Vous êtes sur la page 1sur 39
DROIT CONSTITUTIONNEL 2 : REGIME POLITIQUE. INTRODUCTION Le droit constitutionnel en tant que droit régissant le pouvoir politique est une essence de |'état. Elle est donc une émanation de |'état. II s'avére que l'état de céte d'lvoire n'a pas toujours exister si bien que le droit constitutionnel ivoirien est étudié en prenant en compte la dimension ou l'évolution historique de la céte d'Ivoire. 2 étapes de son histoire sont a relever, c'est-a-dire de la colonie a la communauté et de la communauté a I'indépendance. @LA PREMIERE ETAPE : de la colonie a la communauté. LA COTE D'IVOIRE a été officiellement colonisé le 10 mars 1893 . Elle a été ainsi ériger en colonie frangaise par le décret du président francais en tant que colonie sous domination frangaise, la céte d'lvoire était dépourvu de toute vie politique propres. Par voie de conséquence, Elle était dépourvu de droit constitutionnel autonome. A la fin de la deuxiéme guerre mondiale , la métropole francaise a consentie un processus d'indépendance. La conférence de Brazzaville tenu du 30 janvier au 8 février 1944 a hamorcé I'émergence d'une vie politique et administrative en faveur des colonie frangaise subsaharienne on été ainsi ériger des institutions locales les une délibérative les autres exécutive. C'est ce qui ressort de l'ordonnance de 1945 Outre la vie politique francaise . Dés lors, des représentants des colonies dont la céte d'Ivoire vont Siégé dans les assemblées métropolitaines, Ainsi qu’a l'assemblée constituante francaise. Par l'effet de constituant francais du 27 juillet 1946, la colonie frangaise va se nuer ( transformé) en territoire d'outre mer, avec la loi de 1955 la céte d'Ivoire bénéficie d'une petite autonomie. Ladoption de la constitution francaise du 4 octobre 1958 initié par le GENERAL DEGAULLE modifie les rapports entre la métropole et les territoires d'outre mer, en se sens quiils est laissé a ceux-ci la possibilité de demeurer a la France ou de choisir d'étre membre de la communauté. @DEUXIEME ETAPE : de la communauté a l'indépendance. A la suite des demandes d'indépendance a la fédération du Mali composé du Sénégal, du soudan frangais et du Madagascar, la céte d'lvoire sous la roulette de FHB portant partisans de la communauté a demandé au nom du conseil de I'entente l'indépendance. Ainsi, les négociations on eu lieu entre les membres du conseil de l'entente et la France. En ce qui concerne la cdte d'lvoire, ces négociations ont débouché sur la signature le 11 juillet 1960 d'un accord particulier portant transfert de compétences de la communauté a l'indépendance de la céte d'Ivoire. La loi constitutionnelle adopté le 27 juillet 1960 est donné comme I'acte de naissance de l'état de cdte d'Ivoire. Son article premier dispose que « Létat de céte d'Ivoire est une république indépendante et souveraine )) Aprés les formalités d'usages, l'indépendance sera proclamé le 07 Aout 1960 par l'effet de la loi constitutionnelle du 27 juillet 1960. Létat de céte d'Ivoire jouir de la souveraineté qui est l'attribut essentiel de tout état. Cette souveraineté est a la fois national et international. La constitution n'étant pas une tente dressé pour le sommeil peut connaitre des mutations, celle de la cote d'lvoire en a connu. CHAPITRE 1: LES MUTATIONS DE LA CONSTITUTION IVOIRIENNE. Lindépendance acquise la céte d'Ivoire a sentie le besoin de se doté d'une constitution qui lui ait propre et de se débarrasser des reliques juridiques coloniale . C'est dans cet esprit qu'a été élaboré la constitution du 3 novembre 1960. SECTION 1: LA CONSTITUTION DU 3 NOVEMBRE 1960. PARAGRAPHE 1: LELABORATION DE LA CONSTITUTION DU 3 NOVEMBRE 1960. Linitiative a été prise par le nouveau chef de |'état monsieur FHB. Le texte a été élaboré par un comité d'expert qui a l'issue de I'ceuvre de rédaction la soumis au bureau politique du PDCI-RDA qui est le partie unique au pouvoir et celui du président FHB. Le bureau politique du PDCI_ RDA a validé le projet