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Support de cours

FILIERE : ECONOMIE ET GESTION


MODULE : FISCALITE

SEMESTRE 1

Enseignant : Mr A. ABDOUNE

Année universitaire : 2023-2024


Syllabus
Objectif :
Ce cours constitue une initiation au Fiscalité. Il a pour objectif de répondre aux
questions essentielles qui permettent de mieux comprendre, le fonctionnement
de la fiscalité marocaine.

Qu’est-ce que la fiscalité ? qu’est-ce qu’une règle fiscale ? quel rôle social joue
la fiscalité marocaine ? qu’est-ce qu’un impôt direct ? qu’est-ce qu’un impôt
indirect ? quel est le champ d’application de l’impôt ? quelle est la base
imposable ? ....

Répondre à ces questions, c’est découvrir l’environnement dans lequel évolue


l’entreprise. Notamment, à travers l’identification de ses différents partenaires
et plus particulièrement sa relation avec l’ETAT.

Répondre à ces questions, c’est aussi comprendre le processus de calcul de


l’impôt, de la détermination du champ d’application à la détermination de la
base imposable pour calculer l’impôt dû.

Plan du cours :
Introduction générale : généralité sur la fiscalité et l’impôt
Chapitre I : Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
Chapitre II : Impôt sur les sociétés (IS)
Chapitre III : Impôt sur le revenu (IR)
Introduction générale :

La fiscalité est le processus par lequel les pouvoirs publics s’assurent les fonds prélevés
par voie obligatoire, afin de financer les dépenses publiques. Les impôts sont prélevés
directement sur les personnes physiques ou morales ou indirectement sur les transactions, sur
des biens corporels ou prestations de services.
La fiscalité est l’ensemble des lois et règles qui conditionnent l’impôt. Elle occupe une
grande importance dans les politiques étatiques grâce au besoin budgétaire et au souci
d’interventionnisme dans la vie économique.
La fiscalité, tant par son ampleur que par la multiplicité des effets diversifiés qu’elle
entraîne, influence l’ensemble de l’activité économique, la production, la répartition,
l’utilisation des biens et services, des actifs financiers s’en trouvent profondément affectés.
Les agents économiques sont d’abord conduits à modifier leur comportement
d’investissement, de consommation d’épargne, d’importation, d’exportation et plus
généralement les choix des affectations des ressources qu’ils opèrent.
La fiscalité est souvent perçue par les agents économiques comme une conséquence
inéluctable de la politique financière de l’état qui cherche à collecter le maximum des
ressources pour finances ses besoins croissants. Cette approche induit une certaine passivité
chez les contribuables qui se limitent à subir l’impôt sans chercher à faire du paramètre fiscal
un élément à intégrer dans les processus de décision de gestion.
La fiscalité revêt un double aspect pour l’entreprise, elle constitue tout d’abord une charge
financière qui pèse sur la trésorerie et en suite une contrainte administrative et source de
risque.
Les différentes étapes de la vie de l’entreprise marquent des choix fiscaux, et chaque fois des
solutions paraissent plus préférable à d’autres, surtout que le système fiscal ne cesse
d’évoluer dans le sens d’attirer le maximum d’investissement. Les entreprises doivent donc
intégrer, de plus en plus la variable fiscale dans leur décision de gestion dans le sens de
réduire et de maîtriser le poids de cette contrainte.
En effet, le champ fiscal est constitué de plusieurs disciplines, dont le droit fiscal entant que
branche juridique du droit des affaires, des finances publiques, mais aussi des procédés
techniques de gestion des entreprises et notamment du management financier.
La fiscalité n’est pas tout à fait une discipline abstraite, elle consiste en la maîtrise des
principes de base mais également de savoir les appliquer tout en ayant des réponses aux
différentes questions que peut soulever le contribuable.
En s’inspirant du professeur Cozian qui la compare à l’arithmétique lorsqu’il dit que
« l’important est moins de savoir disserter sur l’art de faire les opérations que de savoir-faire
ces opérations », le volé pratique de ce cours sera consacré aux principaux impôts du système
fiscal national, ainsi qu’aux calculs des principales situations fiscales rencontrées par les
différents types d’entreprises contribuables.
Le champ fiscal étant très vaste et complexe, le présent cours, ne prétendant pas
l’exhaustivité des concepts, des situations et des solutions fiscales, ce n’est qu’une initiation à
approfondir en matière de fiscalité de l’entreprise.
Quant à l’impôt, il s’agit d’un prélèvement obligatoire réalisé au profit de l’administration
publique, il ne donne pas droit à une contrepartie directe mais à des services fournis
gratuitement à la collectivité.
Il sert principalement à financer des dépenses publiques et constitue également un moyen
de régulation de l’activité économique. L’impôt se distingue notamment de l’emprunt, mais
aussi des cotisations sociales, car celles-ci ouvrent droit à une prestation et des versements
obligatoires à des agents économiques autres que l’administration publiques ( ex : l’assurance
automobile) ; enfin des versements, obligatoires ou non, effectués au profit d’administration
publiques en contrepartie de services dont le prix est hors de proportion avec leur coût (ex : le
timbre fiscal acquitté pour l’établissement d’un passeport).
« L’impôt est purement et simplement une contribution soit directe, soit dissimulée, que la
puissance publique exige des habitants ou des biens, pour subvenir aux dépenses du
gouvernement. Que ces dépenses soient bonnes ou mauvaises, bien entendues ou non,
qu’elles soient faites dans l’intérêt de tous ou dans l’intérêt de quelques-uns, ces conditions
peuvent avoir des conséquences économiques et sociales, mais elles ne changent rien au
caractère matériel de l’impôt. ». Cette définition a été donnée en termes excellents par
M.Leroy Beaulieu.

Règles fiscales :
Les règles fiscales sont un ensemble de lois, de réglements et de principes qui définissent
comment les impôts et les taxes sont collectés, calculés, déclarés et payés. Ces règles sont
établies par les autorités fiscales nationales ou locales et visent à garantir que les
gouvernements reçoivent les recettes fiscales nécessaires pour financer leurs activités tout en
respectant les droits et les obligations des contribuables. Voici quelques-unes des règles
fiscales les plus courantes :
1. Assiette fiscale : les règles définissent ce qui est soumis à l’impôt, qu’il s’agisse de
revenus, de biens, de transactions ou d’autres formes de richesses. ; par exemple,
l’assiette fiscale sur le revenu comprend les salaires, les gains en capital, les
dividendes, etc.
2. Taux d’imposition : les règles fiscales fixent les taux d’imposition applicables aux
différentes catégories de revenus ou de transaction. Les taux peuvent varier en
fonction du niveau de revenu, du type de revenu ou de la juridiction fiscale.
3. Déductions et exemptions : les règles fiscales déterminent les dépenses déductibles,
les exemptions fiscales et les crédits d’impôt disponibles pour les contribuables. Ces
dispositions peuvent réduire le montant total de l’impôt à payer.
4. Période fiscale : les règles établissent la période fiscale, c’est-à-dire la période
pendant laquelle les revenus ou les transactions sont pris en compte pour le calcul de
l’impôt. Cette période peut être annuelle, trimestrielle, mensuelle, etc.
5. Déclarations fiscales : les contribuables doivent se conformer aux règles en déposant
des déclarations fiscales précises et en temps voulu pour déclarer leurs revenus,
calculer leur impôt dû et fournir toutes les informations requises aux autorités fiscales.
6. Sanctions et pénalités : les règles fiscales prévoient des sanctions et des pénalités en
cas de non-respect des obligations fiscales, telles que le retard dans le paiement de
l’impôt ou la soumission de déclarations inexactes.
7. Contrôle fiscale : les autorités fiscales ont le pouvoir de vérifier les déclarations
fiscales des contribuables pour s’assurer de leur exactitude et de leur conformité aux
règles fiscales.
8. Recours et appel : les règles fiscales établissent également les procédures permettant
aux contribuables de contester les décisions fiscales et de faire appel en cas de litige
avec les autorités fiscales.
Les règles fiscales varient d’un pays à l’autre et peuvent être complexes en raison de la
diversité des systèmes fiscaux. Il est important pour les contribuables de comprendre et de
respecter ces règles pour éviter des problèmes juridiques et financiers liés à l’impôt. Il est
également courant de faire appel à des experts fiscaux, tels que les comptables agréés et les
experts comptables ainsi que les commissaires aux comptes, pour s’assurer de la conformité
fiscale et optimiser les avantages fiscaux.
Étude de cas sur les règles fiscales :
Contexte : Entreprise DELSUR est une entreprise de technologie qui développe des
applications mobiles et des logiciels. Elle est basée dans un pays fictif appelé « Green Land ».
L’entreprise a récemment connu une croissance rapide et souhaite comprendre comment les
règles fiscales s’appliquent à ses opérations.
Situation fiscale actuelle : Entreprise DELSUR réalise des ventes de ses produits logiciels à
l’échelle nationale et internationale. Elle génère des revenus substantiels et emploi plusieurs
développeurs, concepteurs et vendeurs. L’entreprise est également propriétaire de bureaux et
d’équipements.
Problème fiscale : Entreprise DELSUR souhaite comprendre comment optimiser sa
situation fiscale tout en restant conforme aux règles fiscales de « Green Land ».

Analyse fiscale :
1. Détermination de l’assiette fiscale : la première étape consiste à identifier quels
revenus sont soumis à l’impôt dans le pays. Cela comprend les revenus issus des
ventes de logiciels, les gains en capital, les revenus de location des bureaux et les
salaires des employés.
2. Calcul des impôts : une fois l’assiette fiscale déterminée, l’entreprise doit calculer les
montants d’impôts dus. Cela implique l’application des taux d’imposition en vigueur
pour chaque type de revenu.
3. Déductions et crédits fiscaux : entreprise DELSUR peut rechercher des déductions
fiscales et des crédits fiscaux qui réduisent son impôt total. Par exemple, elle pourrait
être admissible à des crédits de recherche et développement pour les investissements
dans l’innovation.
4. Conformité fiscale : l’entreprise doit s’assurer de déposer des déclarations fiscales
précises et de payer ses impôts en temps voulu conformément aux règles fiscales de
GREEN Land.
5. Planification fiscale : L’Entreprise DELSUR peut également envisager des stratégies
de planification fiscale pour optimiser sa situation fiscale, telles que la réorganisation
de ses activités pour minimiser les impôts, ou la gestion des actifs pour réduire les
gains en capital imposables.
6. Contrôle fiscale : L’Entreprise doit être prête à faire face à un éventuel contrôle fiscal
de la part des autorités fiscales. Elle doit conserver des registres financiers précis pour
prouver sa conformité aux règles fiscales.
Conclusion : L’entreprise DELSUR doit gérer sa situation fiscale de manière proactive
en respectant les règles fiscales de GREEN Land. Cela implique de calculer correctement
les impôts, de rechercher des avantages fiscaux, de rester conforme aux déclarations
fiscales et de planifier en conséquence pour minimiser les obligations fiscales tout en
restant dans le cadre de la loi.

Cette étude de cas illustre comment les entreprises doivent tenir compte des règles
fiscales pour prendre des décisions financières stratégiques et gérer leurs obligations
fiscales de manière efficace.

Principes de l’impôt :
- Le principe de l’égalité (ou de l’équité) : ce principe stipule que les impôts
doivent être équitables et justes, ce qui signifie que les contribuables doivent
payer des impôts en fonction de leur capacité contributive. Cela implique que
ceux qui ont un revenu plus élevé ou une plus grande richesse devraient payer une
part plus importante de leurs revenus en impôts progressifs, qui imposent un taux
plus élevé aux contribuables à revenu plus élevé, sont conformes à ce principe.
- Le principe de la neutralité : la neutralité fiscale signifie que les impôts ne
devraient pas perturber les choix économiques naturels des individus et des
entreprises. Les systèmes fiscaux devraient éviter de favoriser ou de décourager
certaines activités économiques. Les impôts sur la consommation, tels que la
TVA, sont souvent conçus pour être neutres, car ils sont généralement
indépendants des décisions de consommation.
- Le principe de la simplicité : les systèmes fiscaux devraient être simples et
faciles à comprendre pour les contribuables. Une complexité excessive peut
entraîner des coûts de conformité élevée et des erreurs fiscales. Les
gouvernements devraient donc s’efforcer de simplifier les règles fiscales et les
procédures de déclaration.
- Le principe de l’efficacité : les impôts devraient être efficaces dans la collecte
des revenus nécessaires aux fonctionnements du gouvernement. Cela signifie que
les coûts d’administration et de collecte des impôts devraient être minimes par
rapport aux recettes fiscales générées. L’efficacité fiscale implique également que
les impôts doivent être conçus de manière à minimiser les comportements
d’évasion fiscale.
- Le principe de la certitude : les contribuables doivent être en mesure de prévoir
avec certitude combien ils doivent payer en impôts. La prévisibilité fiscale est
importante pour permettre aux individus et aux entreprises de planifier leurs
finances et leurs investissements en conséquence.
- Le principe de la transparence : les systèmes fiscaux doivent être transparents,
ce qui signifie que les contribuables doivent comprendre comment les impôts sont
calculés et utilisés par le gouvernement. La transparence renforce la confiance des
contribuables dans le système fiscal.
- Le principe de la légalité : les impôts doivent être prévus et autorisés par la loi.
Les contribuables doivent connaître les bases légales de la collecte fiscale et avoir
la possibilité de contester les décisions fiscales devant les tribunaux si nécessaire.
- La création de la modification d’un impôt sont toujours décidées par le
parlement. Si le gouvernement souhaite la création d’un impôt, c’est le législateur,
représentant le peuple souverain, qui le vote.
- Le principe d’annualité, selon lequel le parlement doit donner chaque année au
gouvernement l’autorisation de percevoir l’impôt, la loi de finances ;
Ces principes de l’impôt servent de base à la conception des systèmes fiscaux dans de
nombreuses juridictions. Cependant, il est important de noter que la manière dont ces
principes sont mis en œuvre peut varier d’un pays à l’autre en fonction de la philosophie
fiscale et des objectifs spécifiques de chaque gouvernement.

