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Département Génie Électrique

Électronique de puissance
&
convertisseurs

Pr : M. LAHBABI

MASTER : S.I.E
Systèmes Intelligents et Energie
Chapitre 4 : Les convertisseurs statiques

IV- Les Onduleurs

1- Généralités : Définitions, types d’onduleurs


Principe de fonctionnement
2- Onduleur monophasé à deux interrupteurs :
Charge résistive
Charge inductive
3- Onduleur à quatre interrupteurs (en pont):
Fonctionnement en commande pleine onde :
Commande simultanée
Commande décalée
Fonctionnement en commande MLI
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1- Généralités :
Les onduleurs sont des convertisseurs statiques de type continu alternatif
ou (convertisseur DC- AC).

Ils permettent d’obtenir une tension/courant alternatif à partir d’ une


tension/courant continu fixe.

La fréquence et la valeur efficace de la tension/courant alternatif sont réglables.

Utilisation :

Alimentation de certains équipements indépendamment de la présence


du réseau.
Les alimentations de secours.

Le raccord des panneaux solaires au réseau électrique.


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a- Type d’onduleurs :
Deux types d'onduleurs :
• les onduleurs de tension.
• les onduleurs de courant.

On distingue aussi :
les onduleurs autonomes
les onduleurs non autonomes.

L'onduleur est autonome si sa fréquence de fonctionnement est


indépendante de la sortie, elle correspond à celle du circuit de commande.
Il impose la fréquence et la forme du signal à la charge et il est composé
uniquement par des interrupteurs entièrement commandables.

L'onduleur est non autonome ou assisté si la fréquence et la tension de


fonctionnement sont imposées par le réseau.

Selon le type d’application, les onduleurs peuvent être


monophasés ou triphasés.
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Pour chacun d’eux, il existe deux types de commande :

• La commande en onde pleine ou en demi onde : le signal de sortie


est proche d’un signal carré, sa fréquence est celle du découpage.

• La commande MLI : le signal de sortie est alternatif proche d’une


sinusoïde, d’amplitude et de fréquence variables. Obtenu après filtrage
du découpage.

b- Principe général de fonctionnement :

Pour réaliser un onduleur autonome, il suffit de disposer d’un interrupteur inverseur


et d’une source de tension continue qui doit accepter que son courant débité puisse
s’inverser durant les phases de récupération.

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Interrupteur : Position 1 Interrupteur : Position 2

ud (t) = E ud (t) = - E
La tension ud à la sortie de l’onduleur :

La période T est réglable et correspond à la fréquence de commutation de


l’interrupteur ou la fréquence de découpage.
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2- Onduleur monophasé à deux interrupteurs électroniques :
a- Charge résistive :
Principe :
Deux alimentations continues et égales alimentent une charge résistive par
l’intermédiaire de deux interrupteurs.
Interrupteurs commandés à l’ouverture et à la fermeture (exp. Tr), unidirectionnels
en courant, supposés parfaits et tel que :

Si le 1er est ouvert, l’autre est nécessairement fermé et inversement.


K1 et K2 ont un fonctionnement complémentaire et commandés à la période T tel que :
[ K1 fermé, K2 ouvert ] entre 0 et T/2 & [ K1 ouvert, K2 fermé entre T/2 et T ].

Le courant ne peut circuler que dans un seul sens.

Analyse : Commande symétrique.


0 ≤ t ≤ T/2
T/ :
• K1 fermé, K2 ouvert : uC = E et iC = E/R

T/2
T/ ≤ t ≤ T :
• K1 ouvert, K2 fermé : uC = - E et iC = - E/R 7
Tension et courant de charge :

La valeur moyenne de uC est : 0V

La valeur efficace de uC est : UC = E

La valeur moyenne de iC est : 0A

La valeur efficace de iC est : IC = E/R

La tension et le courant sont alternatifs et périodiques,


la fréquence est imposée par le dispositif de commande des interrupteurs.

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b- Charge inductive :
Cette charge oblige l’ajout de deux diodes montées
en antiparallèle sur les interrupteurs. Elles permettent
de restituer l’énergie emmagasinée dans la bobine
lors de l’ouverture des interrupteurs permettant au
courant de ne pas subir de discontinuité.

