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GLOSSAIRE

(1) Caractéristiques de l’eau :


- Dureté : elle est due à la présence de sels de calcium ou de magnésium qui augmentent les forces de frottement et perturbent l’écoulement de l’eau le
long du corps du nageur (mesurée par le degré hydrotimétrique -DH- 0/eau pure  60).
- Viscosité : c’est une résistance moléculaires des particules d’eau entre elles (on parle d’« effet de cisaillement ») lorsqu’elles sont déplacées Cette
résistance est directement responsable de la création, à la surface du corps, d’une couche limite (cf. ci-après). Elle diminue avec l’augmentation de la
température.
- Densité : la densité de l’eau (1g/cm3. à 4°C pour l’eau douce) est de 816 fois supérieure à la densité de l’air. Elle conditionne la Flottabilité du corps
humain, mais aussi la qualité des appuis et l’importance de la résistance aux déplacements. Elle peut être augmentée soit par une diminution de la
température, soit par l’apport de chlorure de sodium (eau de mer). Il s’agit donc de trouver un rapport densité/viscosité minimum. Ce rapport se situe
autour de 25°C.

(2) La Pesanteur : force attractive terrestre, verticale, qui s’exerce de haut en bas, et dont la résultante s’applique au centre de gravité (CG) (*4).Elle
demeure constante quel que soit le niveau d’immersion.

(3) Poids : résultat de l’action de la pesanteur sur la masse(*6) d’un corps. Soumis à la seule force de l’attraction terrestre, un corps de masse m est mis en
mouvement avec une accélération (g) qui est, en un lieu donné, indépendante du corps considéré : Poids(N) = Masse(kg) x g ; le poids s’applique au
centre de gravité du corps.

(4) Centre de gravité : point où s’applique la résultante des actions de la pesanteur sur tous les points d’un corps de masse m
- Exemple pour un corps homogène :
le CG se situe au centre géométrique du corps

CG

Poids
- Exemple pour un corps non homogène ; le corps humain (homme adulte avec une masse grasse de 15%)
Importance relative des différents segments chez l’homme, en % du poids du corps, d’après Reischle (1988) :
. Tête  7%
. Tronc  43%
. Membres sup  12 (bras  6, avant bras  4, mains  2)
. Membres inf  38% (cuisses  24, jambes  10, pieds  4)
Conséquence : le CG ne se situe pas au centre géométrique du corps, il est décalé vers les parties les plus denses ; c’est à dire vers les jambes. Dans la
position anatomique de référence (bras le long du corps), il se localise dans notre exemple au niveau de la 5 ème vertèbre lombaire (L5).

(5) Variations de la position du CG :


PA

CGa CGbc CGd

(+) (0)
vitesse de redressement

a : Cas général = homme adulte (30ans), masse grasse  15%, en position de référence (bras le long du corps)
b : Femme adulte, masse grasse  23%
c : Homme adulte (30ans), masse grasse  15%, bras étendus au delà de la tête  l’avant du corps gagne en densité
d : Femme âgée avec « culotte de cheval » !; P et PA sont alignés verticalement  le corps reste à l’horizontal
Conséquences : Chez les débutants qui ont une vitesse faible et qui par conséquent bénéficient peu de « l’effet ski nautique », les femmes sont plutôt
avantagées : elles flottent mieux et se redressent moins vite  on utilisera moins de matériels de flottaison. Au contraire, leurs formes, leur plus petite
taille et une masse musculaire moins importante les pénalisent à au niveau par rapport aux hommes.

(6) Masse : quantité de matière contenue dans un corps. C’est une constante qui s’exprime en kg.