Étude de cas sur l’impact de la progressivité de l’impôt sur le revenu sur les
contribuables :
Pour cette étude, nous avons sélectionné un échantillon représentatif de 500 contribuables
dans un pays fictif. Nous avons analysé leurs déclarations de revenus pour l’année en cours et
calculé le montant de l’impôt sur le revenu qu’ils doivent payer en fonction de leur revenu
imposable.
Résultats :
Les résultats de l’étude montrent clairement que la progressivité de l’impôt sur le revenu a un
impact significatif sur les contribuables.
Voici quelques conclusions clés :
1. Répartition des impôts : les contribuables à revenu élevé paient une part plus
importante de l’impôt total. Par exemple, les 10% les plus riches de l’échantillon
contribuent à plus de 50% de l’impôt total, tandis que les 10% les plus pauvres ne
contribuent que moins de 5% de l’impôt total.
2. Incitations à la progression de carrière : la progressivité de l’impôt peut influencer
le comportement des contribuables. Certains contribuables ont indiqué qu’ils étaient
motivés à augmenter leurs revenus afin de bénéficier de déductions fiscale ou
d’allégements fiscaux.
3. Défis de l’évasion fiscale : certains contribuables à revenu élevé ont recours à des
stratégies d’évasion fiscale pour réduire leur fardeau fiscal, ce qui peut poser des défis
pour l’application de la loi fiscale.
Conclusion :
Pour résumer, la progressivité de l’impôt sur le revenu a un impact important sur la
répartition des charges fiscales et peut influencer le comportement des contribuables.
Cependant, elle peut également entraîner des défis tels que l’évasion fiscale. Les
gouvernements doivent équilibrer la nécessité de collecter des fonds pour les services publics
avec l’objectif de maintenir un système fiscal équitable et efficace.
Cette étude de cas illustre comment le principe de la progressivité de l’impôt sur le revenu
fonctionne dans la pratique et ses implications pour les contribuables et les gouvernements.
Rôle de l’impôt :
Étant donné l’objet propre de l’impôt : couvrir les dépenses publiques, la question de sa
nécessité ne saurait se poser. Pour que l’État remplisse sa mission, il faut qu’il accomplisse
des dépenses. Pour pouvoir payer ces dépenses, il faut qu’il recouvre des recettes, donc qu’il
prélève l’impôt.
Le rôle essentiel de l’impôt est-il uniquement d’ordre financier ? consiste-t-il seulement à
procurer des ressources au Trésor ? ou bien convient-il de reconnaître à l’impôt un rôle
économique et social ?
Rôle économique :
L’impôt n’est pas une cause de richesse publique. Le législateur peut l’employer, et c’est
notamment le cas des impôts indirects et des douanes, pour favoriser une production
déterminée.
La législation douanière, dans les États modernes, présente beaucoup plus le caractère d’un
instrument destiné à protéger la production nationale contre la concurrence excessive des
importations étrangères, que d’un impôt ayant pour objet fondamentale de procurer des
ressources au Trésor public. Le but fiscal, dans ce cas particulier, n’est que secondaire, le but
économique est le principal
Mais il ne faut pas oublier que ce rôle économique des impôts indirects et des douanes
peut dans de nombreuses circonstances, présenter des inconvénients graves. L’intervention,
dans le but de favoriser telle ou telle branche de l’activité nationale, peut avoir des
conséquences très différentes de celles qu’on attendait ou, même si les buts désirés sont
atteints, nuisent gravement, par répercussion indirecte, a d’autre branches de cette activité.
En définitive, le rôle de l’État en matière d’impôts indirects doit être essentiellement de
prendre des mesures destinées à empêcher les conséquences fâcheuses pour la production
nationale.
Étude de cas fictive sur le rôle économique de la fiscalité : (l’impact de la fiscalité sur la
croissance économique dans un pays quiconque)
Contexte :
Un pays X fait face à des défis économiques, notamment une croissance économique
stagnante, un taux de chômage élevé et une dette publique croissante. Le gouvernement
cherche des moyens de stimuler la croissance économique tout en maintenant la stabilité
fiscale.
Objectif de l’étude :
Évaluer l’impact de la fiscalité sur la croissance économique du pays X et recommander des
politiques fiscales qui pourraient favoriser la croissante tout en générant des recettes fiscales
suffisantes pour soutenir les services publics.
Méthodologie :
1. Collecte de données : rassembler des données sur les recettes fiscales, les taux
d’imposition, la croissance économique, le chômage et d’autres indicateurs pertinents
pour une période de plusieurs années.
2. Analyse descriptive : Examiner les tendances historiques des recettes fiscales et de la
croissance économique pour identifier toute corrélation préliminaire.
3. Analyse économétrique : Utiliser des modèles économétriques pour estimer l’impact
des taux d’imposition sur la croissance économique tout en contrôlant d’autres
variables potentiellement influentes.
4. Étude de cas comparatif : comparer le pays X à d’autres pays similaires en termes
de taille, de structure économique et de politique fiscale pour dégager des
enseignements sur les politiques fiscales efficaces.
Résultats :
1. Corrélation entre la fiscalité et la croissance : l’analyse économétrique révèle une
corrélation négative entre les taux d’imposition élevés et la croissance économique.
Cependant, il est important de noter que la relation est complexe, car certains impôts
peuvent avoir des effets positifs sur la croissance s’ils sont utilisés de manière
stratégique.
2. Politiques fiscales recommandées : recommandation de réduire les taux
d’imposition sur les entreprises et les investissements tout en ciblant les dépenses
fiscales inefficaces. Encourager l’investissement dans les secteurs clés de l’économie,
promouvoir l’innovation et réformer les régimes fiscaux pour favoriser la création
d’emplois.
3. Comparaison internationale : en comparant le pays X à d’autres pays similaires,
l’étude montre comment une politique fiscale plus favorable à la croissance peut
améliorer la compétitivité économique.
Conclusion :
L’étude met en évidence l’importance d’une politique fiscale équilibrée pour stimuler la
croissance économique. La fiscalité peut être un outil puissant pour soutenir le
développement économique, mais elle doit être mise en œuvre de manière stratégique
pour maximiser ses avantages. Les recommandations de cette étude visent à aider le
gouvernement du pays X à concevoir une politique fiscale plus favorable à la croissance
tout en préservant les recettes nécessaires pour financer les services publics essentiels.

Rôle social :

On a voulu également faire jouer au système fiscal, soit un rôle de moralisation, soit un
rôle de redressement des inégalités sociales.
C’est ainsi qu’il imposera les boissons alcooliques plus fortement que les boissons
hygiéniques ; qu’il surtaxera certains produits dont l’abus est particulièrement dangereux sur
la santé de l’individu et sur la société.
On reproche à juste titre aux impôts indirects leur non-proportionnalité. Ils frappent les
contribuables en raison de leurs besoins et non suivant leurs ressources. D’autres impôts
viendront corriger ces défauts ; taxes somptuaires ; impôts sur les valeurs mobilières, impôt
progressifs sur le revenu global, etc..)
Un bon système tend à proportionner les sacrifices. Ici encore, il serait à la fois dangereux
et injuste d’aller trop loin dans cette voie. Il ne faut pas oublier qu’une partie notable des
dépenses publiques sont réalisées au profit des classes peu fortunées (gratuité de
l’enseignement, institution de prévoyance sociale, etc)
Les impôts directs :
Ce sont les impôts payés dans les perceptions à l’initiative de l’administration : le service
calcule l’impôt, établit un document (appelé rôle) et l’adresse au contribuable. L’impôt, est
donc payé « directement » par une personne au nom duquel le rôle est établi. (Impôt sur le
revenu, impôt sur les sociétés, taxe d’habitation, taxe professionnelle…)
Les impôts indirects :
Ce sont des impôts calculés par le redevable et payés son initiative. Ils sont dus
en raison de la réalisation d’une opération commerciale donnée (exemple une vente) ils sont
liés à des événements à l’occasion desquels l’État prélevé des impôts (ventes de biens et
services soumis à la TVA pour l’essentiel, mais aussi opérations au cours desquelles l’État
autorise ou enregistre, la vignette, les droits de douane…).
Directs/indirects :
Les impôts directs, comme l’impôt sur le revenu ou la taxe d’habitation, sont payés et
supportés par la même personne. Le « redevable », celui qui verse le montant de l’impôt, et
alors également le contribuable, c’est-à-dire celui qui supporte effectivement l’impôt.
L’administration fiscale peut établir la liste des contribuables dans un « rôle ».
En revanche, avec les impôts indirects, comme la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), les
droits de douane ou les taxes sur les carburants, le redevable est distinct du contribuable. Les
impôts indirects sont versés par les entreprises ou les personnes redevables, mais répercutés
sur le prix de vente d’un produit ; ils sont donc supportés par une autre personne, le
contribuable. Ainsi, la TVA est versée par les entreprises redevables mais entièrement payée
par le consommateur final, les contribuables, inconnus vis-à-vis de l’administration fiscale.
La distinction entre impôt directs et indirects n’est pas aussi nette qu’il y paraît : ainsi,
l’impôt sur les bénéfices des sociétés, considéré comme un impôt direct, est pour partie
répercuter sur les prix de vente des entreprises.
Les impôts directs sont également considérés comme plus équitables, car ils tiennent
compte de la situation personnelle des contribuables. Les impôts indirects, plus faciles à
collecter car le nombre de redevables est moindre, constituent plus de la moitié des recettes
fiscales de l’État. Ils sont moins sensibles à la conjoncture et relativement « indolores » pour
les citoyens contribuables qui n’ont pas conscience d’acquitter des impôts en faisant leurs
achats. De ce fait, les gouvernements préfèrent souvent accroître les impôts indirects mais
baisser les impôts directs.
Étude de cas sur le rôle social de la fiscalité : (l’impact des politiques fiscales sur l’équité
sociale dans un pays Y) :
Contexte :
Le pays Y est confronté à des inégalités sociales croissantes, avec une répartition inégale des
revenus et un accès limité à certains services de base pour une grande partie de sa population.
Gouvernement cherche des moyens d’utiliser la fiscalité pour réduire ces inégalités et
promouvoir une société plus équitable.
Objectif de l’étude :
Évaluer l’impact des politiques fiscales sur l’équité sociale dans le pays Y et formuler des
recommandations pour des politiques fiscales plus équitables.
Méthodologies :
1. Collecte de données : rassembler des données sur les impôts, les transferts sociaux, la
répartition des revenus, l’accès aux services de base, et d’autres indicateurs pertinents
pour plusieurs années.
2. Analyse descriptive : Examiner les tendances historiques en matière de répartition
des revenus, de pauvreté et d’accès aux services sociaux pour identifier les domaines
ou des inégalités sont les plus prononcées.
3. Analyse fiscale : évaluer l’impact des politiques fiscales existantes, telles que les
impôts progressifs sur le revenu, les avantages fiscaux, et les transferts sociaux sur la
réduction des inégalités.
4. Étude de cas comparatif : comparer le pays Y à d’autres nations ayant mis en œuvre
avec succès des politiques fiscales équitables pour dégager des leçons et des bonnes
pratiques.
Résultats :
1. Inégalités persistantes : L’analyse révèle que les inégalités sociales persistent malgré
les politiques fiscales actuelles, en partie en raison de la répartition inégale des
avantages fiscaux et des transferts sociaux.
2. Politiques fiscales recommandées : Recommander de réformer la fiscalité pour la
rendre plus progressive, d’élargir l’accès aux avantages sociaux pour les populations
vulnérables, et d’introduire des incitations fiscales pour les entreprises qui créent des
emplois et investissement dans des projets socialement bénéfiques.
3. Comparaison internationale : En comparant le Pays Y à d’autres pays qui ont réussi
à réduire leurs inégalités grâce à des politiques fiscales, l’étude met en évidence des
stratégies qui pourraient être adaptées à la situation du pays Y.
Conclusion :
L’étude souligne l’importance de la fiscalité en tant qu’outil pour promouvoir l’équité
social. Elle met en lumière la nécessité de réformer les politiques fiscales pour les rendre
équitables et de les utiliser comme levier pour réduire les inégalités. Les
recommandations de l’étude visent à aider le gouvernement du pays Y à concevoir des
politiques fiscales qui favorisent une répartition plus équitable des revenus et un meilleur
accès aux services de base, contribuant ainsi à la construction d’une société plus inclusive
et équitable.
Système fiscal :
Un système fiscal, également connu sous le nom de système d’imposition, est un ensemble de
règles, de lois et de procédures mis en place par un gouvernement pour prélever des impôts et
des taxes auprès des citoyens, des entreprises et d’autres entités afin de financer les dépenses
publiques et de réguler l’économie. Les systèmes fiscaux varient d’un pays à l’autre et
peuvent être complexes en raison de la diversité des impôts et des taxes qu’ils comprennent.
Voici quelques éléments clés d’un système fiscal :
1. Types d’impôts et de taxes : Les systèmes fiscaux peuvent inclure différents types
d’impôts et de taxes, tels que l’impôt sur le revenu, l’impôt sur les sociétés, la taxe sur
la valeur ajoutée (TVA), les droits de douane, les taxes sur la propriété, les taxes sur
la vente de biens immobiliers, etc.
2. Taux d’imposition : Les taux d’imposition définissent la proportion des revenus, des
transactions ou des biens qui sont prélevés en impôts ou en taxes. Les taux peuvent
être fixes ou progressifs, ce qui signifie qu’ils augmentent avec le niveau de revenu ou
de transaction.
3. Exemptions et déductions : Les systèmes fiscaux peuvent prévoir des exemptions et
des déductions pour certaines personnes ou activités, ce qui réduit leur obligation
fiscale. Par exemple, les déductions fiscales pour les dépenses liées à l’éducation ou à
la santé.
4. Administration fiscale : les administrations fiscales sont responsables de la collecte
des impôts, de l’application des lois fiscales et de l’émission de remboursements.
Elles sont chargées de veiller à ce que les contribuables respectent les obligations
fiscales.
5. Redistribution : Certains systèmes fiscaux sont conçus pour redistribuer les revenus
en prélevant davantage d’impôts sur les plus riches et en fournissant des prestations
ou des transferts aux populations les plus vulnérables.
6. Objectifs économiques : Les systèmes fiscaux peuvent également être utilisés pour
atteindre des objectifs économiques tels que la stimulation de l’investissement, la
promotion de l’emploi, ou la régulation de certains marchés.
7. Equité fiscale : L’équité fiscale est un principe important, visant à ce que les impôts
soient répartis de manière équitable entre les contribuables en fonction de leur
capacité à payer.
Pour conclure, un système fiscal est un mécanisme essentiel pour financer les activités
gouvernementales, soutenir les services publics et influencer l’économie. Il est souvent le
résultat de choix politiques et économiques et peut avoir un impact significatif sur la vie des
citoyens et des entreprises d’un pays.
Exemple étude de cas sur le système fiscal : (évaluation du système fiscal du pays Z et de
son impact sur l’économie et la répartition des revenus).
Le pays Z a récemment introduit des réformes fiscales récentes et examiner leur impact sur
l’économie et la répartition des revenus.

