateurs,
ayant une perception sur la démocratie occidentale et le régime colonial. De plus, la
participation des troupes africaines dans les deux Guerres mondiales a conduit à un
assouplissement du système politique.

Des progrès significatifs en matière de santé en Afrique, comme l'éradication de la variole et la


régression de la mortalité infantile, ont également joué un rôle dans la préparation à
l’indépendance.

Ce contexte marque le début du processus de l’indépendance qui était sous forme de


négociations entre pays africains et européens, sauf pour le Portugal et l’Algérie.

Même si la voie vers l’indépendance était l’espoir des populations colonisées, ce processus n’était
pas sans obstacles :

La formation de pays unifiés dans des frontières souvent artificielles, visant à éviter les conflits
ethniques, a parfois conduit à l'établissement de partis uniques et de régimes autoritaires.
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Le Management Interculturel en Afrique

Le contexte de la Guerre Froide a influencé l'orientation politique des pays africains, certains
s'alignant avec l'Occident et d'autres avec le bloc soviétique. Ce clivage a façonné les
coopérations internationales et les dynamiques internes des pays.
Déclenchement de guerres sécessionnistes : la guerre civile au Nigeria due à la tentative de
sécession du Biafra (1967-1970), la lutte pour l'indépendance de l'Érythrée (proclamée en 1993)
après sa sécession de l'Éthiopie, et les conflits sécessionnistes répétés au Sud-Soudan pour des
raisons ethnico-religieuses.
Génocides comme au Rwanda en 1994, les guerres civiles au Liberia, et la guerre en Sierra
Leone.

5.2 Le projet panafricain

Le panafricanisme, mouvement politique et social luttant contre le colonialisme et vise à


renforcer la solidarité africaine, est promu par Kwame Nkrumah, philosophe et homme politique
ghanéen.

Il a joué un rôle clé dans l'indépendance du Ghana (anciennement Côte d'Or) en 1957 et est
devenu son président en 1960. Il a été un ardent défenseur de l'Organisation de l'Unité Africaine
(OUA) créée en 1963, prônant l'idée des "États-Unis d'Afrique". L'OUA, devenue l'Union Africaine
en 2002, a évolué en une institution politiquement influente, jouant un rôle de médiation dans
les conflits et promouvant la démocratie.

Parmi les projet de l’UA est la création de la Zone de Libre Échange Continentale Africaine
(ZLECAf), visant à stimuler le commerce intra-africain et l'industrialisation par la libre circulation
des personnes et des biens dans le continent.

5.3 Les séquelles de la relation coloniale

Les pays d’Afrique précédemment colonisés n’ont jamais eu leur indépendance totale, en effet
l’ère coloniale est finie en délaissant des séquelles telle que la « Françafrique » qui désigne
une relation secrète développée entre la France et ses ex-colonies, caractérisée par des
influences politiques, des tractations d'affaires, et parfois des interventions militaires.

Elle a souvent conduit à maintenir au pouvoir, par des moyens électoraux ou militaires, des
dirigeants africains corrompus ou dictatoriaux, favorables à la France.
19
Le Management Interculturel en Afrique

Aujourd'hui, la France a perdu sa prédominance en raison du renforcement du système


soviétique et de l'émergence de nouvelles puissances économiques comme la Chine.

De plus de la “Françafrique”, des séquelles psychosociologique sont à distinguer:


- Affectation des africains actuels par les effets de la colonisation dans leur culture et discours.
- Des traumatismes générationnels pour la première génération; intrusion brutale, des batailles,
le travail forcé, et des maladies importées, résultant en humiliation, épuisement, maladies, et morts.
Ainsi que la deuxième génération qui a hérité des souffrances de la génération précédente, créant
un déséquilibre entre les valeurs traditionnelles et coloniales, et une confusion entre esclavage et
colonisation.
20
Le Management Interculturel en Afrique

6. Les évolutions Religieuses

ABSTRACT :

This comprehensive overview explores the diverse religious landscape in Africa,


categorizing it into traditional African religions, the three monotheistic religions
(Judaism, Christianity, and Islam), and other religions like Hinduism.
Starting with Traditional African Religions which provides highlights including
beliefs in an inaccessible supreme God, ancestral spirits, environmental deities,
Voodoo rituals and figures such as Papa Legba and Mami Wata, acting as
essential intermediaries between gods and humans.
Then elaborating Monotheistic Religions (Judaism, Christianity and Islam) and
other religions exploring their origins in Africa.

