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Réf.

: BE8153 V2

Écoulement des fluides -


Date de publication :
10 juillet 2015 Équations de bilans
Date de dernière validation :
04 janvier 2020

Cet article est issu de : Ingénierie des transports | Transport fluvial et maritime

par André LALLEMAND

Mots-clés Résumé L'objectif de cet article est de fournir l'ensemble des équations qui sont à la base
Bilan | Contraintes visqueuses de la résolution des écoulements quels qu'ils soient. Dans un premier temps, il s'agit de
l'équation générale du bilan d'une grandeur quelconque, scalaire ou vectorielle, qui
traverse un volume de contrôle en régime non permanent. Les applications au bilan de la
masse, de la quantité de mouvement, de l'énergie cinétique et de l'énergie sont ensuite
développées. Une étude complète des efforts qui s'exercent sur un élément de fluide est
faite pour le bilan de la quantité de mouvement. L'article se termine par une application
au bilan de l'énergie thermique.

Keywords Abstract In this article, we establish the basic equations for the balance of any arbitrary
balance | stress field property, scalar or vectorial, that crosses a control volume in a non-permanent regime.
We develop applications to the balance of mass, momentum, kinetic energy and energy.
A complete study of the stress field on an element of fluid is made for the balance of the
momentum. The article ends with an application to the balance of thermal energy.

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Écoulement des fluides


Équations de bilans
Parution : juillet 2015 - Dernière validation : janvier 2020 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 105.101.231.249

par André LALLEMAND


Ingénieur, Docteur ès sciences
Professeur émérite des Universités
Ancien directeur du Département de Génie énergétique de l’INSA de Lyon

Cet article est la réédition actualisée de l’article [BE 8 153] paru en 1999, du même auteur.

1. Bilan d’une grandeur quelconque. Équation de bilan ................. BE 8 153v2 - 3


2. Bilan de la masse ................................................................................... — 3
2.1 Équation locale de la conservation de la masse .................................... — 4
2.2 Équation intégrale de la conservation de la masse ............................... — 5
3. Bilan de la quantité de mouvement ................................................. — 6
3.1 Forces appliquées au fluide ..................................................................... — 6
3.2 Équation de Cauchy. Équation de Navier-Stokes ................................... — 8
3.3 Équation intégrale du bilan de la quantité de mouvement ................... — 9
3.4 Équation de Bernoulli. Fluide pesant incompressible
en écoulement stationnaire...................................................................... — 10
4. Bilan de l’énergie cinétique. Équation
de Bernoulli généralisée ...................................................................... — 12
4.1 Cas général ................................................................................................ — 12
4.2 Cas d’un fluide pesant compressible ou incompressible ...................... — 13
4.3 Écoulement d’un fluide pesant en présence d’une machine ................ — 13
4.4 Fluide pesant contenu dans un tube de courant comportant
des éléments mobiles de machine .......................................................... — 13
4.5 Cas d’un filet de courant........................................................................... — 14
5. Bilan de l’énergie. Premier principe de la thermodynamique .. — 14
5.1 Cas général ................................................................................................ — 14
5.2 Fluide pesant en contact avec des éléments mobiles
d’une machine ........................................................................................... — 14
5.3 Fluide pesant s’écoulant dans un filet de courant et traversant
une machine .............................................................................................. — 15
5.4 Équation de la thermique des fluides en écoulement ........................... — 15
Pour en savoir plus ........................................................................................ Doc. BE 8 153v2

es systèmes énergétiques sont, par essence même, le siège de transferts


L et, pour l’essentiel, de transferts de masse et de chaleur. C’est en particu-
lier le cas lorsque ces systèmes comportent, ce qui est très fréquent, des
fluides en écoulement. La qualité énergétique des transferts de chaleur est évi-
dente. Dans le cas des transferts de masse, l’énergie est sous-jacente ; elle se
trouve sous forme d’énergie interne (caractérisée essentiellement par le niveau
de température), d’enthalpie (l’énergie interne associée à l’énergie potentielle
de pression), d’énergie cinétique, d’énergie potentielle gravifique, d’énergie
chimique, etc.

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ÉCOULEMENT DES FLUIDES ___________________________________________________________________________________________________________

La connaissance des transferts lors des écoulements de fluides apparaît ainsi


comme fondamentale pour résoudre un grand nombre de problèmes énergéti-
ques. Deux analyses différentes sont généralement appliquées pour cela : l’une
est du type local, l’autre du type global. L’une et l’autre peuvent être abordées
par la même étude, celle des bilans que nous présentons dans cet article.
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Quelle que soit la grandeur examinée, il est possible d’écrire que sa variation
au cours du temps, pour un domaine donné, est due à un flux de cette gran-
deur à travers la frontière du domaine, à une diffusion de la grandeur par
rapport au flux moyen (superposition d’un mouvement microscopique au
mouvement macroscopique observé) et à des sources ou production (positive
ou négative) de cette grandeur. La traduction de ce principe (de bon sens) sous
forme « mathématique » est l’équation générale des bilans. Son application à
la masse d’un fluide conduit à l’équation dite de conservation de la masse (pas
de source ni de diffusion). Si la grandeur est la quantité de mouvement, c’est
le principe de Newton qui est traduit par cette équation de bilan dans laquelle
la diffusion est due à la viscosité du fluide, la source étant due aux diverses
forces de champ et de pression. Enfin, le premier principe de la thermodyna-
mique se retrouve dans l’équation du bilan de l’énergie qui débouche sur un
bilan enthalpique et dont le terme diffusif correspond à la conduction (linéaire
– loi de Fourier) de la chaleur dans le fluide et le terme source à des apports
thermiques par rayonnement par exemple ou par réactions chimiques. Le bilan
de l’énergie cinétique présenté dans cet article n’est pas un bilan indépendant
par rapport aux autres bilans. Il n’est qu’une présentation « mécanicienne » du
bilan de l’énergie et correspond en fait à l’intégration, sur une direction
d’espace, du bilan de la quantité de mouvement. D’autres bilans classiques
auraient pu être présentés dans cet article, notamment celui des espèces (pour
les écoulements de mélanges réactifs ou non) et celui de l’entropie. On ne l’a
pas fait, afin de ne pas trop surcharger cette « introduction » à l’étude des
bilans.
Par transformation mathématique d’intégrales, toutes les équations de bilans
peuvent prendre une forme locale à partir de laquelle une intégration, quasi-
ment toujours numérique, doit permettre, compte tenu des conditions aux
limites et initiales, de déterminer les champs vectoriels (vitesses) et scalaires
(pression, température, masse volumique, etc.) et les transferts dans la totalité
du domaine d’écoulement étudié. Cette résolution étant dans de nombreux cas
longue, voire délicate, et nécessitant des moyens de calcul importants en
matériel et logiciel, des formes globales ou intégrées peuvent être utilisées.
Elles sont beaucoup moins riches en renseignements et nécessitent souvent de
procéder à des hypothèses simplificatrices et de faire appel à des connais-
sances empiriques. Leur utilisation est plus légère, ce qui les rend encore
attractives dans la résolution (souvent approchée) de beaucoup de problèmes
pratiques. Les formes globales présentées dans cet article concernent l’intégra-
tion des équations de bilan à des domaines particuliers : ceux qui sont
délimités par deux sections droites et un tube de courant, ou mieux, un filet de
courant. Les équations correspondantes sont celles du débit à travers une sec-
tion, celle de l’enthalpie, celles d’Euler et de Bernoulli dont les applications
sont nombreuses, notamment dans les systèmes thermiques.

