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Les établissements de crédit doivent adhérer a un dispositif de médiation bancaire sant le réglement a 'amiable des litiges qui les opposent a leurs clients. Les modalités de fonctionnement de ce disposi sont fixées par circulaire du wali > Bank Al-Maghrib, aprés avis du comité des établissements de crédit’. Toute personne s'estimant lésée, du fait d'un manquement par un établissement de ‘edit aux dispositions de la présente loi et des textes pris pour son application, peut Aisir Bank Al-Maghrib qui réservera a la demande la suite qu'elle juge appropriée. ‘A cette fin, Bank Al-Maghrib peut procéder & des contréles sur place ou demander & btablissement concemé de lui fournir, dans les délais fixés par ses soins, tous les ocuments et renseignements qu'elle estime nécessaires pour I'examen de ces ‘emandes’. jection Ill : Secret professionnel La banque est un partenaire essentiel de lentreprise, elle est également un Jrestataire indispensable pour les particuliers. Dans lexercice de son activité, le banquier est appelé 4 connaftre et a détenir des hformations sur ses clients. Une bonne part de ces informations est soumise au secret srofessionnel. Toutes les personnes qui, @ un titre quelconque, participent a ‘administration, a la Sirection ou @ la gestion d'un établissement de crédit, d'un organisme assimilé ou qui sont employées par ceux-ci, les membres du conseil national du crédit et de ‘epargne, du comite des établissements de orédit, de la commission de discipline des Stablissements de crédit, du comité de coordination et de surveillance des risques systémiques, du conseil d'administration et le personnel de la société gestionnaire, les personnes chargées, méme exceptionnellement, de travaux se rapportant au contrdle des établissements soumis a la surveillance de Bank Al-Maghrib en vertu de la présente loi et, plus généralement, toute personne appelée, a un titre quelconque, a connaitre ou a exploiter des informations se rapportant ces établissements, sont strictement tenus au secret professionnel pour toutes les affaires dont ils ont connaitre, 4 quelque titre que ce soit, dans les termes et sous peine des sanctions prévues a article 446 du code pénal Nonobstant les dispositions de Yalinéa qui précéde, les établissements de crédit peuvent communiquer des informations couvertes par le secret professionnel d'une ‘part, aux agences de notation pour les besoins de leur notation ou des instruments financiers quelies émettent et, d'autre part, aux personnes avec lesquelles ils Inégocient, concluent ou exécutent les opérations ci-aprés énoncées, dés lors que ces \informations sont nécessaires a celles-ci 11) opérations de crédit et opérations sur instruments financiers, ou d'assurance ; 2) prises de participation ou de contréle dans un établissement de crédit : 3) cessions, transferts ou nantissements d'actifs, de fonds de commerce, de créances ou de contrats ; 4) contrats de prestations de services conclus avec un tiers en vue de lui confier des fonctions opérationnelles en relation avec lexercice de son activité ; 5) étude, élaboration, conclusion, exécution et transfert de tout type de contrats ou * ticle 158 de la lol bancaire n* 103-12; 2 Article 159 de la lol bancaire n° 103-12. Pr. drs Falk -13- Scanned with CamScanner dopérations, dés lors que les agences et les personnes précitées ont avec Tétablissement de crédit un lien de capital direct ou indirect, conférant un pouvoir de contréle effectif & une de ces agences et personnes sur l'établissement de crédit, ou Tétablissement de crédit sur lesdites agences et personnes. Outre les cas exposés ci-dessus, les établissements de crédit peuvent ‘communiquer aux agences et personnes susvisées des informations couvertes par le secret professionnel chaque fois que les personnes sur lesquelles portent ces informations les y auront autorisées. Les agences de notation et les personnes susvisées recevant des informations couvertes par le secret professionnel doivent les conserver confidentielles. Toutefois, elles peuvent & leur tour communiquer les informations se rapportant aux opérations ci- dessus couvertes par le secret professionnel dans les mémes conditions que celles visées au_présent article aux personnes avec lesquelles elles négocient, concluent et exécutent les opérations énoncées ci-dessus'. Outre les cas prévus par la loi, le secret professionnel ne peut étre opposé a Bank AlMaghrib, a l'autorité judiciaire agissant dans le cadre d'une procédure pénale et & toute autre autorité ressortissante d'Etats ayant conclu avec le Royaume du Maroc, une convention bilatérale prévoyant un échange diinformations en matiére fiscale*. * atic 180 de [all bancaire n° 103-12; 7 pale 181 de ia ll bancaire n° 103-12. Pr es FAK Scanned with CamScanner Liouverture