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29/07/2021

Canalisations électriques

Introduction
Les éléments de base constitutifs de toute
installation électrique sont les conducteurs et
câbles. Ils assurent la transmission de l'énergie
électrique et sa distribution. Il en existe une très
grande variété pour satisfaire à toutes les
utilisations de l'électricité.
 Nous allons voir dans ce chapitre leur
désignation et leur dimensionnement.

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A) Désignation des conducteurs et


câbles

Il existe une désignation normalisée des


conducteurs et câbles qui fait l’objet d’une
norme NF C 32 070.

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I) Définitions
1) Le conducteur isolé : qui est un
ensemble formé par une âme conductrice
entourée d'une enveloppe isolante. Le terme
‘’conducteur isolé’’ désigne aussi bien le
conducteur constitutif d’un câble, que le
conducteur utilisé séparément des autres.

2) Câble : Ensemble constitué par : un ou


plusieurs conducteurs isolés ; leur revêtement
individuel éventuel ; la protection d’assemblage
éventuelle ; le ou les revêtements de protection
éventuels.
Il peut comporter en plus un ou plusieurs
conducteurs non isolés.

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I) Définitions (suite)
2-1) câble unipolaire : c'est un
conducteur isolé qui comporte, en plus, une ou
plusieurs gaines de protection.

2-2) Câble multiconducteur : c'est


un ensemble de conducteurs distincts, mais
comportant une ou plusieurs gaines de protection
commune.

3) Gaine (d’un câble) : Revêtement tubulaire continu entourant le


conducteur ou l’ensemble des conducteurs et destiné à assurer leur protection.

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II)- Description des conducteurs isolés et câbles


Les conducteurs et câbles sont constitués des
éléments suivants :
 d’une partie qui conduit l’électricité appelée
âme ;
 d’une isolation de l’âme appelée isolant de
l’âme ;
 d’une isolation du câble appelée gaine ;
 éventuellement d’un bourrage et d’un
blindage mécanique ou électrique. ;

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II)- Description des conducteurs isolés et câbles (suite)

1) Partie conductrice:
 C’est l'âme du conducteur ou du câble. Elle doit
être très bonne conductrice de l'électricité pour
limiter au maximum les pertes par effet Joule lors
du transport de l’énergie, d'où l'utilisation du
cuivre, ou de l'aluminium qui ont une résistivité très
faible.
L’âme est dite massive lorsqu’elle est constituée
d’un conducteur (fil) unique. Utilisée pour les
installations fixes.
 L’âme est dite multibrin lorsqu’elle est formée de
plusieurs brins assemblés en torons. Utilisé pour
les parties mobiles des installations fixes (machine à
laver, radio, chantier…)
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II)- Description des conducteurs isolés et câbles


(suite)
2) Parties isolantes
 Elles doivent protéger les conducteurs contre la
présence d’eau, de poussières, les chocs mécaniques et la
chaleur. Elles doivent avoir une résistivité très grande
(isolant), on emploie : le PVC (polychlorure de vinyle) ou
le polyéthylène réticulé (PRC).
 Les isolants utilisés sont caractérisés par leur tension
nominale d'isolement. La tension nominale du câble doit
être au moins égale à la tension nominale de
l'installation. En basse tension on distingue différentes
tensions nominales de câbles : 250V, 500V, 750V ou
1000V.
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II)- Description des conducteurs isolés et câbles (suite)


3) Enveloppe ou Gaine isolante
Les caractéristiques mécaniques de l'enveloppe isolante ne
sont pas toujours suffisantes pour protéger le câble des
influences externes. On est conduit à recouvrir l'enveloppe
isolante par une gaine de protection qui doit présenter des
caractéristiques :
Mécaniques : (résistance à la traction, à la torsion, la flexion
et aux chocs) ;
 Physiques : (résistance à la chaleur, au froid, à l'humidité,
au feu) ;
Chimiques : résistance à la corrosion et au vieillissement.
On emploie des enveloppes en matériaux synthétiques (PVC)
ou métalliques (feuillard d'acier, d'aluminium ou plomb).

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III) Désignation normalisée des conducteurs isolés et


câbles

La désignation des conducteurs et câbles est


composée de chiffres et de lettres. Il existe deux
systèmes normalisés, le système dit « CENELEC »
(Comité Européen de Normalisation de
l’Electrotechnique) et le système « UTE » (Union
Technique de l’Electricité).

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III-1) Le Système CENELEC


Le système CENELEC reprend les renseignements suivants :
 un premier groupe de lettres (1 ou 3 lettres) indiquant le type de câble;
 un groupe de chiffres (1 ou 2) indiquant la tension nominale;
 une lettre qui décrit la matière constituant l’isolant du (des) conducteur(s);
 une seconde lettre qui décrit la matière constituant l’isolant câble (seulement si
c’est un câble);
 éventuellement un groupe de lettres qui décrivent les différentes couches
d’isolation et options du câble;
 une lettre facultative qui décrit la matière constituant le matériau de l’âme
conductrice (elle est absente pour un conducteur en cuivre);
 une lettre qui décrit la souplesse du conducteur ou du câble;
 un chiffre qui indique le nombre de conducteurs dans le câble;
 une lettre facultative indiquant la présence d’un conducteur vert / jaune;
la section des conducteurs (il peut y avoir différentes sections dans un seul câble).

