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2021/2022

Macro-économie
Chapitre 1 :
Les principaux indicateurs utilisés en macro-économie

I. Le PIB et la mesure de la croissance

La croissance économique désigne la hausse sur le long terme (LT = plus de cinq ans) de la
production de richesse mesurée par le PIB réel (c’est-à-dire corrigé des effets de l’inflation
et autres fluctuations).
Exemple :
Un euro en janvier 2022 ne dégage pas le même pouvoir d’achat qu’un euro en décembre
2022.

Trois périodes de la croissance à long terme en France :


 30 Glorieuses (1945 - 1973)  PIB + 5,5% par an
 20 Piteuses (1973 – 1993)  PIB + 2,2% par an
 Seconde mondialisation (1993 – 2020)  PIB + 1,5% par an

💡 Croissance annuel moyen est aujourd’hui +1,5% = trend de croissance.

Le taux de croissance moyen = taux de croissance potentiel du PIB (taux de croissance


maximum pour empêcher de déclencher des tendances inflationnistes, dès que le taux de
croissance était inférieur à 1,5% il n’y avait pas d’inflation mais un taux de chômage élevé).
Fin des années 2010 : taux de croissance de 1,8% du PIB.
En 2021 : taux de croissance de 1,6% du PIB
En 2022 : taux de croissance qui va augmenter probablement au-delà de 3% (tensions
inflationnistes, problèmes approvisionnements…)

 PIB (Produit Intérieur Brut) :


Mesure la qualité de bien et de service créé par les unités de productions qui résident sur un
territoire donné.

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On distingue :
 PIB marchand :
Somme des valeurs ajoutées des entreprises marchandes qui vendent leurs produits (biens
et services) à un prix significatif sur un marché.
Prix significatif : permet de faire des bénéfices et qu’il est supérieur au coût de production.

Valeur ajoutée*2 = chiffre d’affaires – consommations intermédiaires*1

*1 : tout ce qui est détruit ou transformé au cours de la production.


*2 : mesure la richesse effectivement (réellement) créée par une unité de production.
Donc : somme de toutes les valeurs ajoutées des unités de productions marchandes sur un
territoire.

 PIB non-marchand :
Somme des coûts de productions des Administrations Publiques (APU) et des Associations
(ISBLM)  biens et services gratuits/ quasi-gratuits.
Fournir des biens et des services quasi-gratuits a pour but d’améliorer le bien-être matériel
des êtres humains.
Donc : somme des coûts de production de toutes les unités non-marchandes.

PIB = PIB marchand + PIB non-marchand + taxe valeur ajoutée (TVA) (+ droits de douane –
subventions)

Le PIB c’est aussi la somme des revenus versés aux différents agents économiques
(entreprises, ménages, les administrations publiques, sociétés financières, ISBLM).
Lorsque le PIB augmente, les revenus distribués augmentent aussi cependant tous les
agents économiques ne vont pas percevoir la même part de ce revenu  question partage
de la valeur ajoutée. Aujourd’hui, une partie des fruits de la croissance vont prioritairement
au capital et permet de comprendre la montée en puissance des populismes :

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 Dans les années 1970, 70% de la richesse créée allait aux ménages sous forme de
salaires
 Aujourd’hui, plus que 60% de la valeur ajoutée va prioritairement dans le capital.

Trois phases :
 Face expansion = accélération de la croissance du PIB à conjoncture (CT) : +1,7%
 Ralentissement = ralentissement du rythme de croissance du PIB : -1,7%
 Récession = baisse du PIB sur plus de deux trimestres consécutifs (taux de croissance
négatif).

Le PIB c’est l’indicateur principal de l’état de santé/ la dynamique d’une économie.


Cependant, il est imparfait même s’il permet d’analyser les situations présentes et futures et
permet de se projeter. C’est grâce à lui que des choix de politiques économiques sont mises
en place/ élaborées.

Un pays s’enrichit si son taux de croissance économique sur le long terme est supérieur à la
croissance de sa population. Pour mesurer approximativement la richesse disponible par
habitant, on va mesurer le PIB par habitant (PIB / population totale).

Même si le PIB est un indicateur indispensable, il a ses limites :


 Sous-estime/ mal mesuré le bien être généré par la production non-marchandes
(l’évaluation du PIB non marchand est globalement insatisfaisante).
 Même avec le PIB/habitant, cet indicateur n’est pas précis quant à la répartition des
richesses dans la population (marqueur d’inégalités)
Exemple : Qatar environ 96.000$ par habitants mais l’essentiel de la richesse revient
seulement à une partie de la population, et la valeur provient principalement d’immigré des
Philippines).
 Le PIB ne prend pas en compte les destructions environnementales (ensemble des
actifs qui ne sont pas produits par l’activité humaine : air, climat…).
 Le PIB ne prend en compte l’amélioration de qualité des bien et service.
Exemple : la valeur d’un téléviseur entre 1990 et 2021 à diminué alors que la qualité s’est
améliorée.)
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 Toute production comptabilisée dans le calcul du PIB ne contribue pas à une
amélioration du bien-être.
Exemple : le tabac vente d’antidépresseurs, etc…)
 Le PIB ne prend pas en compte l’économie souterraine.
Exemple : les productions illégales – drogue, prostitution, non déclarée - travail au noir,
économie domestique – potager, services entre individus).

Richesse réinvestie = investissement

A. Le PIB et l’équilibre emplois-ressources

Principe de stricte équivalence (jeu à somme nulle), au niveau d’un pays on va avoir un
ensemble de richesse à un instant T qui seront employées à l’année.
 La production est une activité de transformation
 La consommation est l’activité de destruction

Dans une économie sur un territoire on va avoir :

PIB + M (importations) = consommations finales des ménages + consommation des


administrations publiques + Formation Brute de Capital Fixe (FBCF)*1 + Exportations +/-
stocks

*1 : tous les investissements nouveaux que l’on réinvestie dans l’année par les agents
économiques.

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Equations:
Y + M = CF + G + FBCF + X +/- stocks
Y = CF + G + FBCF + (X – M) +/- stocks

 Cette équation permet de dégager, de comprendre et d’analyser quels sont les


domaines de la demande globale qui contribuent à la croissance du PIB.