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___________________________________________________________________________________________________________ ÉCOULEMENT DES FLUIDES

Notations et symboles Notations et symboles (suite)


Symbole Unité Définition Symbole Unité Définition
a m2 · s−1 Diffusivité thermique vi m · s−1 Composante de la vitesse
C m Charge du fluide wt J · kg−1 Travail technique massique
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Capacité thermique massique W W Puissance technique


cp J· kg−1 · K−1 t
du fluide
xi m Coordonnée
ea J · kg−1 Énergie interne massique d’arrêt
z m Altitude
Ec J Énergie cinétique
β K–1 Coefficient de dilatation isobare
ec J · kg−1 Énergie cinétique massique
Déformation unitaire longitudinale
εi
ep J · kg−1 Énergie potentielle massique selon la direction i
et J · kg−1 Énergie totale massique Φ W · m−3 Fonction de dissipation
Force de volume (ou de champ) γ m · s−2 Accélération
F N· m−3
par unité de volume
Déformation angulaire
γij
fv N · m−3 Force volumique de viscosité entre les directions i et j
Grandeur scalaire ou vectorielle η Pa · s Viscosité de dilatation
G, G
quelconque
λ W · m−1 · K−1 Conductivité thermique du fluide
g m · s−2 Accélération de la pesanteur
µ Pa · s Viscosité dynamique
Grandeur volumique scalaire
g, g ρ kg · m−3 Masse volumique
ou vectorielle quelconque
kg−1 Travail massique des forces
h J· Enthalpie massique τ J · kg−1
de viscosité
he W · m−2 · K−1 Coefficient d’échange convectif
ω N · m−3 Poids volumique
He m Hauteur effective
Ω m2 Surface frontière
ht J · kg−1 Enthalpie totale massique
Indices
J m Perte de charge
i, j, k, n Direction de projection
M kg Masse du fluide
1, 2 Relatif à l’amont et à l’aval respectivement
M kg · s−1 Débit massique
Débit massique dans un filet

m kg · s−1
de courant
Vecteur unitaire de la normale exté- La version électronique du site ne permettant pas de
n
rieure d’un élément de surface distinguer les vecteurs indiqués en gras, se reporter à la
P Pa Pression version pdf pour plus de discernement.

QM kg · m · s−1 Vecteur quantité de mouvement


Puissance thermique volumique
Qvs W· m−3
d’une source 1. Bilan d’une grandeur
q Ω W · m−2 Densité de flux thermique
quelconque. Équation
R N Résultante des forces
s m Abscisse curviligne
de bilan
t s Temps Soit une grandeur G attachée à un volume V (figure 1) à un ins-
T K Température tant donné et g sa valeur par unité de volume : g = g (xi , t ), on a :

Projection dans la direction i de la


Tij Pa G = ∫ g dV (1)
contrainte sur la face d’orientation j
V
Contrainte sur un élément
Tn Pa Considérons le cas où le volume V est fixe, ce qui correspond à
de surface d’orientation n
l’étude de l’écoulement en système ouvert, et analysons la varia-
u J· kg−1 Énergie interne massique tion de G en fonction du temps, encore appelé taux de variation de
V m3 Volume G. Les causes de la variation éventuelle de G sont de deux types :
– un flux global non nul à travers la frontière Ω du volume V (par
v m · s−1 Vecteur vitesse
exemple, différence non nulle entre la quantité de fluide qui entre
V m3 · s−1 Débit volumique et celle qui sort du volume) ;
– une création (ou une destruction) de la grandeur G. Cette créa-
Débit volumique d’un filet
v m3 · s−1 tion peut avoir lieu à l’intérieur (strictement) du volume et/ou en
de courant surface.

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ÉCOULEMENT DES FLUIDES ___________________________________________________________________________________________________________

où le tenseur Gv est défini par :


n


Gv = gi v j
v
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avec gi composante selon i du vecteur g,


dΩ
vj composante selon j du vecteur vitesse v du fluide,
i et j étant respectivement les numéros de ligne et de colonne du
tenseur.
V
Compte tenu de la relation d’Ostrogradski, l’équation (6) devient :

Figure 1 – Flux de la grandeur g à travers la surface d frontière


du volume fixe V DG ∂g 
dt V∫  ∂ t
= + div Gv  dV (8)

On traduit cette constatation par l’équation suivante, dite équa-
tion de bilan : où le vecteur divergence du tenseur Gv est tel que :

∂g ∂
∫ ∂t dV = − ∫ g v .n dΩ + ∫ gin dV + ∫ gΩ dΩ (2) div Gv = gi v j xi (9)
V Ω V Ω ∂x j

avec v vecteur vitesse du fluide, Il convient de noter que cette expression est équivalente à :
n normale dirigée vers l’extérieur du volume V,
Ω aire de la surface frontière, d iv Gv = v grad g + g divv (10)

gin créaction intérieure volumique de la grandeur g, où encore à :


gΩ création surfacique de cette grandeur,
(d iv Gv )i = v .g rad gi + gi divv (11)
gin et gΩ ne sont pas attachés aux particules s’écoulant à la vitesse v.
En général, dans l’équation du bilan, on sépare la partie Dans l’équation (10), le tenseur gradient du vecteur g a pour
« création de la grandeur G (ou g ) » du reste qui correspond à une expression :
variation totale de la grandeur G en fonction du temps, ou encore
au d’Alembertien de G. On écrit : ∂ gi
grad g =
∂x j
dG DG ∂g
dt V∫ ∂t
= = dV + ∫ g v .n dΩ = ∫ gin dV + ∫ g Ω dΩ (3)
dt Un cas particulier intéressant de l’application de l’équation de
Ω V Ω
bilan est celui où g = 1. En effet, la grandeur G correspond alors au
volume. L’équation de bilan (5) donne alors le résultat suivant :
Cette équation peut encore être modifiée par la transformation
d’une intégrale de surface en intégrale de volume par la relation
d’Ostrogradski : DVm
dt
= ∫ div v dV (12)
Vm
∫ g (x i , t ) v .n dΩ = ∫ div (g v ) dV (4)
Ω V Cette relation traduit le fait que la variation du volume d’un
fluide Vm , ou sa dilatation, est égale à l’intégrale de volume de la
Ainsi, la variation totale par rapport au temps de la grandeur G divergence de sa vitesse v.
peut s’écrire :

DG  ∂g 
dt V∫  ∂t
= + div(g v ) dV = ∫ gin dV + ∫ gΩ dΩ
 V Ω
(5)
2. Bilan de la masse
Dans ce qui précède, on a supposé que G est une grandeur sca-
laire. Si G est une fonction vectorielle, la projection sur chaque axe 2.1 Équation locale de la conservation
de g permet d’écrire des équations scalaires en gi analogues aux
précédentes et qui, par recomposition, donnent :
de la masse
L’équation (3) permet de calculer la variation dans le temps de la
DG ∂g masse. En effet, si G représente la masse M du système, ρ est la
dt V∫ ∂t
= dV + ∫ g (v .n) dΩ = ∫ gin dV + ∫ g dΩ (6)
Ω V Ω grandeur par unité de volume. La relation (3) devient alors, en
considérant que la masse est conservative (pas de création de
ou encore : masse) et en utilisant le théorème d’Ostrogradski [équation (5)] :

DG ∂g DM ∂ρ  ∂ρ 
dt V∫ ∂t
dV + ∫ Gv n dΩ = ∫ gin dV + ∫ g dΩ
dt V∫ ∂t
= (7) = dV + ∫ ρv .n dΩ = ∫  + div(ρv ) dV = 0 (13)
Ω V Ω Ω V
 ∂t 

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___________________________________________________________________________________________________________ ÉCOULEMENT DES FLUIDES

Le domaine de contrôle V du fluide, limité par la surface Ω, étant


quelconque, on peut écrire : n2

∂ρ
+ div(ρv ) = 0 (14) v
∂t
v2
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Cette équation n’est valable en toute rigueur que si, à l’intérieur


du système, il n’y a aucune source ou puits de matière, ce qui d’un C2
certain point de vue pourrait être assimilé à une création ou à une
destruction de matière. On dit alors que l’écoulement est Ω2
v1
conservatif. Dans le cas contraire, l’écoulement est non conservatif
et, si on note par m vs le débit massique par unité de volume dû à v
la source, on a :
∂ρ
 vs
+ div (ρv ) = m (15) C1 Ω1
∂t
Si l’écoulement est conservatif et stationnaire (ou permanent),
toute dérivée partielle par rapport au temps est nulle, et on a :
n1
div (ρ v ) = 0 (16)
Figure 2 – Conservation de la masse dans un volume appartenant
Enfin, si le fluide est incompressible et l’écoulement à un tube de courant
conservatif :

div v = 0 (17) Si les sections Ω1 et Ω2 sont des sections droites (sections en


tout point perpendiculaires au vecteur vitesse), on a : vni = vi . Dans
Ce cas correspond au domaine de l’hydraulique. cette relation, le membre de gauche correspond au débit massique
L’équation (14) qui, en coordonnées cartésiennes, s’écrit : M 1 du fluide à travers la section 1, et le membre de droite au débit
massique M 2 à travers la section 2. Ainsi, on peut écrire :
∂ρ ∂
+ ρ vi = 0
∂t ∂xi M 1 = M 2 = M (21)

devient, en coordonnées cylindriques : C’est l’équation de la conservation du débit massique.

