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Cours
Séries numériqes

Said Hajmi

Classe MP
Table des matières

I Convergence de séries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1 Langage de base . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
2 Cas de série géométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
II Critères de convergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1 Séries alternées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2 Séries à terme réel positif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
III Série absolument convergente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2 Série exponentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
IV Comparaison série et intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
V Transformation d’Abel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
VI Solutions des exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

Liste des résultats remarquables

0.1 Proposition : Série téléscopique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3


0.2 Définition : Série alternée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
0.4 Théorème : Critère d’ABEL spécial séries altérnées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
0.6 Théorème : Critère de comparaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
0.7 Théorème et définition : Série zéta de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
0.8 Théorème : de comparaison logarithmique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
0.9 Théorème : de D’Alembert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
0.3 Exercice : Règle de Raabe-Duhamel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
0.3 Définition : Série absolument convergente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
0.12 Théorème : Comparaison série-intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

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Cours Table des matières

I
Convergence de séries

I.1 Langage de base


Définition 0.1
(𝑢𝑛 ) ∈ KN , pour tout 𝑛 ∈ N, on pose
𝑛
∑︁
𝑆𝑛 = 𝑢𝑘
𝑘=0
(𝑆𝑛 ) s’appelle suite des sommes partielles de (𝑢𝑛 )
On dit que la série 𝑢𝑛 converge si la suite (𝑆𝑛 )𝑝∈𝑁 des sommes partielles de (𝑢𝑛 )𝑛 converge.
P
Dans ce cas :

𝑆 = lim 𝑆𝑛 s’appelle somme de la série 𝑢𝑛 et se note : 𝑆 = 𝑢𝑛 .
P P
𝑛→+∞ 𝑛=0

𝑅𝑛 = 𝑆 − 𝑆𝑛 noté 𝑢𝑘 . s’appelle le reste d’ordre 𝑛 de la série et (𝑅𝑛 )𝑛 suite des restes de la série 𝑢𝑛 ,
P P
𝑘=𝑛+1
on a lim 𝑅𝑛 = 0.
𝑛→+∞

Remarque 0.1
La convergence de la série 𝑢𝑛 ne change pas si on modifie un nombre fini de termes de la suite (𝑢𝑛 ), et
P
de même , on peut parler de la convergence d’une série associée à une suite définie à partir d’un certain
rang.
(𝑢𝑛 )𝑛>𝑛0 une suite d’éléments de 𝐸, on dit que la série 𝑢𝑛 converge si la suite (𝑆𝑛 )𝑛>𝑛0 définie par :
P
𝑛>𝑛 0
𝑛 ∞
𝑢𝑘 converge, et dans ce cas la limite s’appelle somme de 𝑢𝑛 et se note 𝑢𝑛 .
P P P
𝑆𝑛 =
𝑘=𝑛 0 𝑛>𝑛 0 𝑛=𝑛 0

Proposition 0.1 Série téléscopique


la série télescopique 𝑛>𝑛 0 (𝑢𝑛+1 − 𝑢𝑛 ) converge si et seulement si la suite (𝑢𝑛 ) converge et dans ce cas
P

+∞
(𝑢𝑛+1 − 𝑢𝑛 ) = lim 𝑢𝑛 − 𝑢𝑛0
∑︁
𝑛=𝑛 0 𝑛→+∞

Proposition 0.2

Si la série 𝑢𝑛 converge alors, lim 𝑢𝑛 = 0. (la réciproque est fausse.)


P
𝑛→+∞
Preuve
Pour 𝑛 > 1, on a :
𝑢𝑛 = 𝑆𝑛 − 𝑆𝑛−1
D’où la convergence de (𝑢𝑛 ) vers 0.
Pour la réciproque, il suffit de considérer la série : 𝑛1 .
P
Pour 𝑛 > 1 :
2𝑛
1
= 1/2
∑︁
𝑆 2𝑛 − 𝑆𝑛 >
𝑝=𝑛+1 2𝑝

Si 𝑢𝑛 converge alors lim (𝑆 2𝑛 − 𝑆𝑛 ) = 0, ce qui est impossible, donc 𝑢𝑛 diverge alors que la suite (𝑢𝑛 ) converge vers
P P
𝑛→+∞
0.

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Remarque 0.2
 
Par contraposée : 𝑢𝑛 9 0 =⇒ 𝑢𝑛 diverge.
P
𝑛→+∞

Propriété 0.3
L’ensemble des séries convergentes est un K espace vectoriel.
Si 𝑢𝑛 , 𝑣𝑛 convergent alors (𝛼𝑢𝑛 + 𝛽𝑣𝑛 ) converge et
P P P


∑︁ ∞
∑︁ ∞
∑︁
(𝛼𝑢𝑛 + 𝛽𝑣𝑛 ) = 𝛼 𝑢𝑛 + 𝛽 𝑣 𝑛
𝑛=0 𝑛=0 𝑛=0

I.2 Cas de série géométrique


𝑢𝑛 = 𝑎𝑛 , 𝑎 ∈ C.

