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Chap. I. PRODUCTION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE


1.1. GENERALITES
L’énergie électrique est une énergie secondaire, elle est produite à partir des
énergies primaires qui sont : l’eau, le vent, le soleil, ressource minérale, le charbon, le
pétrole, l’uranium, les bagasses, le fioul… Cette énergie est produite dans les usines
appelées Centrales qui transforment l’énergie hydraulique, thermique ou atomique
qu’elles reçoivent en énergie électrique par les alternateurs à partir de l’énergie
mécanique fournit par le moteur ou la turbine.

Le choix de l’emplacement des centrales est déterminé par la possibilité de


transformer sur place une énergie motrice appropriée en énergie électrique. Pour cela,
il faut avoir des installations capables de réaliser cette transformation. Cet ainsi qu’il
existe différentes centrales électriques travaillant en fonction de l’énergie primaire
utilisée.

Il existe des :

- Centrales thermoélectrique
- Centrales hydroélectriques
- Centrales atomiques ou nucléaires
- Centrales marémotrices
- Centrales solaires
- Centrales éoliennes
- Centrales géothermiques.

1.2. LES CENTRALES ELECTRIQUES


1.2.1. CENTRALES THERMOELECTRIQUES

1.2.1.1. Considérations générales


Dans le monde plus de 70% de l’énergie électrique proviennent de centrales
thermoélectriques. Elle transforme l’énergie primaire constituée de combustible
(mazout, gaz, charbon, schistes, bagasses … en énergie électrique.

Ces usines peuvent se diviser en deux classes :

- Les usines thermoélectriques à turbines à vapeur à grande vitesse


- Les usines thermiques à moteur à combustion interne utilisant un
combustible gazeux ou liquide

1.2.1.2. Centrales thermoélectriques à turbine à vapeur


La centrale thermique à condensation (régionale) est une centrale thermique
de grande puissance située loin des centres de consommation. Elle produit

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uniquement de l’énergie électrique. Pour cette sorte de centrale, on utilise des blocs
d’agrégats ou blocs de turbine de 300MW, 500MW, 800MW, 1200MW.

a) Schéma et fonctionnement d’une centrale thermique régionale à


condensation

A la chaudière arrive le combustible qu’on brule en mélangeant avec l’air


atmosphérique. Dans la chaudière, l’eau traitée chimiquement, venant du désaérateur
est chauffée et se transforme en vapeur avec la température qui arrive à 650°C et à la
pression de 30MP. Cette vapeur d’eau est envoyée dans la turbine, en effectuant le
travail mécanique. Elle fait tourner la turbine celle-ci en tournant fait tourner le
turboalternateur (alternateur à grande vitesse 1500 à 3000 tr/min). La vapeur d’eau
arrive ensuite au condenseur, il y a circulation d’eau tiède (5 à 25°C) qui refroidit le
condenseur. L’air est séparé du condenseur par l’éjecteur. Après le condenseur, l’eau
arrive au désaérateur qui le sépare des matières chimiques en suspension afin
d’éviter la corrosion dans la tuyauterie. Du désaérateur, l’eau arrive dans la chaudière
et le cycle recommence.

Les caractéristiques d’une centrale thermique à condensation sont les


suivantes :

1. On la construit près de la source des combustibles (mine de charbon,


houille),
2. Energie électrique produite est transformée en THT plus ou moins 750KV,
3. Son graphique de production de l’énergie est libre,
4. Sa manœuvre est lente : le fonctionnement de la turbine, la modification, de
la charge demande beaucoup de temps,
5. Son rendement est faible (30 à 40%), Le rendement global pratique atteint
difficilement 30%

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b) Schéma d’une centrale thermique mixte locale

La centrale thermique mixte fonctionne normalement comme une centrale à


condensation, sauf qu’elle produit outre l’énergie électrique, l’eau chaude pour
l’utilisation industrielle.

Les caractéristiques d’une centrale thermique mixte sont les suivantes :

1. Elle est construite près des consommateurs de l’énergie électrique et de la


chaleur,
2. L’énergie électrique produite est transformée souvent en MT,
3. Sa manœuvre est lente,
4. Son graphique de production est lié à la consommation,
5. Son rendement varie entre 60 à 70%.

 Schéma d’organisation d’une centrale thermique

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La partie principale d’une centrale thermique est identifiée comme suit :

1. La chaudière (1)

Construit à hauteur dans laquelle on brule le combustible. La chaleur est


absorbée par l’eau circulant dans une série de tube S1 qui entoure les flammes. La
circulation est renforcée par la pompe P1.

2. Ballon ou réservoir (2)

Contenant de l’eau et de la vapeur à haute pression. Il constitue à la fois le


point de départ de la vapeur. Le récepteur est l’eau d’alimentation de retour. La
vapeur se dirige vers la turbine HP en passant par un surchauffeur S2. Dans le
surchauffeur, on a une température de 20°C environs et qui donne le sens à une
vapeur sèche avec un meilleur rendement thermique.

3. Turbine à haute pression HP (3)

Permet une première expression de la vapeur durant laquelle une partie


d’énergie thermique est convertie en énergie mécanique afin d’augmenter le
rendement thermique de la vapeur en le faisant passer par un réchauffeur S3
composé d’une troisième série de tube.

4. Turbine moyenne pression MP (4)

Semblable à la turbine HP sauf qu’elle est plus grosse pour permettre la


vapeur de se détendre davantage.

5. Turbine basse pression (BP) (5)

Double carter qui enlève le reste de l’énergie thermique disponible dans la vapeur
permettant à cette dernière de se détendre dans un vide presque complet à l’intérieur
du condenseur.

6. Condenseur (6)

Qui provoque la condensation de la vapeur grâce à la circulation d’eau froide


venant de l’extérieur et circulant dans le tube S4. Une pompe d’extraction P2 enlève
l’eau du tube, condense et pousse à travers le réchauffeur 7 vers la pompe P3
alimentant la chaudière.

7. Réchauffeur (7)

Dans cet échangeur de la chaleur, une partie de la vapeur qui passe par la
turbine HP réchauffe l’eau d’alimentation après quoi, la vapeur se condense ainsi
dans le condenseur.
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8. Pompe d’alimentation (8)

Refoule l’eau d’alimentation contre la forte pression régnant à l’intérieur du


ballon 2 et complète ainsi le cycle thermique.

9. Brûleur (9)

Provoque la combustion du gaz, du mazout ou du charbon, pulvérise et


projetée à l’intérieur de la chaudière.

10. Ventilateur soufflant (10)

Il souffle de l’air requis pour la combustion (ventilateur de soufflage).

11. Ventilateur aspirant (11)

Il souffle le gaz brûlé qui échappe par la cheminée.

1.2.1.3. Centrales thermoélectriques à moteur à combustion interne


On utilise dans ces centrales le gaz industriel provenant de récupération des
fours à coke et de haut fourneau. Ces centrales sont installées près des usines
métalliques qui produisent le gaz.

1.2.1.4.
Les centrales thermoélectriques à moteur diesel (Groupe
électrogène)
Les centrales à combustibles liquides utilisent le moteur Diesel ou semi-
diesel. Ces genres de centrales ne conviennent que pour des petites installations ou
comme groupe électrogène de secours. Ce moteur utilise de mazouts bruts ou raffiné,
les huiles et les houilles.

a) Dispositif d’un groupe électrogène de secours

Dans le cas d’une coupure de courant admissible (10 secondes par exemple).
On distingue les éléments suivants :

1. Batterie d’accumulateurs,
2. Démarreur

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3. Dispositif de relais qui provoque l’inversion de 6 et la mise en marche du


démarreur 2,
4. Régulateur de tension,
5. Excitatrice de l’alternateur,
6. Inverseur

b) Groupe diesel alternateur et son dispositif de démarrage automatique


avec embrayage magnétique et volant d’inertie

On distingue les éléments suivants :

1. Dispositif de relais qui provoque en cas de défaillance du réseau l’inversion


de 8 et le couplage du moteur à l’alternateur par l’intermédiaire de
l’embrayage magnétique,
2. Petit moteur asynchrone qui entretient le mouvement en période d’attente,
3. Régulateur de tension,
4. Excitatrice,
5. Volant moteur,
6. Embrayage magnétique,
7. Volant lourd.

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c) Schéma du circuit intensité d’un groupe électrogène de secours

1.2.2. CENTRALES NUCLEARES OU CENTRALES ATOMIQUES

1.2.2.1. Principe et fonctionnement


Une centrale atomique productrice de l’électricité ne diffère d’une centrale
thermique ordinaire que par son réacteur où se produit la chaleur. La chaleur
dégagée est importante et il suffit de l’utiliser pour produire de la vapeur qui
entrainera des groupes turboalternateurs. Le réacteur produit cette chaleur. Le
réacteur nucléaire remplace la chaudière pour le cas des centrales thermiques
classiques et utilise l’uranium comme combustible.

La radio activité est une réaction nucléaire incessante consistant à la


rupture des noyaux avec accompagnement de rayonnement. Un élément est radio
actif lorsqu’une transformation dans son noyau entraine l’émission d’un
rayonnement.

L’uranium dans la radio activité naturelle, peu à peu se transforme en plomb en


passant par d’autres produits de filiation comme suit :
𝟐𝟑𝟖 𝟐𝟑𝟑 𝟐𝟐𝟔 𝟐𝟐𝟐 𝟐𝟎𝟔
𝑼−→→ 𝑻𝒉−→→ 𝑹𝒂−→→ 𝑹𝒏−→→ 𝑷𝒃

𝑼𝒓𝒂𝒏𝒊𝒖𝒎−→ 𝑻𝒉𝒐𝒓𝒊𝒖𝒎−→ 𝑹𝒂𝒅𝒊𝒖𝒎−→ 𝑹𝒂𝒅𝒐𝒏−→ 𝑷𝒍𝒐𝒎𝒃

a) Fusion

Lorsque deux atomes légers par exemple l’hydrogène et le deutérium animé


d’une grande vitesse se rencontre, leur noyau peuvent se réunir (fusionner) pour
former un noyau plus lourd : C’est la fusion.

b) Fission

Le noyau se rompt en fragment plus petit. On appelle fission cette rupture


du noyau. La réaction de fission s’entretien d’elle-même. On dit que l’on a une

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réaction en chaîne. Cette rupture d’un noyau s’accompagne d’une très forte
production de la chaleur.

Les réacteurs utilisés sont ceux de puissance qui sont destinés à un usage
commercial, donc à fournir le maximum d’énergie utilisable sous ses formes
courantes : chaleur, électricité. Les autres réacteurs sont ceux de recherche.

Lorsque le noyau d’un atome subit la fission, il se sépare en deux. La masse


totale des deux atomes ainsi formés est habituellement différente de celle de l’atome
original. S’il y a une diminution de la masse, une quantité d’énergie est libérée. Sa
valeur est donnée par la formule d’Einstein :

Où : 𝑬 = 𝒎. 𝑪𝟐
- 𝑬 : Energie libérée, en joules (J)
- 𝒎 : diminution de masse, en kilogrammes (kg)
- 𝑪 : célérité ou vitesse de la lumière (𝟑 × 𝟏𝟎𝟖 𝒎/𝒔).

La quantité d’énergie libérée est énorme, car une diminution de 1 g seulement


donne une énergie de 𝟗 × 𝟏𝟎𝟏𝟑 joules, soit l’équivalent énergétique d’environ trois
mille tonnes de charbon.

Lors de la fission de l’atome d’uranium 𝟐𝟑𝟓 𝑼, il se produit précisément une


légère diminution de masse. Par ailleurs, comme l’uranium 235 est fossile alors que
l’uranium 238 ne l’est pas, on a construit de grandes usines pour augmenter la
proportion de l’uranium 235 dans le combustible (fuel enrichi) utilisé dans certains
réacteurs.

c) L’énergie primaire
 L’Uranium

L’uranium est un métal gris argenté relativement abondant la croute


terrestre. L’uranium 235 ( 𝟐𝟑𝟓 𝑼 ) possède une propriété spécifique, celle d’être
fissible.

 Reserve d’uranium

Après un séjour de 3 à 4 ans dans le cœur du réacteur nucléaire, le


combustible uranium est moins performant. Ce dernier est alors retraité. Ainsi 97%
du volume total est réutilisé.

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1.2.2.2. Constitution d’une centrale nucléaire


1. Le réacteur

Le cœur du réacteur est contenu dans une cuve en acier dans laquelle est
plongé le combustible lui-même protégé par une gaine métallique.

 Principaux organes constituants un réacteur nucléaire


 Le combustible

Il se présente généralement sous la forme d’un réseau de barreau d’uranium


métallique enfermé dans des gaines étanches sous forme des canaux.

Les trois combustibles utilisés sont : L’Uranium 𝟐𝟑𝟓 𝑼, Uranium 𝟐𝟑𝟖 𝑼, Plutonium
𝟐𝟑𝟗
𝑷𝒖

 Le modérateur

Dans le premier réacteur, il s’est avéré nécessaire de ralentir le neutron issu


de fission nucléaire (réaction nucléaire), pour cela et pour obtenir un dégagement
modéré et sans danger de l’énergie dégagée, on utilise un agent modérateur. Les
principaux modérateurs sont : l’eau, l’eau lourde, le graphite, le béryllium, l’eau
naturelle sous pression et l’eau bouillante.

 L’agent de refroidissement

C’est un fluide dont le rôle est d’évacuer à l’extérieur du réacteur les calories
dégagées pour produire la vapeur qui sera dirigée vers les turbines entrainant les
alternateurs. Les fluides utilisés sont : l’air, le dioxyde de carbone, l’eau ou l’eau
lourde et le sodium fondu.

 Le réflecteur de neutron

Le neutron qui s’échappe vers la périphérie du noyau sont en majeur partie


renvoyé par le réflecteur vers l’intérieur du réacteur afin qu’il soit utilisé. Le réacteur
est fait de la même matière que le modérateur.

NB : Certains réacteurs ne comportent pas de réflecteur.

 L’eau lourde

Eau dont l’hydrogène qui constitue avec l’oxygène la molécule est remplacée
par le deutérium, élément ayant les mêmes propriétés chimiques que l’hydrogène
mais une constitution du noyau différent.

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 Types de réacteurs

Il existe plusieurs types de réacteurs ; en voici les principaux :

 Réacteur à eau pressurisée (Pressure Water Reactor)

Dans ces réacteurs, le caloporteur est de l’eau gardée à haute pression afin de
l’empêcher de bouillir. On peut utiliser soit de l’eau ordinaire, comme dans les
réacteurs à eau légère, soit de l’eau lourde.

 Réacteur à eau bouillante (Boiling Water Reactor)

Dans ces réacteurs, le fluide caloporteur est de l’eau ordinaire en ébullition. On


élimine ainsi l’échangeur de chaleur : la vapeur créée fait tourner directement les
turbines. Cependant, comme dans tout réacteur à eau légère, on doit utiliser de
l’oxyde d’uranium enrichi ayant une concentration d’environ 3% en 𝟐𝟑𝟓 𝑼.

 Réacteur à gaz à haute température (High Temperature Gaz Reactor)

Dans ces réacteurs, on utilise un gaz inerte, tel que l’hélium, comme fluide
caloporteur. Comme la température est très élevée (750°C), on utilise le graphite
comme modérateur. La valeur créée dans l’échangeur de chaleur est aussi chaude que
celle provenant d’une centrale thermique conventionnelle de sorte qu’on atteint, avec
ces réacteurs, des rendements globaux de l’ordre de 40%.

 Réacteur surrégénérateur (Fast Breeder Reactor)

Dans ces réacteurs, on élimine le modérateur, ce qui permet aux neutrons de


bombarder à haute vitesse un combustible tel que le dioxyde d’uranium 𝟐𝟑𝟖 𝑼𝟎𝟐 . Il se
produit alors un dégagement de chaleur et, de plus, une transformation de l’uranium.

L’uranium transformé peut à son tour agir comme combustible. Ce genre de


réacteur est donc très intéressant, car les réacteurs traditionnels ne récupèrent que
2% de l’énergie disponible dans le dioxyde d’uranium.

2. L’enceinte

L’enceinte de confinement est un conteneur étanche de forte épaisseur


réalisé en béton qui entoure l’ensemble du réacteur.

3. L’échangeur

L’échangeur est le point de contact entre le circuit primaire et le circuit


secondaire. Il permet de transformer l’eau refroidie par le condenseur à vapeur d’eau
brulante.

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4. La turbine

La turbine est l’hélice qui est entrainée en réaction par les forces dues au
projecteur de vapeur d’eau sous haute pression. C’est le contrôle du débit qui permet
de moduler la fréquence de rotation afin d’obtenir la vitesse de synchronisme. La
turbine est placée horizontalement.

5. L’alternateur

Transforme l’énergie mécanique de la turbine à vapeur en énergie électrique.


C’est une machine tournante (synchrone) conçu pour engendrer le courant électrique
grâce à la rotation en grande vitesse d’un aimant placé à l’intérieur d’un bobinage
métallique. Dans les centrales thermiques la vitesse de rotation est très élevée (3000
tr/min). La tension de sortie est de l’ordre de 2000V.

6. Condenseur

Est le lieu d’échange entre le circuit secondaire et le circuit de


refroidissement. Il est composé de milliers des tubes de petits diamètres dans lesquels
circulent l’eau de refroidissement permettant la vapeur d’eau brulante en eau
refroidit.

7. Le refroidissement

Il s’agit d’un circuit d’eau froide puisée dans la rivière, la mer ou dans une
tour de contrôle de réfrigération.

1.2.2.3. Parties principales d’une centrale nucléaire

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1.2.2.4. Le moyen de production


1) La réaction nucléaire ou réaction en chaîne

Lorsque le noyau d’uranium est percuté par un neutron, il se brise en des


noyaux plus petits : c’est la fission. Cette fission dégage de la chaleur. En se brisant,
l’atome libère deux ou trois neutrons qui iront à leur tour briser d’autres noyaux et
ainsi de suite : c’est ce que l’on appelle la réaction en chaîne.

Comment provoque-t-on la fission d’un atome d’uranium ? Une méthode


consiste à bombarder son noyau avec des neutrons en mouvement. Le neutron est un
excellent projectile car il ne subit aucune force de répulsion à mesure qu’il s’approche
du noyau et, si sa vitesse n’est pas trop grande, les chances d’une collision sont
excellentes. Si l’impact est suffisamment intense, le noyau se scinde en deux et la
diminution de masse qui en résulte libère de l’énergie de 218 MeV, principalement
sous forme de chaleur. La fission (qui est une réaction très violente) s’accompagne
d’un autre phénomène important : l’éjection, haute vitesse, de 2 ou neutrons. Ces
neutrons, à leur tour, peuvent entrer en collision avec d’autres noyaux voisins, de
sorte qu’il se produit une réaction en chaîne pouvant provoquer un énorme
dégagement de chaleur.

C’est d’après ce principe qu’explosent les bombes atomiques. Il suffit d’une


sphère de 𝑼𝑶𝟐 , type 𝟐𝟑𝟓 𝑼 ne pesant que 300 grammes (masse critique) pour
produire une réaction en chaîne explosive. Bien que les gisements naturels 𝑼𝑶𝟐 de
type 𝟐𝟑𝟓 𝑼 libèrent aussi des neutrons occasionnels, leur vitesse est trop élevée pour
amorcer une réaction en chaîne, et la concentration de la matière fissile est trop
faible.

2) Le fluide caloporteur (agent de refroidissement)

Il transmet la chaleur produite par les réactions des fissions des


combustibles nucléaires. Il peut être réactif par conséquent, il ne quitte jamais
l’enceinte étanche de protection (circuit primaire). Ce fluide peut-être de l’eau

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ordinaire, de l’eau bouillante ou sous pression, de l’eau lourde, du gaz carbonique, du


sodium ou de l’uranium.

3) Contrôle de la puissance

Pour faire varier la puissance du réacteur, on agit sur l’intensité de réaction


en chaîne en enfonçant plus ou moins profondément des barres de contrôle du
réacteur au cœur du réacteur.

4) Les barres de contrôle

Elles sont constituées des matériaux ayant la faculté d’absorbée le neutron et


donc de diminuer voire d’annuler la fission. Elles permettent de régler la puissance.

1.2.2.5. Durée de la construction d’une centrale nucléaire


Entre les études, la construction et les essais, une période de 15 ans est
nécessaire avant la mise en fonctionnement d’une centrale nucléaire. Après une durée
de l’ordre de 40 ans, s’ouvre la phase de la démolition.

1.2.3. CENTRALES HYDROELECTRIQUES


1.2.3.1. Introduction

Les centrales hydroélectriques sont des complexes qui utilisent l’énergie


hydraulique (énergie de l’eau) afin de produire de l’énergie électrique par
l’intermédiaire d’une turbine hydraulique.

Ces usines utilisent l’eau fournie par une chute ou un barrage pour alimenter
des turbines accouplées à des alternateurs. L’énergie de la colonne d’eau qui tombe
d’une certaine hauteur et ainsi transformée en énergie électrique facilement
transportable à des grandes distances.

Ces centrales produisent plus de 20% d’énergie dans le monde (en RDC
97%). Elle nécessite la présence d’un site d’eau avec des conditions topographiques
favorables pour cela, il faut qu’il ait une chute d’eau avec son débit appréciable.

De ce fait, on construit les barrages selon leurs emplacements qui


différencient les uns aux autres.

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Ces barrages sont des constructions pour la prise d’eau s’opposant à


l’écoulement naturel du cours d’eau afin de dériver le débit sur la centrale. Ils
peuvent permettre un relèvement plus ou moins important du plan d’eau primitif et
la création d’un réservoir de stockage. On distingue :

a) Barrage de prise en charge (centrale accolée au barrage)

Un tel barrage constitue un lac de retenu et crée une certaine hauteur entre le
bief en amont et celui en aval. Il se forme une sorte de régulation de densité d’eau
permettant ainsi de créer une réserve et l’utilisation normale de chute d’eau ; on peut
avoir un barrage-poids lorsque le cours d’eau a un débit irrégulier ou faible ou un
barrage-voûte de forme incurvée plus léger que le barrage-poids.

b) Barrage de dérivation (ex : centrale de Tshopo)

Ce barrage parvient de concentrer la chute d’eau en créant une conduite d’eau


artificielle avec une pente aiguë.

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c) Barrage combiné
d) Barrage à accumulation

Le principe de fonctionnement de ce barrage est le suivant :

 Régime de turbinages : la centrale fonctionne en produisant l’énergie


électrique qui est transformée de l’énergie hydraulique du réservoir
supérieur en faisant fonctionner les turbines.
 Régime de pompages : En ce qui concerne l’eau du réservoir inférieur est
pompée vers le réservoir supérieur et les machines de la centrale
fonctionnent comme de motopompes. De ce fait, la centrale fonctionne et
consomme de l’énergie électrique provenant du système électrique.

En effet, quand il y a déficit d’énergie (au moment de pointe), elle fournit de


l’énergie électrique en régime de turbinage, et quand il y a un surplus d’énergie
(souvent nuit), elles consomment de l’énergie en fonctionnant comme motopompe.

1.2.3.2. Paramètres énergiques d’une centrale hydroélectrique

Les principaux éléments qui caractérise une usine hydroélectrique sont


constitué par :

 La hauteur de la chute d’eau

La figure ci-dessus représente la coupe de la centrale pour la détermination de la


haute de la turbine.

1. Bassin de prise d’eau 5. Turbine

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2. Conduite forcée 6. Bâche spirale de la turbine


3. Installation hydroélectrique 7. Aspirateur
4. Alternateur

𝒁𝟏 , 𝒁𝟐 : Hauteur d’eau en amont et en aval par rapport à une référence. La différence


géométrique entre le bief d’amont et celui d’aval s’appelle la hauteur statique 𝑯𝒔𝒕 de
la centrale.

𝑯𝒔𝒕 = 𝑩𝒊𝒆𝒇 𝒂𝒎𝒐𝒏𝒕 − 𝑩𝒊𝒆𝒇 𝒂𝒗𝒂𝒍

La différence entre l’énergie spécifique à l’entrée du bassin de la prise d’eau (1-


1) et l’énergie spécifique à la sortie de l’aspirateur (2-2) s’appelle la hauteur brute
𝑯𝒃𝒓𝒖𝒕𝒆 .

Si l’on soustrait de la hauteur brute de pertes hydrauliques (𝒉) nous trouvons


la hauteur nette 𝑯𝒏𝒆𝒕𝒕𝒆 .

𝒂𝟏 . (𝑽𝟏 )𝟐 𝒂𝟐 . (𝑽𝟐 )𝟐
𝑯𝒏𝒆𝒕𝒕𝒆 = 𝑯𝒔𝒕 + + −𝒉
𝟐𝒈 𝟐𝒈

Les pertes hydrauliques c’est la perte de la hauteur à cause du moment de


l’eau de l’entrée du bassin de prise jusqu’à la bâche spirale de la turbine. La perte 𝒉
varie entre 2 à 5% de 𝑯𝒔𝒕 . Comme la différence d’énergie symétrique n’est pas
grande dans la pratique, nous trouvons la hauteur réelle de la centrale de la manière
suivante :

𝑯 = 𝑯𝒔𝒕 − 𝒉

 Le débit d’étiage

Le débit d’étiage le point 0 de l’échelle graduée qui indique la hauteur de l’eau


dans un barrage à l’aide d’un appareil qu’on appelle himigraphe. C’est le débit qui
donne la puissance minimale sur laquelle on peut compter.

 La quantité d’eau

La quantité d’eau qui alimente annuellement la centrale et qui dépend :

 Du régime pluvial de la région qui parcourt le cours d’eau qui


alimente la centrale,
 Du régime glaciaire des rivières dont le débit est assuré par la fonte
des neiges et des glaces situées à des hautes altitudes. Ces cours
d’eau ont une production maximale durant la saison de pluie alors
que le régime pluvial est minimum,
 Du volume d’eau que peut retenir un barrage.

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1.2.3.3. Classification des centrales hydroélectriques

Celles-ci peuvent être classées en 3 groupes suivant la hauteur de la chute


d’eau :

 Les usines de haute chute (𝐻 > 200𝑚) ;


 Les usines de moyenne chute (30 < 𝐻 < 200𝑚) ;
 Les usines de basse chute (𝐻 < 30𝑚 ou de 2 à 30𝑚)
a) Les usines de haute chute

Ces usines produisent des puissances considérables avec des débits


relativement faibles compensés par la grande hauteur de la chute (de 200 à 2000 m).

𝑷 = 𝑯. 𝑸. 𝒈 (en kW) et 𝝆 = 𝟏𝟎𝟎𝟎 𝑲𝒈/𝒎𝟑

L’eau est amenée aux turbines par la conduite forcée en béton armée. On
utilise également des tuyaux d’acier semi dure soudés bout à bout sur place à l’arc
électrique.

Pour utiliser la plus grande partie de l’eau accumulée dans les lacs naturels, on est
parfois amené à creuser de longs tunnels qui prennent naissance au fond du lac. On
utilise pour la transformation de l’énergie potentielle de l’eau en énergie mécanique
des turbines PELTON.

Les usines de haute chute fournissent simplement 1kWh par mètre cube d’eau
descendant d’une hauteur de 500 mètres.

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b) Les usines de moyenne chute

La hauteur de chute est comprise entre 30 et 200 mètres avec un débit


moyen annuel de l’ordre de 100 à 500 𝑚3 /𝑠. Ces centrales utilisent l’eau d’un barrage
placé sur un cours d’eau à débit irrégulier et à perte modérée de 3 à 5%.

Par rapport aux usines des hautes chutes, le débit augmente mais la hauteur
diminue le barrage de retenue est construit en ciment cerné, il est relié à la centrale
par une ou plusieurs conduites forcées qui alimentent les turbines de type FRANCIS
à axe généralement vertical.

La conduite forcée qui peut être à ciel ouvert ou en tunnel, a dans certains cas,
plusieurs mètres de longueur.

c) Les usines de basse chute

Ces usines sont appelées usine au fil d’eau, elles se placent sur des rivières
importantes et comportent un barrage de 10 à 30 m de hauteur. Le débit est
important mais la chute est faible. Les turbines utilisées sont du type KAPLAN.

On utilise aussi des turbines à axe vertical du type FRANCIS. En période de


pluie et de crue le trop plein se coule par un canal latéral au-dessus du barrage par un
déversoir en saut de ski qui rejette l’eau loin du barrage.

1.2.3.4. Choix de la turbine

Les genres de turbine à retenir pour une centrale dépend de l’installation


hydraulique et c’est la notion de vitesse spécifique qui permet de choisir. La vitesse
spécifique d’une centrale donnée et le nombre de tour par minute d’une turbine
géométriquement identique fournissant une puissance de 1 KW sous une chute de 1 m
avec un rendement maximum est :

𝒏 𝑷(𝑲𝒘)
𝒏′ = √
𝑯𝒏 √𝑯𝒏

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Avec :

 𝑛′ : la vitesse spécifique en tour par min.


 𝑛 : la vitesse réelle de la turbine en tour par min.
 𝑃 : la puissance réelle de la turbine en kilowatt
 𝐻𝑛 : la hauteur nette de la chute en mètre.

La vitesse admise pour les turbines hydrauliques atteint rarement 1000


tr/min. Elle varie avec le type de turbine et on admet :

 Pour les turbines PELTON une vitesse < à 60 tr/min.


 Pour les turbines FRANCIS une vitesse comprises entre 50 et 500 tr/min.
 Pour les turbines à hélice (KAPLAN), une vitesse inférieure à 450 tr/min.

Turbines Caractéristiques 𝒏𝒔 (tr/min)


Pelton 1 roue, 1 jet…. 2 à 31
2 𝑟𝑜𝑢𝑒𝑠,1 𝑗𝑒𝑡
1 𝑟𝑜𝑢𝑒,2 𝑗𝑒𝑡𝑠
}… 21 à 44
2 roues, 2 jets….
44 à62
Francis normale 1 roue… 50 à250
2 roues… 250 à 352
4 roues… 352 à 500

Francis rapide 1 roue… 250 à 400


4 roues… 400 à 800
Kaplan  500 à 1000 et plus
 Le coup de Bélier

Le coup de bélier est le phénomène de changement de vitesse de jet d’eau


ainsi que la pression qui apparait dans la canalisation (conduite forcée) en
manœuvrant les vannes qui règlent le débit d’eau dans ces canalisations.

L’augmentation de la pression à cause de coup de bélier se produit quand il y


a une fermeture brusque de vanne, la diminution de la pression apparait quand on
ouvre brusquement les vannes.

Comme conséquence, la formation d’un vide dans les canalisations qui amèneraient
l’écrasement de la canalisation sous l’action de la pression externe.

 La cavitation

Le phénomène de la cavitation se produit dans les machines en contact avec


le liquide.

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En effet, comme la turbine est en contact avec l’eau, il peut apparaitre


souvent dans celle-ci, le phénomène de cavitation.

Nous savons que le flux d’augmentation d’eau en mouvement peut acquérir


une énergie cinétique. De ce fait, la pression d’eau tombe jusqu’à la formation de
vapeur d’eau.

Dans le flux il apparait des bulles d’air avec l’augmentation de leur volume.
Comme la pression de bulles d’air est supérieur à la pression de vapeur d’eau, il y
aura la pulsation de bulles d’air et comme conséquence : la fatigue des métaux qui
amène l’érosion pouvant être accompagné de corrosion. C’est pourquoi, après la
turbine, il existe toujours l’aspirateur (diffuseur) pour atténuer le phénomène de la
cavitation.

 Canal de dérivation et tunnel

Du barrage de prise d’eau (barrage de retenu), l’eau est amenée à la cheminée


d’équilibre, soit par le canal de dérivation soit par le tunnel. Ces constructions
doivent être rigides afin de supporter les phénomènes transitoires.

 Bassin de mise en charge

Le bassin de mise en charge entre dans la constitution de complexe de


dérivation de la centrale. Son rôle est d’assurer la jonction des canaux de déviations
(tunnels) aux installations des conduites forcées.

Pour cela, il doit alimenter les conduites forcées quelques soit le


fonctionnement de différents canaux d’eau et tunnels.

On construit le bassin de mise en charge pour les centrales à dérivation


n’ayant pratiquement pas de chute d’eau.

 Cheminée d’équilibre

Elle comporte à sa partie supérieure la vanne de tête et sa partie inférieure la


vanne d’arrêt. Dans la centrale, il peut apparaitre différent régimes permanents
caractérisés par une charge constantes et régimes transitoires mécaniques, les
régimes transitoires hydrauliques mécaniques et les régimes transitoires
électromécaniques qui se fait sentir dans les parties hydrauliques de la centrale.

1. Les phénomènes transitoires hydrauliques mécaniques sont dus au


changement brusque de la vitesse et de la pression dans les différentes
canalisations à cause du coup de bélier dû à l’oscillation de la masse d’eau
dans la déviation par le changement de la charge de la turbine).

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2.
Les phénomènes transitoires mécaniques sont caractérisés par l’oscillation
de la fréquence des agrégats de la normale. Le changement de la vitesse de
rotation s’accompagne de changement de position de tout le mécanisme
changeant le passage de la quantité d’eau et de la vitesse de rotation de la
turbine.
3. Les phénomènes transitoires électromécaniques font apparaitre l’oscillation
du rotor de l’alternateur accompagné du changement de la cheminée
d’équilibre.
 Il n’y aura pas de coup de bélier dans les canalisations de
dérivation,
 Il y aura diminution sensible de la pression nominale dans les
conduites,
 Il y aura une amélioration de la turbine.
 Conduite forcée

On la construit afin d’augmenter l’énergie cinétique de l’eau par la pression


d’entrée à la turbine. Elle est construite généralement en acier.

La longueur de la conduite forcée peut être donnée par la relation suivante :

𝑯′
𝑳=
𝐜𝐨𝐬 𝜶
𝐻′ : hauteur géométrique de la conduite forcée.

 Turbines

Dans les centrales électriques, les machines de premières nécessités pour la


transformation de l’énergie naturelle en énergie mécanique c’est sans faute des
turbines.

1.2.3.5. Energie et puissance de la centrale


 La puissance absorbée par les turbines est :

En KW car 𝜌 = 1000𝐾𝑔/𝑑𝑚3
𝑷𝒂 = 𝑯𝒏 . 𝑸𝒗 . 𝒈
Or, pour l’eau 1𝑘𝑔 = 1𝑑𝑚3 = 1𝑙𝑖𝑡𝑟𝑒

 La puissance utile est :

𝑷𝒖 = 𝑯. 𝑸. 𝒈. 𝜼𝒈
 Le rendement de la turbine est :

𝜼𝒈 = 𝜼𝒕𝒖𝒓𝒃 𝒙 𝜼𝒂𝒍𝒕 𝜼𝒈 : Rendement global

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 Energie réelle est :

𝑾 = 𝑷𝒖 × 𝒕
 Puissance moyenne : On divise la consommation annuelle par le nombre
d’heures.
𝑪𝒐𝒏𝒔𝒐𝒎𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝑨𝒏𝒏𝒖𝒆𝒍𝒍𝒆 (𝑪𝑨)
𝑷𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏𝒏𝒆 =
𝒏𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅′ 𝒉𝒆𝒖𝒓𝒆𝒔 𝒂𝒏𝒏𝒖𝒆𝒍 (𝒉)

Le nombre d’heures annuel est égal : 24ℎ × 365 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 = 8760 ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒𝑠

 La puissance installée de la centrale est égale à la somme des puissances


nominales des alternateurs installés. Cela équivaut à la puissance maximale
que peut produire une centrale.
 L’énergie maximale d’une centrale est égale à :

𝑾𝒎𝒂𝒙 = 𝑷𝒊𝒏𝒔𝒕 × 𝑻

Où T est le temps d’utilisation de la centrale. Comme T est variable selon le débit du


fleuve, on aura :
𝑻
𝑾𝒎𝒂𝒙 = ∫ 𝑷𝒅𝒕
𝟎

1.2.4. CENTRALES SOLAIRES


a) Généralités

Les générateurs solaires photovoltaïques sont des assemblages de semi-


conducteurs particuliers permettant la conversion directe de rayonnement solaire en
électricité.

Une centrale électrique solaire est un système de production d’électricité qui


utilise l’énergie solaire comme seul source d’énergie primaire. Il existe
essentiellement deux types de centrales solaires :

 Les centrales solaires photovoltaïques et,


 Les centrales solaires thermodynamiques.
1. Centrales solaires photovoltaïques

Une centrale solaire photovoltaïque est constituée d’un champ de modules


solaires photovoltaïques reliés entre eux en série et en parallèle et connectés à un ou
plusieurs onduleurs.

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2. Centrales solaires thermodynamiques

Une centrale solaire thermique ou thermodynamique ou encore hélio-


thermodynamique est constituée d’un champ de capteurs solaires spéciaux appelés
héliostats qui concentrent les rayons du soleil pour faire :

 Chauffer un fluide dont la vapeur servira à faire tourner une turbine pour
produire de l’électricité grâce à un générateur,
 Fonctionner en moteur Stirling qui servira à produire de l’électricité grâce à
un générateur.

Pour capter le maximum d’énergie, on utilise différentes techniques :

 Centrale à capteurs cylindro-paraboliques : les miroirs paraboliques sont


concentrés sur des tubes où un liquide caloporteur est porté à haute
température. Celui-ci, envoyé dans une chaudière, transforme de l’eau en
vapeur. La vapeur fait tourner des turbines qui entrainent des génératrices
d’électricité,
 Centrale à concentration et tour : ce système est une variante des capteurs
cylindro-paraboliques, il concentre lui aussi l’énergie solaire sur un seul
point situé dans une tour, ce qui demande aux miroirs de se déplacer sur 2
axes et les rend plus sensibles aux vents qui peut délocaliser les rayons ; sur
cette tour un récepteur avec un liquide caloporteur forme grâce à un
échangeur de chaleur, de la vapeur d’eau qui fait tourner une turbine.
 Centrale solaire à miroir de Fresnel : ce système est lui aussi constitué d’un
champ de capteurs solaires (miroirs) qui varient leur angle en fonction de
l’ensoleillement, mais la différence est qu’il est constitué d’une multitude de
petits miroirs rectangulaires réduisant ainsi le cout de l’installation,
rapprochant les batteries des miroirs puisqu’ils sont moins grands, ce qui
fait que leur ombre est plus petite. Le principal avantage par rapport aux
autres systèmes est le cout réduit grâce à l’utilisation de matériaux bon
marché.
b) Installations des systèmes solaires

Le générateur solaire est constitué par des panneaux solaires, les batteries et
l’ensemble de régulateur de tension.

1) Les panneaux solaires

Un panneau solaire est un dispositif convertissant une partie


du rayonnement solaire en énergie thermique ou électrique, grâce à des capteurs
solaires thermiques ou photovoltaïques respectivement.
On distingue trois types de panneaux solaires :
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1. les panneaux solaires thermiques, appelés « capteurs solaires


thermiques », « collecteurs solaires » ou improprement « capteurs
solaires », qui piègent la chaleur du rayonnement solaire et la transfèrent à
un fluide caloporteur. La version la plus puissante est dénommée centrale
solaire thermodynamique.
2. les panneaux solaires photovoltaïques, appelés « modules
photovoltaïques », ou improprement « panneaux solaires », convertissent
une partie du rayonnement solaire en électricité. Le regroupement de
nombreux panneaux solaires à un même endroit est dénommée centrale
solaire photovoltaïque.
3. les panneaux photovoltaïques hybrides qui combinent les deux technologies
précédentes et produisent à la fois de l'électricité et de la chaleur tout en
améliorant le rendement des panneaux solaires photovoltaïques en évitant
la surchauffe des modules. Cette combinaison peut être considérée comme
de la cogénération.
Dans les trois cas, les panneaux sont habituellement plats, d'une surface approchant
plus ou moins 1 m2 pour faciliter et optimiser la pose. Les panneaux solaires sont les
composants de base de la plupart des installations de captation d'énergie solaire. La
puissance d’un panneau solaire est exprimée en Watt-crête (Wc), il s’agit de la
puissance électrique produite dans des conditions idéales. Selon la technologie, un
mètre carré (𝑚2 ) de panneau solaire peut produire de 60 à 150Wc
Ils sont composés des modules solaires et les inclinaisons sont de 15°, 30°,
45° ou 60°.

 On doit choisir un endroit dégagé pour installer les modules,


 Eviter l’ombre des arbres, des maisons ou des pylônes et ce à tout moment
de la journée,
 Ne placer pas les modules à proximité des cheminées pour éviter des dépôts
d’essuie et de graisse,
 Garder 10 cm de distance entre module et toiture pour assurer la ventilation,
 Un câble d’environ 6 m et une diode de blocage (anti-retour) sont placés
dans les modules.
a) Dimensionnement d’un champs PV
 Définition
 Chaines de panneaux : Ensemble de panneaux connectés en série. Aussi
appelé « string ».
 Groupe de panneaux : Ensemble de chaines connectées en parallèle sur un
même régulateur de charge ou convertisseur PV. Tous les panneaux d’un
même groupe doivent être identiques.
 Champs de panneaux : Ensemble des groupes de panneaux qui forment une
installation.
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 Irradiation solaire
 Conditionne la quantité et la puissance des panneaux nécessaires pour
couvrir la consommation,
 Irradiation généralement élevée mais fortes disparités selon les régions et les
pays,
 On utilise l’irradiation journalière moyenne du mois d’ensoleillement
minimum pour le dimensionnement.
 Orientation des panneaux
 L’azimut est l’angle entre la direction des panneaux et la direction Sud
 Tous les panneaux connectés sur un même régulateur de charge (c.à.d.
groupe de panneaux) doivent avoir la même orientation
 On recommande d’orienter les panneaux vers le sud si on est dans
l’hémisphère nord (Sénégal, Cameroun, etc.) et vers le nord si on est dans
l’hémisphère sud (RDC, Madagascar, etc.)
 Il n’est pas toujours possible d’orienter les panneaux plein Sud et une
orientation déviant vers l’Est ou l’Ouest est acceptable (production moins
importante)
 On peut parfois décider d’avoir une orientation différente entre différents
groupes de panneaux.

 Puissance d’un champ solaire


𝟏𝟎𝟎𝟎 × 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒐𝒎𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒋𝒐𝒖𝒓𝒏𝒂𝒍𝒊è𝒓𝒆 (𝑾𝒉)
𝑷𝒖𝒊𝒔𝒔𝒂𝒏𝒄𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝒑𝒂𝒏𝒏𝒆𝒂𝒖𝒙(𝑾𝒄) =
𝒓𝒆𝒏𝒅𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒔𝒚𝒔𝒕è𝒎𝒆(%) × 𝒊𝒓𝒓𝒂𝒅𝒊𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒎𝒊𝒏𝒊𝒎𝒂𝒍𝒆 (𝑾𝒉/𝒎𝟐 ⁄𝒋

 1000 : éclairement de référence dans les conditions d’ensoleillement et de


température(25°C) sous AM1.5 donné en (W/𝑚2 )

 Rendement couplage DC
 Efficacité des panneaux : 90%

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 Efficacité câbles DC : 95%


 Régulateur de charge : 95%
 Batterie GEL :80%
 Convertisseur : 93%

Utilisation Calcul Rendement total


Directe 0,90 × 0,95 × 0,95 × 0,93 0,75(75%)
Indirecte 0,90 × 0,95 × 0,95 × 0,80 × 0,93 0,60(60%)
Le rendement des panneaux est fait par rapport à la puissance crête. Inclue les pertes
liées à la température ou la poussière notamment. Il ne s’agit pas du rendement
spécifique du panneau.