de constitution, par la suite le projet a été soumis au gouvernement pour adoption. PARAGRAPHE 2: LADOPTION DE LA CONSTITUTION DU 3 NOVEMBRE 1960. Le projet fut examiné selon la procédure de révision contenu dans la constitution du 26 mars 1959. Lassemblée nationale a adopté la constitution a l'unanimité, Sans débat, le texte fut promulguée en tant que constitution de |'état de céte d'Ivoire le 3 novembre 1960. Lon constate que le peuple ivoirien n'a pas été impliqué c’est-a- dire n'ai intervenu a aucun moment de la procédure. Contrairement a la constitution de 2000 ou il était impliqué. SECTION 2: LA CONSTITUTION DU 1 AOUT 2000. Le 24 décembre 1999 une mutinerie éclate dans certaines casernes militaires avec pour revendications les meilleurs conditions de vie et de travail. Ainsi que pour certains d'entre eux le payement de leur traitement et indemnités suite a leur participation active a l'opération de maintien de la paix de LONU en centre Afrique. Ces revendications n'ayant pas été satisfait les militaires exige par la suite le départ du pouvoir du président de la République HENRI KONAN BEDIE AIME. Ils prononcent la suspension de la constitution du 3 novembre 1960, ils dissous certaines institutions comme l'assemblée nationale, le conseil constitutionnel, la cour supréme, le conseil économique et social. Cette derniére sera rétablir quelque jours plus tard. Le 27 décembre 1999, l'acte Constitutionnel a été adopté par le comité national de salut public ( CNSP) dirigé par le GENERAL ROBERT GUEI. Celui-ci assume désormais tous les pouvoirs en tant que chef de I'état, chef de la junte au pouvoir a l'exception du pouvoir judiciaire. La constitution ayant été suspendu et surtout parce qu'elle portait en elle les germes de factures. II fallait procéder a la rédaction d'une nouvelle constitution. PARAGRAPHE 1: LELABORATION DE LA CONSTITUTION DE 2000. Le CNSP en vue de la rédaction d'une nouvelle constitution a mis en place une commission consultative, constitutionnelle et électorale. 3 sous commission compose cette derniére: 1ére la sous commission constitutionnelle, 2eme la sous commission conte électorale et 3éme la sous commission des libertés. En ce qui concerne la premiére sous commission, elle a pour rdle de rédiger une nouvelle constitution. La sous commission devrait transmettre au gouvernement un avant projet de loi constitutionnelle, qui par la suite aprés avoir été adopté par le gouvernement est transmis au référendum. Le probleme de la souveraineté de sous commission a été posé. En effet, certains auraient voulu qu'elle soit un pouvoir constituant souverain oU une assemblée constituante Souveraine. Or telle qu'indiqué la sous commission était non souveraine....., elle n'était pas souveraine en se sens que son ceuvre, sa fonction, rdle son attributions revenait a rediger un texte constitutionnel ayant la nature juridique d'un avant projet qui serait validé par un gouvernement. Du point de vue de la légitimité, la commission ayant été institué par un gouvernement de transition (les pourchistes) son oeuvre devant transité par celui-ci, la légitimité s'en trouve affaiblir. Cela s'est révélé lors des travaux de la sous commission. En réalité, elle a travaillé dans une ambiance de grande tension. Les débat se son cristallisé sur la question des conditions d'éligibilité a la présidence de la République. Face a ces difficultés le GENERAL ROBERT GUE! entrepris une tournée nationale en vue de recueillir l'avis de la population sur cette question. Les populations visités ont marqué leur préférence pour le { ET) . Le texte proposé par la sous commission constitutionnelle a été modifié. Ainsi, la derniére formulation de l'article 35 du projet de constitution établie que "le candidat a |'élection présidentielle doit étre ivoirien de naissance, née de pére et de mere ivoirien et eux méme ivoirien de naissance ou d'origine " . PARAGRAPHE 2: LADOPTION DE LA CONSTITUTION DE 2000. Une élection référendaire a été organisée les 23 et 