1 − 𝑎
 𝑛+1
𝑛
si 𝑎 ≠ 1
∑︁ 

1−𝑎
𝑘
𝑆𝑛 = 𝑎 =
𝑘=0 𝑛 + 1 si 𝑎 = 1


𝑢𝑛 converge si, et seulement si |𝑎| < 1
P
Dans ce cas :
∑︁∞
1 𝑎𝑛+1
𝑎𝑛 = , 𝑅𝑛 = 𝑆 − 𝑆𝑛 =
𝑛=0 1−𝑎 1−𝑎
et donc :
∀𝑥 ∈ R tel que |𝑥 | < 1 :
1 ∞
∑︁ 𝑛
∑︁ 𝑥 𝑛+1
= 𝑥𝑝 = 𝑥𝑘 +
1 − 𝑥 𝑝=0 𝑘=0 1−𝑥

II
Critères de convergence

II.1 Séries alternées


Définition 0.2 Série alternée
On appelle série alternée toute série de la forme (−1)𝑛 𝑣𝑛 ou (−1)𝑛+1𝑣𝑛 . où 𝑣𝑛 > 0, ∀𝑛.
P P

Théorème 0.4 Critère d’ABEL spécial séries altérnées


Si (𝑣𝑛 )𝑛>0 est une suite décroissante en tendant vers zéro alors :
(−1)𝑛 𝑣𝑛 converge.
P
1
2 |𝑅𝑛 | 6 𝑣𝑛+1, ∀𝑛 ∈ N
+∞
∀𝑛 0 ∈ N, (−1)𝑛 𝑣𝑛 est de signe de son premier terme (−1)𝑛0 𝑣𝑛0 .
P
3
𝑛=𝑛 0
Preuve

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𝑆 2𝑛+2 − 𝑆 2𝑛 = −𝑣 2𝑛+1 + 𝑣 2𝑛+2 6 0


𝑆 2𝑛+1 − 𝑆 2𝑛−1 = −𝑣 2𝑛+1 + 𝑣 2𝑛 > 0

𝑆 2𝑛+1 − 𝑆 2𝑛 = −𝑣 2𝑛+1 → 0
Ainsi (𝑆 2𝑛 ) et (𝑆 2𝑛+1 ) sont adjacentes, soit 𝑆 leur limite commune. on a (𝑆 2𝑛 ) et (𝑆 2𝑛+1 ) convergent vers la même limite
donc (𝑆𝑛 ) converge vers 𝑆, par conséquent la série (−1)𝑛 𝑣𝑛 converge, et sa somme 𝑆 est coincée entre deux termes
P
consécutifs 𝑆𝑛 et 𝑆𝑛+1 pour tout 𝑛 ∈ N, et par conséquent on a : |𝑆 − 𝑆𝑛 | 6 |𝑆𝑛+1 − 𝑆𝑛 |, c’est à dire |𝑅𝑛 | 6 𝑣𝑛+1 .
+∞
∑︁
(−1)𝑛 𝑣𝑛 = (−1)𝑛0 𝑣𝑛0 + 𝑅𝑛0 = (−1)𝑛0 (𝑣𝑛0 + (−1)𝑛0 𝑅𝑛0 )
𝑛=𝑛 0

|(−1)𝑛0 𝑅𝑛0 | 6 𝑣𝑛0 +1 donc 𝑣𝑛0 + (−1)𝑛0 𝑅𝑛0 > 𝑣𝑛0 − 𝑣𝑛0 +1 > 0, d’où le résultat.

Exemple 0.1

(−1)𝑛 1
converge, car la suite est décroissante en tendant vers 0.
P 
𝑛 𝑛 𝑛∈N∗

Exercice 0.1

1 Montrer que :
(−1)𝑛−1
converge et que sa somme vaut ln 2 et donner une valeur approchée à 10−2 près.
P
𝑛
𝑛>1
Montrer que si les séries 𝑢 2𝑛 et 𝑢 2𝑛+1 convergent, alors 𝑢𝑛 converge et on a :
P P P
2

+∞
∑︁ +∞
∑︁ +∞
∑︁
𝑢𝑛 = 𝑢 2𝑛 + 𝑢 2𝑛+1
𝑛=0 𝑛=0 𝑛=0

A-t-on la réciproque.
3 Montrer que si 𝑢𝑛 converge, alors (𝑢 2𝑛 + 𝑢 2𝑛+1 ) converge et on a :
P P

+∞
∑︁ +∞
∑︁
𝑢𝑛 = (𝑢 2𝑛 + 𝑢 2𝑛+1 )
𝑛=0 𝑛=0

A-t-on la réciproque ?
Montrer par contre qu’on a l’équivalence :
∑︁ 
(𝑢 2𝑛 + 𝑢 2𝑛+1 ) converge et lim 𝑢𝑛 = 0
∑︁
𝑢𝑛 converge, ⇐⇒
𝑛→+∞

On donnera plus loin une interprétation de ces résultats à l’aide du principe de sommation par paquets.