(7) Densité : rapport de la masse volumique d’un corps sur la masse volumique d’un autre corps pris comme référence. La masse volumique d'un corps étant
le rapport de la masse du corps sur le volume occupé par cette masse, on peut également dire que la densité d'un gaz est le rapport de la masse du gaz sur
la masse d’air qui occupe le même volume et dans les mêmes conditions de température et pression ; la densité d'un solide ou d'un liquide est la masse du
corps sur la masse d'un égal volume d’eau douce à 4°

(8) La Poussée d’Archimède : force verticale, qui s’exerce de bas en haut, dont l’intensité est égale au poids du volume d’eau déplacée et dont la résultante
s’applique au centre de poussée (*9)

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(9) Centre de poussée : il correspond au CG du fluide déplacé et se situe au centre géométrique de la partie corporelle immergée. Dans la position
anatomique de référence (bras le long du corps), il se localise dans notre exemple au niveau de la 1 ère vertèbre lombaire (L1).

PA

PA

CP
CP

(10) Couple de redressement : il résulte du décalage horizontal entre les points d’application du CG(*5) et du CP. Plus ce décalage est important, plus le
nageur se redresse vite. Le test de flottabilité horizontale proposé par G.Cazorla (1993), qui consiste à chronométrer la durée mise par un nageur pour
passer de la position horizontale à la position verticale, donne les valeurs suivantes : 3s minimum pour se redresser ; 8s en moyenne ; 20s maximum. Le
corps se redresse jusqu’à ce que le poids et la PA soient alignés verticalement.
(11) Polygone de sustentation : Le polygone de sustentation est la zone au sol, sur laquelle le corps repose en équilibre. Le pied si on se tient sur un pied. Les
deux pieds + la zone entre les deux pieds (interpodale) dans une position debout classique. Selon les lois de la physique, le corps ne peut tenir en équilibre
que si le centre de gravité se trouve à la verticale de ce polygone
(12) Equation de Bernoulli : P° dynamique(*14) + P° statique(*13) = constante
(13) Pression statique : dans un fluide en mouvement, la pression statique est la pression que mesurerait un capteur qui se déplacerait à la vitesse du fluide.
Une prise de pression statique couramment utilisée est un orifice de petit diamètre (1mm) percé dans la paroi du tuyau, perpendiculairement au sens de
l’écoulement du fluide.
(14) Pression dynamique : une masse d’eau ayant une certaine vitesse possède une certaine énergie dynamique = Pression dynamique
Autrement dit, la pression qu’exerce un fluide sur une paroi diminue avec l’augmentation de la vitesse du fluide.

S’
Lorsque l’on fait passer de l’eau dans un
tuyau de section S ayant un étranglement
V V’
de section S’, la vitesse initiale V de l’eau
augmente, ceci afin de garder le débit
constant : SV = S’V’

 P° dynamique
 P° statique

(15) Système portant (ou foil) : c'est un volume dont la forme a été étudiée spécialement pour créer une portance utilisable (aile d'avion, voile de bateau,
dérive, pales de ventilateur, hélice...).
Portance(*16)

Extrados
Bord d’attaque

A
B
Bord de fuite

Intrados

Lorsque le mouvement relatif entre le fluide et la surface portante débute, la particule de fluide B arrive au bord de fuite avant A car la surface supérieure
est plus longue. B tente alors de contourner le bord effilé (fig.1). Ce contournement ne peut se maintenir longtemps à cause de la viscosité. B se détache
alors du système portant générant un tourbillon de départ (starting vortex)(fig.2). Une contre-rotation se développe alors (à la manière d’un engrenage)
autour du système portant dans le sens opposé du tourbillon de départ : c’est le tourbillon lié (bound vortex)(fig.3). Ce dernier a pour rôle d’accélérer le
fluide passant au dessus de façon à ce qu’il arrive au bord de fuite en même temps que le fluide passant par dessous. Or, la pression qu’exerce un fluide
sur une paroi diminue avec l’augmentation de sa vitesse (cf. Bernoulli) générant par là même une force de portance(*16).
Remarque : la mise en place du tourbillon lié demande un certain temps, dont l’importance dépend de l’accélération du système portant (« Effet
Wagner »).

