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5384 A 22 F 80327
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Retraitements
Les conditions de passage du bilan comptable au bilan financier font l'objet d'un relatif
consensus sur le plan pratique, malgré l'absence de normalisation. Les retraitements
correspondent à des recommandations issues de l’expérience et ne sont pas des règles
impératives. Ils sont, généralement, fonction de l'objectif poursuivi par l'analyste.
Dans le souci d'avoir une représentation économique du bilan, l'analyste peut être
conduit à réévaluer les éléments de l'actif.
- Actifs non courants
Malgré que le nouveau système comptable prévoit la réévaluation du bilan, il
convient pour l'analyste financier d'effectuer des réévaluations pour donner une image
économique.
Dans le cas où l'on constate une plus - value (ou moins - value) latente à l'actif, elle
doit être équilibrer par l'enregistrement d'un montant égal en augmentation (ou en
diminution) des capitaux propres (ou avoir des actionnaires ou avoir des
propriétaires).
- Autres actifs non courants
Pour un examen de la situation financière, les financiers considèrent les autres actifs
non courants comme des non -valeurs et doivent être déduites de l'actif et
parallèlement, déduites des capitaux propres de l'entreprise.
- Résultat de l'exercice
Le résultat de l'exercice représente l'excédent du total des revenus et des gains d'un
exercice donné sur le total des charges et des pertes de ce même exercice. Que ce soit
cette différence est positive (bénéfice net) ou négative (perte), elle est présentée sous
la rubrique des capitaux propres selon le nouveau système comptable des entreprises.
o Perte de l'exercice
La perte constitue de point de vue financier une "non valeur".
Pour établir le bilan financier, il y a lieu de retrancher le résultat déficitaire du
montant du poste capitaux propres.
o Bénéfice de l'exercice
L'analyse financière utilise le bilan après répartition des bénéfices pour
distinguer la part revenant à l'entreprise (qui vient augmenter les capitaux
propres) et la part qui sera distribuée aux actionnaires (qui vient augmenter les
dettes à court terme hors exploitation).
Le résultat bénéficiaire qui figure au bilan sous le nom de "bénéfice net" est
soumis à l'Assemblée Générale des actionnaires ou associés appelée à examiner
et approuver notamment le bilan, l'état dé résultat et décider les modalités de
répartition des bénéfices.
Élément Montant
Bénéfice net de l'exercice (n)
+ ou - Résultat reporté (n- 1)
- Réserve légale
= Bénéfice distribuable
- Intérêt statutaires
- Réserves statutaires
- Réserves facultatives
- Autres réserves
= Reliquat
- Deuxième dividende
- Part de fondateurs
- Tantième
= Résultat reporter
Les effets escomptés et non échus sont des créances qui ont donné lieu à une
mobilisation , c'est- à- dire que l'entreprise les a cédés à sa banque en contre partie
de liquidités.
La logique financière nous conduit à entreprendre les mesures de redressement.
Avant d'effectuer une analyse financière, il est nécessaire de redresser le bilan en
incorporant le montant des effets portés à l'escompte et non échus (notes aux
états financiers) aux créances de l'actif.
La réincorporation des effets escomptés (effet à recevoir) est compensée au passif
par l'addition du même montant de crédit d'escompte aux concours bancaires
courants et solde créditeurs de banque. L'escompte n’est en fait, qu'une forme de
crédit et l'entreprise conserve le risque de non paiement du débiteur. Ce
regroupement des postes traditionnels : clients, effets à recevoir et effets portés à
l'escompte, permet d'avoir une vue d'ensemble sur le montant des crédits
accordés par l'entreprise à sa clientèle. De même, au passif, il conviendra de
mettre en relief l'ensemble des concours bancaires effectivement obtenu par
l'entreprise.
Besoin en fonds de
roulement positif (BFR BFR+ FR
+) T+ +
FR - T-
BFR+ FR BFR+
+
T-
Besoin en fonds de
roulement négatif (BFR T+ FR+ FR- BFR
-) BFR- T+ -
FR- BFR
-
T-
Le fonds de roulement se trouve alimenté en continu par la capacité d'autofinancement, par les
dotations aux amortissements et aux provisions augmentés du résultat net non distribué (réserves).
Par ailleurs, il est modifié ponctuellement par les opérations affectant les
immobilisations (investissements et désinvestissements), le capital
(augmentations et, plus rarement, réductions), les emprunts (nouvelles émissions
et remboursements).
Ces opérations entraînent des discontinuités dans son évolution mais, entre
deux de ces discontinuités, il évolue de façon assez continue au rythme de la
constitution de la capacité d'autofinancement.