II.2 Séries à terme réel positif


Théorème 0.5
Si (𝑢𝑛 )𝑛∈N est une suite de réels positifs alors :

𝑢𝑛 converge si, et seulement si (𝑆𝑛 ) est majorée


∑︁

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+∞
et dans ce cas : 𝑢𝑛 = sup𝑛 𝑆𝑛 .
P
𝑛=0
Preuve
𝑆𝑛+1 − 𝑆𝑛 = 𝑢𝑛+1 > 0
(𝑆𝑛 ) est donc une suite croissante, elle converge si et seulement si elle est majorée. Dans ce cas :
+∞
𝑢𝑛 = lim 𝑆𝑛 = sup 𝑆𝑛
∑︁
𝑛→+∞ 𝑛
𝑛=0

De ce théorème fondamental on déduit les corollaires suivants intitulés : théorèmes de comparaison de


convergence de séries.
Théorème 0.6 Critère de comparaison
Soient (𝑢𝑛 ), (𝑣𝑛 ) deux suites telles que : 𝑢𝑛 , 𝑣𝑛 > 0.
1. On suppose que 𝑢𝑛 6 𝑣𝑛 (à partir d’un certain rang), alors :

𝑣𝑛 converge ⇒ 𝑢𝑛 converge
∑︁ ∑︁

2. On suppose que : 𝑢𝑛 = 𝑜 (𝑣𝑛 ) (resp 𝑢𝑛 = 𝑂 (𝑣𝑛 )) :


   
+∞ +∞
• Si la série 𝑣𝑛 converge, alors 𝑢𝑛 converge dans ce cas on a :
P P P P
𝑢𝑘 = 𝑜 𝑣𝑘
    𝑘=𝑛+1 𝑘=𝑛+1
+∞ +∞
(resp 𝑣𝑘 lorsque 𝑛 tend vers +∞).
P P
𝑢𝑘 = 𝑂
𝑘=𝑛+1 𝑘=𝑛+1
   
𝑛 𝑛
• Si la série 𝑣𝑛 diverge ( on ne peut rien dire pour 𝑢𝑛 ), alors :
P P P P
𝑢𝑘 = 𝑜 𝑣𝑘
    𝑘=0 𝑘=0
𝑛 𝑛
(resp 𝑣𝑘 ).
P P
𝑢𝑘 = 𝑂
𝑘=0 𝑘=0
3. on suppose que : 𝑢𝑛 v 𝑣𝑛 , alors les deux séries sont de même nature, et en cas :
   
+∞ +∞
• De convergence on a :
P P
𝑢𝑘 v 𝑣𝑘
𝑘=𝑛+1 𝑘=𝑛+1
   
𝑛 𝑛
• De divergence on a :
P P
𝑢𝑘 v 𝑣𝑘
𝑘=0 𝑘=0
Preuve
 
𝑛 𝑛 𝑛 +∞ 𝑛
𝑣𝑘 , donc si 𝑣𝑛 converge, alors 𝑣𝑛 , et par conséquent 𝑢𝑘 est majorée, donc converge.
P P P P P P
1 𝑢𝑘 6 𝑢𝑘 6
𝑘=0 𝑘=0 𝑘=0 𝑛=0 𝑘=0

2 On suppose que 𝑢𝑛 = 𝑜 (𝑣𝑛 ).


• On suppose que 𝑣𝑛 converge. À partir d’un certain rang 𝑛 0 , on a
P
0 6 𝑢𝑛 6 𝑣𝑛 , et donc la convergence de 𝑣𝑛 entraine celle de 𝑢𝑛 .
P P
Soit 𝜀 > 0, il existe 𝑁 ∈ N tel que :
∀𝑛 > 𝑁 : 0 6 𝑢𝑛 6 𝜀𝑣𝑛 .

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+∞ +∞
Pour 𝑛 > 𝑁 on aura : 0 6 𝑣𝑘 et d’où :
P P
𝑢𝑘 6 𝜀
𝑘=𝑛+1 𝑘=𝑛+1
! !
+∞
∑︁ +∞
∑︁
𝑢𝑘 = 𝑜 𝑣𝑘
𝑘=𝑛+1 𝑘=𝑛+1

• On suppose que 𝑣𝑛 diverge.


P
Soit 𝜀 > 0, il existe 𝑁 ∈ N tel que :
𝜀
∀𝑛 > 𝑁 : 0 6 𝑢𝑛 6 𝑣𝑛
2
Soit 𝑛 > 𝑁 .
𝑛
∑︁ 𝑁
∑︁−1 𝑛
∑︁
𝑢𝑘 = 𝑢𝑘 + 𝑢𝑘
𝑘=0 𝑘=0 𝑘=𝑁
𝑁 −1 𝑛
∑︁ 𝜀 ∑︁
6 𝑢𝑘 + 𝑣𝑘
𝑘=0 2 𝑘=𝑁
𝑁 −1 𝑛
∑︁ 𝜀 ∑︁
6 𝑢𝑘 + 𝑣𝑘
𝑘=0 2 𝑘=0