fig.1 fig.2 fig.3

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(16) Portance : différence de P° statique entre l’intrados et l’extrados ; chez le nageur = dépression à l’avant et surpression à l’arrière de l’appui. La force de
portance est toujours verticale par rapport à la direction du courant.
Formule : P = d.V.F ; avec d = densité du fluide – V = vitesse du flux – F = force du tourbillon lié (dépend de [circonférence foil x vitesse tourbillon lié] )

Le principe de Bernoulli appliqué au parapluie et à la voile


(17) Ecoulements : A vitesse faible, l’écoulement de l’eau se fait de manière régulière - c’est à dire sans interpénétration entre les différentes couches de
fluide – on parle d’écoulement laminaire et la force de traînée est faible (= forces de viscosité entre les couches). Au-delà d’une certaine vitesse, cet
écoulement est perturbé, les particules contenues dans la couche limite ayant des trajectoires erratiques. La couche limite est alors plus épaisse et dissipe
plus d'énergie que la couche laminaire ; l’écoulement est dit turbulent. Le début de la turbulence est brutal en général et se produit à une valeur critique
du nombre de Reynolds :
Re = Vitesse x Taille x densité / viscosité
Valeur critique Re  500 000 (variable selon forme corps ; 200 000 pour une sphère)
Valeur Re nageur  2m/s x 2m x 1000kg/m3  0.897.10-3N.S/m2  4.5.106
Conséquences : Permanence des turbulences en natation sportive

Exemple : écoulement autour d’une sphère

Re faible (<10) : couche limite laminaire Re > Re critique : couche limite turbulente
(18) Forme générale du corps : 4 facteurs sont à prendre en considération ; l’épaisseur / longueur du corps, la forme du bord d’attaque, la forme du bord de
fuite, et la position du point d’épaisseur maximal / longueur.
(19) Formes de déséquilibre : A l’image des bateaux ou des avions, il est possible de distinguer 4 formes principales de déséquilibre chez le nageur

oscillations/plan sagittal

oscillations/plan frontal

oscillations/plan horizontal
PILLONNEMENT

 Ces déséquilibres peuvent avoir une incidence positive (+) où négative (-) sur l’efficacité de la nage

(-) : Car le lacet et le tangage augmentent la surface du maître couple


(projection orthogonale frontale de la surface corporelle sur un plan
perpendiculaire à l’axe de translation). Un bon alignement des segments
corporels avec la direction du déplacement permet de réduire la surface du
maître couple.

(+) : Car le roulis, lorsqu’il est compensé par un battement efficace, permet entre autre, de diminuer les résistances de vague, d’augmenter la profondeur
des appuis et la longueur des trajets moteurs

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(20) Réfraction : Dans un milieu homogène, la lumière se propage en ligne droite, à une certaine vitesse qui dépend de la nature du milieu. Le passage du
rayon lumineux d’un milieu à l’autre provoque un changement de sa vitesse de propagation qui se traduit par un changement de direction, perçu par le
plongeur comme une déformation des images : un bâton à demi immergé apparaît brisé quand on le regarde depuis la surface.
(21) Le système visuel : L’œil est l’organe de la vision. Il a pour fonction essentielle de transformer la lumière reçue en influx nerveux à destination du
cerveau. Lorsqu’elle pénètre dans la cavité du globe oculaire, la lumière traverse la cornée, l’humeur aqueuse, le cristallin, le corps vitré et trois couches
de cellules nerveuses, avant d’atteindre la rétine. Le cristallin s’apparente à une lentille biconvexe transparente qui a la particularité de pouvoir se
déformer (épaississement ou étirement) sous l’action des muscles ciliaires. Ainsi il est capable d’augmenter (épaississement) ou de diminuer (étirement)
son pouvoir de convergence afin d’ajuster la mise au point des images qui se forment sur la rétine et d’assurer la transmission d’une image nette au
cerveau, et ce quelle que soit la distance à laquelle se situe l’objet regardé. Le cristallin se comporte comme une lentille à distance focale variable.