Analyse :
La tension aux bornes de la charge est la même que précédemment.
Le courant évolue différemment. Il est croissant entre 0 et T/2 ensuite il décroit de T/2 à T.

0 ≤ t ≤ T/2
T/

T/2
T/ ≤ t ≤ T

• Le courant iC, alternatif, est en retard sur la tension.


• La puissance instantanée consommée par la charge (p(t) = uC.iC) est soit > 0 soit < 0.

• Si uC et iC sont de même signe, alors p > 0 ⇒ Phase d’alimentation.


• Si uC et iC sont de signes contraires, alors p < 0 ⇒ Phase de récupération. 9
Etude des séquences de conduction :

0 ≤ t ≤ T/2 : K1 fermé; K2 ouvert et uC = E > 0


0 ≤ t ≤ t1 → iC < 0 : c’est la diode D1 qui conduit . iC = iD1 = - i1

p < 0 : c’est la phase de récupération par le générateur G1 d’une partie de


l’énergie fournie à la charge pendant la phase précédente. D1 est la diode
de récupération.
t1 ≤ t ≤ T/2 → iC > 0 : c’est l’interrupteur K1 qui conduit. iC = iK1 = i1 > 0

p > 0 : c’est la phase d’alimentation.


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Le générateur G1 fournit de l’énergie à la charge.
u C(t)
iC

i2
K2 iK2
D2

T/2 ≤ t ≤ T : K1 ouvert ; K2 fermé et uC = - E


T/2 ≤ t ≤ t2 → iC > 0 : c’est la diode D2 qui conduit et iC = iD2 = -i2

p < 0 : c’est la phase de récupération. Le générateur G2 récupère une


partie de l’énergie fournie à la charge pendant la phase précédente.
t2 ≤ t ≤ T → iC < 0 : c’est l’interrupteur K2 qui conduit. iK2 = i2 =- iC

p > 0 : c’est la phase d’alimentation.


Le générateur G2 fournit de l’énergie à la charge.
Remarque :
Les phases d'alimentation de la charge sont obtenues lorsque K1 ou K2 conduisent et
les phases de récupération obtenues lorsque D1 ou D2 conduisent. Mais globalement,
il y a transfert d'énergie de la source vers la charge. 11
uC
+E

0
T/2 T t
-E
iC

t1 t2 t

iK1 iK2

Eléments
passants: D1 K1 D2 K2 D1 K1 D2 K2 t

Chronogrammes de uC, iC, ik1 et ik2 12


Conclusion :
L'onduleur de tension à commande symétrique impose aux bornes de la
charge, quelle que soit sa nature, une tension alternative (<u> = 0) de valeur
efficace U = E, de fréquence f égale à celle de la commande.

3- Onduleur monophasé en pont (ou à 4 interrupteurs) :


a- Structure générale :

Pont en H

La source est un générateur de tension continue réversible en courant.


Les interrupteurs sont commandables à l’ouverture et à la fermeture (exp : Tr.)

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Deux types de commandes sont envisageables :

Une commande pleine onde (1 créneau par alternance) : fdécoupage= fcharge

≈ 20 fcharge ).
Une commande MLI (PWM) : fdécoupage > fcharge (≈

b- Fonctionnement en commande pleine onde :


Les interrupteurs fonctionnent à la fréquence des grandeurs électriques de sortie.
La durée de conduction tON, d’un interrupteur (Ki) est constante égale à T/2.

La charge est alternative, elle impose un déphasage entre la tension et le courant


de sortie. Le courant est périodique de valeur moyenne nulle.

Deux types de commande pleine onde : ∗ la commande simultanée


∗ la commande décalée.
b-1- Commande simultanée ou symétrique :
En commande simultanée :
les interrupteurs K1 et K3 sont enclenchés simultanément entre 0 et T/2
et K2 et K4 sont enclenchés simultanément entre T/2 et T.

La tension de sortie est carrée.


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Analyse :
Deux phases de conduction imposées par la commande :

K1, K3 fermés et K2, K4 ouverts uc = E


K1, K3 ouverts et K2, K4 fermés uc = - E

avec :

Charge inductive
Régime permanent établi

En commande simultanée, le fonctionnement est analogue à celui du


montage à 2 interrupteurs (fréquence, valeurs moyennes et valeurs efficaces)
sont inchangées . Avantage : un seul générateur.