𝑣𝑛 est une série à termes positifs divergente, donc


P
 
𝑛 −1
𝑁P 𝑛
lim 𝑣𝑘 = +∞, et par suite 𝑣𝑘 , d’où l’existence d’un rang 𝑁 0 tel que
P P
𝑢𝑘 = 𝑜
𝑛→+∞𝑘=0 𝑘=0 𝑘=0

𝑁 −1 𝑛
𝜀 ∑︁
∀𝑛 > 𝑁 0 :
∑︁
𝑢𝑘 6 𝑣𝑘
𝑘=0 2 𝑘=0

Ainsi pour
𝑛 𝑛
𝑛 > max(𝑁 , 𝑁 0), 0 6
∑︁ ∑︁
𝑢𝑘 6 𝜀 ( 𝑣𝑘 )
𝑘=0 𝑘=0

La même démonstration s’applique dans le cas où 𝑢𝑛 = 𝑂 (𝑣𝑛 )


3 On suppose que : 𝑢𝑛 v 𝑣𝑛 , donc 𝑢𝑛 = 𝑂 (𝑣𝑛 ) et 𝑣𝑛 = 𝑂 (𝑢𝑛 ), les deux séries sont donc de même nature.
• On suppose que 𝑣𝑛 converge, on a 𝑢𝑛 v 𝑣𝑛 signifie que |𝑢𝑛 − 𝑣𝑛 | = 𝑜 (𝑣𝑛 ) et donc
P

+∞ +∞ +∞ +∞
|𝑢𝑘 − 𝑣𝑘 | = 𝑜 ( 𝑣𝑘 ), et comme | (𝑢𝑘 − 𝑣𝑘 )| 6 |𝑢𝑘 − 𝑣𝑘 | alors
P P P P
𝑘=𝑛+1 𝑘=0 𝑘=𝑛+1 𝑘=𝑛+1
+∞ +∞
(𝑢𝑘 − 𝑣𝑘 ) = 𝑜 ( 𝑣𝑘 ), et d’où le résultat.
P P
𝑘=𝑛+1 𝑘=0
• On procède de la même manière.

Théorème et définition 0.7 Série zéta de Riemann


1
La série converge si et seulement si : 𝛼 > 1 et la fonction
P
𝑛𝛼

𝜁 :]1, +∞[→ R

∑︁ 1
𝑥→ 𝑥
𝑛=1 𝑛
s’appelle fonction Zêta de Riemann :
Preuve
Si 𝛼 6 1, alors : 𝑛1𝛼 > 𝑛1 > 0, la série 1
diverge.
P
𝑛𝛼
Supposons maintenant que 𝛼 > 1 :

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1
Par décroissance de la fonction : [1, +∞[→ R; 𝑡 ↦→ 𝑡𝛼 on obtient :

1 1 1
∀𝑘 ∈ 𝑁 ∗, ∀𝑡 ∈ [𝑘, 𝑘 + 1] : 6 𝛼 6 𝛼
(𝑘 + 1) 𝛼 𝑡 𝑘
Par intégration, on obtient :
1 1
∫ 𝑘+1
𝑑𝑡
6 6 𝛼
(𝑘 + 1) 𝛼 𝑘 𝑡𝛼 𝑘
Par sommation on obtient :
1
𝑛−1 ∫ 𝑛
∑︁ 𝑑𝑡
6
𝑘=1 (𝑘 + 1) 𝛼 1 𝑡𝛼
c’est à dire :
𝑛
1 𝑛 1−𝛼 1 1
1 6 1+
∑︁
6 − +
𝑘=1 𝑘 𝛼 𝛼 − 1 𝛼 − 1 𝛼 − 1
la suite des sommes partielles est majorée, la série 𝑛1𝛼 converge.
P

Exercice 0.2

1
montrer que la série − ln(1 + 𝑛1 ) converge et en déduire l’existence de la limite de
P 
1 𝑛

𝑛
1
) − ln(𝑛)
∑︁
𝛾𝑛 = (
𝑘=1 𝑘

𝑛
1
et un équivalent de ( 𝑘) quand 𝑛 tend vers +∞
P
𝑘=1
2 Montrer que
1 1 1
∀𝛼 ≠ 1 : − v (𝛼 − 1) 𝛼
𝑛𝛼−1 (𝑛 + 1) 𝛼−1 𝑛
3 En déduire que :
+∞
P 1 1 1
𝛼 >1: 𝑘𝛼 v 𝛼−1 𝑛𝛼−1
𝑘=𝑛+1
𝑛
1 1 1
𝛼 <1:
P
𝑘𝛼 v 1−𝛼 𝑛𝛼−1
𝑘=1

Développement asymptotique de la série harmonique


On sait déja que la suite définie par :
𝑛
1
𝛾𝑛 = ( 𝑘 ) − ln(𝑛) converge vers un réel nommé constante d’EULER et noté 𝛾.
P
𝑘=1
Pour chercher un DAS de cette suite, un procédé fréquent consiste à considérer 𝛾𝑛 comme la somme
partielle d’une série 𝑢𝑛 où :
P