6.1 Les religions traditionnelles africaines


Cette partie aborde les religions traditionnelles en Afrique, soulignant des croyances
telles qu'un Dieu suprême inaccessible, la présence d'ancêtres sous forme d'esprits, et
des divinités liées à l'environnement.

Les religions traditionnelles, notamment le vaudou, restent importantes dans des régions
telles que le golfe de Guinée (Bénin, Ghana, Togo, Nigeria …). Il est associé à la
sorcellerie, à la médecine traditionnelle et à divers rituels favorisant l’amour, dont la
magie noire, la magie blanche et la magie rouge.

Le syncrétisme des religions traditionnelles avec le christianisme est très fréquent surtout
en Afrique centrale, par exemple au Bénin où on pourrait avoir à la fois une majorité de
chrétiens et une majorité d’adeptes du vaudou.
21
Le Management Interculturel en Afrique

6.2 Les trois religions du monothéisme


On peut distinguer dans l’ordre historique le judaïsme et le christianisme antique, puis l’islam
et enfin le christianisme missionnaire :

1. Le judaïsme :

Le judaïsme a pris racine en Afrique à plusieurs reprises, en particulier après la


destruction du Temple de Jérusalem en l'an 70 par les Romains, provoquant la dispersion
des juifs.

En Afrique du Nord, certaines tribus berbères se sont identifiées comme juives,


indiquant probablement une intégration linguistique avec la population juive.

Le judaïsme en Afrique a été influencé par la conquête arabe, entraînant des


conversions à l'islam parmi les juifs. Au milieu du XXe siècle, la plupart ces juifs ont
émigré, en grande partie vers Israël après sa fondation en 1948 et vers la France lors
des indépendances d'Afrique du Nord.

2. Le christianisme antique :

Le christianisme s'est développé dans le Maghreb en deux composantes distinctes : la


composante latine, gouvernée par le pape de Rome, a quasiment disparu au Maghreb,
tandis que la composante monophysite persiste en Égypte, au Soudan, en Éthiopie et en
Érythrée.

Le christianisme romain d'Afrique du Nord a décliné après l'invasion arabo-musulmane


au VIIe siècle. Le christianisme copte, affirmant la doctrine monophysite, s'est développé
en Égypte et en Éthiopie.

3. L’islam sunnite :

Il apparut dès le VIIe siècle en Afrique du Nord par la conquête arabe, puis en Afrique
subsaharienne. En Afrique de l’Ouest, l’islam se développe massivement à la fin du
XVIIIe et au début du XIXe siècle en particulier avec la Tijaniyia.
22
Le Management Interculturel en Afrique

La Tijaniya est une confrérie soufie, fondée par Ahmed Tijani en 1782. Elle préconise
l’invocation continuelle de Dieu, la bénédiction de son prophète, la récitation du coran,
l’accomplissement en groupe des cinq prières … Cette doctrine très simple devint vite
populaire auprès des populations berbères, puis africaines, auxquelles elle promet le
pardon des péchés, la clémence divine et une place au paradis.

En Afrique de l’Ouest, l’islam reste souvent prédominant au Sahel : Mali, Sénégal et


Gambie, Burkina Faso ou Niger, mais le christianisme devient majoritaire en Afrique
centrale, orientale et australe et dans certains pays du golfe de Guinée comme le
Bénin, le Ghana et le Liberia.