 Définir la puissance du champ solaire

Il faut noter que :

 La tension aux bornes d’un panneau n’est pas une valeur fixe.
 La puissance fournie par un panneau dépend :
 De l’irradiation solaire,
 De la température
 De la tension appliquée à ses bornes

Un panneau solaire est caractérisé par :

 Courant de court-circuit (𝑰𝑺𝑪 )


 Tension de court – circuit(𝑽𝑶𝑪 )
 Courant du point de puissance maximum(𝑰𝒎𝒑 )
 Tension du point de puissance maximum(𝑽𝒎𝒑 )
 Puissance maximum(𝑷𝒎𝒑 ) en watts crêtes. Cette puissance est la puissance
donnée pour l’appelation commerciale d’un panneau

Conditions STC(Standard Test Condition) : niveau d’éclairement du module :


1000W/𝑚2 ; température des cellules : 25°C ; coefficient Air – Masse :1,5

Les appellations « panneau de 12V » et « panneau de 24V » sont des


simplifications techniques :

 Un panneau de 12V est un panneau dont la tension 𝑽𝒎𝒑 s’approche de 12V


 Un panneau de 24V est un panneau dont la tension 𝑽𝒎𝒑 s’approche de 24V.

La tension d’un panneau est déterminée par le nombre et la connexion des


cellules (36, 60, 72).
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 Branchement
 En série :

La tension des panneaux connectés en série est égale à la somme des tensions
de chaque panneau. L’intensité de panneaux connectés en série est égale à l’intensité
d’un seul panneau.

 En parallèle :

La tension de panneaux connectés en parallèle est égale à la tension d’un seul


panneau. L’intensité de panneaux connectés en série est égale à la somme de
l’intensité de chaque panneau.

Dans les deux cas, la puissance reste la même pour les deux branchements. On
connecte toujours les batteries avant les panneaux sur un régulateur de charge. On
déconnecte toujours les panneaux avant les batteries sur un régulateur de charge.

2) La batterie

Elle doit être de préférence du type plomb acide, de tenions nominale 12V. La
capacité de la batterie doit être adaptée à la consommation journalière des
installations. En règle générale, elle doit pouvoir couvrir 5 à 10 jours de
consommation.

Pour toutes les batteries, quel que soit le type de fabrication, elles ont deux
caractéristiques communes :

 Leur tension, exprimée en Volts (V),


 Leur capacité en Ampères heurs (Ah). Pour l’augmenter, on doit brancher
plusieurs batteries en parallèle.

Les différents types de technologies des batteries :

 Batteries au plomb : On y trouve deux sortes :


 Les batteries au plomb ouvertes avec un électrolyte d’acide
sulfurique dilué d’eau distillée. Elles ont la particularité d’être des
accumulateurs fiables dont la technologie est bien connue. De plus, elles
demandent un entretien régulier (remise à niveau avec de l’eau
distillée), leur électrolyte s’évaporant avec le temps.
 Les batteries au plomb fermées avec un électrolyte gélifié dont la
batterie AGM et la batterie GEL. Elles sont l’avantage d’être sans
entretien, facilement manipulable avec une stabilité parfaitement

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contrôlée par le fabricant. Elles ont l’inconvénient d’être plus chères et


d’avoir une durée de vie plus courte.
 Batteries au nickel : On y trouve les batteries NiMH (Nickel Métal Hydrure)
qui ont quasiment remplacé les NiCd (Nickel Cadmium) qui posaient des
problèmes de recyclage du cadmium. Les NiMH ont une grande densité
énergétique et peuvent être complètement déchargée sans porter préjudice à
leur durée de vie. Elles ont l’inconvénient d’être de faible capacité, ce qui en
fait des accumulateurs plutôt destinés à alimenter des appareils portables où
l’autonomie dépasse quelques heures.
 Batterie au lithium : Lithium métal, dangereuses et explosives, lithium
ions, stables avec la densité énergétique plus élevée du marché, lithium-
Polymère, technologie sèche prometteuse. Elles sont réservées aux systèmes
photovoltaïques portables où leur grande capacité de décharge (six fois que
le plomb étanche) est leur grand intérêt.
 Dimensionnement des batteries

Pour le calcul de l’installation solaire, il faut commencer par estimer la


consommation journalière ; c’est le point le plus important et c’est ce qui va
déterminer la puissance des panneaux à installer, le choix du régulateur de tension le
convertisseur ainsi que les batteries à utiliser.
𝒄𝒐𝒏𝒔𝒐𝒎𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒋𝒐𝒖𝒓𝒏𝒂𝒍𝒊è𝒓𝒆(𝑾𝒉) × 𝒋𝒐𝒖𝒓𝒔 𝒅′ 𝒂𝒖𝒕𝒐𝒏𝒐𝒎𝒊𝒆(𝒋)
𝑪𝒂𝒑𝒂𝒄𝒊𝒕é 𝒅𝒆𝒔 𝒃𝒂𝒕𝒕𝒆𝒓𝒊𝒆𝒔 (𝑾𝒉) =
𝒑𝒓𝒐𝒇𝒐𝒏𝒅𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒆 𝒅é𝒄𝒉𝒂𝒓𝒈𝒆 𝒎𝒂𝒙𝒊𝒎𝒖𝒎(%)

𝒄𝒂𝒑𝒂𝒄𝒊𝒕é 𝒅𝒆𝒔 𝒃𝒂𝒕𝒕𝒆𝒓𝒊𝒆𝒔(𝑾𝒉)


𝑪𝒂𝒑𝒂𝒄𝒊𝒕é 𝒅𝒆𝒔 𝒃𝒂𝒕𝒕𝒆𝒓𝒊𝒆𝒔 (𝑨𝒉) =
𝑻𝒆𝒏𝒔𝒊𝒐𝒏 𝑪𝑪 𝒅𝒖 𝒔𝒚𝒔𝒕è𝒎𝒆

Parmi les facteurs à prendre en compte, il faut :

 La profondeur de décharge,
 L’heure d’autonomie,
 Les pertes dans le fil,
 Rendement des fils,
 Le rendement du régulateur (contrôleur de charge),
 Le rendement du convertisseur.

Exemple : Bilan énergétique d’une installation

Puissance Temps (𝒕) de Energie Energie


N° Récepteur Nombre
(𝑷) f(x)nement 𝑷×𝒕 totale
1 Lampe 5W 12h 60Wh 6 360Wh
2 TV 45W 8h 360Wh 2 720Wh
3 Ordinateur 30W 8h 240Wh 3 720Wh
4 Congélateur 120W 10h 1200Wh 1 1200Wh
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5 Energie totale 3000Wh


 Capacité minimale d’une batterie :
𝐸𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 3000
= = 250𝐴ℎ
𝑈𝑏𝑎𝑡𝑡𝑒𝑟𝑖𝑒 12

 Profondeur de charge : 50% (à moitié)


 Heure d’autonomie : 1 jour
 Pertes dans le fils : 2%
 Rendement des fils : ƞ𝑓𝑖𝑙 = 100% − 5% = 95%
 Rendement du régulateur : 95%
 Rendement du convertisseur : 93%
 Batterie GEL :80%
1. Capacité maximale de la batterie :
𝟏
𝑪𝒂𝒑. 𝐦𝐚𝐱 𝒃𝒂𝒕 = 𝑪𝒂𝒑. 𝒎𝒊𝒏 ×
𝑷𝒓𝒐𝒇 × 𝑯𝒆𝒖𝒓𝒆 𝒂𝒖𝒕 × 𝑹𝒆𝒏𝒅 𝒇𝒊𝒍 × 𝑹𝒆𝒏𝒅 𝒓𝒆𝒈 × 𝑹𝒆𝒏 𝑪𝒐𝒏

1 1
𝐶𝑎𝑝. max 𝑏𝑎𝑡 = 250 × = 250 × = 596𝐴ℎ
0,5 × 1 × 0,95 × 0,95 × 0,93 0,4196625

Batteries VRLA

 Etanche et recombinaison de gaz


 Sans maintenance
 AGM, GEL, OPzV, Plomb carbone, etc.

Batteries ouvertes

 Electrolyte liquide
 Maintenance
 OPzS, Flooded, etc

Durée de vie
Types Tension Spécificités Avantages
(cycles)
Electrolyte absorbé
• Prix
dans une natte en
• Courant de
AGM 12V 600 @50% DoD fibre de verre entre
décharge (vs
les
plaques GEL)
Electrolyte est • Prix
Gel 12V 750 @ 50% DoD immobilisé sous • Durée de vie (vs
forme de gel AGM)
AGM 12V 700 @ 60% DoD Résultat des derniers • 300 cycles @

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super développements en 100%DoD


cycle matière • Plus petite et
d'électrochimie plus légère
• Fort courant de
Batteries AGM avec
décharge
bornes frontales et
Telecom 12V 750 @ 50% DoD • Idéale pour
une faible empreinte
au sol
systèmes en
racks
Matière active de la • Longue durée
Plomb plaque négative en de vie
12V 1000 @ 60% DoD
carbone composés plomb • Résistance à la
carbone sulfatation
• Longue durée
Batterie 2V à plaque
de vie
OPzV 2V 2500 @ 50% DoD tubulaire jusqu’à
• Sans
3000Ah/unité
maintenance
Dod : Profondeur de décharge d’une batterie

 Décharge de la batterie
- Comment ça marche ?
 Anode : le plomb (Pb) réagit pour donner des électrons
 Cathode : l’oxyde de plomb (PbO2) réagit avec l’électrolyte
 Ces réactions génèrent un courant
 C’est de la chimie (oxydo-réduction) !
- Que se passe-t-il quand on décharge trop ?
 L’électrolyte est saturée en ions plomb (Pb2+)
 Les ions plomb réagissent avec le sulfate (électrolyte)
 Formation de cristaux de sulfate de plomb (sulfatation)
 Les cristaux viennent s’agréger au niveau des électrodes
 Diminution de la capacité de la batterie (peu réversible)
- Que se passe-t-il lorsqu’on stock une batterie ?
 Réactions secondaires : 2% d’autodécharge / mois (20°C)
 Recharge de la batterie
- Comment ça marche ?
 Anode : reformation de l’oxyde de plomb (PbO2)
 Cathode : reformation du plomb (Pb)
 Réactions forcées (électrolyse)
 Nécessite l’application d’un courant (charge)
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- Que se passe-t-il quand on charge trop ?


 En fin de charge la tension est de 14.4V (20°C)
 Si on continue de charger : électrolyse de l’eau
 Formation d’oxygène et d’hydrogène
 Risques : corrosion et gonflement batterie (VRLA)
 Cas particulier des batteries ouvertes (OPzS)
 Concentration des composants denses de l’électrolyte dans le bas de
la batterie avec le temps (stratification)
 Une charge d’égalisation (tension élevée) permet de faire
bouillonner la batterie et mélanger l’électrolyte
 Cause des dommages sur les batteries
- Corrosion des électrodes:
 Charge avec un courant trop faible (ampère)
 Charge à tension élevée (absorption trop longue)
 Electrolyte pas homogène (batteries ouvertes)
- Sulfatation des électrodes :
 Décharge profonde
 Température élevée
 Stockage déchargés
- Stratification de l’électrolyte (batteries ouvertes) :
 Etat de charge faible constant
 Jamais de charge complète
 Régime de décharge des batteries plomb

La capacité d’une batterie (en Ah) dépend de la vitesse à laquelle elle est
déchargée. Plus on décharge une batterie rapidement (donc avec un courant fort)
plus sa capacité devient faible. C’est pourquoi la capacité d’une batterie est toujours
associée à un régime de décharge (par exemple : C20, C10, etc.).

Le régime de décharge correspond à la durée de décharge (en heures)


nécessaire pour obtenir la capacité totale de la batterie.

L’équation qui définit la capacité d’une batterie en fonction du courant de


décharge est nommée équation de Peukert :

𝑪 𝒑 = 𝑰𝒌 . 𝒕

𝑪𝒑 ∶ Est la capacité selon Peukert exprimée en Ampère heure

𝑰 ∶ Est le courant de décharge, exprimé en ampère

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𝒌 ∶ Est la constante de Peukert, SI

𝒕 ∶ Temps de décharge en heure

 Phases de charge d’une batterie plomb


1. Bulk

Au début du cycle de charge d'une batterie, la tension monte rapidement à


environ 12,6 V pour une batterie de 12. Ensuite, la tension monte plus lentement,
jusqu'à ce que la tension d'absorption soit atteinte. Pendant la phase principale de la
recharge, la batterie accepte tout le courant de charge proposé : le courant de charge
est limité par le régulateur de charge ou chargeur.

2. Absorption

Quand la tension d'absorption est atteinte, la charge est limitée à la quantité


de courant que la batterie absorbe. Pendant la phase d'absorption, le courant diminue
constamment, tandis que la batterie atteint l'état complet de
charge.

3. Float

Une fois la phase d'absorption terminée, la batterie est en principe


complètement chargée et la tension est réduite au niveau d'entretien (Float). Ensuite,
et si la batterie n'est pas sollicitée pendant 24 heures, la tension est encore réduite et
le chargeur de batterie passe en mode "veille". Cette tension de "veille" réduit au
minimum la corrosion des plaques positives. La tension sera ensuite relevée au
niveau d'absorption une fois par semaine sur une courte durée afin de compenser
l'autodécharge (fonction Battery Refresh).

 Choix de batteries
 Ne pas utiliser de batterie de démarrage
 Plaque mince et surface large = inadaptée aux décharges profondes
 Ne pas utiliser de batterie d’occasion car les conditions d’utilisation
antérieures inconnues
 Toujours utiliser des batteries identiques dans un banc de batteries:
même marque, même modèle, même capacité, etc.
 Pas plus de 4 ou 5 chaines de batteries en parallèle
 Pour les capacités de stockage importantes : batteries 2V OPzS ou OPzV
 Attention au nombre de batteries en séries : 24 pour faire un banc en 48V

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 Disposition
 Laisser 2 cm entre les batteries
 Placer la sonde de température sur la batterie la plus chaude (en milieu de
banc)
 Les batteries OpzS doivent être isolées dans une salle réservée (hydrogène -
risques de corrosion et d’explosion)
3) Régulateur de tension ou contrôleur de charge

Le régulateur de tension ou contrôleur de charge est fabriqué pour réguler la


tension d’une batterie entre 11 et 13,8Vpar exemple pour le régulateur 12V. Le réseau
doit être équipé de fusible qui correspond au régulateur. Le régulateur peut être
connecté à un certain nombre de modules solaires suivant le type des modules
solaires.

Il existe 3 groupes principaux de régulateurs de charge :

 Les régulateurs de charge shunt qui court-circuite le panneau solaire en fin


de charge de la batterie,
 Les régulateurs de charge série qui intègrent un interrupteur entre le
panneau solaire et la batterie pour l’arrêt de la charge. La majorité des
régulateurs de charge à impulsions de largeurs variables appelés PWM :
Pulse With Modulation utilise cette technologie.
 Les régulateurs à recherche de point de puissance maximum appelé MPPT :
Maximum Power Point Tracker qui utilisent un circuit électronique spécial
permettant de toujours capter la puissance maximale produite par les
panneaux solaires.
 Fonctionnement d’un régulateur de tension

Le régulateur de tension a deux fonctions :

1) Quand les batteries sont chargées au maximum, la tension monte à une


tension légèrement supérieure à la tension nominale (exemple : pour un
régulateur de 12V, la tension peut aller entre 13,6 et 13,8V). Le régulateur
met hors circuit les panneaux solaires, afin de ne pas dégager les batteries,
lorsque la tension des batteries tombe, les panneaux se mettront
automatiquement à recharger les batteries. La lampe témoin est allumée
lorsque les panneaux sont hors circuit (elle indique que les batteries sont
complétement chargées).
2) Quand les batteries sont complétement déchargées, la tension tombe à 11,2V
et 11V par exemple pour le cas d’un régulateur de 12V c’est-à-dire à une
valeur légèrement inférieure à la valeur nominale. Le régulateur interrompt
la consommation afin de ne pas sulfater les batteries, la lampe témoin
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indique que les batteries sont automatiquement déchargées. Lorsque les


panneaux solaires auront rechargé les batteries et la lampe témoin s’éteint.
 Fonctionnement d’un régulateur PWM

La conception d’un régulateur PWM est relativement basique. Elle s’assimile à


un simple relais qui permet de contrôler la charge de la batterie. La tension des
batteries est imposée au champs PV.

Comme la tension des batteries est imposée au champs PV il est nécessaire que
la tension 𝑽𝒎𝒑 du champs PV soit proche des batteries.

 Dimensionnement d’un régulateur PWM


- Première étape : tension du régulateur
- La tension du régulateur (exemple 12/24V) doit être adaptée à la tension du
banc de batteries
- Deuxième étape : tension des panneaux
- La tension 𝑽𝒎𝒑 du champs solaire doit être proche de la tension du banc de
batteries. On peut s’aider des dénominations commerciales des panneaux
(12V, 24V) :
 Sur un banc de batterie de 12V : 1 panneaux en série de 12V
 Sur un banc de batterie de 24V : 2 panneaux de 12V en série ou 1
panneaux de 24V (72 cellules)
 Sur un banc de batterie de 48V : 4 panneaux de 12V en série ou 2
panneaux de 24V (72 cellules)

Attention les panneaux de 60 cellules (240 à 280Wc) ne sont pas adaptés aux
régulateurs PWM

- Troisième étape : courant de charge du régulateur PWM


Le courant du régulateur doit être supérieur au courant de court-circuit (𝑰𝒔𝒄)
du champs PV. On prend un facteur de sécurité de 15%.
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Exemple 1 : deux panneaux de 100Wc sur un banc de 12V

- Tension du régulateur : 12V ou 12/24V


- Nombre de panneaux en série possible : 1
- Nombre de panneaux en parallèle : 2
- Courant du régulateur minimum : 2 x 6.12 x (1+15%) = 14A
- Conclusion : régulateur PWM 12/24V de 15A

Exemple 2 : deux panneaux de 100Wc sur un banc de 24V

- Tension du régulateur : 24V ou 12/24V


- Nombre de panneaux en série possible : 2
- Nombre de panneaux en parallèle : 1
- Courant du régulateur minimum : 1 x 6.12 x (1+15%) = 7A
- Conclusion : régulateur PWM 12/24V de 10A
 Fonctionnement d’un régulateur MPTT

La conception d’un régulateur MPPT est plus élaborée que celle d’un PWM. La
tension des panneaux est dissociée de la tension des batteries grâce à une conversion
DC/DC.

Cette dissociation permet au régulateur de fixer la tension PV à la tension 𝑽𝒎𝒑


de manière à obtenir la puissance maximale. Ce qui explique son appellation :
MPPT : Maximum Power Point Tracking.

𝑼𝑷𝑽 ≠ 𝑼𝑩𝒂𝒕 𝑰𝑷𝑽 ≠ 𝑰𝑩𝒂𝒕

La tension des batteries est souvent éloignée de la tension 𝑽𝒎𝒑 des panneaux
ce qui entraine une baisse de production avec un régulateur PWM. Un régulateur
MPPT est jusqu’à 30% plus efficace qu’un régulateur PWM car il peut fixer la tension
des panneaux à la tension 𝑽𝒎𝒑 indépendamment de la tension des
batteries.

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Plus les conditions du milieu sont changeantes (irradiation, température) plus


la tension 𝑽𝒎𝒑 varie et plus l’intérêt d’un régulateur MPPT est grand.

Exemple : Un panneau solaire de 100Wc connecté à une batterie dont la tension est
de 13V :

- Avec un régulateur MPTT, le panneau produit 100W


- Avec un régulateur PWM, le panneau produit 81W (-19%)
 Dimensionnement d’un régulateur MPTT

L’appellation d’un MPPT donne généralement :

- La courant de charge maximum de la sortie batterie (𝑰𝒓𝒆𝒈 )


- La tension maximum de l’entrée PV (𝑼𝒓𝒆𝒈 )

Exemple : BlueSolar charger MPPT 100/50

- 100V = tension max entrée PV


- 50A = courant de charge max sortie batterie
- Les tensions batteries acceptées sont aussi indiquées : 12/24V ou 12/24/48V

Pour qu’un MPPT puisse démarrer il faut que la tension PV soit légèrement
supérieure (+5V) à la tension batterie.

𝑼𝑷𝑽 = 𝑼𝑩𝒂𝒕 + 𝟓
Pour qu’un régulateur MPPT puisse fonctionner de manière optimale il faut
que la tension PV soit au moins deux fois supérieure à la tension batterie.

𝑼𝑷𝑽 = 𝑼𝑩𝒂𝒕 × 𝟐

NB : Appliquer la méthodologie de dimensionnement des PWM au MPPT ne


fonctionne pas.

 Définir le courant de charge du régulateur (𝑰𝒓𝒆𝒈 )

D’abord on définit le courant de charge des batteries (𝑰𝑩𝒂𝒕 en A) en multipliant


la puissance totale du champs solaire (𝑷𝑷𝑽 en Wc) par son rendement (ù en %) et en
divisant par la tension des batteries.

𝑷𝑩𝒂𝒕 = 𝑷𝑷𝑽 × ƞ

𝑼𝑩𝒂𝒕 × 𝑰𝑩𝒂𝒕 = 𝑷𝑷𝑽 × ƞ 𝒄𝒂𝒓 𝑷 = 𝑼 × 𝑰

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𝑷𝑷𝑽 × ƞ
𝑰𝑩𝒂𝒕 =
𝑼𝑩𝒂𝒕

Le courant de charge du régulateur (𝑰𝒓𝒆𝒈 ) doit étre supérieure ou égale au courant de


charge des batteries (𝑰𝑩𝒂𝒕 ) :

𝑰𝒓𝒆𝒈 ≥ 𝑰𝑩𝒂𝒕

 Définir le nombre de panneaux en série

Règle 1 : la tension 𝑽𝒎𝒑 du champs solaire doit être au moins deux fois supérieure à
la tension du banc de batterie

Règle 2 : la tension 𝑽𝑶𝑪 du champs solaire doit être inférieure à la tension PV du


régulateur

Recommandation : on essaie généralement de mettre le maximum de panneaux en


série dans la limite de la tension PV du régulateur pour :

- Optimiser le fonctionnement du régulateur


- Diminuer les sections de câbles et les chutes de tension
- Charger plus tôt le matin et plus tard le soir
 Définir le nombre de panneaux en parallèle

Diviser le nombre de panneaux total par le nombre de panneaux en série par


chaine pour obtenir le nombre de chaines en parallèle.

Exemple : Champs solaire constitué de 9 panneaux de 320Wc (2880Wc) dont la


tension 𝑽𝑶𝑪 est de 44V et la tension 𝑽𝒎𝒑 de 36V. La tension du banc de batterie est
de 48V.

1) Définir le courant de charge du régulateur

𝑷𝑷𝑽 × ƞ 𝟐𝟖𝟖𝟎 × 𝟎, 𝟗𝟎
𝑰𝑩𝒂𝒕 = = = 𝟓𝟒𝑨
𝑼𝑩𝒂𝒕 𝟒𝟖

Donc le courant de charge du régulateur doit être supérieur ou égale à 54A. Si c’est le
régulateur de Victron Energy par exemple, deux modèles possibles :

- MPPT 150/60
- MPTT 250/60
2) Définir le nombre de panneaux en série
Choix A : MPPT 150/60 (12/24/48V)

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Possible de mettre 3 panneaux en série maximum (𝑽𝑶𝑪 totale = 132V ; 𝑽𝒎𝒑 totale
= 108V). Règle 1 et 2 respectées.

Choix B : MPPT 250/60 (12/24/48V)

Possible de mettre entre 3 (𝑽𝒎𝒑 totale = 132V) et 5 (𝑽𝑶𝑪 totale = 220V). Règle 1 et
2 respectées. Optimal : 5 panneaux en série.

3) Définir le nombre de panneaux en parallèle

Choix A : MPPT 150/60 (12/24/48V)

On a 9 panneaux au total. Chaque chaine est constituée de 3 panneaux en série. Il faut


3 chaines en parallèles (9/3)

Choix B : MPPT 250/60 (12/24/48V)

Les chaines sont formées de 5 panneaux donc on ne peut pas obtenir un total de 9
panneaux. Option possible : ajouter un panneau (3200Wc) et faire deux chaines en
parallèle constituées de 5 panneaux en série chacune.

c) Symboles

d) Exemple d’application

Les pompes solaires, deux solutions sont possibles :

 Solution I : Solution simplifiée sans accumulateur. Le pompage s’effectue


pendant les heures d’ensoleillement.
 Solution II : Solution complète avec accumulateur. Le pompage est possible
tous les jours. L’installation peut permettre l’alimentation d’équipements
accessoires tels que : Radio, TV…

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A : Panneaux solaires,
B : Batterie d’accumulateurs,
C : Moteur à courant continu de la pompe,
D : Pompe adaptée aux besoins de l’installation.

1.2.5. CENTRALES MAREMOTRICES


a) Caractéristiques du groupe de la centrale

Les groupes sont du type bulbe à axe vertical. Ils sont constitués chacun par
une turbine Kaplan, à distributeur mobile et un alternateur de même puissance que la
turbine. L’ensemble tournant à une centaine de tours. L’excitation et la régulation de
tension seront assurées au moyen de dispositif statique à redresseur au silicium.
L’ensemble de dispositif d’excitation est prévu pour permettre le fonctionnement de
1,2, 3 ou 4 alternateurs de chaque tranche.

La turbine et l’alternateur forment mécaniquement un bloc qui peut être


mise en place ou retirer par pont roulant ce qui permet de changer un bloc à panne
sans difficulté.

b) Fonctionnement des groupes bulbes


 Turbinage direct : Utilisation de la chute dans le sens estuaire vers la mer.
 Turbinage inversé : Utilisation de la chute dans le sens mer vers l’estuaire.

NB : La puissance dans le sens estuaire vers la mer est de 7 à 8 fois la puissance mer
vers l’estuaire.
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 Pompage direct : Surélévation du niveau de l’estuaire par pompage dans le


sens mer estuaire.
 Pompage inversé : Sur vidange de l’estuaire dans le sens de l’estuaire mer.
 Estuaire : Embouchure fluviale sur une mer verte formant une indentation
profonde dans le tracé littoral qui correspond souvent à une vallée
submerger par la transgression flandrienne et qui soumise à l’onde de
marrais.

Les pales de la turbine sont orientées pour permettre le turbinage inversé.


L’inversion de phase de l’alternateur doit se faire automatiquement et à même temps.
Pour régler la puissance à fournir par chaque groupe, on manœuvre les pales jusqu’à
ce que la puissance indiquée par le wattmètre soit égale à celle fixée par le
programme-mètre. Le groupe bulbe est aménagé dans la digue tunnel.

1. Roue Kaplan
2. Distributeur mobile
3. Distributeur fixe
4. Alternateur

1.2.6. CENTRALES EOLIENNES


a) Définition

Une centrale éolienne est une machine permettant de convertir la force du


vent en électricité. Celle-ci est consommée localement dans des sites isolés ou injectée
dans le réseau électrique (éoliennes connectées au réseau électrique).

Le principe de fonctionnement de l’énergie éolienne est relativement simple :


le vent fait tourner des pales ou une hélice qui font elles-mêmes tourner un
générateur. Le générateur transforme à son tour l’énergie mécanique du vent (éole)
en énergie électrique.

b) Taille des centrales éoliennes

On distingue les éoliennes en fonction de leur puissance :

 Le micro-éolien : puissance inférieur à 1 KW,


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 Le petit-éolien : puissance entre 1KW et 36KW,


 Le moyen-éolien : puissance entre 36KW et 250KW,
 Le grand-éolien : plus de 250KW, dont la puissance dépasse généralement
1MW.

Plus l’éolienne est puissante, plus le diamètre des pales (ou de l’hélice) est
grand et plus le mât est haut. Le diamètre des pales vade moins de 3 m pour le micro-
éolien à plus de 40 m pour le grand-éolien/ La hauteur du mât varie d’une petite
vingtaine de mètres pour le micro-éolien à plus de 50 m pour le grand-éolien.

c) Implantations des centrales éoliennes

Plusieurs éoliennes sont souvent regroupées sur un même site et forment


alors un parc éolien. Généralement, les centrales éoliennes sont implantées dans des
parcs terrestres, mais on voit de plus de centrales éoliennes installées en mer :

 Soit à proximité des côtes, ce sont alors des éoliennes dites plantées,
 Soit plus éloignées des côtes, ce sont alors des éoliennes dites ancrées ou sur
des plateformes flottantes.
d) Avantages
 Propreté : l’énergie éolienne est une énergie renouvelable, tant que le soleil
brillera, le vent soufflera, elle ne nécessite aucun carburant, elle ne produit
pas de déchets toxiques ou radioactifs, ne dégrade pas la qualité de l’air, ne
pollue pas les eaux ni les sols.
 Fiabilité : L’électricité éolienne garantit une sécurité d’approvisionnement
face à la variabilité des prix du pétrole et sa production est plus importante
là où le vent souffle plus.
 Un impact positif sur l’économie : le prix de revient diminue d’année en
année, suite aux économies d’échelle qui sont réalisées sur leur fabrication.
 C’est une énergie qui ne remet pas en question l’usage des sols : Un parc
éolien prend peu de temps à construire, et son démantèlement garantit la
remise en état du site original.
e) Inconvénients

L’énergie éolienne est variable : en effet, on ne peut pas commander le vent


mais par contre, on peut le prévoir, grâce aux données météorologiques. Le principal
inconvénient des centrales éoliennes concerne cependant les nuisances sonores
qu’elles génèrent.

 Des effets sur le paysage : les aspects esthétiques sont tours très subjectifs,
 L’émission d’infrasons : les niveaux sonores des infrasons émis par les
éoliennes sont nettement inférieurs aux seuils de perception.

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1.2.7. CENTRALES GEOTHERMIQUES


Une centrale géothermique est un type de centrale électrique dont la source
primaire est l’énergie géothermique. Les technologies utilisées comprennent les
turbines à vapeur sèche, les centrales à condensation et les centrales à cycle combiné.

La production d’électricité nécessite des ressources à haute température qui


ne peuvent venir que des grandes profondeurs. La chaleur doit être transportée vers
la surface par la circulation d’un fluide, à travers des conduits de magma, des sources
chaudes, la circulation hydrothermale, des puits de pétrole, des forages d’eau ou une
combinaison de ces voies. Cette circulation existe parfois naturellement là où la
croute est fine : les conduits magmatiques apportent la chaleur près de la surface, et
les sources chaudes l’apportent directement à la surface.

Les centrales géothermiques sont semblables aux turbines à vapeur des


centrales thermiques : la chaleur fournie par une source chaude (dans le cas de la
géothermie, le cœur de la terre) est utilisée pour chauffer de l’eau ou un autre fluide.
Ce fluide est ensuite utilisé pour actionner une turbine d’un générateur, afin de
produire l’électricité. Le fluide est ensuite refroidi et renvoyé à la source chaude.

1.3. LES EQUIPEMENTS D’UNE CENTRALE ELECTRIQUE


1.3.1. LES ALTERNATEURS

1.3.1.1. Introduction
Ils sont entrainés le plus souvent par des turbines à vapeur ou hydraulique.
Dans le premier cas, on les appelle des turbo-alternateurs et dans le second cas, ce
sont des alternateurs hydrauliques. Les turbines à vapeur sont des machines
rapides et pour cette raison, il y a réduction des pertes de frottement.

Les turbines hydrauliques tournent plus lentement. La forme d’un


alternateur dépend essentiellement de sa vitesse :
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 Les alternateurs dont la vitesse est faible (< à 1500 tr/min) ont un grand
diamètre et une faible longueur. Cette disposition est nécessaire pour
permettre de loger sur le rotor le nombre de pôles (le grand nombre de
pôles). En raison de la faible vitesse, les conséquences de la force centrifuge
ne sont pas exagérées. Ce sont des alternateurs à pôles saillants, sont
généralement à axe vertical.
 Les alternateurs dont la vitesse de rotation est grande, ont un diamètre plus
faible mais une plus grande longueur. Cette disposition est nécessaire pour
que les efforts de la force centrifuge ne posent pas des problèmes mécaniques
insurmontables. Cette diminution de diamètre est rendue possible puisque la
vitesse de rotation étant plus grande, le nombre de pôles est plus restreint.
Ce sont des alternateurs à axe horizontal et à pole lisse.

1.3.1.2. Classification
On peut produire des courants alternatifs dans un circuit fermé par une
variation périodique quelconque du flux magnétique qui traverse le circuit. Il y a
différentes manières de la variation du flux :

 Déplacer les spires par rapport au champ tournant : Alternateur à induit


tournant,
 Déplacer l’inducteur par rapport aux spires : Alternateur à inducteur
tournant,
 Faire varier la perméabilité du circuit magnétique des spires : Alternateur à
haute fréquence.

Les alternateurs les plus répandus sont ceux avec induit fixe et inducteur
mobile du type hetero-polaire c’est-à-dire les pôles alternativement Nord – Sud.

a) Avantages des alternateurs à inducteur mobile


 Faciliter l’isolement avec un induit fixe et par suite, possibilité de production
des courants intenses et tensions très élevées (36KV),
 Les bobinages hautes tensions étant fixes, on n’a pas à craindre d’action de la
force centrifuge,
 Le courant inducteur BT continu est plus facile à faire passer dans les bagues
tournantes et des balais,
 L’inducteur est plus robuste que l’induit,
 Les pôles étant fixés à la roue polaire étant lourd, ils pourront former un
volant plus facilement que l’induit.
b) Vitesse de rotation
𝟔𝟎×𝒇
La relation 𝑵𝒔 = : donne la vitesse de rotation de l’alternateur avec :
𝒑

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 𝒇 : fréquence en Hz du réseau,
 𝒑 : nombre de paires de pôles,
 𝑵𝒔 : la vitesse de synchronisme en tour par minute.

𝒇 En tour par seconde


𝑵𝒔 =
𝒑
D’une manière générale, si le nombre de paires de pôles est élevé, la vitesse est petite.
Ces deux paramètres sont inversement proportionnels.

c) Construction

Elle varie suivant la vitesse et la puissance. On distingue 3 types de


construction :

1. Alternateur volant ou à faible vitesse (90 à 125 tr/min) : Ils sont attaqués
directement par un moteur diesel ou à gaz ou machine à piston à vapeur.
2. Alternateur à moyenne vitesse (250 à 750 tr/min) : Ils sont attaqués par
courroies ou par turbine hydraulique.
3. Alternateur à grande vitesse ou turbo-alternateur (750 à 3000 tr/min) : Ils
sont attaqués directement par de turbine à vapeur.
1. La carcasse
En fonte ou en acier laminée et soudée. Elle joue un rôle mécanique et assure
la rigidité de l’induit. Elle peut être en une seule pièce et pour les gros alternateurs en
2 ou en 4 pièces.
2. Tôles d’induit
Elles sont en acier doux isolées aux vernis, découpées pour former des
encoches, poinçonnées et serrées fortement.
3. Encoches

 Fermées
 Avantages
 Bonne représentation de conducteurs pour le courant de Foucault,
 Fém bien sinusoïdale,
 Epanouissements polaires préservés des courants de Foucault.
 Inconvénients
 Self induction élevée,

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 Chute de tension élevée,


 Travail à la main.
 Ouvertes
 Avantages
 Bobines faites à l’avance,
 Faible self induction à l’induit
 Inconvénients
 Réluctance de l’entrefer plus élevée,
 Courbe présentant une mauvaise forme,
 Pertes importantes par courant de Foucault et par phénomène d’hystérésis
dans les pôles.
4. Enroulement de l’induit

L’enroulement peut être à bobine séparée ou concentrique pour HT, bobines


enchevêtrées pour BT, bobines ondulées.

5. Mise en place des bobines sur l’induit

Les bobines sont isolées de parois de l’encoche par du papier pour les faibles
tensions et en micanite pour les tensions supérieures à 2000V.

6. Inducteurs

Ils sont en pôles saillants et constitués par un noyau métallique sur lequel est
bobiné l’enroulement inducteur.

7. Noyaux

En acier coulé ou en tôle de grande perméabilité. Les pôles massifs sont plus faciles et
moins couteux ; l’épanouissement polaire sert à répartir le flux pour obtenir une
sinusoïde.

8. Roue polaire

En acier coulé ou en fonte, elle peut être une seule pièce fixée à la pression
hydraulique et clavettée sur l’arbre.

9. Bobines inductrices

Toutes en série pour former les pôles alternés.

10. Balais en charbon

Densité du courant par 𝑐𝑚2 de surface de contact de 4 à 7 A/𝑐𝑚2 .

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11. Porte balais

Identique à ceux d’une grosse dynamo.

12. Bagues d’excitation

Les bobines sont alimentées à l’aide des bagues en cuivre ou en bronze,


isolées de l’arbre et entre elles.

13. Plaques à bornes

Les bornes de branchement sont sur un petit tableau isolées, fixées sur la
carcasse.
d) Réglage de la fém d’un alternateur
𝑬 = 𝒌. 𝒑. 𝑵𝑺 . 𝑵. Փ 𝒐𝒖 𝑬 = 𝒌. 𝒑. 𝒏. 𝑵. Փ
𝟔𝟎×𝒇
Avec : 𝑵𝑺 = 𝒏 = 𝒑
Les nombres k, p et N sont constants pour un alternateur déterminé. On peut
varier 𝑁𝑆 = 𝑛 car la fréquence est composée, il reste le flux inducteur à faire varier.
On agit sur la fém de l’excitatrice (donc de l’alternateur) à l’aide d’un rhéostat de
champ.

1.3.1.3. Les défauts et protections des alternateurs

1.3.1.3.1. Appareillages des protections


a) Types d’appareils de protection
 Un disjoncteur ou un interrupteur automatique comporte deux parties
essentielles :
 Un interrupteur capable de supporter ou de couper convenablement un
courant déterminé,
 Un dispositif de commande du déclenchement qui peut entrer en action
sous l’influence des différentes causes particulières.
 Un déclencheur est un appareil monté directement sur l’interrupteur et
provoque mécaniquement son ouverture sous l’influence d’une cause
déterminée.
 Un relais est un appareil qui agit directement sur l’interrupteur en fermant
ou en ouvrant un circuit auxiliaire sous l’influence d’une cause déterminée.
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b) Constitution générale d’un relais


1. Relais électromagnétique

Ce sont les plus classiques. Ils comportent toujours :

 Une ou plusieurs bobines,


 Un circuit magnétique comportant une partie fixe et une partie mobile,
 Un ou plusieurs contacts.

On distingue plusieurs formes de circuits magnétiques :

 Noyau plongeur à circuit cuirassé,


 Circuit en U à armature,
 Circuit à double enroulement à noyau fixe et à armature mobile.

1. Circuit fixe a. Relais


2. Noyau mobile sensibles à
Noyau 3. Enroulement courant
plongeur à continu
armature b. Relais à grand
pouvoir de
coupure
1. Circuit fixe Force d’attraction
2. Noyau mobile élevée
Circuit à
3. Enroulement Relais industriel
armature

Circuit à 1. Circuit fixe Rendement élevé,


double 2. Noyau mobile grande sensibilité,
enroulement 3. Enroulement l’armature est
à noyau fixe quelque fois
et armature équilibrée
mobile
2. Relais d’induction

Il est constitué d’un ou de deux électroaimants agissant sur un disque


tournant dans leur entrefer. Les électroaimants produisent, dans le disque des flux
décalés de 90°. Ces champs magnétiques réagissent avec des courants induits dans le
disque pour former un couple moteur. Le disque est freiné par un aimant amortisseur
et le couple moteur est équilibré par un ressort de rappel.

En cas de défaut, le disque tourne sous l’effet de l’augmentation du couple


moteur et entraine la fermeture d’un contact auxiliaire permettant de déclencher
l’appareil de commande.

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1. Disque d’aluminium
2. Electro-aimant
3. Ressort de rappel
4. Contact mobile
5. Frein à courants de Foucault

3. Relais électrodynamique

Il est constitué par une bobine mobile parcouru par un courant et pouvant se
déplacer dans le champ magnétique par un autre courant circulant dans une bobine
fixe. Ce couple moteur est proportionnel au produit de ces deux courants et au
facteur de puissance (cos 𝜑) de leurs angles de déphasage. On les utilise comme relais
directionnel de puissance. 𝜶 = 𝒌. 𝒊𝟏 . 𝒊𝟐 . 𝐜𝐨𝐬(𝒊̂
𝟏 𝒊𝟐 )

4. Relais thermique

Le relais thermique protège les machines contre les surcharges lentes de


longues durées. Ce relais est constitué de deux matériaux de coefficient de dilatation
différent et soudé l’un à l’autre appelé bilame. Cette bilame, chauffée directement par
le passage du courant soit indirectement par l’intermédiaire d’un bobinage se
déforme sous l’action de la chaleur. Cette déformation entraine l’ouverture ou la
fermeture d’un contact auxiliaire.

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c) Genres de relais
1) Relais de surintensité

L’électroaimant (1) sous l’action du courant d’excitation 𝐼2 dépassant la


limite admise fait pivoter le pivot oscillant autour de 3 en tondant le ressort (2) ce qui
produit la fermeture du contact 4 actionnant le disjoncteur sous l’action de butée 5
limitant le mouvement.
2) Relais de tension
Fonctionnement identique au relais de surintensité mais la bobine
d’excitation est montée en parallèle sur la tension à contrôler. Il peut fonctionner soit
en relais à maximum de tension soit en relais en minimum de tension.

3) Relais auxiliaire à temps

Pour réaliser ce relais, on se sert d’un mécanisme d’horlogerie, une


impulsion déclenche la partie primaire de relais, l’horloge se met en marche et ce
n’est qu’après un temps prédéterminé qu’il y aura déclenchement du relais.

4) Relais de puissance

Ce type de relais permet de contrôler le sens de parcourt de l’énergie. Il sert


de protection pour les protections des réseaux alimentés de deux ou de plusieurs
endroits.

 Fonctionnement
 On suppose suivant la figure ci-dessous du courant dans le TI et le TP
suivant le sens de la flèche. Le flux créé par chacun des enroulements
primaires du transformateur qui alimentent le redresseur (a) s’ajoute. Le
flux créé par les enroulements primaires du transformateur qui alimentent
le redresseur (b) s’oppose. La tension à son secondaire est nulle.
 Le redresseur (a) fourni un courant au cadre mobile (1) de telle manière que
le contact (2) de gauche se ferme.
 Si le transfert d’énergie change de sens, le courant dans la ligne s’inverse.
C’est le redresseur (b) qui fournit du courant dans le cadre mobile (de sens
b) de telle manière que le contact (2) de droite se ferme.