1 1 1
𝑢𝑛 = 𝛾𝑛 − 𝛾𝑛−1 = − ln(1 − ) v − 2
𝑛 𝑛 2𝑛
Ensuite en utilisant le fait que
+∞
∑︁
𝛾 = 𝛾𝑛 + 𝑢𝑘
𝑘=𝑛+1

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et le théorème de comparaison des restes, on obtient :


1 1
𝛾𝑛 = 𝛾 + + 𝑜( )
2𝑛 𝑛

Théorème 0.8 de comparaison logarithmique


Soient (𝑢𝑛 ), (𝑣𝑛 ) deux suites à termes strictement positifs et tel que :
𝑢𝑛+1 𝑣𝑛+1
6 ∀𝑛 > 𝑛 0 :
𝑢𝑛 𝑣𝑛
Alors : 𝑢𝑛 = 𝑂 (𝑣𝑛 ) et par suite : 𝑣𝑛 converge ⇒ 𝑢𝑛 converge.
P P

Preuve
 
𝑣𝑛 , la suite est donc décroissante, en particulier on a :
𝑢𝑛+1 𝑣𝑛+1 𝑢𝑛
∀𝑛 > 𝑛 0, 𝑢𝑛 6 𝑣𝑛 𝑛

𝑢𝑛 𝑢𝑛
∀𝑛 > 𝑛 0, 6 0
𝑣𝑛 𝑣𝑛0

ce qui permet de conclure.

Exemple 0.2

(2𝑛)!
Etudier la nature de la série .
P
22𝑛 (𝑛!) 2
1 P1
(2𝑛+2) (2𝑛+1)
Solution : 𝑢𝑛+1 𝑛
1 , la série diverge, d’où la divergence de
P
𝑢𝑛 = 4(𝑛+1) 2 > 𝑛+1 = 𝑛+1
𝑛 𝑢𝑛
𝑛

Théorème 0.9 de D’Alembert


Soit (𝑢𝑛 ) ∈ RN , on suppose qu’à partir d’un certain rang : 𝑢𝑛 > 0 et que : lim (𝑢𝑛+1 /𝑢𝑛 ) existe dans
𝑛→+∞
R ∪ {+∞, −∞}.
Posons : 𝜆 = lim 𝑢𝑢𝑛+1
𝑛
.
𝑛→+∞

1. Si 𝜆 > 1 alors 𝑢𝑛 diverge.


P

2. Si 𝜆 < 1 alors 𝑢𝑛 converge.


P

Preuve
1 Soit 𝜆 0 tel que : 1 < 𝜆 0 < 𝜆, à partir d’un certain rang 𝑛 0 on a : 𝑢𝑛+1
𝑢𝑛 > 𝜆 0. posons 𝑣𝑛 = (𝜆 0)𝑛 , on a :
∀𝑛 > 𝑛 0 : 𝑢𝑢𝑛+1 > 𝑣𝑣𝑛+1 . 𝑣𝑛 diverge donc 𝑢𝑛 diverge.
P P
𝑛 𝑛

2 Soit 𝜆 0 tel que : 𝜆 < 𝜆 0 < 1, à partir d’un certain rang 𝑛 0 on a :


𝑢𝑛+1
6 𝜆 0. posons 𝑣𝑛 = (𝜆 0)𝑛 , on a : ∀𝑛 > 𝑛 0 : 𝑢𝑢𝑛+1 6 𝑣𝑣𝑛+1 . 𝑣𝑛 converge donc 𝑢𝑛 converge.
P P
𝑢𝑛 𝑛 𝑛

Exemple 0.3

Pour 𝑎 ∈ R+ posons :
𝑢𝑛 = 𝑎𝑛! .
𝑛

𝑢𝑛 = 𝑛+1 → 0, donc 𝑢𝑛 converge ∀𝑎 ∈ 𝑅


𝑢𝑛+1 𝑎 P

Par conséquent : ∀𝑎 ∈ 𝑅 : lim 𝑎𝑛! = 0.


𝑛

𝑛→+∞

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Remarque 0.3
Si 𝜆 = 1 alors on ne peut rien dire.
— 𝑢𝑛 = 𝑛1 on a 𝑢𝑢𝑛+1 −→ 1 et pourtant 𝑢𝑛 diverge.
P
𝑛
— 𝑢𝑛 = 𝑛12 on a 𝑢𝑢𝑛+1 → 1 et pourtant 𝑢𝑛 converge.
P
𝑛

Exercice 0.3 Règle de Raabe-Duhamel

1 Soient (𝑢𝑛 )𝑛 > 0 et (𝑣𝑛 )𝑛 > 0 deux suites réelles, et 𝜆 ∈ R. On suppose :

𝑢𝑛+1 𝜆
∀𝑛, 𝑢𝑛 > 0; |𝑣𝑛 | converge ,
= 1 − + 𝑣𝑛 .
∑︁
𝑢𝑛 𝑛

a) Montrer que 𝑛𝜆𝑢𝑛 converge, en déduire la nature de 𝑢𝑛 .