d'un compte bancaire est devenue une nécessité au quotidien compte tenu de l'automatisation d'un grand nombre d'opérations : virements de salaires ou de prestations sociales, prélévements divers (factures d’électricité, impéts,...). Le compte. bancaire constate l'ensemble des opérations réalisées par son titulaire ou par son mandataire. II existe différents types visant a répondre aux besoins et aux demandes de la clientale. Tout commergant a l'obligation d'ouvrir un compte bancaire. Matériellement, le compte est un tableau synoptique (global) des créances et des dettes réciproques de deux personnes (ici la banque et son client) appelés « correspondants ». Done, ouverture d'un compte, traduit existence d'une convention sur le réglement des créances et des dettes qui pourront naftre entre correspondants. En cas de pluralité de comptes ouverts au méme client dans une agence ou dans plusieurs agences d'un méme établissement banoaire, chacun de ces comptes fonctionne indépendamment des autres, sauf stipulation contraire. (article 489 c. co.) Section |: Le réle du compte comme instrument de banque : Le réle du compte comme instrument du commerce de banque est triple : |- C’est un instrument comptable : Le compte constate les opérations et en exprime le résultat (créance ou dette) par des chiffres. Chaque opération se traduit par un article de compte (article de crédit si le client de la banque est créancier de cette demiére, article de débit sl est débiteur), article qui contribue la formation d'un nouveau solde provisoire indiquant a tout moment la position créditrice ou débitrice du client. AAinsi, le compte assure, en méme temps que la provision, la figuration numérique et le résultat arithmétique des opérations intervenues L'approche comptable conduit a définir le compte comme un instrument de constatation chiffrée des opérations intervenues entre la Banque et son client qui retrace lesdites opérations et leur résultat (solde). C'est un état synoptique des créances et des dettes réciproques de la banque et de son client Pr les FAIK “18+ Scanned with CamScanner ll C’est un instrument de réqlement : Le compte courant et le compte de dépét sont des instruments de réglement. Les créances sont payées par leur inscription en compte. approche juridique permet de considérer le compte comme un instrument de rglement des dettes qui pourraient naitre entre la banque et son cient et de garantie par leffet de la compensation qui se produit entre les articles de crédit et articles de debit seul le solde étant exigible. = Accord de compensation des comptes : accord de compensation des comptes inféresse des comptes qui sont juridiquement distnets. Par cet accord, les parties décident la fusion d'un compte débiteur avec un compte. créditeur d'ou appellation encore donnée a ce type d'accord de « lettre de fusion ». Ici, non seulement le client autorise la banque 4 compenser le solde oréditeur de l'un des comptes avec le solde débiteur d'un autre compte mais, et surtout, ila rend mattre de Topportunité d'une telle compensation tout moment. Tant que la banque n’a pas exercé cette faculté de compensation, les comptes restent jurdiquement distincts. Il. C’est un instrument de garantie pour la banque : Le compte est tout d'abord un instrument de garantie pour les créances qui y sont inscrites. Dans le compte de dépét, cette garantie, si elle est toujours attachée au mécanisme du compte, passe inapergue, le compte étant généralement toujours créditeur ; elle rest pas un é\ément de la convention liant les partie. Le compte peut étre aussi un instrument de garantie pour les soldes d'autres comptes. Si le solde créditeur d'un compte peut étre compensé avec le solde débiteur d'un autre compte, on peut dre quill sert de garantie & ce dernier. Cette garantie réside dans la compensation qui se produit entre articles de crédit et articles de débit ; elle est inhérente au mécanisme du compte. Section II: L'identification du compte couran' Lidentification du compte courant résulte de la pratique, aucun texte ne s'étant aventuré dans ce domaine. Le point de départ est la volonté des partis ; élément intentionnel sert de critére de qualification aux juges ; Ces demiers se préoccupent de savoir ce que les parties ont voulu mettre en mouvement. és lors quils ont fait masse de leur créances réciproques, et renvoyé a plus tard le réglement, dés lors quils ont acoepté d’étre tantot remettant tantét récepteur, les contractants sont liés par un compte courant : celui-ci constitue une véritable fusion diatticles de débit et de crédit qui forment un bloc. Section III: Le fonctionnement du compte courant Le fonctionnement du compte courant se mesure par ses effets: novation (I), indiférenciation (I), contre-passation (Il), en sont les points forts Pe des FA -16- Scanned with CamScanner |. L'effet