Exemples :
Selon l’INSEE, au troisième trimestre 2021 (de juin à septembre) le PIB français a enregistré
une hausse de +3%.
Au 1e septembre, l’acquis de croissance = +6,6% qui se décompose de la manière suivante :
- Consommation des ménages = +4,4%
La Demande Intérieure explique 6,6 points de la
- Consommation des APU(G) = +6,4%
croissance du PIB
- FBCF = +11,5% Le Commerce Extérieur explique pour +0,2 points
- X = +7,6% La variation des stocks (X – M) par -0,2 points
- M = +6,6%

En 2019, on a eu : 6,6 + 0,2 – 0,2 = 6,6


- PIB = + 1,8
- CF = 1,5
- G = 1,8
- FBCF = 4
- X = 1,6
- M = 2,3
- Stocks = 0
 + 1,8 = 1,5 + 1,8 + 4 + (1,6 - 2,3) + 0
 1,8 = 1,2 points de % + 0,9 points de % + 0,3 points de % + 0
La consommation finale des ménages ou des administrations représente : 1,2 points de
pourcentage du PIB
L’investissement représentera : 0,9 points de pourcentage du PIB
Le commerce extérieur contribua négativement de 0,3 points de pourcentage du PIB
Les stocks ne contribuent à rien.
 Permet de voir les secteurs favorables à la croissance mais aussi ceux qui ont tendance
à bien contribuer et permet de voir quels secteurs améliorer au sein de l’industrie
française.
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Interprétations :
C’est la consommation des ménages et des administrations qui est moteur de croissance en
France. On observe également depuis ¾ ans une tendance forte qui est celle de
l’investissement. L’investissement des ménages et des entreprises jouent un rôle important
dans la création de richesse. L’investissements comme il augmente la productivité, il permet
d’augmenter la croissance potentielle. Cependant, sur le long terme (LT) la France doit
importer un certain nombre de biens et services pour satisfaire sa demande intérieure
(exemples : énergie, gaz, pétrole, produits à faible valeur ajoutée).
 Le PIB est un indicateur critiquable mais qui reste fondamental car quand on le
décompose ça nous permet de comprendre l’état de santé de l’économique d’un pays à un
instant T.

💡 Si les salaires augmentent, les coûts de productions augmentent donc il y aura une hausse

des prix = inflation par les salaires.


Pour améliorer cette situation hors situation de la crise actuelle, il faudrait améliorer la
compétitivité (la capacité des entreprises à gagner des parts de marché par la compétitivité
des prix ou par la qualité) des entreprises françaises à l’exportation et réduire les
importations.
 Compétitivité prix : en ayant des prix plus intéressants que les concurrents
 Compétitivité hors prix : en étant meilleur que les autres par la qualité

2019 2020 2021


PIB indice base 100 100 92 98,44

- 8% - 7%

 92 x 1,07 = 98,44

 PIB indice base 100 :

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Mesure la variation relative de la valeur entre la période de base et la période courante. Les
indices permettent de calculer et de comparer facilement les évolutions de plusieurs
grandeurs entre deux périodes données.

II. Les relations entre croissance, chômage et inflation

A. Le chômage et son lien avec la croissance

 Chômage :
Personne en âge de travailler (+ 15 ans en France) qui cherche activement un emploi mais
qui n’en a pas (ou n’en trouve pas) au moment de l’enquête.
En France, quand on parle de chômage on parle d’une situation d’un individu à un instant T
vis-à-vis de l’emplois.
 1 sur 2 chômeurs perçoit une allocation à l’emplois.
Actif inoccupé = chômeur

Taux de chômage = actifs inoccupés / population active

Exemple :
Au troisième trimestre de 2021, le taux de chômage en France est de 8,1% de la population
active (30 millions de personnes).

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En 2021, le taux de chômage du troisième trimestre est de 20% de la population de moins de
25 ans en France = visions statistiques
Sur un marché du travail, beaucoup de chômeurs mais le temps passé au chômage est moins
long en moyenne = vision dynamique
Soit 1 jeune sur 5 est au chômage sur le marché de l’emploi.
Les 50 ans ou plus représente 5,7% des chômeurs.
 Le chômage est un phénomène complexe et il est difficile à appréhender dans sa réalité
car c’est une vision statique du « stock de chômeur disponible » alors que le marché du
travail est dynamique.

Le taux de chômage à un instant T dépend de plusieurs facteurs :


 De la dynamique démographique du pays (s’il y a plus de jeune qui rentrent sur le
marché du travail que de vieux qui partent à la retraite = le chômage augmente)
 De la capacité de l’économie à la création d’emplois nets (nouveaux postes)
 De la croissance économique de court terme (en France, un taux de croissance
supérieur à + 1,5% génère la création nette d’emplois)
 De la productivité globale des facteurs de production et de sa dynamique (si les gains
de productivité son supérieurs au taux de croissance il y aura moins de création
d’emplois)
 De l’adéquation entre l’offre de travail qui émane des travailleurs et la demande de
travail qui émane des entreprises.

On distingue trois types de chômages :


 Chômage frictionnel :
Chômage de court terme qui résulte d’un décalage entre l’offre et la demande (métaphore
de l’archipel : si le nouvel emploi est dans un autre secteur (professionnel ou géographique)
l’individu sera temporairement au chômage le temps d’aller à l’autre secteur) :
 Pour rendre ce chômage faible à long terme, on estime qu’on doit rendre l’entrée et
la sortie du travail plus souple/ flexible : flexibilité du marché du travail (: facilités
d’embauche/ de licenciement, favoriser la neutralité géographique et
professionnelle). D’un point de vue de l’entreprise c’est l’être humain la variable de
de la valeur d’ajustement.

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Exemple :
Dans les prochains mois, le taux de chômage frictionnel va baisser car la demande de l’offre
de travail est élevée dans l’hôtellerie ou la restauration.