Le besoin en fonds de roulement de l'entreprise peut être décomposé en deux
parties :
- une première partie dont les composantes sont directement aux opérations
d'exploitation, le besoin en fonds de roulement d'exploitation :
Stocks et en-cours Avances et acomptes reçus sur
Avances et acomptes commandes
versés sur commandes Dettes d'exploitation
Créances d'exploitation Produits constatés d'avance
Charges constatées
d'avance
- une deuxième partie dont les composantes, bien que résultant d'opérations
courantes, sont moins dépendantes du cycle d'exploitation, le besoin en
fonds de roulement hors exploitation :
Créances diverses Dettes diverses
(-) BFR hors exploitation (+)
Créances clients / Actif total Ce ratio donne une idée sur la politique de
l'entreprise en matière de délais de paiement
accordés à la clientèle. Il dépend généralement du
secteur d'activité, de la taille de l'entreprise, de la
qualité des produits vendus, du prix de ventes des
produits... etc.
2. Les ratios de structure du passif
Capitaux propres / Passif total Ce ratio mesure le poids des capitaux propres
dans l'ensemble des ressources.
C'est un indicateur global relatif à l'autonomie
financière de l'entreprise, appréciée sur
l'ensemble de son financement.
Capitaux permanents / Passif total Ce ratio traduit le poids des ressources à plus
d'un an (capitaux propres, dettes à long et
moyen terme) dans l'ensemble des ressources.
C'est un indicateur global relatif à la stabilité du
financement.
Les ratios de synthèse, également calculés à partir des éléments du bilan, comparent
certaines composantes de l'actif à des composantes du passif. On procède généralement
à une comparaison entre éléments à plus d'un an puis à une comparaison entre
éléments à moins d'un an.
Ces ratios fournissent les indications qualitatives les plus riches pour l'analyse du
bilan. Ils traduisent le rythme auquel certains éléments du bilan sont renouvelés, dans
le cadre de l'activité de l'entreprise et servent à contrôler la gestion de l'entreprise
(immobilisations, stocks, créances commerciales, ... ).
Ils permettent de mesurer la liquidité des stocks et des créances commerciales, d'une
part et l'exigibilité des dettes fournisseur d'autre part.
Le bilan comptable peut être considéré comme l’état à un moment donné des stocks
d’emplois et des stocks de ressources dont dispose l'entreprise. La mise en évidence
des flux d'emplois et de ressources engendrés au cours de l'exercice peut donc
s'appuyer sur la confrontation, ligne par ligne, du bilan de fin d'exercice avec le bilan
de début d'exercice.
Cette confrontation se fait par différence des postes des deux bilans, de fin
d’exercice et du début d’exercice établis avant répartition: on élabore ce qu'il est
convenu d'appeler un bilan différentiel.
On procède ensuite à une classification des différences calculées en flux d’emplois et
en flux de ressources selon qu’elles correspondent à une sortie ou à une entrée de
fonds ; on obtient ainsi le tableau de financement.
Pour construire le tableau de financement, il s'agit :
o d'une part, à calculer les variations de chaque poste du bilan entre le début et la
fin de l'exercice,
o d'autres part, à reclasser ces variations en flux, soit d'emplois, soit de
ressources :
toute augmentation d'un poste d'actif ou toute diminution d'un poste de
passif fera ressortir un flux d'emplois (besoin à financer ou
augmentation d'un besoin).
toute diminution d'un poste d'actif ou toute augmentation d'un poste de
passif mettra en évidence un flux de ressources (dégagement de
ressource ou ressources supplémentaires).
Toutefois, certaines variations peuvent exiger une analyse plus détaillée ou poser des
problèmes d'interprétation.
Ainsi, la variation des immobilisations brutes est la somme de flux
d'acquisition (investissements) et de flux de cessions (désinvestissements) :
Immobilisations – Immobilisations Acquisitions Cessions
brutes de brutes de = (au prix - (au
prix
fin de période début de période d'acquisition)
d'acquisition)
Il n'existe pas de modèle standard mais une multitude de modèle proposés par des
théoriciens et des praticiens.
Les tableaux de financement fonctionnels
Ces tableaux sont les homologues des bilans dits fonctionnels et expriment la même
logique financière d'affectation des ressources stables de l'entreprise au financement de
ses différents cycles de fonctionnement.
Le tableau de financement proposé se base sur une optique fonctionnelle, qui consiste
à reclasser les flux d'emplois et de ressources en quatre niveaux: celui du cycle
d'investissement et de financement, du cycle d'exploitation, du cycle hors exploitation
et du cycle et de la trésorerie.
Ces tableaux reprennent en dynamique les mêmes notions et vérifient la même relation
fondamentale.
