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AVERTISSEMENT
DEDICACE
Je dédie ce travail
A ma famille, qui m’a doté d’une éducation digne,
Son amour a fait de moi ce que je suis aujourd’hui.
REMERCIEMENTS
RESUME
Les relations entre la banque et ses clients peuvent être de divers ordres, mais le point le plus
sensible est celui relatif au secret bancaire, qui, par ricochet concerne le respect de la vie
privée du client de la banque. Le secret bancaire est consacré par le législateur camerounais à
travers la loi du 27 avril 2022 relative au secret bancaire. Cette loi parle du secret bancaire
aussi bien au plan civil que pénal et énumère les sanctions liées à la violation dudit secret.
ABSTRACT
The relations between banks and their clients are of various natures, but the most
sensible point is that of banking secrecy which indirectly concerns the bank's client. The
financial privacy is enshrined by the Cameroonian legislator through the law of April 27 2022
regulating the banking secrecy. This law talks about banking secrecy (financial privacy) in a
civil and penal domain, and enumerates the different sanctions imposed when this bank's
secrecy is violated.
SOMMAIRE
Avertissement.............................................................................................................................1
Dedicace......................................................................................................................................2
Remerciements............................................................................................................................3
Liste des principales abbreviations.............................................................................................4
Resume........................................................................................................................................5
Abstract.......................................................................................................................................6
Sommaire....................................................................................................................................7
Introduction générale..................................................................................................................9
Première partie : la présentation du cabinet maître mballa oyono yannick rodrigue dans
l'arrondissement de yaounde iv et le déroulement du stage......................................................10
Chapitre I : la présentation générale du cabinet d'avocat maître mballa oyono yannick
rodrigue.....................................................................................................................................11
Section 1 : l'historique, la présentation géographique et l'organisation structurelle du cabinet
d'avocat maître mballa oyono yannick rodrigue.......................................................................11
Section 2 : le fonctionnement du cabinet maître mballa oyono yannick rodrigue....................12
Chapitre 2 : le déroulement du stage.........................................................................................14
Section 1 : l'accueil du stagiaire, les principes essentiels du métier d'avocat et les qualités d'un
bon avocat.................................................................................................................................14
Section 2 : les activités effectuées pendant le stage..................................................................17
Deuxième partie : le secret bancaire.........................................................................................19
Introduction...............................................................................................................................20
Chapitre 3 : la consistance du secret bancaire au plan civil et pénal........................................21
Section 1 : le secret bancaire au plan civil................................................................................21
Section 2 : le secret bancaire au plan pénal..............................................................................30
Chapitre 4 : la répression du secret bancaire.............................................................................36
Section 1 : la poursuite de la violation du secret bancaire........................................................36
Section 2 : la sanction de la violation du secret bancaire..........................................................38
Conclusion................................................................................................................................42
Bibliographie.............................................................................................................................43
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Dans le cadre de la formation initiale de chaque étudiant, les cours théoriques sont
complétés par des stages pratiques en entreprise, qui permettent à l'apprenant d'être confronté
à la réalité du terrain, de nouer de nouvelles relations et d'affronter les difficultés concrètes.
Du 27 avril au 30 juin 2023, j'ai effectué un stage au sein du cabinet Maître Mballa Oyono
Yannick Rodrigue.
J'ai choisi de faire mon stage dans un cabinet d'avocat car le secteur de l'avocature
m'intéresse et ses valeurs correspondent aux miennes.
Pendant la période de stage, j'ai opté pour thème « LE SECRET BANCAIRE ». Il s'agit
de nous interroger sur quoi porte le secret bancaire.
Pour répondre à cette question, il sera judicieux de structurer ce travail en deux parties.
La première partie consistera à présenter le cabinet Maître Mballa Oyono Yannick Rodrigue
tandis que la deuxième partie portera sur le secret bancaire.
Il va falloir dans ce chapitre, donner un aperçu général sur le cabinet d'avocat Maître
Mballa Oyono Yannick Rodrigue. Il s'articule à cet effet en deux sections dont la présentation
géographique, l'historique et l'organisation structurelle (Section 1) et enfin, le fonctionnement
dudit cabinet (Section 2).
A. La discipline :
B. La dignité :
Une personne digne est celle-là qui a un caractère qui inspire la considération. C'est
ainsi qu'un avocat doit respecter les règles de la morale, et respecter scrupuleusement les
règles qui s'imposent à lui.
