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EXISTENCE LIBRE ?
INTRODUCTION GENERALE
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B- L’homme un être de mémoire
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les rêves, les lapsus, les oublis, les tics, les phobies, les psychoses, les
névroses, …. dont les origines, nous sont pour l’essentielle inconnue
ou étranger. Si ces phénomènes sont des réalités et pour Freud ils le
sont d’autant plus que dit-il « C’est par eux que l’on trahit ses secrets
les plus intimes », c’est que l’inconscient existe nécessairement.
L’inconscient est même pour lui la force psychique la plus active du
psychisme car écrit-il « L’inconscient est le psychisme lui-même et son
essentielle réalité ».
Pour comprendre cela il faut se référer à sa deuxième représentation
qui subdivise le psychisme en trois (03) di>érents lieux ou instances :
le ça (das Es), le Sur-moi (das Überich) et le moi (das Ich).
- Le ça : inconscient, est le réservoir des instincts fondamentaux aussi
appelé pulsion (l’instinct de vie, de consécration, sexuelle…). C’est un
lieu de violence et de contradiction où les instincts exigent satisfaction
immédiate. On dit alors que le cà est régit par les principes du plaisir.
- Le sur-moi : inconscient lui aussi, il se constitue par intériorisation
des interdits moraux et sociaux (les totems, les tabous) pour cette
raison : il est l’instance de la censure qui refoule les désirs inconscients
venant du ça si ceux-ci menacent l’équilibre du moi ou les laissent
passer en les sublimant le plus souvent s’il contribue à la construction
du sujet.
- Le moi : conscient et obéissant aux principes de réalité se révèle
être le résultat des intérêts conbictuels du ça qui veut et du surmoi
qui intervient.
De cette représentation, on comprend que l’essentiel de notre activité
psychique et inconscient et que l’homme qui c’est pourtant dé[ni
comme l’expression même du moi apparait comme façonner par des
forces puissantes inconnues de lui si cela est vrai, la liberté ne s’en
trouve-t-elle pas ainsi compromise ?
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di\culté provient pour l’essentiel de l’ignorance des causes qui nous
font agir.
En e>et, que ces causes s’enracinent selon Spinoza (1632 - 1677)
dans les appétits du corps ou dans les structures sociales selon Karl
Marx (1818 – 1883) ou encore qu’elles prennent naissance dans nos
instincts les plus reculés selon Freud et Nietzche, le savons-nous
seulement ?
Pas si sûr, surtout que pour la psychanalyse (méthode scienti[que
d’exploitation des processus mentaux inconscient crée par défaut).
Psychanalyse : par si sûr surtout que nous sommes d’autant plus
ignorants des mobiles qui nous déterminent, qui se tissent dans notre
tendre enfance. Ainsi nous croyons nous construire en toute liberté par
nous-même alors que nous ne sommes en réalité que l’expression réel
ou sublime de ce que nous aurons déjà été. « L’enfant est le père de
l’enfant » il ironise à juste titre le poète anglais William Wordswocth.
Pour tout dire et ainsi que l’app Freud « moi n’est pas maitre dans sa
propre maison » parce que tel l’iceberg dont la partie essentielle est la
partie immergée, l’inconscient est la partie certes obscure de notre
psychisme mais qui ne le gouverne pas moins, rends pour ainsi
illusoire tout possibilité d’autonomie de la conscience.
CONCLUSION
Si la conscience apparait comme le propre de l’homme et fait sa
grandeur et sa dignité ainsi que l’a\rme Blaise Pascal, l’inconscient
ne constitue pas moins un de ces traits caractéristiques. Connaitre
l’homme est donc fort possible même s’il apparait au terme de cette
analyse comme un être pluridimensionnel et surtout complexe.
Cela dit la pluridimensionnalité et la complexe psychique de l’homme
ne devraient pas pouvoir constituer un obstacle infranchissable à la
réalisation de notre liberté. Si tant est que nous faisons l’e>ort ainsi
que le dit d’ailleurs Freud « De prendre conscience de ce qui est
inconscient » en nous.
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Problème 2 : LA SOCIETE EST-ELLE UN OBSTACLE A LA LIBERTE
HUMAINE ?
INTRODUCTION
« L’homme est un animal qui ne peut s’isoler que dans la société »
cette rébexion est de Karl Marx né en (1818-1893) signi[e que
l’homme ne peut vivre nul par ailleurs que dans la société. Si au regard
l’expérience quotidien cela parait quasi indiscutable, peut-on en
revanche soutenir que la société o>re toutes les garanties à l’exercice
de notre liberté ?
I- L’HOMME : UN ETRE SOCIAL
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voilà déjà qui m’apparait comme un être di>érent et étrange posé
devant moi.
« Autrui, c’est l’autre c’est-à-dire le moi qui n’est pas moi » a\rme
Sartre, dans l’être et le néant comme pour traduire cette énigme que
constitue l’autre.
La seconde réalité suggère, elle part l’idée de rapport organisé, évoque
l’organisation ou le type d’organisation qui régit nos relations : c’est
l’Etat. Car aujourd’hui commun à la presque totalité de l’organisation
des sociétés humaines. Par ce thème, il faut entendre la superstructure
mise en place par les hommes en vue de régler leur vie collective.
C’est un appareil légitime par les règles juridiques et qui a pour
mission d’assurer à travers diverse institutions les fonctions de
gouvernement, d’administration, et d’éducation, de santé, de
sécurité…. sur un territoire déterminé.
Si l’homme est l’être social par excellence c’est parce qu’il a pris
conscience de ces deux réalités qui sont Autrui et l’Etat.
Mais, c’est aussi et surtout parce qu’il a pris conscience que ce sont là
deux présences duquel il est confronté et dont il ne peut se passer. Ces
présences ne mettent-elles pas en danger notre liberté ?
Si l’Etat est un arti[ce inventé par les hommes pour administrer leurs
rapports. Il apparait dans son fondement ainsi que dans son
fonctionnement comme violente et aliénant.
Ainsi, pour les anarchistes tels que Bakounin (1814-1876), l’Etat
n’est rien d’autre qu’ « immense cimetière où viennent s’enterrer les
manifestations de la vie individuelle » dans la mesure où il impose à
des gens qui n’en ont pas besoin, parce que naturellement altruis des
rapports arti[ciels qui suppriment de ce fait leur liberté naturel.