La vision normale (Bear et al., 2002) La vision sous l'eau. (Bear et al., 2002)
La lumière traverse la cornée, l’humeur aqueuse, le cristallin et l’humeur L’immersion de la cornée rend le sujet hypermétrope. Le cristallin ne
vitrée avant d’être projetée sur la rétine parvient pas à suffisamment se déformer pour se projeter sur la rétine

(22) L’impédance acoustique : L'impédance acoustique caractérise la résistance d'un milieu au passage du son.
 Application à la propagation des ondes à l'interface entre deux milieux
Lorsqu'une onde acoustique rencontre l'interface séparant deux milieux
d'impédances acoustiques différents, une partie de l'onde est transmise dans
l'autre milieu tandis qu'une autre partie se réfléchit sur l'interface.

Ondes d'incidences normales, ondes réfléchies et ondes transmises à


l'interface séparant deux milieux acoustiques M1 et M2
(23) Glotte : La glotte est l'espacement plus ou moins grand entre les deux membranes souples appelées cordes vocales selon qu'on est en phase de simple
respiration, d'apnée ou de phonation. Les cordes vocales ont trois positions fondamentales :
- soit elles sont écartées : la glotte est ouverte et l'air circule librement ; C'est la respiration
- soit elles sont accolées : la glotte est alors fermée et l'air ne passe pas ; C'est l'apnée
- soit les cordes sont rapprochées : la glotte est variable ; C'est la phonation
(24) Synchronisation : action de rendre solidaires et simultanés les mouvements de plusieurs parties d’un tout en référence à une unité rythmique(*25)
(25) Unité rythmique : retour à intervalles réguliers de temps forts et de temps faibles dont on exprime les valeurs relatives de durée et d’intensité
Exemple en Papillon : synchronisation de 3 temps forts ; fin de l’expiration / fin de l’appui propulsif / battement descendant de la 2 ème ondulation
(26) Coordination : rapport spatio-temporel qui existe entre 2 éléments l’un par rapport à l’autre
Exemple en Crawl : 3 coordinations efficaces des bras ; en opposition / en semi-rattrapé / en superposition
(27) Muscles moteurs du train supérieur :
- Muscles adducteurs et rotateurs internes du bras : grand rond, grand dorsal, grand pectoral, faisceau inférieur du trapèze, rhomboïde
- Muscles fléchisseurs du coude : biceps, brachial antérieur, long supinateur
- Muscles fléchisseurs du poignet et des doigts : palmaires, fléchisseur commun et superficiel des doigts
Remarque : la mobilisation de ces muscles varie selon le niveau de pratique. Chez l’expert, les membres supérieurs sont le siège des insertions fixes
tandis que les insertions mobiles se trouvent au niveau du tronc en vue de tracter le corps vers l’avant ; c’est l’inverse chez le débutant.
(28) Si l’appui est bon, la main devrait sortir de l’eau là où elle est entrée …
Comparaison entre le trajet du bras du crawleur et celui de la pelle de l'aviron (D Bouchet EPS N°325) :
La comparaison des courbes de déplacement de la main du
crawleur avec celle de la pelle de l'aviron incite à penser que
le mécanisme de la propulsion en natation est de même
nature que celui de l'aviron. La surface propulsive (pelle, ou
main + avant-bras) entre dans l'eau, se déplace vers l'avant à
contresens (1) (prise d’appui), prend un appui fixe sur une
masse d'eau ce qui permet d'accélérer le nageur ou le bateau.
Puis cet appui devient progressivement mobile, avec la mise
en mouvement de la masse d’eau d'appui et un déplacement
vers l'arrière de la surface d’appui (2). Cette phase de
déplacement vers l'arrière n'est pas progressivement
accélérée mais elle est propulsive, même si l’accélération
obtenue est moins importante que lors de la phase
précédente. Ensuite, la surface propulsive se déplace à
nouveau vers l'avant et ne donne plus d'accélération (3).
Conséquences : chez l’expert, la distance parcourue lors des 2 déplacements vers l’avant (1+3) étant > au recul de la main (2), la main sort de l’eau en
avant de l’endroit où elle est entrée.
(29) Théories/propulsion aquatique :
- Théorie de la « Traînée » (« L’entraînement » - collectif d’auteurs - Editions Atlantica - 1997) ; elle est basée sur la loi dite « d’action/réaction » (« toute
action entraîne un réaction de sens contraire et de même intensité »). L’efficacité maximale est obtenue quand les surfaces propulsives sont orientées
perpendiculairement à l’axe de déplacement afin de s'en servir comme des rames.