 P

b) Nature de la série de terme général : 𝑛𝑛


𝑛!𝑒 𝑛 ?
2 On suppose :
1
 
𝑢𝑛+1 𝜆
∀𝑛, 𝑢𝑛 > 0; = 1− +𝑜 .
𝑢𝑛 𝑛 𝑛
a) Montrer que si 𝜆 > 1, alors 𝑢𝑛 converge.
P

b) Montrer que si 𝜆 < 1, alors 𝑢𝑛 diverge.


P

c) Donner un exemple de série où 𝜆 = 1 et la série converge, et un autre où la série diverge.


solution 0.3, page 15

III
Série absolument convergente

III.1 Généralités
Théorème 0.10
Soit (𝑢𝑛 ) une suite d’éléments de K
𝑢𝑛 converge ssi : ∀𝜀 > 0, ∃𝑁 tel que :
P

𝑞
∀𝑝, 𝑞 ∈ N : 𝑞 > 𝑝 > 𝑁 =⇒ |
∑︁
𝑢𝑛 | 6 𝜀
𝑛=𝑝+1
Preuve
K est complet donc : 𝑢𝑛 converge si et seulement si (𝑆𝑛 ) est de Cauchy, c’est à dire
P
𝑞
∀𝜀 > 0, ∃𝑁 , tel que : 𝑞 > 𝑝 > 𝑁 =⇒ 𝑢𝑘 = |𝑆𝑞 − 𝑆𝑝 | 6 𝜀
P
𝑘=𝑝+1

Définition 0.3 Série absolument convergente


Soit (𝑢𝑛 ) ∈ KN .
La série 𝑢𝑛 est dite absolument convergente si la série de termes réels positifs |𝑢𝑛 | est convergente.
P P

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Théorème 0.11
Toute série absolument d’éléments de K convergente est convergente.
Preuve
Soit 𝑢𝑛 une série absolument convergente.
P
Soit 𝜀 > 0, ∃𝑁 > 0 tel que :
𝑞 𝑞
𝑞 > 𝑝 > 𝑁 =⇒ |𝑆𝑞 − 𝑆𝑝 | = | 𝑢𝑘 | 6 |𝑢𝑘 | < 𝜀, donc (𝑆𝑛 ) est de Cauchy , et comme K est complet alors 𝑢𝑛
P P P
𝑘=𝑝+1 𝑘=𝑝+1
converge.

Remarque 0.4
La réciproque est fausse en général.
𝑢𝑛 = (−1)
𝑛
𝑛 .

Remarque 0.5
∞ ∞
Si 𝑢𝑛 est absolument convergente alors : | 𝑢𝑛 | 6 |𝑢𝑛 |.
P P P
𝑛=0 𝑛=0

III.2 Série exponentielle


Soit 𝑎 ∈ C, alors :
𝑛! est convergente, et on appelle exponentielle de 𝑎 la somme de cette série :
P 𝑎𝑛

∞ 𝑛
𝑎
exp(𝑎) =
∑︁
𝑛=0 𝑛!
Remarque 0.6
Cas réel :
Pour 𝑎 réel et à l’aide de la formule de Taylor avec reste intégrale on vérifie que cette définition de exp(𝑎)
à l’aide des séries coïncide avec la définition classique de exp(𝑎) = 𝑒 𝑎 .
Cas complexe :
Pour 𝑎 = 𝑥 + 𝑖𝑦, on montrer que

𝑒𝑥𝑝 (𝑎) = 𝑒 𝑥 𝑒 𝑖𝑦 = 𝑒 𝑥 cos(𝑦) + 𝑖𝑒 𝑥 sin(𝑦)

IV
Comparaison série et intégrale
Théorème 0.12 Comparaison série-intégrale
Soit 𝑓 : [1, +∞[→ R, une fonction continue, on suppose que 𝑓 est décroissante positive alors la série de
terme général : ∫ 𝑛+1
𝑤𝑛 = 𝑓 (𝑛) − 𝑓 (𝑡)𝑑𝑡
𝑛

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∫ 𝑛
est convergente convergente et par conséquent la série 𝑓 (𝑛) et la suite de terme 𝑓 (𝑡)𝑑𝑡 sont de
P
1P
même nature., et en particulier l’intégrabilité de 𝑓 entraine la convergence de la série 𝑓 (𝑛).
Preuve
Pour tout 𝑛 > 1, on a ∫ 𝑛+1
𝑓 (𝑛 + 1) 6 𝑓 (𝑡)𝑑𝑡 6 𝑓 (𝑛)
𝑛
Par conséquent :
0 6 𝑤𝑛 6 𝑓 (𝑛 + 1) − 𝑓 (𝑛)
la suite (𝑓𝑛 )𝑛 étant décroissante minorée donc converge.
D’où la convergence de la série télescopique 𝑓 (𝑛) − 𝑓 (𝑛 + 1), et celle de 𝑤𝑛 .
P P

Exercice 0.4

Soit 𝑓 : [1, +∞[→ C, une fonction de classe 𝐶 1 , on suppose que 𝑓 0 est intégrable.
1 Montrer que la série de terme général : 𝑤 𝑛 = 𝑓 (𝑛) − 𝑛 𝑓 (𝑡)𝑑𝑡 est absolument convergente
∫ 𝑛+1
∫ 𝑛
2 En déduire que la série 𝑓 (𝑛) et la suite de terme 𝑓 (𝑡)𝑑𝑡 sont de même nature.
P
1
P sin(√𝑛)
3 Étudier la nature de la série 𝑛 .

