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Cours Fiscalité-2023-2024
Cours Fiscalité-2023-2024
SEMESTRE 1
Enseignant : Mr A. ABDOUNE
Qu’est-ce que la fiscalité ? qu’est-ce qu’une règle fiscale ? quel rôle social joue
la fiscalité marocaine ? qu’est-ce qu’un impôt direct ? qu’est-ce qu’un impôt
indirect ? quel est le champ d’application de l’impôt ? quelle est la base
imposable ? ....
Plan du cours :
Introduction générale : généralité sur la fiscalité et l’impôt
Chapitre I : Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
Chapitre II : Impôt sur les sociétés (IS)
Chapitre III : Impôt sur le revenu (IR)
Introduction générale :
La fiscalité est le processus par lequel les pouvoirs publics s’assurent les fonds prélevés
par voie obligatoire, afin de financer les dépenses publiques. Les impôts sont prélevés
directement sur les personnes physiques ou morales ou indirectement sur les transactions, sur
des biens corporels ou prestations de services.
La fiscalité est l’ensemble des lois et règles qui conditionnent l’impôt. Elle occupe une
grande importance dans les politiques étatiques grâce au besoin budgétaire et au souci
d’interventionnisme dans la vie économique.
La fiscalité, tant par son ampleur que par la multiplicité des effets diversifiés qu’elle
entraîne, influence l’ensemble de l’activité économique, la production, la répartition,
l’utilisation des biens et services, des actifs financiers s’en trouvent profondément affectés.
Les agents économiques sont d’abord conduits à modifier leur comportement
d’investissement, de consommation d’épargne, d’importation, d’exportation et plus
généralement les choix des affectations des ressources qu’ils opèrent.
La fiscalité est souvent perçue par les agents économiques comme une conséquence
inéluctable de la politique financière de l’état qui cherche à collecter le maximum des
ressources pour finances ses besoins croissants. Cette approche induit une certaine passivité
chez les contribuables qui se limitent à subir l’impôt sans chercher à faire du paramètre fiscal
un élément à intégrer dans les processus de décision de gestion.
La fiscalité revêt un double aspect pour l’entreprise, elle constitue tout d’abord une charge
financière qui pèse sur la trésorerie et en suite une contrainte administrative et source de
risque.
Les différentes étapes de la vie de l’entreprise marquent des choix fiscaux, et chaque fois des
solutions paraissent plus préférable à d’autres, surtout que le système fiscal ne cesse
d’évoluer dans le sens d’attirer le maximum d’investissement. Les entreprises doivent donc
intégrer, de plus en plus la variable fiscale dans leur décision de gestion dans le sens de
réduire et de maîtriser le poids de cette contrainte.
En effet, le champ fiscal est constitué de plusieurs disciplines, dont le droit fiscal entant que
branche juridique du droit des affaires, des finances publiques, mais aussi des procédés
techniques de gestion des entreprises et notamment du management financier.
La fiscalité n’est pas tout à fait une discipline abstraite, elle consiste en la maîtrise des
principes de base mais également de savoir les appliquer tout en ayant des réponses aux
différentes questions que peut soulever le contribuable.
En s’inspirant du professeur Cozian qui la compare à l’arithmétique lorsqu’il dit que
« l’important est moins de savoir disserter sur l’art de faire les opérations que de savoir-faire
ces opérations », le volé pratique de ce cours sera consacré aux principaux impôts du système
fiscal national, ainsi qu’aux calculs des principales situations fiscales rencontrées par les
différents types d’entreprises contribuables.
Le champ fiscal étant très vaste et complexe, le présent cours, ne prétendant pas
l’exhaustivité des concepts, des situations et des solutions fiscales, ce n’est qu’une initiation à
approfondir en matière de fiscalité de l’entreprise.
Quant à l’impôt, il s’agit d’un prélèvement obligatoire réalisé au profit de l’administration
publique, il ne donne pas droit à une contrepartie directe mais à des services fournis
gratuitement à la collectivité.
Il sert principalement à financer des dépenses publiques et constitue également un moyen
de régulation de l’activité économique. L’impôt se distingue notamment de l’emprunt, mais
aussi des cotisations sociales, car celles-ci ouvrent droit à une prestation et des versements
obligatoires à des agents économiques autres que l’administration publiques ( ex : l’assurance
automobile) ; enfin des versements, obligatoires ou non, effectués au profit d’administration
publiques en contrepartie de services dont le prix est hors de proportion avec leur coût (ex : le
timbre fiscal acquitté pour l’établissement d’un passeport).
« L’impôt est purement et simplement une contribution soit directe, soit dissimulée, que la
puissance publique exige des habitants ou des biens, pour subvenir aux dépenses du
gouvernement. Que ces dépenses soient bonnes ou mauvaises, bien entendues ou non,
qu’elles soient faites dans l’intérêt de tous ou dans l’intérêt de quelques-uns, ces conditions
peuvent avoir des conséquences économiques et sociales, mais elles ne changent rien au
caractère matériel de l’impôt. ». Cette définition a été donnée en termes excellents par
M.Leroy Beaulieu.
Règles fiscales :
Les règles fiscales sont un ensemble de lois, de réglements et de principes qui définissent
comment les impôts et les taxes sont collectés, calculés, déclarés et payés. Ces règles sont
établies par les autorités fiscales nationales ou locales et visent à garantir que les
gouvernements reçoivent les recettes fiscales nécessaires pour financer leurs activités tout en
respectant les droits et les obligations des contribuables. Voici quelques-unes des règles
fiscales les plus courantes :
1. Assiette fiscale : les règles définissent ce qui est soumis à l’impôt, qu’il s’agisse de
revenus, de biens, de transactions ou d’autres formes de richesses. ; par exemple,
l’assiette fiscale sur le revenu comprend les salaires, les gains en capital, les
dividendes, etc.
2. Taux d’imposition : les règles fiscales fixent les taux d’imposition applicables aux
différentes catégories de revenus ou de transaction. Les taux peuvent varier en
fonction du niveau de revenu, du type de revenu ou de la juridiction fiscale.
3. Déductions et exemptions : les règles fiscales déterminent les dépenses déductibles,
les exemptions fiscales et les crédits d’impôt disponibles pour les contribuables. Ces
dispositions peuvent réduire le montant total de l’impôt à payer.
4. Période fiscale : les règles établissent la période fiscale, c’est-à-dire la période
pendant laquelle les revenus ou les transactions sont pris en compte pour le calcul de
l’impôt. Cette période peut être annuelle, trimestrielle, mensuelle, etc.
5. Déclarations fiscales : les contribuables doivent se conformer aux règles en déposant
des déclarations fiscales précises et en temps voulu pour déclarer leurs revenus,
calculer leur impôt dû et fournir toutes les informations requises aux autorités fiscales.
6. Sanctions et pénalités : les règles fiscales prévoient des sanctions et des pénalités en
cas de non-respect des obligations fiscales, telles que le retard dans le paiement de
l’impôt ou la soumission de déclarations inexactes.
7. Contrôle fiscale : les autorités fiscales ont le pouvoir de vérifier les déclarations
fiscales des contribuables pour s’assurer de leur exactitude et de leur conformité aux
règles fiscales.
8. Recours et appel : les règles fiscales établissent également les procédures permettant
aux contribuables de contester les décisions fiscales et de faire appel en cas de litige
avec les autorités fiscales.
Les règles fiscales varient d’un pays à l’autre et peuvent être complexes en raison de la
diversité des systèmes fiscaux. Il est important pour les contribuables de comprendre et de
respecter ces règles pour éviter des problèmes juridiques et financiers liés à l’impôt. Il est
également courant de faire appel à des experts fiscaux, tels que les comptables agréés et les
experts comptables ainsi que les commissaires aux comptes, pour s’assurer de la conformité
fiscale et optimiser les avantages fiscaux.
Étude de cas sur les règles fiscales :
Contexte : Entreprise DELSUR est une entreprise de technologie qui développe des
applications mobiles et des logiciels. Elle est basée dans un pays fictif appelé « Green Land ».