 Chômage structurel :
Chômage de long terme et qui est lié aux mutations structurelles (économiques, sociales et
culturels) qui vendent une partie du facteur travail difficilement employables (absence de
certains secteurs, progrès techniques, évolution de la croissance).
 Pour résorber ce chômage, il faut ajuster les compétences des travailleurs au besoin
du marché du travail (entreprises)  passe par des politiques ambitieuses de
formations (initiales et professionnelles). Certains emplois deviennent obsolètes
(exemple : pompistes, hôtesses de caisse, etc…)

 Chômage conjoncturel :
Chômage de moyen terme et lié aux variations de la demande globale (sa faiblesse) en
fonction de la phase du cycle de croissance (expansion, ralentissement, récession). Ce type
de chômage apparait/ s’accroit dès que la croissance effective est inférieure à la croissance
potentielle.
 Pour faire diminuer ce type de chômage il faut mettre en place des mesures qui vont
soutenir la demande globale (et ses composantes particulières) = il faut que les
demandes anticipées faites par les entreprises soient au moins justes sur quelques
mois.

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*1 : Les ménages moins aisés ont une propension à consommer élevée  toute hausse du
pouvoir d’achat va se convertir en hausse de la consommation.

*2 : L’intérêt payé sur un prêt par le débiteur  rémunération du risque de non-


remboursement supporté par le créancier (prêteur)  profit des sociétés financières. Le
taux d’intérêt est également un contrôle de la quantité de monnaie en circulation (banque
centrale).
Taux directeur : quand la banque prête de l’argent elle doit déposer un certain montant sur
lequel elle doit payer un intérêt (elle ne prête jamais en dessous du taux directeur sinon elle
perd de l’argent : but de faire du bénéfice  voir schéma cahier).

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 Cette technique est cependant risquée.


Exemples :
 Turquie – relance par exportation (inflation) :
Cette technique est favorable aux exportations mais en dépressation dans le pays car cela
amène à une baisse de la valeur de la monnaie et peut produit une inflation.
 Une paire de chaussure :
Nike Adidas
100$ 100€  1€ = 1$

100$ 100€  mais la chaussure à 100€ coutera


80$ pour un Américain
 Favorise les exportations

Deux logiques ont toujours tendance à s’affronter :


 L’Allemagne a un problème d’inflation
 La France a un problème de chômage de masse
Le marché est spontané, un cosmos. C’est le résultat de millions de microdécision. Le
système des prix va avoir des formes d’autorégulation relativement souples. Donc quand
un ordre comme l’État doit intervenir dans une sphère dynamique comme l’économie, il est
impossible de prendre des décisions pertinentes en prenant en compte tous les facteurs.

Ouvrages :
 ‘Analyse de la conjoncture’ Xavier Timbeau
 ‘Macroéconomie’ – Jacques Généreux
 Macroéconomie après Keynes

Justification la plus puissante dans les modes de pensées libérales (opposition à


Keynes) selon Hayek :
 L’État ne doit pas intervenir trop fortement dans les fluctuations liées au marché selon
les libéraux. Ils partent du principe que lorsqu’un agent prend de grande décision, il n’aura

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jamais toutes les informations pour intervenir de ce fait il y aura des effets rebond de ces
décisions.
Les Hommes politiques peu importe leurs étiquettes font de la relance budgétaire.
Exemple :
François Hollande (social-démocrate) a utilisé des méthodes libérales pour limiter le
chômage.
 En politique, il y a le principe de réalité ce qui nous oblige d’utiliser des méthodes qui ne
font pas parties de nos pensées (idéologies).

En augmentant le carnet de commande des entreprises du territoire grâce à la stimulation


de la demande et ses composantes que cette partie du chômage conjoncturel va pouvoir se
résorber.
Ce n’est pas l’état de l’économie à l’instant T mais les anticipations des commandes que
réalise les entrepreneurs : demande anticipée. C’est en fonction de cette demande
anticipée que les demandes d’investissement et d’embauche seront anticipés.

Les entreprises/ entrepreneurs embaucheront seulement si deux conditions sont réunies :


 Leurs anticipations sont favorables/ positives
 Leurs moyens de production en interne sont utilisés totalement (c’est seulement une
fois que toutes les machines fonctionnent et que les salariés font des heures
supplémentaires qu’on va embaucher)
 Si entreprises trop flexibles elles devront former les intérims.

Une politique de relance par le budget et des formes monétaire fonctionne mieux en
économie fermée qu’en économie ouverte. C’est-à-dire que si le pays applique une
politique de relance et qu’il a une économie extravertie (échange beaucoup) avec les autres
pays (exemple pays de l’UE) alors elle se heurte à la contrainte internationale, rien
n’empêche les agents économiques pour satisfaire leurs besoins avec des entreprises
étrangères de ce fait cela ne va pas améliorer l’économie française.
Donc la hausse du pouvoir d’achat des ménages ou la baisse des impôts peut se traduire par
une hausse des importations.

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Alors que dans une économie fermée l’effet du chômage grâce à la politique de relance sera
moyenne.
 L’État a pour but d’améliorer les conditions de vies des populations par le billet de
politiques économiques afin de se rapprocher au maximum de la croissance potentielle.

B. L’inflation

 Inflation :
Hausse générale des prix (différent d’une hausse sectorielle) mesurée par le taux d’inflation
(taux de variation des prix relevés).
En France on est dépendant des prix de l’énergie. Pour savoir si on est en inflation on va
calculer (INSEE) :
Le taux d’inflation = prix T1 – prix T0/ prix T0 x 100 = taux de croissance

 Pour affiner sa mesure, l’INSEE calcul également le taux d’inflation sous-jacente :


mesure inflation hors évolution des prix de l’énergie et de certaines matières premières (car
les coûts de l’énergie et de certaines matières premières sont très volatiles (changent très
vite) dès lors ça permet de savoir si c’est une hausse ponctuelle des prix de l’énergie ou s’il
s’agit de hausse plus durable qui sera lié à la majorité des biens et services.
Ainsi, quand ce taux est très faible on sait que la hausse des prix est ponctuelle. À l’inverse
quand ce taux grimpe, on peut s’attendre à une inflation plus durable.

