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BANKY FOIBEN'!| MADAGASIKARA
Cowiission DE SUPERVISION BANCAIRE ET FINANCIERE,
Instruction n° 001/2022-CSBF modifiant et complétant certaines dispositions de Pinstruction
n° 006/2007-CSBF relative A la prévention et a la lutte contre le blanchiment de capitaux
et le financement du terrorisme
La Commission de Supervision Bancaite et Financiere (CSBF),
‘Vu la loi n° 2020-011 du 1" septembre 2020 sur la loi bancaire,
‘Vu la loi n® 2020-005 du 1° septembre 2020 sur les assurances,
Vu la loi n® 2018-043 du 13 févri
du terrorisme,
Vu la loi n? 2017-026 du 8 février 2018 sur la microfinance,
2019 sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement
Vu la loi n° 2016-056 du 2 février 2017 sur la monnaie électronique et les établissements de monnaie
Alectronique,
DECIDE
Article F- Objet
La présente instruction a pour objet de modifier et/ou de compléter certaines dispositions de
Finstruction n° 006/2007-CSBF relative 4 la prévention et 4 la lutte contre le blanchiment de capitaux
et le financement du terrorisme, dite « instruction sur la LBC/FT ».
Section 1 Dispositions modifiées
Article 2-
Les dispositions des articles 2, 3, 7, 8,9, 11, 12, 15, 17, 18, 19, 20, 23, 25, 26, 27, 28, 30, 32, 33, 34, 35,
36, 37, 39, 41, 45, 46, 48, 49 et 50 de l'instruction sur la LBC/FT sont modifiées et/ou complétées
‘comme suit
« Article 2. nouveau —Les établissements assujettis doivent faire preuve d'une vigilance constante
et se doter d'une organisation et de procédures internes propres a assuret le respect des
prescriptions de la loi n° 2018-043 du 13 février 2019, généralement de toute disposition légale et
séglementaire relative A la lutte contre le blanchiment" de capitaus et le financement du terrorisme,
et de la présente instruction, notamment en ce qui concerne les mesures préventives ainsi que celles
assurant la déclatation des opérations suspectes* stipulées aux articles 4, 7.4 13 et 19.4 20.
Le Conseil d’administration de Vétablissement assujetti définit la politique de LBC/FT
de Pétabli
les principales mesures en matiére de LBC/FT ainsi que les roles et les responsabilités de toutes
les parties prenantes au sein de Pétablissement.
a Lust
ement assujetti, La politique est basée sur les risques et définit notammentDans le cadre de la mise en ceuvre de la politique LBC/FT basée sur les risques prévue a Palinéa
précédent, la direction générale est chargée de :
mettre en ceuvre de Vorientation déctite dans la politique en instaurant une otganisation
etdes procédures internes apptopriées prévues 4 article 5 de instruction
n° 006/2007-CSBF susvisée ;
mettre en place des mesures de vigilance et de contréle appropriés et s’assurer que
les personnes soient formées de maniere adéquate afin de les respecter ;
vciller 4 ce que les ressources et les financements nécessaires soient disponibles pour
soutenit la mise en ceuvre des procédures internes
évaluer les risques en prenant en considération les risques et les vulnérabilités inhérents au
secteur, déterminés par Pévaluation nationale des risques prévu & Particle 5 de la loi n®2018-
043 susvisée notamment les facteurs de risques liés aux clients, aux zones géographiques,
aux produits et services, aux transactions et aux canaux de distribution y compris
utilisation de nouvelles technologies.