Dans chaque demi période, le courant peut être soit > 0 soit < 0. 15
Etude des séquences de conduction : (4 séquences)

iT1 iD1
T1 K4
D1
iC
E Charge

uC iD3
K2 iT3
D3 T3

0 ≤ t ≤ T/2 : K1 et K3 fermés; K2 et K4 ouverts et uC = E > 0


Suivant le signe de iC , le courant peut circuler soit par T1 et T3 soit par D1 et D3

0 ≤ t ≤ t1 → iC < 0 : le courant circule par les diodes D1 et D3 ⇒


iD3 = iD1 = - iC les interrupteurs T1 et T3 ne conduisent pas.

p < 0 : c’est la phase de récupération

t1 ≤ t ≤ T/2 → iC > 0 : ce sont les interrupteurs T1 et T3 qui conduisent.


⇒ iC = iT1 = iT3 > 0 et les diodes D1 et D3 sont bloquées.

p > 0 : c’est la phase d’alimentation. 16


T/2 ≤ t ≤ T : K2 et K4 fermés; K1 et K3 ouverts et uC = - E < 0

Suivant le signe de iC , le courant peut circuler soit par T2 et T4 soit par D2 et D4

T/2 ≤ t ≤ t2 → iC > 0 : le courant circule par les diodes D2 et D4 ⇒


iD4 = iD2 = iC . Les interrupteurs T2 et T4 ne conduisent pas.

p < 0 : c’est la phase de récupération

t2 ≤ t ≤ T → iC < 0 : ce sont les interrupteurs T2 et T4 qui


conduisent ⇒ iT2 = iT4 = - iC . Les diodes D2 et D4 sont bloquées.

p > 0 : c’est la phase d’alimentation.


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Les chronogrammes de uC(t) et des courants :

iD3 = iD1 = - iC

iD4 = iD2 = iC

iC = iT1 = iT3

- iC = iT2 = iT4

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b-2- Commande décalée :
Les interrupteurs ne sont pas commandés en même temps. Le but est d’obtenir des
paliers à tension nulle aux bornes de la charge. (Signal proche d’une sinusoïde)

La commande de K3 est décalée de τ par rapport à celle de K1 . et la


commande de K2 est décalée de τ par rapport à celle de K4.

ττ

interrupteurs
interrupteurs KK
44 K1K1 K4 K4
conducteurs
conducteurs
KK3 K K2
3 2

uuCC
+E
+E
τ t
t (ms)
00
τ 10
T/2 20T
-E
-E
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Charge inductive : avec :

Trois valeurs possibles pour la tension de sortie : E, - E et 0V


La tension de sortie est quasi carrée.

La valeur efficace de uc n’est plus égale à E, en effet :

α est l’angle de retard; avec α=ωτ


ωτ

Rmq : La tension efficace de sortie est réglable alors qu’elle ne l’est


pas dans le cas d’une commande simultanée.

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Analyse de fonctionnement :

T1, T3 fermés et T2, T4 ouverts : uc = E


T1, T3 ouverts et T2, T4 fermés : uc = - E

T1, T2 fermés et T3, T4 ouverts ou


(T3, T4; fermés et T1, T2 ouverts) : uc = 0

Fonctionnement en roue libre


(D1 et T2 ou T3 et D4 conducteurs) → uC = 0 ;
la charge est alors court circuitée
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Etude des séquences de conduction : (6 séquences)

Éléments conducteurs

• 1ère phase :
K4 et K3 conduisent
uC = 0 V et iC < 0
⇒ D3 ; T4 conduisent

• 2ème phase :
K et K conduisent
1 3
uC = +E
iC < 0
⇒ D3 ; D1 conduisent
22
• 3ème phase :
K1 et K 3 conduisent

uC = +E et iC > 0

⇒ T1 ; T3 conduisent

K1 K2

iT1 iD2
• 4ème phase : iD1 iT2
D1 D2
K1 ; K 2 conduisent T1 T2
Charge R-L
i0
uC = 0 et iC > 0 uC

⇒ D2 ; T1 conduisent
K4 K3
23
• 5ème phase :
K ; K conduisent
2 4
uC = -E et iC > 0
⇒ D2 ; D4 conduisent