C. L'humanité :
Une personne qui a de l'humanité est celle-là qui éprouve de la bonté, sensibilité ou de
la compassion pour les malheurs d'autrui. Lorsqu’un avocat prête serment, il jure d'exercer ses
fonctions avec « dignité et humanité ».
D. L'intégrité :
L'avocat se doit d'être intègre. C'est-à-dire avoir la qualité d'une personne
incorruptible. Il peut choisir de prendre en charge un dossier, comme il peut s'en décharger.
Cette faculté garantit pour son client une relation de qualité basée sur une confiance mutuelle
et la transparence indispensable pour permettre à son avocat de défendre convenablement les
intérêts de son client.
E. La prudence :
La prudence renvoie à l'attitude d'esprit de celui qui, réfléchissant à la portée et aux
conséquences de ses actes, prend ses dispositions pour éviter des erreurs ou fautes, des
dangers possibles, s'abstient de tout ce qu'il croit pouvoir être source de dommage ou pourrait
être considéré par autrui comme non convenable ou désobligeant. L'avocat doit faire preuve
de prudence, pour ne pas conseiller à son client s'il n'est pas en mesure d'apprécier la situation
décrite, de déterminer à qui ce conseil ou cette action est destinée, d'identifier précisément son
client. Lorsqu'il a des raisons de suspecter qu'une opération juridique pourrait avoir pour
résultat la commission d'une infraction, il doit s'efforcer d'en dissuader son client. S'il n'y
parvient pas, il doit se retirer du dossier.
F. La discrétion :
A. L'organisation :
Le défenseur ou l'avocat doit se montrer très organisé dans son travail et être capable
d'assimiler facilement une quantité très importante d'information car la loi est vaste et parfois
compliquée.
B. La droiture :
La droiture peut être définie comme le fait de se comporter toujours conformément
aux règles. L'avocat est mené par le désir de faire respecter la loi. Il doit être irréprochable,
c'est pourquoi l'éthique et la déontologie sont au centre de cette profession. Lors du serment
que prononce « le futur avocat », ce dernier promet de faire preuve de dignité, conscience,
indépendance, probité et humanité dans l'exercice de ses fonctions.
C. La discrétion :
Le défenseur doit être digne de confiance et doit respecter le secret professionnel vis-
à-vis de ses clients.
D. L'éloquence :
L'éloquence peut être définie comme l'art de pouvoir bien parler, d'émouvoir et de
persuader. L'avocat doit pouvoir convaincre son auditoire en usant d'argumentation et de
logique. Cette éloquence peut être accompagnée de la vivacité d'esprit et la réactivité pour
savoir contrer les arguments de son adversaire, le procureur.
Une tâche peut être définie comme une charge que l'on donne à quelqu'un. Dans ce
cadre, nous allons parler des tâches principales (I) et des tâches secondaires (II) que j'ai eu à
faire pendant la période de stage.
En ce qui concerne les tâches secondaires, j'ai eu à faire les choses suivantes :
I- L'APPORT DU STAGE
Ce stage a été très enrichissant pour moi, car il m’a permis de découvrir le métier
d’avocat, les qualités d’un bon avocat, des principes du métier, les avantages et inconvénients
du métier. Il m’a aussi permis d’apprendre à rédiger des plaintes, à être attentive…
INTRODUCTION
− La mise en place des sanctions plus sévères à l’égard des contrevenants aux
Dans la loi du 21 avril 2003, le principe du secret bancaire était posé par les articles 3
et 4 qui, en définissant le secret bancaire comme une obligation de confidentialité, faisant
ressortir de manière confuse les sujets et l'objet de cette obligation. La loi du 27 avril 2022 y
apporte une relative précision concernant tant les sujets (I), que l'objet (II).
Selon l'article 2 alinéa 5 de la loi de 2022 régissant le secret bancaire au Cameroun, les
établissements assujettis au secret bancaire sont :
- Les établissements de crédit ;
- Les établissements de microfinance ;
- Les prestataires de services de paiement ;
- Et tout organisme dûment habileté, en vertu des dispositions des lois et
règlements portant règlementation bancaire, à exercer les activités dédiées.
Les personnes tenues au secret bancaire dans ce cadre sont les personnes physiques.
Elles sont divisées en deux sous catégories.