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III-2) Le Système NF – USE

Le système NF – USE reprend les renseignements suivants :


une lettre indiquant que le câble (conducteur) fait l'objet d'une
norme UTE;
 un groupe de chiffres (3 ou 4) indiquant la tension nominale;
 une lettre facultative qui décrit la rigidité de l’âme (souple ou rigide);
 une lettre facultative qui décrit la matière constituant l’âme (cuivre
ou aluminium);
 une lettre qui décrit la matière constituant l’isolant de l’âme;
 un chiffre qui décrit la gaine;
 une lettre qui décrit la matière constituant le matériau de la gaine;
 enfin une dernière lettre facultative qui décrit la forme du câble.

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III-3) Tableau de désignation normalisée des câbles

Voir document
Applications
1) U1000 R2V 4G2.5
2) HO5 V-K
3) H07 VV H6-F

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III-4) Identification et repérage

Le repérage des conducteurs par leur couleur est


impératif dans une installation. Il permet de
vérifier la polarité des conducteurs.
Bleu pour le conducteur neutre (dans le cas
d’une alimentation en 400V+N) ;
Vert / Jaune pour le conducteur de protection
électrique ;
Les conducteurs de phase peuvent être repérés
par n'importe quelle couleur sauf Vert/Jaune,
Vert, Jaune, Bleu
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IV) Choix d’un conducteur

Se fait à partir de plusieurs critères:


 section de l’ame conductrice;
 nombre de conducteurs;
 utilisation fixe ou mobile;
 température et exposition au soleil;
 mode pose (encastré, apparent, immergé...)
 présence de polluants, respect
environnement...

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IV) Choix d’un conducteur(suite)

Il existe des canalisations ‘’classiques’’ à certaines applications:


 HO7RN-F pour les installations mobiles;
 U1000 R2V pour les installations fixes;
 HO7 V-R pour le câblage des armoires.
Pour certaines applications particulières (câble marin, présence
d’hydrocarbure, risque de chocs mécaniques...) , il faut vérifier
au niveau des catalogues de constructeurs

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B) Détermination de la section des conducteurs non


enterrés
I) Méthodologie
Une installation doit satisfaire à toutes les contraintes de
fonctionnement. Son étude consiste à déterminer précisément les
canalisations et leurs protections électriques en commençant à
l’origine de l’installation (source) pour aboutir aux circuits terminaux
(récepteurs).
Chaque ensemble (canalisation et sa protection) doit répondre
simultanément à plusieurs conditions qui assurent la sûreté de
l’installation :
 Véhiculer le courant d’emploi permanant et ses pointes transitoires
normales;
 Ne pas engendrer de chutes de tension susceptibles de nuire au
fonctionnement de certains récepteurs (exemple : démarrage moteur);
En outre, la protection (disjoncteur ou fusible) doit :
 Protéger la canalisation pour toutes les surintensités ;
 Assurer la protection des personnes contre les contacts indirects.
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II) Définitions

Courant d’emploi IB :
 au niveau des circuits terminaux, c’est le
courant qui correspond à la puissance apparente
des récepteurs;
 au niveau des circuits de distribution, c’est le
courant correspondant à la puissance
d’utilisation laquelle tient compte des
coefficients de simultanéité et d’utilisation.

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II) Définitions (suite)


Courant admissible Iz :
C’est le courant maximal que la canalisation peut
véhiculer en permanence sans préjudice pour sa durée de
vie. Ce courant pour une section donnée dépend de
plusieurs paramètres :
-constitution du câble (cuivre, aluminium, isolation PVC
ou PR, nombre de conducteurs actifs)
- température ambiante
- mode de pose
- influence des circuits voisins (effets de proximité).

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II) Définitions (suite)

Surintensité
Il y a surintensité chaque fois que le courant traversant
un circuit est supérieur à son intensité admissible. On
distingue 2 types de surintensité:
- les surcharges : surintensités se produisant dans un
circuit électriquement sain (courant de démarrage d’un
moteur asynchrone, surabondance momentanée des
récepteurs en fonctionnement).
- les courants de court-circuit : ils sont consécutifs à un
défaut dans un circuit entre plusieurs conducteurs.
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III) Détermination pratique de la section minimale d’une


canalisation

La section d’un conducteur de phase dépend du


mode de pose et d’un coefficient d’influence
noté K. Le coefficient K caractérise l’influence
des différentes conditions de l’installation.

Les valeurs des coefficients K1, K2, K3 sont


données dans les tableaux suivants.

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Détermination de K1, K2, K3


Détermination de la lettre de sélection :
Elle dépend du conducteur utilisé et de son mode de pose.

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Facteur de correction K1 :
Il mesure l’influence du mode de pose.

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Facteur de correction K2 :
Il mesure l’influence mutuelle des circuits placés
côte à côte.

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Facteur de correction K3 :
Le facteur K3 mesure l’influence de la température ambiante et
dépend de la nature de l’isolant.