Les établissements assujettis doivent élaborer un programme LBC/FT, incluant :
la mise en place du systdme de centralisation des informations sur Pidentité des clients,
donneuts dordte, bénéficiaires et titulaites de procuration, ayant - droit économiques,
signataires des comptes, les représentants personnes physiques ou motales, ct sur
les transactions suspectes ;
la planification des formations continues des employés sur limportance de la LBC/FT, sur
la base de politiques et de procédures internes qui promeavent un haut degré d'éthique
et de professionnalisme pour les employés affectés au dispositif de LBC/FT et en contact
direct avec la clientéle ;
les entités et/ou les personnes responsables du contréle interne chargées de veiller
4 Papplication et & Pefticacité des mesures adoptées pour Papplication des dispositions légales
et réglementaires sur la LBC/FT ;
Pévaluation annuelle du programme LBC/FT. »
Les établissements assujettis doivent identifier, évaluer et comprendre tous les risques de
blanchiment de capitaux et de financement du tetrorisme auxquels ils sont exposés et de développer
des mesures proportionnées & ces tisques afin de les gérer et de les atténuer de maniére approprié
A cet effet, Vévaluation des risques doit permettre aux établissements assujettis de :
identifier les menaces de BC/FT spécifiques dont ils pourraient faire face et les domaines
dlactivité qui sont les plus vulnérables ;
évaluet et atténuer la probabilité de survenance de ces menaces et leur incidence potentielle
sur leurs activi
détetminer Pappétt et la tolerance aux risques. 5
géter les risques résiduels découlant des menaces et des vulnérabilités que les établissements,
nont pas été en mesure datténuer 5
faire le suivi entre les menaces et vulnérabilités initialement identifiés, les mesures prises
et les risques nouveaux ou mis 4 jour qui nécessitent des changements dans les politiques,
procédures et contrdles
Les conditions dapplication de cet atticle sont fixées par voie de citculaire da Président de la
CSBF. »« Article 3 nouveau — Informations sut les Cotrespondants du Setvice des Renseignements
Financiers dénommé Sampana Malagasy Iadiana amin'ay Famotsiam-bola (SAMIFIN)
et de la Commission de Supervision Bancaire et Financitre (CSBF)
Les établissements assujettis doivent communiquer au SAMIFIN et a la CSBF Tidentité
de ses ditigeants et préposés habilités 4 faire la Déclaration d’Opérations Suspectes (DOS)* prévue
aux articles 27 et 28 de la loi n® 2018-043 sus-visée. »
« Atticle 7 nouveau ~ Politiques et procédures au niveau du groupe
Les établissements assujettis mettent en place des politiques et procédutes au niveau de la maison
mate ou, le cas échéant, de celui de la structure faitiére des institutions de microfinance constituées
en réseau, garantissant que leurs filiales, succursales et institutions affiliées se prémunissent
efficacement contre les risques de BC/FT. Ces politiques et procédures font Pobjet d'adaptation
afin de tenir compte des spécificités propres 4 chaque filiale, succursale et établissement afflié :
pays d'implantation, nature des activités exercées. Elles incluent des dispositions permettant
de communiquer au siége ou 4 Porgane central les informations nécessaires 4 la prévention effective
du blanchiment de capitaux et du financement du tetrorisme dans Pensemble du groupe.
Les succursales et filles implantées 4 Péttanger communiquent A leur siége social les dispositions
du pays Paccueil qui s’opposent A la mise en ceuvre de tout ou partie de ces politiques et procédures.
Le sige en informe le SAMIFIN et la CSBF.
Les établissements assujettis doivent étre particulidrement attentifs & toutes transactions avec
les organismes dont les normes ne sont pas adéquates et tenir compte de la liste des pays
et organismes dont le cadre juridique et administratif est jugé non conforme aux recommandations
du GAFI*, »
« Article 8 nouveau -Lensemble des régles internes actualisées relatives & la LBC/FT est organise
de maniére & tre accessible, sur simple demande, i toute personne ayant qualité & en connaitre,
notamment le SAMIFIN et la CSBF.
Les institutions affiliées & une structure faitidre doivent transmettre & cette derniére, qui en valide
le bien fondé, leurs réples écrites internes actualis
Lorganisation, les procédures intemes et le progtamme de LBC/FT des établissements assujettis
doivent faire Yobjet d'une évaluation annuelle, dont les résultats sont communiqués au SAMIFIN
et a la CSBP. L’évaluation annuelle est également exigée au niveau du groupe lorsque
les établissements assujettis appartiennent 4 un groupe ».
