DROIT CONSTITUTIONNEL 2 : REGIME
POLITIQUE.
INTRODUCTION
Le droit constitutionnel en tant que droit
régissant le pouvoir politique est une
essence de |'état. Elle est donc une
émanation de |'état. II s'avére que l'état de
céte d'lvoire n'a pas toujours exister si bien
que le droit constitutionnel ivoirien est
étudié en prenant en compte la dimension
ou l'évolution historique de la céte d'Ivoire.
2 étapes de son histoire sont a relever,
c'est-a-dire de la colonie a la communauté
et de la communauté a I'indépendance.
@LA PREMIERE ETAPE : de la colonie a la
communauté. LA COTE D'IVOIRE a été
officiellement colonisé le 10 mars 1893 .
Elle a été ainsi ériger en colonie frangaisepar le décret du président francais en tant
que colonie sous domination frangaise, la
céte d'lvoire était dépourvu de toute vie
politique propres. Par voie de
conséquence, Elle était dépourvu de droit
constitutionnel autonome. A la fin de la
deuxiéme guerre mondiale , la métropole
francaise a consentie un processus
d'indépendance. La conférence de
Brazzaville tenu du 30 janvier au 8 février
1944 a hamorcé I'émergence d'une vie
politique et administrative en faveur des
colonie frangaise subsaharienne on été
ainsi ériger des institutions locales les une
délibérative les autres exécutive. C'est ce
qui ressort de l'ordonnance de 1945 Outre
la vie politique francaise . Dés lors, des
représentants des colonies dont la céte
d'Ivoire vont Siégé dans les assemblées
métropolitaines, Ainsi qu’a l'assemblée
constituante francaise. Par l'effet deconstituant francais du 27 juillet 1946, la
colonie frangaise va se nuer ( transformé)
en territoire d'outre mer, avec la loi de 1955
la céte d'Ivoire bénéficie d'une petite
autonomie. Ladoption de la constitution
francaise du 4 octobre 1958 initié par le
GENERAL DEGAULLE modifie les rapports
entre la métropole et les territoires d'outre
mer, en se sens quiils est laissé a ceux-ci
la possibilité de demeurer a la France ou
de choisir d'étre membre de la
communauté.
@DEUXIEME ETAPE : de la communauté a
l'indépendance.
A la suite des demandes d'indépendance a
la fédération du Mali composé du Sénégal,
du soudan frangais et du Madagascar, la
céte d'lvoire sous la roulette de FHB
portant partisans de la communauté a
demandé au nom du conseil de I'ententel'indépendance. Ainsi, les négociations on
eu lieu entre les membres du conseil de
l'entente et la France. En ce qui concerne
la cdte d'lvoire, ces négociations ont
débouché sur la signature le 11 juillet 1960
d'un accord particulier portant transfert de
compétences de la communauté a
l'indépendance de la céte d'Ivoire. La loi
constitutionnelle adopté le 27 juillet 1960
est donné comme I'acte de naissance de
l'état de cdte d'Ivoire. Son article premier
dispose que « Létat de céte d'Ivoire est
une république indépendante et
souveraine )) Aprés les formalités
d'usages, l'indépendance sera proclamé le
07 Aout 1960 par l'effet de la loi
constitutionnelle du 27 juillet 1960. Létat
de céte d'Ivoire jouir de la souveraineté qui
est l'attribut essentiel de tout état. Cette
souveraineté est a la fois national et
international. La constitution n'étant pasune tente dressé pour le sommeil peut
connaitre des mutations, celle de la cote
d'lvoire en a connu.
CHAPITRE 1: LES MUTATIONS DE LA
CONSTITUTION IVOIRIENNE.
Lindépendance acquise la céte d'Ivoire a
sentie le besoin de se doté d'une
constitution qui lui ait propre et de se
débarrasser des reliques juridiques
coloniale . C'est dans cet esprit qu'a été
élaboré la constitution du 3 novembre
1960.
SECTION 1: LA CONSTITUTION DU 3
NOVEMBRE 1960.