V
Transformation d’Abel
Transformation que l’on effectue sur certaines séries, en particulier trigonométriques, en vue de prouver leur
convergence. C’est l’analogue de l’intégration par parties pour les intégrales impropres, et elle s’emploie
pour les séries du type sin𝑛 𝑛 , 𝑒 𝑛 , . . . .
𝑖𝑛𝜃

Si 𝑢𝑘 = 𝑎𝑘 𝑏𝑘 , on écrit 𝐴𝑛 = 𝑛𝑘=0 𝑎𝑘 , ce qui donne


P
𝑎𝑘 = 𝐴𝑘 − 𝐴𝑘−1 . Alors :

𝑛
∑︁ 𝑛
∑︁
𝑎𝑘 𝑏𝑘 = 𝑎 0𝑏 0 + (𝐴𝑘 − 𝐴𝑘−1 )𝑏𝑘
𝑘=0 𝑘=1
𝑛−1
∑︁
= 𝑎 0𝑏 0 − 𝐴0𝑏 1 + 𝐴𝑛𝑏𝑛 + 𝐴𝑘 (𝑏𝑘 − 𝑏𝑘−1 )
𝑘=1
On conclut le plus souvent quand :
1 𝐴𝑛 = 𝑛𝑘=0 𝑎𝑘 est borné.
P

|𝑏 − 𝑏𝑘+1 | est absolument convergente, et |𝑏𝑛 | → 0


P+∞
2 𝑘=0 𝑘
ou tout simplement (𝑏𝑛 ) décroissante en tendant vers 0.
Exercice 0.5

Etudier la nature de la série 𝑢𝑛 dans les cas suivants


P

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1. 𝑢𝑛 = 𝑒 𝑛 𝑛! .
𝑛𝑛
√ √3
2. 𝑢𝑛 = 𝑛 2 + 1 − 𝑛 3 + 1.

3. 𝑢𝑛 = 𝑛 𝑛 − 1 .
𝑛

4. 𝑢𝑛 = √1 ln 𝑛−1
𝑛+1
.
𝑛

5. 𝑢𝑛 = ( 𝑛 𝑎 − 1); 𝑎 > 1.
2 3
6. 𝑎 > 0. 𝑣𝑛 = 𝑒 𝑎𝑛 (1 − 𝑛𝑎 )𝑛
(−1)𝑛
7. 𝑢𝑛 = ln(1 + 𝑛 ).

𝑎√𝑛 2 𝑛
8. 𝑢𝑛 = où 𝑎 > 0, 𝑏 > 0.
2 𝑛 +𝑏 𝑛
√ √ √
9. 𝑢𝑛 = 𝑛 + 𝛼 𝑛 + 1 + 𝛽 𝑛 + 2, en fonction de 𝛼 et 𝛽
√︃
10. 𝑢𝑛 = cosh 𝑛1 − 1.
 2
11. 𝑢𝑛 𝑛 𝑛
= 𝑛+1 .
= 𝑛 sin 𝑛1
 𝑛𝛼
12. 𝑢𝑛 , en fonction de 𝛼 > 0.
13. 𝑢𝑛 = 1/𝑛 si 𝑛 est un carré, et 0 sinon.
14. 𝑢𝑛 = arctan(𝑛 + 𝑎) − arctan(𝑛), avec 𝑎 > 0.
sin 𝑛 2
15. 𝑢𝑛 = 𝑛2
.
(−1) ln 𝑛
𝑛
16. 𝑢𝑛 = 𝑛 .
cos(𝑛 𝜋)2
17. 𝑢𝑛 = 𝑛 ln 𝑛 .
 
sin
18. 𝑢𝑛 = sin √3 𝑛
𝑛
.
(−1)𝑛 𝑛 cos 𝑛
19. 𝑢𝑛 = √
𝑛 𝑛+sin 𝑛
.