Méthodologie :
1. Collecte de données : Rassembler des données sur les recettes fiscales, les taux
d’imposition, la croissance économique, les inégalités des revenus, les niveaux de
pauvreté et d’autres indicateurs pertinents pour une période de plusieurs années.
2. Analyse descriptive : Examiner les tendances historiques des recettes fiscales, de la
croissance économique et des inégalités de revenus pour comprendre la situation
avant les réformes fiscales.
3. Analyse de réformes fiscales : Analyse en détail les réformes fiscales récentes, y
compris les changements de taux, les nouvelles déductions ou crédits d’impôt, et les
objectifs déclarés des réformes.
4. Analyse économétrique : Utiliser des modèles économétriques pour évaluer l’impact
des réformes fiscales sur la croissance économique, l’emploi, les inégalités de revenus
et la pauvreté.
5. Évaluation de l’équité : Évaluer l’équité du système fiscal en examinant la
répartition de la charge fiscale entre différents groupes de contribuables et en
analysant comment les réformes ont affecté cette répartition.
Résultats :
1. Impact sur la croissance : L’analyse économétrique montre que les réformes fiscales
ont stimulé la croissance économique en encourageant l’investissement et la
consommation.
2. Réduction des inégalités : Les réformes ont eu un effet positif sur la réduction des
inégalités de revenus, principalement grâce à une plus grande progressivité des taux
d’imposition.
3. Equité fiscale : L’étude révèle que le système fiscal est devenu plus équitable après
les réformes, avec une charge fiscale mieux répartie entre les différentes catégories de
contribuables.
4. Défis persistants : Malgré les progrès, des défis subsistent en matière de lutte contre
la pauvreté et l’accès aux services publics.
Conclusion :
L’étude conclut que les réformes fiscales au pays Z ont eu un impact positif sur la croissance
économique et l’équité fiscale. Cependant, il reste des défis à relever pour garantir que les
avantages de la croissance économique se traduisent par une réduction plus substantielle de la
pauvreté. Les résultats de cette étude peuvent servir de base pour ajuster davantage le
système fiscal afin d’atteindre les objectifs économiques et sociaux du pays Z.

Les éléments constitutifs de l’impôt :


Les éléments constitutifs de l’impôt, qui définissent ce qu’un impôt et comment il fonctionne,
comprennent généralement les éléments suivants :
1. Assiette fiscale : L’assiette fiscale sur laquelle l’impôt est calculé. Il s’agit
généralement d’une quantité mesurable, comme le revenu, la valeur d’une propriété,
la vente de biens ou de services, etc. par exemple, l’assiette de l’impôt sur le revenu
est le revenu total d’un individu ou d’une entreprise.
2. Taux d’imposition : le taux d’imposition est le pourcentage de l’assiette fiscale qui
est prélevé en impôt. Il peut être fixe (un pourcentage constant) ou progressif
(l’augmentation de l’assiette fiscale entraine le passage un taux plus élevé).
3. Montant de l’impôt : Le montant de l’impôt est la somme d’argent réellement payée
en impôt par le contribuable. Il est calculé en multipliant l’assiette fiscale par le taux
d’imposition applicable.
4. Contribuable : Le contribuable est la personne physique ou morale qui est tenue de
payer l’impôt. Les contribuables peuvent être des individus, des entreprises, des
organisations à but non lucratif, ou d’autres entités.
5. Autorité fiscale : L’autorité fiscale est l’entité gouvernementale responsable de la
collecte et de l’administration de l’impôt. Elle émet des avis d’imposition, collecte les
paiements, effectue des audits fiscaux, etc.
6. Période fiscale : Il s’agit de la période sur laquelle est calculé l’impôt. Dans la
plupart des pays, l’année civile est utilisée comme période fiscale pour l’impôt sur le
revenu, mais cela peut varier en fonction de l’impôt.
7. Législation fiscale : La législation fiscale comprend les lois, règlements et
dispositions juridiques qui établissent les règles et les taux d’imposition, ainsi que les
droits et les obligations des contribuables.
8. Déduction et crédits d’impôt : Les déductions et les crédits d’impôt sont des
éléments qui permettent de réduire le montant de l’impôt à payer. Les déductions sont
soustraites directement de l’assiette fiscale, tandis que les crédits d’impôt sont
soustraits du montant de l’impôt dû.
9. Redevabilité : La redevabilité fiscale fait référence à la responsabilité du contribuable
de respecter les lois fiscales et de payer l’impôt dû en temps voulu. Les sanctions
peuvent être appliquées en cas de non-respect des obligations fiscales.
10. Objectifs fiscaux : Les impôts peuvent être conçus pour atteindre divers objectifs,
tels que la collecte de revenus pour financer les services publics, la redistribution des
revenus, la régulation de l’économie ou l’encouragement à certaines activités
économiques.
Ces éléments sont fondamentaux pour comprendre comment fonctionne un système fiscal et
comment l’impôt est calculé et perçu. Ils varient d’un pays à l’autre en fonction des lois
fiscales nationales et des politiques gouvernementales en vigueur.
Chapitre I : Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
La TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) au Maroc est un impôt indirect prélevé sur la valeur
ajoutée à chaque étape de la chaine de production et de la distribution des biens et services.
Elle est similaire à la TVA appliquée dans de nombreux autres pays du monde. Voici une
définition plus détaillée de la TVA au Maroc.
La TVA est un impôt sur la consommation qui est généralement supporté par les
consommateurs finaux. Elle est perçue sur la valeur ajoutée à chaque étape de la production
et de la distribution d’un produit ou d’un service. Concrètement, cela signifie que chaque
entreprise ou individu qui vend un produit ou fournit un service doit collecter la TVA auprès
de l’acheteur, la déclarer aux autorités fiscales et la reverser.
Les caractéristiques de la TVA au Maroc :
A. Taux de TVA multiples : Au Maroc, il existe différents taux de TVA applicable à
différentes catégories de biens et services. Par exemple, il peut y avoir un taux
standard, un taux réduit pour certains produits essentiels, et une exonération de 100%
pour les exportations. Il est important de noter que la TVA et les exemptions
spécifiques peuvent varier et évoluer en fonction de la législation fiscale marocaine.
Par conséquent, il est essentiel de consulter les lois fiscales en vigueur et de travailler
en collaboration avec des experts fiscaux pour garantir la conformité fiscale dans le
contexte maraocain.
Exemples des taux de TVA applicables aux Maroc :
1. Taux standard de TVA : Le taux standard de TVA au Maroc est de 20%. Il
s’applique à la plupart des biens et services, y compris les produits électroniques, les
vêtements, les meubles, les services de restauration, etc
Exemple : si le prix d’une télévision est de 3000 dirhams marocains (MAD) et que le
taux de TVA est de 20%, la TVA serait de 600 MAD (20% de 3000 MAD), ce qui
signifie que le prix total payé par le consommateur serait de 3600 MAD.
2. Taux réduit de TVA : La Maroc applique un taux réduit de TVA de 7% sur certains
produits de première nécessité, tels que les produits alimentaires de base, les
médicaments et les fournitures scolaires. Exemple : si le prix d’un panier d’aliments
de base est de 500 MAD et que le taux de TVA réduit est de 7%, la TVA serait de 35
MAD (7% de 500 MAD), ce qui signifie que le prix total payé par le consommateur
serait de 535 MAD.
3. Taux zéro de TVA : Le taux zéro de TVA est appliqué à certaines transactions
spécifiques, notamment les exportations de biens et de services. Cela signifie que la
TVA n’est pas facturée sur ces transactions, mais les entreprises peuvent néanmoins
déduire la TVA payée sur leurs achats. Exemple : si une entreprise marocaine exporte
des téléphones mobiles d’une valeur de 10000 MAD vers un autre pays, elle
n’appliquera pas la TVA sur cette exportation, ce qui signifie que le prix de vente à
l’étranger sera de 10000 MAD.
B. Système de déduction : Au Maroc, le système de déduction de la TVA permet aux
entreprises de déduire la TVA qu’elles ont payée sur leurs achats et leurs dépenses
professionnelles de la TVA qu’elles ont collectée sur leurs ventes. Le système de
déduction de la TVA est conçu pour éviter la double imposition et pour permettre aux
entreprises de récupérer la TVA supportée lors de leurs activités commerciales. Voici
comment fonctionne le système de déduction de la TVA au Maroc :
1. Déclaration de la TVA : Les entreprises qui sont assujetties à la TVA au Maroc sont
tenues de déposer des déclarations de TVA périodiques, généralement sur une base
mensuelle ou trimestrielle. Dans ces déclarations, elles indiquent la TVA collectées
sur leurs ventes et la TVA déductible sur leurs achats et dépenses.
2. Calcul de la TVA déductible : Les entreprises calculent le montant total de la TVA
qu’elles ont payée sur leurs achats professionnels, y compris les biens, les services et
les frais liés à leur activité.
3. Déduction de la TVA collectée : Les entreprises calculent le montant total de la TVA
qu’elles ont collectée sur leurs ventes de biens et de services à leurs clients.
4. Déduction de la TVA : Les entreprises déduisent le montant de la TVA qu’elles ont
payée sur leurs achats (TVA déductible) du montant de la TVA qu’elles ont collectée
sur leurs ventes (TVA collectée).
5. Paiement de la TVA nette : Si le montant de la TVA déductible est supérieur au
montant de la TVA collectée, l’entreprise doit payer la différence à l’administration
fiscale. Si le montant de la TVA déductible est inférieur au montant de la TVA
collectée, l’entreprise peut avoir droit à un remboursement de la TVA excédentaire ou
à un crédit de TVA pour les périodes fiscales futures.
6. Conservation des justificatifs : Il est important pour les entreprises de conserver les
justificatifs appropriés de leurs achats et dépenses, tels que les factures et les reçus de
paiement, pour pouvoir prouver le droit à la déduction de la TVA en cas de contrôle
fiscal.
Section I : Le champ d’application :
Le champ d’application de la TVA est très large, puisqu’il englobe toutes les opérations
relevant d’une activité économique, c’est-à-dire non seulement les activités industrielles et
commerciales, mais encore les activités libérales.
Ce n’est pas la qualité de la personne qui est déterminante, mais l’acte effectué. La TVA se
définit par rapport à la nature des opérations, il se trouve donc assujetties à la TVA toutes
personnes physiques et morales qui effectuent des opérations de nature industrielle,
commerciale, artisanale ou libérale au Maroc. Le secteur agricole est hors champ de la TVA.