L’entreprise a récemment connu une croissance rapide et souhaite comprendre comment les
règles fiscales s’appliquent à ses opérations.
Situation fiscale actuelle : Entreprise DELSUR réalise des ventes de ses produits logiciels à
l’échelle nationale et internationale. Elle génère des revenus substantiels et emploi plusieurs
développeurs, concepteurs et vendeurs. L’entreprise est également propriétaire de bureaux et
d’équipements.
Problème fiscale : Entreprise DELSUR souhaite comprendre comment optimiser sa
situation fiscale tout en restant conforme aux règles fiscales de « Green Land ».
Analyse fiscale :
1. Détermination de l’assiette fiscale : la première étape consiste à identifier quels
revenus sont soumis à l’impôt dans le pays. Cela comprend les revenus issus des
ventes de logiciels, les gains en capital, les revenus de location des bureaux et les
salaires des employés.
2. Calcul des impôts : une fois l’assiette fiscale déterminée, l’entreprise doit calculer les
montants d’impôts dus. Cela implique l’application des taux d’imposition en vigueur
pour chaque type de revenu.
3. Déductions et crédits fiscaux : entreprise DELSUR peut rechercher des déductions
fiscales et des crédits fiscaux qui réduisent son impôt total. Par exemple, elle pourrait
être admissible à des crédits de recherche et développement pour les investissements
dans l’innovation.
4. Conformité fiscale : l’entreprise doit s’assurer de déposer des déclarations fiscales
précises et de payer ses impôts en temps voulu conformément aux règles fiscales de
GREEN Land.
5. Planification fiscale : L’Entreprise DELSUR peut également envisager des stratégies
de planification fiscale pour optimiser sa situation fiscale, telles que la réorganisation
de ses activités pour minimiser les impôts, ou la gestion des actifs pour réduire les
gains en capital imposables.
6. Contrôle fiscale : L’Entreprise doit être prête à faire face à un éventuel contrôle fiscal
de la part des autorités fiscales. Elle doit conserver des registres financiers précis pour
prouver sa conformité aux règles fiscales.
Conclusion : L’entreprise DELSUR doit gérer sa situation fiscale de manière proactive
en respectant les règles fiscales de GREEN Land. Cela implique de calculer correctement
les impôts, de rechercher des avantages fiscaux, de rester conforme aux déclarations
fiscales et de planifier en conséquence pour minimiser les obligations fiscales tout en
restant dans le cadre de la loi.
Cette étude de cas illustre comment les entreprises doivent tenir compte des règles
fiscales pour prendre des décisions financières stratégiques et gérer leurs obligations
fiscales de manière efficace.
Principes de l’impôt :
- Le principe de l’égalité (ou de l’équité) : ce principe stipule que les impôts
doivent être équitables et justes, ce qui signifie que les contribuables doivent
payer des impôts en fonction de leur capacité contributive. Cela implique que
ceux qui ont un revenu plus élevé ou une plus grande richesse devraient payer une
part plus importante de leurs revenus en impôts progressifs, qui imposent un taux
plus élevé aux contribuables à revenu plus élevé, sont conformes à ce principe.
- Le principe de la neutralité : la neutralité fiscale signifie que les impôts ne
devraient pas perturber les choix économiques naturels des individus et des
entreprises. Les systèmes fiscaux devraient éviter de favoriser ou de décourager
certaines activités économiques. Les impôts sur la consommation, tels que la
TVA, sont souvent conçus pour être neutres, car ils sont généralement
indépendants des décisions de consommation.
- Le principe de la simplicité : les systèmes fiscaux devraient être simples et
faciles à comprendre pour les contribuables. Une complexité excessive peut
entraîner des coûts de conformité élevée et des erreurs fiscales. Les
gouvernements devraient donc s’efforcer de simplifier les règles fiscales et les
procédures de déclaration.
- Le principe de l’efficacité : les impôts devraient être efficaces dans la collecte
des revenus nécessaires aux fonctionnements du gouvernement. Cela signifie que
les coûts d’administration et de collecte des impôts devraient être minimes par
rapport aux recettes fiscales générées. L’efficacité fiscale implique également que
les impôts doivent être conçus de manière à minimiser les comportements
d’évasion fiscale.
- Le principe de la certitude : les contribuables doivent être en mesure de prévoir
avec certitude combien ils doivent payer en impôts. La prévisibilité fiscale est
importante pour permettre aux individus et aux entreprises de planifier leurs
finances et leurs investissements en conséquence.
- Le principe de la transparence : les systèmes fiscaux doivent être transparents,
ce qui signifie que les contribuables doivent comprendre comment les impôts sont
calculés et utilisés par le gouvernement. La transparence renforce la confiance des
contribuables dans le système fiscal.
- Le principe de la légalité : les impôts doivent être prévus et autorisés par la loi.
Les contribuables doivent connaître les bases légales de la collecte fiscale et avoir
la possibilité de contester les décisions fiscales devant les tribunaux si nécessaire.
- La création de la modification d’un impôt sont toujours décidées par le
parlement. Si le gouvernement souhaite la création d’un impôt, c’est le législateur,
représentant le peuple souverain, qui le vote.
- Le principe d’annualité, selon lequel le parlement doit donner chaque année au
gouvernement l’autorisation de percevoir l’impôt, la loi de finances ;
Ces principes de l’impôt servent de base à la conception des systèmes fiscaux dans de
nombreuses juridictions. Cependant, il est important de noter que la manière dont ces
principes sont mis en œuvre peut varier d’un pays à l’autre en fonction de la philosophie
fiscale et des objectifs spécifiques de chaque gouvernement.
Étude de cas sur l’impact de la progressivité de l’impôt sur le revenu sur les
contribuables :
Pour cette étude, nous avons sélectionné un échantillon représentatif de 500 contribuables
dans un pays fictif. Nous avons analysé leurs déclarations de revenus pour l’année en cours et
calculé le montant de l’impôt sur le revenu qu’ils doivent payer en fonction de leur revenu
imposable.
Résultats :
Les résultats de l’étude montrent clairement que la progressivité de l’impôt sur le revenu a un
impact significatif sur les contribuables.
Voici quelques conclusions clés :
1. Répartition des impôts : les contribuables à revenu élevé paient une part plus
importante de l’impôt total. Par exemple, les 10% les plus riches de l’échantillon
contribuent à plus de 50% de l’impôt total, tandis que les 10% les plus pauvres ne
contribuent que moins de 5% de l’impôt total.
2. Incitations à la progression de carrière : la progressivité de l’impôt peut influencer
le comportement des contribuables. Certains contribuables ont indiqué qu’ils étaient
motivés à augmenter leurs revenus afin de bénéficier de déductions fiscale ou
d’allégements fiscaux.
3. Défis de l’évasion fiscale : certains contribuables à revenu élevé ont recours à des
stratégies d’évasion fiscale pour réduire leur fardeau fiscal, ce qui peut poser des défis
pour l’application de la loi fiscale.
Conclusion :
Pour résumer, la progressivité de l’impôt sur le revenu a un impact important sur la
répartition des charges fiscales et peut influencer le comportement des contribuables.
Cependant, elle peut également entraîner des défis tels que l’évasion fiscale. Les
gouvernements doivent équilibrer la nécessité de collecter des fonds pour les services publics
avec l’objectif de maintenir un système fiscal équitable et efficace.
Cette étude de cas illustre comment le principe de la progressivité de l’impôt sur le revenu
fonctionne dans la pratique et ses implications pour les contribuables et les gouvernements.
Rôle de l’impôt :
Étant donné l’objet propre de l’impôt : couvrir les dépenses publiques, la question de sa
nécessité ne saurait se poser. Pour que l’État remplisse sa mission, il faut qu’il accomplisse
des dépenses. Pour pouvoir payer ces dépenses, il faut qu’il recouvre des recettes, donc qu’il
prélève l’impôt.