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Exemple
Un câble PR triphasé est installé sur un chemin de câbles perforé avec T=40°C,
jointivement avec 3 autres circuits constitués :
- d’un câble triphasé (1er circuit) - a
- de 3 câbles unipolaires (2ème circuit) - b
-de 6 câbles unipolaires (3ème circuit). Ce circuit est constitué de 2
conducteurs par phase – c

lettre de sélection E, K1 = 1, K2 = 0,75, K3 = 0,91, donc K = 0,68.

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Calcul de l’intensité fictive


Connaissant le courant d’emploi (Ib) , on détermine
l’intensité assignée In du dispositif de protection prise juste
supérieur à Ib (In≥Ib).L’intensité admissible de la
canalisation est IZ :
Fusible
Disjoncteur Iz = 1.31 In si In ≤ 10 A
Iz = In Iz = 1.21 In si In > 10 A et ≤ 25 A
Iz = 1.10 In si In > 25 A

L’intensité fictive est alors :

Exemple de calcul
Dans l’exemple précédent, K = 0,68.

En considérant un courant admissible IZ dans le câble PR triphasé


de 25 A, I’Z = 25/0,68 = 36,8 A.

En se plaçant sur la ligne correspondant à la lettre de sélection E,


dans la colonne PR3, on choisit la valeur immédiatement
supérieure à 36,8 A, c’est-à-dire ici, 42 A.

Dans ce cas, la section d’un conducteur de phase du câble PR sera


de 4mm² pour le cuivre ou de 6mm² pour l’aluminium.

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Calcul section neutre et protection


Section du conducteur neutre
Par principe, le neutre doit avoir la même section que le
conducteur de phase dans tous les circuits monophasés.
Dans les circuits triphasés de section supérieure à 16 mm²
en cuivre et 25 mm² en aluminium, la section du neutre
peut être réduite jusqu’à Sph/2.
Section du conducteur de protection

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C) Détermination de la section des conducteurs


non enterrés

Pour obtenir la section des conducteurs de


phase, il faut:
 Prendre le lettre de sélection D qui
correspond aux câbles enterrés;
Déterminer un coefficient K qui caractérise
l’influence des différentes conditions
d’installation.
 Ce cœfficient K s’obtient en multipliant les
facteurs de correction, K4, K5, K6, K7, Kn et
Ks .

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Signification des facteurs


 le facteur de correction K4 prend en compte le
mode de pose;
 le facteur de correction K5 prend en compte
l’influence mutuelle des circuits placés côte à
côte;
 le facteur de correction K6 prend en compte
l’influence de la nature du sol;
 le facteur de correction K7 prend en compte la
température ambiante et la nature de
l’isolant;
 le facteur de correction du neutre chargé Kn;
 le facteur de correction dit de symétrie Ks.

Exemple détermination section

Un circuit monophasé isolé en PVC chemine


dans un conduit contenant quatre autres circuits
chargés. La température du sol est 20°C ).
Mode pose : câbles sous conduit .
Groupement : le nombre de circuit est cinq.
Nature du sol : pas d’influence.
Température : la température du sol est 20°C.
Les différents facteurs de correction sont:
K4 = 0,8 K5 = 0,45 K6 = 1 K7 = 1

K = K4 x K5 x K6 x K7 = 0,8 x 0,45 x 1 x 1 = 0,36

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Exemple détermination section (suite)


Le circuit considéré (monophasé), protégé par un
disjoncteur, alimente 5 kW d’éclairage en 230 V.
Le courant d’emploi est :
IB = 5000 / 230 = 22 A
Le courant In = 25 A, d’où Iz = 25 A
Le courant admissible fictif est :
I’z = 25 / 0,36 = 69,4 A
La Section de la canalisation en cuivre est de 10 mm²
et de 16 mm² en aluminium.

IV) Détermination de la chute de tension


La norme NFC15-100 impose que la chute de tension entre l’origine de
l’installation BT et tout point d’utilisation n’excède pas les valeurs suivantes :

Vos fi=1

La chute de tension se définit en service normal


Lorsque la chute de tension est supérieure à ces valeurs, on augmente la section.
Il est recommandé de ne pas atteindre la chute de tension maximale autorisée
pour les raisons suivantes :
• Le bon fonctionnement des moteurs est garanti pour leur tension nominale (plus
ou moins 5 % en régime permanent);
• La chute de tension peut être importante lors du démarrage d’un moteur (si
l’intensité de démarrage est importante);
• La chute de tension est synonyme de pertes en ligne, ce qui va à l’encontre des
économies d’énergie.
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Calcul de la chute de tension en ligne en régime permanent


Calcul par les formules

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Calcul à partir d’un tableau simplifié


Le tableau ci dessous donne, avec une bonne
approximation, la chute de tension par km de câble
pour un courant de 1 A en fonction :
 du type d’utilisation : force motrice avec cos 
voisin de 0,8 ou éclairage avec cos  voisin de 1 ;
 du type de câble monophasé ou triphasé.
La chute de tension s’écrit alors :
U (volts) = K . IB . L
K : donné par le tableau,
IB courant d’emploi en ampères,
L : longueur du câble en km.

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