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1. Bobine de tension (cadre mobile à levier de contact)


2. Contacts de protection
3. Noyau métallique
4. Aimant permanent
5. Redresseur en montage en pont
6. Transformateur d’intensité
7. Transformateur de tension
5) Relais d’impédance (de distance)

Ce relais permet de rendre compte de l’éloignement de l’endroit où se


produit un court-circuit et de ne déclencher le disjoncteur que si le défaut se trouve
dans la zone que ce relais est chargé de surveiller.

Exemple : On a un réseau tel que représenté par la figure ci-dessous, le relais 𝑅1 est
chargé de protéger la zone OP. En dehors de cette zone c’est un autre relais qui doit
déclencher en premier lieu. Si l’autre relais a une défaillance, alors c’est 𝑅1 qui
déclenchera après une temporisation.

 Fonctionnement

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1. Electroaimant d’intensité
2. Electroaimant de tension
3. Fléau de balance
4. Contact de travail
5. Butée
6. Transformateur d’intensité
7. Transformateur de tension

Le relais actionné par l’intermédiaire des bobines d’intensité (1) et de tension


(2) doit balancer, en produisant deux couples de sens contraire. Il bascule à droite si
𝐶1 > 𝐶2 et à gauche si 𝐶1 < 𝐶2 .

𝑪𝟏 = 𝒌𝟏 . 𝑰𝟐𝟐 𝑪𝟐 = 𝒌𝟐 . 𝑼𝟐𝟐
𝑈2
Le relais basculera aussi si l’impédance 𝑍 = de la partie du circuit
𝐼2
comprise entre le relais et l’endroit de court-circuit est inférieure à une certaine
valeur dépendant des constantes 𝑘1 et 𝑘2 . En effet, si le court-circuit est proche du
relais, la tension sera voisine de zéro et plus le défaut est éloigné, plus la tension sera
élevée.

6) Relais à protection différentielle

1. Zone de protection à l’intérieure d’une station


2. Transformateur d’intensité 3. Disjoncteur 4. Relais différentiel
5. Bobine d’intensité différentielle 6. Bobine d’arrêt

Dans ce type de relais, on mesure et on compare les intensités de chaque


phase aux deux extrémités de la zone à protéger. Si un dérangement intervient, le
relais intervient ce qui se traduit par la mise hors circuit de la zone dérangée.

 En marche normale : le courant du secondaire de deux TI s’ajoute. La bobine


d’arrêt (6) maintien le relais. Aux bornes de la bobine (5) n’existe aucune
tension. Le courant est nul.

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 En cas de défaut : si une différence de courant se produit dans la zone 1, un


courant i proportionnel à la différence des intensités de mesure parcourt la
bobine (5) et le relais ferme le contact de travail.

1.3.1.3.2. Protection des alternateurs


a) Protection contre les surintensités : Coupe-circuit à fusibles
 Définition et rôle

Un coupe-circuit à fusible est un appareil dont la fonction est de couper


automatiquement, par fusion d’un de ses éléments (spécialement prévu à cet effet) le
circuit dans lequel il est inséré, lorsque le courant qui le parcourt dépasse une
certaine valeur.

Cet élément fusible est constitué généralement par un conducteur en argent


pur à cause de la bonne conductibilité de ce métal et de sa conservation sans
oxydation appréciable aux températures admises pour l’utilisation normale. A
l’endroit où le conducteur se rompt par fusion, un arc s’amorce et la chaleur qu’il
dégage accélère la fusion. La longueur de la coupure augmente donc rapidement
provoquant l’extinction de la flamme.

L’interruption du circuit qui en résulte à lieu sous un courant déterminé avant


que les autres éléments de ce circuit aient dépassé la température limite
correspondant à leur bonne conservation.

 Eléments des coupe-circuits à fusibles

Les différents éléments sont :

 L’élément fusible : c’est la partie active dont il y a lieu d’effectuer le


remplacement après fusion. Cet élément est parfois entouré d’une enveloppe
isolante, le tout constituant l’élément de remplacement.
 Le porte fusible : C’est la partie amovible démontable de coupe-circuit
destinée à recevoir l’élément fusible et à faciliter la mise en place et
l’enlèvement.
 Le socle : c’est la partie fie du coupe-circuit. Il comprend les organes de
raccordement au réseau et le support assurant l’isolation des parties sous
tension.
 Emploi des coupe-circuits à fusibles

On utilise le coupe circuit sur le réseau jusqu’à 72KV pour la protection :

 Des transformateurs de mesure de tension,


 Des transformateurs de puissance (quelques centaines de KVA),
 Le groupe des condensateurs pour l’amélioration de facteur de puissance.
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Ils sont construits pour des intensités pouvant aller jusqu’à 200A. Les coupe-
circuits ne peuvent être envisagés pour la protection contre les surcharges peu
élevées car ils peuvent supporter sans altercation (sans changement) de surcharge de
longue durée voisine de leurs courant de fusion. C’est à des disjoncteurs munis de
déclenchement à action différée qu’appartient le rôle d’assurer cette protection.

 Caractéristiques des coupe-circuits à fusibles

Les coupe-circuits sont caractérisés par :

 La tension nominale : c’est la tension d’emploi la plus élevée pour laquelle est
prévue le coupe-circuit. Elle s’exprime en KV. Les tensions nominales sont : 7
– 17,5 – 25 – 35 – 50 – 70KV.
 Courant nominal de l’élément de remplacement : c’est le courant que
l’élément fusible peut supporter indéfiniment.
 Pouvoir de coupure : C’est la plus grande intensité de courant que le coupe-
circuit peut couper sous une tension de rétablissement donnée sans
détérioration. On l’exprime en KVA ou en MVA.
 Principaux types de fusibles
 Coupe-circuit à expulsion par ressort

Après fusion, les deux contacts qui tendent le fil conducteur fusible se réparent
rapidement dans un tube à isolant protecteur ou expulsant le contact solidaire du
ressort du tube. Ces coupe-circuits sont utilisés à l’extérieur en raison de l’espace à
prévoir dans le sens d’expulsion. L’extension de l’arc se fait au passage naturel du
courant par zéro. Le prix de ce coupe circuit est élevé et le pouvoir de coupure
important.

 Coupe-circuit à fusible enrobé dans une matière inerte

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Le fusible est constitué par un ou plusieurs fils disposés dans un fil ou


enroulés par un mandrin en céramique et placé dans un porte fusible à porcelaine ou
en verre pourvu aux extrémités des pièces métalliques formant contact auxquels sont
raccordés les extrémités du fusible.

L’espace entre le fusible et le tube isolant est rempli de silice ou de sable.


Cette matière très tassée enrobe le fil. Elle absorbe à la fusion le gaz en facilitant
l’extinction de l’arc par refroidissement et elle étouffe les bruits et les flammes.
Lorsqu’il y a plusieurs fils fusibles, on les appelle « fusibles à fusion fractionnée ».
Ils ont un fonctionnement sûr.

 Modèles spéciaux
Les coupe-circuits sectionneurs
Les coupe-circuits à répétition : plusieurs porte-fusibles sont
automatiquement insérés dans le circuit l’un après l’autre.
b) Protection contre un court-circuit se produisant hors du générateur

On utilise un relais de surintensité retardé indépendant du courant. Il doit


fonctionner si les autres appareils de sécurité n’ont pas fonctionné. Réglé à 1,3 à 1,5
fois le courant nominal et avec un retard de 5 à 10 secondes. Il est placé au point
neutre de l’alternateur.

c) Protection contre un court-circuit entre phase

On utilise un relais de protection différentielle monté comme ci-dessous :

1. Générateur
2. TI aux extrémités de la zone de protection
3. Disjoncteur
4. Relais différentiel
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A. Bobine d’intensité différentielle


B. Bobine d’arrêt
5. Source auxiliaire
d) Protection contre un contact entre enroulement et bâti

Dans le cas d’un contact entre enroulement et bâti, le générateur doit-être


débranché immédiatement. On ne peut employer la protection différentielle ci-dessus
car la grandeur de l’intensité du courant de défaut dépend de l’emplacement du
défaut ; en cas où le défaut se trouverait près du point neutre, l’intensité serait
insuffisante pour déclencher le relais.

Lorsque l’alternateur est associé à son transformateur (triangle – étoile)


comme c’est le cas, on peut utiliser le dispositif ci-dessous car il y a isolation
électrique entre l’alternateur en défaut et les autres alternateurs débitant en parallèle
avec lui.

 Principe

Pour limiter le courant de défaut, on relie le neutre à la terre par


l’intermédiaire d’une impédance de valeur efficace. Le courant de terre est détecté
par un TI et un relais de surintensité.

Mais un tel dispositif serait inefficace pour un défaut à la masse situé près du
neutre. Pour cela, on place le secondaire d’un transformateur entre le point neutre et
la terre, le primaire étant en parallèle sur une phase.

De ce fait, aucun point de l’enroulement de l’alternateur ne se trouve au


potentiel de la masse, amis à un potentiel égal ou supérieur à N’A ou N’B.

 Protection de l’alternateur associé à son transformateur

e) Protection du rotor d’un alternateur contre un défaut à la masse

La mise à la terre de l’inducteur ne présente pas d’inconvénient majeur, car


celui-ci est isolé au sol, mais si un deuxième défaut identique se produisait, il en

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résulterait un court-circuit dans l’inducteur. Il est donc nécessaire d’avoir un


dispositif qui prévienne du danger.

Pour cela, on connecte à la borne négative du circuit d’excitation un


condensateur en série avec le secondaire d’un transformateur et un relais d’intensité
relié à la terre. En marche normale, aucun courant ne circule dans le relais si un
défaut se produit, le courant alternatif trouve un chemin de passage à travers le
condensateur, et le relais fonctionne.

f) Protection contre le retour de puissance

Si la turbine entrainant l’alternateur a été arrêtée suite à un défaut


quelconque. On se prémunit contre l’alternateur par les autres alternateurs débitant
en parallèle par un relais de puissance. L’alternateur fonctionnerait en effet en
moteur. Ce relais intervient si la puissance au lieu de partir de l’alternateur vers le
réseau vient du réseau vers l’alternateur.

g) Protection contre un accroissement de tension par survitesse


Par suite d’une défaillance de régulateur de vitesse de la turbine, il peut se
produire une surtension, on protège l’alternateur pour cette défaillance par un relais
de tension.
h) Désexcitation rapide

Dans le cas où un alternateur se trouve déchargé, il peut également se


produire de surtension car l’inducteur produit son flux maximum. On peut affaiblir le
champ magnétique en intercalant des résistances dans le circuit inducteur ou en
court-circuitant les inducteurs. Cette observation se fait automatiquement par relais
approprié.

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Mesures et protections

1.3.1.3.3. Défaut des alternateurs


Il est impossible de traiter tous les défauts et les protections qu’ils utilisent. On
trouvera ici quelques défauts et les protections prévues.

a) Court-circuit entre enroulement de phase c’est-à-dire court-circuit


entre phase

Il s’agit d’un court-circuit d’enroulement, contact (dû à un défaut) entre deux


enroulements de phases.

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On utilise couramment un relais de protection différentielle. Le relais


proprement dit comporte deux bobines : la bobine A est la bobine de travail et la
bobine H est la bobine d’arrêt.

1. Alternateur triphasé 4. Relais


2. a et b : TI 5. Source auxiliaire
3. Disjoncteur

Normal : A alimenté par 2a


H alimenté par 2a et 2b
Défaut : A : alimenté par 2a surintensité
H : alimenté par 2a surintensité
Quand tout est normal, la bobine A et la bobine H sont parcourues par un
courant tel que ce relais reste ouvert et n’est pas suffisamment excité pour
fonctionner. En cas de déficit, voir figure ci-dessus, le courant dans 2b diminue et
l’alimentation de H également. Par contre le courant de défaut entraine une
augmentation du courant dans 2a et donc renforce l’excitation de A : le relais
fonctionne avec un faible retard (0,2 à 0,5 seconde), on voit que le système de
protection est basé sur la valeur du courant avant et après l’enroulement et en cas de
différence, un relais est actionné : d’où le nom de protection différentielle.

b) Court-circuit entre spires d’enroulements d’une même phase (court-


circuit de bobines)

On utilise le montage ci-dessous. Les neutres de l’alternateur et du


transformateur de tension triphasé sont relié ensemble.

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Lorsque tout est normal, la tension qui apparait au secondaire du


transformateur est nulle (U=0) car on sait que la somme vectorielle des valeurs
instantanées de 3 courants triphasés est nulle. En cas de défaut, un des vecteurs
primaires (donc aussi la tension secondaire correspondante) est plus faible, car moins
de spires sont efficaces. La valeur résultante de 𝒖 est donc différente de zéro et le
relais de déclenchement est alimenté et coupe le circuit de maintien de l’interrupteur
de puissance. On utilise aussi la protection différentielle transversale contre ce défaut.

c) Mise à la terre du stator c’est-à-dire bobine mise à la terre

Ce défaut a lieu par l’intermédiaire du bâti de la machine qui est toujours


mise à la terre. La mise à la terre d’une bobine statorique a donc toujours lieu par
l’intermédiaire du bâti de l’alternateur. Le point neutre du générateur est réuni à la
terre par l’intermédiaire du transformateur de tension (2) et du transformateur
d’intensité (3a).

Les bobines de tension et d’intensité du relais de mise à la terre (4)


fonctionnant comme relais de direction ne sont pas parcourues par aucun courant en
cas de marche normal. En cas de contact avec le bâti, l’intensité résultante de celle qui
parcourt les deux TI (3a) et (3b) et la tension appliquée à la résistance (5) du point
neutre excitent les bobines ce qui fait fonctionner le relais. Ce système protège
environ 50% de l’enroulement.

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On peut également débrancher en cas de court-circuit par le bâti au voisinage


du point neutre quand le générateur fonctionne sur le réseau par l’intermédiaire d’un
transformateur comme le cas de grandes puissances.

La tension supplémentaire ∆𝑼 au point neutre artificiel du transformateur 2


(fonctionnant également comme transformateur de mesure de tension) est calculée
de façon à pouvoir actionner elle-même le relais de mise à la terre 4 en cas de court-
circuit de contact directement au point neutre du générateur. La résistance 5 (fer-
hydrogène) dépendant de la tension empêche l’accroissement exagéré de l’intensité
du courant de relais quand augmentent la distance du point où se produit le court-
circuit par mise à la terre au point neutre et par suite la tension au point neutre.

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d) Mise à la terre accidentelle de l’inducteur

Une mise à la terre simple est sans grande importance. Il est toutefois
recommandé d’avoir un dispositif avertisseur car s’il se produisait une seconde mise
à la terre, une partie de l’enroulement d’excitation serait court-circuitée et le rotor
risquerait de subir les efforts mécaniques dissymétriques.

On peut en être informé par un transformateur de tension monophasé dont


le secondaire (environ 40%) est réuni par un pôle à la terre et en l’enroulement
rotorique par l’intermédiaire d’un condensateur. Une mise à la terre provoque un
courant de circulation alternatif qui passe par le condensateur qui entraine
l’enclenchement du relis alarme.

1.3.2. LES TRANSFORMATEURS

1.3.2.1. Définition
Les transformateurs sont des appareils statiques à induction magnétique
destinés à transformer un système de courant alternatif de tension et d’intensité
différente.

Ils ont pour but de modifier les constantes de l’alternateur : Courant et tension. Les
transformateurs statiques se construisent soit en monophasé, soit en triphasé ou en
polyphasé en fonction de l’utilisation. Un transformateur est dit élévateur lorsqu’il
fournit au secondaire une tension plus élevée que celle qu’il reçoit au primaire. Il est
dit abaisseur dans le cas contraire.

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1.3.2.2. Avantages de la transformation


L’on a à transporter à distance d’une usine productrice de l’énergie
électrique à un lieu d’utilisation dont le facteur de puissance prévu est le cos 𝜑, une
certaine puissance si l’on adopte la tension U, le courant sera I et la puissance
transportée s’exprimera par

𝑷 = 𝑼. 𝑰. 𝐜𝐨𝐬 𝝋 (Ligne monophasée).

Soit R, la résistance prévue pour la ligne (pour une chute de tension de 10%
maximum). Si, au lieu de U, on prend pour ce transport 𝒏𝑼, pour la même puissance,
on aura :

𝑷 = 𝒏. 𝑼. 𝑰. 𝐜𝐨𝐬 𝝋

Si d’autres parts, on accepte dans le second cas les mêmes pertes joules que
dans le premier cas, on aura l’égalité :

𝒏𝟐 . 𝑰𝟐
𝑹. 𝑰𝟐 = 𝑹.
𝒏𝟐
D’où, la ligne dans le second cas pourra avoir une résistance 𝒏 fois plus
grande c’est à dire une section 𝒏𝟐 fois plus petite. En multipliant par 𝒏 la tension, on
divise par 𝒏𝟐 la section du fil. Pour une perte donnée, la section du fil et par
conséquent leur masse et leur poids sont inversement proportionnel au carré de la
tension. D’où l’intérêt de transporter à la haute tension.

Des alternateurs produisent des courants sous 5000V à 15000V. Les


transformateurs élèvent cette tension jusqu’à 400000V et davantage pour le
transport à longue distance. Des transformateurs abaisseurs réduisent cette tension à
60000V ou 15000V pour la distribution par région puis à 6000V pour la distribution
par quartier et enfin à380V pour la conservation.

1.3.2.3. Construction d’un petit transformateur


Calcul simplifié des éléments d’un transformateur. Exemple : transformateur
230/25V. 𝐼2 = 3𝐴, on a à calculer :
𝑼 𝟐𝟓
 Rapport de transformation : 𝒎 = 𝑼𝟐 = 𝟐𝟑𝟎 = 𝟎, 𝟏𝟎𝟖
𝟏
 Puissance apparente au primaire : 𝑺𝟏 = 𝟏, 𝟐𝟓. 𝑼𝟐 . 𝑰𝟐 = 𝟏, 𝟐𝟓 × 𝟐𝟓 × 𝟑 =
𝟗𝟑, 𝟕𝟓𝑽𝑨
 Section utile du noyau (en𝑐𝑚2 ) : 𝑺𝒖𝒕 = 𝟏, 𝟐𝟓. √𝑺𝟏 = 𝟏, 𝟐𝟓 × √𝟗𝟑, 𝟕𝟓 =
𝟏𝟐, 𝟏𝟎𝒄𝒎𝟐
 Section totale du noyau magnétique en tenant compte du fonctionnement
des tôles (en𝑐𝑚2 ) : 𝑺𝒕 = 𝟏, 𝟑. √𝑺𝟏 = 𝟏, 𝟑 × √𝟗𝟑, 𝟕𝟓 = 𝟏𝟐, 𝟓𝟖𝟕𝒄𝒎𝟐

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𝑮
 Nombre de tôles : 𝒏 =
𝒆
𝑮 ≅ √𝑺𝟏 dans le cas d’un transformateur à section carrée et 𝒆 : épaisseur
𝑮 √𝟗𝟑,𝟕𝟓
d’une tôle (0,5 ou 0,35 mm). 𝒏 = = = 𝟏𝟗, 𝟑𝟔 ≅ 𝟏𝟗 tôles
𝒆 𝟎,𝟓
 Nombre de spires :
𝑼𝟏 𝟐𝟑𝟎
= 𝑵𝟏 =
= 𝟗𝟓𝟒 𝒔𝒑𝒊𝒓𝒆𝒔
𝒖 𝟎, 𝟐𝟒𝟏
𝑼𝟐 𝟐𝟓
𝑵𝟐 = = = 𝟏𝟎𝟒 𝒔𝒑𝒊𝒓𝒆𝒔
𝒖 𝟎, 𝟐𝟒𝟏
Car 𝑢 = 4,44 × 𝐵𝑚𝑎𝑥 × 𝑓 × 𝑆𝑢𝑡 et 𝐵𝑚𝑎𝑥 = 0,9 𝑒𝑡 1,5 𝑡𝑒𝑠𝑙𝑎.
𝑓 = 50𝐻𝑧
𝒖 = 𝟒, 𝟒𝟒 × 𝟎, 𝟗 × 𝟓𝟎 × 𝟏𝟐, 𝟏 = 𝟎, 𝟐𝟒𝟏𝑽
𝐼1
 Section des fils : 𝑺𝟏 = = 𝟒𝑨/𝒎𝒎𝟐
𝒅
𝐼1 = 𝑚. 𝐼2 = 0,108 × 3 = 0,324𝐴
𝐼1 0,324 4×𝑆 4×0,081
𝑆1 = = = 0,081𝑚𝑚2 et 𝐷=√ =√ = 0,32𝑚𝑚
𝑑 4 𝜋 3,14

𝐼2 3 4×𝑆 4×0,75
𝑆2 = = 4 = 0,75𝑚𝑚2 et 𝐷=√ =√ = 0,97𝑚𝑚
𝑑 𝜋 3,14

1.3.2.4. Serrage des tôles


Les tôles magnétiques doivent être fortement serrées les unes aux autres pour
empêcher les vibrations (ronflements) provoqués par des champs alternatifs.

Les noyaux sont serrés entre des tôles maitresses par des boutons et ces
derniers sont isolées par des tubes en carton bakélisé et s’appuient sur des rondelles
isolantes sans quoi ils constitueraient des spires en court-circuit traversés par un flux
alternatif.

NB : Dans la section du noyau, la section nette du fer est, à cause des couches
isolantes, inférieure de 0,85 à 0,97 de la section géométrique du noyau. C’est le
coefficient d’utilisation pour le circuit magnétique du transformateur.

1.3.2.5. Pertes
On peut séparer les pertes par hystérésis et par courant de Foucault.

 Pertes par hystérésis : 𝑷𝑯𝒚𝒔𝒕 = 𝒌𝒉 . 𝑩𝟐 . 𝒇. 𝑽


 Pertes par courant de Foucault : 𝑷𝑭𝒐𝒖 = 𝒌𝟏 . 𝑩𝟐 . 𝒇𝟐 . 𝑽
o : Coefficient dû aux tôles : 2 à 2,5 pour les tôles de 1 ère qualité et 4 à
5 pour les tôles ordinaires.
o : Coefficient dû aux tôles : 0,5 à 0,6 pour les tôles de 1 ère qualité et
0,4 à 0,5 pour les tôles ordinaires.

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Remarque : Les pertes par courant de Foucault sont de l’ordre de 15 à 20% des pertes
par phénomènes d’hystérésis. Les tôles HIPERSIL (HIgh PERmeability SILcon
steel) sont celles utilisées généralement. Pour un même courant magnétisant,
l’induction est majorée de 20% par rapport aux tôles précédentes, l’orientation des
critères diminue les pertes qui sont de l’ordre de 0,6W/kg des matériaux.

1.3.2.6. Classification des transformateurs


1) Petits transformateurs
Ils ont des puissances moyennes de 1KVA généralement monophasés.
2) Transformateurs spécialisés
Ils ont des puissances de 1 à 25KVA soit en monophasé ou en triphasé.
3) Transformateurs de distribution
 Les transformateurs sur poteau de 25, 50 ou 100KVA,
 Les transformateurs dans les postes de distribution 100 à 2000KVA,
4) Transformateurs pour le transport et l’interconnexion : ils ont des
puissances de 200KVA à 1350MVA,
5) Transformateurs spéciaux : ce sont des transformateurs et poste de
soudure à l’arc, de four à induction, des transformateurs de mesure, …

1.3.2.7. Caractéristiques des transformateurs


Un transformateur de distribution, est défini par ses caractéristiques
électriques et ses caractéristiques de construction :
1) Puissance assignée
C’est la puissance appelée par l’utilisation qu’un transformateur peut
effectivement fournir sans échauffement anormal. On l’appelle aussi puissance
nominale. Gamme des puissances : 25 – 50 – 100 – 160 – 250 – 400 – 630 – 800 –
1000 – 1250 – 1600 – 2000 – 2500KVA.
2) Tension nominale ou tension assignée
Exemple : Primaire : Tension assignée 15KV ou 20KV. Secondaire : Tension assignée :
237/410V
3) Fréquence
Elle est de 50 ou de 60Hz (norme anglo-saxone).
4) Prises de réglage
Ce sont des prises manœuvrables hors tension agissant sur la haute tension
pour adapter le transformateur de la tension d’alimentation.
Réglage de la tension à ±25% autour de la tension assignée cote HTA
(moyenne tension). Ce réglage est fait hors tension.
5) Courant assigné ou courant nominal
C’est le courant que le transformateur peut débiter en pleine charge.
6) Tension de court-circuit

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C’est la tension à laquelle on peut alimenter un transformateur pour


effectuer un essai en mettant le secondaire en court-circuit sur un ampèremètre et en
faisant débiter le courant nominal ou le courant assigné au secondaire.

7) Pertes

Il y a les pertes à vide lorsque le secondaire est ouvert sous tension et les
pertes en charge défini en pleine charge du transformateur. Ces pertes sont dissipées
sous forme de chaleur.

1.4. APPAREILLAGE D’UNE CENTRALE ELECTRIQUE


1.4.1. Catégorie des appareillages d’une centrale électrique
L’appareillage d’une centrale électrique et de réseau est catégorisé de la
manière suivante :

1) La première catégorie : est constituée des appareils de commande destiné à


mettre le changement de configuration du réseau nécessité par le besoin de
l’exploitation. Ils comprennent : Les disjoncteurs, les interrupteurs, les
sectionneurs, …
2) La deuxième catégorie : est constituée des appareils de protection. Les
défaillances du matériel et du personnel peuvent donner lieu à des
surtensions dangereuses, des surintensités pour les installations. Les
surintensités et les surtensions dans les installations électriques sont dues
aux facteurs extérieurs tels que : la foudre, le tonnerre… Ils comprennent :
les fusibles, les relais, le paratonnerre, les parafoudres, …
3) La troisième catégorie : est celle des appareils de régulation tels que : le
régulateur BBC (Brown Boveri Company), le commutateur pour le réglage
de la tension des transformateurs.
4) La quatrième catégorie : est celle des appareils de mesure et de contrôle.
Ces appareils permettent une surveillance continue de l’ensemble du réseau.
Ils permettent également la tarification de chacun des consommateurs. Ils
comprennent : l’ampèremètre, le voltmètre, le wattmètre, le compteur
d’énergie active et réactive donc les appareils indicateurs de mesure et
enregistreur de mesure.

1.4.2. Appareillage de régulation

1.4.2.1. Régulation des tensions des alternateurs


La résistance ohmique et la self induction des enroulements d’induit, ainsi
que le phénomène de la réaction magnétique d’induit sont les causes qui font que la
tension aux bornes de l’alternateur soit plus faible à excitation égale en charge qu’à
vide (excepter quand le circuit est capacitif).

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Les variations de tension lorsqu’on passe de la marche à vide à la marche en


pleine charge sont de l’ordre de 4 à 7% pour un cos 𝜑 = 1 et de l’ordre de 10 à 15%
pour cos 𝜑 = 0,8. Les variations de la tension ont une forte influence sur le
fonctionnement des lampes et des moteurs. Une diminution de 4% diminue
l’intensité lumineuse de 20%.

Le réglage de la tension consiste à agir sur le courant d’excitation qui permet


la production d’une force électromotrice plus grande pour compenser la chute de
tension.

a) Régulateur BBC (Brown Boveri Company)

Le dispositif de mesure du régulateur est constitué par un équipage mobile


(1) soumis :

1) A un couple qui est fonction de la tension à régler.

Ce couple est produit par un petit moteur à induction monophasé. Pour créer
un champ tournant, deux enroulements (a) et (b) sont déphasés de 90°, l’un par
rapport à l’autre à l’aide d’une résistance R en série dans l’un des enroulements. Ce
champ produit des courants induits dans le rotor (2) (tambour en aluminium). Il
résulte un couple.

La valeur de ce couple est fonction du courant dans les bobines inductrices


donc de la tension aux bornes. Une résistance 𝑅1 permet d’ajuster le régulateur à la
valeur de la tension mesurée. La résistance 𝑅2 alimentée par le secondaire du
transformateur d’intensité TI dont le primaire est situé à un pont quelconque de la
distribution, permet, suivant l’intensité débiter par l’alternateur un compoundage
additif qui compense la chute de tension en ligne.

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Le déplacement limité du rotor entraine l’équipage mobile qui roule sur les
contacts du rhéostat (3), ce qui permet de fixer la valeur de la résistance inversée
dans le circuit d’excitation de l’excitatrice.

2) A un couple résistant antagoniste (ressorts équilibrés).

Un rhéostat Rh extérieur permet de modifier la tension d’équilibre du


moteur.

b) Régulateur statique

Un dispositif statique de compoundage de l’alternateur est constitué par un


redresseur sec (1) alimenté par un transformateur d’intensité. Ce redresseur débite
sur un enroulement auxiliaire (2) d’excitatrice. Ce dispositif malgré sa simplicité
permet de maintenir à quelques pourcentages la tension de l’alternateur quelques
soient les variations de la charge à facteur de puissance constant.

c) Régulateur ASEA

L’appareil est muni d’un élément volt-métrique connecté à l’alternateur A


par l’intermédiaire d’un transformateur de même tension TP. La force attractive de
(1) est équilibrée par le ressort (2) fixé au flux (4) qui oscille constamment sous
l’action de l’élément (3). Le fléau ouvre et ferme le contact (5) qui court-circuite par
intermittence le rhéostat de champ R de l’excitatrice.

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La tension de l’excitatrice varie légèrement de part et d’autre de sa valeur


moyenne. Les oscillations sont transmises à l’élément (3) de sorte que les pulsations
provoquées par le régulateur lui-même le maintiennent normalement en mouvement.
Si l’alternateur est brusquement chargé sa tension baisse et la force d’attraction de
(1) augmente, le régulateur fait fonctionner ses contacts et la tension de l’excitation
monte immédiatement en relevant la tension de l’alternateur.

Mais à ce moment, si la tension de l’excitatrice croit fortement, (3) agit et


ouvre les contacts avant que la tension alternative ait atteint sa valeur nominale de
telle manière que la tension d’excitation soit ramenée à la valeur voulue en même
temps que la tension alternative atteint la valeur nominale.

d) Régulateur TIRRILL

Si le voltage tend à baisser, le voltage de 𝑆1 diminue et par conséquent sa


force attractive, l’équilibre de 𝐻1 est détruit, le noyau 𝐾1 baisse et les contacts
principaux 𝐶1 − 𝐶2 se ferment, l’attraction du relais de court-circuitage (C) est
supprimée, ses contacts se ferment court-circuitant pendant un petit instant le
rhéostat Rh, ce qui fait accroitre le voltage de l’excitatrice et par suite celui de
l’alternateur jusqu’à amener 𝐻1 à sa position primitive.

Si le voltage tend à monter, le noyau 𝐾1 monte et les contacts principaux 𝐶1


et 𝐶2 s’ouvrent faisant ouvrir les contacts du relais de court-circuitage et par
conséquent baisser le voltage de l’excitatrice et de l’alternateur.

e) Régulateur ASEA : Basé sur le principe de l’inductance à saturation


réglable.

Il est basé sur le principe de l’inductance à saturation réglable.

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 Constitution de l’inductance à saturation variable

Elle est constituée d’un circuit magnétique sur lequel sont bobinés des
enroulements à courant alternatif et un ou plusieurs enroulements de contrôles
alimentés en courant continu.

 Fonctionnement

En l’absence de courant continu, les enroulements alternatifs se comportent


comme une inductance ordinaire.
𝒅𝑰 𝒅𝝓
La tension 𝑳 𝒅𝒕 = est équilibrée par une fém induite par les variations du
𝒅𝒕
flux.

Si l’on fait passer un courant continu dans les enroulements de contrôle le


circuit magnétique va se saturer et la perméabilité va diminuer.

Les variations du flux seront plus faibles et la force électromotrice induite sera
plus faible ; comme la fém induite est équilibrée par la tension aux enroulements,
celle-ci va diminuer c’est-à-dire que l’impédance de l’enroulement diminue, on va
donc obtenir ou on a donc obtenu une impédance variable qui diminue lorsque le
courant continu augmente.

L’inductance à saturation réglable possède deux enroulements de contrôle


parcourus par des courants continus dont les effets s’opposent c’est-à-dire la somme
algébrique de ces deux effets qu’il faut tenir compte.

 Schéma simplifié d’un régulateur ASEA

Selon la grandeur de 𝑰𝒂 , la résistance 𝒓 est le siède d’une chute de tension


supplémentaire ce qui peut faire varier la fém développée par l’excitatrice. Le courant
𝑰𝒂 est fourni par une inductance à saturation réglable comportant un redresseur R et
une inductance saturable 𝑵.

Deux enroulements de contrôle de celle-ci sont parcourus en sens opposés par


des courants continus qui varient avec la tension de l’alternateur.

Cette tension agit sur deux circuits dont l’un contient une résistance non
linéaire 𝑹𝒏 . Des redresseurs produisent respectivement un courant 𝑰𝒆 et un autre
courant 𝑰𝒏 varient avec la tension.

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La différence entre les courants 𝑰𝒆 et 𝑰𝒏 influence l’inductance à saturation


variable qui introduit un courant 𝑰𝒂 variable dans le circuit de champ de l’excitatrice
à travers la résistance 𝒓.

 Si U diminue, 𝑰𝟐 se rapproche de 𝑰𝒏 en valeur absolue


 L’inductance variable se désastre, son impédance augmente
 𝑰𝒂 diminue, donc 𝑰𝒂 en opposition avec 𝑰𝒅 diminue
 Une tension plus grande est appliquée aux bornes de S
 𝑰𝒅 augmente, donc 𝝓𝒆𝒙𝒄 , donc E, 𝑰𝒕 et U
 Rappel sur la notion d’inductance saturable

Les ampères tours continus et les ampères tours alternatifs sont créés par
deux enroulements séparés qui enlacent le circuit magnétique.

Pour de petite variations des ampères tours, on peut définir une inductance
différentielle qui diminue lorsque les ampères tours continus à augmenter, on dit que
l’on a réalisé une inductance variable ou inductance saturable.

Lorsqu’on augmente le courant continu dans le circuit de contrôle, l’éclat de la


lampe augmente. La figure ci-dessous montre une réalisation simple et une
application au réglage du courant dans un circuit en alternatif.

Le courant continu de commande peut être très petit si l’enroulement


correspondant comporte beaucoup de spires. Les inductances saturables sont
utilisées :

 Sur les plateformes d’essais lorsqu’on vaut faire débiter un appareil sur un
circuit inductif réglable.
 Dans certains dispositifs de régulation.
 Leur emploi reste limité.

En branchant un redresseur en série dans le circuit (1) alimenté en alternatif


(voir figure ci-dessous), on peut obtenir une variation de puissance importante dans
une charge placée dans ce circuit (2) de commande à l’aide d’une faible variation de
puissance. On réalise un dispositif amplificateur à courant continu.

Les amplificateurs magnétiques sont des montages plus ou moins complexes


associant des circuits magnétiques saturables et des redresseurs.
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La réalisation d’une inductance saturable du circuit (1) diminue, lorsque le


courant continu circulant dans le circuit (2) augmente.

La réalisation de l’inductance avec deux bobines montées en série et placées


sur deux circuits magnétiques différents évite qu’une tension alternative soit induite
dans l’enroulement de contrôle.

En effet, les deux bobines parcourues par le courant alternatif induisent dans
cet enroulement des tensions égales et en opposition qui se compensent.

1.4.2.2. Régulations des tensions des transformateurs


a) But

Ce réglage est réalisé pour donner un correctif à une tension d’alimentation


qui aurait subi une variation : chute ou hausse.

En effet, l’augmentation considérable de réseau, leur extension et leur


interconnexion pose des problèmes de stabilité de la tension.

Sur le transformateur de distribution BT, il est souvent prévu un ajusteur de la


tension minimale, parfois ± 2,5% et ±5%.

b) Petits transformateurs

Jusqu’à 10%, le réglage est obtenu par des prises faites sur les spires de
l’enroulement BT. Ces spires sont reliées à des bornes supplémentaires montées sur
le couvercle. Le passage d’une borne à l’autre doit se faire lorsque le transformateur
est à vide.

Secondaire d’un transformateur

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c) Gros transformateurs

Le réglage de la tension ± 2,5% à ±5% s’effectue par un commutateur de


modèle variable monté sur le couvercle qui met en marche ou hors circuit un certain
nombre de spires repartit sur le milieu de l’enroulement HT. Les spires de réglage se
trouvent dans le milieu de l’enroulement pour que, lorsque l’ordre dû à la foudre
arrive sur cette partie de l’enroulement, celle-ci soit amortit gratuitement et ainsi, il
n’est pas besoin de sur isoler plusieurs galettes. Le commutateur ne peut-être
manœuvrer que lorsque le transformateur n’est plus sous tension.

d) Réglage en charge

Il existe des montages permettant un réglage en charge de la tension par un


passage d’une prise à l’autre sans interruption de la marche en évitant de mettre en
court-circuit une portion de l’enroulement.

 𝒂, 𝒃, 𝒄, 𝒅, 𝒆 𝑒𝑡 𝒇 : plots fixes - 𝑺𝟏 et 𝑺𝟐 : sélecteurs


 𝑪𝟏 et 𝑪𝟐 : interrupteurs - 𝑨 : inductance

La tension 𝑈1 est maximale lorsque les sélecteurs 𝑆1 et 𝑆2 sont en (a). Pour


diminuer la tension :

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1) Ouvrir 𝐶1
2) Déplacer 𝑆1 en (b)
3) Fermer 𝐶1
4) Ouvrir 𝐶2
5) Déplacer 𝑆2 en (b)
6) Fermer 𝐶2 et ainsi de suite

L’inductance entre 𝐶1 et 𝐶2 a pour but d’éviter le court-circuit lors du


passage d’un plot à l’autre. En marche normal, le courant de chaque moitié de
l’inductance étant de sens inversé (opposé), leurs effets magnétiques s’annulent et
elle ne présente donc plus qu’une faible résistance.

EXERCICES
1. Calculer la vitesse spécifique et spécifier le type de turbine à choisir pour une
chute présentant les caractéristiques suivantes : 𝑄𝑉 = 1𝑚3 /𝑠, 𝐻𝑛 = 100𝑚.
La machine entrainée (alternateur) doit tourner à 𝑛 = 500 𝑡𝑟/𝑚𝑖𝑛. On
estime que la turbine a un rendement global 𝜂𝑡𝑢𝑟𝑏 = 85%.
2. Les alternateurs sont souvent appelés « alternateurs hydrauliques car :
1. Ils sont entrainés par des turbines hydrauliques
2. Ils utilisent l’énergie potentielle plus élevée
3. Ils sont entrainés par des machines rapides
4. Ils utilisent une vitesse moins de 1500 tr/min
5. Ils utilisent l’énergie cinétique
3. Une centrale comporte un seul alternateur de 18000KVA dont le facteur de
puissance est cos 𝜑 = 0,8. Elle est alimentée par une chute dont la hauteur
est 178m et le débit 10𝑚3 /𝑠. Calculer
a) La puissance de la chute
b) Le rendement du groupe turbine-alternateur
c) Le nombre d’heure de fonctionnement quand la production annuelle est
de 30000000Kwh.
4. Calculer à peu de chose près la puissance d’une turbine dont les
caractéristiques sont les suivantes :
 Vitesse réelle de la turbine 1500 tr/min
 Vitesse spécifique de la turbine 53 tr/min
 Hauteur de la chute nette 120m
5. La vitesse spécifique d’une turbine nouvellement construite est de 450
tr/min. Sa vitesse réelle a pour valeur 425 tr/min. La puissance réelle de la
turbine vaut 5,5MW. Calculer la valeur de la hauteur de la chute.
6. Les alternateurs à induit tournant sont souvent obtenus lorsque :
1. On déplace les spires par rapport aux champs tournants

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2. On déplace l’inducteur par rapport aux spires


3. On fait varier la perméabilité du circuit magnétique
4. On fait varier la fréquence
5. On fait tourner l’induit
7. La centrale hydroélectrique de Mumosho (Ruzizi 2) comporte 3 alternateurs
de 15MVA chacun et un facteur de puissance de 0,8. Elle est alimentée par
une chute dont la hauteur est de 28,5 m et le débit de 57,5𝑚3 /𝑠. Calculer le
nombre d’heures de fonctionnement quand la production annuelle est de
200GWH.
8. Calculer la hauteur de la chute et spécifier quel type de turbine d’une
centrale dont la vitesse réelle de la turbine est de 6,25 tr/s. La vitesse
spécifique de la turbine est de 373 tr/min et sa puissance réelle est de
3,4MW.
9. Parmi les turbines que l’on utilise dans les centrales électriques, on distingue
la turbine Kaplan. Celle-ci est utilisée :
1. Dans les centrales hydrauliques à basse chute
2. Dans les centrales hydrauliques à haute chute
3. Dans les centrales thermiques
4. Dans les centrales nucléaires
5. Dans les centrales éoliennes
10. Les centrales électriques d’une région sont généralement interconnectées
pour les raisons suivantes à l’exception de :
1. Assurer une meilleure exploitation
2. Améliorer le facteur de puissance du réseau
3. Se suppléer en puissance
4. Garder la tension constante
5. Assurer la souplesse du réseau
11. Un alternateur possédant 4 pôles, fonctionne sous une fréquence de 50Hz.
On peut affirmer tout ce qui suit à l’exception de :
1. Il peut être entrainé par une turbine Pelton
2. Il tourne à une vitesse de 25 tr/s
3. C’est un alternateur à pôles lisses
4. Sa vitesse de synchronisme vaut 3000 tr/min
5. Il est utilisé pour une turbine à moyenne chute
12. Les points de convergence entre la turbine à bâche spirale et Kaplan sont :
1. Hélico centripète 4. Tangentielle et non noyée
2. A grande vitesse 5. Aucune de réponses
3. A réaction et à injection totale
13. Considérons une chute d’eau de 60 m. La conduite forcée alimentée par un
lac se termine par une turbine. Le débit volumique est de 2𝑚3 /𝑠. La conduite

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a un rendement de 98% alors que celui de la turbine vaut 97%. Dans ce cas,
nous pouvons admettre que :
1. La puissance à la sortie de la conduite vaut 1153,6KW.
2. La puissance mécanique utile sur l’arbre de la turbine vaut 1105KW.
3. La puissance perdue par l’ensemble turbine-conduite est égale à celle de
la sortie de la conduite.
4. Avec un rendement 90% de l’alternateur, la puissance électrique vaut
2500KW.
5. Aucune des réponses.
14. Un alternateur possédant 6 pôles fournit une fém à la fréquence de 60Hz. On
doit l’entrainer à la vitesse de :
1. 30 tr/sec 2. 1200 tr/min 3. 1500 tr/min 4. 1000 tr/min 5. 1800
tr/min
15. Pour coupler un alternateur sur un réseau, il faut scrupuleusement observer
les paramètres suivants :
1. Puissances apparentes.
2. Même vitesse de synchronisme.
3. Valeurs efficaces égales et fréquences égales.
4. Les deux doivent être en phase et les phases doivent se succéder dans le
même ordre.
5. Il suffit seulement qu’ils aient le même courant à vide et même vitesse
de synchronisme.
16. Les alternateurs sont souvent appelés turbo-alternateurs car :
1. Ils sont entrainés par des turbines hydrauliques
2. Ils utilisent l’énergie potentielle
3. Ils sont entrainés par des machines rapides
4. Ils utilisent une vitesse moins de 1500 tr/min
5. Ils utilisent l’énergie cinétique
17. Le couplage zigzag d’un transformateur triphasé présente des inconvénients
ci-après :
1. Chaque demi-enroulement porte 𝑛2 /2 spires, 𝑈2 est la tension simple
qu’on obtiendrait si on montait en série et dans le même sens les 2
enroulements d’une même branche.
2. La tension obtenue au secondaire d’un transformateur zig-zag est plus
petite que celle qu’on obtiendrait avec l’étoile ordinaire avec le même
nombre de spires.
3. Un éventuel déséquilibre d’une phase secondaire se trouve très mal
réparti au primaire.
4. Pour avoir la même tension qu’un couplage étoile, il faut avec le zig-zag
mettre au secondaire 1,15 fois plus des spires.