Le rôle essentiel de l’impôt est-il uniquement d’ordre financier ? consiste-t-il seulement à
procurer des ressources au Trésor ? ou bien convient-il de reconnaître à l’impôt un rôle
économique et social ?
Rôle économique :
L’impôt n’est pas une cause de richesse publique. Le législateur peut l’employer, et c’est
notamment le cas des impôts indirects et des douanes, pour favoriser une production
déterminée.
La législation douanière, dans les États modernes, présente beaucoup plus le caractère d’un
instrument destiné à protéger la production nationale contre la concurrence excessive des
importations étrangères, que d’un impôt ayant pour objet fondamentale de procurer des
ressources au Trésor public. Le but fiscal, dans ce cas particulier, n’est que secondaire, le but
économique est le principal
Mais il ne faut pas oublier que ce rôle économique des impôts indirects et des douanes
peut dans de nombreuses circonstances, présenter des inconvénients graves. L’intervention,
dans le but de favoriser telle ou telle branche de l’activité nationale, peut avoir des
conséquences très différentes de celles qu’on attendait ou, même si les buts désirés sont
atteints, nuisent gravement, par répercussion indirecte, a d’autre branches de cette activité.
En définitive, le rôle de l’État en matière d’impôts indirects doit être essentiellement de
prendre des mesures destinées à empêcher les conséquences fâcheuses pour la production
nationale.
Étude de cas fictive sur le rôle économique de la fiscalité : (l’impact de la fiscalité sur la
croissance économique dans un pays quiconque)
Contexte :
Un pays X fait face à des défis économiques, notamment une croissance économique
stagnante, un taux de chômage élevé et une dette publique croissante. Le gouvernement
cherche des moyens de stimuler la croissance économique tout en maintenant la stabilité
fiscale.
Objectif de l’étude :
Évaluer l’impact de la fiscalité sur la croissance économique du pays X et recommander des
politiques fiscales qui pourraient favoriser la croissante tout en générant des recettes fiscales
suffisantes pour soutenir les services publics.
Méthodologie :
1. Collecte de données : rassembler des données sur les recettes fiscales, les taux
d’imposition, la croissance économique, le chômage et d’autres indicateurs pertinents
pour une période de plusieurs années.
2. Analyse descriptive : Examiner les tendances historiques des recettes fiscales et de la
croissance économique pour identifier toute corrélation préliminaire.
3. Analyse économétrique : Utiliser des modèles économétriques pour estimer l’impact
des taux d’imposition sur la croissance économique tout en contrôlant d’autres
variables potentiellement influentes.
4. Étude de cas comparatif : comparer le pays X à d’autres pays similaires en termes
de taille, de structure économique et de politique fiscale pour dégager des
enseignements sur les politiques fiscales efficaces.
Résultats :
1. Corrélation entre la fiscalité et la croissance : l’analyse économétrique révèle une
corrélation négative entre les taux d’imposition élevés et la croissance économique.
Cependant, il est important de noter que la relation est complexe, car certains impôts
peuvent avoir des effets positifs sur la croissance s’ils sont utilisés de manière
stratégique.
2. Politiques fiscales recommandées : recommandation de réduire les taux
d’imposition sur les entreprises et les investissements tout en ciblant les dépenses
fiscales inefficaces. Encourager l’investissement dans les secteurs clés de l’économie,
promouvoir l’innovation et réformer les régimes fiscaux pour favoriser la création
d’emplois.
3. Comparaison internationale : en comparant le pays X à d’autres pays similaires,
l’étude montre comment une politique fiscale plus favorable à la croissance peut
améliorer la compétitivité économique.
Conclusion :
L’étude met en évidence l’importance d’une politique fiscale équilibrée pour stimuler la
croissance économique. La fiscalité peut être un outil puissant pour soutenir le
développement économique, mais elle doit être mise en œuvre de manière stratégique
pour maximiser ses avantages. Les recommandations de cette étude visent à aider le
gouvernement du pays X à concevoir une politique fiscale plus favorable à la croissance
tout en préservant les recettes nécessaires pour financer les services publics essentiels.
Rôle social :
On a voulu également faire jouer au système fiscal, soit un rôle de moralisation, soit un
rôle de redressement des inégalités sociales.
C’est ainsi qu’il imposera les boissons alcooliques plus fortement que les boissons
hygiéniques ; qu’il surtaxera certains produits dont l’abus est particulièrement dangereux sur
la santé de l’individu et sur la société.
On reproche à juste titre aux impôts indirects leur non-proportionnalité. Ils frappent les
contribuables en raison de leurs besoins et non suivant leurs ressources. D’autres impôts
viendront corriger ces défauts ; taxes somptuaires ; impôts sur les valeurs mobilières, impôt
progressifs sur le revenu global, etc..)
Un bon système tend à proportionner les sacrifices. Ici encore, il serait à la fois dangereux
et injuste d’aller trop loin dans cette voie. Il ne faut pas oublier qu’une partie notable des
dépenses publiques sont réalisées au profit des classes peu fortunées (gratuité de
l’enseignement, institution de prévoyance sociale, etc)
Les impôts directs :
Ce sont les impôts payés dans les perceptions à l’initiative de l’administration : le service
calcule l’impôt, établit un document (appelé rôle) et l’adresse au contribuable. L’impôt, est
donc payé « directement » par une personne au nom duquel le rôle est établi. (Impôt sur le
revenu, impôt sur les sociétés, taxe d’habitation, taxe professionnelle…)
Les impôts indirects :
Ce sont des impôts calculés par le redevable et payés son initiative. Ils sont dus
en raison de la réalisation d’une opération commerciale donnée (exemple une vente) ils sont
liés à des événements à l’occasion desquels l’État prélevé des impôts (ventes de biens et
services soumis à la TVA pour l’essentiel, mais aussi opérations au cours desquelles l’État
autorise ou enregistre, la vignette, les droits de douane…).
Directs/indirects :
Les impôts directs, comme l’impôt sur le revenu ou la taxe d’habitation, sont payés et
supportés par la même personne. Le « redevable », celui qui verse le montant de l’impôt, et
alors également le contribuable, c’est-à-dire celui qui supporte effectivement l’impôt.
L’administration fiscale peut établir la liste des contribuables dans un « rôle ».
En revanche, avec les impôts indirects, comme la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), les
droits de douane ou les taxes sur les carburants, le redevable est distinct du contribuable. Les
impôts indirects sont versés par les entreprises ou les personnes redevables, mais répercutés
sur le prix de vente d’un produit ; ils sont donc supportés par une autre personne, le
contribuable. Ainsi, la TVA est versée par les entreprises redevables mais entièrement payée
par le consommateur final, les contribuables, inconnus vis-à-vis de l’administration fiscale.
La distinction entre impôt directs et indirects n’est pas aussi nette qu’il y paraît : ainsi,
l’impôt sur les bénéfices des sociétés, considéré comme un impôt direct, est pour partie
répercuter sur les prix de vente des entreprises.
Les impôts directs sont également considérés comme plus équitables, car ils tiennent
compte de la situation personnelle des contribuables. Les impôts indirects, plus faciles à
collecter car le nombre de redevables est moindre, constituent plus de la moitié des recettes
fiscales de l’État. Ils sont moins sensibles à la conjoncture et relativement « indolores » pour
les citoyens contribuables qui n’ont pas conscience d’acquitter des impôts en faisant leurs
achats. De ce fait, les gouvernements préfèrent souvent accroître les impôts indirects mais
baisser les impôts directs.
Étude de cas sur le rôle social de la fiscalité : (l’impact des politiques fiscales sur l’équité
sociale dans un pays Y) :
Contexte :
Le pays Y est confronté à des inégalités sociales croissantes, avec une répartition inégale des
revenus et un accès limité à certains services de base pour une grande partie de sa population.
Gouvernement cherche des moyens d’utiliser la fiscalité pour réduire ces inégalités et
promouvoir une société plus équitable.
Objectif de l’étude :
Évaluer l’impact des politiques fiscales sur l’équité sociale dans le pays Y et formuler des
recommandations pour des politiques fiscales plus équitables.