PARAGRAPHE 1: LELABORATION DE LA
CONSTITUTION DU 3 NOVEMBRE 1960.Linitiative a été prise par le nouveau chef
de |'état monsieur FHB. Le texte a été
élaboré par un comité d'expert qui a l'issue
de I'ceuvre de rédaction la soumis au
bureau politique du PDCI-RDA qui est le
partie unique au pouvoir et celui du
président FHB. Le bureau politique du
PDCI_ RDA a validé le projet de
constitution, par la suite le projet a été
soumis au gouvernement pour adoption.
PARAGRAPHE 2: LADOPTION DE LA
CONSTITUTION DU 3 NOVEMBRE 1960.
Le projet fut examiné selon la procédure
de révision contenu dans la constitution du
26 mars 1959. Lassemblée nationale a
adopté la constitution a l'unanimité, Sans
débat, le texte fut promulguée en tant que
constitution de |'état de céte d'Ivoire le 3
novembre 1960. Lon constate que lepeuple ivoirien n'a pas été impliqué c’est-a-
dire n'ai intervenu a aucun moment de la
procédure. Contrairement a la constitution
de 2000 ou il était impliqué.
SECTION 2: LA CONSTITUTION DU 1 AOUT
2000.
Le 24 décembre 1999 une mutinerie éclate
dans certaines casernes militaires avec
pour revendications les meilleurs
conditions de vie et de travail. Ainsi que
pour certains d'entre eux le payement de
leur traitement et indemnités suite a leur
participation active a l'opération de
maintien de la paix de LONU en centre
Afrique. Ces revendications n'ayant pas été
satisfait les militaires exige par la suite le
départ du pouvoir du président de la
République HENRI KONAN BEDIE AIME. Ils
prononcent la suspension de laconstitution du 3 novembre 1960, ils
dissous certaines institutions comme
l'assemblée nationale, le conseil
constitutionnel, la cour supréme, le conseil
économique et social. Cette derniére sera
rétablir quelque jours plus tard. Le 27
décembre 1999, l'acte Constitutionnel a
été adopté par le comité national de salut
public ( CNSP) dirigé par le GENERAL
ROBERT GUEI. Celui-ci assume désormais
tous les pouvoirs en tant que chef de I'état,
chef de la junte au pouvoir a l'exception du
pouvoir judiciaire. La constitution ayant été
suspendu et surtout parce qu'elle portait
en elle les germes de factures. II fallait
procéder a la rédaction d'une nouvelle
constitution.
PARAGRAPHE 1: LELABORATION DE LA
CONSTITUTION DE 2000.Le CNSP en vue de la rédaction d'une
nouvelle constitution a mis en place une
commission consultative, constitutionnelle
et électorale. 3 sous commission
compose cette derniére: 1ére la sous
commission constitutionnelle, 2eme la
sous commission conte électorale et
3éme la sous commission des libertés. En
ce qui concerne la premiére sous
commission, elle a pour rdle de rédiger une
nouvelle constitution. La sous commission
devrait transmettre au gouvernement un
avant projet de loi constitutionnelle, qui par
la suite aprés avoir été adopté par le
gouvernement est transmis au
référendum. Le probleme de la
souveraineté de sous commission a été
posé. En effet, certains auraient voulu
qu'elle soit un pouvoir constituant
souverain oU une assemblée constituante
Souveraine. Or telle qu'indiqué la souscommission était non souveraine....., elle
n'était pas souveraine en se sens que son
ceuvre, sa fonction, rdle son attributions
revenait a rediger un texte constitutionnel
ayant la nature juridique d'un avant projet
qui serait validé par un gouvernement. Du
point de vue de la légitimité, la
commission ayant été institué par un
gouvernement de transition (les
pourchistes) son oeuvre devant transité par
celui-ci, la légitimité s'en trouve affaiblir.
Cela s'est révélé lors des travaux de la
sous commission. En réalité, elle a travaillé
dans une ambiance de grande tension. Les
débat se son cristallisé sur la question des
conditions d'éligibilité a la présidence de la
République. Face a ces difficultés le
GENERAL ROBERT GUE! entrepris une
tournée nationale en vue de recueillir l'avis
de la population sur cette question. Les
populations visités ont marqué leurpréférence pour le { ET) . Le texte
proposé par la sous commission
constitutionnelle a été modifié. Ainsi, la
derniére formulation de l'article 35 du
projet de constitution établie que "le
candidat a |'élection présidentielle doit étre
ivoirien de naissance, née de pére et de
mere ivoirien et eux méme ivoirien de
naissance ou d'origine " .