Imposition obligatoire : sont assujetties obligatoirement à la TVA les entreprises


industrielles, les importateurs, les travaux immobiliers, les livraisons à soi-même (hors
immobilier) et les prestations de services à titre onéreux.

L’option : l’option pour la TVA permet aux personnes qui l’exercent de bénéficier du régime
des déductions, c’est-à-dire de récupérer la TVA qui a grevé leurs achats et de transmettre à
leurs clients assujettis la possibilité d’opérer la déduction de la taxe. Pour les exportateurs
l’option leur permet de s’approvisionner en exonération de la taxe et de bénéficier du
remboursement de l’impôt qui a grevé les achats de biens et services ouvrant droit à
déduction.
Peuvent demander l’option ; les commerçants et prestataires de services pour leur chiffre
d’affaires à l’export. Les petits prestataires de services pour leur chiffre d’affaires à l’export.
Les petits prestataires et fabricants (CA inférieur ou égal à 5 000 000dhs), les revendeurs en
l’état.
Les raisons qui poussent les entreprises exonérées de la TVA à choisir de payer la TVA par
option sont diverses. Voici quelques raisons courantes pour lesquelles une entreprise
exonérée pourrait opter pour la TVA :
1. Récupération de la TVA : une entreprise peut choisir de s’inscrire à la TVA pour
pouvoir récupérer la TVA payée sur ses achats et investissements. Cela peut être
avantageux pour réduire les coûts et améliorer la rentabilité, notamment si l’entreprise
effectue des achats importants.
2. Crédibilité : être enregistré en tant que redevable de la TVA peut renforcer la
crédibilité d’une entreprise, en particulier lorsqu’elle traite avec d’autres entreprises
ou des clients internationaux. Cela peut donner l’impression que l’entreprise est
établie et en règle avec les obligations fiscales.
3. Conformité aux exigences des clients : certains clients, en particulier les grandes
entreprises ou les organisations gouvernementales, peuvent exiger que leurs
fournisseurs soient assujettis à la TVA. Pour satisfaire à ces exigences et gagner des
contrats, une entreprise peut choisir de s’inscrire à la TVA.
4. Élargissement de la clientèle : en étant soumise à la TVA, une entreprise peut élargir
sa clientèle en vendant des biens ou des services à des particuliers ou à des entreprises
qui ne peuvent pas récupérer la TVA. Cela peut augmenter le potentiel de vente.
5. Préparation à la croissance : une entreprise peut anticiper une croissance future de
ses activités et choisir de s’inscrire à la TVA dès le départ pour éviter des retards
administratifs lorsqu’elle atteint le seuil de chiffre d’affaires requis.
Il est essentiel de noter que l’option pour la TVA entraîne des obligations administratives
supplémentaires, notamment la collecte de la TVA sur les ventes, la soumission de
déclaration fiscales régulières et le respect des règles fiscales. Par conséquent, une entreprise
doit évaluer attentivement les avantages et les inconvénients avant de prendre la décision
d’opter pour la TVA. Il est recommandé de consulter un expert fiscal ou un comptable pour
prendre la décision la plus adaptée à la situation de l’entreprise.

Étude de cas sur la TVA par option :


L’entreprise DELSUR, basée dans un pays ou les petites entreprises de conseil sont
exonérées de la TVA en raison de leur faible chiffre d’affaires annuel, a connu une croissance
significative depuis sa création. La société offre des services de conseil en informatique à une
clientèle diversifiée, allant des petites entreprises aux grandes entreprises.
Raison de l’option pour la TVA :
1. Récupération de la TVA : l’entreprise DELSUR a commencé à investir dans un
matériel informatique coûteux pour améliorer ses capacités et répondre à la demande
croissante de ses clients. En s’inscrivant à la TVA, elle a pu récupérer la TVA payée
sur ces achats, ce qui a réduit ses coûts d’investissement.
2. Crédibilité : l’entreprise DELSUR a observé que de plus en plus de ses clients,
notamment les grandes entreprises, préféraient travailler avec des fournisseurs
assujettis à la TVA, car cela leur donnait l’assurance que l’entreprise était en règle
avec les obligations fiscales.
3. Exigences des clients : plusieurs de ses clients importants ont imposé comme
condition préalable que leurs fournisseurs soient enregistrés pour la TVA. Pour
continuer à servir ces clients et conserver leurs contrats, l’entreprise DELSUR a
choisi de s’inscrire à la TVA.
4. Élargissement de clientèle : avec son statut de redevable de la TVA, l’entreprise
DELSUR a pu proposer ses services à un public plus large, y compris des particuliers
qui ne peuvent pas récupérer la TVA. Elle a ainsi augmenté son potentiel de vente.
5. Anticipation de la croissance : en prévoyant une croissance future de ses activités,
l’entreprise DELSUR a opté pour la TVA pour éviter les retards administratifs et les
perturbations lorsque son chiffre d’affaires augmenterait, et elle serait obligée de
s’inscrire à la TVA.
En optant pour la TVA, l’’entreprise DELSUR a réussi à réduire ses coûts, à améliorer sa
crédibilité auprès des clients, à conserver des contrats importants, à élargir sa clientèle, et à se
préparer à une croissance future. Cependant, elle a dû respecter les obligations fiscales,
notamment la collecte de la TVA et la soumission de déclaration fiscales régulières.
Régime suspensif (art. 9) : le régime suspensif en TVA est régime qui permet aux assujettis
à la TVA de reporter à un stade ultérieur le paiement de la TVA due sur les opérations
d’acquisition de biens et de services nécessaires à leur exploitation.
Ce régime est applicable aux entreprises qui réalisent des opérations d’exportation,
d’importation ou de transit. Il est également applicable aux entreprises qui réalisent des
opérations exonérées de TVA, telles que les opérations agricoles ou les opérations d’intérêt
public.
Pour bénéficier du régime suspensif, les entreprises doivent remplir les conditions suivantes :
- Être inscrite au registre de commerce et au registre de la TVA.
- Justifier de leur activité par la production d’une attestation nominative délivrée
par l’administration fiscale.
- S’engager à reverser la TVA due sur les opérations réalisées sous le régime
suspensif dans un délai de 30 jours à compter de la date de réalisation de ces
opérations.
Les entreprises qui bénéficient du régime suspensif doivent appliquer les règles suivantes :
- Elles doivent enregistrer les opérations réalisées sous le régime suspensif sur une
comptabilité distincte.
- Elles doivent souscrire une déclaration mensuelle de la TVA dans laquelle elles
indiquent les opérations réalisées sous le régime suspensif.
Le régime suspensif présente plusieurs avantages pour les entreprises. Il permet de :
- Retarder le paiement de la TVA, ce qui peut améliorer la trésorerie de l’entreprise.
- Simplifier la comptabilité de l’entreprise.
Cependant, le régime suspensif présente également quelques inconvénients. Il peut :
- Exposer l’entreprise au risque de non-paiement de la TVA par ses clients.
- Créer des difficultés de gestion de la trésorerie de l’entreprise.
Enfin, il est important de noter que le régime suspensif est un régime dérogatoire au régime
général de la TVA. Les entreprises qui souhaitent en bénéficier doivent en faire la demande
auprès de l’administration fiscale.
Étude de cas sur le régime suspensif :
L’entreprise DELMARBRE est une société basée dans une zone franche au Maroc,
spécialisée dans la production de textiles. Elle exporte ses produits vers divers pays à travers
le monde et importe régulièrement des matières premières pour la fabrication de ses produits.
Régime suspensif de TVA :
1. Importation de matières premières : l’entreprise DELMARBRE importe
régulièrement des matières premières, notamment des tissus et des produits
chimiques, pour la production de textiles. En tant qu’entreprise située dans une zone
franche, elle bénéficie du régime suspensif de TVA. Cela signifie qu’elle n’est pas
tenue de payer la TVA lors de l’importation de ces matières premières.
2. Production et exportation : une fois les matières premières importées, l’entreprise
DELMARBRE les utilise pour fabriquer ses produits textiles. Ces produits sont
ensuite exportés vers des pays étrangers. En vertu du régime suspensif, la TVA n’est
pas due sur ces exportations.
3. Obligations fiscales : bien que l’entreprise DELMARBRE ne paie pas la TVA à
l’importation, elle est tenue de maintenir des registres comptables appropriés et de
soumettre des déclarations de TVA conformément aux exigences fiscales marocaines.
La TVA différée sur les matières premières importées devra payée si ces matières
sont utilisées pour des ventes locales ou pour des opérations autres qu’exportation.
Grâce au régime suspensif de TVA, l’entreprise DELMARBRE peut réduire ses coûts
d’importation, ce qui améliore sa compétitivité sur les marchés internationaux. Elle peut
également exporter ses produits sans support de la TVA, ce qui renforce sa position sur le
marché international. Cependant, l’entreprise doit respecter les obligations fiscales, y compris
la gestion des enregistrements et la soumission de déclaration de TVA conformément aux
règles fiscales marocaines.
Exonérations (art.7-8) : On peut distinguer les exonérations sans droit à la déduction et qui
concernent les ventes portant sur les produits de première nécessité. Et les opérations
exonérées avec droit à déduction et concernent les produits à l’exportation, les engrais, les
articles à usage agricole et les biens d’investissement à inscrire dans un compte
d’immobilisation.
- Exonération de TVA avec droit à la déduction :
1. Exonération de la TVA : l’entreprise ne collecte pas la TVA sur ses ventes, ce qui
signifie que ses clients ne paient pas de TVA sur les biens ou services fournis par
l’entreprise.
2. Droit à la déduction : malgré l’exonération de la TVA sur les ventes, l’entreprise a le
droit de récupérer la TVA payée sur ses achats professionnels. Cela signifie que
l’entreprise peut déduire la TVA qu’elle a versée sur ses dépenses de ses montants de
TVA à reverser au fisc.
3. Avantages : l’entreprise peut réduire sa charge fiscale en récupérant la TVA sur ses
achats. Elle n’a pas à supporter le coût de la TVA sur ses dépenses professionnelles.
- Exonération de la TVA sans droit à la déduction :
1. Exonération de la TVA : comme dans le cas précédent, l’entreprise ne collecte pas la
TVA sur ses ventes, ce qui signifie que ses clients ne paient pas de TVA sur les biens
ou services fournis par l’entreprise.
2. Pas de droit à la déduction : contrairement à l’exonération avec droit à la déduction,
dans ce cas, l’entreprise n’a pas le droit de récupérer la TVA payée sur ses achats
professionnels. Elle supporte la charge totale de la TVA sur ses dépenses.
3. Avantages et inconvénients : l’avantage de l’exonération sans droit à la déduction
est que l’entreprise peut simplifier sa comptabilité en évitant la gestion des montants
de TVA à déduire. Cependant, cela signifie qu’elle supporte la TVA sur ses achats, ce
qui peut augmenter ses coûts et sa charge fiscale.
Le choix entre l’exonération avec droit à la déduction et l’exonération sans droit à la
déduction dépend de la structure de l’entreprise, de sa situation financière et de ses activités.
Dans de nombreux pays, certaines activités, telles que les services financiers ou de santé, sont
généralement exonérées de TVA sans droit à la déduction, tandis que d’autres entreprises,
notamment celles impliquées dans la vente de biens ou de services à d’autres entreprises,
peuvent opter pour l’exonération avec droit à la déduction pour réduire leurs coûts.
Fait générateur.
Le fait générateur s’entend de l’événement qui rend la TVA exigible, autrement dit, c’est
l’événement qui donne naissance à une dette de l’entreprise vis-à-vis du trésor public en
matière de TVA.
Selon le fait générateur, on distingue deux régimes d’imposition : le régime de l’encaissement
et le régime des débits.
Étude de cas sur le fait générateur :
Au Maroc, la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) est un impôt sur la consommation appliqué à
la plupart de biens et services. Voici une étude de cas pour illustrer le fait générateur de la
TVA au Maroc
Supposons que vous avez une entreprise de vente au détail de vêtement et que vous vendez
un lot de vêtement à un client. Voici le fait générateur de la TVA fonctionnerait dans ce
scénario au Maroc :
1. Vente de vêtements :
- Vous vendez un lot de vêtements d’une valeur de 1000 dirhams à un client.
2. Taux de TVA :
- Au Maroc, il y a plusieurs taux de TVA applicables, le taux standard étant de
20%. Cela signifie que la plupart des biens et services sont soumis à une TVA de
20%.
3. Calcul de la TVA :
- Pour calculer la TVA, vous multipliez le montant de la vente (1000 dirhams) par
taux de TVA (20%) :
1000 dirhams * 0,20 = 200 dirhams
4. Montant total à payer par le client :
- Le client doit payer le montant de la vente (1000 dirhams) plus la TVA (200
dirhams). Le montant total à payer est donc de 1200 dirhams.
Dans cet exemple, le fait générateur de la TVA se produit au moment de la vente des
vêtements. La TVA est calculée sur la base du montant de la vente à un taux de 20%, et le
client paie ce montant supplémentaire en plus du prix des vêtements.
Il est essentiel de respecter les règles fiscales en vigueur au Maroc en ce qui concerne la TVA
collectée aux autorités fiscales conformément aux obligations fiscales en vigueur. Les taux et
les règles de la TVA peuvent également varier en fonction de la nature des biens ou services
vendus.
Le régime de l’encaissement : c’est le régime de droit commun vigueur au Maroc et qui est
adopté par défaut par toute entreprise n’ayant pas formulé de demande d’option pour le
régime de débit, il consiste en l’exigibilité de la taxe au moment de l’encaissement total ou
partiel du prix des marchandises vendues.
Dans le régime de l’encaissement, le fait générateur de la TVA est constitué par
« l’encaissement total ou partiel du prix des marchandises, des travaux ou des services »
L’encaissement s’entend de toute recette réalisée à quelque titre que ce soit (avances,
acomptes, arrhes1, règlement du prix…) et sans tenir compte de la facturation ou de la
livraison du produit.
Ainsi, en cas de paiement en espèces, le fait générateur est constitué par la réception du
numéraire.
En cas de paiement par chèque, virement, carte bancaire, effet de commerce ou via
Internet…, le fait générateur est constitué par l’encaissement effectif des sommes objet du
paiement.
Exemple :
Supposons que vous dirigez une entreprise de service au Maroc, fournissant des services de
conseil en comptabilité. Vous travaillez avec plusieurs clients et, dans certains cas, les
paiements peuvent prendre du temps pour être reçus en raison de contrats à long terme. Voici
comment le régime de l’encaissement de la TVA fonctionnerait dans ce cas :
1. Prestation de service : vous fournissez des services de conseil à un client pour un
montant de 10000 dirhams. Le service est fourni en janvier.
2. Facturation : vous émettez une facture de 10000 dirhams au client en janvier, comme
le feriez normalement.
3. Régime de l’encaissement : dans le régime de l’encaissement de la TVA, la TVA
n’est due que lorsque vous encaissez effectivement le paiement de votre client. Donc,
tant que vous n’avez pas reçu les 10000 dirhams de votre client, vous n’avez pas à
reverser la TVA correspondante aux autorités fiscales.
4. Encaissement : en février, votre client vous paie les 10000 dirhams. C’est à ce
moment que la TVA devient exigible.

