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Psychose Alfred Hitchcook
Psychose Alfred Hitchcook
Tout d'abord, les plans rapprochés minutieusement orchestrés dans cette scène
plongent le spectateur dans l'intimité la plus profonde de Marion Crane.
Chaque goutte d'eau, chaque expression de terreur sur son visage est capturée de
manière saisissante. Cette proximité visuelle crée une connexion intense avec le
personnage, renforçant l'impact émotionnel de la scène. Le choix de montrer les
détails les plus intimes et vulnérables de Marion instaure une tension palpable,
englobant le public dans l'horreur de l'instant.
La subite attaque qui survient de manière inattendue est une rupture brutale avec
les conventions narratives établies. Hitchcock, maître de la manipulation
cinématographique, prend le risque de dévier du chemin prévisible du récit.
Cette rupture crée une tension psychologique chez le spectateur, rompant avec la
sécurité attendue dans le déroulement d'une histoire conventionnelle.
Les violons stridents et les notes percutantes créent une cacophonie d'angoisse,
synchronisée parfaitement avec les images pour plonger le spectateur dans un
état d'alerte maximum.
Enfin, les choix de cadrage, en particulier les plans rapprochés, capturent l'essence
même de la terreur.
La scène de la douche de "Psychose" n'est pas seulement une séquence, c'est une
expérience cinématographique immersive qui transcende les limites du genre et
reste gravée dans la mémoire collective comme un exemple exceptionnel du
pouvoir du cinéma à susciter des émotions profondes.
Les choix visuels, tels que les plans symboliques dans la maison Bates, dévoilent
visuellement la dualité morale de Norman et les intrications psychologiques qui le
tourmentent, notamment la scène emblématique où Norman observe Marion à
travers le trou dans le mur, soulignant sa lutte intérieure.
Hitchcock utilise habilement la règle des 180 degrés pour créer un impact visuel
significatif lors de cette révélation cruciale, invitant le public à réévaluer tout ce
qu'il croyait savoir, ajoutant une couche supplémentaire à la réflexion sur la
nature de l'innocence et de la culpabilité.