«Article 9 nouveau ~ Chaque établissement assujetti désigne un responsable de la LBC/FT qui
veille & la cohérence et 4 Vefficacité de son dispositif de prévention et rend directement compte
de sa mission & la ditection. A cet effet, il lui incombe notamment de conseiller la direction ainsi
que, le cas échéant, les employés de Pétablissement dans Pélaboration et la mise en euvre
des politiques et procédures mises en place en application de la loi n° 2018-043 sus-visée,
généralement de toute disposition légale et réglementaire relative a la LBC/FT, et de la présente
instruction, dans la formation du personnel, dans Pappréciation des cas suspects ainsi que,
de maniéte générale, sur toutes les questions relatives A la lutte contre le blanchiment de capitaux
et le financement du terrorisme.Le responsable de Ia lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme doit
disposer des ressources et de Findépendance nécessaires Pexercice des missions qui lui sont
atiribuées au premier alinéa de cet article. A cet effet, Yensemble de ses attzibutions ainsi que celles
de ses collaborateurs doivent étre formalisées précisément et prévenir tout conflit d’intérét avec les
missions définies au premier alinéa. Le responsable ainsi que ses collaborateurs doivent avoir acces
aux données d'identification des clients ainsi qu’ Pensemble des informations qu’ils estiment
nécessaires 4 Vexercice de leurs missions.
Lorsqu’un établissement assujetti dispose de filiales, succursales ou affiliés, il désigne un
responsable de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme compétent
pour ensemble du groupe et chargé spécialement de la bonne application des dispositions de la
présente instruction,
Lorsque la taille de Pétablissement assujetti ne justifie pas de confier la responsabilité du dispositif
de prévention en matiére de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme
& une personne spécialement désignée, Forgane exécutif* assure, sous le contrdle du Conseil
administration, la coordination de tous les dispositifs qui concourent a lexercice de cette mission,
«Article 11 nouveau — Recours aux services des tiers
Les établissements assujettis peuvent, dans les conditions définies 4 Particle 16 point e de la loi
‘n° 2018-043 sus-visée, recourir des tiers* pour assurer identification de leur clientéle. Dans tous
les cas, les établissements assujettis restent tenus de Ia responsabilité de Videntification de leur
clientéle. »
« Article 12 nouveau -Les établissements assujettis doivent
~ demander aux tiers sus-visés des informations relatives & Pidentification de chaque client,
bénéficiaire réel et & Pobjet et la nature de chaque relation dVaffaires ainsi nouée, ainsi que
des copies des données diidentification et autres documents pertinents liés au devoit
de vigilance relatif 4 la clientéle ;
~ Sassurer que les tiers disposent des mécanismes appropriés pour mettre a la disposition
de P’établissement assujetti, 4 premiére demande, les informations recueillies.
La relation des établissements assujettis avec les tiers est régie par une convention dont le modéle
doit étte soumis & Pantorisation préalable de la CSBF. »
« Article 15 nouveau — Les états sont établis sous la responsabilité de Porgane exécutif, dont Pun
au moins signe chacun desdits états. Ils sont adzessés, sur support papier, au plus tatd 4 la fin du
mois de février de chaque année au Secrétariat Général de la CSBF.
Pour les institutions de microfinance constituée en réseau, la structue faitiére établit un rapport
de synthése sur les informations requises par lannexe 2 concernant ensemble du réseau qui est
adressé, sur support papier, au plus tard & la fin du mois d’avril de chaque année au Secrétariat
Général de la CSBF. »
a« Article 17 nouveau - Les établissements assujettis doivent sassurer de Videntité et de Padresse
de leurs clients, ainsi que de leurs ayants droits économiques dans les situations suivantes
~ avant de nouer une relation contractuelle, d’ouvric un compte ou des livrets, de prendre
‘en garde des titres, valeurs ou bons, @attribuer un coffre ou d’établit toute autre relation
daffaire ;
~ dés que possible pour les clients existants, et & tout le moins lorsqu'une transaction
significative intervient, quand les normes relatives aux documents (identification des clients
changent substanticllement, lorsqu'une modification importante se produit dans la fagon
dont le compte fonctionne et quand Tétablissement s’apersoit qu’il ne dispose pas
information sur un client existant ;
- lotsqu’ils ont des doutes quant a la véracité ou la pertinence des données précédemment
obtenues.