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5. Aucune version n’est acceptable.


18. Les alternateurs les plus répandus dans le monde sont ceux à :
1. Inducteur tournant 3. Induit mobile 5. Inducteur fixe
2. Induit immobile 4. Haute fréquence
19. L’indice horaire d’un transformateur triphasé dépend de :
1. La puissance du transformateur.
2. Sa tension de court-circuit.
3. Modes de connexions et de couplage primaire et secondaire.
4. Du sens relatif des enroulements de la même colonne et du sens direct
ou inverse dans lequel tournent les tensions simples en suivant l’ordre
alphabétiques des lettres qui indiquent les bornes.
5. La tension du réseau sur lequel il doit être branché.
20. Les alternateurs à inducteurs tournant sont souvent obtenus par :
1. Déplacement des spires par rapport aux champs magnétiques
2. Déplacement de l’inducteur par rapport aux spires
3. Variation de la perméabilité du circuit magnétique
4. Variation de la fréquence
5. Rotation de l’induit
21. Les principaux couplages d4un transformateur triphas2 0 deux
enroulements sont :
1. Dd0 Yy0 Dz0 3. Dy0 Yz0 Dz5
Dy5 Yd5 Dz5 Dy5 Yd5 Dz5
Dd6 Yy6 Dz6 Dy6 Yy6 Dz6
Dy11 Yy11 Yz11 Dz11 Yy11 Yz11
2. Dy0 Yz0 Dz0 4. Dd0 Yy0 Dz0
Dy5 Yy5 Dz5 Dy5 YD5 Yz5
Dy6 Yy6 Dz6 Dd6 Yz6 Dz6
Dy11 Yy11 Dz6 Dy11 Yy11 Yz11

5. Aucunes de réponses

22. En respectant les conditions ci-dessous, nous obtenons un alternateur à


haute fréquence :
1. Déplacer les spires par rapport aux champs magnétiques
2. Déplacer l’inducteur par rapport aux spires
3. Faire varier la perméabilité du circuit magnétique
4. Faire varier la fréquence
5. Faire tourner l’induit
23. Les alternateurs devant tourner à faible vitesse ont un grand diamètre dans
le but :
1. De produire la moyenne tension
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2. De loger sur le rotor le grand nombre de pôles


3. D’argumenter la puissance à fournir
4. De permettre un bon refroidissement
5. De limiter les effets de la force centrifuge
24. Dans la protection des alternateurs, le relais de puissance intervient par
suite:
1. D’une défaillance du régulateur de vitesse de la turbine
2. D’une diminution brusque de la charge
3. D’un défaut à la masse du rotor
4. D’un arrêt dû à un défaut quelconque de la turbine
5. D’un court-circuit entre phases.
25. Indiquez la conséquence de la fermeture brusque de la vanne de pied placée
sur une conduite forcée sans cheminée d’équilibre :
1. L’aplatissement de cette conduite
2. La surpression dans cette conduite
3. La destruction de cette conduite
4. L’inondation du canal de fuite
5. L’inversion du sens de marche
26. Parmi l’appareillage utilisé dans les centrales électriques, la deuxième
catégorie est celle des appareils :
1. De régulation 3. De mesure 5. De protection
2. De commande 4. De contrôle
27. Du bassin de retenue d’une centrale hydraulique, l’énergie minimale est
l’énergie :
1. Potentielle 3. Calorique 5. Cinétique
2. Mécanique 4. Electrique
28. En considérant la conduite forcée d’eau d’une centrale hydraulique, indiquer
l’énergie qui est maximale :
1. Calorifique 3. Hydraulique 5. De pression
2. Potentielle 4. Mécanique
29. Indiquez le fluide caloporteur utilisé dans le cas des réacteurs à uranium
enrichi :
1. Le sodium 3. L’air 5. Le gaz carbonique
2. L’hélium 4. L’eau
30. Déterminer la surface (en 𝑚2 ) d’un panneau solaire constitué de cellules au
silicium pouvant produire 550W.
1. 3 2. 4,5 3. 6,15 4. 9 5. 12,3
31. La figure ci-dessous donne le diagramme du régulateur ASEA ayant le même
courant d’excitation. La courbe 1 désigne la partie :
1. De la moyenne variation de l’induction

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2. De la tension U déséquilibrée par la fém


3. De la grande variation de l’induction
4. Concernée par la saturation
5. De la grande variation du courant d’excitation

32. Dans la catégorie des turbines hydrauliques utilisées dans les centrales
hydroélectriques, la turbine PELTON est installée :
1. Dans les usines à basse chute
2. Dans une centrale où l’alternateur est octopolaire
3. Dans les centrales où le débit d’eau n’excède pas 20𝑚3 /𝑠𝑒𝑐
4. Dans les centrales où est prévu un dispositif de repompage
5. Dans les centrales exploitant l’énergie de marée.
33. Identifiez l’élément 1 du relais d’induction de la figure ci-contre :
1. Support du relais
2. Contact mobile
3. Disque en aluminium
4. Frein à hystérésis
5. Entrefer

34. Un barrage construit sur une rivière permet d’obtenir un débit d’étiage
maximal garanti de 100𝑚3 /𝑆. Le déroulement maximal (hauteur maximale)
est de 20m. Dans ces conditions, on demande de calculer :
a) La puissance garantie,
b) Déterminer le type de turbine qui convient le mieux.
35. On veut déterminer la vitesse spécifique d’une turbine afin d’identifier son
type. Les caractéristiques suivantes sont données :
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 La hauteur de la chute nette est de 140m


 La puissance réelle de la turbine est de 100KW
 La vitesse réelle de la turbine est de 450tr/min

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Chap. 2. LE TRANSPORT DE L’ENERGIE ELECTRIQUE


2.1. INTRODUCTION
Les groupes générateurs d’énergie électrique sont pour des raisons
techniques et économiques, rarement placés à côté des appareils utilisant l’énergie
électrique qu’ils produisent.

Pour réaliser la liaison nécessaire entre les groupes générateurs d’énergie


électrique, il faut construire des lignes. Les tronçons de ligne sont raccordés entre eux
dans des installations appelées « Postes ».

Les postes comprennent des appareils de coupure, de transformation, de


mesure, de contrôle, de réglage, et de commande ainsi que divers autres appareils
nécessaires auxiliaires au bon fonctionnement de l’ensemble.

Tous ces appareils sont regroupés les uns dans les « cellules » reliées
électriquement entre elles par des « jeux de barres », les autres dans des
« panneaux » des mesures ou des contrôles. Les postes constituent les « nœuds » du
réseau. Les lignes en forment les « branches ou boucles ».

2.2. CLASSIFICATION DES RESEAUX


On peut classer les réseaux d’après :

 La tension qu’ils utilisent,


 La fonction pour laquelle ils sont construits,
 Le mode de raccordement,
 La nature du courant qu’ils utilisent.

2.2.1. Les différentes tensions des réseaux


On distingue :

 Les TBT : < 50𝑉, ces tensions ne font pas vraiment parties du réseau.
 Les BT : entre 50V et 1000V. Les tensions normalisées sont :
 220/380V pour les appareils domestiques et la plupart des appareils
industriels.
 500 à 600V pour les réseaux industriels
 Les MT : entre 1KV et 35KV. Plusieurs tensions sont normalisées dans cette
gamme : 5,5 – 6,6 – 10 – 12 – 15 – 20KV. Au-delà de cette tension, le
problème d’isolement se complique.
 Les HT : entre 35KV et 275KV. Les tensions normalisées sont : 63 – 90 – 150
220KV.
 Les THT : > 300𝐾𝑉. Il existe des tensions normalisées de 380KV à 750KV.

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2.2.2. Différentes fonctions des réseaux


a) Les réseaux d’utilisation
Ils alimentent des appareils domestiques et industriels, ils utilisent la basse
tension.
b) Les réseaux de distribution
Ils ont pour but de fournir aux réseaux d’utilisation la puissance dont ils ont
besoin. Ils utilisent la moyenne tension. En fait les réseaux MT et BT alimentent
directement les usagers.
c) Les réseaux de répartition
Ils fournissent la puissance aux réseaux de distribution et sont alimentés
principalement par les réseaux de transport. Ils utilisent des tensions comprises entre
46KV et (110KV)315KV.
d) Les réseaux de transport
Ils comprennent les centrales, ainsi que les lignes et les postes de
transformation issus de celle-ci. Ils assurent l’alimentation de l’ensemble du
territoire. Les tensions utilisées vont de 110KV à 750 KV (49KV à 765KV).
e) Les réseaux d’interconnexion
Ils constituent la liaison entre les réseaux de transport et utilisent les mêmes
tensions que ceux-ci. Les postes d’interconnexion augmentent la stabilité de
l’ensemble et permettent les échanges d’énergie.

Schéma du transport de l’énergie électrique

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Réseau de distribution de l’énergie électrique

2.2.3. Modes de raccordement des réseaux


a) Les réseaux radiaux ou en antenne ou encore simple dérivation

1. Antenne radiale
2. et 3 Antennes bouclages en P
4. Antenne bouclage en Q avec une antenne en provenance d’un autre poste.

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A partir d’un poste d’alimentation, ils sont constitués de plusieurs artères


(feeders) dont chacune va en se ramifiant, sans jamais se trouver de point commun.

En pratique, on aperçoit des points communs. Ces réseaux sont bouclables


mais non bouclés, car en ces points est toujours placé un appareil de coupure, ouvert
en exploitation normale, ce qui permet, en cas d’incident sur une artère d’alimenter
certaines dérivations par les artères voisines.

b) Les réseaux bouclés ou en coupure d’artères

Ils sont alimentés à la fois par plusieurs sources. Les lignes les reliant
appelées « boucles » n’ont pas de discontinuité, de sorte que ces sources débutent en
parallèle.

L’existence de plusieurs sources en parallèle augmente la sécurité


d’alimentation mais le cout du réseau est plus élevé. Tous les appareils de coupure de
l’artère sont fermés, sauf un il est réalisé surtout en souterrain et dans les grandes
villes.

Distribution en boucle ou en coupure d’artère

c) Les réseaux maillés

Ce sont des réseaux ou toutes les lignes (ou câbles) sont bouclées formant
(constituant) ainsi la forme d’un filet. Cette forme nécessite que toutes les lignes
soient capables de supporter des surcharges permanentes. On obtient ainsi une
meilleure sécurité mais à un prix très élevé.

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2.2.4. La nature des courants utilisés dans les réseaux


a) Courant alternatif

Le courant alternatif monophasé semble être le système le plus simple, car il


nécessite que deux conducteurs. L’on va montrer que le courant alternatif triphasé
est en réalité plus économique.

Exemple : Soit à transporter sur une distance de 100km une puissance de 3 MW sous
un facteur de puissance cos 𝜑 = 0,8, sans que les pertes de puissance en ligne ne
dépassent 5%. Cherchez la section S du conducteur à utiliser et son volume sachant
que la tension est de 200KV.

 En courant monophasé

Le courant de ligne sera :


𝑃 3000000
𝐼= = = 17𝐴
𝑈. cos 𝜑 200000 × 0,8
5×3000000
Les pertes sont de 5%, soit : 𝑝 = = 150000𝑊
100
2
Si 𝒓 est la résistance d’un conducteur 2𝑟𝐼 = 150000𝑊
𝑳 2.𝜌.𝐿.𝐼 2 2.0,017.100000.172
Avec 𝒓 = 𝝆. 𝑺 D’où 𝑆 = 150000 = = 𝟔, 𝟓𝒎𝒎𝟐 pour un conducteur
150000
Le volume sera :
𝑉 = 𝑆. 𝐿 = 6,5. 10−6 × 2 × 100000 = 𝟏, 𝟑𝒎𝟑 Volume de deux conducteurs
 En courant triphasé
Le courant de ligne sera :
𝑃 3000000
𝐼= = = 9,8𝐴
√3. 𝑈. cos 𝜑 √3 × 200000 × 0,8
5×3000000
Les pertes sont de 5%, soit : 𝑝 = = 150000𝑊
100

Si 𝒓 est la résistance d’un conducteur 3𝑟𝐼 2 = 150000𝑊


𝑳 3.𝜌.𝐿.𝐼 2 2.0,017.100000.172
Avec 𝒓 = 𝝆. 𝑺 D’où 𝑆 = 150000 = = 𝟑, 𝟐𝒎𝒎𝟐 pour un conducteur
150000

Le volume sera :
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−6 𝟑
𝑉 = 𝑆. 𝐿 = 3,2. 10 × 3 × 100000 = 𝟎, 𝟗𝟔𝒎 Volume de trois conducteurs
La section du fil est moitié et le volume du conducteur seulement les trois
quarts des grandeurs correspondants d’une ligne en monophasée on comprend donc
le choix du courant triphasé pour le transport de l’énergie électrique

b) Courant continu

Il a été premier système utilisé, mais est pratiquement abandonné à l’heure


actuelle. Il est parfois utilisé pour le transport d’énergie électrique à très haute
tension et surtout de très longues distances.

Le courant alternatif pose pour les lignes très longues 1000km et plus des
problèmes qui ne se posent pas en courant continu et qui sont :

 La capacité d’une ligne longue en courant alternatif est importante et celle-ci


(la ligne) absorbe un courant capacitif élevé lorsqu’elle est à vide (par
exemple une tension de 220KV présente une capacité de 8 à 10 pF par km et
absorbe un courant capacitif de 0,6A par km. Ce courant capacitif provoque
des surtensions qui peuvent être excessives.
 La résistance d’un conducteur est plus élevée en courant alternatif qu’en
courant continu. En effet, le flux magnétique engendré par le courant dans
un conducteur est plus grand au centre qu’à la périphérie du conducteur.
Ceci entraine que la densité de courant est supérieure à la périphérie du
conducteur qu’à son centre. Ce phénomène est appelé « effet pelliculaire ».
 L’isolation est moindre en courant continu qu’en courant alternatif.

Exemple : Une ligne à 750𝐾𝑉𝑒𝑓 (en courant alternatif)


750.√2
𝑈𝑀 = par rapport à la masse : = 612𝐾𝑉
√3

𝑈 entre phase est : 612 × √3 = 1060𝐾𝑉

 L’exploitation d’une ligne à courant continu est plus complexe. On part du


courant triphasé que l’on transforme en courant continu et à l’arrivée on
transforme le courant continu en alternatif triphasé.

Les stations terminales sont complexes, elles sont très chères et demandent
l’utilisation d’un personnel plus compètent que celui utilisé pour les lignes à
courant alternatif.

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Les différentes tensions du réseau en courant continu sont :

 Les Très Basses Tensions (TBT) : inférieure à 120V


 Les Basses Tensions (BT) : entre 120V et 1500V
 Les Moyennes Tenions (MT) : entre 1,5KV et 75KV
 Les Hautes Tensions (HT) : entre 75KV et 235KV
 Les Très Hautes Tensions (THT) : au-delà de 235KV

NB : La ligne Inga – Katanga

La RDC a fait le choix d’une ligne à Très Haute Tension en Courant Continu
(THTCC) pour relier la zone de production d’énergie électrique (Inga) à une zone de
grosse consommation (Katanga). La ligne de transmission couvre une distance de
1700km.

Elle est composée de deux rangées de pylônes de quarante mètres de


hauteur. La distance moyenne entre pylônes est de 360m. Chaque rangée portera un
fourneau de trois conducteurs suspendus à des isolateurs à porcelaine, placée en
chaîne de « V » avec distance du conducteur à la masse de 4 mètres.

Un câble de garde isolés servira de moyen de communication et en même


temps, servira de protection de la foudre. Un câble enterré servira de mise à la terre
des pylônes. Outre les deux lignes de transport d’électricité, deux lignes de terre sont
prévues à chaque terminal.

En cas de mise hors service d’un pôle, le retour du courant se fera par des
lignes d’électrodes de terre. La tension de transmission est de 1000KV entre pôles
(500KV pole – terre). Les conducteurs de ligne et de terre sont calculés pour
transmettre une puissance d’au moins 1120MW.

2.3.LES LIGNES ELECTRIQUES


2.3.1. Organisation d’un réseau de transport d’énergie
Pour que l’énergie électrique soit utilisable, les réseaux de transport et de
distribution doivent satisfaire les exigences suivantes :

- Assurer aux clients la puissance dont il a besoin,


- Fournir une tension stable dont les variations n’excèdent pas ± 10% de la
tension nominale,
- Fournir une fréquence stable dont les variations n’excèdent pas ± 0,1Hz,
- Fournir l’énergie à un prix acceptable,
- Maintenir les normes de sécurité rigoureuse,
- Veiller à la protection de l’environnement.

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Pour raison d’organisation, les compagnies d’électricité divisent leurs réseaux à trois
catégories :

1. Le réseau de transport (49KV à 75KV) : comprend les centrales ainsi que les
lignes et les postes de transformation issue de celles-ci.
2. Le réseau de répartition (46KV à 315KV) : comprend les lignes de transport
et les postes de transformation intermédiaires entre les réseaux de transport
et le réseau de distribution.
3. Le réseau de distribution : comprend les lignes et les postes de
transformation servant à alimenter les clients. Il comprend deux parties :
 Le réseau de distribution à Moyenne Tension (MT) : 2,4KV à
34,5KV.
 Le réseau de distribution à Basse Tension (BT) : 120V à 600V.

2.3.2. Types de lignes


Le genre des supports et des lignes utilisées, de même que ses spécifications
sont imposés par les facteurs suivants :

- La puissance active à transporter,


- La distance de transport,
- Le coût
- Esthétique, encombrement et facilité d’installation et d’entretien.
On distingue 4 types de lignes :
1. Lignes de distribution BT

Ce sont des lignes et la filerie installées à l’intérieur des édifices, usines et


maisons pour l’alimentation de moteurs, cousinières, lampes… Le tableau électrique
d’entrée constitué la source et les lignes sont habituellement des câbles ou des barres
omnibus fonctionnant à des tensions inférieures à 600V.

2. Lignes de distribution à Moyenne Tension MT

Ce sont des lignes qui relient les clients aux postes de transformation
principaux de la compagnie d’électricité. Leur tension est comprise entre 2,4KV à
34,5 KV.

3. Lignes de transport à Haute Tension HT

Ce sont des lignes reliant les postes de transformation principaux aux


centrales de génération. Elles sont constituées de fils aériens ou des câbles
souterrains fonctionnant à des tensions généralement inférieures à 230KV. On trouve
aussi dans cette catégorie, les lignes servant à échanger de l’énergie entre deux
grands réseaux et augmenter la stabilité de l’ensemble.

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4. Lignes de transport THT

Ce sont des lignes qui relient les centrales hydrauliques éloignées au centre
d’utilisation.

Ces lignes peuvent atteindre de longueur de 1000 km et elles fonctionnent à


des tensions allant jusqu’à 765KV. Les lignes à courant continu à haute tension sont
également incluses dans ce groupe.

2.4. LES LIGNES AERIENNES


Les lignes HT et THT sont presque toujours aériennes. Elles sont portées par
des poteaux ou pylônes.

Une ligne se compose de trois câbles suspendus à des chaînes d’isolateurs.


Les pylônes peuvent supporter une ou deux lignes de transport.

On utilise des câbles en cuivre ou en aluminium acier (ACSR).

- La résistivité du cuivre est : 𝜌 = 0,017Ω𝑚𝑚2 /𝑚.


- Le poids spécifique (volumique) du cuivre est : 8,96𝐾𝑔/𝑑𝑚3
- La résistivité de l’aluminium est : 𝜌 = 0,029Ω𝑚𝑚2 /𝑚.
- Le poids spécifique (volumique) du cuivre est : 2,7𝐾𝑔/𝑑𝑚3

Pour avoir une même conductibilité électrique, il faut :

𝑺𝑪𝒖 𝝆𝑪𝒖 Même conductibilité


=
𝑺𝑨𝒍 𝝆𝑨𝒍

𝑆𝐶𝑢 0,017 17
= = = 0,586
𝑆𝐴𝑙 0,029 29

𝑆𝐶𝑢
= 0,586
𝑆𝐴𝑙

Le rapport entre le poids du cuivre et celui de l’aluminium est :

𝑷𝑪𝒖 𝑷𝒔𝒑𝑪𝒖 𝑺𝑪𝒖


= ×
𝑷𝑨𝒍 𝑷𝒔𝒑𝑨𝒍 𝑺𝑨𝒍 Rapport entre les poids
𝑃𝐶𝑢 8,96
= × 0,586 = 1,94
𝑃𝐴𝑙 2,7

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Ainsi pour avoir la même conductibilité électrique, une ligne de cuivre pèse
deux fois plus qu’une ligne en aluminium. Ce qui impose des pylônes plus résistants
ou plus rapprochés. Comme la résistance mécanique d’un câble en aluminium est
faible, on renforce celui-ci par une amé d’acier (ACSR).

L’acier assure la tenue mécanique de la ligne, l’aluminium assure la


conductibilité électrique. C’est pour la raison du support entre les poids de cuivre et
de l’aluminium que l’on préfère utiliser de câble en aluminium. C’est plus
économique.

Les lignes aériennes qui transportent le THT alimentent des postes de


répartition où la tension est abaissée en 235KV ou 63KV quelque fois en 150KV ou
90KV pour alimenter le réseau régional de distribution à partir de poste sources
alimenté par le réseau de transport, la distribution s’effectue en général à 20KV. On
distingue deux types de distribution :

a) Réseau en zone rurale

Ce sont essentiellement des lignes aériennes assez longues, assurant une


distribution avec faible puissance à des utilisateurs très dispersés.

b) Réseau en zone urbaine

Il s’agit surtout de câbles souterraines, qui ne sont pas influencés par les
intempéries (orage par exemple). La puissance installée et beaucoup plus importante
par unité de surface.

2.4.1. Quelques effets survenant sur les lignes aériennes


a) Effet couronné – Interférence radiophonique

La section de la ligne de cuivre est 0,58fois celle de la ligne en aluminium.


Or, en HT, si la surface extérieure d’un conducteur est faible, l’intensité du champ
électrique est élevée, si elle dépasse la valeur de l’intensité disruptive de l’air une
décharge en « couronne » apparait à la surface de fils. L’effet couronné (corona)
provoque de pertes d’énergie. C’est pourquoi le diamètre des fils doit être supérieur à
une certaine valeur. Ceci est une raison supplémentaire pour l’utilisation des câbles
en aluminium.

Donc, les très hautes tensions utilisées aujourd’hui créent des décharges
importantes autour des conducteurs (effet couronné). Ces décharges produisent des
pertes le long de la ligne et de plus, elles possèdent un spectre de fréquence
radiophonique qui brouille la réception sur les postes de radio et les téléviseurs situés
dans le voisinage de la ligne.

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Pour réduire l’effet couronné, on diminue le champ électrique crée par les
conducteurs en grossissant leur diamètre ou en les arrangeant en faisceaux de deux,
trois ou quatre conducteurs par phase.

A chaque 40 à 80 km, les conducteurs de lignes doivent être tordus


complètement au moins une fois. Comme cet arrangement diminue l’inductance de la
ligne, on augmente du même coup la puissance qu’elle peut transporter.

b) Influence du vent

Le vent soufflant dans une direction non parallèle aux conducteurs d’une
ligne tend à rapprocher celui-ci du pylône. Pour éviter tout amorçage d’arc, il est
nécessaire de donner une distance entre conducteur une valeur L dépendant de la
tension de service et dont le minimum approximatif est donné par le tableau suivant :

U(KV) L>(m)
45 0,30
60 0,40
70 0,55
120 0,75
150 0,90
220 1,30
c) Incident du matin

Le dépôt de la rosée sur les conducteurs réduit la rigidité superficielle des


chaînes d’isolateur et parfois une surcharge inégale des isolateurs à l’apparition du
soleil. Le phénomène n’aurait pour résultats de modifier défavorablement la
répartition de la tension le long de la chaîne d’isolateur et de provoquer en définitive
un arc de contournement qui fera le claquage de l’isolateur par contournement.

d) Surcharge due au vent

Les surcharges provoquées par l’écoulement de l’air autour des conducteurs


et au-dessus des pylônes provoquent des variations de la pression exercée sur les
contours des conducteurs. La répartition de cette pression dépend des variables
suivantes : la vitesse du vent, la hauteur, la largeur ou diamètre et la profondeur du
pylône, la direction du vent tout ceci diminuent la tension et la résistance mécanique
du câble ce qui fait à ce que le câble se coupe.

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e) La pollution

La poussière, les acides, les sels et les autres polluants qu’on retrouve dans
l’air se déposent sur les isolateurs et diminuent les propriétés isolantes.

Cette pollution d’isolateur risque de produire des courts-circuits pendant les


orages ou lors de surtension momentanée. L’interruption de service et la sécurité de
nettoyage et le remplacement des isolateurs sont donc un soucis constant créé par la
pollution.

2.4.2. Construction d’une ligne aérienne


a) La flèche

Une fois que la section des conducteurs, la hauteur des poteaux et la distance
entre les poteaux (portées) ont été déterminé, on peut procéder à la pose des
conducteurs. Un fil supporté et tendu entre deux poteaux n’est pas horizontal, il
prend plutôt une forme courbée.

La distance verticale entre la droite qui joint les deux points de support et le
point le plus bas d’un fil porte le nom de flèche.

Plus le fil est tendu, plus la flèche est courte. Les résultats de calculs
mécaniques sont affectés de coefficients de sécurité qui est de 3 cm dans les
alignements droits, en pleine campagne, de 5 cm dans les courbures, de 10 cm dans
les traversées de voies publiques et d’agglomération.

Pour déterminer la flèche et la tension mécanique admissible, il est


recommandé de faire tous les calculs mécaniques. On doit tenir compte de la
température au moment de la pose. D’une part, la flèche ne doit pas être trop longue
à ce moment, car autrement dit le fil s’allongerait durant la chaleur et la distance
entre son point le plus bas et le sol ne sera plus suffisant au point de vue sécuritaire.

D’autre part, la tension mécanique ne doit pas être trop grande, car
autrement dit, le fil peut se contacter pendant le froid et devenir dangereusement
tendu. Le vent et le verglas peuvent créer des efforts supplémentaires qui risquent
d’entrainer sa rupture.

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On calcule la flèche par la relation suivante :

- L : Portée en mètre
- t : La tension mécanique à obtenir en Kg
- P : Poids d’un mètre de conducteur en Kg

𝑳𝟐 . 𝑷
𝒇𝟎 =
𝟖. 𝒕
b) Lignes galopantes

Lorsqu’une couche de verglas se dépose sur une ligne en présence de vent, la


ligne se met à osciller. Si les conditions sont favorables, ces oscillations peuvent
devenir très grandes, on dit que la ligne se met à « galoper ». Ce phénomène peut
produire des courts-circuits entre phases ou la rupture des conducteurs.

Pour éviter ce problème, on pose parfois sur les conducteurs des


amortisseurs qui empêchent les oscillations de se développer.

2.4.3. Les supports de lignes


Les supports maintiennent les conducteurs à une distance convenable au-
dessus du sol par l’intermédiaire de traverse ou bras.

Pour les lignes de moins de 70 kV, on peut employer comme support de


simple poteau en bois. Pour des tensions supérieures le bois n’est plus utilisé que
sous forme de portique.

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- Le bois est souvent injecté de créosole ou de certains sels métalliques pour le


préserver contre la pourriture,
- Pour les lignes à très haute tension, on emploi toujours de pylônes
métalliques. Ils sont constitués par des fers cornières boulonnés,
- La distance entre les fils conducteurs doit être suffisante pour empêcher leur
contact, même sous l’action de vent violent,
- L’écartement entre les fils doit être d’autant plus grand que la distance entre
le pylône est plus grand et que la tension de la ligne est plus élevée.

Exemple : L’écartement entre les phases est typiquement de 12 m sur les lignes à
725 KV ;

Pour cela, on distingue :

- Les pylônes d’alignement : les moins sollicités


- Les pylônes de tension (mécanique)
- Les pylônes d’angle
- Les pylônes terminaux

2.4.3.1. Supports en bois


a) Hauteur des poteaux en bois

La portée de poteaux en bois est de 30 à 50 mètre et leur hauteur maximum


au-dessus du sol est de 12 m. La flèche est de 0,50 mètre.

Un poteau imprégné de bichlorure de mercure appelé substance corrosif de


cuivre ou encore de créosole dure environ 25 ans alors qu’il pouvait pourrir en 5 ans
s’il n’était pas imprégné. Le bois doux et résineux convient le mieux : pins, sapins…

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Les règlements exigent la plus petite distance au sol du point le plus bas des
conducteurs :

- à 6 mètres le long des voies publiques,


- à 6 mètres au-dessus des voies publiques pour les basses tensions et à 8
mètres les tensions dépassant 600V.
- à 7 mètres au-dessus des rails des voies ferrées qu’ils traversent.

La distance entre conducteurs étant de 0,50 mètre alors que la ligne comprend
souvent 4 conducteurs. Ces différentes dimensions obligent à choisir des poteaux de
9, 10, 14 et même 16 mètres.

b) Implantation des poteaux


1. Plantation directe

Une fouille est faite dans le sol, une grosse pierre, placée dans le fond du
trou, sert de dalles pour supporter le poteau que l’on entoure de pierres et de terre
fortement damée.
Dans certains sols surtout au voisinage des fumiers, le bois pourrit très vite.
2. Pose dans un massif bétonné

Le poteau est scellé dans un dé de béton faisant un peu sailli au-dessus du sol.

3. Pose sur support spéciaux

La base des poteaux est serrée entre 2 ou 4 fers en I ou en U scellés dans un béton, le
bois n’est pas en contact avec le sol et résiste plus longtemps à l’humidité.

c) Caractéristique d’un poteau en bois

Classe : B H=10 mètre d=0,12 m ; D=0,18 m

a) Poteau simple
b) Poteau jumelé
c) Poteau contrefiché
d) Poteau haubané

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2.4.3.2. Supports en béton arme

Les poteaux en béton armé sont composés :


- D’une carcasse métallique formée de barres d’acier longitudinales
(armatures), maintenues entre elles par des barres transversales.
- D’un béton de ciment enrobant la carcasse et protégeant efficacement de
l’acier.

Les avantages des poteaux en béton armé sont les suivants :


- Longue durée,
- Inaltérabilité,
- Entretien presque nul.
Par contre, ils sont lourds et fragiles durant le transport, leur manutention est
délicate. On les utilise pour les distributions BT, leur longueur est d’environ 20 m et
leur portée maximale est de 200 mètres.

2.4.3.3. Supports métalliques


a) Consoles et potelets

Lorsque les lignes de distribution traversent les agglomérations, on peut


utiliser des poteaux (bois ou béton) placés sur les trottoirs ; parleurs encombrements,
ils créeraient une gêne pour la circulation.

Les immeubles peuvent servir de soutien à des supports métalliques moins


encombrants : consoles et potelets.

b) Pylônes métalliques

Pour le transport d’énergie HT, la disposition et l’écartement des


conducteurs sont déterminées par de considération d’ordre électrique et mécanique.
- L’écartement doit être suffisant pour éviter les amorçages d’arcs entre deux
conducteurs ou entre le conducteur et la terre ou la masse de support,
- Les conducteurs sont générales placés en triangle ou en nappe,

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- Les pylônes métalliques permettent des portées de l’ordre de 400 m,


- La hauteur moyenne est de l’ordre de 30 m, certains pylônes de traversée
peuvent atteindre 100 m.
Par contre, les supports métalliques nécessitent un entretien périodique pour éviter la
corrosion par la rouille.
c) Types d’armements HT

L’armement est la disposition des isolateurs sur des poteaux ou pylônes.

Quinconce Triangle Drapeau

Nappe Canadian Nappe - voute

d) Armement des supports

Pour rendre difficile les contacts accidentels entre les conducteurs sous
tension des lignes de premières catégories, on maintient entre les fils les écartements
minimums de :

- 0,15 m dans les portées inférieures à 4 m.


- 0,20 m dans les portées de 4 à 6 m.
- 0,25 m dans les portées de 6 à 15 m
- 0,10 à 0,01 L dans les portées au-dessus de 15 m.

Les armements en drapeau et en quinconce conviennent aux lignes à basse


tension et le support peut être armé pour deux lignes en parallèles.

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Pour la moyenne et la haute tension, on préfère les armements en triangle


ou en nappe parce que les conducteurs ne sont pas superposés.

Sur deux supports qui sont placés de part et d’autres d’une traversée, des
voies ferrées ou de cours d’eau, l’armement doit être renforcé. Le fils de garde ou de
terre des lignes HT sur pylônes sont des câbles en fer galvanisés. On les place un ou
deux au-dessus des conducteurs à la partie la plus haute des pylônes. Ils sont fixés
par des ferrures, directement sans isolateurs, ils sont mis à la terre.

e) Portée

C’est la distance entre deux pylônes. Pour chaque tension de service, il existe
une distance la plus avantageuse entre les pylônes.

Pour des petites portées, le nombre de pylônes augmente mais leur prix est
plus réduit. Ils peuvent être plus petits, le nombre d’isolateurs augmente également.
Pour de grande portées la taille te le prix des pylônes augmente.

Pour calculer le nombre de pylônes à implanter afin de transporter une


puissance donnée ou une distance évaluée, on utilise l’expression suivante :

𝒅
𝑵= +𝟏
𝑳

- N : nombre de pylônes d : distance d’implantation en mètre


- L : portée en mètre

Exemple : Une centrale hydroélectrique construite dans une agglomération située à


53 km du centre. Elle produit une puissance de 13 MVA sous un facteur de puissance
de 0,85 avec une tension de ligne de 10000V. Quel est le nombre de pylône à
implanter pour transporter cette puissance à une distance de 48 km avec une ligne en
almélec de portée moyenne 50 m.

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Solution
d 48000
N= +1 =≫ N = + 1 = 𝟗𝟔𝟏 pylônes
L 50
f) Fils de garde

Pour protéger les conducteurs aériens des décharges atmosphériques, on


pose aux sommets de pylônes, au-dessus des conducteurs sous tensions, des
conducteurs (des câbles) en fils d’acier galvanisé mis à la terre.

Les câbles sont fixés directement aux sommets de pylônes et les pylônes
mêmes sont connectés aux plaques métalliques ou câbles enterrés dans le sol et
formant la terre.

Ils ne portent normalement aucun courant, on les relie directement à la terre


à chaque pylône.

g) Les isolateurs

Les isolateurs servent à supporter et à amarrer les conducteurs et à les isoler


entre eux et à la terre. Ils sont presque toujours en porcelaine.

Du point de vue mécanique, ils doivent être assez résistants pour supporter
les tensions énormes dues au poids des conducteurs. Afin d’augmenter leur distance
de contournement, on leur donne une forme de jupe.

1. Qualités d’un isolateur


- Il doit pouvoir supporter une différence de potentiel sans être percé
(perforé),
- Il doit pouvoir éviter un arc de contournement : la distance A+B+C+D+E
suivant la figure ci-dessous et la longueur de l’arc de contournement.
- Il doit avoir un courant de fuite faible. Ce courant se produit sur la
surface extérieure de l’isolateur et est dû à sa conductivité superficielle
qui augmente par temps de pluie ou de brouillard. On essaie d’allonger
la ligne de fuite de l’isolateur.
2. Types d’isolateurs

Les isolateurs sont des deux types principaux :

- Isolateurs rigides

Tension inférieure à 70KV. La partie supérieure des isolateurs rigides sur


laquelle est fixé le conducteur est constitué d’une ou plusieurs jupes en porcelaine.
Une tige vissée à l’intérieur des isolateurs permet de le fixer à un support.

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On donne à l’isolateur la forme d’une double ou d’une triple cloche, ce qui


protège une partie de l’isolateur contre l’action de la pluie.

- Isolateurs à chaîne (isolateur de suspension)

Tension supérieure à 70KV. On emploie toujours des chaînes d’isolateurs


constituées d’un certain nombre d’éléments en porcelaine réunis par des pièces
métalliques.

Le nombre d’éléments varie avec la tension. Pour une tension de 110KV, on


admet un nombre de 4 à7, pour une tension de 230KV de 13 à 16, pour de tensions
de735KV, on peut arriver même à 35 éléments.

 Avantages
- Chaque élément est simple et de petite dimension
- Quelle que soit la tension, ce sont toujours les mêmes éléments qui sont
utilisés. Il suffit d’augmenter le nombre d’éléments si la tension est plus
élevée.
- Ce système donne une souplesse à la chaîne.
- La chaîne peut supporter plus facilement la destruction d’un élément ce qui
est impossible avec un isolateur rigide.
 Inconvénients
- Augmentation de la hauteur des pylônes : effet le nombre d’éléments peut
aller de 2 à 35 et la chaîne peut avoir plusieurs mètres de longueur.
- Les bras de pylônes doivent également être augmentés.

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h) Mise à la terre des pylônes

On relie les pylônes des lignes de transport à des prises de terre exécutées avec
grande précaution afin de leur assurer une faible résistance. En effet, si la foudre
frappe un pylône, il ne faut pas que la chute de tension provoquée par le courant dans
la prise de terre dépasse la tension de contournement des isolateurs.

Considérons une ligne triphasée à 69KV dont les isolateurs ont une tension de
tenue à l’onde de choc de 350KV. Elle est représentée schématiquement avec son
disjoncteur à la figure ci-dessous.

Imaginons que la résistance de chacune des prises de terre des pylônes soit de
20Ω. En régime normal, la tension entre les conducteurs de la ligne et le sol est de
60𝐾𝑉/√3=40KV et aucun courant ne circule dans les prises de terre. Si la foudre
frappait l’un des pylônes, en libérant un courant soudain, par exemple 20kA, la chute
de tension dans la prise de terre atteindrait :

𝐸 = 20 000𝐴 × 20𝛺 = 400 000𝑉

La tension entre le pylône et le sol étant alors de 400KV, la tension des


conducteurs par rapport au sol atteindrait momentanément :

40𝐾𝑉 + 400𝐾𝑉 = 440𝑉

Comme cette tension est supérieure à 350KV, elle provoquerait


immédiatement un arc de contournement aux bornes des isolateurs. Cela mettrait les
trois lignes en court-circuit entre elles et à la terre. Le courant de court-circuit
résultant entrainerait l’ouverture du disjoncteur de protection et la mise hors service
de la ligne.

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Vu le rand nombre d’abonnés affectés par les interruptions sur une ligne de
transport, on tend à diminuer ces dernières autant que possible en assurant une
faible résistance autant que possible.

Dans l’exemple ci-haut, si la résistance de la prise de terre des pylônes avait


été limitée à 3Ω seulement, l’augmentation de tension aux bornes de l’isolateur
n’aurait pas dépassé :

𝐸 = 20 000𝐴 × 3𝛺 = 60 000𝑉

Et elle n’aurait pas provoqué d’arc à travers les isolateurs. Notons que des
courants de foudre d’une intensité de 20kA sont relativement fréquents, même s’ils
ne durent que quelques microsecondes.

2.5. LES LIGNES SOUTERRAINES


A l’approche des grands centres ou des aéroports, les lignes sont parfois
souterraines. On utilise alors des câbles armés.

Un câble armé est constitué par un toron central de cuivre électrolytique de


haute conductibilité ou d’aluminium pur. Chaque conducteur est entouré de papier
imprégné d’huile ; autour du papier est placée une gaine de plomb, sans soudure qui
protège l’isolation contre l’humidité (ou plutôt la pénétration de l’humidité).

Pour un câble triphasé, les trois gaines sont réunies et protégées par une
couche de jute imprégné de goudron asphalté.

Sur le jute est placé un ruban métallique en acier ; ce ruban est protégé de la
rouille par une couche de jute asphalté. Ce type de câble peut fonctionner jusqu’à des
tensions de 60KV.

Pour des tensions supérieures (110 et 220KV), on utilise de câbles remplis


d’huile. Ces câbles sont souvent monophasés.

2.5.1. Différents types de câbles


On fabrique plusieurs types de câbles armés ceux que l’on rencontre le plus
fréquemment sont :
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- Les câbles à conducteur unique : nécessitent pour la constitution d’un circuit


de distribution un pour l’aller et un autre pour le retour.
- Les câbles à plusieurs conducteurs torsadés : doivent toujours être employés
dans les installations mono et polyphasés en enveloppant les conducteurs
dans la même armature. On diminue les pertes par courant de Foucault ainsi
que certaines perturbations que produisent les courants alternatifs sur les
lignes téléphoniques passant dans le voisinage. Ces câbles peuvent être
établis à2, 3 ou 4 conducteurs ceux-ci peuvent avoir une section égale ou
inégale ; dans ce dernier cas le fils dont la section est différente sert de
conducteur de retour ou de neutre.
- Les câbles à conducteurs concentriques : ont été imaginés par Ferrenti. Le
conducteur central est constitué par un toron de fils de cuivre. Les autres ont
des formes des tubes disposés concentriquement autour du premier et ils
sont séparés les uns des autres par la matière isolante.
- Voltage : On fabrique des câbles pouvant fonctionner à des tensions entre
110 V et 70KV en courant alternatif et sous des tensions continues variant
entre 110V et 200KV.

2.5.2. Précaution à prendre dans le maniement des câbles armés


- Leur rayon minimum de courbure doit être 15 fois le diamètre extérieur du
câble pour des câbles jusqu’à 15KV et 25 fois pour des câbles de 25KV à
50KV.
- Quand le câble est en attente de montage, ses extrémités doivent être
fermées par une capote en plomb (pour le câble à gaine de plomb). Afin
d’éviter l’entrée de l’humidité dans le câble et la fuite de l’huile d’isolation
dans le cas des câbles au papier imprégné.
- Les câbles étant enroulés sur des bobines, ces bobines devant être
transportées sur les lieux de pose, il faut veiller lors du chargement, du
transport et du déchargement à ne pas endommager les câbles.
- Les bobines des câbles ne peuvent être roulées que sur une très petite
distance pour ne pas endommager la bobine et le câble.
- Le câble est généralement tiré dans la tranchée à bras d’homme ; la bobine
étant monté sur axe et vérin.
- L’emploie des galets de roulement facilite le tirage du câble.