Méthodologies :
1. Collecte de données : rassembler des données sur les impôts, les transferts sociaux, la
répartition des revenus, l’accès aux services de base, et d’autres indicateurs pertinents
pour plusieurs années.
2. Analyse descriptive : Examiner les tendances historiques en matière de répartition
des revenus, de pauvreté et d’accès aux services sociaux pour identifier les domaines
ou des inégalités sont les plus prononcées.
3. Analyse fiscale : évaluer l’impact des politiques fiscales existantes, telles que les
impôts progressifs sur le revenu, les avantages fiscaux, et les transferts sociaux sur la
réduction des inégalités.
4. Étude de cas comparatif : comparer le pays Y à d’autres nations ayant mis en œuvre
avec succès des politiques fiscales équitables pour dégager des leçons et des bonnes
pratiques.
Résultats :
1. Inégalités persistantes : L’analyse révèle que les inégalités sociales persistent malgré
les politiques fiscales actuelles, en partie en raison de la répartition inégale des
avantages fiscaux et des transferts sociaux.
2. Politiques fiscales recommandées : Recommander de réformer la fiscalité pour la
rendre plus progressive, d’élargir l’accès aux avantages sociaux pour les populations
vulnérables, et d’introduire des incitations fiscales pour les entreprises qui créent des
emplois et investissement dans des projets socialement bénéfiques.
3. Comparaison internationale : En comparant le Pays Y à d’autres pays qui ont réussi
à réduire leurs inégalités grâce à des politiques fiscales, l’étude met en évidence des
stratégies qui pourraient être adaptées à la situation du pays Y.
Conclusion :
L’étude souligne l’importance de la fiscalité en tant qu’outil pour promouvoir l’équité
social. Elle met en lumière la nécessité de réformer les politiques fiscales pour les rendre
équitables et de les utiliser comme levier pour réduire les inégalités. Les
recommandations de l’étude visent à aider le gouvernement du pays Y à concevoir des
politiques fiscales qui favorisent une répartition plus équitable des revenus et un meilleur
accès aux services de base, contribuant ainsi à la construction d’une société plus inclusive
et équitable.
Système fiscal :
Un système fiscal, également connu sous le nom de système d’imposition, est un ensemble de
règles, de lois et de procédures mis en place par un gouvernement pour prélever des impôts et
des taxes auprès des citoyens, des entreprises et d’autres entités afin de financer les dépenses
publiques et de réguler l’économie. Les systèmes fiscaux varient d’un pays à l’autre et
peuvent être complexes en raison de la diversité des impôts et des taxes qu’ils comprennent.
Voici quelques éléments clés d’un système fiscal :
1. Types d’impôts et de taxes : Les systèmes fiscaux peuvent inclure différents types
d’impôts et de taxes, tels que l’impôt sur le revenu, l’impôt sur les sociétés, la taxe sur
la valeur ajoutée (TVA), les droits de douane, les taxes sur la propriété, les taxes sur
la vente de biens immobiliers, etc.
2. Taux d’imposition : Les taux d’imposition définissent la proportion des revenus, des
transactions ou des biens qui sont prélevés en impôts ou en taxes. Les taux peuvent
être fixes ou progressifs, ce qui signifie qu’ils augmentent avec le niveau de revenu ou
de transaction.
3. Exemptions et déductions : Les systèmes fiscaux peuvent prévoir des exemptions et
des déductions pour certaines personnes ou activités, ce qui réduit leur obligation
fiscale. Par exemple, les déductions fiscales pour les dépenses liées à l’éducation ou à
la santé.
4. Administration fiscale : les administrations fiscales sont responsables de la collecte
des impôts, de l’application des lois fiscales et de l’émission de remboursements.
Elles sont chargées de veiller à ce que les contribuables respectent les obligations
fiscales.
5. Redistribution : Certains systèmes fiscaux sont conçus pour redistribuer les revenus
en prélevant davantage d’impôts sur les plus riches et en fournissant des prestations
ou des transferts aux populations les plus vulnérables.
6. Objectifs économiques : Les systèmes fiscaux peuvent également être utilisés pour
atteindre des objectifs économiques tels que la stimulation de l’investissement, la
promotion de l’emploi, ou la régulation de certains marchés.
7. Equité fiscale : L’équité fiscale est un principe important, visant à ce que les impôts
soient répartis de manière équitable entre les contribuables en fonction de leur
capacité à payer.
Pour conclure, un système fiscal est un mécanisme essentiel pour financer les activités
gouvernementales, soutenir les services publics et influencer l’économie. Il est souvent le
résultat de choix politiques et économiques et peut avoir un impact significatif sur la vie des
citoyens et des entreprises d’un pays.
Exemple étude de cas sur le système fiscal : (évaluation du système fiscal du pays Z et de
son impact sur l’économie et la répartition des revenus).
Le pays Z a récemment introduit des réformes fiscales récentes et examiner leur impact sur
l’économie et la répartition des revenus.
Méthodologie :
1. Collecte de données : Rassembler des données sur les recettes fiscales, les taux
d’imposition, la croissance économique, les inégalités des revenus, les niveaux de
pauvreté et d’autres indicateurs pertinents pour une période de plusieurs années.
2. Analyse descriptive : Examiner les tendances historiques des recettes fiscales, de la
croissance économique et des inégalités de revenus pour comprendre la situation
avant les réformes fiscales.
3. Analyse de réformes fiscales : Analyse en détail les réformes fiscales récentes, y
compris les changements de taux, les nouvelles déductions ou crédits d’impôt, et les
objectifs déclarés des réformes.
4. Analyse économétrique : Utiliser des modèles économétriques pour évaluer l’impact
des réformes fiscales sur la croissance économique, l’emploi, les inégalités de revenus
et la pauvreté.
5. Évaluation de l’équité : Évaluer l’équité du système fiscal en examinant la
répartition de la charge fiscale entre différents groupes de contribuables et en
analysant comment les réformes ont affecté cette répartition.
Résultats :
1. Impact sur la croissance : L’analyse économétrique montre que les réformes fiscales
ont stimulé la croissance économique en encourageant l’investissement et la
consommation.
2. Réduction des inégalités : Les réformes ont eu un effet positif sur la réduction des
inégalités de revenus, principalement grâce à une plus grande progressivité des taux
d’imposition.
3. Equité fiscale : L’étude révèle que le système fiscal est devenu plus équitable après
les réformes, avec une charge fiscale mieux répartie entre les différentes catégories de
contribuables.
4. Défis persistants : Malgré les progrès, des défis subsistent en matière de lutte contre
la pauvreté et l’accès aux services publics.
Conclusion :
L’étude conclut que les réformes fiscales au pays Z ont eu un impact positif sur la croissance
économique et l’équité fiscale. Cependant, il reste des défis à relever pour garantir que les
avantages de la croissance économique se traduisent par une réduction plus substantielle de la
pauvreté. Les résultats de cette étude peuvent servir de base pour ajuster davantage le
système fiscal afin d’atteindre les objectifs économiques et sociaux du pays Z.
L’option : l’option pour la TVA permet aux personnes qui l’exercent de bénéficier du régime
des déductions, c’est-à-dire de récupérer la TVA qui a grevé leurs achats et de transmettre à
leurs clients assujettis la possibilité d’opérer la déduction de la taxe. Pour les exportateurs
l’option leur permet de s’approvisionner en exonération de la taxe et de bénéficier du
remboursement de l’impôt qui a grevé les achats de biens et services ouvrant droit à
déduction.
Peuvent demander l’option ; les commerçants et prestataires de services pour leur chiffre
d’affaires à l’export. Les petits prestataires de services pour leur chiffre d’affaires à l’export.
Les petits prestataires et fabricants (CA inférieur ou égal à 5 000 000dhs), les revendeurs en
l’état.