La vétification doit étre actualisée dés lors qu'il y a un changement, notamment sur le statut,
la situation d'un client, la nature de Ja relation d'affaires et les autres informations pertinentes
pouvant affecter d'une manidte générale la relation d'affaires.
Les obligations d'identification et de vétification de Videntité seront considérées comme accomplies
pat les établissements assujettis avec Pobtention et la conservation de Pensemble des éléments
information suivants :
- nom;
~ prénom(s) ;
~ fige ou date de naissance ;
~ adresse 5
~ numéro de la ligne téléphonique mobile ;
~ profession.
Outre la segmentation de clientéle appliquée en leur sein, les établissements assujettis doivent
définit des politiques et appliquer des procédures en matidre de classification de leurs clientéles
avant entrée et durant toute la relation @affaire. La classification clientéle doit étre en adéquation
avec le profil de chaque client et Pexposition au risque de blanchiment de capitaux et/ou
financement du terrorisme.
Les critéres de classification de la clientéle sont fixés par voie de circulaire du Président de la CSBP.
Les établissements assujettis doivent attribuer une notation lige au blanchiment de capitaux et/ou
financement du tetrorisme a chaque client en fonction des risques identifiés, notamment liés au
profil du client, au facteur géographique, aux types de transactions, aux secteuts dactivités.
La notation & appliquer pour un client peut étre faible, moyen, élevé. »
«Article 18 nouveau - La vésification de Videntité d’one personne physique est opérée par le
contrdle de tout document officiel original valide et comportant une photographie, dont il est pris
tune copie, tel que : carte nationale cPidentité, permis de conduite, carte d’étudiant, carte de larmée,
kara-pokontany, carte (électeur, lequel permet la vérification de Videntité de la personne.
La vérification de son adresse professionnelle et domiciliaire est effectuée par le contréle de tout
document de nature 4 en rapporter la prenve. S'il s’agit Pune personne physique commersante,
cette demiére est tenue de fourni, en outte, toute pice attestant de son immatriculation au Registre
du Commerce. »
of hs«Article 19 nouveau - identification dune personne morale ou dune entité juridique ne
disposant pas de la personnalité morale est effectuée sut la base de Voriginal ou de la copie certifige
conforme de tout acte ou extrait de registre officiel constatant sa dénomination, sa forme juridique
ct son sigge social, ainsi que les pouvoirs des personnes agissant en son nom, notamment par
la production des statuts et de tout document établissant qu’elle a été également enregistrée
et qu’elle a une existence réelle au moment de Videntification,
Les établissements assujettis s‘assurent dans les mémes conditions que celles fixées A Valinéa 2
du précédent article de lidentité et de Padresse véritables des personnes habilitées 4 agit au nom
de la personne morale ou de la structure juridique a identifier.
Les établissements assujettis doivent disposer des informations nécessaires pour comprendre
la propriété et la structure de contréle de la personne morale ct de Pentité juridique ne disposant
pas de la personnalité morale et déterminer les personnes physiques qui, ia fine, les possédent ou les
contrdlent,
Dans le cadre de la vérification de Pidentité de leur clientéle personne morale, les établissements
assujettis ont Pobligation de suspendce les relations affaires en cours s'il s'avére que les documents
requis 4 Palinga 1 ci-dessus sont falsifiés. »
« Article 20 nouveau - Les établissements assujettis doivent définir des politiques et procédures
hires @acceptation des nouveaux clients, comprenant notamment la description des différents
types de clientéle susceptibles de représenter pour eux un risque supérieur 4 la moyenne et tenant
compte des modalités de classification et de notation risque de la clientéle prévues par les articles
17 alinga 4 2 6 de la présente instruction. »
‘admission de tout nouveau client doit étre approuvée par un supérieur hiérarchique du chargé
de relations avec la clientéle,
« Article 23 nouveau - Lorsqu'un établissement assujetti offre la possibilité d’ouveir un compte
ou deffectuer toute autre opération 4 distance, il doit mettre en place des mesures adaptés
permettant de garantir Pidentification de sa clientéle.