2.5.3. Pose des câbles armés


La pose des conducteurs en souterrains doit se faire en respectant certaines
règles concernant la profondeur de la gaine enterrée, le matériel utilisé et le
croisement des canalisations.

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Les canalisations doivent être enterrées à au moins :

- 50 cm du sol pour les aires piétonnières ;


- 85 cm du sol pour les aires carrossables et sous les trottoirs.

Connaissant les différents éléments pouvant survenir et les pertes par effet couronné,
on peut extraire certaines relations pouvant intervenir dans la pose des conducteurs
souterrains.

Connaissant les conditions climatiques, on a :

𝒎𝑺 Coefficient dépendant de l’état de surface du conducteur

- 𝒎𝑺 = 𝟏 : toron neuf,
- 𝒎𝑺 = 𝟎, 𝟗𝟑 à 𝟎, 𝟗𝟖 : conducteur à un toron déjà utilisé,
- 𝒎𝑺 = 𝟎, 𝟖𝟑 à 𝟎, 𝟖𝟕 : conducteurs déjà utilisé à plusieurs torons,

𝒎𝒕 : Coefficient dépendant du temps

- 𝒎𝒕 = 𝟏 : pour beau temps,


- 𝒎𝑺 = 𝟏 : pour temps pluvial.

𝜹=densité de l’air

𝟑, 𝟗𝟐𝟕. 𝒃
𝜹=
𝟐𝟕𝟑 + 𝒕
Avec : 𝒃 : pression atmosphérique et 𝒕 : température à °C

La relation utile de la tension critique 𝑼𝒄𝒓 et la tension critique descriptive 𝑼𝟎 .


𝒂
𝑼𝑪𝒓 = 𝟐, 𝟏𝟏. 𝒎𝑺 . 𝒎𝒕 . 𝒓. 𝜹. 𝐥𝐧 . 𝟏𝟎𝟔 𝑒𝑛 𝑉𝑜𝑙𝑡𝑠
𝒓
𝑫
𝑼𝟎 = 𝟒𝟖, 𝟓. 𝒎𝑺 . 𝒓. 𝜹𝟐⁄𝟑 . 𝐥𝐨𝐠 𝑒𝑛 𝑉𝑜𝑙𝑡𝑠
𝒓
Dans ce cas les pertes par effet couronné sont :

𝟎,𝟏𝟖 𝒓
𝝆𝒄𝒐𝒖𝒓𝒐𝒏𝒏é = √𝑫 (𝑼𝑺 − 𝑼𝟎 )𝟐 . 𝟏𝟎−𝟔 𝑒𝑛 𝑾⁄𝒎 pour une phase
𝜹

𝟐𝟏.𝒇.𝑼𝟐 .𝑭
𝝆𝒄𝒐𝒖𝒓𝒐𝒏𝒏é = 𝑫 . 𝟏𝟎−𝟔 𝑒𝑛 (𝑾⁄𝒎) pour un conducteur
(𝐥𝐨𝐠 )
𝒓

𝑼
𝑭: coefficient dépendant du rapport 𝑼𝑺
𝟎

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2.5.4. Coefficient d’induction et capacité d’une ligne


a) Self induction industrielle

Un conducteur parcouru par un courant I produit un champ magnétique. Le


champ magnétique est :

- Sur le conducteur lui-même en créant une fém d’auto-induction.


- Sur les autres conducteurs en créant une fém induite dans ces conducteurs.
Fém d’auto-induction
𝑳𝟏 𝑰
𝑳𝟐 𝑰
𝑳𝟑 𝑰 Fém induite
On caractérise l’effet de ce champ magnétique provoqué par le courant I qui
parcourt un conducteur par le coefficient de self induction industrielle. Ce
coefficient vaut pour chaque conducteur, et pour la tension simple :

𝟐𝒂
𝑳 = {𝟒, 𝟔. 𝐥𝐨𝐠 ( ) + 𝟎, 𝟓} . 𝟏𝟎−𝟒 𝑒𝑛 (𝐻⁄𝑘𝑚 )
𝒅
Avec d : diamètre du conducteur en (mm) et a : distance entre axes des conducteurs
en (mm).
𝒅
𝒂

La ligne présente donc une réactance inductive 𝑳𝝎 qui a pour effet de créer un
passage du courant en arrière de la tension.

b) Capacité industrielle

Les différents conducteurs d’une ligne aérienne ou d’un câble souterrain


forment entre eux et entre chacun d’eux et le sol des capacités des condensateurs.

On tient compte de l’ensemble de ces capacités par un coefficient appelé


capacité industrielle. Ce coefficient vaut pour chaque conducteur, et pour la tension
simple.

Pour une ligne aérienne :


𝟎, 𝟎𝟐𝟒𝟏𝟐
𝑪= 𝑒𝑛 (𝝁𝑭/𝒌𝒎)
𝟐𝒂
𝐥𝐨𝐠
𝒅

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Pour une ligne à câble souterrain :

𝟎, 𝟎𝟐𝟒𝟏𝟐
𝑪= 𝑒𝑛 (𝝁𝑭/𝒌𝒎)
𝑫
𝐥𝐨𝐠
𝒅
Avec d : diamètre du conducteur en (mm), a : distance entre axes des conducteurs en
(mm) et D : diamètre de la gaine de plomb en (mm).

Les conducteurs étant beaucoup plus proche les unes des autres dans un câble
souterrain, il s’en suit que la capacité est plus importante dans ce cas. Ces capacités
donnent lieu, même si la ligne est ouverte à une extrémité et ne fournit donc aucun
courant de charge qui peut être important. Ce courant est maximal à l’entrée de la
ligne, il diminue progressivement lorsqu’on se déplace jusqu’à l’extrémité ouverte.

2.6. PROPRIETES ELECTRIQUES DES LIGNES DE TRANSPORT


Le rôle fondamental d’une ligne est de transporter la puissance réactive, celle-
ci doit-être faible par rapport à la puissance active, à moins que la distance ne soit
courte.

En plus de ces exigences, une ligne de transport doit posséder les


caractéristiques de bases suivantes :

- La tension doit demeurer assez constante sur toute la longueur de la ligne et


pour toutes les charges comprises entre zéro et la charge nominale,
- Les pertes doivent être faibles afin que la ligne possède un bon rendement
- Les pertes joule ne doivent pas faire surchauffer les conducteurs,

Si la ligne ne peut d’elle-même répondre à ces exigences, on peut ajouter


l’équipement supplémentaire afin de réaliser toutes les conditions.

2.6.1. Circuit équivalent d’une ligne


Malgré leur diversité, les lignes électriques possèdent des propriétés
électriques communes. En effet, toute ligne possède une résistance, une réactance
inductive et une réactance capacitive. Ces impédances sont réparties uniformément

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sur toute la longueur de la ligne si bien qu’on peut représenter la ligne par série de
section 𝑹, 𝑳, 𝑪 identiques.

Chaque section représente un tronçon d’une ligne longue donnée (1 km par


exemple) et les éléments 𝒓, 𝑿𝑳 , 𝑿𝑪 représentent les impédances correspondantes pour
cette longueur.

On peut simplifier le circuit de la figure ci-dessus en additionnant les


résistances individuelles pour former une résistance totale 𝑹 de la même façon on
obtient une résistance capacitive totale 𝑿𝑪 (en dérivation).

On partage 𝑿𝑪 en deux éléments de valeurs 2𝑿𝑪 localisés aux deux extrémités


de la ligne. Voici le circuit équivalent d’une ligne à 50Hz lorsque la longueur ne
dépasse pas 250km.

𝑹. 𝑿𝑳 augmente avec la longueur de la ligne tandis que 𝑿𝑪 diminue avec celle-


ci. Dans le cas de lignes triphasées, le circuit équivalent ne représente qu’une seule
phase.

Circuit équivalent d’une ligne à 60


Hz dont la longueur totale ne
dépasse pas 250 km

I est le courant circulant dans un fil de ligne et la tension E est celle existant
entre une ligne et le neutre (terre). Tant que la longueur de la ligne ne dépasse pas
quelques centaines de kilomètre, on peut admettre aussi l’un ou l’autre des deux
figures ci-dessous.

1° Schéma équivalent à une ligne moyenne.

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2° Schéma équivalent à une ligne moyenne

2.6.2. Simplification du circuit équivalent


La validité de la simplification dépend de l’importance relative des puissances
Pj, 𝑸𝑳 , 𝑸𝑪 associés à chacun des éléments par rapport à la puissance active P formée
par la charge.

Soit la figure ci-dessous :

- 𝑷 : Puissance active absorbée par la charge.


- 𝑷𝒋 = 𝑹. 𝑰𝟐 : Puissance active dissipée dans ligne par effet joule.
- 𝑸𝑳 = 𝑿𝑳 . 𝑰𝟐 : Puissance réactive absorbée par la ligne.
𝑬𝟐
- 𝑸𝑪 = 𝑿 : Puissance réactive générée par la ligne.
𝑪

Si l’une de ces puissances est négligeable par rapport à la puissance active P


transportée, on peut négliger l’élément de circuit correspondant.

Exemple : Les lignes à 600V sont toujours courtes de sorte que 𝑿𝑪 soit très élevée.
𝑬𝟐
Par conséquent devient négligeable, et à cet effet, on peut la représenter sous la
𝑿𝑪
forme ci-dessous :

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Par contre, une ligne à 735KV, comme celle qui relie qui relie Churchill falls à
Septils, les pertes par effet joule sont relativement faibles alors que les puissances 𝑸𝑳 ,
𝑸𝑪 ne le sont pas, on peut la représenter de la manière ci-dessous :

Les pertes joule dans une ligne à 735KV sont négligeables par rapport aux
autres puissances.

2.6.3. Valeurs des impédances des lignes


Il faut noter que la réactance capacitive de câbles souterraines est plusieurs
fois plus petite que celle de lignes aériennes, et que leur réactance inductive est aussi
petite.

Les valeurs 𝑿𝑳 et 𝑿𝑪 par kilomètre sont à peu près constantes pour toutes les
lignes aériennes. (𝑸𝑳 =0,5Ω/km , 𝑸𝑪 =300000Ω/km).

Cependant, la résistance par kilomètre dépend de la grosseur du conducteur.


C’est pourquoi on ne peut pas en fournir une valeur moyenne.

Exemple : Une ligne triphasée à 230KV ayant une longueur de 50km est composée de
trois conducteurs nus en aluminium-acier ayant une section de 10𝑚𝑚2 . La ligne
transporte une puissance de 300MW suivant la figure ci-dessous.

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Déterminer :

a) Le schéma équivalent « exacte » de la ligne.


b) La valeur de la puissance active et réactive.
c) Le circuit équivalent approximatif.

Solution

a) Tension de ligne 230KV


- Tension de ligne à neutre : 𝐸 = 230⁄√3 = 𝟏𝟑𝟑𝑲𝑽
- Puissance active par phase : 𝑃 = 300⁄3 = 100𝑀𝑊
- Courant de ligne : 𝐼 = 100𝑀𝑊⁄133𝐾𝑉 = 𝟕𝟓𝟎𝑨

Par phase on obtient :

- 𝑅 = 0,065𝛺 × 50𝑘𝑚 = 𝟑, 𝟐𝟓𝜴 est la résistance de la ligne


- 𝑋𝐿 = 0,5𝛺 × 50𝑘𝑚 = 𝟐𝟓𝜴 est la réactance capacitive de la ligne
- 𝑋𝐶 = 300000𝛺⁄50𝑘𝑚 = 𝟔𝟎𝟎𝟎𝜴 est la réactance capacitive de la ligne

Placer à chaque extrémité de la ligne une réactance capacitive égale à 𝟐𝑿𝑪 =


𝟏𝟐𝟎𝟎𝟎𝜴 = 𝟏𝟐𝑲𝜴. Le circuit équivalent « exacte » est représenté comme ci-dessous.

Est le circuit équivalent d’une phase de ligne


b) La puissance active et réactive
- La puissance active transportée par phase est :
𝑷 = 𝟏𝟎𝟎𝑴𝑾
- Les pertes par effet joule sont :
𝑷𝒋 = 𝑹. 𝑰𝟐 = 𝟑, 𝟐𝟓 × (𝟕𝟓𝟎)𝟐 = 𝟏𝟖𝟐𝟖𝟏𝟐𝟓 = 𝟏, 𝟖𝟑𝑴𝑾 soit 1,83% de P
- La puissance réactive absorbée par la ligne est :

𝑄𝐿 = 𝑋𝐿 × 𝐼 2 = 25 × (750)2 = 14,1𝑀𝑊 soit 14,1% de P

- La puissance réactive générée par la ligne est


𝑬𝟐 (𝟕𝟓𝟎)𝟐
𝑸𝑪 = 𝑿 = = 𝟑𝑴 soit 3% de P
𝑪 𝟔𝟎𝟎𝟎

c) Le circuit équivalent approximatif


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En tenant compte des valeurs relatives de ces puissances, il est évident qu’on
peut négliger la résistance et la capacitance de la ligne, le circuit équivalent
approximatif est donc composé d’une simple réactance inductive de 25Ω.

2.6.4. Variation de la tension et puissance maximale transportable


La régulation de la tension et la puissance maximale qu’une ligne peut
transporter sont deux de ses plus importantes caractéristiques.

En effet, la tension d’une ligne doit demeurer constante à mesure que la


puissance active consommée par la charge varie.

La variation de la tension de zéro à pleine charge ne doit pas dépasser 5% de


la tension nominale, bien qu’on puisse tolérer parfois une régulation allant jusqu’à
10%.
On s’intéresse également à la puissance maximale qu’une ligne peut
transporter afin de connaitre ses possibilités lors de surcharges temporaires.
Afin de connaitre la variation de la tension et d’établir la puissance maximale
transportable par une ligne, on doit étudier successivement le comportement de
quatre type de lignes :
- Ligne résistive
- Ligne inductive
- Ligne inductive avec compensation
- Ligne inductive reliant deux réseaux
Dans cette analyse nous considérons que la ligne triphasée est équilibrée. Par
conséquent, nous ne traitons qu’une seule phase.

a) Ligne résistive

Une ligne possédant une résistance R, par phase, alimente une charge résistive
consommant une puissance variable 𝑷𝑪 .

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La tension 𝑬𝑺 de la source est constante. Comme on s’intéresse seulement à la


puissance active transportée par la ligne, on supposera que la charge est résistive.

A mesure que la charge augmente, la tension 𝑬𝑹 à ses bornes diminue


progressivement, des calculs très simples permettent d’obtenir la courbe 𝑬𝑺 en
fonction de 𝑷𝑪 .

Cette courbe relève l’information suivante :

 Il existe une limite supérieure 𝑷𝒎𝒂𝒙 à la puissance active que la


ligne peut transporter. On atteint ce maximum lorsque la réactance
de la charge est égale à celle de la ligne. Il s’ensuit que 𝑬𝑹 = 𝟎, 𝟓𝑬𝑺 .
On peut prouver que :

𝑬𝟐𝑺
𝑷𝒎𝒂𝒙 =
𝟒𝑹
 Si l’on permet une régulation maximale de 5% (𝑬𝑹 = 𝟎, 𝟗𝟓𝑬𝑺 ), la
ligne peut transporter une puissance qui représente seulement 19%
de la puissance maximale. La ligne pourrait transporter une
puissance plus grande que 𝑷𝑪 , mais la tension correspondante serait
trop basse.
 La source doit fournir la puissance 𝑷𝑪 absorbée par la charge plus
les pertes 𝑹. 𝑰𝟐 dans la ligne.

Exemple : Une ligne monophasée ayant une résistance de 10Ω transmet la puissance
d’une source dont la tension est de 10KV. Calculer :

- La puissance maximale que la ligne peut transporter à la charge


- La puissance transmise à la charge lorsque la tension à es bornes est de
9,5KV.

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Solution

- Puissance maximale transportable à la charge est :

𝐸𝑆2 100002
𝑃= = = 2,5𝑀𝑊
4𝑅 4 × 10

- Lorsque 𝐸𝑅 = 9,5𝐾𝑉, la chute dans la ligne est :

𝐸𝑆 − 𝐸𝑅 = 10 − 9,5 = 0,5𝐾𝑉 = 500𝑉

Le courant dans la ligne est donc :

𝐸𝑆 − 𝐸𝑅 500
𝐼= = = 50𝐴
𝑅 10
La puissance fournie à la charge est alors :

𝑃 = 𝐸𝑅 . 𝐼 = 9500 × 50 = 475𝐾𝑊 = 0,475𝑀𝑊

Remarquer que cette puissance représente bien 19% de la puissance maximale


donnée par la courbe.

b) Ligne inductive

Considérons maintenant une ligne dont la résistance est négligeable, mais qui
possède une réactance inductive 𝑋𝐿 . Comme dans le cas d’une ligne résistive, la
tension 𝐸𝑅 diminue à mesure que la charge augmente, mais la courbe de régulation a
une allure différente.

Si l’on fait varier la charge résistive, on obtient la courbe 𝐸𝑅 en fonction de 𝑃𝐶 .


On remarque les points suivants :

 Il existe encore une limite supérieure à la puissance que la ligne


peut transmettre à la charge. On atteint ce maximum lorsque la
résistance de la charge est égale à la réactance de la ligne. Dans ces
circonstances, on a :

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𝐸𝑅 = 0,707𝐸𝑆

On peut alors prouver que :


𝑬𝟐𝑺
𝑷𝒎𝒂𝒙 =
𝟐𝑿𝑳
Pour une même impédance, une ligne réactive peut donc transporter deux fois
de plus de puissance active qu’une ligne résistive (comparer 𝑷𝒎𝒂𝒙 = 𝑬𝟐𝑺 /𝟐𝑿𝑳 et
𝑷𝒎𝒂𝒙 = 𝑬𝟐𝑺 /𝟒𝑹.
 Si l’on permet une régulation de 5%, la ligne peut transporter une
puissance 𝑃𝐶 valant 60% de la puissance maximale 𝑃𝑚𝑎𝑥 . Pour une
même charge, une ligne inductive donne une meilleure régulation
qu’une ligne résistive.
 La source 𝐸𝑆 doit fournir non seulement la puissance active 𝑃𝐶
consommée par la charge, mais aussi la puissance 𝑋𝐿 . 𝐼 2 absorbée
par la ligne.
Exemple : Une ligne monophasée ayant une réactance inductive de 10Ω relie une
charge résistive à une source dont la tension est de 10KV. Calculer :
- La puissance maximale que l’on peut fournir à la charge
- La puissance à la charge lorsque la tension à es bornes est de 9,5KV.
Solution

- Puissance maximale à la charge est :

𝐸𝑆2 100002
𝑃= = = 5𝑀𝑊
2𝑋𝐿 2 × 10

- En se référant à la figure ci-haut de la charge inductive, on peut écrire :

𝐸𝑆2 = (𝐼. 𝑋𝐿 )2 + 𝐸𝑅2

100002 = (𝐼. 10)2 + 95002

100002 − 95002
𝐼=√ = 312𝐴
102

La puissance à la charge est alors :

𝑃𝐶 = 𝐸𝑅 . 𝐼 = 9500 × 312 = 2964𝐾𝑊 = 3𝑀𝑊

Elle représente bien 60% de la puissance maximale donnée par la courbe.

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c) Ligne inductive avec compensation

Lorsqu’une ligne est inductive, on peut à la fois améliorer la régulation et


augmenter la puissance transportable en ajoutant une capacitance 𝑋𝐶 appropriée au
bornes de la charge.

Si l’on fait varier 𝑋𝐶 à mesurer que la puissance active 𝑃𝐶 augmente, on peut


maintenir une tension 𝐸𝑅 constante (et égale à 𝐸𝑆 ) aux bornes de la charge. Il suffit
d’ajuster la valeur de 𝑋𝐶 afin que la puissance réactive 𝐸𝑆2 ⁄𝑋𝐶 fournie par les
condensateurs soit égale à la moitié de la puissance réactive 𝑋𝐿 . 𝐼 2 absorbée par la
ligne.

Cependant, on constate qu’il y a encore une limite à la puissance active que la


ligne peut transporter à la charge. Une analyse détaillée montre que l’on peut garder
une tension constante jusqu’à une limite où 𝑃 = 𝐸𝑆2 ⁄𝑋𝐿 après quoi la tension décroit.
On remarque les points suivants :

 La régulation est parfaite () et la tension demeure constante jusqu’à


la limite où :

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𝑬𝟐𝑺
𝑷𝒎𝒂𝒙 =
𝑿𝑳
On peut donc transporter à la charge une puissance 𝑷𝑪 qui est égale à la capacité
maximale 𝑷𝒎𝒂𝒙 de la ligne.


En comparant cette courbe avec celle de la ligne inductive sans
compensation, on constante que la ligne inductive sans
compensation peut transporter le double de la puissance, tout en
maintenant une tension constante. Les condensateurs sont donc très
utiles sur une ligne inductive.
 La capacitance 𝑿𝑪 fournit la moitié de la puissance réactive
absorbée par la ligne, l’autre moitié provenant de la source 𝑬𝑺 . Au
besoin, on peut ajouter une deuxième capacitance 𝑿𝑪 , de même
valeur, au début de la ligne. Dans ces circonstances, la source débite
seulement une puissance active 𝑷𝑪 ; la puissance réactive absorbée
par la ligne est fournie par les condensateurs aux extrémités.
d) Ligne inductive reliant deux réseaux

Les gros centres d’utilisation d’énergie électrique sont toujours interconnectés


par une ou plusieurs lignes de transport. Ces interconnexions améliorent la stabilité
du réseau et lui permettent de mieux supporter les perturbations causées par les
courts-circuits et les autres pannes. De plus, les interconnexions permettent des
échanges de puissance entre les compagnies d’électricité d’un même pays ou de pays
voisins.

Pour ces lignes, les tensions aux deux extrémités demeurent constantes. Elles
sont déterminées par les besoins des deux régions desservies qui agissent chacune
comme des réseaux infinis indépendants. La figure ci-dessous donne le circuit
équivalent d’une ligne inductive reliant deux régions S et R dont les tensions 𝑬𝑺 et 𝑬𝑹
aux deux extrémités sont constantes, et possèdent chacune la même valeur E.

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En ce qui concerne l’échange de puissance active, on peut distinguer trois


possibilités :

- Les tensions 𝑬𝑺 et 𝑬𝑹 sont en phase. Dans ce cas, le courant dans la ligne


est nul et aucune puissance n’est transportée.
- La tension 𝑬𝑺 est déphasée d’un angle 𝜽 en avance sur 𝑬𝑹 . La région S
fournit alors de l’énergie à la région R et on trouve, d’après les relations
vectorielles, que la puissance active transportée est donnée par l’équation :

𝑬𝟐
𝑷= 𝐬𝐢𝐧 𝜽
Où : 𝑿𝑳

𝑷 : puissance active transportée par phase en watts (W)

𝑬 : tension de ligne à neutre en volts (V)

𝑿𝑳 : réactance inductive par phase en ohms (Ω)

𝜽: angle de déphasage entre les tensions entre les deux extrémités de la ligne (°).

De cette équation on déduit l’équation suivante qui est particulièrement utile


lorsqu’on traite les grandes puissances triphasées :
𝑬𝟐𝑳
𝑷𝑻 = 𝐬𝐢𝐧 𝜽
Où : 𝑿𝑳
𝑷𝑻 : puissance active totale transportée par une ligne triphasée en mégawatts (MW)
𝑬 : tension de ligne à ligne en kilovolts (kV)
𝑿𝑳 : réactance inductive par phase en ohms (Ω)
𝜽: angle de déphasage entre les tensions entre les deux extrémités de la ligne (°).
La figure ci-dessous montre la courbe de la puissance active en fonction de
l’angle de déphasage. On constate que la puissance transportée augmente
𝑬𝟐
𝑳
progressivement pour atteindre une valeur maximale lorsque le déphasage entre
𝑿𝑳
les deux réseaux est de 90°.

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En effet, tout comme pour les autres lignes que nous venons d’étudier, une
ligne reliant deux réseaux impose aussi une limite à la puissance maximale que l’on
peut transporter. Cette limite est la même que celle d’une ligne inductive compensée.

Bien que l’on puisse théoriquement transporter une puissance lorsque l’angle
𝜽 est supérieur de 90°, on évite cette condition, car elle correspond à un point
d’opération instable. Lorsque l’angle 𝜽 est voisin de 90° ou plus, les deux régions sont
sur le point de décrocher et les disjoncteurs de ligne s’apprêtent à ouvrir le circuit.

Remarquer que la chute de tension 𝑬𝑿 dans la ligne peut être considérable,


même si les tensions 𝑬𝑺 et 𝑬𝑹 aux deux extrémités sont égales. En se référant à la
figure ci-dessous, il est évident que la chute de tension 𝑬𝑿 est d’autant plus grande
que le déphasage entre 𝑬𝑺 et 𝑬𝑹 est plus grand.

- La tension 𝑬𝑺 est déphasée d’un angle 𝜽 en arrière de 𝑬𝑹 . La puissance


active est encore donnée par l’équation, mais, cette fois, elle circule de la
région R vers la région S.

𝑬𝟐
𝑷= 𝐬𝐢𝐧 𝜽
𝑿𝑳

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La courbe de la puissance en fonction de l’angle 𝜽 de déphasage est identique à


celle de la figure ci-dessous et, en ce qui concerne la stabilité, les mêmes remarques
s’appliquent.

Si l’on compare les deux figures, on constate que le sens de circulation de la


puissance ne dépend pas des valeurs relatives des tensions et (elles sont égales), mais
seulement du déphasage entre elles.

2.6.5. Récapitulation de la puissance transportée


En résumé, il existe toujours une limite à la puissance qu’une ligne peut
transporter. Cette puissance maximale est proportionnelle au carré de la tension et
inversement proportionnelle à l’impédance de la ligne.

La figure ci-dessus permet de comparer les puissances et les tensions pour les
quatre types de lignes que l’on vient d’étudier. Chaque ligne possède une impédance
de 10Ω et la source fournit une tension 𝐸𝑆 de 10KV. Si l’on tolère une régulation
maximale de 5%, les puissances que l’on peut transporter sont limitées aux valeurs
indiquées dans la figure.

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De plus, comme les lignes possèdent toujours une certaine résistance, nous
avons tracé, à titre d’intérêt, la courbe correspondant à une ligne compensée ayant
une réactance de 9,8Ω et une résistance de 2Ω. La courbe (5), tracée en pointillée,
indique alors que la puissance maximale tombe à 8MW, comparativement à 10MW
pour une ligne ne possédant aucune résistance.

2.6.6. Choix de la tension d’une ligne


On a vu que la puissance P qu’une ligne peut transporter pour une régulation
donnée est proportionnelle au rapport 𝑬𝟐𝑳 ⁄𝒁 où 𝑬𝑳 est la tension de ligne à ligne et Z,
son impédance. Puisque cette impédance est proportionnelle à la distance à franchir,
on en déduit que la tension d’utilisation E est donnée par une expression de la forme :

𝑬𝑳 = 𝒌. √𝑷. 𝒍
Où :

- 𝑬𝑳 : tension de ligne à ligne (KV)


- 𝑷 : puissance à transporter sur les 3 phases (MW)
- 𝒍 : distance de transport (km=
- 𝒌 : facteur approximatif qui dépend de la régulation permise et du type de
ligne.

Pour une régulation de 5%, on a :

- 𝒌 = 𝟑 pour une ligne sans compensation


- 𝒌 = 𝟐 pour une ligne avec compensation

La formule de 𝑬𝑳 fournit seulement un ordre de grandeur de la tension 𝑬𝑳 ,


car la valeur finalement choisie dépend de facteurs économiques et d’autres
considérations. En général, la tension adoptée est comprise entre 0,5𝑬𝑳 et 𝟏, 𝟓𝑬𝑳 .

Exemple : On doit transporter une puissance de 10MW sur une distance de 20km. La
ligne n’étant pas compensée, déterminer :
a) La tension de la ligne et une grosseur de fil appropriée, sachant que l’on
permet une régulation de 5% ;
b) La régulation de la ligne lorsque le facteur de puissance de la charge est de
1,0 ;
c) Les pertes dans la ligne.
Solution

a) La tension de ligne à ligne est :

𝐸𝐿 = 𝑘. √𝑃. 𝑙 = 3. √10 × 20 = 42,4𝑘𝑉

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Toute tension comprise entre : 0,5 × 42,4𝑘𝑉(= 21𝑘𝑉 ) 𝑒𝑡 1,5 × 42,4𝑘𝑉(= 64𝑘𝑉)
serait acceptable. Utilisons une tension normalisée de 34,5kV ligne à ligne, soit
19,9kV ligne à neutre.

Le courant dans la ligne est alors :

𝑃 10. 106
𝐼= = = 167𝐴
√3. 𝐸𝐿 √3. 34500

Si on choisit un conducteur ACSR N°1 (ayant une ampacité 200A, 𝑟 =


0,9𝛺/𝑘𝑚). On a :

- Résistance de chaque ligne = 20 x 0,9 = 18Ω


- Chute 𝑅. 𝐼 dans une ligne = 18 x 167 = 3006V
- % de chute = 3006 / 19900 = 0,15 = 15%

Comme la chute résistive seule (sans tenir compte de la chute réactive) est
trois fois plus grande que celle permise, on doit augmenter la grosseur du conducteur
d’au moins trois fois. On utilisera une grosseur de 300kcmil (kilo initiale de circulaire
du millième de pouce) : est une unité de surface, égale à l’aire d’un cercle d’un
diamètre d’un mil. C’est une unité destinée à se référer à la zone d’un fil avec une
section transversale circulaire 1 mi circulaire correspond à 5,067 × 10−4 𝑚𝑚2.

Bien que du point de vue de l’échauffement ce conducteur soit plusieurs fois


plus gros que nécessaire, il donne à la fois l’avantage d’une meilleure régulation et un
meilleur rendement.

b) Déterminons maintenant la régulation pour une charge résistive en tenant


compte de la résistance (0,22Ω/km) de cette ligne.

Tension aux bornes de la charge = 19 900V


Résistance de chaque ligne = 20 x 0,22 = 4,4 Ω
Chute 𝑅. 𝐼 dans une ligne = 4,4 x 167 = 735 V
Réactance de chaque ligne = 20 x 0,5 = 10Ω
Chute 𝑋. 𝐼 dans une ligne = 10 x 167 = 1670V
En traçant le diagramme vectoriel pour une phase, on trouve que la tension de
la source est de 20 700V, d’où la régulation :

(20 700 − 19 900) 800


= = 0,040 𝑜𝑢 4,0 %
19 900 19 900
On rencontre donc la régulation maximale de 5%.

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c) Les pertes joule dans la ligne triphasée sont :

𝑃𝐽 = 3𝑅𝐼 2 = 3 × 4,4 × 1672 = 368 135𝑊 = 368 𝑘𝑊

Par rapport à la puissance active transportée, le pourcentage des pertes joule est :
𝑝𝑒𝑟𝑡𝑒𝑠 𝑗𝑜𝑢𝑙𝑒 368𝑘𝑊
= × 100 = 3,7%
𝑃 10 000𝑘𝑊
2.6.7. Méthode pour augmenter la puissance transportable
Les lignes à haute tension sont surtout inductives et elles possèdent une
réactance d’environ 0,5Ω/km. Cela crée des problèmes quand on doit transporter des
puissances importantes sur de longues distances.

Supposons par exemple, que l’on doit transporter une puissance de 4000 MW
sur une distance de 300 km. La réactance de la ligne vaut :

300 𝑘𝑚 × 0,5𝛺/𝑘𝑚 = 150 𝛺 𝑝𝑎𝑟 𝑝ℎ𝑎𝑠𝑒

Comme la plus haute tension pratique est de l’ordre de 750 kV, la ligne peut
transporter une puissance maximale de :

𝑋𝐿2 (750 𝑘𝑉 )2
𝑃= = = 3750 𝑀𝑊
𝑋𝐿 150

Comme on doit laisser une marge de sécurité, la puissance transportable est en


réalité de l’ordre de 2000 MW. Puisque cette puissance est insuffisante, une première
solution consiste d’utiliser deux lignes en parallèle, l’une à côté de l’autre. Noter qu’il
est inutile de doubler la grosseur des conducteurs, car c’est la réactance et non pas la
résistance des fils qui détermine la puissance maximale.

En plus d’augmenter les coûts, cette méthode pose de graves problèmes


d’expropriation de terrains. C’est pourquoi on a parfois recours à d’autres méthodes
pour augmenter la puissance maximale d’une ligne. En effet, lorsqu’on ne peut plus
augmenter la tension de ligne, on essaie de diminuer sa réactance 𝑋𝐿 .
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 Conducteurs en faisceaux

Une première méthode consiste à utiliser des conducteurs en faisceaux, ce qui


réduit la réactance d’environ 40%, soit de 0,5Ω/km à 0,3Ω/km et permet ainsi une
augmentation de 67% de la puissance transportable.

 Compensation série

Une deuxième méthode pour réduire la réactance consiste à brancher un


condensateur 𝑿𝑪𝑺 en série avec chacune des trois phases. Avec cet arrangement, la
réactance effective de la ligne est égale à 𝑿𝑳 − 𝑿𝑪𝑺 et la puissance maximale
transportable devient :
𝑬𝑳 𝟐
𝑷𝒎𝒂𝒙 =
(𝑿𝑳 − 𝑿𝑪𝑺)

La compensation série est aussi employée pour régulariser la tension sur les
lignes à moyenne tension lorsque la charge subit des variations brusques.

Lors d'’n court-circuit sur la ligne, la tension aux bornes du condensateur peut
dépasser le seuil admissible. Afin de limiter la surtension, on installe un varistor en
parallèle avec le condensateur.

Par mesure de sécurité supplémentaire, on ajoute un éclateur en parallèle avec


l’ensemble. Lorsque l’éclateur est amorcé, il court-circuite le condensateur et la
varistor. Ensuite, le courant important est détecté par les relais de protection qui font
ouvrir les disjoncteurs à chaque extrémité de la ligne.

2.6.8. Transport de l’énergie à très haute tension


Le transport de l’énergie électrique à très haute tension crée des problèmes
particuliers qui nécessitent l’installation d’énormes appareils de compensation pour
maintenir une tension constante et pour garantir la stabilité.

Parmi ces appareils, citons les compensateurs statiques, les compensateurs


synchrones, les réactances inductives shunt, et les réactances capacitives shunt et
série. Leur capacité se mesure toujours en mégavars et elle est généralement variable
afin que la puissance réactive absorbée par les inductances, ou débitée par les
capacitances, puisse suivre les exigences du réseau.

Afin d’apprécier l’ordre de grandeur des puissances requises et pour mieux


comprendre la raison d’être de ces appareils, considérons une ligne triphasée
fonctionnant à 735KV, 60 Hz ayant une longueur de 600 km et dont les réactances
inductive et capacitive sont respectivement : 𝑋𝐿 = 0,32𝛺/𝑘𝑚, et 𝑋𝐶 = 200𝑘𝛺. 𝑘𝑚 .

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On a donc :
- Tension 𝑬𝑺 de la source par phase (ligne à neutre) :
735
𝐸𝑆 = = 424 𝑘𝑉
√3
- Réactance inductive par phase 𝑿𝑳 :
𝑋𝐿 = 𝑥𝐿 . 𝑙 = 0,32𝛺/𝑘𝑚 𝑥 600 𝑘𝑚 = 192𝛺
- Réactance capacitive par phase 𝑿𝑪 :
𝑥𝐶 200𝑘𝛺. 𝑘𝑚
𝑋𝐶 = = = 333,3𝛺
𝑙 600𝑘𝑚

- La réactance capacitive à placer à chaque extrémité de la ligne est 𝑿𝑪𝒍 :

𝑋𝐶1 = 𝑋𝐶2 = 2 × 333,3𝛺 = 667𝛺

Le circuit équivalent par phase est :

a) Fonctionnement à vide

Lorsque la charge est nulle, le circuit formé par 𝑋𝐿 en série avec 𝑋𝐶2 produit
une résonance partielle et la tension 𝐸𝑅 monte à :
𝐸𝑆 . 𝑋𝐶2 429 × 667
𝐸𝑅 = = = 595 𝑘𝑉
𝑋𝐶2 − 𝑋𝐿 667 − 192

Soit une augmentation de 40% par rapport à la tension nominale de 424 KV.
Une telle surtension est inacceptable et on doit la réduire en branchant une réactance
inductive shunt 𝑋𝐿2 ayant une impédance égale à celle de 𝑋𝐶2 à l’extrémité de la ligne.

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La résonance parallèle qui résulte de cet arrangement ramène la tension 𝐸𝑅 à


424 KV, car la puissance réactive générée par 𝑋𝐶2 (4242⁄667 = 270 𝑀𝑣𝑎𝑟) est
entièrement absorbée par la réactance 𝑋𝐿2 . Cette dernière doit donc avoir une
capacité de 270 Mvar par phase.

b) Fonctionnement en charge, impédance caractéristique

En appliquant les raisonnements précédents, la tension 𝐸𝑅 diminue


progressivement à partir de sa valeur initiale de 595 KV et, pour une charge ayant
une impédance particulière 𝑍0, la tension 𝐸𝑅 devient égale à la tension 𝐸𝑆 de la
source.

Cette impédance particulière s’appelle impédance caractéristique de la


ligne désignée aussi par l’abréviation SIL : Surge Impedance Loading.

Pour la plupart des lignes de transport aériennes, elle correspond à une


résistance d’environ 400Ω par phase. Cependant, pour les lignes en faisceaux à
735KV, elle est de 253Ω par phase. Sa valeur est indépendante du réseau.

Lorsqu’une ligne transporte une puissance correspondant à sa charge


caractéristique, la puissance réactive générée par la capacitance de la ligne est égale à
celle absorbée par son inductance. La ligne se compense alors d’elle-même.

Inversement, lorsque la charge est inférieure à la charge caractéristique, on


doit ajouter une réactance inductive au bout de la ligne afin de maintenir une tension
constante.

Comme la charge varie au cours d’une journée, on doit pouvoir brancher et


débrancher des inductances et des capacitances selon le besoin. On peut effectuer
cette compensation par des inductances et des capacitances variables.

Un des appareils adaptés à cette fonction est le compensateur synchrone.


Celui-ci agit en effet comme condensateur ou comme inductance selon qu’il est
surexcité ou sous-excité.

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Cependant, les thyristors et les transistors GTO de grande puissance ont


permis le développement des compensateurs statiques. Ces compensateurs statiques
sont composés essentiellement d’une inductance variable en parallèle avec une
capacitance.

Comme les compensateurs synchrones, les compensateurs statiques


produisent ou absorbent de la puissance réactive, mais ils donnent une réponse
beaucoup plus rapide. Par conséquent, ils sont mieux adaptés lorsqu’on doit
maintenir une tension constante durant une perturbation subite. On fait varier la
puissance réactive inductive en changeant l’angle de retard à l’amorçage des
thyristors connectés en série avec des inductances. Dans certains types de
compensateurs statiques, ces inductances sont constituées par les réactances de fuite
d’un transformateur.

2.6.9. Puissance d’une ligne souterraine


Considérons une ligne sous-marine possédant six câbles monophasés de
résistance 1,3Ω, réactance inductive 1,1 Ω et une réactance capacitive de 375 Ω. Cette
dernière peut être représentée par deux réactances de 750 Ω branchées à chaque
extrémité du câble. Le courant de pleine charge est de 630A et la tension ligne à
neutre est de 80KV. La puissance réactive transportée par un câble est :

𝑃 = 𝐸. 𝐼 = 80𝑘𝑉 × 630𝐴 = 50,4𝑀𝑊

Le circuit équivalent pour un seul câble est :

La puissance réactive générée est :

𝐸2 80 0002
𝑄𝐶 = ×2= × 2 = 17,1 𝑀𝑣𝑎𝑟
𝑋𝐶 750

La puissance réactive absorbée est :

𝑄𝐿 = 𝐼 2 𝑋𝐿 = 6302 × 1,1 = 0,437 𝑀𝑣𝑎𝑟

Les pertes joule sont :

𝑃𝐽 = 𝐼 2 𝑅 = 6302 × 1,3 = 0,516 𝑀𝑊


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Puissance Puissance (6
par câble câbles)
Pertes joule 𝑃𝐽 0,516 𝑀𝑊 3,1 𝑀𝑊
Puissance réactive générée 𝑄𝐶 17,1 𝑀𝑣𝑎𝑟 102,1 𝑀𝑣𝑎𝑟
Puissance réactive absorbée 𝑄𝐿 0,437 𝑀𝑣𝑎𝑟 2,6 𝑀𝑣𝑎𝑟
Puissance active transportée 𝑃 50,4𝑀𝑊 302,4𝑀𝑊

Cet exemple montre que la capacitance d’une ligne de transport formée de


câbles dépasse beaucoup l’importance de sa résistance et de son inductance. Une telle
ligne agit comme une énorme capacitance, contrairement à une ligne aérienne qui
agit surtout comme une inductance.

C’est précisément la grande capacitance des câbles qui limite leur utilisation
pour le transport de l’énergie sur des grandes distances. Cependant, cet inconvénient
disparait lorsque les câbles transportent l’énergie en courant continu, car, dans ce
cas, la capacitance n’intervient pas.

EXERCICES
1. Une ligne triphasée de 230 KV ayant une réactance de 40Ω par phase relie
deux régions éloignées de 80 km. Le déphasage entre les tensions aux deux
extrémités de la ligne est de 20°. Calculer :
a) La puissance active transportée
b) Le courant dans les fils de ligne
c) La puissance réactive absorbée par la ligne
d) La puissance réactive fournie à la ligne par chaque région.
2. Trouver la valeur du coefficient de self-induction industrielle d’une ligne de
143 km qui relie une centrale thermoélectrique située à côté d’un gisement
de charbon à un centre de consommation de l’énergie électrique. Cette ligne
est aérienne, la section des conducteurs est de 161 𝑚𝑚2 et la distance aux
extrémités extérieures est de 2,72 m.
3. A même conductibilité électrique, le rapport du poids de la ligne en argent
sur celui de la ligne en aluminium est de combien lorsque les poids
spécifiques sont respectivement 10,5 kg/𝑑𝑚3 et 2,7 kg/𝑑𝑚3 , la résistivité
respective de 0,014 et 0,029.
4. En ce qui concerne les poteaux en bois pour une canalisation aérienne, le
modèle qui n’est pas utilisé est le suivant :
1. Poteau simple 3. Poteau jumelé 5. Poteau sec
2. Poteau jumelé 4. Poteau contrefiché
5. Dans une ligne électrique nous pouvons affirmer que :
1. Le transport de l’énergie électrique à longue distance peut se faire en BT
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2.
Une chute de tension n’est pas proportionnelle à une puissance perdue
par effet joule
3. Une chute de tension ne peut être réduite que pour une diminution de
courant
4. Pour une ligne donnée et une puissance imposée, les pertes par effet
joule ne sont pas inversement proportionnelles au carré de la tension
5. Plus la tension est élevée, plus le transport est moins économique.
6. Une ligne triphasée aérienne à 115KV ayant une longueur de 20 km est
composée de trois conducteurs de 600 kcmil, type ACSR. La charge placée au
bout de la ligne triphasée est nulle (ligne ouverte). En se référant au schéma
ci-dessous, représentant l’une des trois branches du circuit triphasé,
calculer :
a) Les valeurs de 𝐸𝑆 , 𝑅, 𝑋𝐿 et 𝑋𝐶 par phase
b) La tension entre les conducteurs à la source
c) La tension entre les conducteurs à la charge (extrémité ouverte)
d) La puissance réactive totale reçue par la source
e) Le courant 𝐼𝑆 tiré de la source, par phase
f) Les pertes joule totales dans la ligne.