PARAGRAPHE 2: LADOPTION DE LA
CONSTITUTION DE 2000.
Une élection référendaire a été organisée
les 23 et 24 juillet 2000, le taux de
participation était de plus de 56%. Le texte
a été adopté a plus de 86% des suffrages
exprimé. La nouvelle constitution ainsi
adopté a été promulguée le 1ére Aout
2000, Devenant ainsi la deuxiéme
constitution ivoirienne. Prenant prétexte del'existence de cette clause d'éligibilité
contesté, un groupe d'individu prend les
armes le 19 septembre 2002. Ainsi se
déclenche la premiére guerre civile en cote
d'ivoire. A l'occasion des négociations
tendant a ramener la paix, les belligérants
se sont retrouvés en France a LINAS _
MARCOUSSISSE, il a été conclu que cette
clause soit modifiée (l'article 35 ). En
2010 il éclate 4 nouveau une crise poste
électorale di a la contestation des
résultats du scrutin. La crise poste
électorale engendre la reprise d'
exhaustivité (combats ) desquels le camp
de ADO s'empare du pouvoir, il accede
ainsi a la présidence de la République. Sa
volonté d'extrait la clause constitutionnelle
l'ayant exclu des élections présidentielle
de 2000 va trouver une réalisation
concréte par l'effet d'une nouvelle
constitution de 2016.SECTION 3: LA CONSTITUTION DU 8
NOVEMBRE 2016.
Aprés son accession au pouvoir et surtout
vers la fin de son premier mandat, le
président de la République a a plusieurs
reprises manifester sa volonté de doté la
céte d'Ivoire d'une nouvelle constitution.
Aprés le scrutin de 2015, il a réitéré sa
volonté en ces termes " je vais au dela de
la nationalité et de I'éligibilité en
composant une autre constitution pour la
troisieme république " . Pour lui, il faut
absolument que la céte d'Ivoire se dote
d'une nouvelle constitution qui doit
garantir I'égalité de tous, la cohésion
nationale et la stabilité de nos institutions .
PARAGRAPHE 1: LELABORATION DE LA
CONSTITUTION DU 8 NOVEMBRE 2016.Le président a mis en place de maniére
unie latéral un comité d'expert chargé
d'élaborer le texte de la future constitution
de la troisieme république. Aussitét
nommé se comité a recu des instructions
du président de la République relativement
a la nouvelle constitution. Du point de vue
institutionnel un poste de vice président
doit étre créer, le président a également
donné des instructions pour créer un
parlement bicamerale. Ensuite du point de
vue normatif le président a décidé de
diminuer l'age de la candidature a |'élection
présidentielle (l'article 55 ). Lorgane
chargé d’écrire la constitution étant connu
le probléme restait celui de la procédure a
suivre ainsi que le contenu de la nouvelle
constitution. Selon le président du comité
des experts, celle la( la constitution)
devrait 6tre vue comme la plume du
président de la République. Cela dit lecomité d'expert ne faisait que transcrire
les idées du président de la République. Le
comité a ainsi comme l'avait suggéré le
président de la République recueillir des
propositions spontanés et avait consulté le
président des institutions. Ce comité c'est
également appuyer sur les textes
constitutionnels étrangers. Une fois le
texte rédigé, il fut transcrire au président
de la République qui lui a son tour la
soumis au conseil des ministres qu'il
adopta précipitamment. En effet, le texte
adopté a été transmis en tant que projet de
constitution a l'assemblée nationale qui
sous la pression la adopté sans
amendement. Le passage par l'assemblée
nationale donne de s'interroger sur
l'opportunité d'une telle démarche. En
effet, dans la mesure qu il ne s'agissait
pas en aucun cas d'une révision et au
surplus l'assemblée nationale n‘était pasdésigné comme étant l'organe constituant,
son réle n'était pas nécessaire. Le texte de
la nouvelle constitution a été soumis au
peuple qui devrait l'adopter par
référendum. La loi portant organisation du
référendum N° 2016_551 du 26 juillet 2016
portant organisation du référendum est
promulguée le méme jour. Sur la base de
cette loi organique le référendum s'est
tenu en octobre 2016. Le texte adopté a
une majorité soviétique écrasante c'est-a-
dire 93% de OUI. La question qui a été
posé est la suivante : approuver vous le
projet de constitution proposée par le
président de la République ? OUI .