Quant aux marxistes, ils voient dans l’Etat un instrument
historiquement au service d’une classe, la classe bourgeoise, qui lui de
moyen de domination et d’exploitation des prolétaires par la mise en
place d’arti[ce sournois mais intelligent que le philosophe français
Louis Althuser appelle les Appareils Idéologiques de l’Etat (AIE) et
les Appareils Répressifs de l’Etat (ARE).
La théorie selon laquelle l’Etat serait l’ensemble des citoyens devient
ainsi aux yeux de Nietzche un mensonge bagrant car pour lui tout
porte à croire que « L’Etat est le plus froid de tous les monstres froids.
Il ment froidement et voici le mensonge qui rampe de sa bouche : moi
l’Etat, je suis le peuple » Ainsi parlait Zarathoustra.
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Notons en[n qu’au nom d’une certaine raison d’Etat, des abus sont
commis et arbitraire est érigée en système de gouvernement. L’Etat
dans cette perspective se donne à voir comme le fossoyeur des droits
et des libertés des individus.
Mais est-ce pour autant qu’il faille considérer l’Etat comme un
monstre, l’éliminer, et par ailleurs autrui comme une présence
totalement négative ?
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B- La violence d’autrui comme moteur de ma liberté
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violence apparait toutefois nécessaire dans la mesure où, agissant
comme élément contrainte, elle permet non seulement d’assurer la
pérennité de l’Etat mais de maintenir l’ordre sociale par le contrôle et
la régulation des di>érents égaux. Car aussi que l’écrit le philosophe
Allemand Max Webery « Si n’existait que des structures sociales d’où
toute violence serait absente, le concept d’Etat aurait alors disparu et
il ne subsisterait que ce que l’on appelle au sens propre l’anarchie »
Pour tout dire l’Etat et la violence mettent parfois en œuvre dans
l’accomplissement de sa mission apparaissent comme les germes
même de notre liberté, car leur rôle consiste non par à faire de nous
des automates aliènes, mais plutôt à permettre ainsi que l’a\rme
Rousseau que « Chacun s’unisse à tous n’obéisse pourtant car lui lui-
même et reste aussi libre qu’au paravent »
Si l’Etat garantie notre liberté, la nation est celle qui la renforce et la
consolide.
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CONCLUSION
La société avec les passions qui s’y déclenchent et ses structures si
coercitive de règlementation et codi[cation de la vie, peu donner
l’image d’être un obstacle à l’émancipa tion de l’homme, ce qui peut
pousser ce dernier à rechercher la solitude. Mais, si nous n’avons en
réalité nulle part où aller à par rester dans la société, c’est dire quelle
demeure le lieu privilégié et obligé. Ici cependant, si les passions et les
instincts ne sont pas administrés, elle ferait inéluctablement viré la
société au libertin c’est-à-dire [nalement que s’il est vrai qu’il « n’est
pas bon que l’homme soit seul » apparait tout aussi vrai qu’il y a
liberté que celle qui est encadrée. Relisons et méditons à ce propos
ces paroles de Rousseau extrait du contrat social « Il n’y a point de
liberté sans loi… le respect à la loi qu’on s’est prescrit est liberté »
INTRODUCTION
La religion se dé[nit comme la manifestation individuelle ou collective
d’une croyance respectueuse de l’homme en un être transcendant et
absolu en rapport auquel rien ne peut être comparé à Dieu (Allah).
Par ce thème, il faut entendre ici l’ordonnateur de toute chose, celui
que les grandes religions révélées dites monothéistes, le judaïsme, le
christianisme, l’islam, dé[nirent comme l’Etre vivant par excellence est
qui par son omniscience, son omnipotence et son omniprésence règne
sur tout ce qui est. L’esprit religieux nait en l’homme de la
reconnaissance et de l’a\rmation par lui de cette réalité supérieure
qu’il vénère dans une attitude de soumission, de servitude.
Vérité religieuse est la parole de Dieu adressée aux hommes et qui par
son caractère absolu, s’impose de fait à eux. Le [dèle accepte cette
vérité comme telle par acte de foi, annihilant de ce fait toute
possibilité de sa mise en cause. Ce dogmatisme c’est-à-dire cette
disposition du [dèle accroit sa véri[cation, ni discussion, peut se lire
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dans l’adresse du Christ ressuscité à son disciple Thomas plus
matérialiste que jamais : « Heureux ceux qui auront cru sans avoir
vu ». Pour le philosophe Allemand Nietzsche cette façon de voir les
chose favorisent ce qu’il appelle l’esprit de « Troupeau » ou l’esprit
« Moutonnier » c’est à dire une attitude de suivisme car la liberté de
pensée et de juger est ici totalement étou>ée, le drame, c’est que cela
peut conduire au fanatisme (zèle ou enthousiasme aveugle) dans la
défense d’une (religion, doctrine) d’autant que l’esprit fermé du [dèle
peut amener à considérer tout autre point dire contrarie à la vérité, à
lui révèle comme blasphématoire et punissables).
La religion de son point de vue constitue manifestement un péril pour
l’homme dans le sens où a\rme le penseur François Jacob « Rien est
aussi dangereux que la certitude d’avoir raison. Rien ne cause autant
de destruction que l’obsession d’une vérité considéré comme absolu »
Le jeu des possibles.
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qu’accomplit la bourgeoisie capitaliste. La religion dans cette
perspective se rend complice des forces avilissantes. Ce qu’elle ne
résous nos problèmes qu’illusoirement comme dit Marx « La religion
fantastique de l’être humain ».
Mais tout cela est-il su\sant pour appeler à la suppression de la
religion et à la mort de Dieu.
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C- Dieu, l’obligation morale et la liberté
Par obligation morale, il faut entendre l’acte par lequel un sujet se sent
moralement et volontairement libre d’agir conformément au bien. Non
assimilable à la contrainte qui est une action à laquelle un individu est
soumis par une volonté extérieure, l’obligation morale est l’expression
de la soumission volontaire au bien qui n’a de sens que parce qu’elle
vise le respect pour la personne humaine.
« Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le
de même pour eux » prescrit le Christ dans l’évangile de
Mathieu.
Le philosophe Emmanuel Kant décline quant à lui l’obligation morale
sous la forme de l’impératif catégorique ainsi formulée : « Agis de tel
sorte que tu traites l’humanité aussi bien dans ta personne que la
personne de tout autre toujours en même temps comme une [n
jamais simplement comme un moyen » Les fondements de la
métaphysique de mœurs.