novatoire du compte courant : lly @ novation parceque les remises perdent leur caractére initial lorsqu'elles entrent dans le compte pour en constituer un des articles de crédit ou de débit. ll- L'indifférenciation des remises en compte courant : Il_y a indifférenciation car les remises perdent leur individualité. Elles sont entiérement tournées vers la composition d'un solde et ne peuvent plus étre extraites en vue d'un paiement isolé. Voilé pourquoi on parle d'indivisibilité, mais aussi d'indépendance. {ll- La contre passation : La contre-passation est « l'opération tendant @ constater qu'un article du compte na plus d’objet et a rectifier le compte par une écriture en sens inverse ». Cette technique conceme au premier chef les effets de commerce. Ainsi, le banquier escompteur qui avait porté le montant du titre au orédit du compte, peut procéder a I'écriture inverse lorsque leffet est impayé a 'échéance. Cette opération \vaut paiement lorsqu'elle est pratiquée sur un compte en cours de fonctionnement. Le banquier devra done restituer le titre & son client en vue de l'exercice des recours contre les signataires. ‘Aprés cléture du compte, la contre-passation peut étre encore effectuée : elle ne aut alors, et rventrane la restitution de eft, qua la condition que le solde soit lcréditeur ou remis a 2éro. Cette solution a été notamment dégagée a occasion des [procédures de « Liquidation judiciaire » frappant le remettant ; le banquier a trouvé \dans la technique de la contre-passation le moyen d'un paiement préférentiel par frapport & celui des créanciers ordinaires. Les procédures collectives ont également suscité des difficultés liées au compte courant lorsque des siiretés ont été constituees fn période suspecte pour garantir le solde défintt Section IV : ‘ouverture du compte en banque La banque enregistre, sur le compte de son client, toutes les opérations effectuées par celui-ci, de la méme fagon que le particulier note ses recettes sur son livre de compte. Elle inscrit dans une colonne appelée crédit, toutes les sommes que son client lui remet ou qu'elle regoit d'autres personnes, pour le compte de son client. Elle inscrit dans une autre colonne appelée débit, toutes les sommes qu'elle préleve du compte de son client, soit pour les lui verser, soit pour les remettre & un tiers désigné par ce client. Traditionnellement, cette inscription se faisait sur une fiche cartonnée (position), Mais les banques font actuellement appel a électronique, ce qui entraine le remplacement de ce support par des bandes ou des disques magnétiques, La différence entre le total des sommes portées au crédit et le total des sommes portées au débit s'appelle le solde du compte. Pr tis FAIK “17- Scanned with CamScanner Lorsque le total du crédit est supérieur au total du débit, le compte a un solde créditeur : ce solde constitue l'avoir du client chez la banque. Dans la situation contraire (débit supérieur au crédit), le solde serait débiteur. Mais, sauf autorisation de la banque, le particulier ne doit pas retirer plus qu'il ne posséde & son compte : il ne doit jamais rendre le solde de son compte débiteur. Paragraphe | : La connaissance du client, Avant d'ouvrir un compte a un particulier, la banque doit connaftre son identité, et savoir si la loi le reconnait apte & accomplir des actes et & prendre des engagements, autrement dit, sil est capable. En effet, sauf certains cas bien détermings, il faut avoir la capacité civile pour se faire ouvrir un compte. La banque garde le droit de refuser ouverture d'un compte a toute personne, méme pleinement capable, si elle a de mauvais renseignements sur elle. ° Lidentité Pour prouver l'authenticité des renseignements concemant son identié, le particulier présente la banque une piéce officielle ; habituellement cest la Carte d'ldentité Nationale, et défaut, un passeport ou un permis de conduire. important est que sur ce document, qui précise fidentité compléte de l'intéressé, soit apposée une photo. Sur la piéce présentée, la banque reléve : - les nom et prénoms de son client ; ~ ses lieu et date de naissance ; - sa nationalité ; - son adresse. Elle peut, de plus, se faire préciser par son client, la profession quill exerce et sa situation de famille (célibataire, marié, veuf, divorcé, avec ou sans enfants ...), ces renseignements pouvant lui étre utiles par la suite, par exemple, quand elle aura & examiner une demande de crédit faite par ce client. Paragraphe II : L’ouverture du compte : Le compte est ouvert au nom du client : celui-ci est le titulaire du compte. |- La carte d’ouverture de compte : Tous les renseignements concernant lidentité, la situation de famille et la profession du titulaire du compte, sont inscrts sur une carte (un fichier). La banque demande, en outre, 4 son client, de déposer sa signature sur cette carte. Ce