CHAPITRE 2: LA REALITE DU REGIME
POLITIQUE IVOIRIEN.
SECTION 1: LE REGIME PRESIDENTIELLE
IVOIRIEN.Le régime politique choisir par la céte-
d'ivoire est une constante, en ce qu'il avait
déja exister sous les constitution de 1960
et de 2000. Ce régime est le régime
présidentielle. Pour rappel le régime
présidentiel se caractérise par la
séparation rigide des pouvoirs exécutifs et
législatifs. Il convient donc d'examiner
successivement ces deux pouvoirs d'état
ainsi que le rapport entre ces deux
pouvoirs.
PARAGRAPHE 1: LES POUVOIRS
EXECUTIF.
Sous les constitution de 1960 révisé en
1990 instituant un poste de premier
ministre et celle de 2000 confirmant cette
instauration, il en ai pas de méme pour
celle de 2016 qui au dela des deux entité
c'est-a-dire le président de la République etle Premier ministre rajoute un troisieéme
entité du moins, c'est ce qui ressort de
l'article 53 de la constitution du 8
novembre 2016. Cette derniére entité n'est
rien d'autre que le vice président.
A/ LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Nous allons examiné sont statut ainsi que
sont pouvoir .
1/ Le statut du président de la
République.
Parler du statut du président de la
République revient a voir son mode de
désignation, les caractére de son statut,
son mandat et ces responsabilités.
1-a/ Le mode de désignation du
président de la République.Le président de la République est désigné
par voix d'élection. Mais peut |'étre par
succession républicaine. En effet, pour
devenir président de la République, il faut
satisfaire a un certain nombre de
conditions qui sont contenu dans l'article
55 nouveau de la constitution du 8
novembre 2016 et portant pour l'essentiel
sur deux points majeurs l'un tenant a l'age
et l'autre a la nationalité. Concernant l'age,
le candidat a |'élection présidentielle doit
avoir 35 contrairement au passé c’est-a-
dire dans la constitution du 1ér aodt 1960
ou |'age fixe était de 40 ans et le plafond
était de 75 ans. Avec la constitution du 8
novembre 2016, il n'y a pas de plafond
d'age. En ce qui concerne le second
élément, il tient a la nationalité. Selon la
nouvelle loi fondamentale, en son article
55 nouveau alinéa 3, le candidat a
l'élection présidentielle ivoirienne doit étreexclusivement de nationalité ivoirienne,
née de pére ou de mére ivoirien d'origine.
Cette condition tranche avec la
constitution de 2000 ou il était exigé du
candidat qu'il soit ivoirien d'origine, née de
peére ot de mére eux méme ivoirien
dorigine (article 35 ). Il ressort de tout
ceci que la constitution actuelle assouplie
donc cette condition de nationalité.
1_b/ Le mandat et la responsabilité
politique du président de la République.
Le président de la République est élu pour
un mandat de 5 ans renouvelable une
seule fois. En cela, la close limitative du
mandat présidentiel ne présente pas une
nouveauté. Linexistence d'une telle
disposition dans la nouvelle constitution
constituerait a n'en point douter une
atteinte grave a la démocratie etl'alternance du pouvoir. Il est donc heureux
que cette limitation ai été reconduite par le
constituant. Lexercice du mandat
présidentiel est incompatible avec
l'exercice de tout mandat parlementaire, de
toute emplois publique ainsi que tout
activité professionnelle (article 51 ). Selon
la logique du régime présidentiel, le
président de la république est
politiquement irresponsable devant le
parlement. Aucune autorité ne peux mettre
fin a son mandat avant terme, sa
responsabilité politique n'est engagée que
devant le peuple a l'occasion de sa
réélection. En d'autres termes, il est élu au
suffrages universel direct. Avant
l'intervention de la révision
constitutionnelle du 19 mars de 2020, la
constitution du 8 novembre 2016 dans sa
rédaction originelle consacrait le scrutin
de liste, c'est-a-dire que le président et levice-président étaient élus sur une méme
liste c'est ce qu'on a appelé le TICKET
GAGNANT a la majorité a deux tours. Avec
la révision opéré on revient sur le mode
utilisé sous les constitution de 1960 et de
2000 c’est-a-dire le scrutin uninominal.