⚠️Cependant, il faut distinguer :

 La désinflation : le ralentissement du rythme de l’inflation


Exemple :
On passe de +2% à +1% sur un an. Le rythme des prix va suivre ce taux de croissance.
Quand les prix augmentent (cela est dû à plusieurs raisons) : il y aura plus d’offre que de
demande sur les marchés ce qui revient à dire que sur les prochains mois les entreprisses
vont devoir répondre à cette demande soit en :

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- Embaucher pour répondre à cette demande.
- Investir ou en donnant une meilleure rémunération (augmenter pouvoir d’achat
des ménages).
 La déflation : baisse générale des prix (c’est-à-dire que le taux d’inflation est négatif).
Exemple :
On passe de -3% sur un an.
Déflation veut dire : pas de hausse de salaire, pas de rentrée fiscale pour l’État…
Exemple :
Marché de l’immobilier, lorsqu’un bien baisse les personnes vont généralement attendre que
ça baisse. Dès lors, cela va amener à un attentisme généraliser.
 La déflation génère des propriétés auto réalisatrices.
 Il faut une stabilisation de l’inflation, c’est-à-dire qu’on a besoin d’une inflation (pas trop
forte) et il ne faut pas une déflation.

Aujourd’hui pour l’INSEE et un certain nombre d’économiste, la poussée inflationniste que


la zone de l’Union européenne connait (+5% en 2021 en Europe et seulement 2,2% en
France – celle qui a mieux absorber le choc inflationniste) est essentiellement due à la
hausse du prix des matières premières et donc l’inflation sous-jacente n’est pas très forte
ce qui permet d’anticiper une désinflation rapide au dernier trimestre 2022.

On distingue trois grandes causes de l’inflation :


 La quantité de monnaie en circulation :
La quantité de monnaie en circulation à un instant T dépend de tous les crédits accordés sur
les différentes périodes – les remboursements de ces crédits via les échéances de
payement.
 La monnaie est créée ‘ex-nihilo’ par les banques lorsqu’elles accordent un crédit.
La monnaie est un phénomène temporaire constamment renouvelé. La création de monnaie
est un parie sur l’avenir.
En économie, il existe une stricte équivalence entre la quantité de monnaie en circulation
et la quantité de richesse produite.

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 Pour éviter l’inflation, la croissance de la masse monétaire ne doit pas être plus rapide
au rythme de création de richesse (les banques ne doivent pas accorder trop facilement de
crédits. Il y a un outil pour la régulation de ces crédits, la banque centrale peut limiter le
volume des crédits accordés par les banques secondaires en augmentant le taux d’intérêt
directeur.
Pour éviter la désinflation ou l’inflation, il faut bloquer/ réduire robinet des crédits afin de
diminuer la masse monétaire.
Exemple :
Inflation par les infrastructures au Brésil.

 Excès de la demande globale


Si la demande excède l’offre sur la plupart des marchés, ces derniers seront en situation de
rationnement de l’offre (tout le monde ne peut pas en avoir) ce qui fait que la concurrence
entre les agents économiques pour obtenir ces mêmes biens et services passera par une
hausse des prix.
Exemple :
Les matières premières, les produits semi-finis depuis fin 2020.

 La hausse du coût de production des entreprises

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Le principal coût de production c’est la masse salariale (main d’œuvre). Or en situation
d’expansion économique (supérieure à la croissance potentielle), la main d’œuvre est plus
rare et elle est plus sensible à un changement de métier (elle est plus volatile) car il y a plus
(+) d’offre d’emploi. Ce qui incite les entreprises à augmenter les salaires pour attirer de
nouveaux travailleurs (1) et fidéliser ses collaborateurs (2).
Exemple :
(1) Hôtellerie, transport, restauration.
(2) Cadres, informaticiens.

Double effet :
- Couts de productions plus élevés compensés par une hausse de prix de vente
(rentabilité conservée).
- Hausse du pouvoir d’achat et de la demande sur les principaux marchés.
 Ces deux effets contribuent conjointement à la hausse de l’inflation.
Exemple :
Si on augmente trop rapidement le pouvoir d’achat = augmentation des salaires et des prix
 spirale
On doit augmenter légèrement le pouvoir d’achat afin d’éviter l’inflation.
 Pour limiter la monnaie en circulation on va mettre en place des politiques de rigueur :
augmenter la fiscalité (impôts sur les ménages) qui va se traduire par une diminution de la
demande des ménages et des commandes publiques afin de ralentir la demande générale
de l’économie.

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 On met une politique de rigueur car l’inflation peut avoir des effets sur les agents
économiques (elle peut également avoir des effets positifs).

Les effets de l’inflation :


 La hausse générale des prix amène une baisse du pouvoir d’achat des ménages.
 La hausse des prix des intrants des entreprises induit :
o Une baisse de la rentabilité de l’entreprise
o Une répercussion de la hausse des coûts d’épargne et le prix de
vente
 Ce choix dépend de l’élasticité de la demande aux prix.
 L’inflation est un avantage pour les agents économiques endettés car ça améliore
leur pouvoir d’achat relatif. Car ça diminue le prix relatif de leur crédit dès lors que
les prix sont actualisés
Exemple :
Un ménage rembourse 1.000€ par mois son crédit en année 1  le prix augmente de +5%
en année 2 ce qui signifie qu’avec les 1.000€ qu’il rembourse il ne pourrait s’acheter en
année 2 que l’équivalent de 950€ de B&S.
Si ses revenus ou son pouvoir d’achat progresse au rythme de ‘inflation, la part relative de
son remboursement de son budget ne fera que baisser.
À l’inverse, l’inflation est un phénomène redoutable pour les créanciers (ceux qui prêtent) car
la valeur remboursée se cesse de diminuer en situation d’inflation prolongée/ durable.

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L’inflation est également redoutable pour les épargnants car si le taux d’inflation est
supérieur au taux d’intérêt d’épargne alors la valeur réelle (pouvoir de transformation en
B&S) actualisé de mon capital épargné diminue.

L’agent économique devra faire un choix, soit il consomme, soit il épargne :

L’épargne d’un ménage dépend de plusieurs variables :


 Le niveau et la trajetions de Y : les revenus les plus élevés ont une propension à
épargner plus élevée que les revenues les plus faibles).
 Dans une politique de relance on verse de l’argent aux moins aisés car si on verse cet
argent aux personnes riches et qu’ils l’épargnent c’est comme s’il y a une fuite dans le
système (car cette épargne ne sera pas utilisée).

