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III.

Les réformes religieuses, un nouveau rapport de l’homme à Dieu

A. L’influence humaniste
Les humanistes prônent un retour aux Ecritures. En développant le libre-
arbitre, ils facilitent la critique d’une Eglise catholique en crise.
Erasme prône ainsi une religion plus personnelle et une relation plus directe
avec Dieu.

B. La crise de l’Eglise catholique


Au début du XVI°s, les critiques sont nombreuses contre un clergé mal formé,
des pratiques religieuses empreintes de magie (notamment à travers le culte
des saints, l’exorcisme), une Eglise corrompue qui cherche sans cesse à
augmenter ses revenus.
Une pratique cristallise ce mécontentement : les indulgences. Contre une
somme d’argent ou une bonne action, l’Eglise garantit une réduction du
temps de purgatoire. On peut donc acheter son salut !

C. La réponse de Martin Luther


Ce moine allemand, docteur en théologie, propose une nouvelle voie au
salut. Le Chrétien n’est plus sauvé de l’Enfer par ses actes (ou ses
indulgences) mais par sa foi. C’est la justification par la foi.
En outre, il ajoute :
 le sacerdoce universel : les chrétiens sont égaux par le baptême et sont
donc tous prêtres. Ils peuvent se marier.
 Seule la Bible est dépositaire de la révélation.
 Il préfère la consubstantiation à la transubstantiation (point de détail
théologique pour ceux que ça amuse).
 Il nie le purgatoire et le rôle d’intercesseur des saints.
 Marie n’est pas vierge…
Il expose ses idées (les 95 thèses) en 1517. En 1520, il est excommunié.

D. Les nouvelles Eglises


 L’Eglise luthérienne. Luther est protégé par les princes allemands. En
1529, ceux-ci revendiquent la liberté religieuse et protestent auprès de
l’empereur Charles Quint. Le protestantisme est né. Cette Eglise va se
répandre dans le centre et le nord de l’Allemagne et en Scandinavie.
 Le Français Jean Calvin diffuse dès 1529 son courant (le calvinisme) en
Suisse, en Ecosse, aux Pays Bas et en France. Selon lui, tout homme
est prédestiné par Dieu à l’Enfer ou au Paradis (prédestination). Il refuse
l’autorité des princes et rejette les images et statues de Dieu assimilées
à de l’idolâtrie (iconoclasme).
 En 1531, le roi anglais Henri VIII opposé au pape pour un divorce se fait
proclamer chef suprême de l’Eglise d’Angleterre. Il fonde l’anglicanisme
qui mélange liturgie (cérémonie) catholique et principes protestants.
E. La réponse catholique
Dans un premier temps, la papauté tente de réprimer le protestantisme en
s’appuyant sur les monarques catholiques (Charles Quint, François Ier), les
ordres religieux (création des Jésuites en 1540) et l’Inquisition (tribunal).
De 1545 à 1563 se tient le concile œcuménique de Trente qui réaffirme la
doctrine catholique et renforce la discipline et la formation du clergé.

F. Les conséquences politiques


Les réformes religieuses ont été utilisées par certains Etats pour affirmer leur
singularité (Saxe, Angleterre).
En 1555, Charles Quint doit reconnaître la diversité religieuse de l’Allemagne.
En France, la rivalité entre protestants et catholique dégénère en de féroces
guerres de Religion (1562-1598) qui déstabilisent l’Etat et prennent fin avec
l’Edit de Nantes.

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