- La première sous-catégorie constituée non seulement des participants à la
direction, à la gestion, au contrôle ou à la liquidation d'un établissement assujetti, mais aussi
et surtout de ses employés (y compris les stagiaires, alternants, ...), quelle que soit leur
affectation (siège, agence, filiales, succursales, bureaux de représentation).
- La seconde sous-catégorie recouvre les personnes qui, sans faire partie du
personnel, ont eu connaissance ou accès de manière indue (injustifiable) ou autorisée, aux
informations d'un établissement assujetti de par leur qualité, leurs aptitudes techniques et
intellectuelles ou leur fonction.
La loi de 2003 avait établi deux grandes catégories d'exceptions au secret bancaire,
l'une concernant les autorités publiques et l'autre relative aux personnes privées. La loi du 27
avril 2022 a repris cette classification des exceptions en les élargissant a maxima pour la
première catégorie (I) et a minima pour la seconde catégorie (I).
Les anciens articles 8 à 15 de la loi du 21 avril 2003 avaient prévu treize (13)
inopposabilités au secret bancaire concernant les autorités publiques. En effet, aux termes de
ces dispositions, le secret bancaire était inopposable :
- À l'autorité judiciaire ;
- Aux officiers de police judiciaire ;
- Aux institutions supérieures de contrôle des finances publiques ;
- Aux agents du fisc assermenté ;
- Aux fonctionnaires de la douane assermentée ;
- Aux agents assermentés du trésor public ;
- À l'autorité monétaire ;
- Au conseil National du Crédit (CNC) ;
- À la commission Bancaire de L'Afrique Centrale (COBAC) ;
- À la Banque des États de L'Afrique Centrale (BEAC) ;
- À la Commission des Marchés Financiers (CMF) ;
- Aux agents de poursuite de l'organisme nationale chargé de la prévoyance
sociale (CNPS) ;
Et à la Société de Recouvrement des Créances du Cameroun (SRC).
Ces exceptions étaient très précises, ce qui facilitait leur application, certes, mais les
exposait du coup au risque de reformulation ou de révision en cas de suppression, de
remplacement ou de modification de l'institution publique bénéficiaire.
Ce risque s'est alors réalisé des années après l'adoption de la loi du 21 avril 2003 et a
amené le législateur de 2022 à reformuler certaines anciennes exceptions au secret bancaire.
Tout d'abord rappelons que selon l'ancien article 12 de la loi du 21 avril 2003, le secret
bancaire était inopposable aux agents assermentés du trésor public, à l'autorité monétaire, au
conseil National du Crédit, à la Commission Bancaire de L'Afrique Centrale et à la Banque
des États de L'Afrique Centrale, agissant dans le cadre de l'exercice de leurs fonctions. Or, le
La loi du 21 avril avait été adoptée avant l'élaboration des textes internationaux et
communautaires de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.
Si, dans le premier cas, elle ne pouvait prévoir aucune inopposabilité au secret bancaire au
profit du principal organe en charge de la lutte contre la corruption, institué par la convention
de Mérida après son adoption, elle aurait dû créer, dans le second cas, une inopposabilité en
faveur des organes de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme,
agissant dans le cadre des opérations relevant de leurs compétences.
Concernant les institutions en charge de la lutte contre la corruption, cette exception
est nouvelle et générale, dans la mesure où elle vise expressément et directement tous les
organes de lutte contre la corruption. La loi du 21 avril 2003 visait seulement les institutions
luttant indirectement contre ce phénomène, à savoir les institutions supérieures de contrôle
des finances publiques. Cette inopposabilité permettra alors à la principale institution de lutte
contre la corruption (la Commission Nationale Anti-Corruption ou la CONAC) de bien
accomplir ses nombreuses missions.
Quant aux institutions de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du
terrorisme, cette inopposabilité n'est pas nouvelle ; elle est la reformulation nationale d'une
exception communautaire. Elle est néanmoins restrictive, car elle ne vise que les institutions
de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, en oubliant celles
luttant contre la prolifération des armes de destruction massive. Cette restriction est cependant
sans conséquence, les institutions luttant contre ces trois phénomènes criminels étant les
mêmes pour l'instant, notamment la cellule de renseignement financier (L'Agence Nationale
d'Investigation Financière ou l'ANIF), les autorités de régulation et de contrôle (la COBAC, la
Commission Régionale de Contrôle des Assurances ou la CRCA, la COSUMAF) et le
procureur de la République. L'indétermination du nombre exact des institutions en charge de
la lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme
montre à suffisance que l'extension des exceptions au profit des autorités et organismes
publics s'est faite a maxima. Ce qui n'est pas le cas de celles créées en faveur des personnes
privées.