24 juillet 2000, le taux de participation était de plus de 56%. Le texte a été adopté a plus de 86% des suffrages exprimé. La nouvelle constitution ainsi adopté a été promulguée le 1ére Aout 2000, Devenant ainsi la deuxiéme constitution ivoirienne. Prenant prétexte de l'existence de cette clause d'éligibilité contesté, un groupe d'individu prend les armes le 19 septembre 2002. Ainsi se déclenche la premiére guerre civile en cote d'ivoire. A l'occasion des négociations tendant a ramener la paix, les belligérants se sont retrouvés en France a LINAS _ MARCOUSSISSE, il a été conclu que cette clause soit modifiée (l'article 35 ). En 2010 il éclate 4 nouveau une crise poste électorale di a la contestation des résultats du scrutin. La crise poste électorale engendre la reprise d' exhaustivité (combats ) desquels le camp de ADO s'empare du pouvoir, il accede ainsi a la présidence de la République. Sa volonté d'extrait la clause constitutionnelle l'ayant exclu des élections présidentielle de 2000 va trouver une réalisation concréte par l'effet d'une nouvelle constitution de 2016. SECTION 3: LA CONSTITUTION DU 8 NOVEMBRE 2016. Aprés son accession au pouvoir et surtout vers la fin de son premier mandat, le président de la République a a plusieurs reprises manifester sa volonté de doté la céte d'Ivoire d'une nouvelle constitution. Aprés le scrutin de 2015, il a réitéré sa volonté en ces termes " je vais au dela de la nationalité et de I'éligibilité en composant une autre constitution pour la troisieme république " . Pour lui, il faut absolument que la céte d'Ivoire se dote d'une nouvelle constitution qui doit garantir I'égalité de tous, la cohésion nationale et la stabilité de nos institutions . PARAGRAPHE 1: LELABORATION DE LA CONSTITUTION DU 8 NOVEMBRE 2016. Le président a mis en place de maniére unie latéral un comité d'expert chargé d'élaborer le texte de la future constitution de la troisieme république. Aussitét nommé se comité a recu des instructions du président de la République relativement a la nouvelle constitution. Du point de vue institutionnel un poste de vice président doit étre créer, le président a également donné des instructions pour créer un parlement bicamerale. Ensuite du point de vue normatif le président a décidé de diminuer l'age de la candidature a |'élection présidentielle (l'article 55 ). Lorgane chargé d’écrire la constitution étant connu le probléme restait celui de la procédure a suivre ainsi que le contenu de la nouvelle constitution. Selon le président du comité des experts, celle la( la constitution) devrait 6tre vue comme la plume du président de la République. Cela dit le comité d'expert ne faisait que transcrire les idées du président de la République. Le comité a ainsi comme l'avait suggéré le président de la République recueillir des propositions spontanés et avait consulté le président des institutions. Ce comité c'est également appuyer sur les textes constitutionnels étrangers. Une fois le texte rédigé, il fut transcrire au président de la République qui lui a son tour la soumis au conseil des ministres qu'il adopta précipitamment. En effet, le texte adopté a été transmis en tant que projet de constitution a l'assemblée nationale qui sous la pression la adopté sans amendement. Le passage par l'assemblée nationale donne de s'interroger sur l'opportunité d'une telle démarche. En effet, dans la mesure qu il ne s'agissait pas en aucun cas d'une révision et au surplus l'assemblée nationale n‘était pas désigné comme étant l'organe constituant, son réle n'était pas nécessaire. Le texte de la nouvelle constitution a été soumis au peuple qui devrait l'adopter par référendum. La loi portant organisation du référendum N° 2016_551 du 26 juillet 2016 portant organisation du référendum est promulguée le méme jour. Sur la base de cette loi organique le référendum s'est tenu en octobre 2016. Le texte adopté a une majorité soviétique écrasante c'est-a- dire 93% de OUI. La question qui a été posé est la suivante : approuver vous le projet de constitution proposée par le président de la République ? OUI . CHAPITRE 2: LA REALITE DU REGIME POLITIQUE IVOIRIEN. SECTION 1: LE REGIME PRESIDENTIELLE IVOIRIEN. Le régime politique choisir par la céte- d'ivoire est une constante, en ce qu'il avait déja exister sous les constitution de 1960 et de 2000. Ce régime est le régime présidentielle. Pour rappel le régime présidentiel se caractérise par la séparation rigide des pouvoirs exécutifs et législatifs. Il convient donc d'examiner successivement ces deux pouvoirs d'état ainsi que le rapport entre ces deux pouvoirs. PARAGRAPHE 1: LES POUVOIRS EXECUTIF. Sous les constitution de 1960 révisé en 1990 instituant un poste de premier ministre et celle de 2000 confirmant cette instauration, il en ai pas de méme pour celle de 2016 qui au dela des deux entité c'est-a-dire le président de la République et le Premier ministre rajoute un troisieéme entité du moins, c'est ce qui ressort de l'article 53 de la constitution du 8 novembre 2016. Cette derniére entité n'est rien d'autre que le vice président. A/ LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE Nous allons examiné sont statut ainsi que sont pouvoir . 1/ Le statut du président de la République. Parler du statut du président de la République revient a voir son mode de désignation, les caractére de son statut, son mandat et ces responsabilités. 1-a/ Le mode de désignation du président de la République. Le président de la République est désigné par voix d'élection. Mais peut |'étre par succession républicaine. En effet, pour devenir président de la République, il faut satisfaire a un certain nombre de conditions qui sont contenu dans l'article 55 nouveau de la constitution du 8 novembre 2016 et portant pour l'essentiel sur deux points majeurs l'un tenant a l'age et l'autre a la nationalité. Concernant l'age, le candidat a |'élection présidentielle doit avoir 35 contrairement au passé c’est-a- dire dans la constitution du 1ér aodt 1960 ou |'age fixe était de 40 ans et le plafond était de 75 ans. Avec la constitution du 8 novembre 2016, il n'y a pas de plafond d'age. En ce qui concerne le second élément, il tient a la nationalité. Selon la nouvelle loi fondamentale, en son article 55 nouveau alinéa 3, le candidat a l'élection présidentielle ivoirienne doit étre exclusivement de nationalité ivoirienne, née de pére ou de mére ivoirien d'origine. Cette condition tranche avec la constitution de 2000 ou il était exigé du candidat qu'il soit ivoirien d'origine, née de peére ot de mére eux méme ivoirien dorigine (article 35 ). Il ressort de tout ceci que la constitution actuelle assouplie donc cette condition de nationalité. 1_b/ Le mandat et la responsabilité politique du président de la République. Le président de la République est élu pour un mandat de 5 ans renouvelable une seule fois. En cela, la close limitative du mandat présidentiel ne présente pas une nouveauté. Linexistence d'une telle disposition dans la nouvelle constitution constituerait a n'en point douter une atteinte grave a la démocratie et l'alternance du pouvoir. Il est donc heureux que cette limitation ai été reconduite par le constituant. Lexercice du mandat présidentiel est incompatible avec l'exercice de tout mandat parlementaire, de toute emplois publique ainsi que tout activité professionnelle (article 51 ). Selon la logique du régime présidentiel, le président de la république est politiquement irresponsable devant le parlement. Aucune autorité ne peux mettre fin a son mandat avant terme, sa responsabilité politique n'est engagée que devant le peuple a l'occasion de sa réélection. En d'autres termes, il est élu au suffrages universel direct. Avant l'intervention de la révision constitutionnelle du 19 mars de 2020, la constitution du 8 novembre 2016 dans sa rédaction originelle consacrait le scrutin de liste, c'est-a-dire que le président et le vice-président étaient élus sur une méme liste c'est ce qu'on a appelé le TICKET