Mais le président de la République est
pénalement responsable pour haute
trahison devant la haute cour de justice
(article 157 ) de la constitution et la mise
en accusation est voté par le parlement a
la majorité des deux tiers (article 161 ) de
la constitution. De méme, la haute cour de
justice est compétente pour connaitre de
la responsabilité pénale du vice-président
de la République et des membres du
gouvernement pour les crimes et délits
commis par eux dans l'exercice de leur
fonction (article 156 4 162 ) dela
constitution du 8 novembre 2016.2/ Les pouvoirs du président de la
République
Larticle 63 de la constitution dispose que
« Le président de la République est le
détenteur exclusif du pouvoir exécutif) et
Larticle 54 fait du président de la
République le chef de I'état.
a/ Les pouvoirs du président de la
République en tant que chef de I'état.
A ce titre, le président de la République
dispose des pouvoirs normaux et des
exceptionnels.
@ Les pouvoirs normaux : ils sont
contenus dans les matiéres suivantes :
_ En matiére constitutionnelle article 177
et article 75.
_ En matiére diplomatique article 69 et
Larticle 119_ En matiére de défense, il est chef
supréme de l'armée ( article 68 )
_ En matiére judiciaire, le président de la
République est garant de l'indépendance
de la magistrature, il préside le conseil de
magistrature (article 139 ). Il ale droit de
grace (article 66 ) . A cété de ces pouvoirs
normaux le président de la République en
tant que chef de l'état dispose des
pouvoirs exceptionnels qu'il exerce en
période de crise.
@ Les pouvoirs exceptionnels : ces
pouvoirs sont contenu dans l'article 73 de
la constitution du 8 novembre2016.
Llexercice de ces pouvoirs exige des
conditions qui une fois réalisé entraine des
conséquences.
O Les conditions de mise en ceuvre de
l'article 73, elle s'analyse en condition de
fond et en condition de forme. Deux (2)
conditions de fond doivent étre réunis := Existence d'une menace( grave et
immédiate) cette menace doit faire appel a
l'une des 4 hypothéses: soit sur les
institutions de la République, soit sur
l'indépendance de la nation, sur l'intégrité
de son territoire et soit enfin sur
l'exécution de ses engagements
internationaux.
« Linterruption du fonctionnement régulier
des pouvoirs publics constitutionnels.
Deux (2) conditions de forme doivent étre
aussi réunis :
+ Premierement, le président de la
République doit procéder d'abord a un
certain nombre de consultations ainsi ce
doit il de consulter obligatoirement le
président de l'assemblée nationale, le
président du sénat et le président du
conseil constitutionnel. Si la consultation
de ces trois (3) autorités est obligatoire
par contre leur avis ne compte pas. Leprésident de la République n'étant pas lié
par les réponses qui lui sont donnés.
Ensuite une communication doit étre fait .
+ Deuxiemement, le président de la
République doit informer la nation par
message. Aucune forme particuliére n'est
exigé. Les effets principaux de la mise en
ceuvre de l'article 73, ces effets sont
attaché au pouvoir du président de la
République. Celui-ci prend les mesures
exceptionnelles exigé par les
circonstances. Qu'il modifie I'équilibre
normal des pouvoirs, réduisant ceux du
parlement et élargissant considérablement
ceux du président de la République. Ainsi,
les pouvoirs du parlement sont réduits de
plein droit. Quand au pouvoir du président
de la République, le texte constitutionnel
nest pas précis, il dispose que le président
de la République prend les mesures
exceptionnelles exigé par cescirconstances. Mais compte tenu de la
situation de crise, le chef de |'état peut
intervenir dans tous les domaines en se
substituant au législateur et exercer le
pouvoir législatif. Il devient ainsi un
dictateur de circonstance. La constitution
n'a pas fixé de délai pour l'exercice de ces
pouvoirs exceptionnels. Mais une fois la
crise passée, le législatif doit pouvoir
retrouver la plénitude et l'effectivité de ses
pouvoirs et la fin de la crise est constatée
par le président de la République a travers
un message.
b/ Les attributions du président de la
République en tant que chef de l'exécutif.