∂ρ 1 ∂ 1 ∂ ∂ Si le fluide est incompressible : ρ1 = ρ2 . On a alors, pour


+ ρr vr + ρv + ρv z = 0 (18) l’équation (20) :
∂t r ∂ r r ∂θ θ ∂ z

avec r, θ et z coordonnées cylindriques, ∫ v n dΩ = V = constante (22)



vr , vθ , v z vitesses radiale, tangentielle et axiale.
Cette équation traduit le fait que le débit volumique V d’un
fluide incompressible à travers une section Ω quelconque d’un
2.2 Équation intégrale de la conservation tube de courant est indépendant de la section considérée.
de la masse ■ Vitesse moyenne capable du débit

2.2.1 Cas d’un tube de courant. Vitesse moyenne Soit v d la vitesse, constante sur une section droite Ω d’un tube
de courant, d’un fluide dont le débit à travers Ω aurait la même
Considérons le cas particulier d’un élément de volume apparte- valeur que le débit du fluide dans le cas réel. On peut alors écrire :
nant à un tube de courant (figure 2). Soit V le volume compris
entre les lignes de courant s’appuyant sur les contours C1 et C2 et
les surfaces Ω1 et Ω2 construites également sur C1 et C2 . L’appli-
v d Ω = V = ∫ v dΩ

cation à ce volume de l’équation (13) donne, en écoulement
conservatif :
1
∫ ∂t
∂ρ
dV + ∫ ρ1v1.n1dΩ1 + ∫ ρ2 v 2.n2 dΩ2 = 0 (19)
d’où : vd =

∫ v dΩ (23)

V Ω1 Ω2

où ni est la normale extérieure à la surface Ωi . Cette relation tient La vitesse v d est, par définition, la vitesse moyenne capable du
compte du fait que le flux à travers la surface latérale du tube de débit, encore appelée plus simplement vitesse moyenne.
courant est nul.
∂ρ 2.2.2 Cas d’un filet de courant
= 0 et en notant par vn la
Pour un écoulement stationnaire
∂t
projection de la vitesse sur la normale à la section Ω prise dans le Si Ω1 et Ω2 sont les sections droites d’un filet de courant en
sens de l’écoulement, on obtient : régime permanent (figure 3), la relation (20) devient (v1, v2, ρ1 et
ρ2 étant constantes sur chacune des sections) :
∫ ρ1v n 1dΩ1 = ∫ ρ 2 v n 2 dΩ2 (20)
Ω1 Ω2 ρ1v 1 Ω1 = ρ 2 v 2 Ω2 = m (24)

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n
Ω2 v
2

Tn
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dΩ
v1

Ω1
V
Figure 3 – Conservation de la masse dans un volume appartenant
à un filet de courant

Figure 4 – Contrainte en un point de la surface frontière


où m est le débit massique à travers une section droite du filet de d’un volume V
courant. Si le fluide est incompressible, on a :

v 1 Ω1 = v 2 Ω2 = v (25) Pour un fluide immobile cette contrainte se limite à la pression P


du fluide qui est normale à la surface et opposée à la direction n :
où v est le débit volumique à travers une section droite quelcon-
que du filet de courant.
Tn = −P n (27)
Ces équations sont utilisées fréquemment dans le cas d’un tube
de courant lorsque l’hypothèse de la constance de la vitesse et de
la masse volumique sur une section droite est acceptable. Dans le cas d’un fluide en mouvement, il y a lieu en plus de tenir
compte des forces de viscosité qui peuvent être séparées en deux
types : normales et tangentielles.

3. Bilan de la quantité
3.1.2 Forces de viscosité. Tenseur des contraintes
de mouvement
La contrainte de viscosité est notée T n . On peut l’étudier à partir
La quantité de mouvement QM attachée à un système matériel
ne peut varier dans le temps (dans le sens d’une création ou d’une du tenseur des contraintes visqueuses Tij′ appliquées aux faces
destruction) que si le système est soumis à un torseur de forces d’un cube d’orientation x1 , x2 , x3 (figure 5). Dans la formulation du
non nul. Ainsi, en notant que la quantité de mouvement attachée à terme général du tenseur, les notations utilisées sont telles que i
l’unité de volume de fluide est ρv, l’équation de bilan (6) attachée à corresponde à la direction de projection et j à la face d’application,
cette grandeur vectorielle s’écrit : perpendiculaire à la direction j. L’action est celle du milieu exté-
rieur sur la face considérée.
D (QM ) ∂ ρv
=∫ dV + ∫ ρv (v .n ) dΩ = R (26)
dt V
∂t Ω

où R est la résultante de toutes les forces, volumiques et surfaci- x3


ques, appliquées au fluide contenu dans le volume V.

3.1 Forces appliquées au fluide


T33
3.1.1 Définition des forces T23
Deux types de forces sont appliquées à un volume fluide.
Les forces intérieures sont les forces de cohésion molécu- T32
laire, de viscosité et de pression qui forment un torseur nul puis- T13
T22
que localement le principe de l’action et de la réaction doit être
respecté. 0
x2
Les forces extérieures sont elles-mêmes classées en deux
T12
types :
– des actions à distance ou volumiques ou encore forces de T21
champ : ce sont les forces de gravitation, électromagnétiques, etc. T11
Elles sont exercées par le milieu extérieur sur chacune des particu- T31
les. Elles forment un torseur non nul dont la résultante par unité
de volume est notée F ;
– des actions de contact ou surfaciques : ce sont des forces qui
traduisent l’action des particules extérieures au contact de la sur-
face Ω sur les particules intérieures appartenant à la surface Ω. x1
Elles sont proportionnelles à l’importance de la surface. En un
point de la surface, où la normale extérieure est n (figure 4), la
force résultante par unité de surface ou contrainte de ce type de Figure 5 – Contraintes de viscosité s’exerçant sur les faces
force est notée Tn. d’un cube

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___________________________________________________________________________________________________________ ÉCOULEMENT DES FLUIDES

Nous considérons ici, uniquement, le cas d’un fluide newtonien. on a :


Pour un tel fluide, la contrainte visqueuse, qui s’oppose à la défor-
mation, est proportionnelle à la vitesse de déformation ∂v i
Tii′ = 2 µ + η div v (32)
(cf. [BE 8 151], § 2.3), que celle-ci soit angulaire ou longitudinale. À ∂xi
ces deux types de déformation correspondent deux types de
contrainte : une contrainte tangentielle (i ≠ j) et une contrainte
Dans le cas des fluides incompressibles, div v = 0, ce qui
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normale (i = j ).
entraîne :
3.1.2.1 Contraintes visqueuses tangentielles ∂v i
Tii′ = 2 µ
Au cours du mouvement d’un fluide, la vitesse de déformation ∂xi
angulaire est liée aux dérivées partielles de la vitesse par la rela-
tion (cf. [BE 8 151], § 4) : Dans ce cas, très fréquent en pratique, η n’intervient pas. Dans
le cas des gaz parfaits monoatomiques, on montre à partir de la
dγ ij ∂v i ∂v j théorie cinétique des gaz que :
= + (28)
dt ∂ x j ∂ xi
2
η =− µ (33)
Alors, par définition d’un fluide newtonien, on a : 3

d γ ij  ∂v ∂v j  Cette valeur est souvent utilisée pour les gaz en dehors de ce


Tij′ = µ = µ  i +  (29) cas particulier. C’est l’hypothèse de Stokes.
dt  j ∂xi
∂ x 

où Tij′ est la projection selon la direction xi de la contrainte qui 3.1.2.3 Contraintes visqueuses en coordonnées
cylindriques
s’exerce sur la face j orientée dans le sens positif de xj
(xj = normale extérieure). La réciprocité des contraintes tangentiel- Pour un fluide incompressible en coordonnées cylindriques
les permet d’écrire : (figure 6), les composantes des contraintes sont :
Tij′ = T ji′ (30)
∂v r
Tr = P − 2 µ
3.1.2.2 Contraintes visqueuses normales ∂r
 1 ∂v θ v r 
Le raisonnement développé ici fait appel à l’analogie avec la Tθ = P − 2 µ  + 
résistance des matériaux. En effet, les contraintes tangentielles ont  r ∂θ r 
les expressions suivantes : ∂v z
Tz = P − 2 µ
– pour un solide : Tij′ = Gγ ij , où G est le module de Coulomb, ou ∂z
module d’élasticité transversale, du matériau et γij est la déforma-
 ∂v 1 ∂v z 
tion angulaire ; Tz θ = − µ  θ + = Tθ z
dγ ij  ∂ z r ∂θ 
– pour un fluide : Tij′ = µ .  ∂v ∂v 
dt Trz = − µ  r + z  = Tzr
Or, dans le cas d’un solide, une contrainte normale Tii produit  ∂z ∂r 
des déformations selon i, j, et k (exemple de la barre soumise à de  1 ∂v r ∂  vθ   
Trθ = − µ  +r  = Tθr
∂ r  r   
la traction pure) :
 r ∂θ
Tii = 2G εi + λ (εi + ε j + εk )
νE
où λ =
(1+ ν ) (1 – 2 ν ) z x3