Emplois Ressources
Augmentation des emplois stables : Augmentation de ressources durables:
- Augmentation d'immobilisations - Augmentation des capitaux propres
corporelles, incorporelles, financières (titres - Augmentation des emprunts à L. M. T
de participation, prêts à plus d'un an) Diminution des emplois stables :
Diminution de ressources durables: - Cession d'immobilisations corporelles
- Réduction des capitaux propres incorporelles, financières (titres de
- Remboursement d'emprunts à L. M. T participation, prêts à plus d'un an)
Distribution de bénéfices mis en paiement Capacité d'Autofinancement :
dans l'exercice - Bénéfice net
- Amortissements et provisions
TOTAL 1 TOTAL 2
Variation du fonds de roulement : I = 2 - 1
Augmentation des Emplois d'exploitation Augmentation des ressources
- Augmentation des valeurs d'exploitation d'exploitation
(stocks, en-cours.) - Augmentation des dettes à court terme
- Augmentation des valeurs réalisables d'exploitation
Diminution des ressources d'exploitation Diminution des Emplois d'exploitation
- Diminution des dettes à court terme -Diminution des valeurs d'exploitation
d'exploitation (stocks, en-cours ... )
- Diminution des valeurs réalisables
TOTAL 3 TOTAL 4
Variation du besoin de fonds de roulement d'exploitation: II = 3 - 4
Augmentation des emplois à court terme Augmentation des ressources hors
hors exploitation exploitation
- Augmentation des créances diverses - Augmentation des dettes à court terme
Diminution des ressources hors hors exploitation
exploitation Diminution des emplois à court terme
- Règlement des dettes à court terme hors hors exploitation
exploitation - Diminution des créances diverses
Variation du besoin de fonds de roulement hors exploitation : III = 5 – 6
Augmentation des emplois de trésorerie Augmentation des ressources de
- Augmentation des valeurs disponibles trésorerie
(banque, caisse…) Diminution des - Augmentation des dettes bancaires à
ressources de trésorerie court terme ( concours bancaire
- Réduction des dettes bancaires à court courant, solde créditeur de banque et C.
terme (concours bancaire courant, solde C. P)
créditeur de banque) Diminution des emplois de trésorerie
- Réduction des valeurs disponibles
(caisse…)
TOTAL 7 TOTAL 8
Variation de la trésorerie nette: IV = 7 - 8
Dans une première analyse, on met en évidence les flux de ressources durables et les
flux d'emplois stables correspondant aux moyens structurels de l'entreprise :
Variation des ressources durables - Variation des emplois stables = Variation du
F.R.N.G.
Si la variation des ressources durables est supérieure à la variation des emplois stables,
la variation du F.R.N.G. constitue une ressource nette.
Au contraire, si la variation des ressources durables est supérieure à la variation des
emplois stables, la variation du F.R.N.G. constitue un emploi net.
Dans une seconde analyse, on met en évidence les flux de ressources et d'emplois liés
à l'exploitation (B.F.R.E.) et hors exploitation (B.F.R.H.E.) :
Variation des flux d'emplois d'exploitation et hors exploitation - variation des flux de
ressources exploitation et hors exploitation = variation du B.F.R.
Variation des emplois d'exploitation et hors exploitation
o Augmentation des stocks et en-cours.
o Augmentation des créances d'exploitation brutes
o Diminution des dettes à court terme non bancaire d'exploitation et hors
exploitation.
Variation des ressources d'exploitation et hors exploitation
o Augmentation des dettes d'exploitation
o Augmentation des dettes à court terme non bancaire hors exploitation
o Diminution des stocks et en-cours
o Diminution des créances d'exploitation.
Si la variation des emplois d'exploitation et hors exploitation est supérieure à la
variation des ressources d'exploitation et hors exploitation, il y a une augmentation du
Besoin en Fonds de Roulement.
Au contraire, si la variation des emplois d'exploitation et hors exploitation est
inférieure à la variation des ressources d'exploitation et hors exploitation, il y a une
diminution du Besoin en Fonds de Roulement. (dégagement net de fonds de roulement
sur l'exercice).
Enfin, l'équation fondamentale de l'équilibre financier :
F.R.N.G. - B.F.R. = TRÉSORERIE NETTE
Le tableau des emplois et ressources suivant, met en évidence non pas la variation de
trésorerie , mais la variation du fonds de roulement:
Augmentations de capital
-Dividendes distribués
- Remboursements d'emprunts
Bien évidemment, ce genre de tableau prend tout son intérêt s'il est pluriannuel : il
permet alors de suivre au cours du temps la structure de la variation globale de
trésorerie.
Par ailleurs, le nouveau "système comptable tunisien est favorable à la flexibilité dans
la conception des états financiers (modèle de. référence et modèle autorisé). En effet,
on distingue deux méthodes de présentation de l'État de flux de trésorerie : la méthode
directe (méthode de référence) où le solde des flux liés à l'exploitation est déterminé à
partir des principales catégories de rentrés et de sorties de fonds découlant de
l'exploitation au sens large et la méthode indirecte (méthode autorisée) où le même
solde est déterminé à partir du résultat net ajusté des charges et des produits calculés,
des plus ou moins values de cession et des variations du besoin en fonds de
roulement.
Ainsi le tableau des flux de trésorerie doit présenter les rentrées et sorties de fonds de
l'exercice, classées en activités d'exploitation, d'investissement et de financement.
Sa structure permet de mettre en évidence la variation globale de trésorerie comme
étant la somme de trois éléments :
o la trésorerie provenant des (ou affectée aux) opérations d'exploitation ;
o la trésorerie provenant des (ou affectée aux) opérations d'investissement ;
o la trésorerie provenant des (ou affectée aux) opérations de financement.