spécimen de signature, a une grande importance pour la banque, car il lui permet de contréler que c’est bien son client qui a signé tous les documents, lettres ou instructions qu'l lui enverra Pr is FAK -18- Scanned with CamScanner ll- Le livre d’ouverture de compte : + Le numéro de compte : La banque enregistre toutes les ouvertures de compte sur un livre d’ouverture de compte, au fur et & mesure et sous un numéro d'ordre. C'est ce numéro d'ordre qui est attribué au compte lui-méme, et qui devient le numéro de compte. Ce numéro permet d'éviter les erreurs de personnes en cas d'homonyme ; il faclite aussi le travail de la banque, car un classement numérique est plus commode qu'un classement alphabétique. I’ est devenu indispensable, depuis que les banques emploient des machines électroniques pour enregistrer les opérations dans les comptes. Il est reproduit sur les relevés diidentité bancaire (R.1.8.) que les banques remettent a leurs clients, Ill La procuration C'est avec le titulaire du compte que la banque traite, et c'est seulement en reconnaissant sa signature, qu'elle accepte d'effectuer les opérations que son client [ui demande. Mais celui-ci peut craindre, de se trouver un jour dans limpossibilité de donner lui- ‘méme des instructions (s'l tombe malade par exemple) {I peut simplement trouver plus commode qu'une ou plusieurs personnes puissent le remplacer pour certaines ou pour toutes les opérations qu'l effectuerait lu-méme. Quels que soient les motifs qui le poussent a désigner une autre personne @ sa place, il devra donner & celle-ci une autorisation écrite, appelée procuration, qui fait de cette personne le mandataire du titulaire du compte (celui-ci étant le mandant) Le titulaire doit préciser quelles sont les opérations que le mandataire est autorisé & effectuer. Le titulaire du compte peut désigner un ou plusieurs mandataires pouvant agir seul ou ensemble. Les banques fournissent trés généralement une formule imprimée, que le titulaire du compte se bornera a remplir et a signer, de méme que le ou les mandataires. Cette formule comporte un certain nombre de mentions relatives a létendue des powvoirs donnés au mandataire ; elle est complétée par les formules « bon pour acceptation de pouvoirs ». La procuration est révocable, et le titulaire du compte peut & tout moment la retirer & son ou ses mandataires, a condition d’en informer la banque par lettre. La procuration tombe dés le décés du mandant. Les renseignements concemant lidentité du mandataire, et un spécimen de sa signature sont portés sur la carte d'ouverture de compte. Section V : Tenue du compte Peds FAK 19. Scanned with CamScanner \- Tenue matérielle : Le banquier doit tenir le compte de son client et exécuter sa mission avec «ponctualité et exactitude». Pour chaque opération, il en inscrt fa nature, la date, le montant du crédit ou de débit, le solde provisoire qui s'en dégage, etc... Les créances et les dettes sont portées au compte dont elles deviennent des articles de crédit ou de debit. Le banquier doit se conformer aux instructions de son client et les exécuter sans retard ou omission sous peine de responsabilité, en cas de dommage pour le client ou pour un tiers Il. Erreurs En cas dierreur dans les opérations, le banquier doit procéder a la rectification sans rature ou biffage par une écriture de contrepassation. Ainsi en esti, par exemple, si le banquier porte en débit une somme quill devait inscrire au crédit du compte. La contrepassation est une facette de la répétition de Indu lorsque la banque débite un compte qui avait été débité sans raison, Aussi les conditions de la répétition de lindu doivent étre réunies: la banque doit avoir crédité le compte par erreur Ill- Relevés de compte : Les relevés de compte sont des relevés périodiques adressés par la banque 2 sa clientéle destinés a l'nformer de 'état de son comple. lls précisent les différentes opérations de débit et de crédit effectuées sur une période déterminée, ils fixent la position provisoire du compte a une date déterminée, ils indiquent certaines conditions de banque (taux dintéréts, commission, etc.). En outre, les relevés jouent un réle important dans la preuve des opérations effectuées et dans celle de l'acceptation par le client des conditions de banque. En effet, ‘approbation du client des écritures qui y figurent révéle son acceptation. A défaut, le banquier assume la charge de la preuve. 