1
Les avances et les acomptes constituent une partie du prix du produit ou de la prestation de service. Ils
résultent d’une vente conclue de façon définitive, leur encaissement génère la TVA au même titre que celui du
prix. Les arrhes traduisent la promesse de l’acheteur à conclure la vente. Elles peuvent être abandonnées, dans
ce cas elles constituent des dommages non imposables.
5. Calcul de la TVA : maintenant que vous avez reçu le paiement, vous devez calculer
la TVA sur les 10000 dirhams. Si le taux de la TVA est de 20%, la TVA due serait de
2000 dirhams (10000 dirhams x 20%).
6. Déclaration et paiement de la TVA : vous inclurez la TVA de 2000 dirhams dans
votre déclaration de TVA du mois de février et le payez aux autorités fiscales
conformément aux obligations fiscales en vigueur.
ce régime de l’encaissement permet à votre entreprise de reporter le paiement de la TVA
jusqu’à ce que les paiements soient effectivement reçus, ce qui peut améliorer la gestion de la
trésorerie, en particulier si vous avez des délais de paiement prolongés avec vos clients.
Cependant, il est important de respecter les règles et les délais de déclaration de la TVA en
vertu de ce régime spécifique.
Le régime débit : Les entreprises assujetties à la TVA peuvent opter 2 pour son acquittement
selon leurs débits. Dans ce régime, le fait générateur de la TVA est constitué par l’inscription
coïncide généralement avec la facturation (débit du compte « client »). Mais les
encaissements intervenant avant cette inscription sont taxables (débit d’un compte de
trésorerie).
Toutefois, la livraison des produits constitue un fait générateur de la TVA en cas d’option
pour le régime des débits, et ce en l’absence de facturation ou d’encaissement.
Exemple :
Imaginez que dans la même entreprise de service, ils vous proposent de fournir des services
au niveau des travaux comptables dans lesquels vous devez établir et déclarer des Tva selon
le régime débit. Ce dernier, fonctionne comme suit :
1. Prestation de service : vous fournissez des services de déclaration fiscale à un client
pour un montant de 50000 dirhams. La prestation de services est effectuée en janvier.
2. Facturation : vous émettez une facture de 50000 dirhams au client en janvier,
conformément au contrat.
3. Régime de débit de TVA : dans le régime de débit, la TVA est due au moment de la
facturation. Cela signifie que vous devez payer la TVA sur la prestation de services,
soit 10000 dirhams (50000 dirhams x 20%), même si le client n’a pas encore payé.
4. Encaissement : en février, votre client vous paie les 50000 dirhams. Cependant, vous
avez déjà payé la TVA en janvier.

2
Les contribuables qui optent pour le régime des débits doivent faire leur demande avant le premier janvier,
ou dans les trente jours qui suivent le début de leur activité.
5. Déclaration et paiement de la TVA : vous devez inclure la TVA de 10000 dirhams
dans votre déclaration de TVA du mois de janvier et la payer aux autorités fiscales
conformément aux obligations fiscales en vigueur.
Dans ce cas, la TVA est due dès l’émission de la facture, indépendamment de la date à
laquelle le client paie pour les services. Vous devez donc anticiper le paiement de la TVA
lors de la facturation.
Le montant de la TVA exigible est fonction du régime d’imposition de l’entreprise. Dans le
régime de l’encaissement la taxe est exigible sur le montant des ventes qui ont fait l’objet
d’un encaissement effectif. Alors que dans le régime des débits la TVA exigible est calculée
sur les encaissements mais également sur les montants des ventes non encaissées (ventes à
crédit) ayant fait l’objet de facturation ou de livraison.
Remarque :
• Les deux régimes concernent exclusivement la TVA sur les ventes. L’exigibilité de la
TVA déductible sur les achats ne prend effet qu’après le paiement effectif des
sommes dues au fournisseur sauf option pour le régime de paiement par traites
(déduction de la TVA après acceptation de la traite).
• *En cas d’échanges le fait générateur est constitué par la livraison effective des
marchandises.
• * Pour les livraisons à soi même le fait générateur est l’achèvement des travaux.
• *Pour les importations des marchandises c’est le dédouanement car la taxe est
acquittée automatiquement par le déclarant.
Il existe deux régimes de déclaration :
- Déclaration mensuel qui concerne obligatoirement les redevables dont le CA
taxable réalisé au cours de l’année écoulée atteint ou dépasse1000000dh, les
personnes n’ayant pas d’établissement au Maroc et y effectuant des opérations
imposables.
Cette déclaration doit être faite contre récépissé avant la fin du mois.
- La déclaration trimestrielle qui concerne les redevables dont le CA de l’année
écoulée est inférieur à 1000000dh, les exploitants des établissements saisonniers
et ceux exerçant une activité périodique, ainsi que les nouveaux redevables pour la
période de l’année en cours.
Section II- Taux et Modalités de la déduction de la TVA :
1- Taux normal (20%)
Ce taux s’applique à toutes les opérations imposables pour lesquelles un autre taux
n’a pas été prévu. Ce taux concerne la plupart des produits manufacturés : meubles,
vêtements, outillage, etc… ainsi que de nombreux services : expertise comptable,
service téléphoniques, travail temporaire, les travaux immobiliers, opérations de
crédit-bail, etc…
2- Taux réduit (14%)
Ce taux s’applique aux produits et services de consommation courante limitativement
désignés par loi :
- Produits : la plupart des produits alimentaires, les produits d’origine agricole, thé,
café, graisses alimentaires…
- Services : transport des voyageurs et de marchandises (hors ONCF), cantines,
spectacles, commissions des agents d’assurance.
3- Taux super-réduit (7%)
Les produits de consommation courante destinées à l’alimentation humaines et
animale, eau, énergie, produits pharmaceutiques, fournitures scolaires, professions
juridiques…
4- Taux particulier (10%)
Opération de restauration et de fourniture de logement dans les établissements
touristiques, minoteries et sucreries, opérations financières et bancaires (L.F 2006).
Modalités de la déduction
« La TVA qui a grevé les éléments du prix d’une opération imposable est déductible
de la TVA applicable à cette opération », il en découle que la TVA ayant grevé les
biens et les services acquis par l’assujetti à la TVA ne peut donner lieu à déduction
que dans la mesure ou ses biens et services sont utilisés pour la réalisation d’une
opération taxable ou d’une opération exonérée avec droit à déduction ou en
suspension de la taxe.
Tous les biens et tous les services acquis pour les besoins de l’exploitation ouvrent
droit à déduction, à condition que la TVA figure sur la facture d’achat et que ces biens
et services soient utilisés pour la réalisation d’une affaire imposable).
La déduction est appliquée sans décalage (L.F 2014), le droit à déduction s’exerce à
l’expiration du mois du paiement partiel ou total des factures aussi bien pour les biens
et services que pour les biens constituant des immobilisations.
Le versement de la TVA à payer au titre du mois M est effectué mensuellement
avant la fin du mois M.
Les assujettis opèrent globalement l’imputation de la taxe payée en amont. Au cas où
le volume de la taxe ne permettrait pas l’imputation totale, le reliquat est reporté sur le
mois ou le trimestre qui suit.
Exemple :
Les données d’une entreprise imposable à la TVA au taux de 10% sont :
Février Mars Avril
Ventes de produits 120000 20000 24000
Achats de biens et services 50000 15000 30000
Achats d’immobilisations 45000 50000 30000

Mois de février :
TVA collectée en février : 120000 * 10% = 12000
TVA déductible : sur les biens et services 50000 * 10% = 5000
Sur immobilisation 45000 * 10% = 4500

TVA due = 12000 – 9500 = 2500


TAF : faites le calcul pour Mars et Avril.
Déduction partielle pour les personnes assujetties.
Dans le cas où les commerçants effectuent des opérations taxables en même temps
que des opérations exonérées, ou hors champ d’application, le montant de la taxe déductible
est affecté d’un pourcentage de déduction appelé (prorata), le prorata est calculé sur la base
des opérations de l’année précédente pour être appliquée à celle de l’année en cours.
Autrement dit, les entreprises assujetties à la TVA ne peuvent opérer qu’une
déduction partielle. Cette déduction partielle est calculée par l’application à la taxe ayant
grevé les biens et les services d’un pourcentage unique dit prorata de déduction.
Le prorata de déduction représente la part de l’activité donnant droit à déduction dans
l’activité totale de l’entreprise. Il est déterminé par l’application de la formule suivante :
𝐶𝐴 𝑖𝑚𝑝𝑜𝑠𝑎𝑏𝑙𝑒 𝑇𝑇𝐶 + (𝐶𝐴 𝑒𝑥𝑜𝑛é𝑟é 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐷𝐷 + 𝑇𝑉𝐴 𝑓𝑖𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒)
𝑃𝑟 =
𝑁𝑢𝑚é𝑟𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟 + 𝐶𝐴 ℎ𝑜𝑟𝑠 𝑐ℎ𝑎𝑚𝑝 + 𝐶𝐴 𝑒𝑥𝑜𝑛é𝑟é 𝑠𝑎𝑛𝑠 𝐷𝐷

Certaines précisions doivent être apportées concernant la détermination et


l’applicabilité du prorata de déduction :
• Le prorata applicable au cours d’une année N est calculé sur la base des opérations de
l’année précédente (N – 1) ;
• Le prorata applicable dans le cas d’une entreprise dont l’activité et totalement
imposable est de 100% ;
• L’application du prorata n’est pas automatique. Il ne s’applique qu’à la TVA ayant
grevé les éléments communs, c’est-à-dire les biens et les services qui participent aussi
bien à l’activité ouvrant droit à déduction (qu’elle soit imposable ou exonérée avec
droit à déduction) qu’à l’activité qui n’ouvre pas droit à déduction.
• Le prorata de déduction doit représenter l’activité courante de l’assujetti. Tous les
éléments à caractère exceptionnel sont exclus de son calcul, tel est le cas, par
exemple, des produits de cessions d’immobilisations et des indemnités d’assurance.
• Les nouveaux assujettis appliquent un prorata provisoire calculé à partir de leurs
prévisions d’exploitation, et ce jusqu’à la fin de l’année suivant celle de la création de
leur entreprise.
Exemple d’application :
Au cours de l’année N - 1, le chiffre d’affaires d’une entreprise commerciale s’est
composé comme suit (montants HT) :
Éléments Montants
Ventes de produits imposables sur le marché 800000
national
Ventes de produits exonérés sans droit à 450000
déduction
Ventes à l’export 550000
Location d’un immeuble à l’état nu à usage 200000
d’habitation
Produits de cession d’immobilisations 165700
Indemnités d’assurance reçues 324000