En tant que chef de l'exécutif, le président
de la République dispose des pouvoirs
aussi nombreux que variés. Il a ainsi des
pouvoirs en matiére de conduite de l'actiongouvernementale (article 70, 71, 64). lla
également des attributions en matiére
législative ( article 74 et 106 ). Et en fin les
attributions en matiére administrative
(article 65 et 67 ).
2/ Le vice-président de la République
Trois (3) dispositions constitutionnelles
sont consacrée au vice-président de la
République. Il s'agit des articles 78, 79 et
80 . Autrefois, il était lié au président de la
République et élu sur la méme liste que ce
dernier. Mais depuis la loi de 2020_348 du
19 mars 2020 modifiant la loi N°2016_886
du 8 novembre 2016 portant constitution
de la République de céte d'Ivoire il en est
autrement. Ainsi, selon l'article 55 nouveau
alinéa 2 de la constitution, le vice-
président de la République est choisit par
le président de la République en accordavec le parlement, il est désormais
nommé. Au sens de l'article 58 Alinéa 1 de
la constitution, le vice-président de la
République assiste a la cérémonie de
prestation de serment du président de la
République. Selon l'article 78 nouveau de
la constitution, le vice président de la
République doit jouir des ses droits civils
et politiques et doit étre 4gé de trente-cing
(35) ans au moins, il doit étre
exclusivement de nationalité ivoirienne,
née de pére ou de mére ivoirien d'origine.
Toutes les conditions d'éligibilité du
président de la République s'applique a lui.
Avant sont entré en fonction, le vice-
président en vertu de l'article 79 nouveau
de la constitution, préte serment. Le vice-
président est dans I'antichambre et ne
devient président de la République qu’en
cas de décés, de démission ou
d'empéchement absolue ( article 62nouveau alinéa 1 ).
3/ Le gouvernement
Le constituant ivoirien a repris la structure
du gouvernement instaurer depuis 1990
sous la premiére et la deuxiéme
République. Le pouvoir exécutif
appartenant tout entier au président de la
République, le gouvernement n'a pas en
tant que telle d'existence propre, c'est-a-
dire en dehors de la volonté du président
de la République. Ainsi, le gouvernement
provient du président de la République.
Selon l'article 81 de la constitution, le
gouvernement est composé du Premier
ministre et des autres ministres. On
examinera ainsi le statut et les attributions
du gouvernement:
a/ Le statut du gouvernementLe statut renvoi a la nomination du
gouvernement ainsi qu'a la responsabilité
de ces membres:
yy La nomination du gouvernement
(article 70 )
yy La responsabilité des membres du
gouvernement ( article 70 et 83 ).
b/ Les attributions du gouvernement
Il faut 6galement distinguer I'attribution du
premier ministre et celle des ministres :
y* Les attributions du premier ministre,
chef du gouvernement. Ces attributions
sont contenus dans les articles 70, 76 et
77. Les attributions des autres membres
du gouvernement :
yx leurs attributions sont contenus dans
l'article 77 .B/ LE POUVOIR LEGISLATIF
Nous allons analyser le statut du
parlement ainsi que ses pouvoirs .
1/ Le statut du parlement
La constitution du 8 novembre 2016
institue un Bicaméralisme désormais le
parlement est constitué de deux (2)
chambres : Lassemblée nationale et le
Sénat. Il a lieu de distinguer le statut
collectif du statut individuel du parlement.
a/ Le statut collectif du parlement
Il sera question pour nous d'examiner le
statut de l'assemblée nationale et celui du
Sénat.
yy Le statut de l'assemblée nationale : En
régime démocratique et compte tenu de laséparation des pouvoirs, le pouvoir
législatif doit tirer sa légitimité du peuple.