Le législateur de 2003 avait prévu trois cas véritables de violation du secret bancaire,
repris par son successeur de 2022, en les reformulant. En ce qui concerne le premier cas, il
vise la divulgation et la communication par quelque moyen que ce soit, des faits et
informations sur les opérations bancaires, de micro finance ou de paiement, connus dans
l'exercice de leurs fonctions par les employés, les administrateurs, les organes dirigeants ou de
contrôle d'un établissement assujetti. Ce cas a été reformulé sur deux points.
D'une part, le législateur de 2022 a substitué à l'expression « établissements de crédit »
celle « d'établissement assujetti » et, en conséquence, a cité les opérations pratiquées par
chaque établissement assujetti comme les opérations dont les faits ou les informations doivent
Le législateur de 2022 n'a pas uniquement repris les anciennes situations non
constitutives de violation du secret bancaire(I), mais a aussi innové en créant des nouvelles
situations non constitutives du secret bancaire (II).
La loi du 21 avril avait prévu cinq (05) situations non constitutives de violation du
secret bancaire. Le législateur de 2022 reprend substantiellement quatre (04) d'entre elles et
reformule entièrement la dernière. S'agissant de celles qui ont été reprises, on prend note que
ne constitue pas une violation du secret bancaire :
notamment tout renseignement qui est d'usage de fournir à des tiers, clients, membres
ou non de l'établissement assujetti ;
données sur injonction du tribunal, dans les conditions définies par l'Acte Uniforme
OHADA relatif au droit commercial général (AUDCG).
La situation non constitutive reformulée est celle prévue par l'ancien article 6, d) de la
loi du 21 avril 2003, qui disposait que, ne constitue pas une violation du secret bancaire <<la
déclaration faite au procureur de la République ou à l'autorité monétaire par les dirigeants d'un
établissement de crédit d'opérations ou d'informations portant sur des sommes d'argent dont
ils savent ou qui paraissent provenir du trafic de stupéfiant, de l'activité d'organisations
criminelles ou du blanchiment des capitaux >>. Il faut reconnaître que la formulation de cette
situation non constitutive était malheureuse, car, dans une communauté qui a fait le choix
d'une cellule de renseignement financier (CRF) de type administratif, les personnes assujetties
ne font pas leur déclaration auprès du procureur de la République, encore moins auprès de
l'autorité monétaire. Elles adressent leur déclaration d'opérations suspectes plutôt à une
autorité administrative indépendante c'est-à-dire L'ANIF dans notre cas, dont la tutelle est
assurée par l'autorité monétaire.
Prenant conscience de la non-conformité du texte national au texte communautaire, le
législateur de 2022 a reformulé cette situation non constitutive au travers du nouvel article
6,e) de la loi du 27 avril 2022 en ces termes: ne constitue pas une violation du secret bancaire,
la déclaration faite à l'ANIF opérations ou informations portant sur des sommes d'argent qu'ils
soupçonnent provenir notamment du trafic de stupéfiant, de l'activité d'organisations
criminelles, du blanchiment des capitaux ou de financement du terrorisme et toutes les autres
infractions sous-jacentes.
Certes, cette ancienne situation non constitutive est désormais bien formulée, mais elle
nous semble inutile, car elle fait double emploi avec l'inopposabilité de caractère général
instituée au profit des institutions de lutte contre la corruption, le blanchiment de capitaux, le
Rédigé et présenté par AVOTO ZE Myriam Manuela Page 34
LE SECRET BANCAIRE
financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive. De ce fait,
elle doit être supprimée au profit de l'inopposabilité. Tel doit être également le sort réservé
aux nouvelles situations non constitutives de violation du secret bancaire, consacrées par la loi
du 27 avril 2022.
