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L - Actu - 7307 JO Chantier Arena
L - Actu - 7307 JO Chantier Arena
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ISSN 1288 - 6939
NUMÉRO PHOTOS
REPORTAGE À LA FUTURE ADIDAS ARENA
E. Roulin
Située dans le Nord de la capitale, la salle accueillera les épreuves de badminton et de gymnastique rythmique des Jeux olympiques.
page 2 • Lundi 30 octobre 2023 – troisième cahier (3/3)
Q
uand on sort du métro à la porte de la Chapelle,
dans le Nord de Paris, des bruits de travaux se
mêlent aux murmures de la foule. Il y a deux ans,
un immense chantier a commencé dans ce quartier pauvre
de la capitale : celui de l’Adidas Arena. Cette future salle
de sport de 26000 m2* accueillera les épreuves de bad-
minton, de parabadminton**, de gymnastique rythmique
et de para-haltérophilie*** des Jeux olympiques et para-
lympiques de 2024. C’est le seul site**** de compétition
construit dans la capitale pour les JO. Deux autres équi-
pements ont été bâtis pour l’événement à Saint-Denis
(Seine-Saint-Denis), et resteront après les JO : le village
des athlètes et un centre aquatique. Pour le reste, plus de
neuf sites sportifs sur 10 existent déjà ou seront tempo-
raires (démontables). Fin septembre, trois mois avant la
fin des travaux, quatre mois avant l’ouverture de la salle et
10 mois avant le début des Jeux, Mon Quotidien et L’ACTU
ont visité l’immense chantier olympique de l’Adidas Arena.
Reportage d’Emma Roulin (textes et photos)
E. Roulin
Sur un chantier des Jeux olympiques
B
ienvenue dans la grande salle de l’Adidas Arena, où se
dérouleront les épreuves olympiques. «Le bâtiment,
d’une hauteur de 31 mètres, a été conçu pour que les
spectateurs aient une bonne vue sur le terrain, quel que soit
l’endroit où ils se trouvent», nous explique Eve Brunelle,
responsable des chantiers olympiques de la Ville de Paris. Elle
monte dans les gradins et montre du doigt le centre de la salle :
«Au milieu, il y aura un immense écran en forme de cube pour
regarder les ralentis et les scores.»
Lundi 30 octobre 2023 – troisième cahier (3/3) • page 3
E. Roulin
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UN LIEU VIVANT
Sur le chantier de l’Adidas Arena,
dans le 18e arrondissement de Paris, le 27 septembre 2023
D
ans ce gymnase, collé à la grande salle, les sportifs
auront la possibilité de s’échauffer et de s’entraî-
ner. Et quand les Jeux seront terminés, les enfants
et ados des alentours y feront du sport avec leur club ou
leur établissement scolaire. «Ce bâtiment va coûter 128 mil-
lions d’euros, explique Eve Brunelle. Il est construit pour
les JO, mais pensé au-delà. Nous voulons qu’il serve aux
habitants du quartier, l’un des plus pauvres de Paris, et à
tous les Parisiens.» Avant et après les JO, l’Adidas Arena
accueillera donc des concerts, des spectacles, des com-
pétitions de sport et de e-sport*... Du 5 au 10 mars 2024,
un tournoi international de badminton s’y déroulera. Puis
le rappeur français Zola y donnera un concert, le 3 mai 2024.
«Il y aura plus d’une centaine d’événements chaque année,
précise Eve Brunelle. Des restaurants, des bars, des com-
merces, des petits terrains de sport... seront installés pour
faire vivre le lieu, tous les jours, même s’il ne se passe rien
dans la grande salle. Nous voulons que ce quartier ne soit
plus un lieu où l’on passe, mais un lieu où l’on va.» Un autre
gymnase, dont la hauteur sous plafond permettra aux
joueurs de badminton de s’entraîner à l’été 2024, sera lui
aussi destiné aux enfants et ados du quartier.
E. Roulin
* Pratique sur Internet d’un jeu vidéo, seul ou en équipe.
Sur un chantier des Jeux olympiques
C
et ouvrier installe des sièges de la grande salle.
Leur particularité : six millions de bouchons en
plastique ont été collectés, notamment dans des
écoles, pour en fabriquer certaines parties. En contrebas,
d’autres ouvriers disposent des fauteuils modulables :
il sera possible de les ajouter ou de les retirer pour
augmenter ou abaisser la jauge* (entre 7000 et
9000 personnes). Autre innovation de ce centre sportif :
ses toilettes non genrées**. «Quand on vient ici, on doit
se sentir bien quel que soit son genre, son état physique
et psychique (mental)..., déclare Eve Brunelle. Les
personnes handicapées et non handicapées emprunteront
les mêmes accès. Les personnes autistes*** auront la
possibilité de regarder les compétitions dans une salle
spéciale, à l’écart du bruit et de la foule.»
E. Roulin
page 6 • Lundi 30 octobre 2023 – troisième cahier (3/3)
D
es ouvriers versent de la terre sur le toit de l’Adi-
das Arena : des buissons, des fleurs... y pousseront
bientôt. «Cet espace de 7000 m2 sera la deuxième
plus grande toiture végétalisée* de Paris, explique Eve
Brunelle. Elle ressemblera à une garrigue** et apportera
un peu de fraîcheur et de biodiversité***.» À côté, sur le
toit des gymnases, des panneaux solaires s’étendront sur
150 m2. Ils fourniront en électricité une grande usine, située
en sous-sol, produisant du froid (de la climatisation) grâce
à la géothermie****. En fabriquant du froid, l’usine rejet-
tera de la chaleur... utilisée pour le chauffage et l’eau
chaude. Les sanitaires (toilettes), eux, seront alimentés
par les eaux de pluie.
E. Roulin
DES POULES POUR APPRENDRE À TRIER LES DÉCHETS Sur un chantier des Jeux olympiques
À côté du chantier de l’Adidas Arena, dans le 18e arrondissement de Paris,
le 27 septembre 2023
D
issimulé derrière la base-vie* se trouve... un poulailler ! La mission de ses
deux occupantes : se nourrir des biodéchets** des ouvriers. «Notre objectif
est de sensibiliser les 400 ouvriers au tri des déchets. Parfois, les œufs des
poules sont ramassés et mangés au déjeuner. À ma connaissance, aucun chantier
n’avait encore mis cela en place !»
E. Roulin
08 INTERVIEW TÉMOIGNAGE GEORGES KIEJMAN
Êtes-vous né intelligent ?
Un peu. Le plus important, c’est la culture. Moi, j’ai perdu 20 ans de
ma vie sans culture !
SIPA/NIVIERE
Secours populaire.