Ces mesures peuvent notamment prévoir Pauthentification des documents d'identification
présentés, la demande de documents suppkémentaires, la possibilité dune verification indépendante
de la situation du client par un tiers de séputation confirmée, Pexigence dun premier paiement par
Tintermédiaire un compte ouvert au nom du client auprés dune banque soumise aux
recommandations du GFI ow Fenvoi d’un courrier avec accusé de réception a Padresse du client
Les établisscments assujettis mettent A la disposition de leurs clients des outils permettant 4 ces
derniers de
= fournis correctement les éléments d'informations sur leur identité
= recevoir par tout moyen laissant trace écrite une confirmation de ouverture & distance
du compte. »
« Article 25 nouveau - Les établissements assujettis ne sont pas autorisés 4 tenir de comptes
anonymes, ni de comptes sous des noms fictifs. »
als« Article 26 nouveau — Liidentification des clients occasionnels* s’effectue dans les conditions
prévues aux articles 17 4 19 de la présente instruction
+ pour route opération portant sur une somme supérieure 4 3 millions MGA et en cas
de répétition dans un court laps de temps* Popérations distinctes entre lesquelles ua lien
semble exister pour un montant cumulé supérieur ou égal 4 3 millions MGA ;
= lorsque Pétablissement a un soupgon de blanchiment de capitaux et de financement
du terrorisme méme pour une transaction de moindre importance
Liidentification des clients occasionnels est effectuée par le biais d’un document officiel original
en cours de validité avec photo dont une copie est & garder par les établissements assujettis.
Pour les clients occasionnels non-résidents ou en déplacement 4 Madagascar, identification
est établie sur la base @’un document attestant de son identité et de son adresse de passage
ou adresse habituelle A Madagascar.
Dans le cadre des mesures de vigilance basées sur les risques, les établissements assujettis doivent
suivre les transactions des clients occasionnels, effectuer leur reclassement en client habituel
si nécessaire, et réaliser les obligations didentification de la clientéle définies aux articles 17 4 19
de la présente instruction. »
« Article 27 nouveau - En application de Particle 15 de la loi n° 2018-043 sus-visée, au cas ot le
client ne paraitrait pas agit pour son propre compte, Pétablissement assujetti se renseigne par tous
moyens sur Pidentité de la personne pour le compte de laquelle il agit. Aprés vétification, sile doute
petsiste sur Pidentité de Payant droit économique, il doit mettre fin 4 la relation bancaire et procéder
la déclatation Popérations suspectes visée aux articles 27 et 28 de la loi n° 2018-043 sus-visée.
« Article 28 nouveau ~ Conformément aux dispositions de Particle 15 de la loi n? 2018-043 sus-
visée, aucun client ne peut invoquer le secset professionnel pour refuser de communiquer Videntité
de Payant droit économique.
Cette obligation s’applique également aux clients avocat, comptable public ou privé, personne ayant
segue délégation d'autorité publique et mandataire des établissements assujetts. »
« Article 30 nouveau ~ Consignation des caractéristiques des opérations dépassant un seuil
Les catactéristiques de Popération sont consignées par écrit dans un document devant faire état
des renseignements recueillis, concernant en particulier
~ otigine et la destination des sommes ainsi que Pobjet de la transaction ;
~ Pidentité du donneur dordret et du ou des ayants droits économiques, le(s) bénéficiaire(s),
avec indication du nom, de Padresse, de la profession...
~ les caractéristiques de Popération au regard des critéres énoncés a Varticle 29 ;
= le cas échéant, les modalités et conditions de fonctionnement du compte, avec précision
dela date ouverture, celle de fermeture ou des deniers mouvements, le nom
des mandataires et les références des comptes sans mouvement.