• 6ème phase :
K ; K conduisent
2 4
uC = -E et iC < 0
⇒ T ; T conduisent
2 4

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• Résumé de la commande décalée : charge R-L :
τ

interrupteurs
interrupteurs K4
K K
K1 K
K4
4 1 4
conducteurs
conducteurs K3 K2
K3 K2
uC
uC
+E
+E

p(t) = uC(t)⋅⋅iC(t) 0 t (ms)


10 20 t
0
T/2 T
-E
-E
• p > 0 : Alimentation
iC
iC
• p < 0 : Récupération
t (ms)
• p = 0 : Phase de 0
0
10 20
t
roue libre T/2 T

éléments
conducteurs T4 D1 T1 D4 T4
éléments
conducteurs D3 T3 D2 T2
comportement de
la charge
puissance Roue Roue
libre - + libre - +
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Remarque : Montage en demi pont :

on fait l’hypothèse que la capacité C des deux


condensateurs est suffisamment grande pour que
l’on puisse considérer qu’en régime permanent la
tension à leurs bornes reste toujours égale à E/2.

On obtient le même montage que celui de l’onduleur à deux interrupteurs.

Les allures des courbes sont les mêmes que pour la structure en pont complet.

c- Fonctionnement en commande MLI :

La modulation de largeur d’impulsion MLI consiste à introduire des


commutations supplémentaires à fréquences plus élevées que la fréquence
du fondamental, transformant la tension en une suite de créneaux
d’amplitude fixe et de largeur variables.

Le but est de rapprocher la tension de sortie à un signal sinusoïdal.


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La commande MLI est réalisée par comparaison d’une onde modulante
basse fréquence (sinusoïdale en général) à une onde porteuse haute
fréquence de forme triangulaire.

Le même schéma et le même principe de fonctionnement, seule la


commande sur les interrupteurs est différente.

E UC

Onduleur

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L’onde de sortie carrée (de type
MLI), après filtrage (par un filtre
passe bas) permet d’obtenir un
signal sinusoïdal.

Conclusion :

La commande pleine onde ne présente que très peu d'applications


à cause des harmoniques qu'elle engendre.
La commande décalée permet de régler la valeur efficace de la
tension de sortie et de réduire les harmoniques.
La commande MLI diminue considérablement le taux d'harmoniques
à la sortie de l'onduleur. Après filtrage, le courant / la tension sont
alors proches d’une sinusoïde. 28
Remarques : Onduleur non autonome. Onduleur Triphasé :
1- Onduleur non autonome :

Les Onduleurs non autonome (ou assistés) sont des redresseurs tout
thyristors assistés par le réseau auquel ils sont raccordés. (fonctionnent
comme les redresseurs commandés).

La structure de l'Onduleur Assisté est la même que celle du redresseur


commandé.

Rappel :

Pour π < α ≤ π Udioα ≤ 0 P≤0 ; alors que Ic est positif


2
L’énergie continue, transite de la charge vers le réseau alternatif; les valeurs des
tensions efficaces et de la fréquence sont fixés par le réseau.
Le redresseur fonctionne en onduleur non autonome. 29
2- Onduleur triphasé en pont :

L’onduleur monophasé en pont étudié précédemment est transposable en


version triphasée (6 transistors et 6 diodes # 6 interrupteurs montés en
pont)
L’onduleur triphasé peut être considéré comme étant la superposition
de trois onduleurs demi-pont monophasés.

Charge en étoile

Les commandes de l’onduleur sont décalées de 120° entre chaque bras,


que ce soit en ondes pleines ou bien en MLI. 30
Chaque branche est commandée de manière adjacente :
K est fermé sur une demi période et K’ est fermé sur l’autre demi période.
π/3 → 1/3 de
Les trois branches sont commandées avec un décalage de 2π
période.
Fonctionnement :
entre 0 et T/2 : K1 est fermé; K’1 est ouvert ⇒ v1 = E
entre T/2 et T : K1 est ouvert; K’1 est fermé ⇒ v1 = -E
π/3 (ou T/3)
On applique la même commande sur K2 et K’2 avec un retard de 2π
π/3 (ou 2T/3).
et sur K3 et k’3 avec le retard 4π

Stratégie de la
commande 31

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