Dans ces équations, E est le module d’Young ou module d’élas-


ticité longitudinal et ν le coefficient de Poisson. Par analogie, pour
un fluide newtonien, on admet que la contrainte normale de visco- vz
sité est proportionnelle aux vitesses de déformation linéaire dans vθ
les trois directions dεi /dt et on écrit :
Trz Tz

dε i dε j Tzr
Tii′ = 2 µ +η (31) Tθ z
dt dt
Tz θ
vr
Dans cette relation, η est appelé « second coefficient de
viscosité » ou encore « viscosité de dilatation ». Cette seconde Tθ
appellation est justifiée par le fait que, comme le montre la Tr
x2 Tθ r
relation (32), ce coefficient n’a plus d’influence sur les contraintes Tr θ
lorsque la dilatation du fluide [équation (12)] est nulle : div v = 0. θ
Compte tenu de l’expression liant la vitesse de déformation longi- x1
r
tudinale et le gradient de la vitesse (cf. [BE 8 151], § 4) :

dε i ∂v i
= Figure 6 – Élément de volume et contraintes dans un système
dt ∂xi de coordonnées cylindriques

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ÉCOULEMENT DES FLUIDES ___________________________________________________________________________________________________________

3.1.2.4 Tenseur des contraintes Pour la face perpendiculaire à n, on a :

Si on associe toutes les contraintes, celles dues à la pression et


T1n Ω
celles dues à la viscosité, le terme général du tenseur des
contraintes, qui s’exerce sur la surface frontière du volume V Tn . = T2n Ω
considéré, a pour expression : T3n Ω
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 ∂v ∂v j  La nullité du torseur des forces appliqué à OABC implique que la


Tij = − P δij + µ  i +  + η (divv )δij (34) somme des composantes selon les xi soit nulle :
 ∂ x j ∂ xi 
Tin − ∑Tij n j = 0
où δij est le symbole de Kronecker (δij = 0 si i ≠ j ; δij = 1 si i = j ). j

L’équation (34) peut encore s’écrire sous forme tensorielle :


soit :
Tin = Tij n j (36)
T = Tij = − P I + 2 µ D + η div v I (35)
ce qui s’écrit de manière complète :
avec T tenseur des contraintes,
T1n = T11n1 + T12 n 2 + T13 n 3
D tenseur des taux de déformation ([BE 8 151], § 4) :
Tn = T2n = T21n1 + T22 n 2 + T23 n 3 (37)
T3n = T31n1 + T32 n 2 + T33 n 3
1 ∂v i ∂v j
D= +
2 ∂x j ∂xi où les termes Tij sont donnés par l’équation (34). En utilisant le
tenseur des contraintes [équation (35)], l’équation (36) peut être
I tenseur unité. écrite sous la forme :

Tn =T n (38)
3.1.3 Contrainte sur un plan d’orientation
quelconque
Soient ni les cosinus directeurs de la normale n au plan ABC
3.2 Équation de Cauchy. Équation
(figure 7). La contrainte qui s’exerce sur ce plan est Tn . Pour trou- de Navier-Stokes
ver son expression, on écrit l’équilibre du tétraèdre OABC. En
notant par Ω la surface de ABC, on a, sur chacune des faces per- La résultante R des forces appliquées au système fluide étant
pendiculaires à une direction xj quelconque, de surface Ωj et diri- déterminée, l’application du théorème de la variation de la quan-
gée vers les xj négatifs : tité de mouvement [équation (26)] s’écrit :

∂ ρv
− Tij Ω j = −Tij n j Ω ∫ ∂t
dV + ∫ ρ v (v .n) dΩ = ∫ F dV + ∫ Tn dΩ (39)
V Ω V Ω
− Ω jTj = − T jj Ω j = −T jj n j Ω
− Tkj Ω j = −Tkj n j Ω ou encore :

∂ ρv
v
car, en effet : ∫ ∂t
dV + ∫ QM n dΩ = ∫ F dV + ∫ T n dΩ (40)
Ωj =n j Ω V Ω V Ω

Dans cette relation, le tenseur flux de quantité de mouvement


QM a pour expression :
x3
Tn
C QM = ρ v i v j = v i ρ v j (41)

En utilisant le théorème d’Ostrogradski, la relation (40) devient :

 ∂ ρv 
n ∫ 
∂ t
+ divQM  dV = ∫ (F + divT ) dV

(42)
V V
O
B x2
Cette équation, applicable à un domaine quelconque, peut être
remplacée par l’équation locale suivante :

A ∂ρ v
+ divQM = F + divT (43)
∂t

x1 Comme :

Figure 7 – Contrainte sur un plan d’orientation n quelconque d iv QM = v div (ρv ) + ρv gradv

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___________________________________________________________________________________________________________ ÉCOULEMENT DES FLUIDES

le membre de gauche de l’équation (43) devient, en vertu de Dans le cas d’un fluide incompressible (div v = 0), l’équation de
l’équation locale de la conservation de la masse : Navier-Stokes s’écrit simplement :

∂v  ∂ρ   ∂v   ∂v 
ρ +v  + div (ρ v )  + ρ v grad v = ρ  + v grrad v  (44) ρ + v gradv  = ρ = F − g rad P + µ ∇2 v (51)
∂t  ∂t   ∂t   ∂t 
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Compte tenu de l’expression de la dérivée particulaire d’une Dans un repère à coordonnées cylindriques, les composantes de
grandeur vectorielle [cf. [BE 8 151], § 3.2, équation (29)], on l’équation (51) sont les suivantes :
reconnaît dans le membre de droite de l’équation (44), la dérivée
du vecteur vitesse, c’est-à-dire l’accélération  des particules.  ∂v ∂v v ∂v v 2 ∂v 
Ainsi, l’équation (44) s’écrit : ρ  r + vr r + θ r − θ + v z r 
 ∂ t ∂ r r ∂ θ r ∂ z 

 ∂v  Dv ∂P  ∂ v r 1 ∂v r v r 1 ∂2 v r 2 ∂v θ ∂2 v r 
2
ρ + v grad v  = ρ = ρ  = F + d ivT (45) = Fr − +µ + + − − + 
 ∂t  dt ∂r  ∂ r 2 r ∂t r 2 r 2 ∂θ 2 r 2 ∂θ ∂z2 
 ∂v ∂v v ∂v ∂v ∂v 
En prenant en compte l’expression (35) du tenseur des ρ  θ + vr θ + θ θ + vr θ + v z θ 
 ∂t ∂r r ∂θ r ∂z 
contraintes et en notant que pour une grandeur scalaire K
quelconque : 1 ∂P  ∂2 v θ 1 ∂v θ v θ 1 ∂2 v θ 2 ∂v r ∂2 v θ 
= Fθ − +µ + − + − + 
r ∂r  ∂ r 2 r ∂ r r 2 r 2 ∂θ 2 r 2 ∂θ ∂z2 
div (K I) = gradK
 ∂v ∂v v ∂v z ∂v z 
on a : ρ  z + vr z + θ +vz 
 ∂ t ∂ r r ∂ θ ∂z 
ρ  = F − g rad P + 2 d iv (µ D ) + g rad (η divv ) (46) ∂P  ∂2 v z 1 ∂v z 1 ∂2 v z ∂2 v z 
= Fz − +µ + + + 
∂z  ∂ r 2 r ∂ r r 2 ∂θ 2 ∂z2 
C’est l’équation de Cauchy qui, sous forme scalaire, s’écrit :
L’équation (49) peut être modifiée en transformant le Laplacien
 ∂v ∂v i  de la vitesse d’après la relation suivante :
ργ i = ρ  i + vj 
 ∂ t ∂ xj 
(47) ∇ 2 v = grad (div v ) − rot rot v
∂P ∂   ∂v ∂v j   ∂
= Fi − + µ  i + + (η divv ) Ainsi :
∂ xi ∂ x j   ∂ x j ∂ x i   ∂ x i
ρ  = F − g rad P − µ ro t ro t v + (2 µ + η) g rad (divv ) (52)

Cette remarque est importante car elle permet de mettre en évi-


Cette équation est valable pour un fluide newtonien,
dence le fait que, dans le cas d’un écoulement irrotationnel
compressible ou incompressible, en écoulement stationnaire
(rot v = 0) d’un fluide incompressible (div v = 0), la viscosité
ou instationnaire.
n’intervient plus :

Dans le cas où µ et η sont constantes et en notant que v est une ρ


 = F − g rad P (53)
fonction du point considéré :
Le fluide réel s’écoule à la manière d’un fluide parfait.