L’homme est sujet morale non pas tant du fait de sa raison mais parce
que c’est Dieu qui instruit en nous l’action morale en tant que désir de
l’homme envers l’homme. C’est ce que semble reconnaitre d’ailleurs
Kant lorsqu’il écrit dans sa critique de la raison pratique « La religion
est la connaissance de nos devoirs comme commandement divin » Ici,
Dieu instruit seulement en nous l’action morale, il ne nous contraint
pas à faire le bien autrement comment expliquer alors la persistance
des meurtres et autres délits alors même que Dieu nous recommande
de ne point tuer ? La raison est simple : avec Dieu l’homme n’a jamais
perdu sa liberté. Bien au contraire en nous obligeant moralement les
uns à l’égard des autres. Dieu a\rme notre libre arbitre et nous mets
plus que jamais devant nos responsabilités.
CONCLUSION
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CONCLUSION GENERALE
La liberté à tout point de vue apparaît comme une conquête car tant
d’obstacle et de contrainte se dressent sur le chemin de l’homme en
quête d’autonomie et de plénitude. Loin de constituer cependant des
obstacles insurmontables ces contraintes et pesanteur peuvent être
dépassées mais à la condition que l’homme les acceptent les
intériorises plutôt comme moyen de sa liberté. Car la liberté n’est
surement pas celle qui s’exprime sur la forme de jouissance sans frein
de nos désirs et de nos caprices mais plutôt celle consent à sa
limitation. C’est dire que l’homme croit certainement relève le dé[
d’une existence libre.
Mais seulement s’il considère les contraintes (ici l’inconscient autrui,
l’Etat et ses lois, Dieu et la religion)
Non pas comme des obstacles fatalement aliénant mais plutôt comme
des vecteurs possibles de sa liberté. Ainsi que l’a\rme VLADIMIR
JANKEITCH (1903-1985)
« Nous sommes déterminés et nous sommes libre à partir de nos
détermination. »
INTRODUCTION GENERALE
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elle qu’un mythe ou au contraire devrons-nous l’appréhender malgré
tout comme une réalité tangible ?
INTRODUCTION
L’histoire de l’homme est riche en expérience dramatique. Toute
expression de l’asservissement, de la maltraitance, de l’exploitation et
de l’extermination de l’homme par l’homme. Hier, incompréhension
brutale, ces drames ont eu pour nm la traite négrière, l’esclavage, la
colonisation, l’holocauste, l’apartheid.
Aujourd’hui, plus sournois et plus [n, ils se nomment colonialisme,
mondialisation, globalisation.
Faut-il croire que l’homme va de pair avec la domination ?
1- DéMnition
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Le vocabulaire technique et critique de la philosophie d’André Lalande
dé[nit l’humanité comme étant l’ensemble des êtres humains en tant
que ceux-ci constituent un être collectif unique. Autrement dit, c’est la
race humaine prise dans sa totalité et dans sa diversité. Le mot
humanité désigne donc les humains, tous les hommes sans
considération aucune, en tant qu’ils appartiennent à la même espèce :
l’espèce humaine. Mais par ce mot les hommes veulent également
indiquer ce qui les distingue de autres espèces en particulier les
espèces animales.
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culturels que simplement biologique ou physiologique, l’homme
apparait comme le seul être qui a conscience de son dynamique et qui
tente de les comprendre c’est-à-dire [nalement e comprendre sa
destinée. Cela dit, c’est-à-dire si l’humanité se reconnait par la
culture, la civilisation de l’histoire, le vécu traduit-il cependant cette
réalité ?
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Colonisé c’est envahir un territoire, un pays ou un peuple qui n’est pas
le sien, l’occuper et le soumettre. C’est un acte qui est le résultat d’un
rapport de force au terme duquel le vainqueur (colon) refuse au
vaincu (le colonisé) tout droit de disposer de lui-même.
La colonisation prend généralement prétexte d’une mission civilisatrice
car ici on croit être investi de la mission d’apporter la science, la
technique, le moral, la religion etc… à des individus et à des peuples
considérés comme des sauvages arriérés et incultes.
C’est ce prétexte qu’on peut lire dans les propos de Hegel comme
pour justi[er rue Afrique : « Le nègre est un homme à l’état brut. Il
représente l’homme dans toute sa barbarie et son absence de
discipline. On peut rien trouvé dans son caractère qui se rapproche à
l’humain ». Mais aussi déjà dans ceux de Montesquieu qui pense
qu’ « il est impossible que nous supposions ces gens lui soit des
hommes. On peut se mettre à l’esprit que Dieu qui est un être très
sage ait mis une âne dans un corps tout noir »
L’acte de colonisation corrompt gravement l’idée d’humanité parce
que les raisons qui la fonde a\rme la négation absolue de l’autre non
seulement an tant que sujet culturel mais seulement en tant que
homme. Il ne peut donc conduire dans le meilleur des cas qu’aliénation
du colonisé d’autant que lessivé par des valeurs qui lui son inconnu et
auquel il ne comprend rien, il devient dit Alber Memmt « Un étranger
dans son propre pays » qui rebète que sa muse que est vulgaire et sa
peinture écœurante.
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Dans sa critique de la raison dialectique : « Par l’existence nous
n’entendons pas une substance stable qui se repose en elle-même
mais un déséquilibre perpétuelle, un arrachement à soi de tout le
corps. » Cette rébexion de Sartre veut dire que l’homme qui a fait le
choix de l’existence et celui-là qui décide d’aller au de la du simple vire
pour s’engager dans le monde en vue de et, cela étant donné uns sens
et une chaque fois nouveaux à sa vie. C’est celui qui a décidé, contre
les pesanteurs, de prendre en charge son devenir pour la façonner à sa
dimension car ainsi que nous l’apprend Henri Bergson « Pour un être
conscient, existé consiste à changer, changer à se murir, se murir à se
créer indé[niment soi-même »
Dans cette perspective existé c’est refusé le fatalisme et
l’immobilisme, l’attentisme et la résignation. En e>et, tout est à la
merci du changement pour autant que se décider de m’engager dans
l’action pour autant que je me décide de me révolter selon le mot de
Camus. Pour l’africain, colonisé d’hier et d’aujourd’hui, il n’y a donc
plus d’alternative car son choix devient nécessairement celui de
l’existence. Et s’il a choisi d’exister, le combat commence sûrement
par lutter contre l’ethnocentrisme.