Le rapport confidenticl établi A cet effet doit gue conservé par les établissements assujetts.
Le SAMIFIN et la CSBF peuvent obtenir communication de ce document et des pices qui s
rattachent sur simple demande par tout moyen laissant trace éctite
Les établissements assujettis peuvent instaurer un seuil pour chaque type @opération effectuée
par leur clientéle, en fonction des produits et canaux de distribution, des zones de risques identifies,
du profil et /ou typologie de clientéle.
Les seuils appliqués doivent figurer dans les politiques et procédures internes de vigilance
en matiére de LBC/FT.Les établissements assujettis communiquent préalablement a ln CSBF lesdits seuils et/ou plafonds
internes pout toutes transactions existantes et possibles.
Le Président de la CSBF, sur avis des Associations professionnelles, peut fixer pas voie de citculaite
des seuils pour chaque catégorie d’établissement assujetti, »
«Article 32 nouveau - Vigilance particuliére en matiére d'identification de Porigine et le
bénéticiaire effectif des fonds et mesures de vigilance renforcée
Les établissements assujettis doivent adopter une vigilance particuliére visant notamment f établir
Votigine et le bénéficiaire effectif des sommes en cause & Pégard de
= tous les transferts de fonds, quel que soit le support de réception ou d’exécution de ordre
ou le procédé technique utilisé ;
= toutes les opérations en provenance ou 4 destination d’institutions financiéres qui ne sont pas
soumises 4 des obligations au moins équivalentes & celles prévues pat la présente instruction
en matiére Pidentification des clients ou de contréle des transactions ou qui sont situées dans
les pays qui n’appliquent pas ou appliquent insuffisamment les Recommandations du GAFI.
Les transferts de fonds, de titres ou de valeurs doivent étre exécutés dans le strict respect des textes
en vigueur et en patticulier de la réglementation des changes.
Les établissements assujettis doivent appliquer des mesures de vigilance renforcée A Pégard
des transactions faites par
- une Personne Politiquement Exposée (PPE) ;
= les Organismes & But Non Luctatifs (OBNL), les fondations, les Organismes non
gouvernementales. »
«Article 33 nouveau - Les établissements assujettis doivent disposer d’un systéme automatisé
de surveillance des transactions inhabituelles ayant comme support la monnaie électronique.
Les anomalies constatées ayant un lien avec Ia circulation de la monnaie électronique doivent étre
communiquées 4 l’établissement émetteur, au SAMIFIN ainsi qu’a la CSBP.
Les établissements assujettis doivent établir des limites internes aux transactions en monnaie
Alectronique, lesquelles sont établies en fonction du profil de risque de leur clientéle et tenir compte
de leut propre exposition aux risques de blanchiment de capitaux et de financement du tettotisine.
Les établissements assujettis communiquent a la CSBF ces limites internes. Le Président de la CSBF
peut fixer par voie de circulaire des seuils harmonisés pout certains types de transactions. »
«Article 34 nouveau - Pour Vensemble des virements, les établissements assujettis du donneur
ordre doivent obtenit et conserver les renseignements relatifs au donneur d’ordre du virement
et aux bénéficiaires effectifs des virements, appelés renseignements complets et énumérés ci-apsés,
et vérifier Pexactitude de ces renseignements :
> son nom 5
= son televé d'identité bancaire ;
+ et son adeesse. »
« Article 35 nouveau -Concernant les vitements transfrontaliers*, les établissements assujettis du
donneur ordre doivent faite figurer les renseignements complets sur ce dernier dans le message
ou le formulaire de paiement accompagnant le virement.
wvLes établissements agissant comme intermédiaire en matiére de virement électronique devraient
S‘assurer que toutes les informations sur le donneur ordre et le bénéficiaire qui accompagnent
le virement électronique y restent attachées et prennent les mesures appropriées en cas de défaut.