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- Théorie de la « Portance » (Schleihauf 1974, Colwin 1984) ; elle est basée sur le principe « de Bernoulli » qui statue que dans le flux d’un fluide, une
accélération se produit simultanément avec la diminution de la pression. (cf. 15 à 19). La propulsion résulte alors de la combinaison des forces de
Portance (Bernoulli) et de Traînée grâce à l’inclinaison des surfaces propulsives (30 à 50°), à la manière des pales d'une hélice.
- Théorie de la « déflexion des flux » (« La natation » - DL Costill, BW Maglischo, AB Richardson - Editions Vigot – 1994) ; ici, l’inclinaison des
mouvements propulsifs par rapport à la direction du déplacement produirait une déflexion de l’eau vers l’arrière qui par réaction (3ème loi de Newton et
non pas par l’effet de « Bernoulli »), ferait avancer le nageur.
- Théorie des « vortex » ( Arellano 1999) ; les vortex sont des tourbillons qui pourraient, sous certaines conditions, participer à la propulsion du nageur
- Théorie de la « propulsion accordéon » (D Bouchet EPS N°325) ; la propulsion en natation serait le résultat de la succession d’allongements et de
raccourcissements avec des parties fixes qui servent de point d’appui à des parties plus mobiles.
(30) La résistance de vague (cf. TLN fév/mars 2000) :
A volume immergé égal, Rv = V/g.l (avec : V : vitesse
du nageur ; g : accélération de la pesanteur ; l : longueur de
flottaison et le « froude » comme unité de mesure). Ceci
explique pourquoi les nageurs de grande taille sont avantagés
par rapport aux autres ainsi, en partie, que l’évolution
historique des records.
L'augmentation de la résistance en fonction du nombre de
froude n'est pas régulière. En effet les vagues avant et arrière
interfèrent entre elles et peuvent avoir tendance à s'annuler ou
à s'additionner selon que le sommet de la vague avant tombe
dans le creux ou sur la crête de la vague arrière. La courbe de
résistance présente donc des bosses et des creux. La
résistance croit très fortement à partir de 0,38 froude ; soit
environ 1 minute au 100m pour un corps de 1.80m, 58s pour
1.90m et 56.5s pour 2m. La vitesse limite est alors atteinte et
il est impossible de la dépasser sans partir au planning.
La résistance de vague devient négligeable à partir d’une
profondeur > à 3 fois le diamètre du corps.
(31) Effet bulbe : à l'avant de certains bateaux, il existe un renflement grossièrement cylindrique qu'on appelle un bulbe. Sa fonction
est de créer une vague supplémentaire à l'avant dont le creux tombe pile là où serait la vague d'étrave. Les deux vagues interfèrent
négativement et ont tendance à s'annuler ce qui réduit considérablement la résistance de vagues. Les nageurs utilisent le même
principe lorsqu'ils glissent avec un (les) bras en avant tendu(s) sous la surface de l'eau.
Exemples :les bons nageurs, lorsqu'ils veulent nager à l'économie, utilise la technique du « semi-rattrapé » en Crawl et en Dos
ou le « style glissant » en Brasse, contredisant le principe de continuité des actions motrices : ils préfèrent avoir la continuité de
« l'effet bulbe » pour rencontrer le moins de résistance à l'avancement possible (cf. TLN fév/mars 2000).
(32) « Surfer sa propre vague » : dans une vague, les particules décrivent un mouvement circulaire qui produit un courant favorable
en surface et un courant contraire dans le creux. Le nageur étant un solide articulé, il peut bénéficier du courant favorable sur le
haut sans perdre la même quantité d'énergie dans le creux s'il s'immerge suffisamment.
(33) « ligne de flottaison » : c’est la ligne qui sépare la partie immergée du corps du nageur de celle qui est émergée. La taille de
cette ligne varie au cours d’un cycle de nage et l’intensité des résistances de vague dépend donc, de la capacité technique du
nageur à s’allonger.
(34) « Quantité de surface mouillée » : elle dépend de la taille, du poids ou de la densité du nageur = facteurs morphologiques(*35)
(35) facteurs morphologiques :
- en petit bassin et en sprint, la taille est un facteur favorable, en particulier au moment du plongeon et du virage. En effet, elle est synonyme :
 d’une plus petite distance parcourue
 d’une capacité vitale plus élevée donc d’une meilleure flottabilité
 d’un poids musculaire supérieur donc d’une meilleure aptitude au sprint
- en grand bassin et sur les longues distances, les petits nageurs sont plus performants. En effet, une taille ou un poids important sont synonymes de
résistances hydrodynamiques élevées
Force de
- la taille des différents segments (bras, avant-bras, mains, pieds) joue un rôle important. Des bras plus frottement
long de 3 cm (= déviation standard pour une taille de 1.75m) représentent une économie d'énergie de 5
à 10 %. Ainsi, sur 100 mètres, un nageur qui est effectue 80 passages de bras gagnera au final 2m40.
(36) La force d’inertie : pour mettre en mouvement un objet statique, il faut vaincre la « force de frottement
statique » ou « force d’inertie ». Elle dépend de la nature du sol, de la nature de l’objet ainsi que de son
poids.
Sur le graphique, on s’aperçoit que la mise en mouvement est plus coûteuse que l’entretien du
Poussée
mouvement. Immobile Mobile