2- Contre l’ethnocentrisme
Ideologie et ethncentrisme, on l’a dit, est une ideologie de la negation
de l’autre. Sous le pretexte que celui-ci n’aurait pas de culture que
cette culture ne serait pas digne de l’humanité. Les ethnologues et les
antropologues ont demontré la vacuité d’une telle thèse, leurs
recherches ayant revele qu’il n’y a jamais eu de societe humaine
depourvue de culture et de civilisation. Toutes sociétes humaines
quelle qu’elle soit à en e>et ces habitudes qui lui sont prpores, ces
traditions,ces modes de pensée et d’être.
Or c’est precisement cet ensmble qu’on nomme la culture ou la
civilisation.
Ainsi la culture porte toujours la marque de la diversité, de la pluralité,
de la putiplicité. On peut donc dire qu’il y a autant de cultu qu’il exise
de peuples di>erents.
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Par ailleurs, toue culture indique l’état de developpement social,
institutionnel, technique, esthetique, etc d’un peuple a un moment
donné de son histoire. Cet état de developpement ne peut
valablement servir de pretexte à la diabolisation de tel ou tel peuple
car relatif il correspond toujours en realité à la nature des besoins de
chaque peuple.
L’etnocentrisme ne peut donc prosperer car tout peuple quel qu’il
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marche est cependant diversement interprétée car tandis que certains
l’appréhendent come objet ou produit de l’histoire, d’autres pensent
que l’homme est plutôt le sujet ou l’artisan de l’histoire.
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buts. Elle n’est que l’activité de l’homme qui pourrait ces propres
objectifs. »
L’histoire n’a pas de but à elle, elle ne saurait exister indépendamment
des hommes encore moins les commander car c’est dans la décision
que l’homme prend chaque jour d’a>ronter les contraintes
économiques, sociales, politiques et dans la volonté de les surmontés
ou non que s’éclaire ou s’assombrit son devenir historique. Autrement
dit qu’il construit son histoire c'est-à-dire l’histoire de l’humanité. Son
histoire d’autant plus pour Karl Marx « L’histoire ne fait rien. C’est
l’homme, l’homme réel et vivant qui livre tous les combats. » Avec
Marx, l'homme est donc au cœur du processus historique en tant que
sujet dont le désir toujours éprouvé de se réaliser. L’histoire n’est donc
le rebet de nos choix qui font de nous non pas de marionnettes ou des
acteurs passifs mais des êtres de ‘‘Projet’’ pour parler comme Jean-
Paul Sartre c'est-à-dire des êtres qui sont en construction permanente
d’eux-mêmes.
CONCLUSION GENRALE
Parlé de l’humanité, c’est a\rmer qu’au-delà de leur di>érence les
hommes son tous membres de la même famille, la famille humaine. Si
ce sens du mot humanité souvent a été perverti, cela ne saurait être
une fatalité dans la mesure où la dignité de l’homme consiste
justement à refuser toute domination de toute exploitation
(assujettissement). Si le devenir de l’humanité réside dans ce refus, le
rôle de l’homme devient alors déterminant car c’est véritablement par
son action qui fera de l’humanité une réalité vivante et non un simple
mythe.
Mais, ce qu’on appelle mythe n’est-il qu’une simple et improductive
illusion dont l’histoire humaine n’a que faire ?
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Problème 2 : LE MTYHE EST-IL SEPARABLE DE L’HISTOIRE DE
L’HUMANITE
INTRODUCTION
Si les hommes ont toujours essayé de comprendre leur trajectoire dans
le temps et dans l’espace et tenté de connaitre les réalités qui les
entourent et les portent, le VIe siècle av. J.C et le XVIIIe siècle après J.C.
ont constitué des étapes décisives dans cette tentative de
compréhension et de connaissance des choses. Car, ici la pensée
rationnelle est magni[ée et considérée comme le medium par lequel
l’homme se libère de l’obscurantisme pour atteindre la véritable
connaissance. Le XVIIIe siècle n’est-il pas d’ailleurs quali[é de « siècle
des lumières » ou « Aufklarung » ?
Et pourtant en dépit de cet encensement de la raison l’homme donne
le sentiment n’avoir pas [ni de croire aux légendes et aux mythes.
Dans ces conditions peut-on dire que le mythe est séparable de
l’histoire de l’humanité ?
A- DéMnition du mythe
Le mythe se dé[nit comme tout récit fabuleux d’origine imprécisé qui
met en scène des êtres étranges au pouvoir surnaturel. Ce récit vise
par ailleurs, à présenter une certaine origine du monde ou des choses
dont le sens n’est perdu depuis des lustres.
Cette dé[nition donne au mythe deux caractères essentiels :
- Un caractère intemporel
- Un caractère imaginaire
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Le mythe est intemporel parce qu’ici les événements se déroulent
toujours ainsi que nous l’apprend Hampaté Bâ « Tout au début des
existences, avant que les années n’aient ouvert leurs yeux pour
former les jours et qu’elles n’aient fermes leurs paupières pour
instituer les nuits » En d’autres termes les événements dans le mythe
se déroulent à une époque très très reculée se situent presque hors du
temps par rapport à laquelle on ne peut trouver aucun témoin. C’est
certainement pour cette raison que nos contes et légendes comment
toujours par l’expression « Il était une fois » ou plus trib…………….. «
avant…………..ava…………… »
Le mythe présente par ailleurs un caractère imaginaire perce que les
évènements et les personnages tels que qu’ils sont contés et
présentés dépassent notre entendement objectif, car on a l’impression
ici d’être en face d’une imagination fertile qui se donne carrière au
milieu de ces fantaisies sans aucun souci d’adéquation au réel.
Pour l’homme qui célèbre la raison et qui a besoin de connaissance
objective et de vérité, le discours mythique devient forcément un
scandale.
Mais avons-nous raison de le pensé ainsi ?
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raison véri[catrice, démonstrative, expérimentale, critique. Elle est
telle parce que sa mission est de conduire à la vérité. Bossuet écrit à
ce propos « en tant que l’intermédiaire est dirigé au vrai et au bien il
s’appelle raison »
Si le mythe est l’antithèse de la raison, c’est parce que ce qu’il propose
comme connaissance échappe à toute tentative de véri[cation et
d’expérimentation. On comprend des lors pourquoi le mythe est
toujours perçut comme ce qui faux, n’existe pas, ce qui illusoire.