Ces mesures peuvent inclure une surveillance a posteriori ou une surveillance en temps réel lorsque
cela est possible. »
« Article 36 nouveau ~ Concemant les virements nationaux*, les établissements assujettis du
donneur d’ordte doivent, soit faire figurer les renseignements complets sur le donneur d’ordre dans
le message ou le formulaire de paiement accompagnant le virement, soit faire figurer uniquement
son rclevé d'identité bancaire dans le message ou le formulaire de paiement en communiquant les
renseignements complets 4 l’établissement bénéficiaire dans un délai de 3 jours ouvrés i compter
de la téception d'une demande.
Les établissements assujettis qui recoivent des virements électroniques ne contenant pas des
informations completes requises par la présente instruction doivent requérir, compléter et vérificr
les informations manquantes auprés de ’établissement émetteur ou du bénéficiaire,
Daas le cas oft les établissements assujettis n'obtiendraient pas ces informations, ils s'abstiennent
dexécuter le transfert et en informent le SAMIFIN. »
« Atticle 37 nouveau - Préalablement 4 toute opération avec un correspondant bancaite situé &
Pétranger, un établissement assujetti doit prendre les mesures adéquates pour rassembler
suffisamment d’informations sur ce cottespondant bancaire afin de bien comprendke la nature de
ses activités et eévaluer, sur la base d'informations publiquement disponibles, la réputation de
Vinstitution et la qualité de sa surveillance, et également si institution concernée a fait Pobjet dune
enquéte ou d'une intervention de Pautorité de surveillance ayant trait au blanchiment de capitaux
ct au financement du tertorisme ou de toute autre opération illicite.
Dans le cadre de leurs relations de correspondance bancaire, les établissements assujettis doivent
comprendre clairement les obligations espectives de chaque institution en matiére de LBC/FT. A
ce titre, ils doivent, évaluer les contrdles mis en place par le correspondant bancaire en matiére
de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et préciser par écrit
les responsabilités respectives de chaque institution.
Lautotisation de Porgane exécutif est nécessaire avant d’entretenit de nouvelles relations avec
un cottespondant bancaire.
En ce qui concerne les comptes de passage, les établissements assujettis doivent s’assurer que le
correspondant
- a appliqué des mesures de vigilance A ses clients ayant un accés direct aux comptes
dela banque correspondante 5 et
- est en mesure de fournir les informations pertinentes s’y rapportant, sur demande
de la banque correspondante. »
« Article 39 nouveau —Les établissements assujettis ne doivent pas lier ou poursuivre des relations
de cottespondant bancaire avec des entités ou banques dites fictives* qui sont constituées
et agréées dans des pays et tetritoires oi elles n’ont aucune présence physique, sans appartenir
un groupe financier soumis A une surveillance effective sur base consolidée en maticre
de prévention du blanchiment de capitaux et du financement du tettorisme. »
hod« Article 41 nouveau -Les établissements assujettis sont tenus de déclarer dans les plus brefs délais
au SAMIFIN :
-Tidentité des opérateurs impliqués dans une opération qui souléve un doute persistant
ou un soupgon de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme 5
les sommes ou tous autres biens qui sont en leur possession lorsqu'ls pousraient étre liés
Aun crime ou A un délit ou siinscrite dans un processus de blanchiment de capitaux
ou de financement du terrorisme ;
~ les opétations qui portent sur des sommes ou biens qui pourraient provenir d'un crime
ou d’un délit ou s'inscrire dans un processus de blanchiment de capitaux ou de financement
du terrorisme 5
~ toute opération dont identité du donneur d’ordre ou du bénéficiaire reste douteuse malgré
les diligences cffectuées conformément aux dispositions en vigueur en matigre
identification de Ia clientéle ;
- les opétations pour leur propre compte ou pour compte de tiers avec des personnes morales
y compris leurs fililes ou établissements, agissant sous forme ou pour le compte de fonds
fiduciaires ou de tout autre instrument de gestion d'un patrimoine d'affectation dont 'identité
des constituants ou des bénéficiaires n’est pas connue.
La déclaration doit étre effectuée avant 'exécution de Popération,
Lorsque la déclaration porte sur une opération qui n'a pas encore été exécutée, elle est assortie
de indication de son délai d’exécution et des raisons pour lesquelles Popération a déja été exécutée.