1V- Approbation par le silence : L’approbation expresse par le client ne pose pas de difficultés particuliéres. La question s'est posée de savoir si le silence gardé par le client aprés réception des relevés de compte vaut approbation des comptes? Cette présomption d'accord n'est qu'une présomption réfragable au résultat de laquelle s'opére un renversement de la charge de la preuve. La banque n'a plus a prouver sa libération au titre des débits intervenus. C'est au client de démontrer son absence de libération. Cette solution siimpose a fortiori si le relevé mentionne qu’a défaut d'opposition dans un certain délai, Hraccord du client est réputé acquis, V- Limites ; approbation a une portée limitée. Le relevé de compte ne constitue pas en lui- méme un arrété définitif du compte. II permet de constater la matérialité des opérations mentionnées au relevé mais ne peut nullement renseigner sur leur nature juridique. De méme, le client est toujours en droit de contester leur légitimité, démontrer, par exemple, que la banque a agi sans mandat, que le virement a été effectué sans consentement ou sur ordre d'une personne qui n'est pas son représentant. De méme, le itulaire du compte sera toujours en mesure d’engager la responsabilité du banquier notamment pour inexécution de son devoir dinformation voire de conseil ou pour dépassement de mandat Pr tds FAK -20- Scanned with CamScanner Vi- Contrepassation des effets impayés Lorsque le client remet a la banque un effet de commerce dont il est bénéficiaire, il devient créancier a 'égard de la banque du montant de cet effet. Bien que le paiement nait pas encore eu lieu, la banque crédite immédiatement son correspondant. La créance du client a 'égard de la banque est donc entrée en compte. Une remise a été effectuée. Mais, si par la suite, effet revient impayé, la banque n’ayant rien recu, Farticle du compte devient sans objet. La banque pourra en conséquence procéder a une contrepassation c'est-a-dire qu'elle débitera son client de la somme qu'elle avait d'abord inscrite son crédit lors de la remise de effet. I en résulte que la remise n'est faite que sous réserve de l'encaissement. Section VI : Passation en compte des opérations : |- Mécanisme de I’entrée en compte : Les créances du client contre la banque entrent au crédit de son compte, ses dettes au débit. Cette entrée est automatique. On appelle « remises » les sommes passées ‘en compte. Une inscription en compte les constate. Un avis de orédit ou de débit avert le client. Dans le compte courant, toutes les créances des parties entrent en compte sauf si elles ont stipulé une réduction de la portée de leur convention, Il- Créances entrant en compte : ~ Réglement des créances : Lentrée en compte est un procédé de réglement des créances. Dés lors, pour entrer en compte, il faut que la créance réunisse les conditions requises pour étre payée: certitude, liquidité et exigibilité, mais aussi fongibilité dans la mesure oll le réglement en compte implique une fusion avec d'autres créances, Sila eréance ne satisfait pas a ces. conditions elle ne peut étre réglée en compte. = Ecritures : Une fois intégrées, les créances et dettes deviennent des articles du compte. L'inscription qui constate ce phénoméne s‘appelle la passation. La date et la nature de l'opération sont alors indiquées sur le compte. Un solde s'établit tout naturellement aprés chaque opération. Un compte ne doit comporter ni rature ni surcharge. Lorsquill s'avére nécessaire de notifier une écriture antérieure, la banque procédera par écriture en sens inverse: c'est la contrepassation. Pour chaque opération effectuée, la banque envoie a son client un avis d’opéré. Elle lui envoie également un relevé périodique de son compte. ntrée en compte : Cette date fixe un moment déterminé quelle est la Tice ou débitrice du client. C'est la date de naissance de la créance qui doit étre prise en compte ou plus précisément celle a laquelle elle a acquis les qualités nécessaires a son entrée dans le compte. Peu importe que l'écriture soit intervenue ulterieurement. Elle n'est que la constatation matérielle de lopération. I ne faut pas confondre la date d'entrée en compte avec la date de valeur qui consiste en un décalage du calcul des intéréts et du jour ott les opérations sont effectuées. Pr. tess Falk ea1- Scanned with CamScanner = Fusion dans le compte : L'inscription d'une créance & un compte courant a un effet extinctif dit effet novatoire, en ce sens que la créance inscrite & un compte se fond dans le compte par un mécanisme qui présente une certaine ressemblance aveg la compensation. Elle perd ses caractéristiques particuliéres dans la mesure OW elie n'est plus identifiable - Procédés do rotrait : Le titulaire du compte dispose personnellement des fonds inscrits sur son compte. Un mandataire peut étre désigné a cet effet. Outre la possibilité pour le titulaire de retirer directement les sommes constituant le soldg créditeur de son compte par chéque tiré a son ordre ou a lordre d'un tiers et par virement. D'autres procédés ont été développés par la pratique. Ainsi est-l, par exemple, de avis de prélévement qui permet A des créanciers de recouvrir directement auprds de la banque aprés aulorisation du débiteur. De méme, la