Les raisons qui poussent les entreprises exonérées de la TVA à choisir de payer la TVA par
option sont diverses. Voici quelques raisons courantes pour lesquelles une entreprise
exonérée pourrait opter pour la TVA :
1. Récupération de la TVA : une entreprise peut choisir de s’inscrire à la TVA pour
pouvoir récupérer la TVA payée sur ses achats et investissements. Cela peut être
avantageux pour réduire les coûts et améliorer la rentabilité, notamment si l’entreprise
effectue des achats importants.
2. Crédibilité : être enregistré en tant que redevable de la TVA peut renforcer la
crédibilité d’une entreprise, en particulier lorsqu’elle traite avec d’autres entreprises
ou des clients internationaux. Cela peut donner l’impression que l’entreprise est
établie et en règle avec les obligations fiscales.
3. Conformité aux exigences des clients : certains clients, en particulier les grandes
entreprises ou les organisations gouvernementales, peuvent exiger que leurs
fournisseurs soient assujettis à la TVA. Pour satisfaire à ces exigences et gagner des
contrats, une entreprise peut choisir de s’inscrire à la TVA.
4. Élargissement de la clientèle : en étant soumise à la TVA, une entreprise peut élargir
sa clientèle en vendant des biens ou des services à des particuliers ou à des entreprises
qui ne peuvent pas récupérer la TVA. Cela peut augmenter le potentiel de vente.
5. Préparation à la croissance : une entreprise peut anticiper une croissance future de
ses activités et choisir de s’inscrire à la TVA dès le départ pour éviter des retards
administratifs lorsqu’elle atteint le seuil de chiffre d’affaires requis.
Il est essentiel de noter que l’option pour la TVA entraîne des obligations administratives
supplémentaires, notamment la collecte de la TVA sur les ventes, la soumission de
déclaration fiscales régulières et le respect des règles fiscales. Par conséquent, une entreprise
doit évaluer attentivement les avantages et les inconvénients avant de prendre la décision
d’opter pour la TVA. Il est recommandé de consulter un expert fiscal ou un comptable pour
prendre la décision la plus adaptée à la situation de l’entreprise.
1
Les avances et les acomptes constituent une partie du prix du produit ou de la prestation de service. Ils
résultent d’une vente conclue de façon définitive, leur encaissement génère la TVA au même titre que celui du
prix. Les arrhes traduisent la promesse de l’acheteur à conclure la vente. Elles peuvent être abandonnées, dans
ce cas elles constituent des dommages non imposables.
5. Calcul de la TVA : maintenant que vous avez reçu le paiement, vous devez calculer
la TVA sur les 10000 dirhams. Si le taux de la TVA est de 20%, la TVA due serait de
2000 dirhams (10000 dirhams x 20%).
6. Déclaration et paiement de la TVA : vous inclurez la TVA de 2000 dirhams dans
votre déclaration de TVA du mois de février et le payez aux autorités fiscales
conformément aux obligations fiscales en vigueur.
ce régime de l’encaissement permet à votre entreprise de reporter le paiement de la TVA
jusqu’à ce que les paiements soient effectivement reçus, ce qui peut améliorer la gestion de la
trésorerie, en particulier si vous avez des délais de paiement prolongés avec vos clients.
Cependant, il est important de respecter les règles et les délais de déclaration de la TVA en
vertu de ce régime spécifique.
Le régime débit : Les entreprises assujetties à la TVA peuvent opter 2 pour son acquittement
selon leurs débits. Dans ce régime, le fait générateur de la TVA est constitué par l’inscription
coïncide généralement avec la facturation (débit du compte « client »). Mais les
encaissements intervenant avant cette inscription sont taxables (débit d’un compte de
trésorerie).
Toutefois, la livraison des produits constitue un fait générateur de la TVA en cas d’option
pour le régime des débits, et ce en l’absence de facturation ou d’encaissement.
Exemple :
Imaginez que dans la même entreprise de service, ils vous proposent de fournir des services
au niveau des travaux comptables dans lesquels vous devez établir et déclarer des Tva selon
le régime débit. Ce dernier, fonctionne comme suit :
1. Prestation de service : vous fournissez des services de déclaration fiscale à un client
pour un montant de 50000 dirhams. La prestation de services est effectuée en janvier.
2. Facturation : vous émettez une facture de 50000 dirhams au client en janvier,
conformément au contrat.
3. Régime de débit de TVA : dans le régime de débit, la TVA est due au moment de la
facturation. Cela signifie que vous devez payer la TVA sur la prestation de services,
soit 10000 dirhams (50000 dirhams x 20%), même si le client n’a pas encore payé.
4. Encaissement : en février, votre client vous paie les 50000 dirhams. Cependant, vous
avez déjà payé la TVA en janvier.
2
Les contribuables qui optent pour le régime des débits doivent faire leur demande avant le premier janvier,
ou dans les trente jours qui suivent le début de leur activité.
5. Déclaration et paiement de la TVA : vous devez inclure la TVA de 10000 dirhams
dans votre déclaration de TVA du mois de janvier et la payer aux autorités fiscales
conformément aux obligations fiscales en vigueur.
Dans ce cas, la TVA est due dès l’émission de la facture, indépendamment de la date à
laquelle le client paie pour les services. Vous devez donc anticiper le paiement de la TVA
lors de la facturation.
Le montant de la TVA exigible est fonction du régime d’imposition de l’entreprise. Dans le
régime de l’encaissement la taxe est exigible sur le montant des ventes qui ont fait l’objet
d’un encaissement effectif. Alors que dans le régime des débits la TVA exigible est calculée
sur les encaissements mais également sur les montants des ventes non encaissées (ventes à
crédit) ayant fait l’objet de facturation ou de livraison.
Remarque :
• Les deux régimes concernent exclusivement la TVA sur les ventes. L’exigibilité de la
TVA déductible sur les achats ne prend effet qu’après le paiement effectif des
sommes dues au fournisseur sauf option pour le régime de paiement par traites
(déduction de la TVA après acceptation de la traite).
• *En cas d’échanges le fait générateur est constitué par la livraison effective des
marchandises.
• * Pour les livraisons à soi même le fait générateur est l’achèvement des travaux.
• *Pour les importations des marchandises c’est le dédouanement car la taxe est
acquittée automatiquement par le déclarant.
Il existe deux régimes de déclaration :
- Déclaration mensuel qui concerne obligatoirement les redevables dont le CA
taxable réalisé au cours de l’année écoulée atteint ou dépasse1000000dh, les
personnes n’ayant pas d’établissement au Maroc et y effectuant des opérations
imposables.
Cette déclaration doit être faite contre récépissé avant la fin du mois.
- La déclaration trimestrielle qui concerne les redevables dont le CA de l’année
écoulée est inférieur à 1000000dh, les exploitants des établissements saisonniers
et ceux exerçant une activité périodique, ainsi que les nouveaux redevables pour la
période de l’année en cours.
Section II- Taux et Modalités de la déduction de la TVA :
1- Taux normal (20%)
Ce taux s’applique à toutes les opérations imposables pour lesquelles un autre taux
n’a pas été prévu. Ce taux concerne la plupart des produits manufacturés : meubles,
vêtements, outillage, etc… ainsi que de nombreux services : expertise comptable,
service téléphoniques, travail temporaire, les travaux immobiliers, opérations de
crédit-bail, etc…
2- Taux réduit (14%)
Ce taux s’applique aux produits et services de consommation courante limitativement
désignés par loi :
- Produits : la plupart des produits alimentaires, les produits d’origine agricole, thé,
café, graisses alimentaires…
- Services : transport des voyageurs et de marchandises (hors ONCF), cantines,
spectacles, commissions des agents d’assurance.
3- Taux super-réduit (7%)
Les produits de consommation courante destinées à l’alimentation humaines et
animale, eau, énergie, produits pharmaceutiques, fournitures scolaires, professions
juridiques…
4- Taux particulier (10%)
Opération de restauration et de fourniture de logement dans les établissements
touristiques, minoteries et sucreries, opérations financières et bancaires (L.F 2006).