La déclaration ne peut porter sur des opérations déja exécurées que lorsqu’il a été impossible
de surseoir & Jeur exécution ou lorsqu’il est apparu, postérieurement A la réalisation de Popération,
que les sommes auraient pu étre liges 4 un crime ou 4 un délit ou que le report de Pexécntion
deVopération serait susceptible Wempécher la poursuite des bénéficiaires de blanchiment
de capitaux ou du financement du terrorisme
Les déclarations de soupgons sont transmises au SAMIFIN par un formulaire de déclaration
opétation suspecte, ou par plateforme électronique, ou 4 défaut par tout procédé laissant trace
crite, Les déclarations effectuées pat le biais de la téléphonie peuvent étze confirmées par télécopie
ou tout procédé lnissant trace écrite dans un délai de 24 heures.
‘Toute transmission de déclaration de soupgons doit mentionner Pidentité et Padresse du déclarant.
Dés réception, le SAMIFIN accuse téception de la déclaration.
Test interdit aux déclarants de divulguer la réalisation de la déclaration de soupgon & qui que ce soit
sous peine des sanctions prévues aux articles 43 et 49 de la présente loi. »
« Article 45 nouveau - Les ditigeants ou les agents des érablissements assujettis doivent s'abstenit
de porter la connaissance de leurs clients ou mandataires de Vexistence de la DOS faite auprés du
SAMIFIN ou de donner des informations sur les suites qui lui ont été réservées.
Le secret bancaite ou professionnel ne peut étre invoqué méme si une loi relative A la profession
concernée le prévoit, pour refuser de fournir les informations requises dans le cadre dune enquéte
lige au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme ordonnée pat, ou effectuée sous
le contréle d'une autorité judiciaire. »
« Article 46 nouveau - Toutes les piéces se tapportant aux opérations 4 la fois nationales ct
internationales, y comptis les transactions qui n'ont pas abouti et celles réalisées avec des clients
occasionnels doivent étre conservées selon les durées ci-aprés ou plus longtemps si une autorité
compétente le demande dans des affaites spécifiques et pour 'accomplissement de leur mission :
“he- pour les documents sur Pidentité client : pendant 5 ans au moins aprés la eldture de compte
ou cessation des relations 5
- pour les documents telatifs aux opérations effectuées par les clients et les rapports
surla surveillance des opérations : 5 ans au moins aprés exécution de Popération
~ pour les livres de comptes, les correspondances commetciales effectuées par les clients
et toute analysée sur les opérations des clients : 5 ans au moins aprés cessation des relations
affaires.
La valeur probante de Parchivage électronique est admise pour la conservation des document
sous réserve de la preuve contraire de la part de tout intéressé en cas de contestation. »
« Article 48 nouveau - En application de Vasticle 42 de la loi n° 2018-043 susvisée, sans préjudice
des sanctions que pourra prononcer du méme chef Pautorité judiciaire, en eas de grave défaut
de vigilance ou d'une carence dans Vorganisation des procédures internes de prévention
du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme, les établissements assujettis scront
passibles des sanctions prévues par la législation bancaire. »
« Article 49 nouveau - A titre transitoire, la premiére déclaration en application des articles 13, 38
et 42 doit étre fournie avec les états financiers arrétés au 31 décembre 2022. »
« Article 50 nouveau -La présente instruction entre en vigueur dés sa notification aux associations
professionnelles des banques, des institutions de microfinance et aux établissements de monnaie
lectronique et sa publication sur le site web de BFM. »
Section 2 ~ Dispositions diverses et finales
Article 3
Sont et demeurent abrogées toutes dispositions conteaites & la présente instruction.
Article 4
La présente instruction entre en vigueur dés sa notification aux associations professionnelles
des banques, des institutions de mictofinance, aux établissements de monmaic électronique
et sa publication sur le site web de BFM.
Fait @ Antananarivo, le
27 WIN 2022
Pout Ia Commission,
LE PRESIDENT,
—
Henri EDMOND RABARIJOHN
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