La loi du 27 avril 2022 a créé quatre nouvelles situations non constitutives de violation
du secret bancaire. Il s'agit de la communication par les institutions assujetties, sur réquisition,
demande ou par obligation réglementaire, des informations bancaires au Procureur de la
République, à l'autorité monétaire, aux organes de supervision et à toutes autres entités
auxquelles le secret bancaire ne peut être opposé. Il s'agit aussi de la déclaration faite lors
d'une procédure judiciaire ou celle faite devant un officier de police judiciaire agissant sur
réquisition du Procureur de la République ou sur Commission rogatoire du juge d'instruction
par les dirigeants d'un établissement assujetti. Il s'agit également de la communication, par
quelque moyen que ce soit, d'informations à l'administration fiscale dans le cadre du droit de
communication tel que prévu par le Code Général des Impôts et les conventions
internationales conclues par le Cameroun en matière fiscale. Il s'agit enfin, de la
communication, par quelque moyen que ce soit, à l'administration douanière dans le cadre du
droit de communication tel que prévu par le Code des Douanes de la CEMAC, ainsi que les
conventions et accords internationaux conclus par le Cameroun en matière douanière.
Il convient de reconnaître que les cas qui viennent d'être présentés comme de
nouvelles situations non constitutives de violation du secret bancaire ne sont, à proprement
parler, pas nouveaux. En réalité, il s'agit de la reprise, sous la technique des situations non
constitutives de violation du secret bancaire, des limites ou exceptions précédemment
consacrées sous la technique des inopposabilités au secret bancaire: les bénéficiaires des
situations non constitutives étant les autorités publiques ( le Procureur de la République,
l'autorité monétaire, les organes de supervision des institutions assujetties, les OPJ,
l'administration fiscale et l'administration douanière) bénéficiaires des inopposabilités. En
conséquence on doit déplorer l'inutilité de cette reprise (qui alourdit la loi) et proposer leur
suppression, car qu'il s'agisse des inopposabilités ou des situations non constitutives, le
résultat est le même, à savoir l'absence de sanction civile, disciplinaire et surtout pénale en cas
de divulgation des informations confidentielles.
La répression peut être définie ici comme l'action de réprimer, de prendre des mesures
punitives contre ceux qui sont jugés contrevenir aux règles et aux lois. Il s'agira d'étudier dans
ce cadre la poursuite (Section 1) et la sanction de la violation du secret bancaire (Section 2).
L'ancien article 29, alinéa 2, de la loi du 21 avril 2003 disposait que l'action publique
se prescrit par trois (03) ans à compter de la connaissance du délit. Deux choses apparaissent
dans cette disposition : le délai de la prescription et son point de départ. Concernent le délai
de la prescription de l'action publique, il ne posait aucun problème, car, comme la majorité
des délits, la violation du secret bancaire était soumise à la prescription triennale. Le problème
Le législateur de 2022 a accentué les sanctions principales encourues par les violateurs
du secret bancaire, en distinguant clairement les peines encourues par les personnes physiques
de celles encourues par les personnes morales.
Concernant les personnes physiques qui violent le secret bancaire, elles encourent
deux types de sanctions principales : l'emprisonnement et l'amende. De ces sanctions, seule la
seconde a été renforcée par le législateur de 2022. En effet, comme l'ancien article 26 alinéa
1er de la loi du 21 avril 2003, le nouvel article 27 alinéa 1 er de la loi du 27 avril punit d'un
emprisonnement de trois (03) mois à trois ans quiconque viole le secret bancaire.
Mais contrairement à l'ancien article 26 alinéa 1 er de la loi du 21 avril 2003 qui
punissait d'une amende d’un million (1, 000,000) à dix millions (10, 000,000) de francs CFA
celui qui violait le secret bancaire, le nouvel article 27, alinéa 1 er de la loi du 27 avril 2022
punit d'un emprisonnement de trois mois à trois ans quiconque viole le secret bancaire.
Mais, contrairement à l'ancien article 26 alinéa 1 er de la loi du 21 avril 2003, qui
punissait d'une amende d’un million à dix millions de francs CFA celui qui violait le secret
bancaire, le nouvel article 27, alinéa 1er de la loi du 27 avril 2022 punit d'une amende d’un
million (1, 000,000) à cinquante millions (50, 000,000) de francs CFA quiconque viole le
secret bancaire. De même, contrairement à l'ancien article 26 alinéas 2 de la loi du 21 avril
2003 qui ne doublait les peines que si l'infraction était commise par voie de presse écrite, de
radio, de télévision, par voie de communication électronique ou par tout autre moyen destiné
à atteindre le public.