4. Le christianisme missionnaire :

Il commence avec les Portugais au début du XVIe siècle au royaume du Kongo, puis
rapidement ensuite en Angola. La grande époque du christianisme missionnaire sera le
XXe siècle lors de la période coloniale européenne. Il s’implante très peu en Afrique du
Nord, qui reste musulmane.

6.3 Les autres religions


L'Hindouisme est représenté en Afrique du Sud, notamment dans le Natal, et dans les
îles de l'océan Indien comme Maurice, La Réunion et Madagascar, ainsi qu'en Afrique de
l'Est, particulièrement au Kenya et en Tanzanie. À Maurice, l'Hindouisme est la principale
religion, représentant 52 % de la population.

La présence hindoue en Afrique est liée à l'arrivée de travailleurs qualifiés d'origine


indienne, importés pendant la colonisation britannique.
23
Le Management Interculturel en Afrique

7. Enjeux Economiques, Politiques, Sociaux


d’aujourd’hui

ABSTRACT :
In this 21st century, Africa takes the global stage like a living canvas, blending challenges
and opportunities to sculpt its destiny with unwavering determination. At the heart of this
transformation, Africa embarks on a notable economic, political, and social growth. In this
chapter, let's delve into the fascinating tapestry of contemporary Africa. From economic
fluctuations to sociopolitical dynamics, we will explore a continent in evolution, where
strategy and agility are the keys to emergence. Welcome to this captivating narrative of
Africa at the intersection of global history and its own destiny.

7.1. L’Afrique qui décolle : un contexte de croissance

L'Afrique émerge comme une force mondiale au 21e siècle, marquée par une croissance
économique remarquable.
Certains pays africains ayant même décidé de ne plus aller du côté de l'aide publique,
privilégiant ainsi les investissements.
Le contexte de croissance africain entre 2001 et 2015, avec une moyenne annuelle de
5,1%, a été notable. Cependant, après 2015, la croissance ralentit en raison de divers
facteurs, y compris des défis liés à l'économie informelle, représentant 85% de l'emploi
en Afrique subsaharienne.
Les inégalités économiques varient, avec des leaders prévoyant une influence
significative de l'Afrique d'ici 2050.
Les défis opérationnels, tels que les problèmes d'alimentation électrique et le manque
de personnel qualifié, soulignent la nécessité d'investissements massifs pour stimuler la
croissance.

"En Afrique, la croissance économique est tissée comme une perle rare : elle
demande patience, sagesse, et surtout, un fil solide d'investissements
durables."
24
Le Management Interculturel en Afrique

7.2. L’innovation africaine et les secteurs porteurs


pour les investissements :

Le secteur privé et les grandes entreprises en Afrique ont connu un développement


significatif au cours des deux dernières décennies, avec une attention particulière portée
au secteur bancaire.
De nouvelles générations d'entrepreneurs africains émergent, marquées par leur
créativité et leur audace, avec un fort attrait pour l'entrepreneuriat.

Parmi les secteurs porteurs pour les investissements, on cite :

Télécommunications Travaux publics

Services informatiques Énergie

Agro-alimentaire Tourisme

Formation professionnelle Santé

Industries culturelles Développement urbain

7.3. Des progrès de gouvernance restent nécessaires


pour le développement :
Notamment en ce qui concerne :

La Gouvernance Economique : La progression de l'Afrique vers une croissance


soutenue nécessite une gouvernance robuste à plusieurs niveaux. Sur le plan
économique, les facteurs clés comprennent l'intégration régionale et une gouvernance
financière solide. Cependant, la lutte contre la corruption reste une préoccupation
majeure, avec des conséquences sociales et des coûts importants pour les entreprises.
25
Le Management Interculturel en Afrique

La Gouvernance Politique : Les dynamiques politiques en Afrique présentent des


variations régionales significatives, allant des démocraties matures à des
"démocratures" et des dictatures. Des défis persistants tels que des problèmes
sécuritaires liés au terrorisme et des violations des droits de l'homme exigent une
attention particulière. L'Indice Ibrahim de la Gouvernance africaine offre un aperçu,
montrant des progrès notables dans certains pays mais également des reculs.