 La rémunération de l’épargne : via le taux d’intérêt


 Lorsque les taux d’intérêts sont élevés alors le taux d’épargne est élevé à l’inverse quand
ces taux d’intérêts sont bas, le taux d’épargne fluctue très peu.
En période d’inflation lorsque le taux d’intérêts sont bas sont en désastre pour les
épargnants, car la hausse des prix et plus rapide que la rémunération ou la hausse de
l’épargne ce qui fait qu’au bout d’un certain temps le pouvoir d’achat du capital épargne et
les intérêts sont inférieures au pouvoir d’achat du capital épargner avant inflation.
Exemple :
Si mon capital (K) est de 100€ et que mes intérêts en fin de période sont 2€ :
S = K + i = 102€
Si l’indice des prix passe sur la même période de 100 à 105€ on voit une baisse du pouvoir
d’achat du capital épargner.

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Dans une économie mondiale vieillissante et dans des sociétés (américaine, anglaise…) la
retraire qui se fait par épargne personnelle, une trop haute inflation est un désastre pour les
futurs retraités
 Raison pourquoi l’inflation est un désastre pour les épargnants.

 Thomas Piketty – ‘Le patrimoine au XXIe siècle’ :


Nos économies occidentales ont tout intérêt aujourd’hui a avoir une croissance faible + une
inflation très limité car cela permet une dynamique rapide d’enrichissement du capital des
1% les plus riches.
 L’enrichissement va se faire par rémunération du capital : dynamique qui permet un
enrichissement pour les autres aussi (ceux avec peu d’épargne).

Courbe à l’éléphant : Branco Mélanevic - 2015


La croissance des dernières
années a permis la hausse rapide
des pays émergeant ainsi que des
1% des plus riches. Les classes
moyennes ont connues un
enrichissement très lent.
 Cette courbe permet
d’expliquer que la croissance très
lente des pays fait que les classes
moyennes se sont enrichies
beaucoup plus lentement que la
population mondiale ou que les
25% des plus pauvres.

Dans ce monde occidental, depuis une trentaine d’années, les ménages ont une impression
que demain ne sera pas meilleur qu’aujourd’hui due au fait du déclassement lié à une vision
des 1% des plus riches qui s’enrichissent vite et se rattrapage des pays en développement
génère de la frustration et explique le sentiment de perte de confiance dans la politique.

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 Projet d’investissement : un montant d’épargne est exigé par les banques ouvrent
un investissement.
 Épargne de précaution : en cas de coup dur ou en prévention de la sortie de la vie
active.

La soustraction de l’inflation des intérêts de l’épargne = taux d’intérêt réel (c’est-à-dire celui
qui sera réel sans les effets de l’inflation). On prend un taux d’intérêt nominal et le taux
d’intérêt réel qui sera de -0,5 car quand on actualise le taux d’intérêt vis-à-vis des
transformations on a perdu 0,5% des taux d’intérêt.
Exemple :
Capital = 100€
 Intérêt en fin de période 2€ (le taux d’intérêt nominal est de 2%
S = K + i = 102€
Si l’indice des prix passe sur la même période de 100 à 105 on a une baisse du pouvoir
d’achat du capital épargné.
 102 – 105 = -3 : le taux d’intérêt réel est négatif car les 100€ initialement investi ne
permet plus que d’acheter des biens et services à hauteur de 97€
Taux nominal : indice du taux des prix (taux inflation est de +5%).

Les périodes d’inflations prolongées une opportunité (très favorable) pour les
emprunteurs :
Un agent économique qui emprunte un taux d’intérêt faible en période de forte inflation
bénéficiera d’un taux d’intérêt réel faible voir négatif ce qui rendra au final le coût total de
son emprunt extrêmement faible si les revenus de ce même agent économique augmentent
pendant la période d’inflation, la part de l’emprunt à rembourser dans son budget sera de
plus en plus faible ce qui lui offrira deux possibilités :
 Il pourra faire un remboursement anticipé de son emprunt : diminue le coût de
l’inquisition.
 Revendre le bien acquis via cet emprunt dont la valeur aura certainement augmenté
avec l’inflation.
Exemple : (voir schéma)

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Macro-économie
On fait un emprunt, on doit rembourser 1.000€ tous les mois sur toute la durée du crédit
mais à l’intérieur de ce même crédit au début on rembourse les intérêts et à la fin on
rembourse le capital.
Si rachat de crédit même si taux plus faible que l’ancien crédit, on recommence à payer les
taux d’intérêts.
 L’inflation est formidable pour les emprunteurs.

Depuis 1945, la France a connu plusieurs cycles du point de vue de l’inflation :


 De 1950 à la moitié des années 1980, l’inflation été élevée, la croissance des Trente
Glorieuses conjuguait un taux de croissance élevé, un taux d’inflation élevé et un
taux de chômage faible.
 Des années 1980 jusqu’en 2020, on observe un mouvement de désinflation dans
l’économie française ce qui revient à dire que le taux d’inflation a été de plus en plus
faible, avec au milieu des années 2010, un risque de déflation (baisse généralisée des
prix). Ce mouvement de désinflation s’est accompagné d’une croissance faible et un
taux de chômage élevé (constamment supérieur à 7% depuis 1987).
 La période qui s’ouvre depuis deux ans, est-elle un retour à une nouvelle période
macroéconomique constitué d’un taux de croissance plus fort, un taux de chômage
faible et un taux d’inflation élevé (autrement dit c’est ce qu’on appelle un retour à la
courbe de Philips : outil d’arbitrage entre chômage et inflation) ?

III. Le(s) rôle(s) de l’État en macroéconomie

A. Les principales fonctions économiques de l’État

Pendant longtemps le rôle de l’État se limité aux fonctions régaliennes (1776, Adam Smith) :
 Sécurité intérieure
 Sécurité extérieure
 Justice
 Financement des infra structures (structure en dessous desquelles circulent les
Hommes, les biens, les services et les informations).

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Macro-économie
« L’homme est un loup pour l’Homme »
- Hobbes
 La guerre de tous contre tous est naturelle, dès lors l’Homme aurait créer une puissance
supérieure à celle des individus. On créer alors un monstre (Léviathan) qui est l’État et
permet de contraindre les individus à se faire la guerre les uns entre les autres.