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VI
Solutions des exercices
Solution de l’exercice 0.3

Pour 𝑛 > 1, posons 𝑡𝑛 = ln 𝑛𝜆𝑢𝑛 et étudions 𝑡𝑛+1 − 𝑡𝑛 . On a



1

𝑛+1
     
𝑢𝑛+1
𝑡𝑛+1 − 𝑡𝑛 = ln (𝑛 + 1) 𝑢𝑛+1 − ln 𝑛 𝑢𝑛 = 𝜆 ln
𝜆 𝜆
+ ln .
𝑛 𝑢𝑛
 
Donc 𝑡𝑛+1 − 𝑡𝑛 = 𝜆 ln 1 + 𝑛1 + ln 1 − 𝑛𝜆 + 𝑣𝑛 . La suite (𝑣𝑛 ) converge vers 0, puisque la série de terme


général |𝑣𝑛 | converge. On peut utiliser le développement limité en 0 de la  fonction 𝑥 ↦→ ln(1 + 𝑥), et l’on
      2  2
obtient 𝑡𝑛+1 − 𝑡𝑛 = 𝜆 𝑛1 + 𝑂 𝑛12 + − 𝑛𝜆 + 𝑣𝑛 + 𝑂 − 𝑛𝜆 + 𝑣𝑛 . Mais 𝑂 − 𝑛𝜆 + 𝑣𝑛 = 𝑂 𝑣𝑛2 + 𝑂 1/𝑛 2 ,
 

 2  2 
(cela résulte de l’inégalité − 𝑛 + 𝑣𝑛 6 2 𝑛2 + 𝑣𝑛 . On en déduit 𝑡𝑛+1 −𝑡𝑛 = 𝑣𝑛 +𝑂 𝑣𝑛2 +𝑂 1/𝑛 2 .La série
2
𝜆 𝜆
 

de terme général 𝑂 1/𝑛 2 converge, et 𝑣𝑛 + 𝑂 𝑣𝑛2 ∼ |𝑣𝑛 |, donc la série de terme général 𝑣𝑛 + 𝑂 𝑣𝑛2
  
𝑛→+∞
converge absolument. Il en résulte que la série de terme général 𝑡𝑛+1 − 𝑡𝑛 converge, et cela signifie que
la suite (𝑡𝑛 ) converge vers une limite finie ℓ. Alors la suite (exp (𝑡𝑛 )) converge vers 𝑒 ℓ , ce qui donne le
résultat.
1 𝑛 1 1
Si 𝑢𝑛 = 𝑛!𝑒
𝑛𝑛
𝑛 , on a 𝑢 1 exp ln 1 1 . En utilisant un développement limité, on a
𝑢𝑛+1   
𝑛
= + 𝑛 𝑒 = 𝑛 + 𝑛 −
      
ln 1 + 𝑛1 = 𝑛1 − 2𝑛1 2 + 𝑂 𝑛13 , d’où 𝑢𝑢𝑛+1 exp 1 1
1 1 1
. Si l’on prend 𝜆 = 1/2 et

𝑛
= − 2𝑛 + 𝑂 𝑛2
= − 2𝑛 + 𝑂 𝑛2
𝑣𝑛 = 𝑂 1/𝑛 2 , la série de terme général 𝑣𝑛 converge absolument par comparaison à la série de Riemann

de terme général 1/𝑛 2 . On peut donc appliquer 1). La suite 𝑛 1/2𝑢𝑛 converge vers une limite 𝑠 > 0. Donc
𝑢𝑛 ∼ 𝑠/𝑛 1/2 et la série diverge par comparaison à la série de Riemann 1/𝑛 1/2 .
𝑛→+∞
1
2 Soit 𝛽 ≠ 𝜆 et 𝑣𝑛 = 𝑛𝛽
, par un développement limité, on obtient

1
 
𝑣𝑛+1 𝛽
= 1− +𝑜
𝑣𝑛 𝑛 𝑛

et donc
𝑢𝑛+1 𝑣𝑛+1 𝛽 −𝜆
− v
𝑢𝑛 𝑢𝑛 𝑛
Pour 𝑛 assez grand 𝑢𝑛+1
𝑢𝑛 − 𝑣𝑛+1
𝑢𝑛 est de même signe que 𝛽 − 𝜆. Par conséquent
Pour 1 < 𝜆, soit 𝛽 tel que 1 < 𝛽 < 𝜆, pour 𝑛 assez grand 𝑢𝑛+1
𝑢𝑛 ,
𝑣𝑛+1
la série 𝑣𝑛 , converge, donc par le
P
𝑢𝑛 6
théorème de comparaison logarithmique, 𝑢𝑛 converge.
P

Pour 𝜆 < 1, soit 𝛽 tel que 𝜆 < 𝛽 < 1, pour 𝑛 assez grand 𝑢𝑢𝑛+1 𝑣𝑛+1
, la série 𝑣𝑛 , divverge, donc par le
P
𝑛
> 𝑢 𝑛
théorème de comparaison logarithmique, 𝑢𝑛 diverge.
P

• Pour 𝑢𝑛 = 𝑛1 , 𝑢𝑢𝑛+1 1 1 1
𝑛 , et la série 𝑢𝑛 diverge • Pour 𝑢𝑛 = 𝑛 ln12 𝑛 .

− +
P
𝑛
= 𝑛 𝑜
2
𝑢𝑛+1 1 © 1
=
ª
1 1 ®
1+ 𝑛 1+ ln(1+
­
𝑢𝑛 𝑛 )
« ln 𝑛 ¬

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1 1
= (1 − + 𝑜 ( ))(1 + 𝑜 (1))
𝑛 𝑛
1 1
= 1 − + 𝑜( )
𝑛 𝑛
et pourtant la série 𝑢𝑛 converge
P

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