Pour ce faire, l'assemblée nationale doit
étre élu, il faut préciser que les membres
de l'assemblée nationale sont appelés
Député. De 1960 au moment de
l'indépendance, le nombre des débuter est
passé a 255 aujourd'hui, tous désigné par
voie élective au suffrage universel direct
pour un mandat de 5 ans (article 86 ) et
leur mandat est renouvelable (article 89 ).
La constitution renvoie a une loi organique
le soin de préciser les modes de scrutin et
les conditions dans lesquelles doivent étre
désigné les Députés ( article 90 alinéa 4 ).
Chaque député est le représentant de la
nation entiére et tout mandat impératif est
nul ( article 96 ) de la constitution, il
résulte de ce qui précéde que le député est
titulaire d'un mandat représentatif et d'un
mandat national. Par conséquent, ledéputé n'a pas d'ordre a recevoir de ces
électeurs ni le compte a leur rendre sur
ces activités.
yy Le statut du Sénat : le sénat institution
nouvelle représente les collectivités
territoriales et les ivoiriens établi hors de la
céte d'lvoire. Leur mode de désignation
alie, élection et nomination. En effet, les
sénateurs sont élus pour deux tiers au
suffrage universel indirects et un tiers par
nomination. Tout comme les députés, les
sénateurs ont un mandat de 5 ans (article
86 ) renouvelable. Chaque sénateurs est
aussi représentant de la nation entiére et
tout mandat impeératif est nul ( article 96 ).
ll faut noter que en ce qui concerne les
personnes habilités a élire les sénateurs
sont appelés Les Grands électeurs. En
réalité, ils sont au nombre de 7010 et
composé de membres de l'assemblée
nationale, de maire, de conseillerrégionaux ainsi le conseiller municipaux.
Aussi, faut i] ajouté que les sénateurs a
'heure actuelle son au nombre de 99. Ilya
66 élus et 33 nommeé.
b/ Le statut individuel des
parlementaires
ll consiste a avoir la protection du
parlementaire et les obligations auxquelles
celui-ci est soumis.
yy La protection du parlementaire : on a les
immunité parlement d'une part et les
indemnités et avantages d'autres part.
_ Les immunités parlementaires, ces
immunités sont prévus par l'article 91 de la
constitution. Le but ou l'objet est de
protéger le parlementaire contre
d'éventuelles actions en justice qui risque
de le fragilisé dans l'exercice de ces
fonctions (article 92 ) de la constitutionivoirienne. Pour étre a l'abri du besoin, les
indemnités sont a louer au parlementaire
(article 90 alinéa 4).
yx Les obligations du parlementaire : ces
obligations sont contenus dans l'article 73
du code électoral, il est mentionné en
substance que "le statut du parlementaire
est incompatible avec certaines fonctions
publiques et privées ".
2/ Les pouvoirs du parlement
Les attributions du parlement ivoirien se
résume a une fonction législative et a une
fonction de contrdle.
C/ LES RAPPORTS ENTRE LES DEUX
POUVOIRS
Le pouvoir législatif et exécutif
entretiennent des rapports. Ceux-ciconsiste pour l'essentiel a la production
des normes. D'autres rapports existent
entre ces deux pouvoirs.
1/ Les rapports relatifs a la production
des normes
Ces rapports au nombre de quatre (4)
porte sur le partage des compétences
(article 101 et 103 ) de la constitution
ivoirienne du 8 novembre de 2016. La
concurrence de compétence ou initiative
des lois ( article 74 ). Les compétences
exclusives (article 65 et 74 ) et enfin les
interventions de l'exécutif dans le domaine
du législatif, les ordonnances ( article 106)
et les pouvoirs de crise (article 73 ) de la
constitution ivoirienne.
2/ Les autres rapports entre le pouvoir
exécutif et le pouvoir législatifLa communication entre l'exécutif et le
législatif, la convocation du parlement en
section extraordinaire et le contréle sur le
pouvoir exécutif sont les autres rapports
qui existent entre les deux (2) pouvoirs.
a/ La communication entre les deux
pouvoirs( article 114 et 115 )
b/ La convocation du parlement en
section extraordinaire et le contrdle sur le
pouvoir exécutif (article 95, 116 et 117 ).