Modalités de la déduction
« La TVA qui a grevé les éléments du prix d’une opération imposable est déductible
de la TVA applicable à cette opération », il en découle que la TVA ayant grevé les
biens et les services acquis par l’assujetti à la TVA ne peut donner lieu à déduction
que dans la mesure ou ses biens et services sont utilisés pour la réalisation d’une
opération taxable ou d’une opération exonérée avec droit à déduction ou en
suspension de la taxe.
Tous les biens et tous les services acquis pour les besoins de l’exploitation ouvrent
droit à déduction, à condition que la TVA figure sur la facture d’achat et que ces biens
et services soient utilisés pour la réalisation d’une affaire imposable).
La déduction est appliquée sans décalage (L.F 2014), le droit à déduction s’exerce à
l’expiration du mois du paiement partiel ou total des factures aussi bien pour les biens
et services que pour les biens constituant des immobilisations.
Le versement de la TVA à payer au titre du mois M est effectué mensuellement
avant la fin du mois M.
Les assujettis opèrent globalement l’imputation de la taxe payée en amont. Au cas où
le volume de la taxe ne permettrait pas l’imputation totale, le reliquat est reporté sur le
mois ou le trimestre qui suit.
Exemple :
Les données d’une entreprise imposable à la TVA au taux de 10% sont :
Février Mars Avril
Ventes de produits 120000 20000 24000
Achats de biens et services 50000 15000 30000
Achats d’immobilisations 45000 50000 30000
Mois de février :
TVA collectée en février : 120000 * 10% = 12000
TVA déductible : sur les biens et services 50000 * 10% = 5000
Sur immobilisation 45000 * 10% = 4500
Calcul du prorata :
Le prorata traduit, en principe, le poids des éléments donnant droit à déduction dans le
chiffre d’affaires global. Au numérateur, il comprendra :
- Les ventes au Maroc considérées pour leur montant TVA comprise. Celles-ci étant
imposables, elles donnent droit à la déduction de la taxe.
- Les ventes à l’export qui, malgré leur exonération donnent droit à la récupération
de la TVA. Au montant de ces ventes il faudra ajouter le montant de la taxe qui
aurait était facturée au client si elles étaient taxables.
Éléments Montant TTC
Ventes de produits imposables sur le marché 960000 = (800000 x 1,2)
national
Ventes à l’export 660000 = (550000 x 1,2)
Total numérateur 1620000
Au dénominateur, outre le montant global du numérateur, figurent les éléments ne
donnant pas droit à déduction. Il s’agit des :
- Éléments hors champ d’application de la taxe (location nue de l’immeuble).
- Éléments exonérés sans droit à déduction (ventes de produits exonérés sans droit à
déduction).
Sont exclus du calcul du prorata tous les produits exceptionnels. Tel est le cas dans
l’ensemble des produits de cession d’immobilisation et des indemnités d’assurance.
Éléments Montants
Numérateur 1620000
Ventes de produits exonérés sans droit à 450000
déduction
Location de l’immeuble 200000
Total 2270000
Prorata de déduction (Pr) :
!"#$$$$
Pr = ##%$$$$ 𝑥 100 = 71,36%
Exemple :
Une entreprise industrielle partiellement imposable à la TVA achète un matériel de
manutention en février en février 2012, à 124500 HT, TVA 20%, le prorata applicable
en 2012 est de 70%.
Au cours des années suivantes le prorata passe à :
• 75% en 2013
• 64% en 2014
• 82% en 2015
• 100% en 2016
• 73% en 2017
• 85% en 2018
Montant de la TVA : 124500 x 20% = 24900
Déduction initiale : 24900 x 70% = 17430
En 2013 :
La régularisation suppose une variation du prorata en valeur absolue strictement supérieure à
5 points. En 2013, celle-ci est de 75-70 =5 points, aucune régularisation ne s’impose.
En 2014 :
Variation du prorata : (70 – 64) = 6 points
Régularisation : 1/5 (17430 – (24900 x 64%)) = 298,8.
Résultat positif qui traduit une diminution du prorata. Il s’agit d’un reversement.
En 2015 :
Variation du prorata : 12 points
Régularisation : 1/5 (17430 – (24900 x 82%)) = 597,6
Le prorata a augmenté, l’entreprise effectuera une déduction complémentaire de 597,6
En 2016 :
Variation du prorata : 30 points, le passage à un prorata de 100% signifie que l’entreprise n’a
réalisé aucune opération au titre de son activité non imposable.
L’augmentation du prorata donne lieu à une déduction complémentaire :
1/5 (17430 – 24900) = - 1494
En 2017 : il n’y a pas de régularisation à faire, la variation du prorata est inférieure à 5
points.
En 2018 : la période de 5 ans suivant l’année d’acquisition s’étant écoulée, la question de la
régularisation ne se pose plus.
3- La disparition non justifiée :
En cas de vol, d’incendie ou de destruction non justifiée, la TVA ayant grevé les éléments
disparus doit être reversée par l’entreprise au Trésor public si elle a déjà fait l’objet d’une
déduction.
Il incombe à l’assujetti de justifier la disparition de marchandises, de produits ou
d’immobilisation, et ce à travers un procès-verbal de la police judiciaire en cas de vol, une
attestation des sapeurs-pompiers en cas d’incendie, ou tout autre document établi par les
autorités compétentes.
4- La facture d’avoir :
Cette facture est établie par le fournisseur à l’occasion d’un retour de marchandises ou de
réductions hors facture. Elle se traduit par une annulation de l’opération de vente ou une
diminution du montant de celle-ci.
A la réception d’une facture d’avoir, le montant de la TVA dont la déduction a été opérée doit
être reversé au trésor public.
Chapitre II : L’impôt sur les sociétés (IS)
Instauré au Maroc en 1987, l’impôt sur les sociétés est un impôt créé sur mesure pour les
sociétés dites « de capitaux » afin de remplacer l’ancien impôt sur les bénéfices
professionnels (IBP) qui s’appliquait aussi bien aux personnes morales qu’aux personnes
physiques.
En entrant dans le champ d’application de l’IS, les sociétés anonymes, les sociétés à
responsabilité limitée, les établissements publics… mais également, sur option certain
sociétés dites « de personnes » telles que les sociétés en nom collectif…
L’impôt sur les sociétés est un impôt direct et déclaratif qui s’applique à l’ensemble des
bénéfices et des revenus des sociétés qui entrent dans son champ d’application. Il est établi
sur la base du résultat réalisé au cours d’un exercice comptable.
Les sociétés soumises à l’IS déclarant et paient spontanément l’impôt établi en leur nom.
Elles disposent, en effet de la personnalité morale, mais surtout d’une personnalité fiscale
indépendante de leurs associés.
Depuis son instauration, l’impôt sur les sociétés a connu plusieurs remaniements qui ont porté
essentiellement sur son taux.
Fixé au départ à 45%, celui a été revu à la baisse plusieurs fois pour s’établir à 30% à partir
de 2008. Son dernier remaniement en date est celui introduit par la loi de finances pour
l’année 2016. Celle-ci a proposé un barème à taux proportionnels allant de 10 % à 31% pour
les sociétés de droit commun et de 10% à 28% pour les sociétés industrielles3, selon
l’importance du bénéfice fiscal réalisé. Avant la loi de finances pour l’année budgétaire 2023,
l’article 19 du CGI prévoyait que l’impôt sur les sociétés (IS) était calculé, en fonction du
montant du bénéfice réalisé, de la nature d’activité ou du secteur économique concerné, selon
plusieurs taux différents fixés à 10%, 15%, 20%, 26%, 31% et 37%.
Dans le cadre de la continuité de la mise en œuvre des dispositions de la loi-cadre N° 68.19
portants réforme fiscale, la LF 2023 a institué une réforme globale des taux de l’IS pour
donner une vision claire du régime de cet impôt selon une méthodologie progressive sur
quatre (4) ans.
Ainsi, l’article 19 du CGI a fixé les taux de l’IS cibles comme suit :
§ 20%, comme taux cible unifié de droit commun applicable à toutes les sociétés ;
3
L’activité industrielle s’entend de toute activité qui consiste à fabriquer ou à transformer directement des
biens meubles corporels moyennant des installation techniques, matériels et outillages dont le rôle est
prépondérant.