(37) Cx ou coefficient de résistance hydrodynamique : Cx pour 3 corps de formes différentes mais de même surface frontale

Plaque : Cx = 1

Sphère : Cx = 0.2

Profil hydrodynamique : Cx = 0.04

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(38) Résistance de pression ou de remous :
Exemple : impact de la forme du corps sur les résistances
hydrodynamiques lors d’une coulée ventrale ; exprimé en %
par rapport à la position de référence (en haut à droite –
100%) : bras allongé au delà de la tête, mains superposées.

(39) Combinaison
Effets avancés de la LZR racer de chez Speedo :
- 10% de traînée passive en moins que la combinaison Speedo FASTSKIN FSII lancée en 2004
- Panneaux LZR : réduction de 24 % de la traînée de friction
- Coutures à ultrasons (pas de fil) : 6% de traînée de friction en moins
- Effet compressif è retour veineux + maître couple moindre
- Flottaison améliorée par polyuréthane
- Pas de tests en nage active
- Cadre réglementaire?
(40) Bassins :
Qualités d’un bassin rapide ?
- profondeur au moins égale à la ligne de flottaison ( 2m)
- volume uniforme (turbulences)
- présence d’un couloir vide de chaque côté (bassins « 10 couloirs »)
- lignes d’eau anti-vagues (rigides, tendues, avec rouleaux  absorption des vagues)
- plages au même niveau que l’eau ( évacuation des vagues)
- arrêt du système d’évacuation d’eau (pendant la compétition)
(41) Aspiration :
Cet effet de succion a été évoqué pour expliquer la défaite du relais français (4x100 NL) face aux USA lors des JO de Pékin. A Bernard en nageant trop à
droite, a permis à l’(expérimenté) américain J Lezak (dernier relayeur US) de se placer « dans sa vague ». Il s’est alors « laissé » aspirer pour mieux
accélérer dans les derniers mètres et gagner avec 8 centièmes d’avance !

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