Mais comment comprendre qu’alors même que discours mythique
semble être rejeter, la pensée rationnelle et particulièrement la pensée
philosophique continue de s’y référer?
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raison pour une meilleure connaissance de notre monde. C’est ici que
la relation dialectique mythe et raison prend tact son importance.
B- L’importance sociale
L’exploitation des [gures et images qu’o>re mythe à la raison permet
également d’assurer la cohésion sociale. C’est ainsi que le mythe dit
l’ancêtre fondateur aide à souder les membres d’une même
communauté. Le mythe aide par ailleurs à considérer du modèle à
suivre ou des anti-modèles à éviter. Quand les uns invitent à l’évasion
et à la rêverie parce qu’il s’agit de s’en inspirer les autres sont évoqués
pour susciter chez l’individu l’exemple à ne pas suivre. C’est en ce
sens qu’il faut comprendre l’importance des totems et tabous qui
visent une certaine organisation de la société par le « Je » des interdits
et du permis. Pour tout dire bien exploité et bien pensé le mythe
propose à la raison les moyens lui permettent d’organiser et structurer
la société.
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CONCLUSION
Le mythe n’a pas pour objet de répondre à un questionnement de type
scienti[que. Sa vocation est de plonger dans les temps immémoriaux
pour indiquer des réfères, mobilisé des pistes nouvelles et données un
élan chaque fois nouveau à l’humanité. Le champ du mythe devient
ainsi non celui de l’illusion improductive mais celui du possible. Le
mythe est l’une des étapes de la di\cile ascension de l’humanité vers
la construction d’un type de connaissance mieux structuré mais aussi
vers un prix conscience plus élaborée d’elle-même. S’il n’est pas faux
de dire que l’évolution de l’humanité est le fait de la raison, cette
évolution est aussi le fruit mythe qui ne cesse de l’enfanter ou de la
réenfanter. C’est pourquoi dans sa marche vers la connaissance
objective des choses, la raison ne peut faire l’économie du mythe
parce qu’à la vérité mythe est inséparable de l’histoire de l’humanité.
CONCLUSION GENERALE
L’humanité dans son sens ultime de promotion de l’homme par
l’homme peut paraître un leure au regard des volontés destructives de
plus en plus prononcées des hommes. Mais n’oublions pas que
l’homme reste tout de même, qu’il soit l’objet ou le sujet de l’histoire,
un pilier majeur du processus historique. De la sorte, il a toujours la
possibilité de recti[er sa raison parfois décadente pour faire de son
devenir, un devenir prometteur.
C’est dire que si l’on peut désespérer de l’homme, on peut mais
surtout on doit aussi en espéré beaucoup.
Finalement, l’humanité en tant qu’expression de notre commun est
peut-être en mythe. C’est-à-dire pour beaucoup d’entre nous une
illusion. Mais au regard de l’analyse, l’humanité devient un mythe dans
le sens du possible réalisable.
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PROBLEMATIQUE III : LE PROGRES CONCOURT AU BONHEUR
DE L’HUMANITE
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PROBLEME I : LE PROGRES ENTRAINE -T-IL LE BONHEUR ?
INTRODUCTION
Le mot progrès signi[e littéralement l’action d’avancer. C’est le
mouvement qui porte en avant vers un terme réel ou supposé. Mais
quel est ce terme pour l’homme ? Si « Le bonheur est la [n suprême »
ainsi que l’observe Rousseau, c’est dire qu’on pourrait logiquement
penser que le terme vers lequel devrait nous conduire le progrès est
le bonheur. Mais, cela est-il seulement vrai ?
I- ORIGINE ET DEFINITION DE L’IDEE DE PROGRES
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B- Le progrès comme passage d’un moins bien vers le mieux
Le mot progrès désigne en e>et, ainsi que les laisse supposer les
lumières, tout mouvement en avant qui prend toujours un coe\cient
de valeur positive. C’est dans cette perspective que s’inscrit aussi le
mot développement parce qu’il exprime toute idée de croissance,
d’expansion, d’accroissement, mais toujours selon une approche
améliorative ou quantitative. En ce sens il est impropos de dire par
exemple que la criminalité progresse ou que le Sida se développe. Car
le progrès ou le développement traduit l’idée du passage des moins
bien vers le mieux. C’est pourquoi Emmanuel Kant conseille : « Aie le
courage de te servir de ton propre entendement, voilà la devise des
Lumières ». Le passage d’un stade plus ou moins négatif vers un stade
plus ou moins positif. Progresser ou se développer, c’est donc toujours
tendre vers un mieux-être, ce que Condorcet appelle justement ‘‘nos
possibilités de bonheur’’. Cela signi[e-t-il que le progrès conduit
fatalement au bonheur ?
II- LES RAPPORTS ENTRE LE PROGRES, LE DEVELOPPEMENT
ET LE BONHEUR
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comparés et hiérarchisés, les uns se considèrent comme plus disposés
au bonheur parce que béné[ciant d’un environnement technologique
sophistiqué (ce sont des pays dits riches ou développés), les autres
considérés comme inaptes au bonheur parce que se mouvant dans un
espace technologique inexistant ou archaïque. Pour tout dire, plus que
le progrès en lui-même c’est le progrès technico-scienti[que qui
apparait comme le véritable levier du bonheur. Mais doit-on se
satisfaire d’une telle analyse au point d’oublier que ce qu’on appelle le
progrès et le développement se sont souvent transformés pour notre
malheur en cauchemar ?
B- Le progrès et le développement comme facteur d’une
humanité en danger
Nul ne peut vraiment nier que la raison en éclaire l’homme de sa
lumière lui a permis de ce « rendre maitre et possesseur de la
matière » (Descartes) et par là d’entrevoir pour lui l’avenir sous les
meilleurs auspices possibles.