§ 35%, comme taux cible applicable aux sociétés dont le montant du bénéfice net est
égal ou supérieur à 100 millions de dirhams ;
§ 40%, comme taux cible applicable aux établissements de crédit ou organismes
assimilés, Bank Al Maghrib, la caisse de dépôt et de gestion et les entreprises
d’assurances et de réassurance.
§ Les dispositions de l’article 19 du CGI précité prévoient que le taux de 35% ne
s’applique pas :
1) Aux sociétés de services bénéficiant du régime fiscal « Casablanca Finance City » ;
2) Aux entreprises qui exercent leurs activités dans les zones d’accélération industrielle ;
3) Aux sociétés créées à compter du 1er janvier 2023, à l’exception des établissements et
entreprises publics et de leurs filiales conformément aux textes législatifs et
réglementaires en vigueur, qui s’engagent dans le cadre d’une convention signée avec
l’Etat à investir un montant d’au moins un milliard et cinq cent millions
(1 500 000 000) de dirhams durant une période de cinq (5) ans à compter de la date de
signature de cette convention.
Nous présentons le champ d’application de l’impôt sur les sociétés, avant d’étudier la
détermination de sa base imposable et les modalités de sa liquidation.
Les personnes assujetties à l’IS sont les sociétés des capitaux (sociétés anonymes et sociétés à
responsabilités limité et les sociétés en commandite par action) et les sociétés de personnes
qui ne comporte pas que des personnes physiques ; (société en commandite simple, sociétés
en nom collectif et la société de participation) à raison du bénéfice qu’elles réalisent. Les
entreprises et les établissements publics.
Les sociétés de personnes quelques soient leurs formes et qui ne comportent que les
personnes physiques ainsi que les entreprises individuelles exerçant leur activité sous la
forme de personnes physiques peuvent opter pour une imposition à l’IS et ne le seront que si
elles le font expressément.
1- Exonération :
Sont exonérés totalement de l’IS les associations sans but lucratif, les coopératives
Marocaines et leur union et les sociétés qui se livrent à une activité d’élevage du bétails, les
sociétés d’exportation pour 100% de bénéfice réalisé pendant les 5 premières années de leur
existence.
L’exonération partielle (50%) concerne les sociétés qui se livrent à une activité agricole
déterminée, les sociétés d’exportation au-delà de 5 ans, les établissements d’enseignements
privé, les entreprises minières et artisanales…cette réduction a été remplacée par un taux fixe
proportionnelle de 17,5% à compter de janvier 2008.
Depuis sa mise en œuvre l’impôt sur les sociétés a connu des modifications importantes en
particulier au niveau du taux qui était de 45% du bénéfice fiscal pour s’établir quelques
années plus tard à 35% en 2008 et au taux progressif en 2016. Des taux de 37% et 8,75%
sont, toutefois, prévu respectivement pour certains établissements de crédits, organismes à
caractère financier et les sociétés exerçants en zone franche ainsi que le taux spécifique de
10%. Une contribution minimale de l’impôt sur les sociétés est prévue.
2- Territorialité de l’IS :
Aux termes de l’article 5 du CGI, les sociétés, qu’elles aient ou non leur siège au Maroc, sont
passibles de l’IS au titre des produits, bénéfices et revenus :
• Qui se rapportent aux biens qu’elles possèdent et aux activités qu’elles réalisent au
Maroc, même à titre occasionnel,
• Dont le droit d’imposition est attribué au Maroc en vertu des conventions fiscales.
L’imposition des bénéfices des sociétés diffère selon qu’elles sont résidentes ou non
résidentes au Maroc.
2.1- Les sociétés résidentes :
Il s’agit des sociétés ayant leur siège social au Maroc. Celles-ci sont imposables à l’IS sur la
totalité de leurs bénéfices ou revenus réalisés au Maroc.
Quant à leurs revenus de source étrangère, ils sont imposables lorsqu’ils sont réalisés à partir
du Maroc, ainsi :
• Les sociétés résidentes ne possédant pas d’établissement stable à l’étranger sont
imposables sur les revenus provenant d’activités commerciales ou de prestation de
services réalisées en dehors du territoire national.
• Les sociétés résidentes disposant d’un établissement stable à l’étranger ne sont pas
imposables sur les bénéfices réalisés par l’intermédiaire dudit établissement, ou
lorsque ceux-ci résultent d’un circuit commercial complet.
• En revanche, les rémunérations qu’elles perçoivent en contrepartie des prestations
qu’elles fournissent à leurs établissements, sont obligatoirement imposables.
Il est à noter que les dividendes perçus par les sociétés résidentes et les autres revenus
générés par les titres étrangers inscrit à leur actif sont imposables de plein droit.
2.2- Les sociétés non-résidentes :
Les sociétés non-résidentes sont imposables sur :
• Les revenus et les plus-values générés par les biens que ces sociétés possèdent au
Maroc (loyers, profits immobiliers, dividendes…)
• Les revenus provenant de l’exercice d’une activité au Maroc par l’intermédiaire d’un
établissement stable, ou à travers la réalisation d’opérations qui s’inscrivent dans un
circuit commercial complet.
• Les produits bruts qu’elles perçoivent en contrepartie des travaux et des services
qu’elles rendent pour le compte de leurs établissements au Maroc, ou pour le compte
de personnes physiques ou morales domiciliées au Maroc.
3- Les exonérations et les impositions aux taux réduits :
Certaines personnes qui se trouvent dans le champ d’application de l’IS bénéficient
d’exonérations. Celles-ci peuvent être permanentes ou temporaires.
Dans certains cas, des taux réduits sont prévus. L’application de ces taux se fait de
manière provisoire ou définitive.
On distingue globalement :
- Les exonérations permanentes ;
- Les exonérations temporaires ;
- Les impositions temporaires au taux réduit ;
- Les impositions permanentes.
3.1- Les exonérations permanentes :
Selon les termes de l’article 6 du CGI, parmi les personnes totalement exonérées de l’IS de
façon permanente figurent notamment :
• Les associations et les organismes légalement assimilés à but non lucratif, et ce pour
les opérations conformes à l’objet défini dans leurs statuts,
• La ligue nationale de lutte contre les maladies cardiovasculaires ;
• La fondation Hassan II pour lutte contre le cancer ;
• La fondation Mohammed V pour la solidarité pour l’ensemble de ses activités et
opérations et pour les revenus éventuels y afférents ;
• La Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de l’éducation et de la
formation pour l’ensemble de ses activités ;
• L’office national des œuvres universitaires sociales et culturelles ; les coopératives et
leurs unions légalement constituées ;
• Les sociétés non-résidentes au titre des plus-values réalisées sur les cessions de
valeurs mobilières cotées à la bourse des valeurs du Maroc, à l’exclusion des sociétés
à prépondérance immobilière4,
• Les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) pour les
bénéfices réalisés dans le cadre de leur objet légal,
• Les organismes de placement en capital risque pour le bénéfice réalisé dans le cadre
de leur objet légal ;
• Les exploitations agricoles dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur à 5000000
dh, au titre de leurs revenus agricoles, cette exonération ne s’applique pas aux autres
catégories de revenus réalisés par les sociétés concernées ;
• Les agences, fondations et établissements suivants, pour l’ensemble de leurs activités
ou opérations et pour les revenus éventuels y afférents :
- L’agence pour la promotion et le développement économique et social des
préfectures et provinces du sud du royaume ;
- L’agence pour la promotion et le développement économique et social des
préfectures et provinces du nord du royaume ;
- L’agence pour la promotion et le développement économique et social des
préfectures et provinces de la région orientale du royaume ;
- L’agence spéciale de Tanger-Med
- La fondation cheikh Khalifa Ibn Zaid ;
- La banque islamique de développement ;
- La banque africaine de développement ;
- La société financière internationale ;
4
Les sociétés à prépondérance immobilière sont des sociétés dont l’actif brut immobilisé est constitué pour
75% au moins de sa valeur par des immeubles ou par des titres immobiliers (articles 61 du CGI)
- L’agence Bayt Mal Alqods
- L’université AL Akhawayne…
1.2 Les exonérations temporaires :
Il s’agit d’exonérations limitées dans le temps et suivies d’une imposition au taux en vigueur
ou de l’application de taux réduits. Il s’agit bien des :
1.2.1 Les exonérations suivies de l’application des taux en vigueur :
Elles concernent :
• Les entreprises industrielles pendant les cinq premières années à partir de la date du
début de leur exploitation ;
• Les titulaires de concession d’exploitation de gisements d’hydrocarbures et ce
pendant une durée de 10 ans consécutives courant à compter de la date de mise en
production régulière de ladite concession …
1.2.2 Les exonérations suivies d’impositions permanentes au taux réduit :
a. Exonération suivie de l’application du taux de 17,5% :
Bénéficient d’une exonération totale pendant 5 ans, suivie d’une imposition permanente au
taux de 17,5% :
- Les entreprises exportatrices de produits ou de services pour le montant du chiffre
d’affaires à l’export, à l’exclusion des entreprises exportatrices des matériaux de
récupération ;
- Les entreprises, autres que celles exerçant dans le secteur minier, qui vendent à
d’autres entreprises installées dans les plates-formes d’exportation des produits
finis destinées à l’export, et ce au titre du chiffre d’affaires réalisé avec ces plates-
formes,
- Les entreprises hôtelières au titre de leur chiffre d’affaires réalisé en devises et
dûment rapatrié par elles ou pour leur compte par les agences de voyage.