Dans cette conception d’État gendarme on a rajouté cette fonction de financement des
infrastructures car on s’est rendu compte en économique qu’elles étaient des biens
communs et que lorsqu’ils n’appartiennent à personne, ils appartiennent à tous et du coup
tout le monde peut se servir.
En l’absence d’État, tout le monde peut exploiter la ressource c’est ce qu’on appel de
dilemme du prisonnier (: situation dans laquelle les intérêts individuels s’opposent aux
intérêts collectifs. Les rationalités individuelles et collectives se contrarient du fait de
l’interdépendance des décisions (c’est un réexamen de la ‘main invisible’ élaborée par Adam
Smith).

Progressivement (fin XIXe siècle jusqu’en 1945), l’État intervient très peu dans l’économie
même si apparaissent en Europe continentale les premières formes d’État providence
(conception de l’État qui considère que l’État est un acteur économique légitime et que sa
sphère d’intervention dans l’économie est pertinente).
 Lois Bismarck : sur la sécurité sociale
 New deal en 1936 : mise en place par Roswell

La transformation idéologique qui a permis d’intégrer l’État en tant qu’acteur majeur et la


théorie de Keynes en 1931/ 1936 (révolution dans l’approche économique).

Musgave en 1956 va définir trois grandes fonctions économiques de l’État :


 Fonction d’allocation des ressources : les richesses créées doivent être aiguillées
vers les secteurs les plus pertinents elle passe par :
o Fiscalité
o Infrastructures

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Macro-économie
o Législation
o Industrielle
o Fonction d’éducation

 Politiques structurelles : objectif l’augmentation de la croissance potentielle (effet à long


terme).
 Fonction de régulation économique : l’État va chercher à attaquer les effets des
fluctuations économiques (choc positif ou négatif)

 Politique conjoncturelle : objectif d’éviter une inflation trop élevée ou du chômage (effet
à court et moyen terme).
 Fonction répartition des richesses : trouver le niveau d’inégalité économique qui est
à la fois acceptable/ désirable par la population et efficace d’un point de vue
économique.

 Politique de justice sociale : vise à concilier paix sociale et efficacité économique (effets
à court, moyen et long terme).
La justice sociale = le niveau d’égalité économique acceptable avec une égalité de droit et
des chances.

Le taux de redistribution en France : avant redistribution des impôts (revenu du travail et


du capital des individus) l’écart minimum entre 10% les plus riches et les plus pauvres % est
entre 1 et 7 : c’est-à-dire que les 10% les plus riches gagne minimum 7 fois plus qu’un
individu des 10% plus pauvre. Après versement des revenus de redistribution, ce ratio
tombe à 3,6 de rapport interdecile. Des pays comme l’Angleterre, s’accommode d’un niveau
d’inégalité largement supérieur à celui de l’Europe occidentale (1 à 17 environ).
 Quand les inégalités de richesse augmentent, c’est souvent parce que les 10% les plus
riches s’enrichissent plus vite que les 10% les plus pauvres.

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Macro-économie
Crédit d’impôt : dispositif fiscal visant à diminuer le montant de l’impôt. Il correspond à une
réduction d’impôt payé par une entreprise sous la forme d’un remboursement. La somme
vient donc s’imputer sur le montant brut de l’impôt à payer par l’entreprise.

La pensée dominante au sortir de la guerre est le keynesianisme. Le penseur principale est


Keynes et justifie l’intervention dans l’économie en cas de choc externe. L’état se substitue à
certains agents économiques en mettant en place des politiques de relance ou de vigeur.

B. Les politiques conjoncturelles

Les politiques conjoncturelles rentrent dans le cadre des politiques économiques qui vont
désigner l’ensemble des mesures prises par les pouvoirs publics dans l’économie. Parmi
ses politiques économies, on retrouve les politiques conjoncturelles qui sont elles des
politiques économiques de court terme dont le but est de corriger les grands déséquilibres
macroéconomiques.

 Pour répondre à une croissance insuffisante, chômage, inflation et déficit extérieur


(balance commercial)

L’Etat devient une sorte d’auxiliaire du marché en tentant par son intervention économique
d’orienter l’économie dans un sens jugé souhaitable. En fonction des objectifs ou des
grands déséquilibres a corriger l’Etat a deux leviers d’intervention :

 La politique budgétaire : augmenter la dépense publique pour stimuler la demande


ou au contraire d’éviter une surchauffe en prélevant plus d’impôt pour éviter les
effets de l’inflation
 La politique monétaire : pour objet de contrôler le niveau de masse monétaire et
indirectement les niveaux de production.

En Europe depuis 1993, avec le traité de Maastricht (qui crée la DCE) les Etats européens
n’ont plus la main sur cette politique monétaire, ce qui soulève certaines difficultés car la
DCE fait une synthèse des problèmes de tout les Etats. Favorable donc envers un groupe de
pays et défavorable a un autre, mais produit aussi des avantages extrêmement élevé,
permet de mutualiser des risques majeurs notamment dans l’endettement.

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1. La nécessité d’une politique de relance

Les politiques de relances sont mises en œuvre quand il y a trop de chômage conjoncturel (
quand croissance effective inférieur à la croissance potentiel).

 Insuffisance du PIB qui se traduit par un chômage conjoncturel (insuffisance de la


demande adressé aux entreprises)

Une croissance faible induit une baisse des commandes aux entreprises, qui induit un
baisse de la production donc une baisse des renouvellements des CDD et des intérims et la
hausse du chômage. (Spiral recessioniste : baisse de commande entraine une sous
utilisation des forces de production qui vont elle-même moins consommées)

L’objectif de relance est double :

- Retrouver le rythme de croissance initial en se rapprochant de la croissance


potentielle
- Baisse du chômage
 Effets cumulatifs

Selon Keynes on a un déséquilibre durable dans le sens où on ne retrouvera pas le plein


emploi et la croissance potentielle ce qui rend l’intervention de l’État nécessaire.

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Macro-économie
En cas de récession, l’État peut utiliser son budget pour favoriser une relance pour soutenir
l’économie :

Le déficit public est financé par la dette. Stratégie de la dette, depuis le choc pétrolier il y a
qu’entre 1998 et 2001 où on a plus de recettes que de dépenses.
Exemple :
Si pour partir en vacances j’échange ma maison avec un autre particulier en passant par un
service spécial qui coûtera environ 90€ et que tout le reste de la France fait comme moi, le
PIB de la France jutera.