7. Lors d’un transport d’énergie électrique, les réseaux de répartition ont pour
but :
1. De fournir aux réseaux d’utilisation la puissance dont ils ont besoin
2. D’assurer l’alimentation de l’ensemble d’un territoire et exploitent la HT
et la THT
3. De constituer la liaison entre les réseaux de transport et utilisent la
même tension que les réseaux de transport
4. De fournir la puissance aux réseaux de distribution et sont alimentés par
des lignes de transport en HT
5. Aucune de réponses
8. Le transport d’énergie électrique en triphasé présente des avantages suivants
par rapport en monophasé :
1. En triphasé la section du fil est moitié de celle qu’on utiliserait en
monophasé

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2. Le volume du conducteur en monophasé est à ¾ des grandeurs


correspondantes d’une ligne triphasée
3. Moins de pertes ohmiques en ligne et grand poids du fil en triphasé
4. Le triphasé présente des fortes capacités en ligne qui risqueraient de
provoquer des surtensions exagérées
5. La tension est d’autant plus élevée que les puissances à transporter et la
distance soit plus grande
9. Dans le transport de l’énergie électrique, une ligne en aluminium présente
les avantages ci-après par rapport à celle en cuivre :
1. La section de la ligne en aluminium est de 0,53 fois plus petit que celle
en cuivre
2. Une ligne en aluminium présente beaucoup des pertes par effet
couronné
3. L’aluminium assure une bonne conductibilité de la ligne et n’impose pas
des pylônes résistants
4. Pour la même conductibilité électrique, il faut que la section d’un
conducteur en aluminium soit inversement proportionnelle à celle d’un
conducteur en cuivre
5. Aucune version n’est vraie
10. La gaine de plomb d’un câble souterrain possède un diamètre de 60mm. Ce
câble a une longueur de 78 km alors que les villes qu’il relie sont distantes de
67 km. Le rayon de chaque conducteur est de 7,8mm. Dans ce cas, nous
pouvons admettre que la valeur de la capacité industrielle de ce câble vaut :
1. 3,270𝜇𝐹/𝑘𝑚 2. 0,4𝜇𝐹/𝑘𝑚 3. 12,5𝜇𝐹/𝑘𝑚 4. 0,58𝜇𝐹/𝑘𝑚
5. 7,25𝜇𝐹/𝑘𝑚
11. Les isolateurs de suspension sont très pratiques dans le transport d’énergie
électrique à HT et THT mais présentent des méfaits ci-après :
1. La chaine a du mal à supporter la destruction accidentelle d’un élément
2. Chaque élément est souvent simple mais encombrant
3. Augmentation de la taille du pylône
4. On peut aller jusqu’à 300 éléments pour une même chaine
5. Pas de stabilité dans la ligne
12. Toutes les propositions ci-dessous sont liées aux réseaux radiaux à
l’exception de :
1. Augmentation de la sécurité d’alimentation
2. Le coût du réseau est plus élevé
3. Ces réseaux sont bouclables mais non bouclés
4. Supportent des surcharges permanentes
5. Tous les appareils de coupure de l’artère sont fermés sauf un

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13. Dans une ligne de transport de l’énergie électrique, l’effet couronné devient
important dans les cas suivants sauf :
1. D’une ligne aérienne à THT
2. Lorsque la section est petite
3. Lorsque la section est grande
4. D’une ligne aérienne à MT
5. D’un champ électrique important
14. Dans une ligne de transport d’énergie électrique, on a intérêt à élever la
tension et diminuer le courant (intensité de courant) dans le but de :
1. Augmenter la chute de tension
2. Réduire les pertes ohmiques
3. Augmenter la réactance inductive
4. Améliorer le facteur de puissance
5. Garder la tension constante
15. Dans le transport de l’énergie électrique HT, le pylône de traversé à un
coefficient de sécurité de :
1. 1,73 2. 3 3. 5 4. 2 5. 3,75
16. Concernant l’armement de pylônes des lignes HT de la 1 ère catégorie de
portée inférieure à 4 m, l’écartement minimum est de (en m) :
1. 0,15 2. 0,20 3. 0,29 4. 0,35 5. 0,45
17. Une centrale hydroélectrique d’une chute de 50 ma produit une puissance de
10MW sous une tension optimale de 15000V. Déterminer le nombre de
pylônes à implanter pour transporter cette puissance à une distance de 40
km.
1. 1001 2. 841 3. 751 4. 501 5. 251
18. Donner la formule correcte de la capacité pour une ligne souterraine :
𝟎,𝟎𝟐𝟒𝟏𝟐 𝟎,𝟎𝟐𝟒𝟏𝟐 𝟎,𝟎𝟐𝟒𝟏𝟐
1. 𝑪= 3. 𝑪 = 𝐷 5. 𝐶 = 𝟐𝒂
𝐥𝐨𝐠 𝑫 log 𝐥𝐨𝐠
𝑑 𝒅
𝟎,𝟎𝟐𝟒𝟏𝟐 𝟎,𝟎𝟐𝟒𝟏𝟐
2. 𝑪= 𝑫 4. 𝑪 = 𝟐𝑫
𝐥𝐨𝐠 𝐥𝐨𝐠
𝒂 𝒅
19. Un câble triphasé de 25 km alimente sous une tension de 20 KV à une
capacité industrielle de 0,2𝜇𝐹/𝑘𝑚. Quelle est le courant de charge capacitive
et la puissance réactive pour un conducteur de fréquence 50 Hz ?
20. Une ligne aérienne de 110 km relie la centrale de production de l’énergie
électrique à celui de grande consommation. On se propose de calculer le
coefficient de self induction industrielle sachant que la ligne présente les
caractéristiques suivantes :
- Le rayon d’un conducteur est de 1,3m
- La distance aux extrémités extérieures des conducteurs est de 2,35m
21. Dans la catégorie des supports des lignes, les pylônes d’alignement sont
placés :
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1. Aux bouts des lignes longues


2. Tous les trois à cinq kilomètres
3. Pour supporter des conducteurs en ligne droite
4. Aux endroits où aboutissent des conducteurs de directions différentes
5. Le long des lignes dont la longueur est supérieure à 1km
22. Donnez le type de réseau qui convient pour une charge faible :
1. Bouclé 2. Mixte 3. Maillé 4. Radial 5. En antenne
23. Pour une ligne de transport d’énergie électrique, indiquez la conséquence
d’un bon facteur de puissance :
1. Flèche moindre 3. Fréquence réduite 5. Grande portée
2. Pertes élevées 4. Faible chute de tension
24. Pour une ligne de transport haute tension de la première catégorie dont la
portée est de 250m. L’écartement minimum (en mètre) entre fils est de :
1. 25,1 2. 0,25 3. 2,6 4. 0,20 5. 4,1
25. Un câble en aluminium de 50𝑚𝑚2 alimentant un abonné est abimé. Pour la
même conductibilité électrique, on voudrait le remplacer par un câble en
cuivre. La section normalisée de ce dernier sera de :
1. 30𝑚𝑚2 2. 25 𝑚𝑚2 3. 70𝑚𝑚2 4. 90𝑚𝑚2 150𝑚𝑚2
26. Pour supprimer les effets des champs magnétiques et électriques qui
entrainent des perturbations dans les lignes de télécommunications,
indiquer en km, la distance maximale pour tordre les conducteurs de ligne
de transport au moins une fois.
1. 100 2. 80 3. 60 4. 40 5. 20

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Chap. 3. LA DISTRIBUTION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE

A partir du réseau de répartition HT, on rencontre :

- Les postes HT/MT pouvant alimenter plusieurs réseaux MT,


- Les postes MT/BT

3.1. LES POSTES HT/MT


Ces postes sont du type extérieur pour la partie HT (quelquefois intérieur pour
les grandes villes) ; le transformateur est extérieur, la partie MT est du type intérieur
et se présente sous trois formes :

 En cellules ouvertes,
 En cellules préfabriquées,
 En cellules blindées.

Ce sont généralement des postes à deux jeux de barres.

3.2. LES POSTES MT/BT


On peut distinguer quatre types d’exécution de ces postes :

- Les sur pylônes : ceux-ci comprennent seulement un transformateur relié


directement à la ligne du côté MT, sans aucun appareil d’interruption. La
protection du coté MT est assurée par des simples éclateurs.

Un parafoudre est formé d’un empilement des cellules en nombre tel que
l’appareil supporte la tension normale de l’installation. L’élément supérieur de la pile
est réuni à un conducteur de la ligne par un éclateur à boucles ou à cornes ; l’élément
inférieur est mis à la terre.

Du coté BT, un disjoncteur peut être commandé du bas du pylône. Un


transformateur et disjoncteur sont accrochés sur un seul et même pylône. Les
puissances sont normalisées à 16, 25, 40, 63 KVA.

- Les postes en cellules ouvertes


- Les postes en cellules préfabriquées
- Les postes en cellules blindées.

Remarque : les postes en cellules construits pour la MT et pour la BT sont de principe


identique. Nous les étudierons donc en même temps.

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3.2.1. Postes en cellules ouvertes


Ce sont des postes construits sur place, en matériaux durs. Le local est
construit en matériaux incombustibles et doit être parfaitement sec de façon à hériter
complétement la pénétration de l’eau et de l’humidité.

Des ouvertures d’aération sont prévues dans les parties inférieures et


supérieures du local, pour créer une circulation d’air.

Toutes les ouvertures sont protégées par des treillis métalliques (pour éviter
l’introduction des petits animaux). Avant de commencer la construction de la sous-
station, l’utilisateur doit soumettre à l’approbation du distributeur les plans
d’ensemble et la situation de la cabine ainsi, que le schéma des connexions électriques
et les plans de l’équipement électrique.

Appareillage

Un tel poste comprend le plus souvent cinq cellules ou compartiments


spéciaux repérés :

a. Arrivée I
b. Arrivée II
c. Disjoncteur
d. Comptage
e. Transformateur

 Cellules 1 et 2, on voit le bouclage du câble d’alimentation par l’intermédiaire


de deux sectionneurs.
 Cellules 3 : un sectionneur tripolaire ainsi que le disjoncteur général du
poste de transformation. Il est pourvu de déclencheurs à maximum de
courant et d’un contact de signalisation pour lampe rouge (enclenchement).
 Cellule 4 : pour le comptage où se trouvent les transformateurs d’intensité et
de tension.
 Cellule 5 : où se trouve le transformateur de puissance.

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On peut trouver quelques variantes dans les schémas suivant les besoins spécifiques
de l’utilisateur.

3.2.2. Postes en cellules préfabriquées


On fabrique ainsi des cellules préfabriquées pour l’intérieur et l’extérieur. Ces
cabines sont conçues pour permettre le montage du transformateur de puissance
dans une loge complètement fermée qui l’isole de tout contact extérieur. Les schémas
de connexion sont identiques à ceux utilisés pour les postes en cellules ouvertes.

 Inconvénients
- Construction importante,
- Surface occupée importante,
- Travaux de montage sur place de longue durée,
- Une cabine en maçonnerie est fixe (elle ne peut pas être déplacée).

On a alors tenté de normaliser la construction de ces postes ceci apporte de


nombreux avantages.

 Avantages
- Diminution du prix de revient,
- Le montage se fait en usine,
- L’entretien est nul,
- L’installation est rapide,
- Des extensions éventuelles sont aisées,
- Si la cabine n’est plus utilisée, on peut la récupérée totalement.

3.2.3. Postes en cellules blindées


Les constructeurs dans l’optique d’une standardisation plus poussée, réalisent
des ensembles compacts ou toutes les cellules traditionnelles sont intégrées dans un
ensemble formant un seul bloc.

L’ensemble comprend quatre (4) parties :

 Le compartiment appareil : Il peut être équipé selon les besoins.


- D’un disjoncteur,
- D’un pont de sectionnement,
- D’un jeu de fusibles à haut pouvoir de coupure,
- D’un jeu de transformation de puissance.
 Le compartiment « tête de câbles » : Equipement possible :
- Transformateurs de courant,
- Transformateurs de tension,
- Sectionneurs de mise à la terre.
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 Le compartiment « jeu de barres » :


- Jeu de barres réalisé en tube de cuivre de sections standardisées.
 Le compartiment « appareillage auxiliaire BT » :
- Relais de protection,
- Appareils de mesure,
- Des fils omnibus basse tension,
- Des plaques à bornes.

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Chap. 4. LA PROTECTION CONTRE LES SURTENSIONS


4.1. ORIGINES DES SURTENSIONS
Elles peuvent être très diverses :

- Ouverture d’un circuit,


- Ouverture d’une ligne à vide,
- Phénomènes de résonnance dans les circuits comportant inductance et
capacité,
- Perforation de l’isolant entre primaire et secondaire d’un transformateur,
- Foudres : ce sont les plus fréquentes et dangereuses.

4.2. EFFETS DES SURTENSIONS D’ORIGINE ATMOSPHERIQUE


Dans les cas où une décharge atmosphérique, atteint un ou plusieurs fils de
ligne, l’intensité de l’éclair se subdivise en deux parties qui s’écoulent de part et
d’autre du point d’impact.

En raison de la rapidité de la décharge, l’onde de tension et à une fréquence


très élevée et à une valeur de plusieurs centaines et même plusieurs millions de volts.

La surtension est suffisante pour provoquer des contournements


d’isolateurs. Il peut y avoir aussi claquage des enroulements des transformateurs et
de ce fait, la surtension peut se propager vers les réseaux à plus basse tension.

5.4. PROTECTION CONTRE LES SURTENSIONS D’ORIGINE


ATMOSPHERIQUE
5.4.1. Le fil de garde
Les têtes de pylônes sur les réseaux HT et THT sont reliées par un fil
mis à la terre appelé fil de garde.

La foudre frappe de préférence les fils de garde et on évite de la sorte


les coups de foudre directs sur les conducteurs sous potentiel.

5.4.2. Eclateurs a tiges


Cet appareil est constitué par deux tiges métalliques de quelques
millimètres de diamètre, disposées suivant le même axe et écartées d’une
distance qui détermine la tension d’amorçage à laquelle est lié le niveau de
protection. Cet appareil a un grand inconvénient : l’arc amorcé par la
surtension reste entretenu par un courant de fuite dû à la tension du réseau
et qui ne s’éteint pas toujours de lui-même.

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L’éclateur ne convient que pour une certaine gamme de cas


d’application bien reconnue. Il est à prescrire quand on veut éviter les défauts
entre phases. Cependant, il permet d’éviter la détérioration des appareils HT
et l’on provoque l’amorçage d’un arc grâce à un éclateur monté sur la borne
du transformateur et relié à la terre, il s’ensuit le déclenchement du
disjoncteur.

Il existe aussi des parafoudres qui sont des appareils de protection


contre les surtensions dues aux effets de l’électricité atmosphérique. Ils ont
pour rôle de limiter la surtension en écoulant à la terre le courant de foudre.
5.4.3. Les parafoudres
Les parafoudres sont des appareils destinés à limiter les surtensions imposées
aux transformateurs, instruments et machines électriques par la foudre et par les
manouvres de commutation.

La partie supérieure du parafoudre est reliée à un fils de la ligne à protéger et


la partie inférieure est connectée au sol par une mise à la terre de faible résistance,
généralement de moins d’un ohm.

5.4.3.1. Parafoudre à expulsion (tube à expulsion)

Les parafoudres doivent se placer le plus près possible du poste ou de la ligne


à protéger. On les place généralement sur pylône à l’entrée des postes en plein air.

La mise à la terre doit être soignée et vérifiée régulièrement.

Il est formé par un éclateur à tiges vissé dans le cylindre isolant en matière
organique de nature appropriée.

Lors d’un amorçage, l’arc est soufflé, par les gaz libérés dans la
décomposition d’une couche de matière isolante (billes en cellulose :substance
constitutive des parois cellulaires végétales (𝐶6 𝐻10 05 )𝑛 ) et expulsés par un orifice
ménagé dans l’électrode reliée à la terre.

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Ce dispositif est applicable à une zone limitée de tensions. Il présente


l’avantage de ne pas donner passage à un courant de fuite.

5.4.3.2. Parafoudre à résistance variable (résistance non linéaire)

Il comporte des éclateurs et des résistances montées en série à l’intérieur


d’une gaine isolante. Les résistances qui ont pour but de limiter le courant de fuite
sont constituées par du carbure de silicium finalement broyé. Des surtensions sont
éliminées en dérivant les ondes de surtensions à la terre.

Les différents fils de ligne sont reliés à la terre par l’intermédiaire de


résistances non linéaires ce sont des résistances dont la valeur diminue lorsque la
tension à leurs bornes augmente (VDR). Ainsi, en marche normale, la résistance est
très élevée et les lignes sont isolées de la terre.

En cas de surtension, la résistance diminue et laisse le courant s’écouler vers


le sol jusqu’au moment où la tension sera redevenue normale. Ces parafoudres
doivent être placées le plus près possible des appareils à protéger à raison d’un par
phases. Ils se construisent pour des tensions allant de 280KV à 750KV. Leur pouvoir
de décharge peut atteindre 10000A.

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5.5. Les paratonnerres


5.5.1. Définition
Un paratonnerre permet de protéger les bâtiments en cas de coup de foudre.

Placé sur un point culminant, son système lui permet de diriger la foudre qui
s’abat sur lui directement dans le sol, évitant ainsi les incendies, les dégâts sur le
bâtiment ou la structure, et assurant aussi une certaine sécurité électrique.

Il existe différents types de paratonnerres, chacun étant adapté à des niveau


de sécurité différents ainsi qu’à des superficies différentes.

Il a été inventé au 18ème siècle par Benjamin Franklin. Ce dernier, à l’aide du


non moins célèbre cerf-volant, a alors réussi à démontrer la nature électrique des
éclairs et de la foudre.

5.5.2. Fonctionnement
Le principe du paratonnerre est d’encourager la foudre à venir s’abattre sur
lui plutôt qu’ailleurs. Pour cela, il est composé d’une tige placée sur un point
culminant du bâtiment, reliée à la terre par des câbles métalliques afin de diriger
directement l’électricité de la foudre dans le sol.

Le système de protection contre la foudre est constitué d’un dispositif de


capture (le paratonnerre), de conducteurs de descente visant à diriger le courant de
la foudre vers la terre (les câbles métalliques), de prises de terre reliées les unes aux
autres, et enfin de liaisons entre toutes les masses métalliques et les prises de terre.

Afin d’être pleinement fonctionnelle, la valeur d’impédance (résistance)


d’onde d’une prise de terre doit être extrêmement faible.

NB : Un paratonnerre n’attire pas la foudre, mais il essaie d’être le point de chute le


plus intéressant pour la foudre, protégeant ainsi les bâtiments.

5.5.3. Différents types de paratonnerres


Il existe différentes sortes de paratonnerres, chacune ayant une utilité et un
niveau de complexité différents.

a) Le paratonnerre à tige

Appelé PTS, il est composé d’une pointe métallique pouvant monter jusqu’ 8
mètres de haut, afin de dominer la structure à protéger. Il est relié à au moins deux
conducteurs de descente en cuivre, reliés eux-mêmes à des prises de terre. Il assure
une protection d’environ 30 mètres de rayon, et est réservé à la protection des petits
bâtiments.

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b) La cage émaillée

Appelé encore paratonnerre de Faraday. Ce type de paratonnerre est


composé d’un maillage englobant tout le bâtiment à protéger, de façon à former une
cage de Faraday. De nombreuses pointes sont positionnées sur la toiture, tant sur les
points hauts du bâtiment que sa périphérie.

Les mailles font entre 5 à 20 mètres, en fonction du niveau de protection


souhaité. Sur les façades, les conducteurs sont reliés au maillage du toit par le haut,
et aux prises de terre par le bas. L’installation d’un paratonnerre de ce type est
couteuse et est réservée aux bâtiments complexes.

c) Le paratonnerre à dispositif d’amorçage

Appelée aussi PDA, il permet à l’aide d’un dispositif d’ionisation de créer un


point d’impact privilégié sur sa pointe. Il capture ainsi les coups de foudre de façon
plus rapide qu’un PTS. Il offre également une zone de protection plus étendue
(environ 120m), lui permettant ainsi de protéger de grands bâtiments. L’installation
du paratonnerre type PDA est peu couteuse et permet de protéger un bâtiment et ses
environs.

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Chap. 5. LES EQUIPEMENTS DES POSTES DE TRANSFORMATION


La plupart des postes de transformation y compris ceux affectés au réseau de
transport comprennent les appareils principaux suivants :

- Disjoncteurs
- Sectionneurs
- Interrupteurs à cornes
- Parafoudres
- Réactances d’artère
- Sectionneurs de mise à terre
- Transformateurs de puissance
- Transformateur de tension et de courant

5.1. LES APPAREILS DE COUPURE


Les appareils de coupures sont définis par plusieurs grandeurs :

- Tension nominale : c’est la tension pour laquelle l’appareil est dimensionné


et construit.
- Courant nominal : c’est le courant que peut supporter l’appareil en régime
continu, point de vue de l’isolement.
- Pouvoir de coupure : c’est soit le courant, soit la puissance apparente que
l’appareil est en mesure de couper sans aucune défaillance. Il s’exprime soit
en ampères soit en voltampères.
- Pouvoir de fermeture : c’est le courant le plus élevé que l’appareil peut
établir sous une tension déterminée.

5.1.1. Désignation d’un appareil de coupure


Pour désigner un appareil de coupure, il faut spécifier :

- Sa fonction,
- Le nombre de pôles,
- Le mode de protection,
- Le mode de commande,
- Les valeurs nominales (tension, courant, pouvoir de coupure et de
fermeture).

5.1.2. Les sectionneurs


a. Définition et but

Les sectionneurs sont des appareils destinés à ouvrir ou à fermer un circuit


électrique à vide. Ils ne possèdent pas de pouvoir de coupure.

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La position « ouvert » ou « fermé » doit être nettement visible, d’où


l’expression : coupure visible dans l’air (dans l’atmosphère).

Les sectionneurs sont utilisés pour effectuer, à vide, les manouvres


d’isolements des lignes ou des réseaux pour en permettre l’entretien, les
réparations… Ils comportent souvent un dispositif de mise à la terre de la ligne isolée.

Ils doivent pouvoir supporter le courant nominal pour lequel ils sont construits
ainsi que des surintensités d’une durée spécifique.

b. Symboles

Les symboles d’un sectionneur sont :

Coupure simple Coupure double

c. Construction

Les sectionneurs sont constitués d’une lame en cuivre serrée dans des
mâchoires placées sur des supports isolants, montés sur un châssis commun. Le
couteau est en prise, en faisant ressort avec des pièces de contact fixe, contre
lesquelles il s’appuie fortement latéralement, ce qui réalise un nettoyage à chaque
manouvre des contacts.

d. Commande

On manouvre généralement les sectionneurs avec une perche à manche en


matière isolante et munie d’un crochet qui permet de tirer la lame par son oreille. Il
existe aussi des sectionneurs à commande pneumatique, à air comprimé, à
manœuvre à la main ou à distance.

e. Types
Il existe :
- Des sectionneurs monopolaires et tripolaires : dans les tripolaires les coteaux
des différentes phases sont jumelés par des traverses en bakélite.

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- Des sectionneurs inverseurs (monopolaires et tripolaires) : qui permettent un


couplage sur deux jeux de barres. Il existe également des sectionneurs avec
couteaux de terre qui permettent de décharger une ligne à vide.

Sectionneur avec couteau de terre et résistances de décharge.

- Des sectionneurs rotatifs à deux colonnes : portant chacune un couteau.


- Des sectionneurs à pantographe : où le mouvement des contacts s’opère dans
le plan verticale et le contact fixe sont montés directement sur le jeu de
barres.
f. Sécurité

Très souvent, les sectionneurs sont verrouillés à leurs positions extrêmes par
un levier ou autre appareil de blocage. Dans certains cas, le verrouillage existant
entre le sectionneur, son disjoncteur, son couteau de terre et autres dispositifs
travaillant avec lui permet d’empêcher les fausses manouvres.

5.1.3. Sectionneurs de mise à la terre


Les sectionneurs de mise à la terre sont des interrupteurs de sécurité qui
isolent un circuit et qui, grâce à leur mise à la terre, empêchent l’apparition de toute
tension sur une ligne pendant les réparations.

5.1.4. Les interrupteurs


a) But

Les interrupteurs sont des appareils qui déterminent l’ouverture ou la


fermeture d’un circuit.

Ils doivent être capables de fermer, de supporter et d’ouvrir des circuits pour
la charge nominale. En HT, les interrupteurs utilisés ont un pouvoir de coupure et
doivent pouvoir couper sans difficulté des courants de surcharge et des courants

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capacitifs des transformateurs à vide et des lignes et câbles. Leur manouvre est
manuelle, l’enclenchement se faisant par l’intermédiaire d’un mécanisme à la main.

Les interrupteurs HT sont peu utilisés car on leur préfère les disjoncteurs
associés ou non au relais qui sont à la fois des appareils de coupure et de protection.

b) Interrupteurs – sectionneurs

On réalise également des appareils qui ont le double but de couper des
courants et de répondre aux exigences des sectionneurs (ouverture apparente du
circuit).

c) Types

Parmi les interrupteurs, on distingue :

- Les interrupteurs auto pneumatiques : le soufflage de l’arc est provoqué


par de l’air comprimé par le mouvement relatif d’un piston et d’un cylindre à
l’instant de la séparation des contacts.
- Les interrupteurs à soufflage magnétique : avec ce type d’appareils, la
coupure de l’arc est réalisée dans une chambre composée de deux flasques
en matière réfractaire isolante. Sous l’effet d’un champ magnétique fourni
par un électro-aimant alimenté par le courant à couper, l’arc est allongé
entre les deux flasques laminé et refroidi.
- Les interrupteurs à chambre gazogène : on les appelle également
interrupteurs à auto formation de gaz, ils coupent l’arc dans une chambre
constituée de matériaux décomposables, fibre, plexiglas. La décomposition
engendre un refroidissement, crée des gaz provoquant une forte surpression
qui souffle l’arc.

Plexiglas : plastique dur transparent imitant le verre.

5.1.5. Interrupteurs à cornes


Les interrupteurs à cornes sont des appareils qui peuvent couper les faibles
courants capacitifs des lignes de transport ou les courants d’excitation des
transformateurs, mais qui ne peuvent pas interrompre les courants de charge
normaux.

Ils comprennent une lame mobile et une mâchoire fixe montées sur des
isolateurs et, en plus, deux cornes qui se séparent seulement après l’ouverture des
contacts principaux.

L’arc de rupture s’établit alors entre les cornes et s’élève, sous l’action
combinée du courant d’air chaud et du champ magnétique qu’il produit, jusqu’à son
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extinction. Ces cornes s’érodent graduellement mais elles sont facilement


remplaçables.

5.2. LES APPAREILS DE DISJONCTION


5.2.1. Introduction
Le disjoncteur est un appareil qui peut interrompre des courants importants,
qu’il s’agisse du courant normal ou des courants de défaut.

Les coupures volontaires sont peu fréquentes. En cas de défauts, la coupure


doit s’effectuer le plus rapidement possible. Les disjoncteurs sont des appareils qui
assurent la protection des installations (des circuits).

Ils peuvent être à commande manuelle, automatique ou combinée.

Ils sont maintenus fermés par un accrochage mécanique et s’ouvrent


automatiquement en cas de défaut dans la ligne HT. L’ouverture s’opère par
l’intermédiaire de relais directs ou indirects.

5.2.2. Types de disjoncteurs


a) Disjoncteurs à grand volume d’huile (à bain d’huile)

Ils comportent un bac formé d’une tôle d’acier soudée qui renferme
l’appareillage de coupure et l’huile. Le couvercle porte le mécanisme de commande de
l’équipage mobile de coupure. La coupure se fait dans une cuve remplie d’un volume
d’huile important. L’huile employée est une huile minérale isolante à haute qualité
diélectrique qui sert à la fois la fluide extincteur et d’isolant entre les phases et la
masse.
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Le grave inconvénient de ces disjoncteurs, outre leur encombrement, est le


risque d’incendie qui résulte de la présence de la grande quantité d’huile. Leur
construction est abandonnée, mais on trouve encore beaucoup en service.

On utilise ces disjoncteurs jusqu’à 35KV pour des pouvoirs de coupure de 50 à


200MVA.

b) Disjoncteurs à faible volume d’huile

Pour remplacer la pression résultant du grand volume d’huile, on utilise celle


qui résulte de la protection de gaz au moment de la coupure.

La coupure s’effectue à l’intérieur d’une chambre de coupure munie d’alvéoles


de forme et de dimension choisies en vue de maintenir l’arc rectiligne et de canaliser
les gaz frais en les envoyant sous pression sur l’arc au moment où l’arc déjà allongé,
l’huile facilite à étouffer. Un réservoir d’huile de faible volume entoure les électrodes.

Le contact fixe est généralement du type à tulipe. Le contact mobile est une
tige rectiligne entrainée par un mécanisme qi lui imprime une grande vitesse de
déplacement.

Les disjoncteurs à faible volume d’huile sont très utilisés. Ils sont peu
encombrants et les dangers d’incendie et d’explosion sont très réduits. Leur
construction pose surtout de problèmes d’étanchéité qui ont été résolus par
l’utilisation de matériaux modernes.

Les chambres de rupture sont faites le plus souvent en stéatite de tissus de


verre imprégné d’avalise.

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c) Disjoncteurs à soufflage magnétique

Pour des tensions inférieures à 17KV, on utilise le soufflage magnétique. Une


bobine parcourue par le courant du circuit crée un champ magnétique au moment de
la rupture, allonge l’arc jusqu’à le couper.

La grande particularité des disjoncteurs à soufflage magnétique réside dans la


forme des boites de soufflage qui doivent permettre un allongement important de
l’arc.

d) Disjoncteur à air comprimé

Les conditions les plus efficaces pour éteindre l’arc électrique sont :
- Refroidissement énergétique de l’arc,
- Evacuation de l’arc ionisé.
Ces conditions sont réalisées à l’aide d’un gaz. Ce gaz peut aussi être de l’air.
La désionisation dépend de la pression de l’air : on réalise des pressions de l’ordre de
120 à 150𝑁⁄𝑐𝑚2 , un tel disjoncteur ne contient donc ni huile ni autre liquide.

Ce type de disjoncteur est surtout recommandé dans les installations où il est


nécessaire de faire de nombreuses manouvres et des réenclenchements après court-
circuit. Le procédé est très efficace et a une grande vitesse de manœuvre.

D’autre part, les disjoncteurs à air ont un encombrement réduit. Ils ne


demandent pas à être isolés dans une cellule spéciale.

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e) Disjoncter à hexafluorure de soufre (SF6)

L’hexafluorure de soufre présente les caractéristiques suivantes :

- C’est un gaz auto-cicatrisant : il a tendance à se reformer (se désioniser) et


empêche l’air de se développer ;
- Il présente une rigidité diélectrique plus élevée que celle de l’air (2 à 3 fois) ;
- Son prix est élevé, ce qui oblige à travailler en circuit fermé (c’est-à-dire que
le gaz est réutilisé) ;
- Les disjoncteurs utilisant le SF6 travaillent comme ceux à air comprimé ;
- Quand le contact est fermé, le gaz se trouve à une pression de 2 𝑘𝑔⁄𝑐𝑚2 ;
- A l’ouverture, le soufflage s’effectue à une pression de 14 𝑘𝑔⁄𝑐𝑚2 .

5.3. REACTANCES
5.3.1. Réactances d’artères
Dans un poste de transformation, il arrive souvent qu’un groupe de
transformateurs branchés sur une ligne à haute tension alimentent des barres
omnibus à moyenne tension. A leur tour, les barres omnibus alimentent plusieurs
artères (lignes d’alimentation ou « feeders ») qui desservent la région environnante.

5.3.2. Transformateur de mise à la terre


Sur un réseau triphasé à trois fils, il est parfois nécessaire d’ajouter un fil
neutre ce qui le convertit en réseau triphasé à 4 fils. Dans ce cas, on utilise un
transformateur triphasé de mise à la terre.

C’est essentiellement un autotransformateur triphasé dont les enroulements


sont raccordés en zigzag selon la figure ci-dessous.

Si l’on branche une charge monophasée entre une ligne et la terre (neutre), le
courant 𝑰 se divise en trois courants égaux 𝑰⁄𝟑 dans les enroulements. Comme ces
courants restent égaux, le point neutre 𝑵 ne se déplace pas et les tensions ligne à
neutre sur chaque phase restent équilibrées, comme dans le cas d’un réseau à 4 fils.

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En pratique, on répartit les charges monophasées aussi également que possible


entre les trois lignes et la terre, si bien que le courant 𝑰 circulant dans le neutre n’est
généralement qu’un courant monophasé résiduel assez faible.

EXERCICES
1. Pour une cabine MT/BT 6600/380V, déterminer l’ordre d’enclenchement de
l’appareillage :
1) Interrupteur – sectionneur – disjoncteur
2) Disjoncteur – interrupteur – sectionneur
3) Sectionneur – interrupteur- disjoncteur
4) Interrupteur – disjoncteur – sectionneur
5) Sectionneur – disjoncteur - interrupteur
2. Parmi les disjoncteurs de HT, on trouve les disjoncteurs à faible volume
d’huile. Cette huile a pour rôle :
1. De refroidir les contacts
2. De protéger les contacts contre la corrosion
3. D’éteindre l’arc
4. D’avoir une bonne adhérence des contacts
5. De faciliter la conductibilité diélectrique
3. Pour les postes en cellules préfabriquées, on peut affirmer que :
1. Elles occupent une surface importante
2. Les travaux de montage durent long temps
3. L’entretien n’est pas facile
4. L’installation est rapide
5. Elles sont beaucoup plus utilisées
4. Pour une cabine MT/BT 6600/380V, déterminer l’ordre de déclenchement
de l’appareillage :
1. Interrupteur – sectionneur – disjoncteur
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2. Disjoncteur – interrupteur – sectionneur


3. Sectionneur – interrupteur- disjoncteur
4. Sectionneur – disjoncteur - interrupteur
5. Interrupteur – disjoncteur – sectionneur
5. Pour effectuer l’entretien d’une cabine de transformation on doit l’isoler du
réseau d’alimentation en effectuant les opérations suivantes :
1. Ouvrir le disjoncteur HT 3. Ouvrir le disjoncteur BT
2. Ouvrir le sectionneur BT 4. Ouvrir le sectionneur HT
1) 1-2-3-4 2) 2-3-4-1 3) 3-2-1-4 4) 4-1-3-2 5) 4-3-2-1
6. Un sectionneur HT est :
1. Un interrupteur à coupure rapide
2. Un appareil de sécurité
3. Toujours monté en aval du disjoncteur
4. Toujours équipé d’une bobine de soufflage
5. Déterminé par son pouvoir de coupure
7. Pour effectuer l’entretien d’une cabine HT, on doit l’isoler du réseau
d’alimentation en effectuant les opérations suivantes :
1. Ouvrir le disjoncteur HT 3. Ouvrir le sectionneur BT
2. Ouvrir le sectionneur HT
L’ordre normal est :
1)1-2-3 2) 2-3-1 3) 1-3-2 4) 3-1-2 5) 3-2-1

8. Les inconvénients du disjoncteur à air comprimé sont :


1. Grande quantité d’huile
2. En cas de forte pression, risque d’explosion
3. Trop bruyant surtout au déclenchement
4. Nécessite de nombreuses manouvres par la remise en service
5. Ne s’adapte pas à certains pouvoirs de coupure.
9. Lors de l’ouverture d’un disjoncteur, la tension qui apparait entre les deux
contacts à une fréquence propre donnée par la relation :
1 1 1 1 1 1
1. 2. 3. 2𝜋𝐿𝐶 4. √2𝜋𝐿𝐶 5. 2𝜋 √
2𝜋𝐿2 𝐶 2 2𝜋√𝐿2 𝐶 2 √𝐿2 𝐶 2

10. Indiquez l’ordre des manouvres à respecter pour établir en toute sécurité le
courant dans le circuit ci-dessous :

1)1-3-2 2) 2-1-3 3) 3-2-1 4) 2-3-1 5) 1-2-3

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11. Dans un poste MT/BT la terre basse tension est également appelée terre :
1. De manœuvre 3. De protection 5. D’induction
2. De commande 4. De contrôle

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Chap. VI. CALCUL DES SECTIONS DE LIGNES ET LA MISE A LA


TERRE
6.1. CALCUL DES SECTIONS DE LIGNES
La section des lignes doit être calculée de telle manière que la tension en bout
de ligne reste suffisante : on se fixe alors une chute de tension maximale. On peut
aussi calculer la ligne de telle manière que la puissance dissipée dans la ligne ne
dépasse pas un certain pourcentage de la puissance à transmettre.

𝒖 𝒑 𝒖. 𝑰
= =
𝑼 𝑷 𝑼𝑰
Remarque :

 Pour choisir la section d’une ligne, il faut tenir compte de l’intensité


maximale qui peut être admise dans ce fil. Au moyen des formules de calcul
qui seront vues, on peut obtenir des sections qui sont trop petites pour les
intensités admises. Lorsque l’intensité du courant de l’installation est
supérieure à celle qui est admise pour la ligne, il faut choisir une section plus
grande.
 Les valeurs normalisées de section du fil en 𝒎𝒎𝟐 sont : 1,5 ; 2,5 ; 4 ; 6 ; 10 ;
16 ; 25 ; 35 ; 50 ; 70 ; 95 ; 120 ; 150 ; 185 ; 240 ; 310 ; 400 ; 500 ; 625 ; 800 ;
1000 …
 Dans les installations industrielles, l’intensité maximale autorisée dépend de
la composition du câble, du mode d’installation, de la température du
milieu… Chaque pays publie ses propres normes légales.

6.1.1. Calcul de la section d’un câble à partir de la chute de tension en ligne


a) Calcul de la section d’une ligne à courant continu

La chute de tension 𝒖 est la différence arithmétique entre la tension 𝑼𝒆 au


début de la ligne et la tension 𝑼𝑺 à la fin de la ligne.

𝑢 = 𝑈𝑒 − 𝑈𝑆 𝑜𝑢 𝑢 = % 𝑑𝑒 𝑈𝑒
𝐿
𝑢 = 2. 𝑅. 𝐼 avec 2: deux fils de cable en continu et 𝑅 = 𝜌
𝑆
𝑳 𝝆. 𝑳
𝒖 = 𝟐. 𝝆. 𝑰 dans ce cas : 𝑺 = 𝟐. .𝑰
𝑺
𝒖

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𝑃
Avec 𝐼 = dans ce cas, on a :
𝑈𝑒
𝝆. 𝑳. 𝑷
𝑺 = 𝟐.
𝒖. 𝑼𝒆

Exemple : Déterminer la section du câble en cuivre qui doit transporter 10KW sous
une tension de 110V, la chute de tension admise est de 3%, la longueur de la ligne est
de 150m.

Solution

𝑢 = 3% 𝑑𝑒 110𝑉 = 3,3𝑉
𝜌. 𝐿. 𝑃 2 × 0,0175 × 150 × 10000
𝑆 = 2. = = 144,6𝑚𝑚2
𝑢. 𝑈𝑒 3,3 × 110

Valeur normalisée, on adoptera de 150𝑚𝑚2

b) Calcul de la section d’une ligne à courant alternatif monophasé de


réactance négligeable (courant et tension sont en phase)

La ligne est de faible portée.

𝐿
𝑢 = 𝑈𝑒 − 𝑈𝑆 = 2. 𝑅. 𝐼 = 2. 𝜌. 𝐼
𝑠

Si le déphasage entre 𝑈𝑒 𝑒𝑡 𝑈𝑆 n’est pas trop important. 𝑈𝑒 peut être


confondue avec la projection 𝑂𝐶, on a :
𝑈𝑒 = 𝑈𝑆 + 2. 𝑅. 𝐼. cos 𝜑
2. 𝑅. 𝐼. cos 𝜑 = 𝑈𝑒 − 𝑈𝑆 𝑜𝑟 𝑈𝑒 − 𝑈𝑆 = 𝑢

𝐿
𝑢 = 2. 𝑅. 𝐼. cos 𝜑 avec 2: deux fils de cable en continu et 𝑅 = 𝜌
𝑆
𝐿
𝑢 = 2. 𝜌. . 𝐼. cos 𝜑
𝑠
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𝐿
𝑆 = 2. 𝜌. . 𝐼. cos 𝜑 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡 𝑒𝑡 𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑒𝑛 𝑝ℎ𝑎𝑠𝑒 ∶ cos 𝜑 = 1
𝑢
𝑳
Dans ce cas : 𝒖 = 𝟐. 𝝆. 𝑰 𝝆. 𝑳
𝑺 𝑺 = 𝟐. .𝑰
𝒖
Avec 𝑃 = 𝑈𝑒 . 𝐼. cos 𝜑 dans ce cas, on a :
𝝆. 𝑳. 𝑷
𝑺 = 𝟐.
𝒖. 𝑼𝒆
Exemple : Déterminer la section du câble en cuivre qui doit transporter 1000KW
sous une tension de 15KV a une distance de 3km. La chute de tension admise est de
2%.

Solution

𝑢 = 3% 𝑑𝑒 15𝐾𝑉 = 300𝑉
𝜌. 𝐿. 𝑃 2 × 0,0175 × 3000 × 1000000
𝑆 = 2. = = 23,3𝑚𝑚2
𝑢. 𝑈𝑒 300 × 15000

Valeur normalisée, on adoptera de 25𝑚𝑚2

c) Cas où le courant et la tension ne sont pas en phase

Connaissant que : 𝑈𝑒 = 𝑈𝑆 + 2. 𝑅. 𝐼. cos 𝜑 or, 𝑢 = 2. 𝑅. 𝐼. cos 𝜑


𝑳
𝒖 = 𝟐. 𝝆. 𝑰. 𝐜𝐨𝐬 𝝋
𝑺
Dans ce cas : 𝝆. 𝑳 𝝆. 𝑳. 𝑷
𝑺 = 𝟐. . 𝑰. 𝐜𝐨𝐬 𝝋 𝑺 = 𝟐.
𝒖 𝒖. 𝑼𝒆

d) Calcul de la section d’une ligne en courant alternatif monophasé


dont la portée dépasse 1km

On tiendra compte dans ce calcul de la réactance de la ligne 𝑋𝐿 = 𝐿𝜔.