∂ ∂v j ∂ ∂v j
=
∂x j ∂xi ∂xi ∂x j 3.3 Équation intégrale du bilan
de la quantité de mouvement
l’équation (47) s’écrit :
En général, l’écriture de l’équation intégrale du bilan de la quan-
∂P ∂2 v i ∂ ∂v j ∂ tité de mouvement ne fait intervenir aucune différence entre les
ργ i = Fi − +µ +µ +η divv forces appliquées au système. Elle est obtenue, pour un régime
∂ xi ∂ x 2j ∂ xi ∂ x j ∂ xi permanent, à partir de l’équation du bilan de la quantité de
mouvement (39) :
ou encore :

∂P ∂
∫ ρ v (v .n) dΩ = R = ∫ v (ρ v .n) dΩ (54)
ργ i = Fi − + µ ∇2 v i + (µ + η) divv (48) Ω Ω
∂ xi ∂ xi
Dans cette expression, la quantité :
Sous forme vectorielle, on a :
ρ v .n dΩ = dM (55)
ρ  = F − g rad P + µ ∇2 v + (µ + η) g rad (divv ) (49)
correspond au débit massique du fluide à travers la surface dΩ,
C’est l’équation de Navier qui, dans le cas de l’hypothèse de compté positivement si le fluide sort du volume V.
Stokes, devient l’équation de Navier-Stokes : Ainsi, l’équation intégrale s’écrit :

ρ  = F − g r a d P + µ ∇2 v +
µ
g rad (divv ) (50) ∫ v dM = R (56)
3 Ω

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ÉCOULEMENT DES FLUIDES ___________________________________________________________________________________________________________

3.3.1 Application à un tube de courant. Vitesse 3.4 Équation de Bernoulli. Fluide pesant
moyenne de quantité de mouvement incompressible en écoulement
Considérons (figure 8) un volume V contenu à l’intérieur d’une stationnaire
surface formée par un tube de courant et deux sections Ω1 et Ω2
qui peuvent être quelconques ou correspondre à deux sections Par définition, un fluide pesant est un fluide pour lequel les for-
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droites. On peut alors écrire : ces volumiques extérieures (forces de champ) sont réduites aux
forces de pesanteur. Dans ce cas, la force volumique F est donnée
∫ v 2 dM 2 − ∫ v1 dM 1
par la relation :
R= (57)
Ω2 Ω1 F = − ρ grad (g z ) (62)

où, dans cette relation, les termes dM i sont pris en module. où gz est l’énergie potentielle de l’unité de masse du fluide, z étant
l’altitude du point considéré. L’équation de Navier-Stokes (50)
Si Ω1 et Ω2 sont des sections droites et si ni sont les vecteurs
devient, en admettant que l’accélération de la pesanteur g soit
unitaires perpendiculaires à ces sections dans le sens de l’écoule-
constante :
ment, on a, d’après la relation (55) :
µ
R = n2 ∫ ρ2 v 22 dΩ2 − n1 ∫ ρ1 v12 dΩ1 (58) ρ  = − g r a d P − ρ g g r a d z + µ ∇2 v +
3
g rad (divv )
Ω2 Ω1
Dans cette équation, si on globalise les forces de viscosité sous
Dans cette relation, les termes du membre de droite correspon- la forme fv , on peut écrire :
dent au flux de la quantité de mouvement au travers des sections
droites du tube de courant. On définit alors une vitesse moyenne
ρ  = − g rad P − ρ g g rad z − f v (63)
« capable » du flux de la quantité de mouvement, dans le cas d’un
fluide incompressible, par la relation :
La force de viscosité étant toujours opposée au sens du mouve-
ment, le signe moins affecté à fv permet de noter que fv a le
1
2
vQM = ∫ v 2 dΩ (59) même sens que le mouvement.
ΩΩ

L’équation (58) s’écrit alors : 3.4.1 Intégration de l’équation de Navier-Stokes


le long d’une ligne de courant
R = ρ [vQM
2
2 Ω2 n 2 − v QM 1 Ω1 n1 ]
2 (60) Appliquons l’équation (63) le long d’une ligne de courant
(figure 9) et écrivons  l’accélération dans le plan (t, n ) :
Cette vitesse moyenne est bien sûr différente de la vitesse
capable du débit [équation (23)] :
Dv ∂v ∂v
= +v
vQM ≠ v d Dv dt ∂t ∂s
= =
dt v2
R
3.3.2 Application à un filet de courant
avec s abscisse curviligne,
Dans le cas d’un filet de courant, les vitesses vi sont constantes
sur les sections droites Ωi . Comme par ailleurs le débit m  est R rayon de courbure au point courant M selon n, la
constant [équation (24)], l’équation (57) s’écrit : direction de la normale.
Dans le plan (t, n ), on peut écrire, en notant par ϖ la quantité
 (v 2 − v1)
R =m (61) ρg :
Cette équation est à la base de l’étude dynamique simple des ∂P ϖ ∂z
+
turbomachines. ∂s ∂s
grad P + ϖ grad z =
∂P ϖ ∂z
+
∂n ∂n
ft
et fv =
v2 fn

V
Ω2 n2
t
v1
Ω1 v
2
s
M

n1

ni normales extérieures aux sections quelconques Ω 1 et Ω 2


n
1
Figure 8 – Application de l’équation intégrale de la quantité
de mouvement à un tube de courant Figure 9 – Écoulement le long d’une ligne de courant

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___________________________________________________________________________________________________________ ÉCOULEMENT DES FLUIDES

Alors, les projections de l’équation de Navier-Stokes dans le est appelée charge du fluide C. C’est l’énergie mécanique totale du
plan (t, n ) deviennent : fluide pesant incompressible par unité de poids. C est homogène à
une longueur.
 ∂v ∂v  ∂P ϖ ∂z
ρ +v =− − − ft (64) Avec cette définition, l’équation de Bernoulli (69) s’écrit :
 ∂t ∂ s  ∂s ∂s
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C1 = C 2 + J 12 (71)
v2 ∂P ∂z
ρ =− −ϖ − fn (65)
R ∂n ∂n
J12 prend le nom de perte de charge. C’est une quantité toujours
Si on limite l’étude à l’évolution sur la ligne de courant en écou- positive.
lement stationnaire (la ligne de courant devient une trajectoire), la
Les différents termes de la charge ont les appellations suivantes :
seule variable dans l’équation (64) est l’abscisse curviligne s.
Cette équation (64) s’écrit alors :
ρv 2
pression dynamique
dv dP dz 2
ρv =− −ϖ − ft P pression statique
ds ds ds
z alltitude
soit :
ρv dv = − dP − ϖ d z − ft ds (66) ρv 2
+P pression d’arrêt
2
Le produit (ft ds) qui sera noté ρ dτ correspond au travail élé-
P P*
mentaire volumique des forces de viscosité le long de la trajec- +z = hauteur piézométrique
toire. Ce travail est toujours positif car la force de viscosité − ft est ϖ ϖ
dirigée dans le sens opposé à ds. Ainsi, l’équation (66) peut être ϖC pression totale
écrite sous la forme :
Quand on suit l’unité de poids de fluide dans son mouvement le
dv 2 dP long de la trajectoire, on peut tracer trois lignes différentes
+ + g dz + dτ = 0 (67)
2 ρ (figure 10) :

L’intégration de cette équation le long de la trajectoire entre les – la ligne d’altitude z = f (s ) qui représente la trajectoire du
points 1 et 2 donne : fluide ;
– la ligne piézométrique, distante de la trajectoire de la quantité
2
dP P/ϖ ;
∆ec 12 + ∆ep12 + ∫ + τ 12 = 0 (68)
1
ρ – la ligne de charge, obtenue en ajoutant v2/2g à la ligne piézo-
métrique.
C’est l’équation de l’énergie le long de la trajectoire, dans
laquelle ∆ec est la variation de l’énergie cinétique par unité de L’évolution de la ligne de charge met en évidence les pertes de
masse, ∆ep la variation d’énergie potentielle (gravifique) et τ12 le charge J. De tels tracés sont courants dans les études d’hydrauli-
travail massique des forces de viscosité entre 1 et 2. Cette équa- que appliquée.
tion est applicable aux fluides compressibles comme aux fluides
incompressibles.