En y regardant de près cependant et aussi bizarre, contradictoire que
cela puisse paraitre comme Adorno et Horkheimer remarque que «
La terre entièrement éclairé resplendie sous le signe de calamité
triomphant partout » La dialectique de la vie. En e>et, il se passe
malheureusement que la raison en sa déclinaison scienti[que et
technique surtout qui a reçu pour mission d’actionner concrètement le
progrès et nous faire gouter les délices du bonheur. Et celle-là même
qui paradoxalement semble préparer notre malheur. Pour preuve,
n’est-ce pas entre autres la raison scienti[que qui a enfanté l’arme
nucléaire faisant ainsi planer sur le monde la menace permanente de
sa destruction ? N’est-ce pas en outre la même raison scienti[que qui
a généré la robotisation outrancière des entreprises, risque évident de
chômage et d’automatisation de la vie. Dans l’absolu, l’arme nucléaire
et la robotisation des entreprises sont les signes visibles que
l’humanité a progressé dans ses connaissances et dans sa maîtrise de
la nature. Mais, relativement aux conséquences notoires et
angoissantes de ses exploits, tout porte à croire que notre propre
raison menace de « transformer le progrès en son contraire, la
barbarie absolue.» Horkheimer. Eclipse de la raison. Cette barbarie, si
elle est ici provoquée par la science et la technique, trouve plus
généralement sa cause dans la réduction du progrès à une dimension
strictement matérielle.
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C- L’approche strictement matérielle du progrès comme
risque d’un péril de la civilisation humaine.
Dans l’acception ordinaire, le progrès rime avec avancée et celle-ci est
presque toujours applaudie pourvu qu’elle tranche avec les habitudes
anciennes et considérées comme déjà archaïques. Mais est-ce
vraiment une avancée pour l’humanité de se réjouir par exemple des
performances révolutionnaires d’une arme nucléaire ? A-t-on en outre
progressé quand nous n’avons plus pour compagnon privilégié que
notre téléphone portable ou notre ordinateur portable, Et puis est-ce
avoir fait un bond vers le bonheur quand, étant avant tous préoccupés
par la quête e>rénée d’argent, nous n’avons plus le temps pour
personne ? Quel bond qualitatif avons-nous réussi quand des mariages
homosexuels sont autorisés, légalisés et pire célébrés dans des lieux
de culte ? Manifestement tout se passe comme si l’humanité est
devenue folle ou bien comme s’en désole Horkheimer que « La
raison est devenue irrationnelle, abêtie ». La raison est devenue ainsi
parce qu’elle a corrompue le sens du progrès en ne le réduisant qu’à
une dimension matérielle et utilitaire. Plus précisément, nous avons
posé qu’une société n’est ou ne devient heureuse que quand elle
réussit à se doter d’un environnement technique et technologique
pointu. La dimension spirituelle est axiologique (relatif aux valeurs) est
ainsi royalement ignorée de sorte que le monde se trouve livrer à la
libéralisation tous azimuts des mœurs et à la dépravation des valeurs.
C’est le temps de ‘’la délectation morale ‘’de Freud. Et Freud a
certainement raison d’y voir le signe d’un profond malaise que vit
l’humanité d’autant qu’il écrit « Nous vivons un temps
particulièrement curieux car nous découvrons avec surprise que le
progrès a conclu un pacte avec la barbarie ».
CONCLUSION
Si nous entendons par progrès le fait de tendre vers un niveau de vie
chaque fois meilleur, ce que Adorno « L’espoir que les choses vont
en[n s’améliorer, que les hommes pourront espérer un peu ».
On peut nier à l’homme d’avoir connu le meilleur, mais ce meilleur, cet
espoir risque de se transformer en drame et en désespoir si nous
refusons de voir et de comprendre que le véritable progrès ne se
mesure qu’à l’homme (à travers) d’une double dimension matérielle et
spirituelle (ou axiologique). Toutefois cela su\t-il à faire de l’homme
un être totalement heureux, surtout qu’il est un être de désir ?
35
PROBLEME 2 : L’HOMME, ETRE DE DESIRE PEUT-IL ETRE
HEUREUX ?
INTRODUCTION
En dit des Dieux qu’ils ne désirent point parce qu’ils sont par nature
entièrement comblé. Cela veut dire que le désir appartient en propre à
l’être imparfait et malheureux qui, par la mobilisation de ces
ressources aussi bien physique intellectuel recherche précisément la
perfection est le bonheur .
L’homme chez qui Spinoza (1632-1677) remarque que « Le désir
est l’essence même » peut-il seulement y parvenir ?
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A-Le désir source de l’activité humaine et révélateur de
l’inexcitabilité de l’homme
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« L’imagination est la faculté de déformer les images fournis pour la
perception, la faculté de nous libérer des images premières de
changer les images ».
Au regard de cette dé[nition, on comprend que l’imagination est la
représentation mentale jamais exacte de la projection illimitée de
l’homme sans un univers toujours autre qu’il peut virtuellement
défermer à loisir pour satisfaire ces désirs même les plus fous.
Au service du désir l’imagination apparait ainsi comme le premier
moyen de satisfaction parce qu’elle est fondamentalement créative
38
L’art désigne depuis le 17 siècle « Toute production de la beauté par
les œuvres d’un être conscient » (André Lalande). Avec la notion de
beauté, l’art prend le sens de création esthétique et ainsi ne
s’apparente plus à un simple savoir-faire mettent en œuvres un
ensemble de technique et visant, à produire un résultat utilitaire.
En considérant, l’art dans sa dimension esthétique et non plus
utilitaire, il renvoie à un espace de liberté ou s’exprime la fantaisie du
créateur. C’est le domaine par excellence de la vie imaginaire; celle qui
n’a que faire de rigidité de la contrainte naturelle de sociales. En cela
l’art n’est pas une ‘‘simple imitation de la nature’’ (Platon). Mais
plutôt un arrachement des choses aux monde pour les habilles des
faires de l’imaginaire et de l’esthétique. Voilà pourquoi pour Kant «
L’art n’est pas la représentation d’une chose »
On comprend ici que l’art est la trans[guration esthétique de la réalité
des scolies, souillures, de ses incertitudes et de ses tragédies, de ses
angoisses et de ses drames en les parant des habilles du beau et du
rêve. La réalité s’en trouve dès lors moins laide et moins tragique car
le beau ne ragaillardit-il pas et ravit-il pas l’âme quand le laid
l’assombrit et le froisse ?