carte de crédit aboutit a un réglement direct des factures signées par le titulaire de la carte et 4 une inscription au débit de son compte. Section Vil: Comptes multiples : Exergant différentes activités civiles ou commerciales, une méme personne peut \égitimement vouloir séparer les opérations bancaires qui s'y rapportent. A cet effet, elle pourra demander ouverture de plusieurs comptes dans un méme établissement de crédit soit dans la méme agence soit dans des agences différentes. Dans cette hypothése, la premigre question qui vient a esprit est de savoir si la multiplicité des comptes altére leur indépendance? En principe, les divers comptes ouverts 4 la méme personne sont indépendants les uns des autres et leurs soldes sont autant de créances ou de dettes distinctes (I). Cependant, les parties peuvent créer un lien entre les comptes (I!) |- Autonomie des comptes : - Principe: La multiplicité des comptes n'altére pas leur indépendance. Chaque compte fonctionne de maniére propre et indépendante par rapport a l'autre, abstraction faite du lieu, de la tenue des comptes et de la méme et unique identité de leur titulaire. Cette solution est justifiée par la volonté du titulaire des comptes qui a voulu les faire fonctionner de maniére indépendante. - Conséquences : Ce principe a des conséquences pratiques fort importantes : Y La provision d'un chaque ne sera pas appréciée en fonction de la situation d’ensemble du client mais en fonetion du seul compte sur lequel le chéque est tiré ; ¥ Les intéréts ou agios sont calculés de maniére distincte au regard de la position de chacun des comptes. Ainsi, par exemple, la banque ne peut refuser le paiement des intéréts d'un compte créditeur sous prétexte qu'un autre compte est débiteur ; ¥ Si un compte-créditeur fait l'objet d'une saisie, celle-ci ne saurait étre levée au motif que le client est titulaire dans la méme banque d'un autre compte créditeur ; Si le banquier n’affecte pas les différentes remises dans les différents comptes suivant les ordres de son client, sa responsabilité sera alors engagée méme a I'égard des tiers. - Procédés de retrait : Le titulaire du compte dispose personnellement des fonds inscrits sur son compte. Un mandataire peut étre désigné a cet effet. Outre la Pr lies FAlK -22- Scanned with CamScanner possibilité pour le titulaire de retirer directement les sommes constituant le solde créditeur de son compte par chéque tiré son ordre ou a lordre d'un tiers et par virement. Diautres procédés ont été développés par la pratique. Ainsi esti, par exemple, de l'avis de prélévement qui permet a des créanciers de recouvrir directement auprés de la banque aprés autorisation du débiteur. De méme, la carte de crédit aboutit a un réglement direct des factures signées par le titulaire de la carte et a une inscription au débit de son compte. ll- Accord de fusion des comptes : Liinscription d'une créance @ un compte courant a un effet extinctif dit effet novatoire, en ce sens que la créance inscrite 4 un compte se fond dans le compte par un mécanisme qui présente une certaine ressemblance avec la compensation. Elle perd ses caractéristiques particuligres dans la mesure ol elle n'est plus identifiable. Ainsi, les sommes appartenant & un tiers et déposées en compte ne peuvent étre revendiquées par le tiers qui peut seulement se présenter comme créancier. Pr ss FAIR -23- Scanned with CamScanner CHAPITRE II : LES DIFFERENTS TYPES DE COMPTES BANCAIRE, Toute ouverture d'un compte vue ou a terme ou d'un compte titres doit faire l'objet d'une convention écrite entre le client et son établissement de orédit dont une copie est remise au client. Une convention type précisant les clauses minimales de la convention de compte, est fixée par circulaire du wali de Bank AlMaghrib, aprés avis du comite des établissements de crédit’ L’établissement bancaire doit, avant ouverture d'un compte, vérifier : @ En ce qui conceme les personnes physiques, le domicile et lidentité du postulant au vu des énonciations de sa carte d'identité nationale, de la carte dimmatriculation pour les étrangers résidents, ou du passeport ou toute autre piéce d'identité en tenant lieu pour les étrangers non-résidents . @ En ce qui concerne les personnes morales, la forme et la dénomination sociale, adresse du siége, l'identité et les pouvoirs de la ou des personnes physiques habilitées a effectuer des opération’ sur le compte, ainsi que le numéro d'inscription & impét sur les sociétés, au registre du commerce ou a l'impét des patentes. Les caractéristiques et les références des documents présentés sont enregistrées, par I'établissement. En-cas de pluralité de comptes ouverts au méme client, dans une agence ou dans plusieurs agences d'un méme établissement bancaire, chacun de ces comptes fonctionne indépendamment des autres, sauf stipulation