Calcul du prorata :
Le prorata traduit, en principe, le poids des éléments donnant droit à déduction dans le
chiffre d’affaires global. Au numérateur, il comprendra :
- Les ventes au Maroc considérées pour leur montant TVA comprise. Celles-ci étant
imposables, elles donnent droit à la déduction de la taxe.
- Les ventes à l’export qui, malgré leur exonération donnent droit à la récupération
de la TVA. Au montant de ces ventes il faudra ajouter le montant de la taxe qui
aurait était facturée au client si elles étaient taxables.
Éléments Montant TTC
Ventes de produits imposables sur le marché 960000 = (800000 x 1,2)
national
Ventes à l’export 660000 = (550000 x 1,2)
Total numérateur 1620000
Au dénominateur, outre le montant global du numérateur, figurent les éléments ne
donnant pas droit à déduction. Il s’agit des :
- Éléments hors champ d’application de la taxe (location nue de l’immeuble).
- Éléments exonérés sans droit à déduction (ventes de produits exonérés sans droit à
déduction).
Sont exclus du calcul du prorata tous les produits exceptionnels. Tel est le cas dans
l’ensemble des produits de cession d’immobilisation et des indemnités d’assurance.
Éléments Montants
Numérateur 1620000
Ventes de produits exonérés sans droit à 450000
déduction
Location de l’immeuble 200000
Total 2270000
Prorata de déduction (Pr) :
!"#$$$$
Pr = ##%$$$$ 𝑥 100 = 71,36%

Le premier trimestre de l’année N le commerçant a effectué les achats suivants :


- Achat de produits taxable (HT) 180000, (TVA) 36000.
- Achat de produits exonérés 75000
- Achat de biens immobilisés (HT) 88000, (TVA) 17600
- Frais généraux (HT) 20000, (TVA) 4000.
Total de la TVA payée 57600
Ce total n’est pas entièrement déductible, la taxe grevant les produits qui participent à
la réalisation de l’ensemble des biens vendus par la firme est déductible au prorata.
Le montant de la taxe déductible = (36000 + 176000 + 4000) x 71,36%) = 41103,36
C- Régularisation de la TVA
La régularisation est l’opération qui consiste à réviser les déductions initialement
admises, elle concerne les seuls biens immobilisés. Elle s’opère :
En cas ou le prorata accuse une variation de plus de 5% par rapport au prorata initial
d’un exercice à l’autre et ce pendant une période de 5 ans suivant la date d’acquisition
du bien en question.
En cas de cession, transfert, remise en cause du prix ou cessation d’activité.
1- Variation du prorata :
Le prorata initial pour une année donnée peut subir des variations, donc la déduction
de la TVA pratiquée lors de l’acquisition d’une immobilisation sur la base du prorata
initial, peut donner lieu à régularisation. Lorsqu’au cours d’une année ultérieur
comprise dans une période de cinq ans, le prorata subit une variation à la hausse ou à
la baisse de plus de 5%.
Dans ce cas la déduction initiale doit être régularisée en plus ou en moins d’une
valeur égale au (1/5) de la différence entre la déduction initiale et la déduction
déterminée en appliquant le nouveau prorata.
Exemple :
Une entreprise a acheté une machine pour 8000 dh HT, TVA 10%, soit 800 dh durant
l’exercice N. Le prorata de déduction appliqué étant de 80%. Les variations
ultérieures du prorata se présentent comme suit :
N +1 ; 90%--- N+2, 60% --- N + 3, 84%
Régularisation :
N + 1 ; la variation du prorata initial est de 90% - 80% = 10% cette variation en
hausse excède le seuil de 5%, l’entreprise doit opérer une déduction complémentaire.
La déduction sur la base du prorata de 90% étant de (800 * 90%= 720), la déduction
opérée était de (800 * 80%= 640).
La déduction complémentaire à effectuer en N+1 est égale au cinquième de la
différence entre les deux déductions ; soit 720 – 640/5 = 16.
N + 2 ; la variation du prorata initiale est de 60% - 80% = - 20%, l’entreprise doit
opérer un reversement de la déduction déjà effectuée en N (année d’acquisition de la
machine). La déduction aurait été de 800 * 60%= 480 la déduction effectuée est de
640. Le reversement est de 640 – 480 / 5 = 32.
N+3 ; la variation est de 84% - 80% = 4% soit moins de 5% donc pas de
régularisation.
2- Cession, transfert, changement de prix, cession d’activité.
Lorsque l’un des événements intervient dans les cinq ans qui suivent la date
d’acquisition de l’immobilisation, la régularisation doit se traduire par un reversement
de la taxe au trésor. Le reversement est calculé en fonction du nombre d’année restant
à courir sur une période de cinq (5) ans.

Exemple :
Une entreprise industrielle partiellement imposable à la TVA achète un matériel de
manutention en février en février 2012, à 124500 HT, TVA 20%, le prorata applicable
en 2012 est de 70%.
Au cours des années suivantes le prorata passe à :
• 75% en 2013
• 64% en 2014
• 82% en 2015
• 100% en 2016
• 73% en 2017
• 85% en 2018
Montant de la TVA : 124500 x 20% = 24900
Déduction initiale : 24900 x 70% = 17430
En 2013 :
La régularisation suppose une variation du prorata en valeur absolue strictement supérieure à
5 points. En 2013, celle-ci est de 75-70 =5 points, aucune régularisation ne s’impose.
En 2014 :
Variation du prorata : (70 – 64) = 6 points
Régularisation : 1/5 (17430 – (24900 x 64%)) = 298,8.
Résultat positif qui traduit une diminution du prorata. Il s’agit d’un reversement.
En 2015 :
Variation du prorata : 12 points
Régularisation : 1/5 (17430 – (24900 x 82%)) = 597,6
Le prorata a augmenté, l’entreprise effectuera une déduction complémentaire de 597,6
En 2016 :
Variation du prorata : 30 points, le passage à un prorata de 100% signifie que l’entreprise n’a
réalisé aucune opération au titre de son activité non imposable.
L’augmentation du prorata donne lieu à une déduction complémentaire :
1/5 (17430 – 24900) = - 1494
En 2017 : il n’y a pas de régularisation à faire, la variation du prorata est inférieure à 5
points.
En 2018 : la période de 5 ans suivant l’année d’acquisition s’étant écoulée, la question de la
régularisation ne se pose plus.
3- La disparition non justifiée :
En cas de vol, d’incendie ou de destruction non justifiée, la TVA ayant grevé les éléments
disparus doit être reversée par l’entreprise au Trésor public si elle a déjà fait l’objet d’une
déduction.
Il incombe à l’assujetti de justifier la disparition de marchandises, de produits ou
d’immobilisation, et ce à travers un procès-verbal de la police judiciaire en cas de vol, une
attestation des sapeurs-pompiers en cas d’incendie, ou tout autre document établi par les
autorités compétentes.
4- La facture d’avoir :
Cette facture est établie par le fournisseur à l’occasion d’un retour de marchandises ou de
réductions hors facture. Elle se traduit par une annulation de l’opération de vente ou une
diminution du montant de celle-ci.
A la réception d’une facture d’avoir, le montant de la TVA dont la déduction a été opérée doit
être reversé au trésor public.
Chapitre II : L’impôt sur les sociétés (IS)
Instauré au Maroc en 1987, l’impôt sur les sociétés est un impôt créé sur mesure pour les
sociétés dites « de capitaux » afin de remplacer l’ancien impôt sur les bénéfices
professionnels (IBP) qui s’appliquait aussi bien aux personnes morales qu’aux personnes
physiques.
En entrant dans le champ d’application de l’IS, les sociétés anonymes, les sociétés à
responsabilité limitée, les établissements publics… mais également, sur option certain
sociétés dites « de personnes » telles que les sociétés en nom collectif…
L’impôt sur les sociétés est un impôt direct et déclaratif qui s’applique à l’ensemble des
bénéfices et des revenus des sociétés qui entrent dans son champ d’application. Il est établi
sur la base du résultat réalisé au cours d’un exercice comptable.
Les sociétés soumises à l’IS déclarant et paient spontanément l’impôt établi en leur nom.
Elles disposent, en effet de la personnalité morale, mais surtout d’une personnalité fiscale
indépendante de leurs associés.
Depuis son instauration, l’impôt sur les sociétés a connu plusieurs remaniements qui ont porté
essentiellement sur son taux.
Fixé au départ à 45%, celui a été revu à la baisse plusieurs fois pour s’établir à 30% à partir
de 2008. Son dernier remaniement en date est celui introduit par la loi de finances pour
l’année 2016. Celle-ci a proposé un barème à taux proportionnels allant de 10 % à 31% pour
les sociétés de droit commun et de 10% à 28% pour les sociétés industrielles3, selon
l’importance du bénéfice fiscal réalisé. Avant la loi de finances pour l’année budgétaire 2023,
l’article 19 du CGI prévoyait que l’impôt sur les sociétés (IS) était calculé, en fonction du
montant du bénéfice réalisé, de la nature d’activité ou du secteur économique concerné, selon
plusieurs taux différents fixés à 10%, 15%, 20%, 26%, 31% et 37%.
Dans le cadre de la continuité de la mise en œuvre des dispositions de la loi-cadre N° 68.19
portants réforme fiscale, la LF 2023 a institué une réforme globale des taux de l’IS pour
donner une vision claire du régime de cet impôt selon une méthodologie progressive sur
quatre (4) ans.
Ainsi, l’article 19 du CGI a fixé les taux de l’IS cibles comme suit :
§ 20%, comme taux cible unifié de droit commun applicable à toutes les sociétés ;

3
L’activité industrielle s’entend de toute activité qui consiste à fabriquer ou à transformer directement des
biens meubles corporels moyennant des installation techniques, matériels et outillages dont le rôle est
prépondérant.
§ 35%, comme taux cible applicable aux sociétés dont le montant du bénéfice net est
égal ou supérieur à 100 millions de dirhams ;
§ 40%, comme taux cible applicable aux établissements de crédit ou organismes
assimilés, Bank Al Maghrib, la caisse de dépôt et de gestion et les entreprises
d’assurances et de réassurance.
§ Les dispositions de l’article 19 du CGI précité prévoient que le taux de 35% ne
s’applique pas :
1) Aux sociétés de services bénéficiant du régime fiscal « Casablanca Finance City » ;
2) Aux entreprises qui exercent leurs activités dans les zones d’accélération industrielle ;
3) Aux sociétés créées à compter du 1er janvier 2023, à l’exception des établissements et
entreprises publics et de leurs filiales conformément aux textes législatifs et
réglementaires en vigueur, qui s’engagent dans le cadre d’une convention signée avec
l’Etat à investir un montant d’au moins un milliard et cinq cent millions
(1 500 000 000) de dirhams durant une période de cinq (5) ans à compter de la date de
signature de cette convention.

Cette exclusion s’applique à condition que les sociétés concernées investissent le


montant précité dans des immobilisations corporelles et qu’elles conservent ces
immobilisations pendant au moins dix (10) ans, à compter de la date de leur
acquisition.

Section 1 : le champ d’application :

Nous présentons le champ d’application de l’impôt sur les sociétés, avant d’étudier la
détermination de sa base imposable et les modalités de sa liquidation.
Les personnes assujetties à l’IS sont les sociétés des capitaux (sociétés anonymes et sociétés à
responsabilités limité et les sociétés en commandite par action) et les sociétés de personnes
qui ne comporte pas que des personnes physiques ; (société en commandite simple, sociétés
en nom collectif et la société de participation) à raison du bénéfice qu’elles réalisent. Les
entreprises et les établissements publics.
Les sociétés de personnes quelques soient leurs formes et qui ne comportent que les
personnes physiques ainsi que les entreprises individuelles exerçant leur activité sous la
forme de personnes physiques peuvent opter pour une imposition à l’IS et ne le seront que si
elles le font expressément.
1- Exonération :
Sont exonérés totalement de l’IS les associations sans but lucratif, les coopératives
Marocaines et leur union et les sociétés qui se livrent à une activité d’élevage du bétails, les
sociétés d’exportation pour 100% de bénéfice réalisé pendant les 5 premières années de leur
existence.
L’exonération partielle (50%) concerne les sociétés qui se livrent à une activité agricole
déterminée, les sociétés d’exportation au-delà de 5 ans, les établissements d’enseignements
privé, les entreprises minières et artisanales…cette réduction a été remplacée par un taux fixe
proportionnelle de 17,5% à compter de janvier 2008.
Depuis sa mise en œuvre l’impôt sur les sociétés a connu des modifications importantes en
particulier au niveau du taux qui était de 45% du bénéfice fiscal pour s’établir quelques
années plus tard à 35% en 2008 et au taux progressif en 2016. Des taux de 37% et 8,75%
sont, toutefois, prévu respectivement pour certains établissements de crédits, organismes à
caractère financier et les sociétés exerçants en zone franche ainsi que le taux spécifique de
10%. Une contribution minimale de l’impôt sur les sociétés est prévue.
2- Territorialité de l’IS :
Aux termes de l’article 5 du CGI, les sociétés, qu’elles aient ou non leur siège au Maroc, sont
passibles de l’IS au titre des produits, bénéfices et revenus :
• Qui se rapportent aux biens qu’elles possèdent et aux activités qu’elles réalisent au
Maroc, même à titre occasionnel,
• Dont le droit d’imposition est attribué au Maroc en vertu des conventions fiscales.
L’imposition des bénéfices des sociétés diffère selon qu’elles sont résidentes ou non
résidentes au Maroc.
2.1- Les sociétés résidentes :
Il s’agit des sociétés ayant leur siège social au Maroc. Celles-ci sont imposables à l’IS sur la
totalité de leurs bénéfices ou revenus réalisés au Maroc.
Quant à leurs revenus de source étrangère, ils sont imposables lorsqu’ils sont réalisés à partir
du Maroc, ainsi :
• Les sociétés résidentes ne possédant pas d’établissement stable à l’étranger sont
imposables sur les revenus provenant d’activités commerciales ou de prestation de
services réalisées en dehors du territoire national.
• Les sociétés résidentes disposant d’un établissement stable à l’étranger ne sont pas
imposables sur les bénéfices réalisés par l’intermédiaire dudit établissement, ou
lorsque ceux-ci résultent d’un circuit commercial complet.
• En revanche, les rémunérations qu’elles perçoivent en contrepartie des prestations
qu’elles fournissent à leurs établissements, sont obligatoirement imposables.