Si l’art a de valeur, celle-ci réside dans le fait qu’il enchante et embellit
notre bien parfois si triste. C’est pourquoi le composite d’opéras
Allemand Richard Wagner (1813-1883) a certainement raison de dit
« si nous avions la vie, nous n’aurions plus besoin de l’art. Quand le
présent ne nous oLre plus rien, nous aurions par l’œuvre d’art : Je
voudrais » Si l’art réussit la mission de nous porter vers le bonheur, le
travail et la technique ne le réussissent pas moins.
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développe les facultés qui y sommeillent. » Le travail est par ailleurs
pour l’homme l’acte par lequel il intègre la société, s’y a\rme et s’y
fait reconnaitre. En e>et si toute les sociétés abhorrent (déteste) la
fainéantise de sorte que personne ne veut marier sa [lle a un
paresseux c’est que le travail est manifestement condition
d’intégration sociale. Il force le reste parce que grâce à son travail,
l’individu n’est pas considéré comme un déchet social.
Le travail a donc des vertus manifestes réelles parce que en plus
selon Voltaire il nous libère des liens aliénants de ‘‘l’ennui, du vice et
du besoin’’. Et par cela même il nous o>re l’indépendance. Mais toutes
ces vêtus reconnues au travail ne serait peut-être pas signi[catif si
n’être action ne serait soutenue dans sa mise en œuvre par un
ensemble de moyens, de méthode, de procède et de savoir-faire, toute
chose
qu’on résume par le mot technique. En e>et, relevant plus que jamais
d’un savoir scienti[que sans cesse innovant, la technique permet à
l’homme de renforcer son action sur la nature en la rendent toujours
plus e\cace et plus e\ciente à protéger son corps en lui faisant faire
des économies toujours plus important d’énergie et de temps. Bref de
la pierre taillée à l’ordinateur, la technique accompagne e\cacement
l’homme dans son travail et donc dans l’accomplissement de son
bonheur. Mais faut-il béatement (bêtement) faut-il se réjouir de la
valeur de l’art et des bienfaits du travail et de la technique ?
40
Si l’art est plus que quiconque celui qui vit de ces rêves, c’est dire qu’il
nous faudrait nécessairement partager sa vision du beau si nous
voulons voir notre âme enchanté.
En[n l’illusion du bonheur par l’art vient du risque de son
industrialisation. C’est moins ce que pense le philosophe Allemand
Adorno pour qui l’art travestit sa mission dès lors qu’il devient un
objet de commerce commandé par les lois du marché, celles de l’o>re
et de la demande. Ceci est précisément dangereux dans la mesure où :
- Les enjeux esthétiques de l’art sont désormais considérés comme
subsidiaires (secondaires), la recherche de gain étant devenu l’ultime
enjeu
- La spontanéité et l’inspiration de l’artiste sont mises sans tutelle, le
chronogramme de production étant désormais le plus cruciale.
- La spéci[cité ou l’originalité de l’œuvre d’art est banalisé, sa
reproduction industrielle étant plus porteuse de gain
- La liberté du consommateur est con[squée, la consommation étant
devenu une consommation téléguidé ou par procuration. Ainsi le plus
grand danger qui guette l’art est son industrialisation car c’est par elle
dit Adorno que l’art devient « un tra[que fabuleux du bonheur. » Ce
qui est vrai de l’art est aussi.
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signi[e dorénavant que les moues besoins à satisfaire sont non plus
les siens mais plutôt ceux du travail. Conséquence, l’homme n’a plus
le temps de se consacrer à lui-même de se reposer, son temps, sa
force et son énergie étant désormais consacré au seul besoin de son
travail. Le travail qui était censé nous ouvrir les portes du bonheur
devient ainsi les facteurs même de notre destruction car, enfermés
dans le cercle infernale ‘’boulot dodo boulot ‘’, les hommes [nissent
frontalement par s’aliéner en ce sens qu’est explique Marx : « le
travail a perdu chez eux toute apparence de manifestation de soi et ne
maintien leur vie quand l’étiolant » d’Après l’idéologie Allemand
CONCLUSION
Le bonheur, l’homme le recherche dans toutes ces activités auxquelles
il s’adonne. Mais, porter par sa nature désireuse celles-ci lui
apparaissent toujours d’un goût inachevé aussi n’a-t-il de cesser
d’améliorer ces savoirs. Faire pour s’ouvrir les portes de la félicité. Il
reste cependant que l’homme n’a pas toujours la maitrise de ces
savoir-faire de sorte que le travail qu’il est censé faire avancer connait
parfois des tournures malheureuses. Faut-il alors croire avec Albert
Einstein que « Tout notre progrès technologique est comme une
hache dans les mains d’un criminel » ? Qu’en pensez-vous
CONCLUSION GENERALE
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spirituelle du progrès qu’a sa dimension simplement faienne et
utilitaire
PROBLEMATIQUE IV : LA VERITE PROBLEME DE
CONNAISSANCE : PROBLEME DE
INTRODUCTION GENERALE
Connaitre est une ambition légitime d l’homme. Ambition qui relevé
des projets de conquête de la vérité. Dans cette quête cependant, la
vérité semble être prise en otage, chacun de nous revendiquent son
monopole, tel l’accusé ou le témoin qui jure devant le tribunal « dire la
vérité, toute la vérité, rien que la vérité ». Et pourtant un tel serment
n’a presque jamais convaincu quelqu’un.
Est-ce parce que nous appelons la vérité se donne di\cilement à
connaitre ou plutôt à reconnaitre ?
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PROBLEME 1 : PEUT-ON DEFINIR LA VERITE
INTRODUCTION
« Il faut aller à la vérité de toute son âme » aimait enseigner Socrate.
Mais à quel moment pouvons-nous avoir la certitude de l’avoir atteinte
? Répondre à cette question suppose qu’on a clairement dé[ni ce
qu’on appelle la vérité. Mais le pouvons-nous seulement ?
I- DE L’IDENTIFICATION DE LA VERITE
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Pour les mathématiciens et logisticiens, la vérité ne tient que dans son
caractère formel c’est-à-dire dans la non contradiction de l’esprit avec
ces propres lois. Mais, si à ce titre l’énoncé « Tous les hommes sont
honnêtes, or M. Blotier est homme donc M. Blotier est
honnête. » est vrai, peut-on dire autant de cet autre énoncé. « Tous
les chats sont des chiens hors les margouillats sont des chats
donc les margouillats sont des chiens » ?