3.4.2 Équation de Bernoulli. Charge d’un fluide.


Lign
Pertes de charge e de
char J12
Lign ge
Si le fluide est incompressible, ρ = cte, l’équation (68) devient : e pi
ézo

t ri q v 22
∆ P12 ue
∆ec 12 + ∆ep12 + + τ 12 = 0 2g
ρ Tr
a je
ct
En transformant la référence à l’unité de masse en une référence oi
re
P2
à l’unité de poids et en notant par : ω
J 12 = τ 12 /g
on obtient :

v 12 P1 v2 P Sens de l'écoulement
+ + z 1 = 2 + 2 + z 2 + J 12 (69) z2
2g ϖ 2g ϖ
1 2
C’est l’équation de Bernoulli dans laquelle la somme : Altitude de référence

v2 P
+ + z =C (70) Figure 10 – Représentation des lignes caractéristiques
2g ϖ d’un écoulement

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ÉCOULEMENT DES FLUIDES ___________________________________________________________________________________________________________

3.4.3 Cas particulier des trajectoires rectilignes volume ρv2/2. Alors, en notant par Ω la surface frontière avec le
milieu extérieur, on a :
Dans le cas de trajectoires rectilignes, le rayon de courbure R est
infini. Dans l’équation (65) : DE c ∂  v2  v2
= ∫  ρ  dV + ∫ ρ v .n dΩ
dt V
∂t  2  Ω
2
(75)
v2
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=0 = F .v dV + ∫ T n .v dΩ + W int
R Ω

on a alors : Dans le membre de droite se trouvent :

∂P ∂z – la puissance des forces extérieures volumiques (à distance) ;


0= + ρg + fn (72) – la puissance des forces de surface (pression et viscosité) ;
∂n ∂n
– la puissance Wint des forces intérieures au système.

À partir de l’équation de Navier (49), la projection selon n de la Cette dernière puissance est due aux forces de pression et de
force de viscosité peut s’écrire : viscosité à l’intérieur même du volume. Pour un volume élémen-
taire parallélépipédique (figure 11), le déplacement relatif de deux
côtés du volume est dû à la différence des vitesses. Par exemple,
∂ ce déplacement au cours du temps dt de la face j selon la direction
− fn = µ ∇ 2 v n + (µ + η) div v
∂n i vaut :
∂vi
Comme vn = 0, le premier terme du membre de droite est tou- dxj dt
jours nul. Par ailleurs, même dans le cas d’un fluide ∂xj
compressible, à condition d’avoir une variation pas trop forte de ρ
avec la position de la particule fluide : Le travail de la force intérieure est :

div v ≈ 0 ∂vi ∂vi


− Tij d xi d xk d x j d t = − Tij d t dV
∂xj ∂xj
Ainsi, le deuxième terme de fn est aussi nul. Alors, l’équation (72)
se réduit à :
et la puissance de cette force s’écrit :
∂P ∂z
+ρg =0 (73) ∂vi
∂n ∂n − Tij dV
∂xj
Dans le cas d’un fluide incompressible ou compressible avec
une faible variation de ρ, on a : La généralisation de cette étude à toutes les faces et toutes les
contraintes, normales et tangentielles, pour l’ensemble du volume
V donne :

(P + ϖ z ) = 0
∂n ∂vi
Wint = − ∫ Tij dV (76)
V
∂xj
soit :
Compte tenu de l’expression des éléments du tenseur des
P + ϖ z = P * = f (s ) (74) contraintes ||Tij|| [équation (34)], on peut écrire :

La hauteur piézométrique est constante sur une normale à la tra-


∂v  ∂v  ∂v ∂v j  
jectoire. Ce résultat est très utilisé en pratique.
∑Tij ∂ xi = − P div v + η (div v ) 2 + µ ∑  i  i +
∂x  ∂x

∂ xi  
i,j j i,j 
 j j 

4. Bilan de l’énergie
cinétique. Équation xj

de Bernoulli généralisée vi (x + dx )
j j
Tij

dxj
– Tij

4.1 Cas général


Le théorème de l’énergie cinétique est le suivant.
La variation de l’énergie cinétique pendant l’unité de temps d’un
système matériel est égale à la puissance exercée par les forces
intérieures et extérieures appliquées à ce système.
0
vi (x ) dxi xi
Pour traduire ce théorème, on utilise l’équation de bilan d’une j
grandeur scalaire [équation (3)]. Ici, la grandeur scalaire G est
l’énergie cinétique Ec du fluide contenu à l’instant t dans le volume Figure 11 – Contrainte s’exerçant sur une face élémentaire
V et la grandeur volumique g, l’énergie cinétique par unité de perpendiculaire à xj et déplacement relatif de cette face

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___________________________________________________________________________________________________________ ÉCOULEMENT DES FLUIDES

Dans les second et troisième termes du membre de droite En faisant passer ces termes de la puissance des forces à dis-
n’interviennent que des puissances de forces de viscosité qui tance dans le membre de gauche, l’équation de Bernoulli généra-
transforment de l’énergie mécanique en chaleur et qui sont la lisée, pour un fluide pesant, s’écrit :
cause des irréversibilités. C’est pourquoi cette fonction, notée Φ,
est appelée fonction de dissipation mécanique :
∂  v2   v2 
∫ ∂t  ρ + ρ g z  dV + ∫  P + ρ + ρ g z  v .n d Ω
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∂v  ∂v ∂v j  V
2  Ω
 2 
Φ = η (div v ) 2 + µ i  i +  (77) (82)
∂ x j  ∂ x j ∂ xi  = ∫ Tij′ n j v i d Ω + ∫ P divv dV − ∫ Φ dV
Ω V V
Ainsi, les expressions (76) de la puissance des forces intérieures
et (75) peuvent alors s’écrire, en tenant compte de l’expression de Cette équation est applicable à un volume de fluide quelconque.
Tn donnée par l’équation (37) :

W int = ∫ P div v dV − ∫ Φ dV (78)


V V 4.3 Écoulement d’un fluide pesant
en présence d’une machine
∂  v2  v2
∫ ∂t  ρ 2 
dV + ∫ ρ v .n dΩ
2 Si une partie de la surface frontière entre le fluide et le milieu
V Ω (79) extérieur correspond à une surface de contact avec des pièces en
= ∫ Fi v i dV + ∫ Tij n j v i dΩ + ∫ P divv dV − ∫ Φ dV mouvement de machines, on fait apparaître à part la puissance
V Ω V V des forces surfaciques correspondant à cette partie de frontière.
Cette puissance, qui correspond à une puissance échangée entre
L’équation (79) est l’équation de Bernoulli généralisée. Dans le fluide et les éléments mobiles de machines, est appelée puis-
cette équation, on peut dissocier dans Tij les contraintes de pres- sance technique et est notée W t . En considérant que cette puis-
sion des contraintes de viscosité. En effet, on sait que : sance est positive si elle est reçue par le fluide et en notant par Ω
le reste de la frontière, l’équation de Bernoulli généralisée devient :
T n = − P n + T n′

Alors, on a : ∂  v2   v2 
∫ ∂t  ρ2
+ ρ g z  dV + ∫  ρ
  2
+ P + ρ g z  v .n d Ω

V Ω (83)
∂  v2   v2 
∫ ∂t  ρ 2 
dV + ∫  P + ρ  v .n dΩ
 2 = ∫ Tij′ n j v i d Ω + ∫ P divv dV − ∫ Φ dV + W t
V Ω (80) Ω V V
= ∫ Fi v i dV + ∫ Tij′ n j v i dΩ + ∫ P divv dV − ∫ Φ dV
V Ω V V

4.4 Fluide pesant contenu dans un tube


4.2 Cas d’un fluide pesant compressible de courant comportant des éléments
ou incompressible mobiles de machine
Dans le cas où les forces volumiques sont dues uniquement à la Pour un fluide pesant s’écoulant dans un tube de courant
pesanteur, leurs composantes s’écrivent : contenant des éléments mobiles de machine (figure 12) et en
considérant le volume compris entre deux sections droites Ω1 et
∂z Ω2 , l’équation (83) devient :
Fi = − ρ g
∂ xi