La Gouvernance Sociale : La société civile en Afrique joue un rôle de plus en plus


crucial malgré des défis. Des organisations, des associations de développement
communautaire aux ONG internationales, contribuent au développement social. Les
femmes africaines, souvent en première ligne, sont des acteurs clés dans cette
dynamique associative et communautaire.

7.4. Défis, Constats & Solutions apportées


L'Afrique se trouve confrontée à des défis démographiques majeurs, avec une
population subsaharienne où 60% a moins de 25 ans.
Les migrations internes et externes posent des enjeux, avec des mouvements importants
vers l'Afrique du Sud et l'Afrique du Nord.
Sur le plan social, bien que le taux de pauvreté diminue, les inégalités augmentent. La
création d'emplois pour les jeunes demeure un défi crucial, avec environ 85% des
emplois en Afrique subsaharienne situés dans le secteur informel.
Les secteurs de la santé et de l'éducation présentent des difficultés d'accès généralisé,
notamment en raison de coûts élevés et du manque de couverture sociale.
Face à ces défis, des stratégies diverses sont proposées. Pierre Jacquemot suggère dix
conditions stratégiques, dont l'élaboration de plans d'émergence, la réduction des
inégalités et le développement de l'inclusion par l'emploi. Le choix du mode de
développement, axé sur les matières premières, les investissements étrangers ou la
croissance par le secteur privé africain, demeure crucial pour l'avenir du continent.
26
Le Management Interculturel en Afrique

8. Modèles du Management Interculturel confrontés


à l'Afrique

ABSTRACT :

This chapter delves into the application of classic intercultural models to the context
of African management, shedding light on the eight criteria of differentiation along
with their corresponding poles and influential authors. The analysis encompasses a
comprehensive exploration of these criteria, providing insights into their relevance
and applicability within the dynamic cultural landscape of Africa.
Additionally, the chapter examines the observations made in Africa, leading to a
nuanced classification of cultural attitudes based on the same criteria. The findings
contribute to a deeper understanding of how cultural nuances in Africa align with
established intercultural models, offering valuable perspectives for those engaged
in management and cross-cultural interactions on the continent.

8.1 Application des modèles interculturels classiques


au management africain
Cette partie examine la transition de l'exploration des modèles endogènes africains à
l'application des modèles interculturels classiques du management sur le continent. L'accent
est mis sur l'adaptation nécessaire de ces modèles au contexte africain, proposant une
simplification via le tableau ci-dessous :

1- Attitudes culturelles : huit principaux critères de différenciation :

Critère Pôle opposé Auteur

1-Relation Distance hiérarchique G. Hofstede


hiérarchique Partenariat c. Hampden-
Turner
27
Le Management Interculturel en Afrique

2-Relation
Critèreà la Pôle opposé
Individualisme G.Auteur
Hofstede
société Sens communautaire F. Trompenaars

Affirmation de soi
3-Relation
etcompétition G. Hofstede
dans l’équipe
Consensus ou facilitation

Programmation
(monochronique) T. E. hall et M.
4-Gestion du
Flexibilité ou saisie des R. hall
temps
opportunités F. Trompenaars

(polychronique)

5-Gestion de Explicite et formelle T. E. hall et M.


l’information Implicite et informelle R. hall

6-Gestion du Par le mérite F. Trompenaars


statut Par le statut d’origine (P. d’Iribarne)

7-Gestion du Prévention du risque


G. Hofstede
risque Prise de risque

8- Gestion de Universalisme
F. Trompenaars
la règle Particularisme

2- Les constats effectués en Afrique permettent généralement la


classification suivante des attitudes culturelles selon les mêmes
critères :
28
Le Management Interculturel en Afrique

Critère Pôles africains Remarques

1-Relation Distance L’autorité hiérarchique est


hiérarchique hiérarchique et modérée par la consultation
paternalisme collégiale

2-Relation à la Fort sens de la La solidarité et ses


société communauté (famille, contraintes sont moins fortes
clan, village, ethnie) en ville qu’au village