GAGNANT a la majorité a deux tours. Avec la révision opéré on revient sur le mode utilisé sous les constitution de 1960 et de 2000 c’est-a-dire le scrutin uninominal. Mais le président de la République est pénalement responsable pour haute trahison devant la haute cour de justice (article 157 ) de la constitution et la mise en accusation est voté par le parlement a la majorité des deux tiers (article 161 ) de la constitution. De méme, la haute cour de justice est compétente pour connaitre de la responsabilité pénale du vice-président de la République et des membres du gouvernement pour les crimes et délits commis par eux dans l'exercice de leur fonction (article 156 4 162 ) dela constitution du 8 novembre 2016. 2/ Les pouvoirs du président de la République Larticle 63 de la constitution dispose que « Le président de la République est le détenteur exclusif du pouvoir exécutif) et Larticle 54 fait du président de la République le chef de I'état. a/ Les pouvoirs du président de la République en tant que chef de I'état. A ce titre, le président de la République dispose des pouvoirs normaux et des exceptionnels. @ Les pouvoirs normaux : ils sont contenus dans les matiéres suivantes : _ En matiére constitutionnelle article 177 et article 75. _ En matiére diplomatique article 69 et Larticle 119 _ En matiére de défense, il est chef supréme de l'armée ( article 68 ) _ En matiére judiciaire, le président de la République est garant de l'indépendance de la magistrature, il préside le conseil de magistrature (article 139 ). Il ale droit de grace (article 66 ) . A cété de ces pouvoirs normaux le président de la République en tant que chef de l'état dispose des pouvoirs exceptionnels qu'il exerce en période de crise. @ Les pouvoirs exceptionnels : ces pouvoirs sont contenu dans l'article 73 de la constitution du 8 novembre2016. Llexercice de ces pouvoirs exige des conditions qui une fois réalisé entraine des conséquences. O Les conditions de mise en ceuvre de l'article 73, elle s'analyse en condition de fond et en condition de forme. Deux (2) conditions de fond doivent étre réunis : = Existence d'une menace( grave et immédiate) cette menace doit faire appel a l'une des 4 hypothéses: soit sur les institutions de la République, soit sur l'indépendance de la nation, sur l'intégrité de son territoire et soit enfin sur l'exécution de ses engagements internationaux. « Linterruption du fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels. Deux (2) conditions de forme doivent étre aussi réunis : + Premierement, le président de la République doit procéder d'abord a un certain nombre de consultations ainsi ce doit il de consulter obligatoirement le président de l'assemblée nationale, le président du sénat et le président du conseil constitutionnel. Si la consultation de ces trois (3) autorités est obligatoire par contre leur avis ne compte pas. Le président de la République n'étant pas lié par les réponses qui lui sont donnés. Ensuite une communication doit étre fait . + Deuxiemement, le président de la République doit informer la nation par message. Aucune forme particuliére n'est exigé. Les effets principaux de la mise en ceuvre de l'article 73, ces effets sont attaché au pouvoir du président de la République. Celui-ci prend les mesures exceptionnelles exigé par les circonstances. Qu'il modifie I'équilibre normal des pouvoirs, réduisant ceux du parlement et élargissant considérablement ceux du président de la République. Ainsi, les pouvoirs du parlement sont réduits de plein droit. Quand au pouvoir du président de la République, le texte constitutionnel nest pas précis, il dispose que le président de la République prend les mesures exceptionnelles exigé par ces circonstances. Mais compte tenu de la situation de crise, le chef de |'état peut intervenir dans tous les domaines en se substituant au législateur et exercer le pouvoir législatif. Il devient ainsi un dictateur de circonstance. La constitution n'a pas fixé de délai pour l'exercice