Quant aux personnes morales, elles encouraient la même peine d'amende que les
personnes physiques, lorsqu'elles avaient violé le secret bancaire. Plus précisément et en
rappel, comme les personnes physiques, les personnes morales étaient punies d'une amende
d'un million (1, 000,000) à dix millions (10, 000,000) de francs CFA. Cette sanction n'était
malheureusement pas dissuasive pour les personnes morales, car, étant généralement plus
riches que les personnes physiques, elles pouvaient très facilement violer le secret bancaire et
payer dix millions d'amende ou ne rien payer du tout en cas de sursis. Le législateur de 2022 a
corrigé cette situation inacceptable, non seulement en distinguant expressément la peine
encourue par les personnes morales de celles susceptibles d'être subies par les personnes
physiques et en la renforçant, mais aussi et surtout en garantissant son application effective.
Ainsi, l'article 27, alinéa 3, première phrase, de la loi du 27 avril 2022 dispose que « la
peine encourue par la personne morale est l'amende prévue aux alinéas 1 er et 2 ci-dessus dont
L'ancien article 28 de la loi du 21 avril 2003 prévoyait cinq (05) peines pouvant être
prononcées, en plus des peines principales, par le tribunal à l'encontre de toute personne
poursuivie pour violation du secret bancaire. La réforme du 27 avril 2022 a supprimé
certaines d'entre elles et a maintenu d'autres, ces dernières étant désormais qualifiées de
peines accessoires. Les sanctions supprimées sont la confiscation « du corpus delicti » et la
déchéance des droits civiques.
Quant aux peines accessoires maintenues, le législateur de 2022 distingue celles
encourues par les personnes physiques de celles encourues par les personnes morales. On doit
d'emblée noter que l'une de ces sanctions accessoires est commune aux personnes physiques
et morales alors que chacune des deux autres sanctions est propre soit aux personnes
physiques, soit aux personnes morales. La peine commune concerne la publication de la
décision prononcée et sa diffusion par voie de médias. Le législateur de 2022 n'ayant pas
prévu le régime de cette sanction, cette lacune est comblée par l'article 33 du code pénal
Camerounais, aux termes duquel dans les cas où la juridiction compétente peut ordonner la
publication de sa décision, celle-ci est affichée dans les conditions qui sont fixées par décret
pour une durée de deux (02)mois au maximum en cas de condamnation pour crime ou délit, et
de quinze jours au maximum en cas de contravention ; dans les mêmes cas, la juridiction peut
aussi ordonner la publication de sa décision par voie de médias qu'elle indique. Ces
CONCLUSION
En somme, le respect du secret bancaire est une obligation consacrée par le législateur
camerounais. Cependant, la nouvelle loi de 2022 portant sur le secret bancaire est à la fois
précise et imprécise. Elle est précise lorsqu’elle parle des personnes tenues au secret bancaire
et de l’étendue temporelle de cette obligation. Elle maintient son imprécision sur les
personnes et informations couvertes par le secret bancaire et nécessite des améliorations.
BIBLIOGRAPHIE
i. Ouvrages
ii. Loi du 27 avril 2022 portant sur le secret bancaire
iii. Google
iv. Dictionnaire
ANNEXES
AVERTISSEMENT....................................................................................................................1
DEDICACE................................................................................................................................2
REMERCIEMENTS...................................................................................................................3
LISTE DES PRINCIPALES ABBREVIATIONS......................................................................4
RESUME....................................................................................................................................5
ABSTRACT................................................................................................................................6
SOMMAIRE...............................................................................................................................7
INTRODUCTION GÉNÉRALE................................................................................................9
PREMIÈRE PARTIE : LA PRÉSENTATION DU CABINET MAÎTRE MBALLA OYONO
YANNICK RODRIGUE DANS L'ARRONDISSEMENT DE YAOUNDE IV ET LE
DÉROULEMENT DU STAGE................................................................................................10
CHAPITRE I : LA PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU CABINET D'AVOCAT MAÎTRE
MBALLA OYONO YANNICK RODRIGUE.........................................................................11
SECTION 1 : L'HISTORIQUE, LA PRÉSENTATION GÉOGRAPHIQUE ET
L'ORGANISATION STRUCTURELLE DU CABINET D'AVOCAT MAÎTRE MBALLA
OYONO YANNICK RODRIGUE...........................................................................................11
PARAGRAPHE 1 : L'HISTORIQUE, LA PRÉSENTATION GÉOGRAPHIQUE DU
CABINET MAÎTRE MBALLA OYONO YANNICK RODRIGUE..................................11
PARAGRAPHE 2 : ORGANISATION STRUCTURELLE DU CABINET MAÎTRE
MBALLA OYONO YANNICK RODRIGUE.....................................................................12