Il est à noter que les dividendes perçus par les sociétés résidentes et les autres revenus
générés par les titres étrangers inscrit à leur actif sont imposables de plein droit.
2.2- Les sociétés non-résidentes :
Les sociétés non-résidentes sont imposables sur :
• Les revenus et les plus-values générés par les biens que ces sociétés possèdent au
Maroc (loyers, profits immobiliers, dividendes…)
• Les revenus provenant de l’exercice d’une activité au Maroc par l’intermédiaire d’un
établissement stable, ou à travers la réalisation d’opérations qui s’inscrivent dans un
circuit commercial complet.
• Les produits bruts qu’elles perçoivent en contrepartie des travaux et des services
qu’elles rendent pour le compte de leurs établissements au Maroc, ou pour le compte
de personnes physiques ou morales domiciliées au Maroc.
3- Les exonérations et les impositions aux taux réduits :
Certaines personnes qui se trouvent dans le champ d’application de l’IS bénéficient
d’exonérations. Celles-ci peuvent être permanentes ou temporaires.
Dans certains cas, des taux réduits sont prévus. L’application de ces taux se fait de
manière provisoire ou définitive.
On distingue globalement :
- Les exonérations permanentes ;
- Les exonérations temporaires ;
- Les impositions temporaires au taux réduit ;
- Les impositions permanentes.
3.1- Les exonérations permanentes :
Selon les termes de l’article 6 du CGI, parmi les personnes totalement exonérées de l’IS de
façon permanente figurent notamment :
• Les associations et les organismes légalement assimilés à but non lucratif, et ce pour
les opérations conformes à l’objet défini dans leurs statuts,
• La ligue nationale de lutte contre les maladies cardiovasculaires ;
• La fondation Hassan II pour lutte contre le cancer ;
• La fondation Mohammed V pour la solidarité pour l’ensemble de ses activités et
opérations et pour les revenus éventuels y afférents ;
• La Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de l’éducation et de la
formation pour l’ensemble de ses activités ;
• L’office national des œuvres universitaires sociales et culturelles ; les coopératives et
leurs unions légalement constituées ;
• Les sociétés non-résidentes au titre des plus-values réalisées sur les cessions de
valeurs mobilières cotées à la bourse des valeurs du Maroc, à l’exclusion des sociétés
à prépondérance immobilière4,
• Les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) pour les
bénéfices réalisés dans le cadre de leur objet légal,
• Les organismes de placement en capital risque pour le bénéfice réalisé dans le cadre
de leur objet légal ;
• Les exploitations agricoles dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur à 5000000
dh, au titre de leurs revenus agricoles, cette exonération ne s’applique pas aux autres
catégories de revenus réalisés par les sociétés concernées ;
• Les agences, fondations et établissements suivants, pour l’ensemble de leurs activités
ou opérations et pour les revenus éventuels y afférents :
- L’agence pour la promotion et le développement économique et social des
préfectures et provinces du sud du royaume ;
- L’agence pour la promotion et le développement économique et social des
préfectures et provinces du nord du royaume ;
- L’agence pour la promotion et le développement économique et social des
préfectures et provinces de la région orientale du royaume ;
- L’agence spéciale de Tanger-Med
- La fondation cheikh Khalifa Ibn Zaid ;
- La banque islamique de développement ;
- La banque africaine de développement ;
- La société financière internationale ;

4
Les sociétés à prépondérance immobilière sont des sociétés dont l’actif brut immobilisé est constitué pour
75% au moins de sa valeur par des immeubles ou par des titres immobiliers (articles 61 du CGI)
- L’agence Bayt Mal Alqods
- L’université AL Akhawayne…
1.2 Les exonérations temporaires :
Il s’agit d’exonérations limitées dans le temps et suivies d’une imposition au taux en vigueur
ou de l’application de taux réduits. Il s’agit bien des :
1.2.1 Les exonérations suivies de l’application des taux en vigueur :
Elles concernent :
• Les entreprises industrielles pendant les cinq premières années à partir de la date du
début de leur exploitation ;
• Les titulaires de concession d’exploitation de gisements d’hydrocarbures et ce
pendant une durée de 10 ans consécutives courant à compter de la date de mise en
production régulière de ladite concession …
1.2.2 Les exonérations suivies d’impositions permanentes au taux réduit :
a. Exonération suivie de l’application du taux de 17,5% :
Bénéficient d’une exonération totale pendant 5 ans, suivie d’une imposition permanente au
taux de 17,5% :
- Les entreprises exportatrices de produits ou de services pour le montant du chiffre
d’affaires à l’export, à l’exclusion des entreprises exportatrices des matériaux de
récupération ;
- Les entreprises, autres que celles exerçant dans le secteur minier, qui vendent à
d’autres entreprises installées dans les plates-formes d’exportation des produits
finis destinées à l’export, et ce au titre du chiffre d’affaires réalisé avec ces plates-
formes,
- Les entreprises hôtelières au titre de leur chiffre d’affaires réalisé en devises et
dûment rapatrié par elles ou pour leur compte par les agences de voyage.
Les entreprises hôtelières s’entendent des :
§ Hôtels et motels,
§ Résidences hôtelières,
§ Maisons d’hôtes,
§ Campings caravaning,
§ Auberges et gîtes…
b. Exonération suivie de l’application du taux de 8,75% :
Bénéficient d’une exonération totale pendant 5ans, suivie d’une imposition permanente au
taux réduit de 8,75%, les sociétés de services ayant le statut « Casablanca Finance City »
(CFC). Le délai de 5 ans court à partir de la date de l’obtention dudit statut.
Le statut CFC est accordé à certaines entreprises dans le cadre de la création d’une place
financière internationale à Casablanca. Cette place est dédiée à l’installation d’entreprises
financières et non financières pour exercer des activités régionales ou internationales.
Les entreprises obtenant le statut CFC bénéficient des avantages fiscaux précités au titre de
leur chiffre d’affaires réalisé à l’export et au titre des plus-values mobilières nettes qu’elles
réalisent.
Toutefois, les opérations réalisées par ces sociétés sur le marché nationale sont imposables à
l’IS dans les conditions normales.
1.3 Les impositions temporaires au taux réduit
Certaines entreprises sont imposables au taux réduit de 17,5% pendant les 5 premiers
exercices suivant la date de début de leur exploitation. L’application du taux réduit est suivie
d’une imposition aux taux en vigueur. Ce sont :
• Les entreprises artisanales dont la production est le résultat d’un travail
essentiellement manuel ;
• Les établissements privés d’enseignement ou de formation professionnelle ;
• Les sociétés sportives ;
• Les promoteurs immobiliers, personnes morales, qui réalisent des opérations de
construction de cités, résidences et campus (universitaires), et ce au titre des revenus
de locations de ces édifices ;
• Les exploitations agricoles imposables, à compter du premier exercice d’imposition ;
• Les entreprises, à raison des activités exercées dans certaines provinces ou régions
notamment la province de Tanger, compte tenu de leur niveau de développement
économique et social. Ces entreprises ont bénéficié de l’application du taux réduit
jusqu’au 31 décembre 2015. A partir du 1er janvier 2016, elles sont imposées selon les
taux en vigueur.
1.4 Les impositions permanentes au taux réduit
Sont imposables au taux réduit de 17,5% de façon permanente :
• Les entreprises minières exportatrices, à compter de l’exercice au cours duquel la
première opération d’exportation a été réalisée.
Bénéficient également de ce taux réduit les entreprises minières qui vendent leurs
produits à des entreprises qui les exportent après leur valorisation ;
• Les entreprises ayant leur domicile fiscal ou leur siège social dans la province de
Tanger et exerçant une activité principale dans le ressort de cette province.
Il convient de préciser que les taux réduit sont des taux plafonds. En effet, le taux
réduit s’applique uniquement lorsqu’il est inférieur au taux normal correspondant au
résultat imposable. Ainsi, à titre d’exemple, une société imposable au taux réduit de
17,5% qui réalise un bénéfice fiscal de 250000 dh, se voit imposée au taux
proportionnel qui correspond à ce bénéfice. Ce taux est de 10%.

Section 2 : Détermination de la base imposable

Pour la détermination du résultat fiscal on se réfère à la comptabilité. Selon les termes


de l’articles 8 du CGI « le résultat fiscal de chaque exercice comptable est déterminé à
partir de l’excédent des produits sur les charges de l’exercice, engagées ou supportées
pour les besoins de l’activité imposable, en application de la réglementation
comptable en vigueur, modifié, le cas échéant, conformément à la réglementation
fiscale en vigueur ».
L’excédent des produits sur les charges doit, donc, recevoir les rectifications prévues
par la loi fiscale. C’est ainsi que :
• Certains éléments de produits doivent être éliminés du résultat comptable, parce qu’ils
sont totalement ou partiellement exonérés ;
• Certains éléments de charges doivent être réintégrés au résultat comptable du fait
qu’ils ne sont pas fiscalement déductibles.
1. Principe :
Le résultat qui constitue l’assiette de l’IS est un résultat comptable corrigé par application des
dispositions fiscales relatives aux éléments de produits et de charges.

Résultat comptable = Produits - Charges

Certains produits sont partiellement ou totalement exonérés de l’IS, alors que


certaines charges ne sont pas fiscalement admises en déduction. Le résultat fiscal peut
être déterminé par la différence entre les produits imposables et les charges
fiscalement déductibles.

Résultat fiscal = Produit imposables – Charges déductibles

Ce résultat peut aussi être déterminé en partant du résultat comptable :

Résultat fiscal = Résultat comptable


+ Charges non déductibles
- - Produits exonérés

Le résultat fiscal est obtenu en réintégrant au résultat comptable les charges comptabilisées
mais non déductibles fiscalement, et en déduisant les produits comptabilisés mais fiscalement
exonérés.
Les charges non déductibles étant réintégrées au résultat comptable afin d’obtenir le résultat
fiscal et les produits exonérés étant déduits, on peut considérer le résultat fiscal comme étant
un résultat comptable augmenté des réintégrations fiscales et diminué des déductions
fiscales :

Résultat fiscal = Résultat comptable


+ Réintégrations
- - Déductions

Le passage du résultat comptable au résultat fiscal constitue l’étape la plus importante dans
l’établissement de l’impôt. Ce passage suppose une analyse détaillée de l’imposabilité des
produits et de la déductibilité des charges.
2. Les produits imposables :
Les produits imposables peuvent être classés en quatre catégories :
- Les produits d’exploitation ;
- Les produits financiers ;
- Les produits non courants ;
- Les subventions et dons reçus