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𝑢 = 2. 𝑅. 𝐼 + 2. 𝑋. 𝐼 et 𝐴𝐶 : projection de 𝑢 sur 𝑂𝑋 = 2. 𝑅. 𝐼 cos 𝜑 + 2. 𝑋. 𝐼 sin 𝜑


Si l’angle 𝜑 n’est pas très important 𝑂𝐶 tend vers 𝑂𝐶 ′ et 𝑈𝑒 tend vers 𝑂𝐶.

Dans ces conditions 𝐴𝐶 = 𝑼𝒆 − 𝑼𝑺 = 𝑢 et alors :


𝒖 = 𝟐(𝑹. 𝑰 𝐜𝐨𝐬 𝝋 + 𝟐. 𝑿. 𝑰 𝐬𝐢𝐧 𝝋)
En posant : 𝑹 = 𝒓. 𝑳 :résistance par km et 𝑿 = 𝒙. 𝑳 :réactance par km
𝒖 = 𝟐. 𝑰. 𝑳(𝒓. 𝐜𝐨𝐬 𝝋 + 𝒙. 𝐬𝐢𝐧 𝝋)

e) Calcul de la section d’une ligne à courant alternatif triphasé système


équilibré

Le circuit étant supposé équilibré. Le neutre n’est parcouru par aucun courant,
dans ces conditions, les pertes ne se manifestent que dans les conducteurs « aller ».

Quel que soit le type de montage (étoile ou triangle), le calcul de la section


reste le même. On peut considérer une tension triphasée comme trois tensions
monophasées. La chute de tension 𝒖 est la différence entre la tension 𝑼𝒆 du début de
la ligne et la tension 𝑼𝑺 à la fin de la ligne.

Chute de tension simple : 𝑢 ⃗⃗⃗𝑒 − 𝑉


⃗ =𝑉 ⃗⃗⃗𝑆

Et 𝑢′ = 𝑅. 𝐼. cos 𝜑

𝑢 = 𝑢′ . √3 (𝐶ℎ𝑢𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑜𝑠é𝑒)


𝐿
𝑢 ⃗⃗⃗𝑒 − 𝑉
⃗ =𝑉 ⃗⃗⃗𝑆 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑅 = 𝜌.
𝑆

√𝟑. 𝝆. 𝑳 𝑷
𝒖= . 𝑰. 𝐜𝐨𝐬 𝝋 𝑒𝑡 𝑰 =
𝑺 √𝟑. 𝑼𝒆 . 𝐜𝐨𝐬 𝝋

√𝟑𝝆. 𝑳 𝝆. 𝑳. 𝑷
𝑺= . 𝑰. 𝐜𝐨𝐬 𝝋 𝑺=
𝒖 𝒖. 𝑼𝒆

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f) Calcul de la section d’une ligne en courant alternatif triphasé système


équilibré dont la portée dépasse 1km.

Le conducteur de retour formant le neutre et ce dernier n’étant pas couru par


aucun courant, on écrira comme en monophasé que :

𝑢′ : chute de tension simple : 𝑉𝑒 − 𝑉𝑆

𝑢′ = 𝑅. 𝐼. cos 𝜑 + 𝑋. 𝐼. sin 𝜑

𝑢: chute de tension composée : 𝑢′ . √3

𝑢 = 𝑢′ . √3 = √3. (𝑅. 𝐼. cos 𝜑 + 𝑋. 𝐼. sin 𝜑)

Or : 𝑅 = 𝑟. 𝐿 𝑒𝑡 𝑋 = 𝑥. 𝐿

Avec :

- 𝐿 : longueur de la ligne en km
- 𝑟 : résistance de la ligne en 𝛺/𝑘𝑚
- 𝑥 : réactance de la ligne en 𝛺/𝑘𝑚

𝒖 = √𝟑. 𝑰. 𝑳(𝒓. 𝐜𝐨𝐬 𝝋 + 𝒙. 𝐬𝐢𝐧 𝝋)

Exemple : Déterminer la section des conducteurs d’une ligne triphasée capable de


transporter 1000kW sous 15000V à 3km. La chute de tension admise est de 2%, le
cos 𝜑 vaut 0,8.

Solution

1. Calcul de la section sans tenir compte de 𝑿.

𝑈 = √3. 𝐿. 𝐼. 𝑟. cos 𝜑 = √3. 𝑅. 𝐼. cos 𝜑


𝐿 𝐿 𝑢 𝑢
Comme : 𝑅 = 𝜌 𝑆 𝑒𝑡 𝑆 = 𝜌 𝑅 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑅 = =
√3.𝑈 √3.𝐼.cos 𝜑

𝜌.𝐿.√3.𝐼.cos 𝜑 𝑢
Dans ce cas : 𝑆 = 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑅 =
𝑢 √3.𝐼.cos 𝜑

𝜌×𝐿×𝑃 0,017×3000×1000000
Donc : 𝑆 = = = 𝟏𝟏𝒎𝒎𝟐 . 𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑛𝑜𝑟𝑚𝑎𝑙𝑖𝑠é𝑒: 16𝑚𝑚2
𝑢×𝑈 300×15000

2. Calcul de la chute de tension pour 𝑋 = 0,129𝛺/𝑘𝑚.


𝐿 0,017 × 3000
𝑟=𝜌 = = 3,2𝛺 𝑒𝑡 𝑥 = 𝑋 × 𝐿 = 0,129 × 3 = 0,39𝛺
𝑆 16
𝑟. cos 𝜑 = 3,2 × 0,8 = 2,5𝛺 𝑒𝑡 𝑥. sin 𝜑 = 0,39 × 0,6 = 0,234𝛺

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(𝑟. cos 𝜑 + 𝑥. sin 𝜑) = 2,5 + 0,234 = 2,734𝛺


1000000
𝑢 = √3. 𝐼. 𝐿(𝑟. cos 𝜑 + 𝑥. sin 𝜑) = √3 × × 3000 × 2,734 = 227,8𝑉
√3 × 15000 × 0,8
𝟐𝟐𝟕, 𝟖
𝒖(%) = × 𝟏𝟎𝟎 = 𝟏, 𝟓% . 𝐿𝑎 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑐ℎ𝑜𝑖𝑠𝑖𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑣𝑖𝑒𝑛𝑡.
𝟏𝟓𝟎𝟎𝟎
6.1.2. Calcul de la section d’un câble à partir de la perte de puissance
a) En continu
𝐿
𝑝 = 2. 𝑅. 𝐼 2 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑝 = % 𝑑𝑒 𝑃 𝑒𝑡 𝑅 = 𝜌
𝑆
𝐿 𝟐. 𝝆. 𝑳. 𝑰𝟐 𝑃
𝑝 = 2. 𝜌 . 𝐼 2 ≫ 𝑺= 𝑜𝑟 𝐼=
𝑆 𝒑 𝑈𝑆 𝑜𝑢 𝑈𝑒

𝟐. 𝝆. 𝑳. 𝑰𝟐 𝟐. 𝝆. 𝑳. 𝑷𝟐 𝟐. 𝝆. 𝑳. 𝑷𝟐
𝑺= = =
𝒑 𝒑. 𝑼𝟐𝑺 𝒑. 𝑼𝟐𝒆

b) En alternatif monophasé
𝐿 𝑃
𝑝 = 2. 𝑅. 𝐼 2 = 2. 𝜌 . 𝐼 2 𝑜𝑟 𝐼=
𝑆 𝑈𝑆(𝑒) . cos 𝜑

𝟐. 𝝆. 𝑳. 𝑰𝟐 𝟐. 𝝆. 𝑳. 𝑷𝟐
𝑺= =
𝒑 𝒑. 𝑼𝟐 . 𝐜𝐨𝐬 𝟐 𝝋

c) En alternatif triphasé

Dans un réseau à trois fils, l’effet joule cause une perte de puissance dans
chacun des fils de la ligne :
𝐿 𝑃
𝑝 = 3. 𝑅. 𝐼 2 = 3. 𝜌 . 𝐼 2 𝑜𝑟 𝐼=
𝑆 √3. 𝑈𝑆(𝑒) . cos 𝜑

𝐿 𝟑. 𝝆. 𝑳. 𝑰𝟐
𝑝 = 3. 𝜌 . 𝐼 2 ≫ 𝑺=
𝑆 𝒑
2
3. 𝜌. 𝐿 𝑃 3. 𝜌. 𝐿 𝑃2
𝑆= .( ) = .
𝑝 √3. 𝑈𝑆(𝑒) . cos 𝜑 𝑝 (√3)2 . 𝑈 2 . cos 2 𝜑
𝑆(𝑒)

𝟑. 𝝆. 𝑳. 𝑰𝟐 𝝆. 𝑳. 𝑷𝟐
𝑺= =
𝒑 𝒑. 𝑼𝑺(𝒆) 𝟐 . 𝐜𝐨𝐬 𝟐 𝝋

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6.1.3. Détermination des tensions et courants dans une ligne


a) Ligne alimentée à une extrémité (courant continu)

La ligne AB alimente trois charges 𝑰𝟏 , 𝑰𝟐 , 𝑰𝟑 aux points 𝐶, 𝐷 𝑒𝑡 𝐵 quelle sera la


chute de tension totale dans la ligne ? Les courants dans divers tronçons seront :

𝐼𝐷𝐵 = 𝐼3

𝐼𝐶𝐷 = 𝐼2 + 𝐼3

𝐼𝐴𝐶 = 𝐼 = 𝐼1 + 𝐼2 + 𝐼3

Les chutes de tension entre les divers tronçons seront :


𝐿3 − 𝐿2
𝑢𝐷𝐵 = 𝑈𝐷 − 𝑈𝐵 = 2. 𝜌. . 𝐼3
𝑆
𝐿2 − 𝐿1
𝑢𝐶𝐷 = 𝑈𝐶 − 𝑈𝐷 = 2. 𝜌. . (𝐼2 + 𝐼3 )
𝑆
𝐿1
𝑢𝐴𝐶 = 𝑈𝐴 − 𝑈𝐶 = 2. 𝜌. . (𝐼 + 𝐼2 + 𝐼3 )
𝑆 1
L’on considère que la section des conducteurs est la même pour tous les tronçons.
𝐿 3 − 𝐿2 𝐿2 − 𝐿1 𝐿1
𝑢 = 𝑢𝐷𝐵 + 𝑢𝐶𝐷 + 𝑢𝐴𝐶 = 2. 𝜌. . 𝐼3 + 2. 𝜌. . (𝐼2 + 𝐼3 ) + 2. 𝜌. . (𝐼1 + 𝐼2 + 𝐼3 )
𝑆 𝑆 𝑆

𝟐. 𝝆
𝒖= (𝑳𝟏 𝑰𝟏 + 𝑳𝟐 𝑰𝟐 + 𝑳𝟑 𝑰𝟑 )
𝑺
On peut donc considérer la chute de tension totale comme constituée par la
somme des chutes de tension qui seraient dues à chacune des charges si elle était
seule.

b) Ligne à courant alternatif triphasé, système équilibré

Soit 𝑢′ : chute de tension simple 𝑉𝑒 − 𝑉𝑆 et 𝑢 : chute de tension composée :


𝑢′ . √3 . En négligeant la réactance de la ligne et en considérant le facteur de
puissance moyen de la ligne, on aura :

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𝒖 = √𝟑. 𝒖 = √𝟑(𝑹. 𝑰 𝐜𝐨𝐬 𝝋𝒎𝒐𝒚 + 𝑿. 𝑰 𝐬𝐢𝐧 𝝋𝒎𝒐𝒚) or 𝑿. 𝑰 𝐬𝐢𝐧 𝝋𝒎𝒐𝒚 est


négligeable. Dans ce cas on a :
𝝆. 𝑳
𝒖 = √𝟑. 𝑹. 𝑰. 𝐜𝐨𝐬 𝝋𝒎𝒐𝒚 = √𝟑. . 𝑰. 𝐜𝐨𝐬 𝝋𝒎𝒐𝒚
𝑺
En considérant le cas précédent (ligne alimentée à une extrémité, courant continu).
𝝆
𝒖 = √𝟑. (𝑳𝟏 𝑰𝟏 + 𝑳𝟐 𝑰𝟐 + 𝑳𝟑 𝑰𝟑 ). 𝐜𝐨𝐬 𝝋𝒎𝒐𝒚
𝑺

𝑷𝒕
𝐜𝐨𝐬 𝝋𝒎𝒐𝒚 =
√𝑷𝟐𝑬 + 𝑸𝟐𝑻

c) Ligne alimentée à deux extrémités (cas général)


 Données du problème

𝑈𝐴 , 𝑈𝐵 : Tensions d’alimentation aux points A et B,

𝐼1 , 𝐼2 … 𝐼𝑛 : Courants de dérivation aux points 𝐴1 , … 𝐴𝑛

𝑅01 , 𝑅12 … 𝑅𝑛,𝑛+1 : Résistances de ligne entre 𝐴𝐴1 , 𝐴1 𝐴2 , 𝐴2 𝐴3 … 𝐴𝑛 𝐴𝑛+1

𝐼𝐴 : Courant d’alimentation de ligne A

La différence de potentiel entre les points A et B est 𝑈𝐴 − 𝑈𝐵

Le courant dans le tronçon 𝐴1 𝐴2 est : 𝐼𝐴 − 𝐼1

Le courant dans le tronçon 𝐴2 𝐴3 est : 𝐼𝐴 − 𝐼1 − 𝐼2

Dans ce cas :

𝑈𝐴 − 𝑈𝐵 = 𝐼𝐴 𝑅01 + (𝐼𝐴 − 𝐼1 )𝑅12 + (𝐼𝐴 − 𝐼1 − 𝐼2 )𝑅23 + ⋯ + (𝐼𝐴 − 𝐼1 − 𝐼2 − ⋯ 𝐼𝑛 )𝑅𝑛,𝑛+1

En groupant les termes par rapport au courant, on a :

𝑼𝑨 − 𝑼𝑩 = 𝑰𝑨 (𝑹𝟎𝟏 + 𝑹𝟏𝟐 + 𝑹𝟐𝟑 + ⋯ + 𝑹𝒏,𝒏+𝟏) − 𝑰𝟏 (𝑹𝟏𝟐 + 𝑹𝟐𝟑 + ⋯ + 𝑹𝒏,𝒏+𝟏)


− 𝑰𝟐 (𝑹𝟐𝟑 + ⋯ + 𝑹𝒏,𝒏+𝟏 ) … − 𝑰𝒏 (𝑹𝒏,𝒏+𝟏)

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Chacune des expressions entre parenthèses () représente la résistance qui sépare le point de
dérivation du courant mis en évidence à l’extrémité B de la ligne.

Soit, en appelant 𝑅0 , 𝑅1 , 𝑅2 … 𝑅𝑛 ces résistances :

𝑼 𝑨 − 𝑼 𝑩 = 𝑰 𝑨 𝑹 − 𝑰 𝟏 𝑹𝟏 − 𝑰 𝟐 𝑹𝟐 − ⋯ − 𝑰 𝒏 𝑹𝒏
𝑼𝑨 −𝑼𝑩 𝑹𝟏 𝑹𝟐 𝑹𝒏 𝑹𝟐
D’où : 𝑰𝑨 = + 𝑰𝟏 + 𝑰𝟐 + ⋯ + 𝑰𝒏 𝑨 avec 𝐼2 = 𝐼2 𝐴
𝑹 𝑹 𝑹 𝑹 𝑹

Comme les résistances sont proportionnelles aux longueurs, la section étant


constante, on peut écrire : 𝑰𝒓

Connaissant le courant 𝑰𝑨, on peut déterminer le courant dans chaque tronçon


de la ligne. Si les courants dérivés sont nuls, il circule malgré tout un courant dans la
ligne qu’on appelle courant de circulation :
𝑼𝑨 − 𝑼𝑩
𝑰𝑨 =
𝑹

 Cas particulier : Bouclage de la ligne

Si les points A et B sont au même potentiel, on peut les rassembler. La ligne est
alors alimentée par le point AB ; on obtient une alimentation en boucle. Le courant de
circulation est alors nul.
𝑼𝑨 − 𝑼𝑩
𝑰𝑨 = + 𝑰𝟏 𝑨 + 𝑰𝟐 𝑨 + 𝑰𝟑 𝑨 + ⋯ + 𝑰𝒏 𝑨
𝑹
𝑼𝑨 −𝑼𝑩
Boucle avec dérivation et 𝑹
=0
Exemple : Soit une alimentation en boucle (cas général)

𝐼1 = 4𝐴 𝐴𝐴1 = 10𝑚
𝐼2 = 6𝐴 𝐴1 𝐴2 = 15𝑚
𝐼3 = 20𝐴 𝐴2 𝐴3 = 10𝑚
𝐼4 = 15𝐴 𝐴3 𝐴4 = 5𝑚
𝐼5 = 10𝐴 𝐴4 𝐴5 = 20𝑚
𝐴5 𝐴 = 15𝑚 𝐴5 𝐵
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Quelle est la section du câble à utiliser pour que la chute de tension ne dépasse pas
4V ?

SOLUTION

On Calcule le courant 𝐼𝐴 fourni de A vers 𝐴1 , en déterminant les composantes


en A de chacun des courants dérivés.

La section étant uniforme, les résistances des divers tronçons étant uniforme
sont proportionnelles aux longueurs de ces mêmes tronçons.
𝑹𝟏 𝑳𝟏
𝑰𝟏𝑿 = 𝑰𝟏 𝒐𝒖 𝑰𝟏𝑿 = 𝑰𝟏
𝑹 𝑳

𝐿 = 𝐴𝐴1 + 𝐴1 𝐴2 + 𝐴2 𝐴3 + 𝐴3 𝐴4 + 𝐴4 𝐴5 + 𝐴5 𝐴 = 75𝑚

𝐿1 = 𝐴1 𝐴2 + 𝐴2 𝐴3 + 𝐴3 𝐴4 + 𝐴4 𝐴5 + 𝐴5 𝐴 = 15 + 10 + 5 + 20 + 15 = 65

𝐿2 = 𝐴2 𝐴3 + 𝐴3 𝐴4 + 𝐴4 𝐴5 + 𝐴5 𝐴 = 10 + 5 + 20 + 15 = 50

𝐿3 = 𝐴3 𝐴4 + 𝐴4 𝐴5 + 𝐴5 𝐴 = 5 + 20 + 15 = 40

𝐿4 = 𝐴4 𝐴5 + 𝐴5 𝐴 = 20 + 15 = 35

𝐿5 = 𝐴5 𝐴 = 15 = 15

Les courants :

𝑅1 𝐿1 65
𝐼1𝐴 = 𝐼1 𝑜𝑢 𝐼1𝐴 = 𝐼1 =4× = 3,47𝐴
𝑅 𝐿 75
𝑅2 𝐿2 50
𝐼2𝐴 = 𝐼2 𝑜𝑢 𝐼2𝐴 = 𝐼2 = 6× = 4𝐴
𝑅 𝐿 75
𝑅3 𝐿3 40
𝐼3𝐴 = 𝐼3 𝑜𝑢 𝐼3𝐴 = 𝐼3 = 20 × = 10,67𝐴
𝑅 𝐿 75
𝑅4 𝐿4 35
𝐼4𝐴 = 𝐼4 𝑜𝑢 𝐼4𝐴 = 𝐼4 = 15 × = 7𝐴
𝑅 𝐿 75
𝑅5 𝐿5 15
𝐼5𝐴 = 𝐼5 𝑜𝑢 𝐼5𝐴 = 𝐼5 = 10 × = 2𝐴
𝑅 𝐿 75
𝑰𝑨 𝒐𝒖 𝑰𝑩 = 𝑰𝟏𝑨 + 𝑰𝟐𝑨 + 𝑰𝟑𝑨 + 𝑰𝟒𝑨 + 𝑰𝟓𝑨 = 𝟑, 𝟒𝟕 + 𝟒 + 𝟏𝟎, 𝟔𝟕 + 𝟕 + 𝟐 = 𝟐𝟕, 𝟏𝟒𝑨
Dans les autres tronçons, les courants valent respectivement :
𝐼𝐴1𝐴2 = 27,14 − 4 = 24,14𝐴
𝐼𝐴2𝐴3 = 23,14 − 6 = 17,14𝐴
𝐼𝐴3𝐴4 = 17,14 − 20 = −2,86𝐴
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Dans le tronçon 𝐴3 𝐴4 , le courant a changé de sens en 𝐴3, le courant I vient de deux


cotés ; c’est le point om la tension est la plus basse).

La chute de tension doit être < 4𝑉.


2. 𝜌
𝑢= (10 × 27,14 + 15 × 23,14 + 10 × 17,14) ≤ 4𝑉
𝑆
20,017789
𝑆= = 6,71𝑚𝑚2
4
On utilisera la section normalisée immédiatement supérieure, soit 𝟏𝟎 𝒎𝒎𝟐 .

6.1.4. Cas particulier de détermination de la section d’une ligne à courant


continu dont les longueurs des branches sont données (ligne
alimentée à une extrémité)
Soit une canalisation principale ABC alimentant les abonnés aux points D, E, F
suivant la figure ci-dessous :

AB=100m, BC=20m, CD=40m, CE=25m, BF=30m. D consomme 10A, E


consomme 15A et F consomme 8A. La tension en A est 115V. On se propose de
déterminer les différentes sections des lignes pour que la chute de tension en D, en E
et en F soit de 5 volts.

On peut exprimer cette chute de tension en pourcentage par rapport à la


tension de départ. La résistivité du cuivre est 𝜌 = 0,018. 10−3 Ω𝑚𝑚/𝑚. Pour ce cas,
𝑰
on prend comme inconnu (auxiliaire) la densité de courant 𝒅 = 𝑺 dans les différents
conducteurs. Pour une portion de conducteur de longueur L et de section S.
𝑳 𝑳
𝑹 = 𝝆. 𝑺 , 𝑹𝑳 = 𝝆𝑳. 𝑺 = 𝝆𝑳𝒅

1. Calcul des sections des divers tronçons de la ligne principale ABCD en


admettant sur toute cette ligne il y a la même densité de courant :

La chute de tension entre A et D est :

𝒖 = 𝝆𝒅(𝟐𝑨𝑩 + 𝟐𝑩𝑪 + 𝟐𝑪𝑫)

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−3
𝑢 = 5 𝑒𝑡 𝑙𝑎 𝑟é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑖𝑣𝑖𝑡é 𝑑𝑢 𝑐𝑢𝑖𝑣𝑟𝑒 𝜌 = 0,018. 10 Ω𝑚𝑚/𝑚

5 = 0,018 × 𝑑 × (200. 10−3 + 40. 10−3 + 80. 10−3 ). 10−3

Ce qui donne : 𝑑 = 0,87𝐴/𝑚𝑚2

Dans le tronçon AB, 𝐼 = 8 + 15 + 10 = 33𝐴 =≫ 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑆 = 38 𝑚𝑚2

Dans le tronçon BC, 𝐼 = 15 + 10 = 25𝐴 =≫ 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑆 = 29 𝑚𝑚2

Dans le tronçon CD, 𝐼 = 10𝐴 =≫ 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑆 = 11,5 𝑚𝑚2

2. Calcul de la section du branchement BF. Détermination de la chute de


tension de A à B et la chute de tension entre B et F est :

La chute de tension entre A et B est :

𝒖𝟏 = 𝝆. (𝟐𝑩𝑭). 𝒅

𝑢1 = 𝜌𝐿1 𝑑 = 0,018. 10−3 × 200. 103 × 0,87 = 3,132𝑉

Donc entre B et F la chute de tension à obtenir est :

𝑢2 = 𝑢 − 𝑢1 = 5 − 3,132 = 1,868𝑉

La densité de courant est dans la ligne BF :

𝑢2 = 𝜌. (2𝐵𝐹 ). 𝑑 =≫ 1,868 = 0,018. 10−3 × 60. 103 × 𝑑

Ce qui donne :𝑑 = 1,74 𝐴/𝑚𝑚2

Pour une intensité de 8A, la section du fil sera de : 𝑆 = 4,6 𝑚𝑚2

3. Calcul de la section du fil pour la partie CD :

La chute de tension entre A et C est :

𝒖𝟑 = 𝝆𝒅(𝟐𝑨𝑩 + 𝟐𝑩𝑪)

𝑢3 = 0,018. 10−3 × 0,87 × (2 × 100. 103 + 2 × 20. 103 ) = 3,75𝑉

Entre C et F, la chute de tension est :

𝑢4 = 𝑢 − 𝑢3 = 5 − 3,75 = 1,25𝑉

La densité de courant est dans la ligne CE :

𝑢4 = 𝜌. (2𝐶𝐸 ). 𝑑 =≫ 1,25 = 0,018. 10−3 × 50. 103 × 𝑑

Ce qui donne : 𝑑 = 1,33𝐴/𝑚𝑚2

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2
Pour une intensité de 15A, la section du fil sera de : 𝑆 = 10,86 𝑚𝑚

Remarque :

Dans aucun cas, pour éviter un échauffement excessif du conducteur, la densité du


courant adoptée ne doit pas dépasser les limites fixées par l’union des syndicats de
l’électricité, à savoir :

- Jusqu’à 5𝑚𝑚2 : 5A/𝑚𝑚2


- De 6 à 15 𝑚𝑚2 : 4A/𝑚𝑚2
- De 16 à 50𝑚𝑚2 : 3A/𝑚𝑚2
- De 51 à 100𝑚𝑚2 : 2A/𝑚𝑚2
- De 101 à 200𝑚𝑚2 : 1,5A/𝑚𝑚2
- Au-dessus de 200𝑚𝑚2 : 1A/𝑚𝑚2

6.1.5. Calcul du courant dans le fil neutre dans un circuit triphasé


déséquilibré en étoile
Si les branches d’un circuit triphasé en étoile ne sont pas identiques, les
intensités et les tensions simples sont inégales : on dit que le circuit est déséquilibré.

L’utilisation d’un quatrième fil (fil neutre) pour réunir les neutres des
récepteurs à ceux des générateurs (ou sources de courants triphasés) permet de
rétablir à peu près les tensions simples.

Sur l’axe des origines (axe horizontal) nous traçons : avec ⃗⃗⃗⃗
𝑈1 à l’origine des
phases :
1
⃗⃗𝐼1 + ⃗⃗⃗𝐼2 (− cos 60°) + ⃗⃗⃗𝐼3 (− cos 60°) 𝑜𝑟 cos 60° =
2

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√3
Sur l’axe vertical : ⃗⃗⃗𝐼2 (− sin 60°) + ⃗𝐼⃗3 (sin 60°) 𝑜𝑟 sin 60° =
2

D’où :

⃗⃗⃗
𝐼𝑁 = [𝐼⃗⃗1 + ⃗⃗⃗𝐼2 . cos(−60°)] + ⃗⃗⃗𝐼3 . (−cos 60°) + ⃗⃗⃗𝐼2 (− sin 60°) + ⃗⃗⃗𝐼3 (sin 60°)

Après simplification par mise en facteur et application du théorème de


Pythagore, on a :
𝟐 𝟐
𝟏 √𝟑
𝑰𝑵 = √[𝑰𝟏 − (𝑰𝟐 + 𝑰𝟑 )] + [(−𝑰𝟐 + 𝑰𝟑 ). ]
𝟐 𝟐

Où : 𝟏 𝟐
𝟑
𝑰𝑵 = √[𝑰𝟏 − (𝑰𝟐 + 𝑰𝟑 )] + (𝑰𝟑 − 𝑰𝟐 )𝟐 .
𝟐 𝟒

Exemple :

1) Une installation alimentée par un réseau triphasé est telle que des
ampèremètres placés à l’entrée de chaque phase indiquent respectivement
4A, 5A et 3A pour la première, la deuxième te la troisième phase. Quel
courant dans le fil neutre.

SOLUTION

2
1 3
𝐼𝑁 = √[𝐼1 − (𝐼2 + 𝐼3 )] + . (𝐼3 − 𝐼2 )2
2 4

𝐼1 = 4𝐴, 𝐼2 = 5𝐴 𝑒𝑡 𝐼3 = 3𝐴

2
1 3
𝐼𝑁 = √[4 − (5 + 3)] + (3 − 5)2
2 4

3
𝐼𝑁 = √[4 − 4]2 + 4 = √3 = 1,73𝐴
4

2) Une installation d’éclairage alimentée par un secteur à quatre fils 220V entre
phase et neutre comprend :
- Pour la 1ère phase : 4 lampes de 220V – 100W ; 4 lampes 220V – 60W ;
- Pour la 2ème phase : 8 lampes de 220V – 75W ;
- Pour la 3ème phase : 5 lampes de 220V – 60W.

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Quel est le courant circulant dans le fil neutre quand toutes les lampes
fonctionnent dans ces conditions ? Que devient ce courant en cas de rupture
accidentelle de la phase 1 ou de la phase 3 ?
SOLUTION
100 60
𝐼1 = ×4+ × 4 = 1,82 + 1,09 = 2,91𝐴
220 220
75 60
𝐼2 = × 8 = 2,73𝐴 𝑒𝑡 𝐼3 = × 5 = 1,36𝐴
220 220

2
1 3
𝐼𝑁 = √[𝐼1 − (𝐼2 + 𝐼3 )] + . (𝐼3 − 𝐼2 )2
2 4

𝐼1 = 4𝐴, 𝐼2 = 5𝐴 𝑒𝑡 𝐼3 = 3𝐴

2
1 3
𝐼𝑁 = √[2,91 − (2,73 + 1,36)] + (1,36 − 2,73)2
2 4

𝐼𝑁 = √0,7482 + 1,40 = √2,148225 = 1,46𝐴

- Si 𝐼1 est coupé alors 𝐼1 = 0 donc :

2
1 3
𝐼𝑁 = √[0 − (2,73 + 1,36)] + (1,36 − 2,73)2
2 4

𝐼𝑁 = √4,182 + 1,40 = √5,582 = 2,36𝐴

- Si 𝐼3 est coupé alors 𝐼3 = 0 donc :

2
1 3
𝐼𝑁 = √[2,91 − (2,73 + 0)] + (0 − 2,73)2
2 4

𝐼𝑁 = √2,387 + 5,589675 = √7,976675 = 2,82𝐴

6.2. FACTEUR DE PUISSANCE DES INSTALLATIONS


6.2.1. Définition
L’on définit le facteur de puissance instantané comme étant le rapport :
𝑷 𝑷
𝐜𝐨𝐬 𝝋 = 𝑐𝑜𝑛𝑛𝑎𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑡 𝑞𝑢𝑒 𝑆 = 𝑈 × 𝐼, 𝑜𝑛 𝑎: 𝐜𝐨𝐬 𝝋 =
𝑼×𝑰 𝑺
𝑃 : Puissance active consommée par le réseau en Watts

𝑆 : Puissance active consommée par le réseau en Watts


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En général, on considère le facteur de puissance moyen :


𝑬𝒏𝒆𝒓𝒈𝒊𝒆 𝒂𝒄𝒕𝒊𝒗𝒆
𝐜𝐨𝐬 𝝋𝒎𝒐𝒚 =
𝑬𝒏𝒆𝒓𝒈𝒊𝒆 𝒂𝒑𝒑𝒂𝒓𝒆𝒏𝒕𝒆

Le réseau fournit à un appareil d’utilisation quelconque :

- L’énergie active qui sera transformée dans l’appareil,


- L’énergie réactive qui peut être soi :
 Inductive
 Capacitive

On dit que l’appareil auquel est fourni l’énergie :

- Consomme de l’énergie réactive si Q est inductif,


- Produit de l’énergie réactive si Q est capacitif

La plupart des appareils d’utilisation sont des consommateurs d’énergie réactive :

- Les moteurs universels : 0,7 < cos 𝜑 < 0,8


- Les moteurs asynchrones monophasés : 0,6 < cos 𝜑 < 0,75
- Les moteurs à collecteurs : 0,6 < cos 𝜑 < 0,7
- Les moteurs asynchrones triphasés : 0,7 < cos 𝜑 < 0,9
- Les lampes fluorescentes non compensées ont un facteur de puissance
cos 𝜑 = 0,4
- Les machines synchrones ont la faciliter de consommer ou de produire de
l’énergie réactive suivant qu’elles sont sous excitées ou surexcitées.

6.2.2. Compensation de l’énergie réactive


a. Avantages d’un bon facteur de puissance

Exemple

Soit une ligne de transport triphasée alimentée sous 10KV, de longueur 20km,
devant transiter une puissance de 1MW. La résistance par phase est de 2,5Ω. Quelles
seront les pertes de puissance dans la ligne et les chutes de tension en ligne si la
puissance est transmise sous :

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a) cos 𝜑 = 0,5
b) cos 𝜑 = 0,95

SOLUTION

a) 𝑃 = √3. 𝑈. 𝐼. cos 𝜑
𝑃 1000000
Le courant : 𝐼 = = = 115𝐴
√3.𝑈.cos 𝜑 √3×10000×0,5

Les pertes : 𝑃𝑝 = 3 × 𝑅 × 𝐼 2 = 3 × 2,5 × 1152 = 99187,5𝑊 = 99,187𝐾𝑊

Soit en pourcentage de la puissance transmise :

99187,5
𝑃𝑝(%) = × 100 = 9,9% ≈ 10%
1000000
La chute de tension par phase : 𝑢/𝑝ℎ𝑎𝑠𝑒 = 𝑅 × 𝐼 = 2,5 × 115 = 287,5𝑉 ≈ 288𝑉

La chute de tension en ligne : 𝑢 = √3 × 𝑢/𝑝ℎ𝑎𝑠𝑒 = √3 × 288 = 498𝑉

Soit en pourcentage de la tension de départ :


498
𝑢(%) = × 100 = 4,98% ≈ 5%
10000

c) Les mêmes calculs donnent, pour un cos 𝜑 = 0,95

𝑃 = √3. 𝑈. 𝐼. cos 𝜑
𝑃 1000000
Le courant : 𝐼 = = = 60,7𝐴 ≈ 61𝐴
√3.𝑈.cos 𝜑 √3×10000×0,95

Les pertes : 𝑃𝑝 = 3 × 𝑅 × 𝐼 2 = 3 × 2,5 × 612 = 27907,5𝑊 = 28𝐾𝑊

Soit en pourcentage de la puissance transmise :

27907,5
𝑃𝑝(%) = × 100 = 2,79% ≈ 2,8%
1000000
𝑢
La chute de tension par phase : 𝑝ℎ𝑎𝑠𝑒 = 𝑅 × 𝐼 = 2,5 × 61 = 152,5𝑉 ≈ 153𝑉

La chute de tension en ligne : 𝑢 = √3 × 𝑢/𝑝ℎ𝑎𝑠𝑒 = √3 × 153 = 265𝑉

Soit en pourcentage de la tension de départ :


265
𝑢(%) = × 100 = 2,6%
10000

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En comparant (a) et (b), on voit que pour une même puissance transmise :

- Les pertes en ligne sont près de 4 fois plus importantes avec un cos 𝜑 = 0,5
- La chute de tension en ligne est près de 2 fois plus grande.

Un cos 𝜑 élevé permettra de :

- Diminuer les pertes de puissance en ligne, ainsi que la chute de tension en


ligne,
- De faire transiter, pour les mêmes pertes une puissance plus grande,
- D’améliorer la régulation de la tension de départ.

La distribution d’énergie électrique pénalise les consommateurs qui utilisent


l’énergie sous un mauvais facteur de puissance, en faisant payer plus cher le prix du
KWH. Le consommateur réalise donc une économie en améliorant le facteur de
puissance cos 𝜑 de son installation.

b. Moyen d’améliorer le facteur de puissance

Plusieurs moyens peuvent être utilisés :

- Amélioration au moyen des moteurs synchrones surexcités. On peut utiliser


ce procédé pour des installations importantes et des puissances réactives
élevées (quelques Mvar). Ces machines consomment une puissance active
appréciable et demandent un certain entretien,
- Amélioration au moyen des condensateurs. C’est la solution la plus utilisée.
 Les condensateurs sont moins chers à l’achat,
 Ils consomment une très faible énergie active,
 Ils n’ont pas des pièces en mouvement, donc ne nécessitent pas
d’entretien,
 On peut facilement fractionner le nombre de condensateurs en service.

La solution idéale du point de vue technique serait de fournir l’énergie réactive


par des sources focalisées à coté de chaque appareil consommateur d’énergie
réactive. Mais plus on subdivise la production de l’énergie réactive, plus les dépenses
sont importantes.

L’amélioration du facteur de puissance cos 𝜑 se fait simultanément à trois


niveaux :

 Par les batteries de condensateurs BT ou MT chez les consommateurs et


donc placées aux bornes des appareils qui consomment une importante
énergie réactive,

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 Par les batteries de condensateurs BT dans les réseaux BT, si les premières
n’ont pas permis de réduire assez fortement des pertes dans le réseau,
 Par les batteries de condensateurs MT dispersées le long des lignes ou
groupées en batterie de forte puissance.
1. Batteries de condensateurs BT chez les usages

Les condensateurs BT sont fabriqués en unités monophasées de petite


puissance (1KVar par exemple). Leur coût augmente très fort Lorsque la tension,
entre bornes décroit au-dessous de 500V. On adoptera donc un montage en triangle
pour les installations triphasées. Les tubes fluorescents sont souvent compensés
individuellement par un petit condensateur branché aux bornes du circuit (0,1𝜇𝐹 par
watt).

La protection contre les défauts internes aux condensateurs se fait par des
fusibles en série avec chaque unité. Il faut d’autre part protéger la batterie contre les
surtensions persistantes qui risquent de provoquer un échauffement et le claquage
des condensateurs : on utilise pour cela un relais de tension temporisé.

2. Batteries de condensateurs dans les réseaux BT

La compensation d’énergie réactive chez les usagers n’est pas totale. De plus,
les transformateurs MT/BT consomment une puissance réactive, non négligeable. On
peut alors placer dans les postes MT/BT, d’une certaine puissance une batterie de
condensateurs.

Ces batteries ont pour commande et protection un contacteur – disjoncteur


équipé :

- De relais à maximum d’intensité (protection contre les défauts internes),


- De relais à minimum de tension (car à faible tension le relais se ferme mal et
risque d’être avarié),
- De relais varmétriques commandant leur mise en ou hors service.
3. Batteries de condensateurs MT

Les batteries de condensateurs installées dans les réseaux MT sont constituées


d’unités dont la puissance nominale est de 20Kvar ou 50Kvar.

Cette batterie est équipée :

- D’un interrupteur de commande à rupture brusque pour éviter tout


réamorçage de l’arc,
- Des fusibles généraux qui coupent la phase avariée en cas de claquage. La
fusion d’un fusible commande le déclenchement de l’interrupteur.

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- D’inductances de décharge pour permettre la décharge des condensateurs et


éviter les accidents du personnel,
- D’un relais de déséquilibre placé entre les points neutres des deux moitiés de
la batterie.

Le point neutre de la batterie est normalement à tension nulle. Une avarie


survenant à l’une quelconque des unités de condensateurs provoque un déséquilibre
dans la demi-batterie des condensateurs correspondante et donc l’apparition d’une
tension au neutre de l’étoile : le relais de déséquilibre est alors soumis à cette tension
et il agit sur la commande de l’interrupteur.

- D’un relais varmétrique alimenté par un transformateur de courant. Ce


relais commande la mise en ou hors service de la batterie en fonction de la
puissance réactive circulant dans la ligne.
c. Calcul d’une batterie de condensateurs

𝐶 est la capacité du condensateur à mettre en dérivation, en étoile ou triangle


avec l’installation pour relever le facteur de puissance. Soit cos 𝜑 : facteur de
puissance avant le relèvement et cos 𝜑′ : facteur de puissance après relèvement.

Les deux puissances réactives correspondantes sont :

𝑸 = 𝑷. 𝐭𝐚𝐧 𝝋 et 𝑸′ = 𝑷. 𝐭𝐚𝐧 𝝋′

La différence doit-être fournie par les batteries des condensateurs :


𝑸𝑪 = 𝑸 − 𝑸′ = 𝑷(𝐭𝐚𝐧 𝝋 − 𝐭𝐚𝐧 𝝋′ )

𝑼𝟐 𝟏
En valeur absolue, on sait que : 𝑸𝑪 = or : 𝑿𝑪 =
𝑿𝑪 𝑪.𝝎

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𝟐
D’où : 𝑸𝑪 = 𝑼 . 𝑪. 𝝎

 En monophasé
𝑸𝑪
𝑪=
𝑼𝟐 . 𝝎
Avec : 𝑄𝐶 : puissance de réaction en vars
- 𝑄 : puissance réactive avant relèvement en vars
- 𝑄′ : puissance réactive après relèvement en vars
- 𝐶 : capacité du condensateur en 𝜇𝐹
 En triphasé montage étoile

En triphasé couplage étoile, la capacité du condensateur se calcule :


𝑸𝑪 𝑸𝑪
𝑪= 𝟐 =
𝑼 𝑼𝟐
√𝟑. ( ) . 𝝎 ( ).𝝎
√𝟑 √𝟑

Chaque condensateur monté en étoile aura pour valeur :


𝑪
𝑪𝟏 = 𝑪𝟐 = 𝑪𝟑 =
𝟑

 En triphasé montage triangle

En triphasé couplage triangle, la capacité du condensateur se calcule :


𝑸𝑪
𝑪=
√𝟑. 𝑼𝟐 . 𝝎
Chaque condensateur monté en triangle aura pour valeur :
𝑪
𝑪𝟏 = 𝑪𝟐 = 𝑪𝟑 =
𝟑
Exemple :

1. Un consommateur est alimenté en courant triphasé de 6000V – 50Hz. Il


absorbe une puissance de 150Kw sous un cos 𝜑1 = 0,6. Calculez la batterie
de condensateurs à mettre en service lorsque l’on veut :
a) Obtenir un cos 𝜑2 = 1 (batteries en 𝛶 𝑒𝑡 𝑒𝑛 𝛥)
b) Obtenir un cos 𝜑3 = 0,8 (batteries en 𝛶 𝑒𝑡 𝑒𝑛 𝛥)

SOLUTION

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Puissance réactive totale absorbée :

𝑄1 = 𝑃. tan 𝜑1 (cos 𝜑1 = 0,6 → 𝜑1 = 53° → tan 𝜑1 = 1,33)

𝑄1 = 150000 × 1,33 = 200000𝑉𝑎𝑟𝑠 = 200𝐾𝑣𝑎𝑟𝑠

Quelle est la puissance réactive fournie par les condensateurs ?