∂  v2   v2 
∂z ∫ ∂t  ρ + ρ g z  dV − ∫  P1 + ρ1 1 + ρ1 g z1 v 1 d Ω1
Ainsi : ∫ Fi v i dV = − ∫ ρ g ∂ xi v i dV V
2  Ω 1
2 
V V
  (84)
v2
+ ∫  P2 + ρ2 2 + ρ2 g z 2  v 2 d Ω2 = ∫ Tij′ n j v i d Ω + ∫ P divv dV − ∫ Φ dV + W t
∂z ∂
Ω  
2
Or : ρ gv i = (ρ g z ) + div (ρ g z v ) (81) 2 Ω V V
∂ xi ∂ t
Si le régime est permanent, pour un fluide incompressible, on a,
car, on peut écrire :
en divisant les deux membres de l’équation par ϖ pour faire appa-
raître la charge C du fluide :
∂ ∂z ∂ρ
(ρ g z ) + div (ρ g z v ) = ρ g +gz + g z div (ρ v ) + ρ g v.gradz
∂t ∂t ∂t
 ∂z
 v2 P   v2 P  W t 
∂z   ∂ρ 
∫  2g1 + ϖ1 + z1 v1 d Ω1 = ∫  2g2 + ϖ2 + z 2  v 2 d Ω2 − + J12 (85)
= ρg  + vi +gz  + div (ρ v)  ϖ
 ∂t ∂ xi   ∂t  Ω1 Ω2

Considérant l’équation de continuité et le fait que z est indépen-


dant de t, l’équation (81) est démontrée. Ainsi, et en utilisant le dΩ Φ
où J12 = – ∫ Tij′ n j v i
ϖ V∫ ϖ
+ dV (86)
théorème d’Ostrogradski, on a :


∫ Fi v i dV = − ∫ ∂ t (ρ g z ) dV − ∫ ρ g z v .n dΩ J12 est la puissance mécanique (à ϖ près) dissipée par les frotte-
V V Ω ments dans le fluide.

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ÉCOULEMENT DES FLUIDES ___________________________________________________________________________________________________________

travail technique par unité de poids wt /g est aussi appelé : hauteur


v2 hydraulique ou hauteur effective He :
Ω2
n2 wt
He =
g
Élément
z2
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de machine L’équation (89) correspond à l’équation de Bernoulli le long


d’une trajectoire avec présence d’une machine. En effet, pour toute
ligne de courant d’un filet de courant, la charge dans une section
droite est constante.

v1 5. Bilan de l’énergie.
Premier principe
n1 Ω1
z1 de la thermodynamique
Figure 12 – Tube de courant contenant des éléments mobiles 5.1 Cas général
de machine entre deux sections droites 1 et 2
Le premier principe de la thermodynamique exprime que la
variation d’énergie d’un système dans l’unité de temps est égale à
4.5 Cas d’un filet de courant la puissance des forces extérieures augmentée de la puissance
thermique échangée entre le système et son milieu extérieur (si on
se limite aux seules formes d’énergie mécanique et thermique).
Pour l’écoulement d’un fluide compressible pesant en régime
permanent dans un filet de courant, l’équation (84) devient : Dans l’équation de bilan (3), la grandeur par unité de volume g
correspond à l’énergie interne d’arrêt ρea par unité de volume du
fluide. On a :
 v 22   v 12 
 P2 + ρ2 2 + ρ2 g z 2  v 2 Ω2 −  P1 + ρ1 2 + ρ1 g z1 v 1 Ω1 g ≡ ρ ea = ρ u + ρ
v2
(90)
   
2
= ∫ Tij′ n j v i d Ω + ∫ P divv dV − ∫ Φ dV + W t
avec u énergie interne massique du fluide.
Ω V V
Dans ce qui suit, on néglige les échanges thermiques par rayon-
Avec l’équation de conservation de la masse (24) : nement et les apports d’énergie chimique par exemple. Seule la
conduction entre particules de fluide en mouvement se déplaçant
à des vitesses sensiblement identiques est prise en considération.
ρ1v 1 Ω1 = ρ2 v 2 Ω2 = m La densité du flux de chaleur échangé q Ω est alors donnée par
l’équation de Fourier :
on a, en divisant par le débit massique : q Ω = λ (g radT ) · n

P2 P1 P divv Φ dV dΩ avec q Ω puissance thermique traversant l’unité de surface de la


ρ2 ρ1 V∫ m
− − dV + ∆ec + ∆ep + ∫ − ∫ Tij′ n j v i = wt (87) frontière,
m m
V Ω T
température absolue du fluide à cet endroit,
λ conductivité thermique du fluide.
Dans cette équation, wt est le travail technique massique, ou
énergie échangée entre l’unité de masse du fluide et les éléments Ainsi, l’équation du bilan de l’énergie, conformément au premier
mobiles des machines contenues entre les sections Ω1 et Ω2 . Les principe s’écrit :
deux derniers termes du membre de gauche correspondent au tra-
vail massique des forces de viscosité intérieures et extérieures. ∂ v2   v2 
L’équation (87), pour le cas où il n’y a pas de machine, combinée à ∫ ∂t  ρu + ρ 2 
dV + ∫  ρ u + ρ  v .n d Ω
 2
l’équation (68), permet d’écrire : V Ω (91)
= ∫ F .v dV + ∫ T n .v d Ω + ∫ λ (g rad T ) .n d Ω
2 V Ω Ω
dP P P P div v
∫ ρ = ρ22 − ρ11 − ∫ m dV (88)
1 V
5.2 Fluide pesant en contact avec
Pour un fluide incompressible pesant s’écoulant en régime per- des éléments mobiles d’une machine
manent entre deux sections droites d’un filet de courant contenant
une machine, l’équation (85), divisée par le débit volumique, On peut, dans l’expression précédente, faire apparaître plus par-
devient : ticulièrement la puissance échangée avec une machine,
c’est-à-dire la puissance technique. Elle intervient par l’intermé-
diaire de forces de surface sur une surface matérielle particulière
v 12 P1 v2 P w Ω′ qui est la surface frontière entre le fluide et les pièces en mou-
+ + z1 = 2 + 2 + z 2 − t + J12 (89)
2g ϖ 2g ϖ g vement, le reste de la surface frontière étant noté Ω. Cette surface
Ω′ n’est traversée par aucun flux de matière. On ajoute alors, dans
où J12 correspond au travail des forces de viscosité rapporté à le membre de droite, le terme W t . Si le flux thermique peut traver-
l’unité de poids du fluide. C’est la perte de charge entre 1 et 2. Le ser cette surface matérielle en mouvement, l’intégration de ce flux

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___________________________________________________________________________________________________________ ÉCOULEMENT DES FLUIDES

doit avoir lieu sur l’ensemble Ω + Ω′ de la surface frontière entre En reportant cette relation dans l’équation du bilan de
l’élément de fluide considéré et son milieu extérieur. l’énergie (91), dans laquelle on prend également en compte la
En reprenant le cas d’un fluide pesant pour lequel on a noté que puissance technique, on obtient :
(§ 4.2) :

∂ ∫ ∂t (ρu) dV + ∫ ρu v .n d Ω
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∫ Fi v i dV = − ∫ ∂ t (ρ g z ) dV − ∫ ρ g z v .n dΩ V (94)
V V Ω = − ∫ P divv dV + ∫ Φ dV + ∫ λ g rad T . n d Ω
V V Ω
et en tenant compte de l’expression (36) des composantes de la
contrainte surfacique agissant sur la face d’orientation n et de Pour un domaine quelconque et en appliquant le théorème de la
l’expression du tenseur des contraintes (34) : divergence (ou d’Ostrogradski), on a :

Tin = Tij n j = − P δij n j + Tij′ n j ∂ρ u


+ div (ρ u v ) + P div v = Φ + div (λ grad T ) (95)
∂t
on a :
Dans cette équation, les deux premiers termes peuvent s’écrire :
∂  v2  v2
∫ ∂ t  ρ g z + ρ u + ρ 2  dV + ∫  P + ρ g z + ρ u + ρ 2  v .n d Ω ∂u ∂ρ
V Ω (92) ρ +u + u div (ρ v ) + ρ v .gradu
n j v i d Ω + W t + ∂t ∂t
= ∫ Tij′ ∫ λ (grad T ) .n d Ω
Ω Ω +Ω ′
ce qui, compte tenu de l’équation de la conservation de la masse,
Intégrée dans le cas d’un fluide s’écoulant, par des canalisations, donne :
à travers un système matériel quelconque, cette équation n’est
autre que le bilan enthalpique, dans lequel le premier terme du  ∂u  Du
ρ + v. gradu  = ρ
second membre est nul puisque vi = 0 le long des parois et que  ∂ t  dt
l’on néglige la puissance des forces de viscosité sur les sections
normales aux canalisations. Le dernier terme du membre de droite Par ailleurs, on peut aussi écrire :
représente la puissance thermique Q échangée à travers les parois
et les sections droites de canalisations. La somme des termes : ∂ρ ∂ρ
+ div (ρ v ) = 0 = + ρ div v + v .grad ρ
∂t ∂t
v2 P
u+ + + g z = ht soit :
2 ρ

est l’enthalpie totale massique alors que : 1 ∂ρ  1 Dρ


div v = −  + v .grad ρ  = −
ρ  ∂t  ρ dt
v2
et = u + +gz
2 Alors l’équation (95) devient :

est l’énergie totale massique : énergie interne + énergie Du P D ρ


cinétique + énergie potentielle gravifique massique. ρ − = Φ + div (λ grad T ) (96)
dt ρ dt