3-Relation Affirmation de soi : Recherche du consensus et


dans l’équipe importance de la face, goût de l’humour (facteur de
de l’image et du détente et de connivence)
discours, recherche de
l’élégance …

4-Gestion du Polychronisme, peu Les rendez-vous peuvent être


temps de programmation, pris à la dernière minute, les
flexibilité du temps, délais peuvent être reportés
saisie de l’opportunité

Implicite et informelle. … Mais communication


5-Gestion de
Parfois manque de parfois très directe
l’information
transparence et ruse ;
goûtdu secret (« le
visible et l’invisible »)

6-Gestion du Peu de prévention du Esprit d’entreprise ou de


risque risque, peu de débrouillardise
procédures d’assurance
29
Le Management Interculturel en Afrique

7-Gestion du Statut souvent octroyé


Respect du statut et
statut (par appartenance de
importance du protocole
famille, de clan, de
qui le met en scène
réseau, d’ethnie, ou par
l’âge)

Application de la règle La règle est souvent adaptée


8- Gestion de
différente selon la en faveur des relations
la règle
relation à la personne personnelles
concernée

8.2 Interprétation du management africain par


référence aux modèles interculturels

Pour cette partie, on reprend les 8 principaux critères des modèles internationaux du
management interculturel ; mais cette fois-ci, on aura l’exclusivité de passer de simples
constats à l’égard de l’Afrique, à des interprétations factuelles au regard des pratiques
managériales africaines. Soient :

1- Relation hiérarchique : En Afrique, la hiérarchie est marquée par une vénération


envers le "chef", avec des rituels formels lors des rencontres. Les désaccords sont gérés
diplomatiquement, le chef reconnaissant d'abord l'opinion contraire d’un de ses disciples,
avant de présenter la sienne ; préservant ainsi la dignité de chacun.

2- Relation à la société : En Afrique on privilégie le sens communautaire. Soulignant


que les entreprises appartiennent à toute la communauté, ce qui peut parfois entraîner des
abus d'utilisation de la richesse collective. Le profit n'a jamais été perçu comme la priorité
absolue ; la justice distributive et l'équilibre social étant privilégiés. Les objectifs collectifs
sont valorisés, et la responsabilité individuelle est moins accentuée, mettant en avant la
solidarité communautaire avant tout
30
Le Management Interculturel en Afrique

3- Relation dans l’équipe : Le critère de la relation dans l'équipe en Afrique englobe à la


fois l'affirmation de soi et la recherche de consensus et de convivialité. Les conditions
de travail agréables sont prioritaires, où le travail n'est pas perçu comme une corvée, mais
plutôt comme un moyen d'échanges sociaux.

4- Gestion du temps : En Afrique, le temps est perçu de manière souple, les échéances
sont des souhaits, et l'exactitude est relative. La planification et la prévision sont souvent
limitées, mais le temps passé avec autrui est valorisé, soulignant une approche sociale du
temps.

5- Gestion de l’information : En Afrique, elle est souvent implicite et informelle,


caractérisée parfois par une communication restreinte. Dans la pratique quotidienne, le
manque de précisions concrètes, comme la désignation des lieux de rendez-vous, peut
déstabiliser les cadres européens en mission.

6- Gestion du statut : Ici, la primauté de l'âge demeure un attribut statutaire


important, rendant difficile aux jeunes cadres l'accession à des responsabilités
hiérarchiques, avec parfois des défis d'autorité sur le personnel plus âgé. Le respect du
statut s'accompagne d'un protocole spécifique et peut influencer l'avancement.

7- Gestion du risque : En Afrique, la gestion du risque est souvent caractérisée par une
faible prévention. Environ un quart des jeunes Africains semblent ne pas craindre de créer
leur propre entreprise. Bien que la recherche d'un emploi stable soit fréquente, la rareté des
postes dans l'administration incite de plus en plus à l'entrepreneuriat.