contraire. Le principe est celui de lindépendance des comptes, ce qui implique que le banquier ne peut opérer la fusion des comptes de son propre chef en compensant entre les différents soldes, débiteur de lun et créditeur de autre Ltablissement bancaire peut ouvrir des comptes collectifs avec ou sans solidarit. Le relevé de compte doit étre tenu sans rature ni altération. Une copie du relevé est envoyée au client au moins tous les trois (3) mois. + Le relevé de compte constitue un moyen de preuve dans les conditions prévues Alfarticle 156 de la loi bancaire n° 103-12. Les comptes peuvent étre soit individuels ou collectis (Section !), de méme on peut classer les comptes en trois grands ensembles 4 savoir les comptes 4 vue, les comptes & terme et les comptes spéciaux (Section Il). Il existe aussi un autre type de compte bancaire qui est le compte offshore (Section Ill) " Article 151 de la loi bancaire n* 103-12. ris FAIK =26- Scanned with CamScanner Section |: Les comptes individuels ou collectifs : Sous section |: Les comptes individuels : Comme son nom tindique, ce sont des comptes ouverts a une personne, le titulaire du compte, seule autorisée a y effectuer des opérations. Le terme compte individuel ou compte simple s‘oppose a celui de compte collect, Ainsi, pour le premier cas il n'y a qu'un seul itulaire, A linverse, pour le compte collectif ily a plusieurs ttulaires. Une fois que la personne posséde un compte individuel en banque, elle va ainsi pouvoir, par exemple, y recevoir ses revenus mensuels. Elle pourra aussi y effectuer des virements, des prélévements, des retraits. Dés qu'elle effectuera un paiement ou un retrait, argent est done directement retiré de celui-ci. Le titulaire du compte peut, cependant, habilter une ou plusieurs autres personnes faire fonctionner son compte. Pour cela, il doit préalablement établir & leur profit un acte de procuration’, il convient de noter que les banques disposent toutes & cet égard, de formules pré- imprimées, qu’elles font signer 2 leur clientéle”, Le titulaire du compte peut annuler la procuration quil a donné a une ou plusieurs personnes en le notifiant par écrit a la banque. Il assume toutefois les opérations réalisées par son ou ses mandataire(s) avant la résiliation en question. Le décés du titulaire du compte annule également les pouvoirs conférés au mandataire (lequel ne peut plus effectuer d'opérations a compter de la date du décés).. Un compte individuel n'est pas rémunéré, ce n'est pas un produit d'épargne. Sous section II: Les comptes collectifs : article 490 c.co. dispose que : « L'établissement bancaire peut ouvrir des comptes collectifs avec ou sans solidarité. » Le compte collectif peut étre ouvert au nom de deux ou plusieurs personnes apparentées ou pas. Lesquelles deviennent cotitulaires du compte. Paragraphe | : Compte conjoint « et » et compte joint « et/ou » : Parfois les comptes a plusieurs titulaires sont ouverts accompagnés des formules «et», «our ou méme « et/oU », a question se pose de savoir qu'elle est la portée de chacune des formules ainsi employées? |- Le compte conjoint (« et ») (indivis) : Il est ouvert au nom de plusieurs titulaires en vertu duquel ces derniers sont tenus d'une méme obligation indivisible; ily a lieu d'appliquer Fatticle 183/1 DOC qui stipule ‘La procuration est régie par les régles du mandat telles que prévues par le D.O.C. dans son tire sixiéme (articles 679 & 958) ; #La signature du titulaire du compte (mandant) doit re précédée de la mention « bon pour pouvoir(ou pour procuration)», celle du mandataire, de la mention « bon pour acceptation(ou de procuration) » ris Falk =25- Scanned with CamScanner que : « Lorsque plusieurs personnes ont droit a une obligation indivisible, sans quill y ait entre elles solidarité, le débiteur ne peut payer qu'é tous les créanciers conjointement, et chaque créancier ne peut demander t'exécution qu'au nom de tous, et sil y est autorisé par eux. ». {len est ainsi par exemple des associés de fait qui peuvent ouvrir un compte indivis pour les besoins de leur activité commerciale exeroée dans le cadre d'une société créée de fait. De méme, un compte a lorigine individuel peut devenir collectif. Ainsi, le compte du de cujus devient & son décés indivis entre les héritiers. Conformément au droit commun, les comptes indivis ne peuvent fonctionner que sous la signature de tous les titulaires, Le retrait effectué par un seul titulaire engage la Tesponsabilité de la banque, Cependant, si les co-titulaires veulent éviter les contraintes d'une telle régle, ils peuvent valablement désigner un mandataire de I'un dentre eux voire un tiers. Si le compte est débiteur, les indivisaires seront tenus conjointement c'est-a-dire que le banquier doit diviser son action en paiement entre les co-titulaires, Au contraire, ils seront tenus