On a par ailleurs souvent vu l’unamité le critère de la vérité. La vérité
semble ici se trouver du côté du grand nombre comme on peut s’en
apercevoir par exemple dans le domaine politique avec les régimes
démocratiques. Mais, le grand nombre ne peut-il jamais se tromper ou
être dans le faux ? N’a-t-on jamais vu un individu avoir raison du grand
nombre ?
Sans que cela ne soit exhaustif, cette énumération de critère montre
qu’il est di\cile de trouver un critère universel à la vérité et donc il est
di\cile de l’identi[er ou de la dé[nir. Mais n’est par cela que nous
révèle le langage et la relation communicative ?
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Poser le problème de la relation communicative, c’est posé la question
de la sincérité ou authenticité du message communiqué. Cette
question trouve raison dans le fait que la relation communicative est
soupçonnée de ne pouvoir traduire la vérité vue que les gestes, les
mots ou tous les autres moyens par lesquels nous communiquons
trahissent ou déforment nos pensées, nos émotions, nos sentiments
comme le disait Diderot : « Les mots ne suXsent presque jamais pour
rendre précisément ce que l’on ressent ». Les moyens dont nous
disposons pour communiquer et en l’occurrence la parole ne rebète
donc pas su\samment la sincérité nous ressentons, nous pensons.
C’est sans doute conscient de cette insu\sance que nous disons
parfois de façon triviale « les mots me manquent » comme pour
avouer que le langage n’est pas toujours capable de rendre compte de
nos états de conscience. Comment dans d telles conditions de
trahisons, de travestissement, de déformation de nos états de
conscience et même de silence, peut-on alors être sûre de la vérité de
son propre langage et à fortiori de la sincérité du langage de celui avec
qui je communique ?
Dans la relation communicative, la vérité apparait ainsi par la faute
même du caractère claire, obscur du langage come presque toujours
voilà cachée, maquillée c’est-à-dire di\cile à connaitre ou à
reconnaitre c’est en vertu de cela que l’écrivain Allemand Goethe
(1749-1832) a écrit : « La vérité c’est comme Dieu, elle ne se montre
jamais à visage découvert » Maxime et rébexion.
CONCLUSION
Dé[nir la vérité semble être un exercice bien di\cile, ballotée en e>et
entre des critères aussi multiple que di>èrent. Mais aussi rendue
brumeuse par la nature équivoque de nos langages et des modes de
transmission de nos états de conscience, la vérité se brise en morceau
et devient vérités.
Peut-on en raison de cela donné l’exclusivité de la vérité à un domaine
particulier du savoir et précisément ici au savoir scienti[que.
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LA VERITE EST-ELLE LE PRIVILEGE DU
PROBLEME 2 :
DISCOURS SCIENTIFIQUE ?
INTRODUCTION
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littérature, la poésie) pour les distinguer de celles dont-on estime être
plus objective et plus rigoureuses dans leur approche et accoucheuse
de résultats : ofoctitique ‘’les sciences ‘’ c’est-à-dire la physique, la
chimie, la biologie, l’astrologie. Cela dit comment ces dernières
élaborent, elle leur quête de la vérité.
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« Une démonstration n’est pas autre chose que la résolution d’une
vérité en d’autres vérités déjà connues » Qu’en est-il des sciences
expérimentales ?
Il faut entendre par science expérimentale les savoirs qui portent sur
l’exploration de la nature et usent de l’expérimentation. On classe ici la
physique, la chimie la biologie, la géologie. Dans ces sciences
l’élaboration de la vérité procède d’une démarche expérimentale en
quatre étapes.
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choses mais une telle opposition est en réalité scienti[quement
absurde, et cela pour deux raisons essentielles. Il est vrai que nous
connaissons la pluie, le vent, les nuages, la chaleur, etc, que par nos
sens, c’est-à-dire ‘‘le ’contact direct que nous avons avec ces
phénomènes.’’ Mais il faut reconnaitre que c’est fondamentalement
grâce à la raison que parvenons à classer et organiser ces
phénomènes à priori désordonnés et muets en eux-mêmes pour en
découvrir les déterminations logiques et les lois qui les gouvernent.
Galilée qui donne de la chute des corps une expression algébrique où
Descartes y utilise des rapports trigonométriques pour exprimer les
lois de la réfraction, loin de travestir la réalité observée, veulent
seulement par cette formalisation mathématique du réel tenter de
mieux la comprendre. Cela dit s’il est reconnu que c’est la théorie qui
organise l’expérience (le vécu) et la rend intelligible, la première tire
cependant sa vérité de la seconde car c’est toujours à l’épreuve des
faits qu’une théorie se révèle vrai ou fause. En d’autres termes, c’est
l’expérience qui au quotidien juge la théorie.
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considération de cette spéci[cité du vivant, on peut légitimement se
poser les questions suivantes :
- Comment réaliser une étude expérimentale sérieuse sur une réalité,
ou un être par nature inséparable une fonction à travers laquelle il se
manifeste. (Etude qui consiste d’ailleurs essentiellement en la
séparation des organes) sans détruire son unité et l’équilibre qui le
caractérise ?
CONCLUSION
Il est vrai qu’au vue de ces méthodes et ces résultats, la science
fascine. Malgré leur rigueur, apparentes, il ne faut cependant pas
croire que les sciences sont accoucheuses de la vérité absolue. Car des
insu\sances existent dans leur démarche ce qui est parfois
problématique la crédibilité de leurs résultats. C’est pourquoi qu’on ne
saurait dire la science qu’elle détient le monopole de la vérité dont le
champ reste manifestement ouvert à d’autres approches possibles.
CONCLUSION GENERALE
Si la détention de la vérité, dit on libère et rend heureux, il existe
manifestement beaucoup de di\cultés à appréhender sa matière
véritable. En e>et l’absence d’un critère dé[nitif de la vérité qui
consacre ainsi sa relativité, l’équivocité de nos langages qui traduit
l’incapacité de l’homme à exprimer exactement sa pensée et ses états
d’âme, les limites de la démarche scienti[que qui laissent perplexe,
quant à la connaissance de l’homme en tant que sujet moral. Voilà
autant de preuves qui justi[ent les di\cultés à déterminer les
conditions de possibilités de la vérité. Alors, la vérité : problème de
connaissance ou de communication ? C’est peut-être Goethe qui nous
en donne la meilleure réponse.
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Relisons le « La vérité est comme Dieu elle ne se montre jamais
à visage découvert »
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