8- Gestion de la règle : En Afrique, elle est souvent marquée par le particularisme, où


l'application des règles dépend des personnes impliquées. Les individus favorisent souvent
leurs proches dans le traitement des règles et procédures.
31
Le Management Interculturel en Afrique

9. Adapter son Management dans les Entreprises et


les Organisations en Afrique

ABSTRACT :
Our exploration for this chapter is divided into two key dimensions: one focusing
on managerial adaptation to the african context, detailing a strategy involving
personal attitudes and an approach centered on human resources management. The
other dimension explores a strategy crafted for the execution of large-scale projects
in Africa, delving into the intricacies of the geopolitical context of significant
investments and the necessary HR strategy for their realization. To enhance our
understanding, we will draw insights from compelling case studies, shedding light on
the realities of South Africa, Cameroon, Gabon, Guinea, Mali, and Senegal.

9.1 L’Adaptation managériale au conxtexte africain


1- Les attitudes personnelles à développer :

A- La primauté de la relation qui implique d’établir des relations personnelles de


confiance avec ses principaux interlocuteurs africains. On décline ici une série de conseils :
Gérer son calendrier, ce qui nécessitera, dans le cas d’une mission en Afrique, de
procéder en deux temps : obtenir avant le départ les accords de principe pour les
rendez-vous souhaités et en préparer une programmation- type, puis à l’arrivée dans le
pays fixer les rendez-vous précis en fonction du programme envisagé.
L’élégance (vestimentaire, comportementale et de la parole).
Les capacités d’humour (les Africains aiment rire, apprécient les traits d’esprit et
l’humour crée un climat de détente).
Les négociations qui se déroulent en quatre étapes : l’entrée en matière formelle,
l’établissement de la relation personnelle, la négociation elle-même puis l’expression de
l’accord.
La préparation : la conduite d’un projet plus complexe va demander un grand nombre
de consultations et de négociations, auxquelles il faut être préparé.
32
Le Management Interculturel en Afrique

B- La gestion des situations difficiles peut se prévenir de plusieurs façons :


Eviter l'arrogance, l'impatience ou la colère apparentes, a fortiori dévalorisation de la
communauté ethnique ou nationale, humiliation d’un interlocuteur.
L’obligation de la solidarité et de maintenir des bonnes relations : à titre d’exemple,
aider son partenaire africain à faire admettre son fils dans un établissement
d’enseignement supérieur européen.
Avoir une certaine prudence pour éviter des situations d’abus de confiance : Etude de
cas du jeune Directeur général au Cameroun qui abuse de ses pouvoirs et qui réussit à
cumuler des avantages indus de son entreprise dans son intérêt personnel

2- Stratégie de management interculturel pour une organisation :

Etude de cas 1 :
La solidarité communautaire entraîne une certaine préférence pour recruter ou
promouvoir des membres de sa famille, de son village ou de son ethnie. C'est ce qui
s'est passé dans une filiale à Dakar d’un grand groupe français. Le Directeur des
Ressources humaines Sénégalais avait rempli ses obligations communautaires en
recrutant des personnels dans sa localité d’origine jusqu’à ce qu’ils constituent 40 % des
effectifs de la filiale.

cette situation pourrait ne pas être aberrante dans une PME du secteur informel, mais
dans une multinationale ce mode de gestion pose au moins deux types de problèmes :
- Mettre en danger les capacités de l’entreprise.
- Créer un « état dans l’état », qui peut mettre en danger la cohérence, voire la
direction, de l’entreprise dans son ensemble.

Etude de cas 2 :
Le Directeur général Français d’une filiale Gabonaise d’une des principales entreprises
du pays dans le secteur industrie se voit demander par le groupe d’appliquer au Gabon
un nouveau système de gestion des carrières mis en place par la Direction des
ressources humaines du groupe.
33
Le Management Interculturel en Afrique

Ce nouveau système vise à évaluer les performances et le potentiel du personnel


encadrant. Les directeurs expatriés soutiennent cette initiative, mais les directeurs
nationaux, y compris le Directeur général adjoint gabonais, s'y opposent.