solidairement dans deux hypothéses: si la solidarité passive et I'indivisiblité est stipulée comme c'est le plus souvent le cas et, si le compte a le caractére commercial notamment parce que les titulaires sont ‘commercants. Dans cette demiére hypothése, la solidarité sera présumée. A la cloture du compte, le banquier ne peut pas se dessaisir du solde qu'avec l'accord de tous les indivisaires 4 moins qu'il soit justié d'un partage régulier. Il- Le compte joint (« ou ») La forme la plus utilisé des comptes collectifs’ est celle du compte joint, qui conceme la plupart du temps un couple marié. ‘ntitulé du compte indique alors « Monsieur X ou Madame Y ». En revanche, ce compte se caractérise par la solidarité entre les co-titulaires du compte régie par les articles 153/1' et 154° DOC. Aussi lorsque deux parties ouvrent un compte en utilisant cumulativement les formules « et/ou », chacun des co-titulaires peut individuellement cléturer le compte et retirer la totalité des sommes déposées. De méme, la banque est en droit de payer a n’importe quel co-titulaire ou a tous les co- titulaires réunis tout ou partie des sommes déposées sans engager sa responsabilité. - Relation avec la banque : La solidarité qu’instaure ce compte a un aspect actif dans la mesure ou chacun des cottitulaires est créancier de {a totalité du solde créditeur du compte et peut faire fonctionner seul le compte. C’est une application de la solidarité active prévue par les articles 153 et § du DOC, Chaque co-fitulaire en sa qualité de dépositaire solidaire a le droit de disposer individuellement de ensemble des sommes portées au compte. La convention de compte joint ne se présume pas et la solidarité qui en découle ne débouche pas sur un mandat apparent entre les associés, puisque chacun d'eux dispose d'un droit propre et " article 168/1 DOC : « La solidaité entre es créanciers ne se présume pas ; elle dit résulter de tacte onside l'lol, ou étre a conséquence nécessaire dela nature de laffaire. » * Article 154 : L'obligation est solidaire entre les créanciers, lorsque chacun d'eux a le droit de toucher le total de la créance, et le débiteur n'est tenu de payer qulune seule fois un deux. L’bligation peut étre soldaire entre les créanciers, encore que la créance de fun soit diférente de celle de autre, en ce {quelle est condtionnelle ou & terme, tandis que a créance de Fautre est pure et simple. J Pr. tis FAK -26- Scanned with CamScanner \personnel. Cette solidarité a aussi un aspect passif parce que chacun de ces titulaires est débiteur solidaire de la totalité du solde débiteur du compte. es avantages > Chacun des cotitulaires peut effectuer toutes les opérations de dépdt, de retrait, ou liées a des services bancaires (cartes, titres ...) ; > Par ailleurs, le décés de I’un d’eux n’interrompe pas le fonctionnement du compte, qui peut continuer a étre mouvementé avec la signature de l'autre, ce qui constitue un avantage non négligeable pour les couples mariés. ll. Les conséquences et les inconvénients > Les cotitulaires du compte joint sont responsables des opérations accomplies par les uns et les autres : ils sont, ensembles oréanciers ou débiteurs du solde de leur compte ; > L’émission d'un chéque sans provision les pénalise tous, la banque étant tenue de déclarer chacun d’entre eux, au Service Central des Incidents de Paiement ; > Le solde du compte peut étre bloqué sur dénonciation écrite adressée a la banque par l'un des cotitulaires, ou sur demande expresse des héritiers agissant individuellement ou collectivement. Ces différents éléments sont généralement rappelés dans la convention pré- imprimée de compte-joint, que tiennent les banques 4 la disposition de leur clientéle. Paragraphe II : Les comptes sans solidarité ou indivis : lls peuvent étre ouverts entre plusieurs personnes, qui y sont obliges dans des circonstances particuliéres (opérations de succession par exemple). Ces personnes (co-titulaires) font fonctionner le compte collectivement ou sous la signature de l'un ou de plusieurs d’entre eux (généralement deux) quills désignent. Section I: Les comptes a vue, a terme ou spéciaux Sous section | : Le compte a vue : « Régime juridique du compte a vue : Le compte a vue se caractérise par |'indivisibilite car ses opérations forment un tout qu'il n'est pas permis de décomposer. Aux termes de l'article 493 C.CO. : « Le compte @ vue est un contrat par lequel la banque convient avec son client d'inscrire sur un relevé unique, leurs créances réciproques sous forme diarticles de crédit et de débit, dont la fusion permet de dégager 4 tout instant un solde provisoire en faveur de l'une des parties » C'est un compte dont le retrait de fonds déposés est possible a tout moment et sans restrictions. Pr. dss FAIK. -27- Scanned with CamScanner

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