de ces pouvoirs exceptionnels. Mais une fois la crise passée, le législatif doit pouvoir retrouver la plénitude et l'effectivité de ses pouvoirs et la fin de la crise est constatée par le président de la République a travers un message. b/ Les attributions du président de la République en tant que chef de l'exécutif. En tant que chef de l'exécutif, le président de la République dispose des pouvoirs aussi nombreux que variés. Il a ainsi des pouvoirs en matiére de conduite de l'action gouvernementale (article 70, 71, 64). lla également des attributions en matiére législative ( article 74 et 106 ). Et en fin les attributions en matiére administrative (article 65 et 67 ). 2/ Le vice-président de la République Trois (3) dispositions constitutionnelles sont consacrée au vice-président de la République. Il s'agit des articles 78, 79 et 80 . Autrefois, il était lié au président de la République et élu sur la méme liste que ce dernier. Mais depuis la loi de 2020_348 du 19 mars 2020 modifiant la loi N°2016_886 du 8 novembre 2016 portant constitution de la République de céte d'Ivoire il en est autrement. Ainsi, selon l'article 55 nouveau alinéa 2 de la constitution, le vice- président de la République est choisit par le président de la République en accord avec le parlement, il est désormais nommé. Au sens de l'article 58 Alinéa 1 de la constitution, le vice-président de la République assiste a la cérémonie de prestation de serment du président de la République. Selon l'article 78 nouveau de la constitution, le vice président de la République doit jouir des ses droits civils et politiques et doit étre 4gé de trente-cing (35) ans au moins, il doit étre exclusivement de nationalité ivoirienne, née de pére ou de mére ivoirien d'origine. Toutes les conditions d'éligibilité du président de la République s'applique a lui. Avant sont entré en fonction, le vice- président en vertu de l'article 79 nouveau de la constitution, préte serment. Le vice- président est dans I'antichambre et ne devient président de la République qu’en cas de décés, de démission ou d'empéchement absolue ( article 62 nouveau alinéa 1 ). 3/ Le gouvernement Le constituant ivoirien a repris la structure du gouvernement instaurer depuis 1990 sous la premiére et la deuxiéme République. Le pouvoir exécutif appartenant tout entier au président de la République, le gouvernement n'a pas en tant que telle d'existence propre, c'est-a- dire en dehors de la volonté du président de la République. Ainsi, le gouvernement provient du président de la République. Selon l'article 81 de la constitution, le gouvernement est composé du Premier ministre et des autres ministres. On examinera ainsi le statut et les attributions du gouvernement: a/ Le statut du gouvernement Le statut renvoi a la nomination du gouvernement ainsi qu'a la responsabilité de ces membres: yy La nomination du gouvernement (article 70 ) yy La responsabilité des membres du gouvernement ( article 70 et 83 ). b/ Les attributions du gouvernement Il faut 6galement distinguer I'attribution du premier ministre et celle des ministres : y* Les attributions du premier ministre, chef du gouvernement. Ces attributions sont contenus dans les articles 70, 76 et 77. Les attributions des autres membres du gouvernement : yx leurs attributions sont contenus dans l'article 77 . B/ LE POUVOIR LEGISLATIF Nous allons analyser le statut du parlement ainsi que ses pouvoirs . 