Les entreprises hôtelières s’entendent des :
§ Hôtels et motels,
§ Résidences hôtelières,
§ Maisons d’hôtes,
§ Campings caravaning,
§ Auberges et gîtes…
b. Exonération suivie de l’application du taux de 8,75% :
Bénéficient d’une exonération totale pendant 5ans, suivie d’une imposition permanente au
taux réduit de 8,75%, les sociétés de services ayant le statut « Casablanca Finance City »
(CFC). Le délai de 5 ans court à partir de la date de l’obtention dudit statut.
Le statut CFC est accordé à certaines entreprises dans le cadre de la création d’une place
financière internationale à Casablanca. Cette place est dédiée à l’installation d’entreprises
financières et non financières pour exercer des activités régionales ou internationales.
Les entreprises obtenant le statut CFC bénéficient des avantages fiscaux précités au titre de
leur chiffre d’affaires réalisé à l’export et au titre des plus-values mobilières nettes qu’elles
réalisent.
Toutefois, les opérations réalisées par ces sociétés sur le marché nationale sont imposables à
l’IS dans les conditions normales.
1.3 Les impositions temporaires au taux réduit
Certaines entreprises sont imposables au taux réduit de 17,5% pendant les 5 premiers
exercices suivant la date de début de leur exploitation. L’application du taux réduit est suivie
d’une imposition aux taux en vigueur. Ce sont :
• Les entreprises artisanales dont la production est le résultat d’un travail
essentiellement manuel ;
• Les établissements privés d’enseignement ou de formation professionnelle ;
• Les sociétés sportives ;
• Les promoteurs immobiliers, personnes morales, qui réalisent des opérations de
construction de cités, résidences et campus (universitaires), et ce au titre des revenus
de locations de ces édifices ;
• Les exploitations agricoles imposables, à compter du premier exercice d’imposition ;
• Les entreprises, à raison des activités exercées dans certaines provinces ou régions
notamment la province de Tanger, compte tenu de leur niveau de développement
économique et social. Ces entreprises ont bénéficié de l’application du taux réduit
jusqu’au 31 décembre 2015. A partir du 1er janvier 2016, elles sont imposées selon les
taux en vigueur.
1.4 Les impositions permanentes au taux réduit
Sont imposables au taux réduit de 17,5% de façon permanente :
• Les entreprises minières exportatrices, à compter de l’exercice au cours duquel la
première opération d’exportation a été réalisée.
Bénéficient également de ce taux réduit les entreprises minières qui vendent leurs
produits à des entreprises qui les exportent après leur valorisation ;
• Les entreprises ayant leur domicile fiscal ou leur siège social dans la province de
Tanger et exerçant une activité principale dans le ressort de cette province.
Il convient de préciser que les taux réduit sont des taux plafonds. En effet, le taux
réduit s’applique uniquement lorsqu’il est inférieur au taux normal correspondant au
résultat imposable. Ainsi, à titre d’exemple, une société imposable au taux réduit de
17,5% qui réalise un bénéfice fiscal de 250000 dh, se voit imposée au taux
proportionnel qui correspond à ce bénéfice. Ce taux est de 10%.
Le résultat fiscal est obtenu en réintégrant au résultat comptable les charges comptabilisées
mais non déductibles fiscalement, et en déduisant les produits comptabilisés mais fiscalement
exonérés.
Les charges non déductibles étant réintégrées au résultat comptable afin d’obtenir le résultat
fiscal et les produits exonérés étant déduits, on peut considérer le résultat fiscal comme étant
un résultat comptable augmenté des réintégrations fiscales et diminué des déductions
fiscales :
Le passage du résultat comptable au résultat fiscal constitue l’étape la plus importante dans
l’établissement de l’impôt. Ce passage suppose une analyse détaillée de l’imposabilité des
produits et de la déductibilité des charges.
2. Les produits imposables :
Les produits imposables peuvent être classés en quatre catégories :
- Les produits d’exploitation ;
- Les produits financiers ;
- Les produits non courants ;
- Les subventions et dons reçus
Le reliquat du déficit fiscal hors amortissements de l’entreprise soit 4000dh est perdu par
l’entreprise qui n’a pas pu l’imputer en totalité sur les exercices bénéficiaire suivant.
L’entreprise garde toujours la possibilité de reporter la part du déficit de l'exercice un
correspondant à l'amortissement soit 10000 dh sur les résultats bénéficiaires suivants ;
- Ainsi si l'entreprise réalisé une perte de 3000 au cours de l'exercice N +5
elle disposera d'un report cumulé au cours de l'année N+6 de 13000 dh
(10000 dh des amortissements N et 3000 dh de déficit de N+5).
- En revanche si l'entreprise réalisé un bénéfice de 7000 dh, le report
déficitaire pour l'année N +6 sera égal à 3000 dh.
4. Calcul et paiement de l’IS :
4.1 Le tableau de passage :
Le calcul de l'impôt a payé à l'état consiste en un traitement des produits et des charges de
report de déficit antérieur… ce qui permet une correction du résultat comptable auquel on
ajoute les réintégrations et on soustrait les déductions afin de ressortir un nouveau résultat dit
résultat fiscal.
Éléments (+) Réintégrations (-) Déductions
I- Résultat comptable Profit (+) Perte (-)
II- Les charges non admises à la A réintégrer (+)
déduction
III- Les produits exonérés ou qui A déduire (-)
bénéficient d’un abattement
total ou partiel
IV- Résultat fiscal avant report Profit (+) Perte (-)
déficitaire
V- Report des déficits (hors Déficit N-4
amortissement) Déficit N-3
Déficit N-2
Déficit N-1
VI- Report des déficits (Amort) Déficits Amort
VII- Résultat fiscal après report Profit (+) Perte (-)
déficitaire
Après tout résultat fiscal net on procède à la liquidation on applique le taux proportionnel en
vigueur en 2016 soit 10%; 20%. 30% et 31%, puis on procède au paiement :
- 10% pour les sociétés réalisant un bénéfice net fiscal inférieur ou égal à
300000 DH.
- 20% pour les sociétés réalisant un bénéfice net fiscal supérieur à 300000
DH et inférieur ou égal à 1000000 DH.
- 30% pour les sociétés réalisant un bénéfice net fiscal supérieur à 1000000
des hachés et inférieur au ou égal à 5000000 DH.
- 31% pour les sociétés réalisant un bénéfice net fiscal supérieur à 5000000
DH