2.1 Les produits d’exploitation


Ils comprennent :
- Le chiffre d’affaires ;
- La variation des stocks de produits ;
- Les immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même ;
- Les subventions d’exploitation ;
- Les reprises d’exploitation et les transferts de charges ;
- Autres produits d’exploitation
® Le chiffre d’affaires.
Le CA est constitué par l’ensemble des ventes que l’entreprise a réalisé au cours de l’exercice
sans distinguer celles qui ont été payées ou non. En effet, l’entreprise doit tenir compte des
livraisons et non des encaissements. Sont attachées à un exercice donné, les créances
certaines qui correspondent à des ventes effectuées pendant l’exercice, les créances en
recouvrement et douteuses doivent être rattachées à leur exercice de naissance et pouvant
justifier la constitution d’une provision.
Par ailleurs, les prix de vente s’entendent net des réductions de toute natures accordées aux
clients. Et les entreprises soumises à la TVA ont le choix de comptabiliser leur CA soit hors
taxe soit toute taxe comprise.
® Les produits accessoires :
Ils sont constitués par les produits d’exploitation hors des recettes provenant de l’activité
principale de l’entreprise qui constitue d’ailleurs son CA parmi ces produits courants on cite
les revenus fonciers qui représentent la location d’immeubles appartenant à l’entreprise, de
produits de la propriété industrielle qui représente les redevances perçues par l’entreprise en
contre partie de la concession de licence, de marque de fabrication etc.
2.2 Les produits financiers
Il s’agit des produits des titres de participation, d’intérêt de prêts, de revenus de créances, de
bons de caisse ou de billets de trésorerie ou de titres de participation à revenu variable ou fixe
(actions, obligations et prêts).
Il faut préciser que les produits de participation (intérêts des parts sociales, dividendes,
tantièmes (honoraires du conseil d’administration)..) d’une entreprise qui proviennes de sa
participation dans le capital social d’une autre entreprise passible à l’IS, bénéficie d’un
abattement de 100% au niveau de l’entreprise bénéficiaire.
Produits de filiales : lorsqu’une société détient une participation dans une autre société, les
dividendes qu’elle reçoit de celle-ci proviennent de bénéfices qui ont déjà supporté l’impôt. Il
est donc nécessaire, pour éviter la double imposition, que ces dividendes soient exclus du
bénéfice imposable de la société participante.
2.3 Les produits exceptionnels :
Ces produits non courants sont constitués des profits gains divers perçus par la société à la
suite d’évènements accidents ou conjoncturels survenus au cours de l’exercice. Il s’agit
notamment des indemnités d’assurances, des dommages et intérêt, des subventions, dons et
primes reçus de l’état ou des collectivités locales, et des profits de cession des éléments de
l’actif immobilisé.
3. Les charges déductibles :
La notion de charges déductibles est très importante dans la détermination du résultat
imposable à l’impôt sur les sociétés (IS). En effet, la base imposable de l’IS est déterminée
par l’excédent :
§ Des produits imposables
§ Sur les charges déductibles
Les charges déductibles sont des charges qui sont engagées pour les besoins de l’activité de
l’entreprise. Pour être déductible, la charge doit satisfaire quatre conditions générales :
- Elle doit se rattacher à l’exploitation et à la gestion normale de l’entreprise
(causalité), ce qui exclut les dépenses personnelles qui n’ont aucun lien
avec l’exploitation normale de l’entreprise.
- Elle doit correspondre à une charge réelle appuyée par des pièces
justificatives (réalité).
- Elle doit se traduire par une diminution de l’actif net de l’entreprise
(incidence). (Sont exclues par exemple, les dépenses ayant pour résultat
l’entrée d’un nouvel élément dans l’actif ou ayant pour contrepartie la
disparition d’une dette au passif ou la naissance d’une créance à l’actif).
- Elle doit se rattacher ou être engagée au cours de l’exercice (inscrites en
comptabilité).
3.1 Les achats de matières et de produits ;
Le prix d’achat à prendre en considération s’entend par le prix facturé TTC à l'exclusion de la
TV à déductible. En cas d'importation le prix d'achat et augmenter des droits de douane
relatifs aux biens acquis que des frais accessoires tel que l'assurance ou le transport.
Pour que la totalité de la charge soit déductible, dans le cas où son montant dépasse 10000
DH, il faut qu'elle soit justifiée soit par chèque barré non endossable, effet de commerce où
virement bancaire sinon seul 50% de la charge si vous sera déductible. Cette règle et valable
pour n'importe quelle charge autre que les frais de personnel et l'achat d'animaux vivants.
3.2 Les frais de personnel :
Ces frais regroupent, les charges de personnel et sociale y compris les indemnités et les
avantages en argent et en nature. Pour les rémunérations accorder au dirigeant de société elles
sont comprises normalement dans les charges déductibles sauf:
- Les tantièmes ordinaires qui représente une part du bénéfice accordé aux
membres du Conseil d'administration d'une SA.
- La rémunération des associés commandité, gérant ou non
- La rémunération des associés et associer gérant dans les sociétés imposées
par options
- Les rémunérations allouées aux dirigeants des sociétés passibles de l’IS
sont déductibles dans la mesure où elle n'excède pas la rétribution «
normale » des fonctions exercées par les intéressés. En cas d'exagération
constater par le fisc il l'excédent est susceptible d'être reine degré dans les
bases de l'impôt.
3.3 Les impôts et taxes :
D'une manière générale les sociétés peuvent déduire de leurs bénéfices imposables tous les
Impôts et taxes dans la déductibilité et permise par la loi. Ne sont pas déductibles; l’IS; la
taxe urbaine relative ou bien mis en location par les sociétés de crédit-bail.
Il faut préciser également que les majorations les amendes et les pénalités mises à la charge
des contrevenants aux dispositions légales réglementaires en matière de transport,2 prix, de
fiscalité..., ne sont pas déductibles.
3.4 Les frais financiers
Sont déductible, tous les intérêts bancaires, les frais financiers de compte escomptés, de
comptes courants d'associés etc… la déduction des intérêts se fait sur les bénéfices de
l'exercice au cours duquel ils sont venus à échéance et non par de l'exercice de leur paiement.
Il est fréquent que les associés avancent de l'argent à la société en contrepartie du paiement
d'un intérêt sur ces avances, les intérêts versés aux associés nous sont déductibles qu’a une
triple condition :
- Le capital doit être entièrement libéré.
- Les avances effectuées en compte courant ne doivent pas être supérieur au
montant du capital social.
- Les taux des intérêts déductibles ne peuvent être supérieur à un taux fixé
annuellement, par arrêter du ministre chargé des finances, en fonction du
taux d'intérêt moyen des bons du Trésor à six (6) mois l'année précédente.
3.5 Les frais généraux divers:
Il s'agit des charges variées tels que les loyers les charges locatives, les assurances, les frais
de transport, les frais de publicité, les dents et les subventions. Pour les frais de publicité, les
cadeaux publicitaires distribués gratuitement par la société à ses clients sont déductibles à une
double condition:
- La valeur unitaire de chaque cadeau ne doit pas dépasser 100 dirham TTC.
- Le cadeau distribué doit porter le nom le sigle de l'entreprise ou la marque
des produits qu'elle fabriqué où commercialise.
Pour les dons et les subventions, ils ne sont déductibles que s'ils sont versés à des institutions
sociales, sportives où religieuses qui sont autorisés par la loi à percevoir ses dons et
subventions et leurs montants ne doit pas dépasser 0,2% du CA (TTC) du donateur.
Le fisc exige la réintégration de certaines charges, considérez comme dispendieuse et sans
utilité pour l'exploitation. Annuité d'amortissement des voitures de tourisme lorsque le prix
d'acquisition de ces véhicules à excédé 300000 TTC dh, et dans la limite de l'excédent.
Exemple : voiture achetée 350000 DH TTC, amortie sur 5 ans
Annuités d'amortissement 350000/5 = 70000
Maximum légal = 300000/5= 60000
Réintégration = 10000dh
3.6 Les amortissements
Les amortissements consistent à faire apparaître dans les écritures comptables de l'entreprise
la dépréciation progressive des éléments de l'actif immobilisé de manière à répartir, la charge
nécessaire à son renouvellement sur le nombre d'exercices correspondant la durée normale de
son utilisation.
Les amortissements sont déductibles dans la limite des taux admis par la loi aucune, le
règlement et l'usage de chaque profession. Les biens concernés par l'amortissement doivent
être inscrits dans un compte d'actif et leur amortissement régulièrement constaté en
comptabilité. En principe le nom comptabilisation d'une dotation d'amortissement fait perdre
le droit à la déduction du résultat de l'exercice.
En période déficitaire la prise en compte des amortissements aggrave le déficit de l'entreprise,
C'est pourquoi l'administration fiscale a prévu un système permettant de réduire ce déficit en
déduisant de manière extra comptable dans la limite du déficit fiscal les amortissements de
l'exercice. Toutefois l'entreprise peut différer des dotations d'amortissement pour les déduire
du résultat de l'exercice qui suit la période normale d'amortissement du bien en question.

3.7 Les provisions


Elles sont constituées dans le but de faire face soit à la dépréciation des éléments de l'actif,
soit à décharge ou des pertes non encore réalisées mais que des événements en cours rendent
probables. Ces charges ou ces pertes doivent être nettement précisées et susceptibles d'une
évaluation approximative.
Il faut noter que la loi des finances de 1992A permis de constituer une provision déductible
dans la limite de 3% du résultat fiscal avant impôt en vue d'alimenter un fonds destiné à
l'acquisition ou à la construction par l'employeur de logements affectés aux personnels de
l'entreprise à titre d'habitation personnelle.
Pour les provisions régulièrement constituées, trois (3) cas peuvent se présenter au moment
de leur réalisation effective:
- Si son montant correspond à celui de la perte ou de la provision virgule il
se produit une compensation entre et le résultat n'est pas affecté.
- C'est la provision constituée et inférieure à la charge ou à la perte réalisée
virgule la différence vient en déduction du résultat fiscal.
- Si la provision constituée est supérieure à la perte ou à la charge réelle le
surplus doit être réintégrée au résultat fiscal.
Notez bien (NB) : les provisions qui deviennent son objet doivent être réintégrées au résultat
de l'exercice en cours. Les provisions irrégulières doivent être réintégrées au premier résultat
non prescrit (£ à 4 ans).
Exemple: au début de l'année 2012, l'entreprise a constitué une provision pour clients
douteux de 1000 DH. Au cours de la même année le client a remboursé sa dette vis-à-vis de
l'entreprise qui était de 5000DH à concurrence de 4200DH, d'eau une perte réelle de 800DH.
À réintégrer donc dans le résultat fiscal de son 200DH.
3.8 Le report déficitaire :
C'est la possibilité pour l'entreprise de déduire du bénéfice d'un exercice donné le déficit des
exercices antérieurs. Le report déficitaire ne peut s'exercer que sur une période de 4 ans. Cette
limitation ne s'applique pas au déficit ou à la fraction du déficit correspondant à des
amortissements régulièrement constatés en comptabilité et compris dans les charges
déductibles de l'exercice.
Le déficit subit pendant un exercice est considéré comme une charge déductible du bénéfice
de l'exercice suivant, Et s’il y a lieu, des bénéfices ultérieurs, le taux jusqu'au 4ème exercice
qui suit l'exercice déficitaire (Par exemple, le déficit de 2008 peut être reporté
successivement sur les exercices 2009, 2010, 2011 et 2012. Passée cette date, le déficit non
encore imputé sera perdu).
Exemple : soit une entreprise qui a enregistré au cours de l'exercice n une perte de 30000dh
dont 10000 dh de déficit correspondant aux amortissements de l'exercice au cours des 4
exercices suivants l'entreprise a réalisé des bénéfices qui s'élèvent à 2000dh ; 4000dh ;
3000dh et 7000dh.
N+1 N+2 N+3 N+4
Bénéfice avant report du déficit 2000 4000 3000 7000
fiscal (hors Amortissement)
Reliquat du déficit fiscal 18000 14000 11000 4000
Déficit/amortissement 10000 10000 10000 10000

Le reliquat du déficit fiscal hors amortissements de l’entreprise soit 4000dh est perdu par
l’entreprise qui n’a pas pu l’imputer en totalité sur les exercices bénéficiaire suivant.
L’entreprise garde toujours la possibilité de reporter la part du déficit de l'exercice un
correspondant à l'amortissement soit 10000 dh sur les résultats bénéficiaires suivants ;
- Ainsi si l'entreprise réalisé une perte de 3000 au cours de l'exercice N +5
elle disposera d'un report cumulé au cours de l'année N+6 de 13000 dh
(10000 dh des amortissements N et 3000 dh de déficit de N+5).
- En revanche si l'entreprise réalisé un bénéfice de 7000 dh, le report
déficitaire pour l'année N +6 sera égal à 3000 dh.
4. Calcul et paiement de l’IS :
4.1 Le tableau de passage :
Le calcul de l'impôt a payé à l'état consiste en un traitement des produits et des charges de
report de déficit antérieur… ce qui permet une correction du résultat comptable auquel on
ajoute les réintégrations et on soustrait les déductions afin de ressortir un nouveau résultat dit
résultat fiscal.
Éléments (+) Réintégrations (-) Déductions
I- Résultat comptable Profit (+) Perte (-)
II- Les charges non admises à la A réintégrer (+)
déduction
III- Les produits exonérés ou qui A déduire (-)
bénéficient d’un abattement
total ou partiel
IV- Résultat fiscal avant report Profit (+) Perte (-)
déficitaire
V- Report des déficits (hors Déficit N-4
amortissement) Déficit N-3
Déficit N-2
Déficit N-1
VI- Report des déficits (Amort) Déficits Amort
VII- Résultat fiscal après report Profit (+) Perte (-)
déficitaire

Après tout résultat fiscal net on procède à la liquidation on applique le taux proportionnel en
vigueur en 2016 soit 10%; 20%. 30% et 31%, puis on procède au paiement :
- 10% pour les sociétés réalisant un bénéfice net fiscal inférieur ou égal à
300000 DH.
- 20% pour les sociétés réalisant un bénéfice net fiscal supérieur à 300000
DH et inférieur ou égal à 1000000 DH.
- 30% pour les sociétés réalisant un bénéfice net fiscal supérieur à 1000000
des hachés et inférieur au ou égal à 5000000 DH.
- 31% pour les sociétés réalisant un bénéfice net fiscal supérieur à 5000000
DH

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