1/ Le statut du parlement La constitution du 8 novembre 2016 institue un Bicaméralisme désormais le parlement est constitué de deux (2) chambres : Lassemblée nationale et le Sénat. Il a lieu de distinguer le statut collectif du statut individuel du parlement. a/ Le statut collectif du parlement Il sera question pour nous d'examiner le statut de l'assemblée nationale et celui du Sénat. yy Le statut de l'assemblée nationale : En régime démocratique et compte tenu de la séparation des pouvoirs, le pouvoir législatif doit tirer sa légitimité du peuple. Pour ce faire, l'assemblée nationale doit étre élu, il faut préciser que les membres de l'assemblée nationale sont appelés Député. De 1960 au moment de l'indépendance, le nombre des débuter est passé a 255 aujourd'hui, tous désigné par voie élective au suffrage universel direct pour un mandat de 5 ans (article 86 ) et leur mandat est renouvelable (article 89 ). La constitution renvoie a une loi organique le soin de préciser les modes de scrutin et les conditions dans lesquelles doivent étre désigné les Députés ( article 90 alinéa 4 ). Chaque député est le représentant de la nation entiére et tout mandat impératif est nul ( article 96 ) de la constitution, il résulte de ce qui précéde que le député est titulaire d'un mandat représentatif et d'un mandat national. Par conséquent, le député n'a pas d'ordre a recevoir de ces électeurs ni le compte a leur rendre sur ces activités. yy Le statut du Sénat : le sénat institution nouvelle représente les collectivités territoriales et les ivoiriens établi hors de la céte d'lvoire. Leur mode de désignation alie, élection et nomination. En effet, les sénateurs sont élus pour deux tiers au suffrage universel indirects et un tiers par nomination. Tout comme les députés, les sénateurs ont un mandat de 5 ans (article 86 ) renouvelable. Chaque sénateurs est aussi représentant de la nation entiére et tout mandat impeératif est nul ( article 96 ). ll faut noter que en ce qui concerne les personnes habilités a élire les sénateurs sont appelés Les Grands électeurs. En réalité, ils sont au nombre de 7010 et composé de membres de l'assemblée nationale, de maire, de conseiller régionaux ainsi le conseiller municipaux. Aussi, faut i] ajouté que les sénateurs a 'heure actuelle son au nombre de 99. Ilya 66 élus et 33 nommeé. b/ Le statut individuel des parlementaires ll consiste a avoir la protection du parlementaire et les obligations auxquelles celui-ci est soumis. yy La protection du parlementaire : on a les immunité parlement d'une part et les indemnités et avantages d'autres part. _ Les immunités parlementaires, ces immunités sont prévus par l'article 91 de la constitution. Le but ou l'objet est de protéger le parlementaire contre d'éventuelles actions en justice qui risque de le fragilisé dans l'exercice de ces fonctions (article 92 ) de la constitution ivoirienne. Pour étre a l'abri du besoin, les indemnités sont a louer au parlementaire (article 90 alinéa 4). yx Les obligations du parlementaire : ces obligations sont contenus dans l'article 73 du code électoral, il est mentionné en substance que "le statut du parlementaire est incompatible avec certaines fonctions publiques et privées ". 2/ Les pouvoirs du parlement Les attributions du parlement ivoirien se résume a une fonction législative et a une fonction de contrdle. C/ LES RAPPORTS ENTRE LES DEUX POUVOIRS Le pouvoir législatif et exécutif entretiennent des rapports. Ceux-ci consiste pour l'essentiel a la production des normes. D'autres rapports existent entre ces deux pouvoirs. 1/ Les rapports relatifs a la production des normes Ces rapports au nombre de quatre (4) porte sur le partage des compétences (article 101 et 103 ) de la constitution ivoirienne du 8 novembre de 2016. La concurrence de compétence ou initiative des lois ( article 74 ). Les compétences exclusives (article 65 et 74 ) et enfin les interventions de l'exécutif dans le domaine du législatif, les ordonnances ( article 106) et les pouvoirs de crise (article 73 ) de la constitution ivoirienne. 2/ Les autres rapports entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif La communication entre l'exécutif et le législatif, la convocation du parlement en section extraordinaire et le contréle sur le pouvoir exécutif sont les autres rapports qui existent entre les deux (2) pouvoirs. a/ La communication entre les deux pouvoirs( article 114 et 115 ) b/ La convocation du parlement en section extraordinaire et le contrdle sur le pouvoir exécutif (article 95, 116 et 117 ).

Vous aimerez peut-être aussi