Depuis les années 1970, le budget de l’État est déficitaire c’est-à-dire qu’on finance une
partie de l’économie par l’endettement et jusqu’à une période récente, le déficit public était
contraint par le traité Maastricht c’est-à-dire qu’à intérieur de l’UE, les états devaient avoir
un déficit à 3% du PIB (pour éviter que les États abusent de l’endettement public).

Une récession ou un ralentissement fort de la croissance du PIB entraîne mécaniquement


une hausse du déficit puisqu’il y a moins de recettes fiscales et une augmentation des
dépenses publiques (via des aides aux entreprises ou lutte contre la précarité) on parle alors
de déficit conjoncturel :
 Libéraux : considèrent que le budget de l’État doit retourner très rapidement à
l’équilibre et ça passer par une hausse des impôts et une baisse des dépenses
publiques.

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Macro-économie
Exemples :
 Années 1930/1934 politiques mises en place par Pierre Laval
 Hoower
 Politique de sortie de crise en 2011 après la crise de 2009

À l’inverse de Keynes, les libéraux pensent qu’à court terme les politiques de rigueurs ne
font qu’aggraver la crise et le chômage. L’État doit laisser filer le déficit budgétaire mais que
cette hausse des dépenses et baisse des recettes permettra de réentendre un niveau de
croissance qui permettra de rembourser à moyen terme ce déficit. Ce déficit volontaire, va
jouer le rôle d’un stabilisateur automatique (l’État par son déficit qui support le choc
économique).

 Lancer des plans d’investissements publics de manière à augmenter


significativement les commandes adressées aux entreprises et donc créer de
l’emploi à travers l’effet de multiplicateur d’investissement (la dépense en tant
qu’agent d’État a une pluralité d’effets sur les autres agents économiques).

 Si la récession concerne plusieurs pays, les autres pays coordonneront eux aussi les
politiques de relance qui accentuera la vitesse de la reprise qui permettra de
retrouver la trajectoire de croissant, diminuer le chômage et avec le retour des
recettes fiscales élevées de résorber le déficit public.

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Les mesures de soutiens à la consommation sera versé chez les ménages les moins aisés
pour favoriser l’effet multiplicateur.
L’économie française absorbe très bien le phénomène récessioniste mais le retour à
l’emploi est beaucoup plus progressif

2. La politique monétaire de relance

 Monnaie :
 Moyen de payement accepté par tous
 Reserve de valeur (permet l’épargne)
 Moyen de comptabilité (car elle est divisible)
 La monnaie est plus ou moins liquide, c’est-à-dire la facilité à laquelle on l’échange.

 La masse monétaire :
Détermine à un instant T la quantité de monnaie disponible sur un espace monétaire
donné :
 Si à production de richesse de bien et service devient équivalente, la masse
monétaire augmente  hausse des prix.
 À l’inverse, une diminution de la masse monétaire entraine un ralentissement de
l’inflation (désinflation) et parfois de la déflation.

La politique monétaire va regrouper l’ensemble des moyens mise en œuvre par l’État ou
par une autorité monétaire (en Europe BCE : Banque Centrale Européenne) pour agir sur
l’activité économique grâce à la régulation de la quantité de monnaie en circulation.
Cette politique monétaire a deux objectifs :
 Lutte contre inflation (politiques de rigueurs)
 Soutien à la croissance dans les politiques de relance (politiques de relances)

En Europe, la Banque Centrale Européenne remplit ces missions au niveau de la zone


économique de l’espace Européen (ensemble des pays qui utilise l’euro comme monnaie).
La BCE va prêter de la monnaie banque centrale aux banques de seconds rangs à chaque
fois que ces dernières vont accorder un crédit aux agents économiques.

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Les banques secondaires vont devoirs rembourser la BCE a un taux d’intérêt déterminé par
la BCE (pouvoir économique) qu’on appelle : le taux d’intérêt directeur (agit sur le prix de
cette monnaie).
De plus, la quantité en % de monnaie a emprunté à la BCE et lui aussi déterminé par la BCE :
le taux de réserve obligatoire (agit sur la quantité de monnaie)
 Ces banques vont répercuter le coût d’emprunt sur leurs consommateurs/ clients. Par
ce mécanisme, lorsque le taux d’intérêt augmente et le taux de réserve aussi, le coût du
crédit pour le client augmentera pour le client de manière proportionnelle. Ce qui aura un
effet sur les décisions d’investissements des agents économiques.
Les opérations d’open market : la BCE détient des titres de créance, elle peut vendre ou
acheter des titres financiers (exemple : Bons du Trésor) par ce moyen elle joue sur la masse
monétaire.

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Dans le cadre d’une politique monétaire de relance :


 Objectif est le soutient à la croissance par le soutien de la demande globale
 But : augmenter la FBCF (investissement) en diminuant le coût du crédit

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3. Les politiques de rigueurs budgétaires et monétaires

Pour permettre au PIB effectif et réel de tendre vers le PIB potentiel, les politiques
budgétaires et monétaires doivent être mises en œuvre de manières cohérentes :
 Dans le cadre d’une inflation, il faudra mettre en œuvre simultanément une
politique budgétaire de rigueur et une politique monétaire restrictive.

Trois objectifs de la politique de rigueur :


 Limite inflation
 Réduire l’endettement excessif d’un État
 Rééquilibré le commerce extérieur

La BCE gère la politique monétaire pour l’ensemble des pays européens, or sur l’espace
monétaire européen, il peut arriver que certains pays soient en croissance forte alors que
d’autres connaissent un ralentissement économique :
Exemple :
2012/2013 l’Europe du Nord connaissait une croissance rapide alors que les pays d’Europe
du Sud avaient eu besoin d’une politique de relance pour diminuer un taux de chômage
élevé. Ce qui a entraîné des tensions politiques entre ces deux sous-ensembles européens.