En notant encore que :


5.3 Fluide pesant s’écoulant dans un filet
de courant et traversant une machine D (P /ρ) D P P D ρ
ρ = −
Si le volume V correspond au fluide compris entre les sections dt dt ρ dt
droites Ω1 et Ω2 d’un filet de courant, l’équation (92), compte tenu
l’équation (96) devient :
de l’équation de conservation de la masse (24) et si on néglige les
effets de la viscosité à la surface du filet de courant, devient :
D P  DP
ρ u+ − = Φ + div (λ grad T ) (97)
∂ dt  ρ  dt
∫ ∂ t (ρ et ) dV + m [ht 2 − ht 1] = Wt + Q (93)
V
Dans cette expression, on reconnaît l’enthalpie du fluide :

h = u + P /ρ
5.4 Équation de la thermique des fluides
en écoulement Comme, pour un fluide monophasique :

L’équation du bilan de l’énergie cinétique (79) dans laquelle on a 1


ajouté la puissance technique s’écrit : dh = c p dT + (1− T β) dP
ρ

W t + ∫ Fi v i dV + ∫ Tij′ n j v i d Ω où β est le coefficient de dilatation isobare :


V Ω
∂  v2  v2 1  ∂v  1 ∂ρ
= ∫ ∂t  ρ2 
dV + ∫ ρ v .n d Ω − ∫ P divv dV + ∫ Φ dV
2
β=
v  ∂T  P
=− 
ρ  ∂T  P
V Ω V V

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ÉCOULEMENT DES FLUIDES ___________________________________________________________________________________________________________

le d’Alembertien de l’enthalpie s’écrit : C’est l’équation du transfert thermique dans un fluide en mou-
vement lorsque les échanges thermiques n’ont lieu que par
D h ∂ h DT ∂ h D P conduction. Elle contient un terme de transport d’énergie thermi-
= + que (le deuxième du membre de gauche), un terme d’accumula-
dt ∂T d t ∂ P d t tion d’énergie thermique appelé souvent inertie thermique (le
premier du membre de gauche) et un terme dit de diffusion de
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avec : l’énergie thermique (membre de droite). Elle peut être complétée


par un terme source. En effet, dans l’équation (91), on a considéré
∂h ∂h 1
= cp et = (1− T β) uniquement les transferts thermiques par conduction entre l’élé-
∂T ∂P ρ ment fluide et son milieu extérieur. Si un dégagement de chaleur
interne a lieu (réaction chimique par exemple) ou si le fluide
Ainsi, l’équation (97) devient : absorbe un rayonnement thermique, il faut tenir compte de ces
phénomènes en ajoutant un terme de source Qvs (puissance volu-
DT DP mique de la source) dans le membre de droite.
ρcp =Tβ + Φ + div (λ grad T ) (98)
dt dt Si un échange thermique a lieu localement entre le fluide et une
surface matérielle, on peut tenir compte de manière spécifique et
C’est l’équation de la thermique des fluides en écoulement. artificielle de cet échange en considérant un terme supplémentaire
au terme (grad T ).n. Ce terme, qui correspond à un échange ther-
■ Cas particuliers mique par convection, a la forme générale suivante :
• Dans le cas d’un gaz parfait, où le coefficient β est égal à
l’inverse de la température et la fonction dissipation Φ est hc (Tp − Tf ) = hc ∆T
négligeable, on a :
avec hc coefficient de convection thermique,
DT DP
ρcp = + div (λ gradT ) Tp et Tf température de la paroi et du fluide loin de la paroi.
dt dt
L’équation générale de la thermique des fluides, déduite de
• Quel que soit le fluide, on peut souvent faire l’hypothèse que l’équation (98), est alors :
la conductivité thermique du fluide est constante. L’équation (98)
devient alors : DT
∫ ρ cp dt
dV
DT DP V
ρcp = βT + Φ + λ ∇2T (102)
 DP 
dt dt = ∫ T β
 dt
+ Φ  dV +
 ∫ λ (g rad T ).n dΩf + ∫ Qvs dV + ∫ hc ∆T dΩm
V Ωf V Ωm
• Si le fluide est immobile, la fonction dissipation Φ est nulle
puisqu’il n’y a pas de déformation. Si, de plus, la pression est
avec Ωf surface de séparation fluide-fluide,
constante, on a :
Ωm surface de séparation fluide-paroi.
∂T
ρcp = λ ∇2T (99) Cette équation peut être simplifiée dans le cas où la variation de
∂t
pression est faible et où la dissipation d’énergie mécanique est
négligeable. En notant, de plus que :
C’est l’équation de la chaleur en régime variable, qui s’écrit
également : DT ∂T
ρcp = ρcp + ρ c p v .gradT
∂T dt ∂t
= a ∇2T
∂t div (ρ cp T v ) = T div (ρ cp v ) + ρ cp v.grad T
div (ρ cp v ) = T cp div (ρ v ) + T ρ v.grad cp = 0
dans laquelle a est la diffusivité thermique :
[la dernière relation n’est vraie que si l’on néglige la
a = λ /ρ c p compressibilité du fluide (div (ρ v ) = 0) et si cp est constant
(grad cp = 0)], on a :
• Enfin, dans de nombreux cas pratiques, les quantités DP/dt et DT ∂T
Φ sont négligeables. Alors, l’équation (98) devient : ρcp = ρcp + div (ρ c p T v )
dt ∂t

DT Enfin, en utilisant le théorème de la divergence, l’équation (102)


ρcp = div (λ gradT )
dt devient :

ou encore :
∂T
∫ ρ cp dt dV + ∫ ρ cp T v .n dΩf
∂T ∂T V Ωf
(103)
ρcp + ρc pv i = div (λ gradT ) (100)
∂t ∂xi = ∫ λ (g rad T ).n dΩf + ∫ hc ∆T dΩm + ∫ Qvs dV
Ωf Ωm V
Avec l’hypothèse de la constance de λ, on obtient :
C’est une équation de bilan qui ne contient que des termes
∂T ∂T ∂ 2T d’énergie thermique, comme l’équation de Bernoulli généralisée
ρcp + ρc pv i =λ 2 (101) ne contenait, de manière explicite, que des termes d’énergie
∂t ∂xi ∂xi mécanique.

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P
O
U
Écoulement des fluides R

Équations de bilans
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E
par André LALLEMAND
N
Ingénieur, Docteur ès sciences
Professeur émérite des universités
Ancien directeur du département de génie énergétique de l’INSA de Lyon
S
A
V
O
Sources bibliographiques
I
[1] CANDEL (S.). – Mécanique des fluides. [6] VIOLLET (P.-L.). – Mécanique des fluides à [9] COMOLET (R). – Mécanique expérimentale

[2]
Dunod – Paris 1990.
WHITE (F.-M.). – Viscous fluid flow. McGraw
masse volumique variable. Presses de
l'École nationale des Ponts et Chaussées –
des fluides : Tome 2, Dynamique des fluides
réels, turbomachines. Dunod – Paris 2006. R
Hill – New-York 1991. Paris 1997.
[10] RYHMING (I.R.). – Dynamique des Fluides.
[3] PADET (J.). – Fluides en écoulement. Masson [7] LANDAU (L.) et LIFCHITZ (E.). – Physique
Presses Polytechniques Universitaires Ro-
– Paris 1991. Théorique : Mécanique des Fluides. Ellipses
mandes – Lauzanne 2009.
[4] GUYON (É.), HULIN (J.-P.) et PETIT (L.). –
Hydrodynamique Physique. CNRS Éditions – [8]
– Paris 1998.
MUNSON (B.R.), YOUNG (D.F.) et OKIISHI
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[11] CHASSAING (P). – Mécanique des fluides,
Éléments d'un premier parcours. Cepadues
P
Paris 1991.
[5] FOX (R.W.) et MCDONALD (A.T.). – Introduc-
tion to Fluid Mechanics. Whiley – New-York
Whiley – New-York 1998. Éditions – Toulouse 2010.
L
1992.
U
S

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