Cette résistance s'explique par le fait que les directions de l'entreprise ont
historiquement été attribuées selon des affiliations tribales. Une alliance entre les
directeurs et les syndicats se forme, considérant que le nouveau système menacerait la
composition tribale et le management de chaque direction, perturbant les équilibres
ethniques et générant des conflits potentiels.

L'origine de cette situation remonte à la création de la filiale nationale à l'époque de


l'indépendance du Gabon. L'entreprise, implantée dans une région rurale, a attiré des
travailleurs de différentes régions du pays, formant ainsi une répartition ethnique
considérée comme équitable à l'époque.

Etude de cas 3 :
Les communes de Limours et les Molières en France et celle de Nioro au sud-ouest du
Mali pratiquent une coopération décentralisée et s’accordent sur un programme
d’électrification de la ville de Nioro.

Ce cas met en lumière la nécessité d’analyser le contexte culturel du projet et les


positions et rôles de leurs acteurs locaux et nationaux afin d’adapter l’ingénierie en
conséquence. Celle-ci doit être d’autant plus développée, en particulier sur le plan
sociologique, qu’elle s’applique à un contexte culturel différent.

Le projet met en cause aussi des alliances et des rivalités, des inégalités et même des
vassalités, des conflits ou des arbitrages de pouvoirs de différents niveaux, local à Nioro,
provincial.
34
Le Management Interculturel en Afrique

9.2 Stratégie pour la conduite de grands projets en


Afrique
1. Un contexte géopolitique & économique en évolution :

L'émergence de nouvelles puissances telles que l'Inde, le Brésil, la Turquie, et surtout la


Chine, crée une ruée sur les matières premières en Afrique, révolutionnant la dynamique
de la concurrence externe sur le continent.

La forte présence chinoise dans divers secteurs peut parfois remettre en question les
normes occidentales en matière de gouvernance et de responsabilité sociale et
environnementale.

Les fluctuations économiques, telles que la baisse des cours des matières premières, ont
ralenti la croissance dans certains pays africains à la fin de la décennie 2010.

Des géants miniers comme Rio Tinto ont temporairement suspendu d'importants
investissements en Afrique. La stagnation de l'aide publique au développement et les
contraintes d'investissement, notamment en matière de ressources humaines, ajoutent
des défis aux grands projets. Les règlementations restrictives dans de nombreux pays
africains pour les permis de travail et de résidence visent à protéger l'emploi national.

Etude de cas : le « Black Economic Empowerment » en Afrique du


Sud

L'objectif de cette étude de cas est d'analyser et de comprendre le fonctionnement du


programme “BEE”. Il explore les motivations initiales, les évolutions du programme, la
participation des entreprises françaises telles que Total, les critiques soulevées, les
résultats observés, et les questions persistantes autour de l'efficacité du “BEE” pour
atteindre ses objectifs d'autonomisation économique, de création d'emplois, et de
réduction des inégalités en Afrique du Sud.
35
Le Management Interculturel en Afrique

Ainsi, dans sa première phase (1994-1998), le BEE a été critiqué pour avoir créé une
élite noire sans générer une nouvelle classe entrepreneuriale ou accélérer l'ascension
des classes moyennes noires. Pour remédier à ces critiques, le gouvernement a lancé le
"Broad-Based BEE", élargissant les critères d'évaluation des entreprises et introduisant
une législation pour favoriser l'appropriation économique par les populations
historiquement défavorisées.

Les entreprises, y compris des sociétés françaises comme Total et Alcatel-Lucent, se


sont engagées dans le processus du BEE. Par exemple, Total South Africa a redistribué
son capital pour inclure des partenaires sud-africains, favorisé des entreprises noires
comme fournisseurs, et soutenu des entrepreneurs noirs pour la construction et
l'entretien de ses stations-service.