𝑄𝐶 = √3. 𝑈. 𝐼. sin cos 𝜑2 = (cos 𝜑2 = 1 → 𝜑1 = 90° → sin 𝜑2 = 1)


𝑈 1
𝐼= 𝑒𝑡 𝑋𝐶 = 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝐼 = 𝑈. 𝐶. 𝜔
𝑋𝐶 𝐶. 𝜔

𝑄𝐶 = √3. 𝑈 2 . 𝐶. 𝜔

a) Sans les condensateurs, le circuit absorbe une puissance réactive de


200Kvars. Pour avoir 𝜑2 = 0°, les condensateurs doivent fournir une
puissance égale donc à 𝑄1 = 200𝐾𝑣𝑎𝑟𝑠. D’où :

𝑄𝐶 200. 103
𝐶= = = 10,2. 10−6 𝐹 = 10,2𝜇𝐹
√3. 𝑈 2 . 𝜔 √3. (6000)2 . 314

- Les condensateurs, montés en triangle auront chacun pour valeur :


𝐶
𝐶1 = 𝐶2 = 𝐶3 = = 3,4𝜇𝐹
3

- Si les condensateurs étaient montés en étoile :

𝑄𝐶 200. 103
𝐶= = = 30,6. 10−6 𝐹 = 30,6𝜇𝐹
𝑈 2 6000 2
√3. ( ) . 𝜔 √3. ( ) . 314
√3 √3

Chaque condensateur, monté en étoile aura pour valeur :


𝐶
𝐶1 = 𝐶2 = 𝐶3 = = 10,2𝜇𝐹
3
b) Sans condensateurs, le circuit absorbe une puissance réactive : 𝑄1 =
200𝐾𝑣𝑎𝑟𝑠. Avec la batterie de condensateurs, le circuit absorberait encore
une puissance réactive.

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𝑄3 = 𝑃. tan 𝜑3 (cos 𝜑3 = 0,8 → 𝜑1 = 36,8° → tan 𝜑1 = 0,75)


𝑄3 = 150000 × 0,75 = 112500𝑉𝑎𝑟𝑠 = 112,5𝐾𝑣𝑎𝑟𝑠

Les condensateurs devront fournir la différence, soit :

𝑄𝐶 = 𝑄1 − 𝑄3 = 200 − 112,5 = 87,5

Les condensateurs auront pour capacité étoile :

𝑄𝐶 87,5. 103 87500


𝐶= 2 = 2 = = 13,39𝜇𝐹
𝑈 6000 6534104046,2
√3. ( ) .𝜔 √3. ( ) . 314
√3 √3

Chaque condensateur, monté en étoile aura pour valeur :


𝐶
𝐶1 = 𝐶2 = 𝐶3 = = 4,46𝜇𝐹
3
Montés en triangle, chaque condensateur aura une capacité pour valeur :

𝑄𝐶 87,5. 103 87500


𝐶= = = = 4,47𝜇𝐹
√3. 𝑈 2 . 𝜔 √3. (6000)2 . 314 19555920000
𝐶
𝐶1 = 𝐶2 = 𝐶3 = = 1,49𝜇𝐹
3
2. Une installation monophasée consommant 20Kw avec un facteur de
puissance de 0,75 est alimentée sous 220V par une ligne à deux fils de
longueur 100m ayant une réactance de 0,25Ω/km, une résistance de
0,32Ω/km et une capacité négligeable.
a) Calculer la tension au départ de la ligne.
b) On considère la ligne comme un dipôle de résistance R=0,064Ω et de
réactance X=0,05Ω parcouru par un courant I=121A. Que vaut la tension
au départ ?

SOLUTION

a) Bilan des puissances à l’arrivée :


𝑃2 = 20000𝑊
𝑄2 = 𝑃2 . tan 𝜑2 = 20000 × 0,88 = 17600𝑣𝑎𝑟𝑠
Courant en ligne :
𝑃2 20000
𝐼2 = = = 121𝐴
𝑈1 . cos 𝜑1 220 × 0,75
Résistance de la ligne : 𝑅 = 2 × 0,1 × 0,32 = 0,064Ω
Pertes : 𝑝 = 𝑅. 𝐼 2 = 0,064 × 1212 = 945𝑊
Réactance de la ligne : 𝑋 = 2 × 0,1 × 0,25 = 0,05Ω
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2 2
Puissance réactive : 𝑞 = 𝑋. 𝐼 = 0,05 × 121 = 730𝑉𝑎𝑟𝑠
Bilan des puissances au départ :𝑃1 = 𝑃2 + 𝑝 = 20000 + 945 = 20945𝑊
𝑄1 = 𝑄2 + 𝑞 = 17600 + 730 = 18330𝑊
𝑆 = √𝑃2 + 𝑄2 = √209452 + 183302 = 27850𝑉𝐴
La tension au départ :
𝑆 27850
𝑈1 = = = 230𝑉
𝐼1 121
b) La tension au départ 𝑈1 est telle que :

𝑈1 = 𝑈2 + 𝑅. 𝐼 + 𝑗𝑋. 𝐼

L’équation se traduit par le diagramme de la figure ci-dessous :

Ce diagramme identique à celui utilisé pour déterminer la chute de tension


d’un transformateur est peu précis car les vecteurs sont de modules trop différents :

𝑈2 = 220𝑉, 𝑅. 𝐼 = 7,6𝑉

On peut alors appliquer la formule approchée :

𝛥𝑈 = 𝑅. 𝐼. cos 𝜑 + 𝑋. 𝐼. sin 𝜑 = 0,064 × 121 × 0,75 + 0,05 × 121 × 0,65

𝛥𝑈 = 9,7𝑉

𝑈1 = 𝑈2 + 𝛥𝑈 = 220 + 9,7 = 229,7𝑉 ≈ 230𝑉

3. Une ligne transporte à 100km une puissance de 100000Kw, la tension à


l’arrivée est de 220000V et le facteur de puissance 0,85. Les caractéristiques
kilométriques de la ligne sont :
𝜇𝐹
𝑟 = 0,11 Ω⁄𝑘𝑚 , 𝐿 = 1,4 𝑚𝐻⁄𝑘𝑚 𝑒𝑡 𝐶 = 0,008 ⁄𝑘𝑚
La capacité des fils est repartie tout au long de la ligne, l’on suppose que
cette capacité est localisée par exemple. On admet que deux condensateurs
de capacité égale à la moitié de la capacité industrielle sont branchés aux
deux extrémités. L’on aboutit alors au schéma de la figure ci-dessous :

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Schéma équivalent d’une ligne triphasée.


Calculez les courants 𝐼1 , 𝐼2 , 𝐼3 ainsi que les bilans des puissances en A, B, C et D.

SOLUTION

 En A, on a :
𝑃1 = 100000𝐾𝑊 = 100𝑀𝑊
𝑄1 = 𝑃1 . tan 𝜑1 = 100 × 0,619 = 61,9 𝑀𝑣𝑎𝑟𝑠
𝑃1 100000000
𝐼1 = = = 309𝐴
√3. 𝑈1 . cos 𝜑1 √3 × 220000 × 0,85
 En B, on a :
𝑃2 = 𝑃1 = 100000𝐾𝑊
𝑄2 = 𝑄1 + 𝑝𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑟é𝑎𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑐𝑎𝑝𝑎𝑐𝑖𝑡𝑖𝑣𝑒

La capacité de service d’un fil de la ligne est 𝐶 = 0,8𝜇𝐹. La capacité localisée à


l’arrivée sera de 0,4𝜇𝐹. D’où :

2200002
𝑄𝐶 = 𝑈 2 . 𝐶. 𝜔 = × 0,4. 10−6 × 314 = 2026346,7𝑉𝑎𝑟𝑠
3
Soit : 6079040 𝑉𝑎𝑟𝑠 pour les 3 condensateurs. D’où :

𝑄2 = 𝑄1 − 𝑄𝐶 = 61900000 − 6079040 = 55820960𝑉𝑎𝑟𝑠 = 55820,96𝐾𝑣𝑎𝑟𝑠

𝑆2 = √𝑃2 2 + 𝑄2 2 = √1002 + 55,8202 = √13115,8724 = 114,5𝑀𝑉𝐴

𝑆 114500
𝐼2 = = = 300,5𝐴
√3. 𝑈1 √3 × 220

 En C, on a :

Pertes en ligne : 𝑝 = 3 × 𝑅 × 𝐼22 = 3 × 11 × 300,52 = 2979,9𝐾𝑊

𝑃3 = 𝑃2 + 𝑝 = 100000 + 2979,9 = 102979,9𝐾𝑤

Puissance réactive consommée sur la ligne :

𝑞 = 3 × 𝐿𝜔 × 𝐼22 = 3 × 44 × 301,52 = 11919,6𝐾𝑣𝑎𝑟𝑠

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𝑄3 = 𝑄2 + 𝑞 = 55820,96 + 11919,6 = 67740,56𝐾𝑣𝑎𝑟𝑠

𝑆3 = √𝑃2 2 + 𝑄2 2 = √102,92 + 67,72 = √15171,7 = 123𝑀𝑉𝐴

La tension au départ :
𝑆3 123000
𝑈1 = = = 236000𝑉 = 236𝐾𝑉
√3. 𝐼2 √3 × 300,5

 En D, on a :
𝑃4 = 𝑃3 = 102,9𝑀𝑊

𝑄4 = 𝑄3 + 𝑝𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑟é𝑎𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑐𝑎𝑝𝑎𝑐𝑖𝑡𝑖𝑣𝑒

La capacité de service d’un fil de la ligne est 𝐶 = 0,8𝜇𝐹. La capacité localisée à


l’arrivée sera de 0,4𝜇𝐹. D’où :

2360002
𝑄𝐶 = 𝑈12 . 𝐶. 𝜔 = × 0,4. 10−6 × 314 = 2331,8𝐾𝑉𝑎𝑟𝑠
3
Soit : 6994,4 𝐾𝑉𝑎𝑟𝑠 pour les 3 condensateurs. D’où :

𝑄4 = 𝑄3 − 𝑄𝐶 = 67740,56 − 6994,4 = 60746,16𝐾𝑣𝑎𝑟𝑠

𝑆4 = √𝑃4 2 + 𝑄4 2 = √102,92 + 60,72 = √14272,9 = 119,4𝑀𝑉𝐴

Le courant et le facteur de puissance au départ :


𝑆4 119400 𝑃4 102,9
𝐼3 = = = 292𝐴 𝑒𝑡 cos 𝜑 = = = 0,86
√3. 𝑈1 √3 × 236 𝑆4 119,4

Dans cette ligne aérienne, les effets de l’inductance et de la capacité se


compensent à peu près dans une ligne souterraine. L’effet de la capacité sera en
général prépondérant et la puissance réactive au départ sera beaucoup plus faible
qu’à l’arrivée ; le déphasage peut changer de sens.

6.3. MISE A LA TERRE


6.3.1. Généralités
a) Pour les masses métalliques

Les parties métalliques d’une machine et d’un appareil (manette, poignée,


volant, enveloppe protectrice, bâti…) en constituent la masse. Dans les appareils en
bon état, il n’est pas dangereux de toucher la masse car ses divers éléments sont
normalement soigneusement isolés des circuits électriques. Il n’en est plus de même

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si par suite d’un défaut d’isolement, la masse entre accidentellement en contact avec
un conducteur sous tension, une d.d.p apparait entre les masses métalliques et le sol.

Cette d.d.p est d’autant plus dangereuse que sa valeur est plus grande et que le
sol est plus conducteur. Dans un local humide en courant alternatif, une tension
supérieure à 24V apparaisse entre la masse et le sol peut causer l’électrocution pour
une personne touchant la masse.

Sauf quelques cas dérogatoires, la mise à la terre des masses métalliques est
imposée par un décret relatif à la protection des travailleurs dans les établissements
qui mettent en œuvre des courants électriques. Cette mesure supprimerait tout
danger si la résistance R.I de mise à la terre des masses pouvait être nulle (figure ci-
dessous) :

La tension V entre la masse et la terre est d’autant plus importante que R de


mise à la terre des masses métalliques 𝑹𝟏 est plus grande.
𝑼
Si 𝑹𝟏 = 𝑹𝟏 , 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑽 = tension dangereuse
𝟐.√𝟑

En fait, cette résistance n’est jamais nulle, la mise à la terre attenue les risques, elles
ne les éliminent pas totalement. Ces risques dépendent du régime adopté pour le
neutre.

b) Pour le neutre

Le neutre des réseaux triphasés peut être :

- Relié directement à la terre,


- Réuni à la terre par l’intermédiaire d’une impédance
- Isolé de la terre.

Pour le réseau BT, plusieurs sociétés de distribution d’énergie choisissent le


neutre relié directement à la terre.

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Il n’existe pas de solution qui s’impose en toutes circonstances, le choix de


l’utilisateur s’effectue en fonction de la nature de l’installation, des risques présentés
par des locaux et également des possibilités d’intervention rapide du service
d’entretien. Une installation dont le neutre est directement relié à la terre doit
comporter un dispositif contrôlant de façon permanente l’isolement et en cas de
défaut séparant automatiquement de la source d’énergie la partie de l’installation où
se trouve le défaut.

Dans les installations à neutre isolé ou dont le neutre est relié à la terre par
une impédance, le contrôle de l’isolement doit être permanent. Le système de
contrôle doit signaler l’existence d’un défaut et provoquer une coupure automatique
de l’alimentation s’il existe deux défauts simultanés affectant deux conducteurs
différents.

6.3.2. La mise à la terre proprement dite des installations


a) Définition

On désigne sous le nom de mise à la terre une connexion permanente de


bonne conductibilité avec le sol comprenant un conducteur connecté d’une manière
efficace et durable sans interposition de sureté fusible, ni d’interrupteur avec une ou
plusieurs pièces métalliques offrant avec le sol une surface développée de contact
suffisant. En aucun cas cette surface ne peut être inférieure à un demi mètre carré
règlement technique).

b) Mise à la terre dans les postes à HT

La mise à la terre des masses métalliques de l’appareillage non susceptible


d’être normalement sous tension joue un très grand rôle dans la sécurité du
personnel. Les prescriptions imposent au moins deux réseaux distincts de la prise de
terre ; il est à noter que les installations souterraines de distribution d’eau peuvent
servir des mises à la terre en MT et BT. Les canalisations de gaz sont interdites.

Un premier circuit appelé terre haute tension comprend une prise de terre
raccordée à la masse des ferrures supportant les pièces sous haute tension les cuves
des disjoncteurs, transformateurs et une borne du secondaire des transformateurs de
mesure.

Un second circuit appelé terre basse tension, entièrement distinct du premier


dont la prise de terre sera distante de la précédente d’au moins 3 mètres reliera les
parties métalliques du tableau BT qui ne sont normalement pas sous tension.

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Au second circuit, peut être connecté le neutre des enroulements BT des


transformateurs de puissance. La résistance des prises de terre sera toujours faible, il
est conseillé de ne pas dépasser 10Ω.

c) Mise à la terre de toutes les installations BT

Selon les prescriptions, la masse des boitiers métalliques ou coffrets des


appareils de puissance supérieure à 1 KW doit être mise à la terre. Deux procédés
sont utilisés pour réaliser cette mise à la terre :

- Utilisation du fil neutre à la terre (distribution 4 fils)


- Utilisation d’un conducteur de protection indépendant du neutre
(distribution 5 fils)

Dans une distribution « neutre mis à la terre » un point de l’alimentation (le


point neutre des enroulements secondaires du transformateur) est relié directement
à la terre.

Les masses des installations les sont également mais à des prises distinctes de
celle du neutre de l’alimentation.

𝑅𝑎 : résistance de terre

𝑅𝑏 : résistance d’alimentation

- Utilisation d’un conducteur indépendamment du neutre

Dans ce procédé, le point neutre de l’alimentation est relié directement à la


terre, mais les masses sont reliées au point neutre par des circuits de protection. Le
raccordement aux appareils se fait au moyen d’un fil de cuivre.

Le conducteur de terre à une section d’au moins 16𝑚𝑚2 . A l’extinction de la


section du conducteur de mise à la terre du neutre de BT des transformateurs, la
section de 16𝑚𝑚2 peut être réduite à 7𝑚𝑚2 dans les installations à MT, aussi dans
les installations de tube luminescents à haute tension.

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𝑅𝑏 : prise de terre d’alimentation

6.4. LE REGIME DU NEUTRE


Le régime du neutre caractérise la position du point neutre BT du
transformateur MT/BT par rapport à la terre. Ce mode de protection contre la mise à
la terre accidentelle des masses relatif à la protection des personnes dans les usines
mettant en œuvre des courants électriques est clairement défini en ce qui concerne
les distributeurs BT.

Il existe plusieurs sortes de régime du neutre dans un réseau de distribution.


Chaque catégorie est caractérisée par des lettres symboles. Cette division est basée
sur le mode utilisé pour la mise à la terre du réseau et des masses des appareils.

- La première lettre indique la situation du neutre par rapport à la terre :


1. T (Terre) : un point du réseau de distribution est connecté directement
à la terre.
2. I (Isolation) : le réseau de distribution est isolé de la terre ou bien un
point du réseau est relié à la terre à travers une impédance.
- La deuxième lettre précise la situation de la masse des appareils électriques
par rapport à la terre :
1. T (Terre) : les masses sont directement reliées à la terre.
2. N (Neutre) : les masses sont reliées au conducteur N qui est mis à la
terre.
- Lorsque la deuxième lettre est N, on ajoute une troisième lettre et
éventuellement une quatrième lettre (S ou C) pour préciser la structure du
conducteur N et du conducteur de protection :
1. C : Canalisation
2. S : Séparation

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6.4.1. Le réseau TT (Neutre à la terre)


Le point neutre du réseau est mis directement à la terre. Les masses des
appareils sont mises à la terre au moyen d’électrodes de contact à la terre. L’appareil
de protection : un interrupteur différentiel automatique.

Ce régime de neutre signifie :

- Neutre à la terre coté transfo de distribution : 1èr « T »


- Neutre à la terre coté utilisateur : 2ème « T »

La présence d’un défaut d’isolement est dangereuse : Déclenchement


obligatoire au premier défaut.

Le régime TT est celui de la distribution basse tension le plus utilisé, associés à


nos disjoncteurs différentiels 30 mA. La carcasse des appareils (côté utilisateur) est
reliée à la terre. Aussitôt qu’un défaut d’isolement (masse reliée à la terre qui entre
en contact avec une phase) survient, il doit y avoir coupure : c’est la coupure au
premier défaut. Entre une phase et la masse de l’appareil, il y a 230 V pour un réseau
230 V/400 V.

Ainsi, le différentiel qui est un appareil faisant la soustraction entre le courant


entrant par les phases et le courant sortant par le neutre. Si cette différence est nulle
alors rien ne se passe.

Dans notre cas un peu de courant passe dans la terre (appelé courant de fuite)
impliquant une différence entre le courant des phases et le neutre. Si cette différence
dépasse les 30 mA (notre réglage) alors le différentiel disjoncte.

6.4.2. Le réseau IT (Neutre isolé ou Impédant)


Le point neutre est isolé ou mis à la terre à travers une impédance
suffisamment élevée. Les masses des appareils sont mises à la terre. Un premier
défaut n’est pas dangereux, il doit – être signalé, recherché et éliminé. Pour cela, on

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place un appareil de contrôle de l’isolation, cet appareil lance une alarme (rouge) ou
bien déconnecte l’alimentation dès le premier défaut.

Ce régime de neutre signifie :

- Neutre isolé coté transfo de distribution « I »


- Masse reliée à la terre coté utilisateur « T »

Le déclenchement survient au deuxième défaut. On ajoute un appareil de


protection contre les courants de surcharge. La particularité du régime IT est de
continuer à fonctionner en cas de premier défaut. Le fonctionnement est plus
complexe.

6.4.3. Le réseau TN
Le point neutre est mis à la terre, directement. Les masses des appareils
électriques sont reliées au point N au moyen de fils conducteurs de protection.

Ce régime de neutre signifie :

- Neutre à la terre coté transfo de distribution « T »


- Masse reliée au neutre coté utilisateur « N »

Il existe 2 régimes TN :

a. Pour TN – C : le neutre est relié à la terre et les masses des récepteurs


sont reliées au neutre. Déclenchement obligatoire au premier défaut.

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Le neutre (N) et le conducteur de protection (PE) sont confondus (PEN sur le


schéma). Ce régime est interdit pour des sections de câbles inférieures à 10 mm 2. En
effet, la tension entre les extrémités du conducteur de protection doit rester aussi
faible que possible.

b. Pour TN – S : le neutre est relié à la terre au transformateur. Le


conducteur de protection est relié à la terre en différents points de
l’installation. Déclenchement obligatoire au premier défaut.

Le neutre (N) et le conducteur de protection (PE) sont séparés. Il faut utiliser


des appareils tripolaires + neutre. Dans les deux cas, la protection doit être assurée
par coupure au premier défaut. Entre une phase et la masse de l’appareil, il y a 230 V
pour un réseau 230 V/400 V. Il ne peut pas y avoir plus en cas de défaut

Les conducteurs PE et N sont distincts. Pour le réseau TN – C ; PEN :


Conducteur Neutre et Conducteur de Protection sont confondus. PEN est un
conducteur actif. Pour le TN – S ; PE est un conducteur de protection et N conducteur
actif. PE : Protection électrique.

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d) Le réseau TN – C – S

Un réseau TN – C, à partir d’un certain point de son parcours, peut devenir un


réseau TN – S : dès l’endroit où l’on scinde le conducteur PEN en dédoublant ses deux
fonctions de conducteur N et de conducteur PE. En aval de ce point de dédoublement,
les deux conducteurs séparés ne pourront plus être reliés entre eux.

6.4.4. Scenario des défauts

Si par exemple une phase entre en contact avec la masse (reliée à la terre), le
potentiel de la phase se trouve ramené à zéro. Côté transfo de distribution, la tension
entre phase et neutre existe toujours. Il apparaît donc une tension entre terre et
neutre côté transfo (la terre est considérée équipotentielle). Cette tension est détectée
par le CPI (contrôleur permanent d’isolement) qui présente une forte impédance et
laisse ainsi passer un courant de défaut très faible qui n’est pas à craindre. Le CPI a
aussi pour rôle de limiter les surtensions possibles (foudre, claquage d’un transfo
haute tension-basse tension, etc.). Etant donné que la masse des appareils est en tous
les cas reliés à la terre, le premier défaut ne présente pas de danger pour l’utilisateur
en régime IT.

- Le premier défaut doit alors être recherché et résolu par un personnel


compétent et habilité.
- En cas de deuxième défaut (une deuxième phase entre en contact avec la
masse), les deux phases se trouvent court-circuitées entre elles via la masse
de l’appareil. Il y a alors coupure du système.
- Attention à la tension phase — masse en régime IT !
- Entre une phase et la masse de l’appareil, il y a 230V pour un réseau
230V/400V. Si une phase entre en contact avec la masse (premier défaut), la
tension entre une autre phase et la masse atteint 400V. L’isolation électrique
(phase — masse) à l’intérieur de l’appareil doit donc être étudiée
spécialement pour le régime IT ! Si cela est critique, on peut intercaler un
transfo de séparation 230V/230V entre le réseau et l’appareil.
- Le régime IT est utilisé là où la continuité d’exploitation est primordiale :
salle d’hôpitaux, salles de spectacles, circuit de sécurité (éclairage), etc.

EXERCICES

1. Une ligne à courant continu doit transporter 250KW sous 220V à une
distance de 200m. Indiquez la section d’un conducteur (en 𝑚𝑚2 ) en cuivre
si les pertes admises représentent 4% de la puissance.
1. 200 2. 500 3. 600 4. 702 5. 878
2. Une usine, alimentée sous 6,6KV – 50Hz, absorbe 200KW avec un facteur de
puissance de 0,6. Indiquez la batterie de condensateurs (en 𝜇𝐹) à mettre en
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service pour relever à 0,85 le facteur de puissance si les condensateurs sont


montés en étoile.
1. 3,9 2. 2,9 3. 1,3 4. 0,9 5. 0,5
3. Une ligne aérienne triphasée est capable de transporter 1000KW sous une
tension de 15KV à une distance de 3km. La chute de tension admise dans la
ligne est de 2%, le facteur de puissance est de 0,8. Dans ce cas nous pouvons
admettre que la section des conducteurs en valeur standardisée vaut :
1. 12𝑚𝑚2 2. 0,9 𝑚𝑚2 3. 16 𝑚𝑚2 4. 11,3𝑚𝑚2 5. 20𝑚𝑚2
4. Une ligne aérienne triphasée THT de 220KV est utilisée pour relier le centre
de production de l’énergie électrique au centre de consommation. Le volume
total des conducteurs employé est de 5,68 𝑚3 et de section totale 10 𝑚𝑚2 .
Une puissance de 10MW est transitée par cette ligne et que les pertes dans
cette dernière sont estimées à 6%. Quelle est la valeur du facteur de
puissance de cette ligne ?
5. Un fil de cuivre de 100m de long doit transporter une puissance de 7,5KW, le
facteur de puissance 0,9. La tension du réseau est de 230V. La section
nécessaire pour limiter la perte de puissance à 2% est (en 𝑚𝑚2 ) :
1. 30,6 2. 29,6 3. 28,6 4. 27,6 5. 26,6
6. Un facteur de puissance élevé dans un réseau permet :
1. D’augmenter la chute de tension en ligne
2. De diminuer les pertes de puissance en ligne
3. D’augmenter l’intensité de courant en ligne
4. De réduire la puissance apparente à transporter
5. D’augmenter la tension de l’alternateur
7. Une ligne triphasée destinée à transporter une puissance de 30KW à 100m a
une tension à l’arrivée entre phases de 220V. La perte de puissance admise
est de 4% et le cos 𝜑 est de 0,8. La résistivité de cuivre valant
1,7. 10−2 Ω𝑚𝑚2 /𝑚. Indiquer la section du conducteur (en 𝑚𝑚2 ) :
1. 25 2. 40 3. 60 4. 16 5. 32
8. Un atelier, alimenté en 3 × 380𝑉 − 50𝐻𝑧, consomme à pleine charge 30KW
avec un facteur de puissance de 0,7. Les questions 9 et 10 se rapportent à ce
problème. Le courant absorbé (en A) vaut :
1. 46 2. 50 3. 113 4. 65 5. 70
9. La capacité des condensateurs couplés en étoile pour ramener le facteur de
puissance à 0,9 inductif vaut :
1. 205 2. 20,5 3. 102 4. 355 5. 120
10. La puissance réactive (en Var) que doivent fournir les condensateurs couplés
en étoile pour ramener le facteur de puissance à 0,9 est Q égale à :
1. 14530 2. 30606 3. 16076 4. 11963 5. 15234
11. Calculer le courant (en A) sur le tronçon EF de la ligne représentée à la
figure ci-dessous :

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1. 40 2. 28 3. 25 4. 20 5. 50
12. Déterminer la section (𝑚𝑚2 ) du câble en cuivre d’une ligne à courant
alternatif triphasé qui doit transporter 1MW à 10km sous 10KV, la chute de
tension admise étant de 4%.
1. 20 2. 28 3. 32 4. 35 5. 14
13. Pour une ligne de transport d’énergie électrique, indiquez la conséquence
d’un bon facteur de puissance :
1. Flèche moindre 3. Fréquence réduite 5. Grande portée
2. Pertes élevées 4. Faible chute de tension
14. Supposons qu’on veuille transporter sur une distance de 200km, une
puissance de 7MW sous un cos 𝜑 = 0,9 sans que les pertes de puissance en
ligne ne dépassent 6% avec 𝑈 = 300𝐾𝑉 , 𝜌 = 0,017Ω𝑚𝑚2 /𝑚 . Calculer son
volume en 𝑚3 en courant monophasé :
1. 1,08 2. 1,3 3. 2,17 4. 0,96 5. 2,2
15. En analysant les caractéristiques d’un réseau bouclé de la figure ci-dessous
qui sont :
𝐼1 = 5,5𝐴 𝐴𝐴1 = 12,5𝑚
𝐼2 = 7𝐴 𝐴1 𝐴2 = 17𝑚
𝐼3 = 22𝐴 𝐴2 𝐴3 = 12,5𝑚
𝐼4 = 17𝐴 𝐴3 𝐴4 = 7𝑚
𝐼5 = 12𝐴 𝐴4 𝐴5 = 22𝑚
𝐴5 𝐴 = 17𝑚

Calculer en Ampère, la valeur d courant 𝐼𝐴3 𝐴4

1. 30,70 2. -11,50 3. 25,20 4. -3,80 5. 18,20


16. Une centrale a les caractéristiques suivantes : 𝑈 = 7,5𝐾𝑉 − 50𝐻𝑧 −
15𝑂𝑂𝑂𝐾𝑊 pour alimenter une usine avec un facteur de puissance de 0,77
pour l’amener à 0,97. Calculer la capacité par phase en 𝜇𝐹 , si la batterie des
condensateurs est couplée en étoile :
1. 327,24 2. 1472,58 3. 490,87 4. 4417,74 5. 163,62
17. Un câble en cuivre doit transporter une puissance de 150KW depuis un poste
MT/BT jusqu’à un poste de sectionnement situé à 145m. La tension est de
400V alors que le facteur de puissance est de 0,8. Déterminer la section
(𝑚𝑚2 ) qu’il faut donner à ce câble afin que la chute de tension ne dépasse
pas 2,5%.

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1. 90 2. 93 3. 95 4. 118 5. 120
18. Soit une ligne alimentée à une extrémité avec comme caractéristiques
suivantes telles que l’indique le schéma :

La chute de tension est de 20V.


On demande de calculer le courant et la résistance pour une section
uniforme de 16𝑚𝑚2.
19. La distribution en boucle que voici présente les valeurs suivantes :

On demande de déterminer la section du câble d’un conducteur que l’on doit


utiliser pour que la chute de tension ne puisse pas aller au-delà de 8V.
20. La figure ci-dessous représente le triangle des puissances d’une installation
électrique alimentée par un réseau monophasé 50Hz – 2000V.

On demande de calculer :
a) La puissance réactive absorbée par la batterie de condensateurs,
b) La valeur de la capacité ;
c) La puissance active
21. Quelle section en 𝑚𝑚2 faut – il donner à une ligne de 250m de longueur
simple et qui doit alimenter sous 220V : 10 moteurs prenant un total de 58A,
100 lampes dont 40 de 60W chacune et 60 de 75W chacune. La ligne est en
cuivre et le générateur fournit 230V.
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22. Une bobine de contacteur, marquée 220, 100mA, 400Ω sera employée pour
(sur) 220V courant continu. Après enclenchement, dans ce cas, il y a lieu de
mettre une résistance en série, dont la valeur est de l’ordre de combien
d’ohms ?
23. Soit une nouvelle distribution en boucle que voudrait réaliser une société de
distribution de l’énergie électrique pour que la chute de tension soit la plus
minime que possible.

Calculer la valeur de la chute de tension la plus petite lorsque la section des


conducteurs est de 16𝑚𝑚2 .
24. Une société de réalisation de pylônes se propose de transiter à une distance
de 370km une puissance estimée à 0,076GW avec un facteur de puissance de
0,82. Pour une bonne exploitation de la ligne, les pertes sont fixées à 4,2%.
Calculer la section S du conducteur à utiliser ainsi que le volume de celui-ci
a) En triphasé
b) En monophasé
La tension d’alimentation de la ligne est de 300KV.
25. Le distributeur d’énergie électrique oblige à un consommateur possédant
beaucoup d’appareils et de machines électriques consommant (utilisant) une
puissance réactive d’améliorer son facteur de puissance qui doit passer de
0,4 à 0,75. Après vérification, on l’a contraint de passer de 0,75 à 0,92 afin
de diminuer les pertes d’énergie. Le consommateur est alimenté en courant
alternatif triphasé de 12500V sous 50Hz. La puissance active est de 230KW.
On demande de calculer la valeur de la batterie de condensateurs pour les
deux améliorations de facteur de puissance avec :
a) Le couple en étoile des condensateurs
b) Le couplage en triangle des condensateurs.
26. Une ligne alimentée à une extrémité présente les caractéristiques suivantes :

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Elle est monophasée en courant alternatif.


Au point B, on alimente 6 tubes TL de 40W non compensés avec un facteur
de puissance égale à 0,4 ; 10 lampes à incandescences dont 6 de 100W et 4
de 60W, au point C, les récepteurs ci-après sont branchés :
- Moteurs monophasés présentant les caractéristiques suivantes :
puissance 3KW, rendement 0,8 ; facteur de puissance 0,78.
- Lampes à incandescences de 60W chacune. La tension d’alimentation de
la ligne est de 230V. On demande de calculer :
a) La valeur du courant total alimentant la ligne,
b) La section des conducteurs de la ligne pour que la chute de tension
totale ne dépasse pas 9% de la tension d’alimentation.
27. Calculer la tension de départ sur le schéma :

Arrivée : 20KV, 500A et cos 𝜑 = 0,8


Résistance : 0,2Ω
Résistance inductive : 0,5Ω
28. Soit une distribution alimentée à deux extrémités suivants la figure ci-
dessous :

Calculer le courant dans le tronçon CD

29. Calculer le courant dans le fil neutre dans une installation domestique
raccordée en triphasé à 4 fils absorbant du courant (triphasé) réparti en 60A
pour la phase I, 20A pour la phase II et 20A pour la phase III.
2
(𝐼2 + 𝐼3 ) 3
𝐼𝑁 = √[𝐼1 − ] + . (𝐼3 − 𝐼2 )2
2 4
30. Le volume total d’une ligne aérienne triphasée MT de 380KV est de 2,34𝑚3 .
La section d’un conducteur est de 6𝑚𝑚2 . Cette ligne transporte une
puissance de 6,5MW et les pertes de puissance sont de 4%. Quelle est la
valeur du facteur de puissance de cette ligne ?
31. Deux lignes monophasées en cuivre transmettent chacune une puissance de
50KW sur une distance de 20km. L’une d’elles est en courant continu sous

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500V et l’autre en courant alternatif sous 1000V, facteur de puissance 0,80.


Si on admet, pour chacune, une chute de tension en ligne de 10%,
déterminer le rapport des poids du cuivre entre la ligne DC et celle AC
sachant que le poids spécifique du cuivre est de 8,9Kg/𝑑𝑚3 (résistivité du
cuivre : 0,018Ω𝑚𝑚2 /m.
32. Un réseau triphasé de 3 × 2400𝑉 − 50𝐻𝑧 alimente 5 moteurs asynchrones
dont la puissance utile totale s’élève à 395KW. Le rendement moyen en
pleine charge est de 80% tandis que le facteur de puissance de l’installation
moyen est de 0,65. On désire améliorer le facteur de puissance de
l’installation jusqu’à 0,90 en alimentant un moteur synchrone à partir du
même réseau. Ce moteur fonctionne à vide et à un facteur de puissance de
0,2 capacitif. Après le raccordement du moteur synchrone, quelle est la
valeur du courant en ligne ? (Dessin à l’appui).
33. Une ligne triphasée de 10km a au km, une résistance de 0,1Ω et une
réactance de 0,25Ω par fil. La capacité est négligeable. A l’arrivée, il faut
6KV, 200A et cos 𝜑 = 0,8. Calculer :
a) Les pertes actives totales en ligne
b) Les pertes réactives totales en ligne
c) La puissance apparente totale au départ
d) La tension de départ
e) Le facteur de puissance au départ.
34. Une installation monophasée consommant 20KW avec un facteur de
puissance de 0,75 est alimentée sous 220V par une ligne à deux fils de
longueur 100m ayant une résistance kilométrique de 0,32Ω soit 0,32Ω/km et
une réactance de 0,25Ω soit 0,25Ω/km et une capacité négligeable. Calculer la
tension au départ de la ligne.
35. Les compteurs d’énergie active et réactive installés sur le tableau
d’alimentation d’une usine indiquant respectivement 13750KWH et
16500KVarh pour un jour. On veut relever jusqu’à 0,85 le facteur de
puissance moyen de cette usine par l’emploi d’un condensateur synchrone.
En supposant que la puissance active absorbée par cette machine est
négligeable, déterminer sa puissance apparente.
36. Un moteur de 500hp tire un courant de 462A d’une ligne triphasée à 4000V.
Le facteur de puissance du moteur est de 0,85 ; un banc de condensateurs de
9000Kvar est installé aux bornes du moteur pour améliorer le facteur de
puissance de la ligne.

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Calculer :

a) La puissance active absorbée par le moteur


b) La puissance réactive absorbée par le moteur
c) La puissance réactive fournie par la ligne
d) Le courant tiré de la ligne
e) Tirer le diagramme vectoriel pour une phase

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Bibliographie

1. Théodore WILDI & Gilbert SYBILLE., (2000). Electrotechnique. DeBoeck


Université. Canada. 1196 pages

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TABLE DES MATIERES

Chap. I. PRODUCTION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE ...................................................1


1.1. GENERALITES ..............................................................................................1
1.2. LES CENTRALES ELECTRIQUES ..................................................................1
1.2.1. CENTRALES THERMOELECTRIQUES .................................................1
1.2.2. CENTRALES NUCLEARES OU CENTRALES ATOMIQUES ...................7
1.2.3. CENTRALES HYDROELECTRIQUES ..................................................13
1.2.4. CENTRALES SOLAIRES ......................................................................22
1.2.5. CENTRALES MAREMOTRICES ..........................................................39
1.2.6. CENTRALES EOLIENNES...................................................................40
1.2.7. CENTRALES GEOTHERMIQUES ........................................................42
1.3. LES EQUIPEMENTS D’UNE CENTRALE ELECTRIQUE ..............................42
1.3.1. LES ALTERNATEURS .........................................................................42
1.3.2. LES TRANSFORMATEURS .................................................................61
1.4. APPAREILLAGE D’UNE CENTRALE ELECTRIQUE .....................................65
1.4.1. Catégorie des appareillages d’une centrale électrique .......................65
1.4.2. Appareillage de régulation .................................................................65
Chap. 2. LE TRANSPORT DE L’ENERGIE ELECTRIQUE..............................................80
2.1. INTRODUCTION .........................................................................................80
2.2. CLASSIFICATION DES RESEAUX ...............................................................80
2.2.1. Les différentes tensions des réseaux ..................................................80
2.2.2. Différentes fonctions des réseaux ......................................................81
2.2.3. Modes de raccordement des réseaux .................................................82
2.2.4. La nature des courants utilisés dans les réseaux ...............................84
2.3. LES LIGNES ELECTRIQUES .......................................................................86
2.3.1. Organisation d’un réseau de transport d’énergie ..............................86
2.3.2. Types de lignes...................................................................................87

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2.4. LES LIGNES AERIENNES ........................................................................... 88


2.4.1. Quelques effets survenant sur les lignes aériennes ........................... 89
2.4.2. Construction d’une ligne aérienne .................................................... 91
2.4.3. Les supports de lignes ....................................................................... 92
2.5. LES LIGNES SOUTERRAINES .................................................................. 101
2.5.1. Différents types de câbles ................................................................ 101
2.5.2. Précaution à prendre dans le maniement des câbles armés ............ 102
2.5.3. Pose des câbles armés ..................................................................... 102
2.5.4. Coefficient d’induction et capacité d’une ligne ................................ 104
2.6. PROPRIETES ELECTRIQUES DES LIGNES DE TRANSPORT ................... 105
2.6.1. Circuit équivalent d’une ligne ......................................................... 105
2.6.2. Simplification du circuit équivalent ................................................ 107
2.6.3. Valeurs des impédances des lignes .................................................. 108
2.6.4. Variation de la tension et puissance maximale transportable ......... 110
2.6.5. Récapitulation de la puissance transportée ..................................... 118
2.6.6. Choix de la tension d’une ligne........................................................ 119
2.6.7. Méthode pour augmenter la puissance transportable ..................... 121
2.6.8. Transport de l’énergie à très haute tension..................................... 122
2.6.9. Puissance d’une ligne souterraine ................................................... 125
Chap. 3. LA DISTRIBUTION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE ....................................... 131
3.1. LES POSTES HT/MT ................................................................................ 131
3.2. LES POSTES MT/BT ................................................................................ 131
3.2.1. Postes en cellules ouvertes .............................................................. 132
3.2.2. Postes en cellules préfabriquées ...................................................... 133
3.2.3. Postes en cellules blindées............................................................... 133
Chap. 4. LA PROTECTION CONTRE LES SURTENSIONS ......................................... 135
4.1. ORIGINES DES SURTENSIONS................................................................ 135
4.2. EFFETS DES SURTENSIONS D’ORIGINE ATMOSPHERIQUE .................. 135
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5.4. PROTECTION CONTRE LES SURTENSIONS D’ORIGINE ATMOSPHERIQUE


135
5.4.1. Le fil de garde ..................................................................................135
5.4.2. Eclateurs a tiges ...............................................................................135
5.4.3. Les parafoudres ...............................................................................136
5.5. Les paratonnerres ................................................................................138
5.5.1. Définition .........................................................................................138
5.5.2. Fonctionnement ...............................................................................138
5.5.3. Différents types de paratonnerres ...................................................138
Chap. 5. LES EQUIPEMENTS DES POSTES DE TRANSFORMATION ........................140
5.1. LES APPAREILS DE COUPURE .................................................................140
5.1.1. Désignation d’un appareil de coupure .............................................140
5.1.2. Les sectionneurs ..............................................................................140
5.1.3. Sectionneurs de mise à la terre ........................................................142
5.1.4. Les interrupteurs .............................................................................142
5.1.5. Interrupteurs à cornes .....................................................................143
5.2. LES APPAREILS DE DISJONCTION ...........................................................144
5.2.1. Introduction .....................................................................................144
5.2.2. Types de disjoncteurs ......................................................................144
5.3. REACTANCES ...........................................................................................147
5.3.1. Réactances d’artères ........................................................................147
5.3.2. Transformateur de mise à la terre ...................................................147
Chap. VI. CALCUL DES SECTIONS DE LIGNES ET LA MISE A LA TERRE ................151
6.1. CALCUL DES SECTIONS DE LIGNES ........................................................151
6.1.1. Calcul de la section d’un câble à partir de la chute de tension en ligne
151
6.1.2. Calcul de la section d’un câble à partir de la perte de puissance .....156
6.1.3. Détermination des tensions et courants dans une ligne ..................157

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6.1.4. Cas particulier de détermination de la section d’une ligne à courant


continu dont les longueurs des branches sont données (ligne alimentée à une
extrémité) 161
6.1.5. Calcul du courant dans le fil neutre dans un circuit triphasé
déséquilibré en étoile ....................................................................................... 163
6.2. FACTEUR DE PUISSANCE DES INSTALLATIONS .................................... 165
6.2.1. Définition ........................................................................................ 165
6.2.2. Compensation de l’énergie réactive ................................................ 166
6.3. MISE A LA TERRE .................................................................................... 176
6.3.1. Généralités ...................................................................................... 176
6.3.2. La mise à la terre proprement dite des installations ....................... 178
6.4. LE REGIME DU NEUTRE ......................................................................... 180
6.4.1. Le réseau TT (Neutre à la terre) ...................................................... 181
6.4.2. Le réseau IT (Neutre isolé ou Impédant) ......................................... 181
6.4.3. Le réseau TN ................................................................................... 182
6.4.4. Scenario des défauts ........................................................................ 184
Bibliographie ............................................................................................................ 192

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