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S’il y a moins de crédits accordés, les crédits qui avaient été fait auparavant continuent à
être remboursés au même rythme alors que la masse monétaire diminue.
S’il y a moins de masse monétaire en circulation, il y a un ralentissement de l’inflation et une
diminution des prix (schéma des sacs).

Les restrictions monétaires et la hausse du taux d’intérêt entraient une hausse du taux
d’échange de la monnaie (l’euro devient plus rare par rapport aux autres monnaies ce qui
fait qu’elle va prendre plus de valeur par rapport aux autres devises). Cette hausse de la
valeur de la monnaie par rapport aux autres devises fait que les importations coûtent moins
cher et permettent de réduire ce qu’on appelle l’inflation importée.
Exemple :
Quand l’euro et plus fort que le dollar on peut s’acheter plus de pétrole/ gaz à un prix moins
cher.
Ces matières importées vont également limiter le coût de production (inflation par les coûts).

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Si la politique de rigueur marche bien, il va y avoir du chômage conjoncturel ce qui va créer
moins de chômage et donc entraîner une augmentation de la croissance et une diminution
de l’inflation.

C. Le rôle des politiques structurelles et la hausse de la croissance potentielle

 Politiques structurelles :
Fonction d’allocation des ressources  fléchir le réinvestissement des richesses produites
dans les secteurs les plus pertinents ou poursuivre l’enrichissement collectif.
 BUT : augmenter la croissance potentielle, donc augmenter le taux de croissance
sans pour autant générer l’inflation.

Rappel : une politique structurelle est une politique ayant pour objectif de transformer en
profondeur la structure économique d’un pays (objectif à moyen ou long terme). Ce qui va
permettre :
 Une amélioration du fonctionnement d’une économie
 Adapter notre système économique aux transformations de la société (changement
dans nos habitudes culturelles, de consommation, liées à la dynamique du progrès
technique, et aussi les transformations du monde, des plaques politiques et
économiques).

Différence entre efficace et efficient :


 Efficace : quand on atteint notre objectif
 Efficient : quand on atteint notre objectif en utilisant le minimum de ressources
possible dans le processus

 Quels sont les bras armés de cette politique structurelle ?


L’État possède plusieurs leviers d’actions :
 Politique industrielle (utilisée par De Gaule, héritage du colbertisme) :
Politique de soutien à l’investissement des partenariats à des secteurs : l’énergie est un des
enjeux principaux de la politique industrielle aujourd’hui.
Exemples : le nucléaire, militaire, industrie chimique…

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La fiscalité : les taxes et impôts ont un double effet :
 Recette dépend à court terme
 Sur le long terme, la taxe modifie l’arbitrage, le calcul économique avantage – coût
de telle ou telle décision.
Exemple : phénomène conjoncturelle à cause de la crise en Ukraine, donc on va rendre
moins intéressant l’achat d’un véhicule diesel, on va modifier le comportement du
consommateur grâce à la modification des prix, au travers des taxes.

 La politique de formation (initiale et continue) :


⇒ Amélioration de la productivité du facteur travail (plasticité du cerveau), l’employabilité
(compétences, etc.), l’adaptation (par les formations) aux compétences nouvelles rendues
nécessaire par le progrès technique/l’innovation.

 La politique de recherche et d’innovation :


⇒ Favoriser l’émergence d’innovations et la production de connaissances nouvelles. Un
pays doit se rapprocher de la frontière technologique (États qui ont un dvt technologique le
+ fort comme la Corée du Sud qui est à la pointe d’innovation). Avantage de la production
de connaissance, c’est que c’est un stock inépuisable dans lequel on peut tous puiser, ça
génère des externalités positives.

 La politique de concurrence :
Améliorer le fonctionnement des marchés (hausse de l’intensité concurrentielle entre les
entreprises doit permettre des gains de productivité). Pour échapper à la concurrence, le
seul moyen pour les entreprises est de produire des innovations et de les protéger grâce à
un monopole temporaire (brevet = monopole temporaire accordé à l’entreprise innovante).
Exemple:
Nestlé dans les années 2000 avec les capsules de café
Déterminer si certains secteurs doivent être protégés de la concurrence (monopole
naturels, monopole publics). trouver l’arbitrage idéal entre la mise en concurrence des
entreprises dans certains secteurs et dans d’autres secteurs comme l’enseignement : est-ce
que c’est plus efficace l’enseignement public ou privé ? Il y a aussi la politique de la
propriété intellectuelle.

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Macro-économie
Exemple :
Vaccins du covid
 Monopole naturel : la majeur partie des actions appartiennent à l’État. Il ya plein
d’entreprises qui sont prêtes à investir pour la mise en place de parcs électriques.
L’infrastructure est tellement chère qu’on est obligé de le déléguer à une seule
entreprise, la concurrence n’est pas souhaitable.

 La politique d’aménagement du territoire :


⇒ l’aide à l’installation d’entreprises sur certains territoires, la création d’infrastructures, le
désenclavement de territoires, la création de hubs/clusters (mise en place d’universités,
d’infrastructures financières, de laboratoires de recherche, etc pour créer une synergie,
dynamiser le territoire).
Cette politique est très importante pour l’attractivité d’un territoire, d’un pays, pour sa
trajectoire économique. Il s’agit des effets de synergie : ça va attirer de la main d’œuvre
qualifiée, des investisseurs (locaux ou étrangers), des entreprises de technologie de pointe.

 La politique sociale (redistribution des richesses) :


⇒ Améliorer les capabilities (possibilité offerte à un individu de choisir sa propre vie), hors
pour pouvoir choisir son destin, cette capability nécessite d’avoir fait des études, de jouïr
d’une bonne santé et d’être capable de subvenir à ses besoins de base.

 Justice sociale =
Degré d’inégalité acceptable et performant d’un point de vue économique.

La justice sociale va permettre :


 De maintenir la paix sociale
 Sur le moyen terme le renouvellement des élites (”des élites sont des héritiers” -
Bourdieu ⇒ un système qui nécessite des transformations, des évolutions, il faut
pourvoir permettre la promotion de tout les milieux sociaux)
Exemple :

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Macro-économie
80% des entreprises les plus prospères en france existent depuis plus de 70 ans, alors qu’en
Californie, la majorité des entreprises ont été créées par des individus qui n’ont pas hérité de
parents riches)

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