Malgré certains succès, des défis persistent, notamment le plafond de verre pour
l'avancement professionnel des Noirs et des questions liées aux compétences. Alors que
le BEE a amélioré la représentation des Noirs dans des postes de direction, des critiques
soulignent que certaines entreprises peuvent simplement cocher des cases pour
respecter les objectifs, sans garantir une participation réelle et significative.

2. Stratégie de RH pour un grand projet en Afrique :

La stratégie de ressources humaines pour un grand projet en Afrique se confronte souvent à


la difficulté de trouver des compétences adéquates sur le marché du travail, en particulier
pour des projets industriels.
Dans ce contexte, une stratégie de formation complète est nécessaire, impliquant quatre
volets complémentaires :

1. Soutien au système de formation sectorielle du pays hôte,


2. Recrutement anticipé et formation spécialisée en Europe pour les futurs cadres et techniciens,
3. Création d'un centre de formation pour les ouvriers au sein de la nouvelle entreprise en Afrique,
4. Expatriation de quelques experts pour assurer la formation sur le terrain pendant la période de
démarrage.
36
Le Management Interculturel en Afrique

Le processus de recrutement est généralement organisé en trois groupes distincts :

1. Recrutement local pour des travailleurs non qualifiés afin de répondre aux besoins de
l’environnement social et politique.
2. Recrutement national pour les travailleurs qualifiés, les techniciens et les cadres.
3. Recrutement international pour quelques postes hautement qualifiés ou spécialisés, impliquant
des expatriés de l'entreprise investissante, des ingénieurs et cadres de la diaspora africaine, ou
encore en explorant le marché mondial.

Etude de cas : les défis de l’emploi qualifié au pays du miracle


géologique en Guinée

L'étude de cas examine les défis liés à l'emploi qualifié dans le contexte des importants
projets miniers. Malgré des investissements massifs, l'écart entre les compétences
locales et les exigences des projets internationaux pose des problèmes. Les enjeux
majeurs incluent la nécessité d'anticiper les besoins en emploi, de renforcer la formation
locale, et d'établir des programmes sociaux et environnementaux pour assurer
l'acceptabilité des projets.

Les investisseurs internationaux doivent anticiper les besoins en emploi, renforcer le


système de formation en coopération avec l'État et les bailleurs internationaux, et créer
des centres de formation pour les compétences spécifiques requises.

Les entreprises internationales doivent mettre en place des programmes de


responsabilité sociale et environnementale, comprenant des compensations et le
relogement des communautés affectées, des initiatives de santé, de prévention des
maladies, d'éducation, et de développement communautaire.

L'objectif de cette étude de cas est de comprendre et relever ces défis, notamment en
matière d'emploi qualifié et de responsabilité sociale, pour les investissements
internationaux en Guinée.
37
Le Management Interculturel en Afrique

Conclusion

Cette reprise de l’écrit de Benoît Thery nous a permis de découvrir la complexité et les
défis auxquels l’Afrique est confronté, à ce jour.

Elle a tout autant su mettre l’exergue sur l'héritage culturel commun à l'Afrique, ainsi que
les dynamiques de métissage culturel résultant de l'exode rural, du syncrétisme religieux,
de la mondialisation économique, et de l'influence des nouvelles puissances
émergentes.

Cet ouvrage reprend les tensions entre traditions anciennes et influences modernes,
soulignant les difficultés auxquelles les Africains sont confrontés, en particulier dans les
grandes villes.

Il aborde également la sagesse persistante de la dite "vieille Afrique" face aux défis
contemporains, soulignant les valeurs fondamentales telles que la famille, la solidarité,
et la résilience.

Notant d’appoint le renouveau de l'Afrique, débarrassée des vestiges du colonialisme et


des dictatures, et affirmant sa place dans le monde grâce à une démographie
dynamique et une énergie croissante.

La nécessité d'adapter les modèles interculturels dans le contexte Africain et d'entrevoir


des stratégies flexibles pour le management souligne l'importance d'une approche
respectueuse, compréhensive et adaptable.

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