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Réf.

: BM6201 V1

Conception des circuits


Date de publication :
10 janvier 2010
fluides en eau - Rappels
fondamentaux

Cet article est issu de : Mécanique | Machines hydrauliques, aérodynamiques et


thermiques

par Olivier COSTE

Résumé Pour concevoir un système véhiculant de l'eau, il est nécessaire de maîtriser les
bases théoriques de mécanique des fluides. C'est l'ensemble de ces connaissances à
avoir a minima que présente cet article. Sont ainsi détaillées les notions de physique et
les principes qui régissent le comportement de l'eau dans de tels circuits :
grandeurs hydrauliques (viscosité, compressibilité, thermosiphon...), principes de
transfert de chaleur (convection, conduction, rayonnement), notions liées à la filtration
(colmatage, filtrat, suspension...), grandeurs et lois chimiques (loi de Henry, cristallisation,
pH de l'eau...), caractéristiques des canalisations (pression, diamètre...).

Abstract Designing a system which circulates water requires mastering the theoretical
basis of the mechanics of fluids. This article presents the minimum knowledge required. It
thus details the physical notions and the principles which govern the behavior of water in
such circuits: hydraulic quantities (viscosity, compressibility, thermosyphons), principles
of transfer of heat (convection, conduction, radiation), notions related to filtration
(clogging, filtrate, suspension, etc.), chemical quantities and laws (Henry's law,
crystallization, water pH, etc.) and characteristics of pipes (pressure, diameter, etc.)

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Conception des circuits fluides en eau


Rappels fondamentaux

par Olivier COSTE


Ingénieur ENSPG
Parution : janvier 2010 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 41.111.213.35

1. Canalisations, tuyauteries ..................................................................... BM 6 201 - 2


1.1 Matériaux...................................................................................................... — 2
1.2 Diamètres et caractéristiques des canalisations ....................................... — 2
2. Hydraulique ................................................................................................ — 2
2.1 Quelques grandeurs physiques utiles en hydraulique ............................. — 2
2.2 Rappels de certains théorèmes utilisés en hydraulique ........................... — 3
3. Diagrammes de l’eau ............................................................................... — 6
4. Transferts thermiques et échangeurs ................................................ — 7
4.1 Capacité thermique ...................................................................................... — 7
4.2 Mode de transfert de chaleur ...................................................................... — 7
4.3 Échangeur de chaleur .................................................................................. — 7
5. Chimie.......................................................................................................... — 9
5.1 Quelques grandeurs utiles en chimie de l’eau .......................................... — 9
5.2 Traitement des eaux. Divers procédés ....................................................... — 12
5.3 Cristallisation................................................................................................ — 15
6. Filtration ..................................................................................................... — 17
6.1 Généralités et définitions ............................................................................ — 17
6.2 Définition des principaux termes liés à la filtration .................................. — 17
6.3 Principe général de la filtration ................................................................... — 17
6.4 Filtres de tuyauterie ..................................................................................... — 18
6.5 Effet de « peau mince » ............................................................................... — 18
7. Séparation .................................................................................................. — 18
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. BM 6 201

et article a pour but de rappeler certaines notions rencontrées fréquem-


C ment dans le domaine de la conception des systèmes fluides en eau.
Nous tentons d’être le plus général possible, même si nous prenons la liberté
de détailler certains aspects plutôt que d’autres. La littérature spécialisée
comblera sans peine tout manquement ou imprécision dans ce présent article,
et nombreux sont les renvois vers les articles plus spécialisés des Techniques
de l’Ingénieur.

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CONCEPTION DES CIRCUITS FLUIDES EN EAU ____________________________________________________________________________________________

1. Canalisations, tuyauteries 2. Hydraulique


Remerciements à M. P. Ramassamy pour son aide précieuse 2.1 Quelques grandeurs physiques
à l’élaboration de cet article.
utiles en hydraulique
• Masse volumique : c’est le rapport entre une masse m (en kg)
1.1 Matériaux de matière homogène et le volume V (en m3) occupé par cette
masse en kg · m–3 : ρ = m/V. On utilise parfois son inverse appelé
volume massique. On constate que les masses volumiques des
Les aciers utilisés pour la fabrication des canalisations des
liquides sont de l’ordre de 1 000 fois plus élevées que celles des
réseaux des bâtiments et de l’industrie peuvent être :
gaz (les liquides sont sous une forme plus condensée que les gaz).
Lorsque le fluide garde une masse volumique constante, on dit
• De l’acier « noir » : c’est un acier doux dont la fabrication à
que le fluide est en écoulement incompressible. Dans le cas
chaud lui confère une oxydation superficielle. Cette couche super-
contraire, on parle d’écoulement compressible. Les liquides
ficielle formée d’oxydes de fer de couleur noire lui a donné son
peuvent être considérés, dans une large mesure, comme étant en
nom commun. Cette couche de calamine peu adhérente au métal
écoulement incompressibles.
sous-jacent se détache dès les premières mises en service. En
fonction des températures et pressions, différentes qualités sont • Densité : c’est le rapport entre la masse d’un certain volume
disponibles. du corps et la masse du même volume d’un corps de référence : la
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densité d’un liquide est souvent donnée par rapport à l’eau prise à
• De l’acier galvanisé : il est en général employé pour les tuyau- 4 oC sous 1 013 mbar (masse volumique 1 000 kg · m–3).
teries véhiculant de l’eau destinée à la consommation humaine • Viscosité : dans un fluide réel, les forces de contact ne sont
(eau froide et eau chaude sanitaire) dans les installations où l’utili- pas perpendiculaires aux éléments de surface sur lesquels elles
sation du cuivre n’est plus intéressante, et en transport d’eau tech- s’exercent. La viscosité est due à ces frottements qui s’opposent
nique froide. au glissement des couches fluides les unes sur les autres. Les phé-
nomènes dus à la viscosité des fluides ne se produisent que lors-
• De l’acier inoxydable : utilisé dès que le fluide transporté ne que ces fluides sont en mouvement. Il s’agit d’une caractéristique
doit subir strictement aucune altération ou que l’on ne peut tolérer du fluide pompé : elle représente sa capacité à s’opposer au dépla-
aucun risque de corrosion. Il est employé dans les domaines de cement. La viscosité varie en fonction de la température : quand il
l’agroalimentaire, des industries pharmaceutique et chimique, ou y a élévation de température, la viscosité de l’eau diminue. La vis-
dans le nucléaire. Il existe une multitude de classes d’aciers inoxy- cosité d’un liquide ne varie quasiment pas avec la pression. Cette
dables qui, comme leur nom ne l’indique pas, ne sont pas tous influence peut être négligée pour l’eau en-dessous de 40 bar.
sans risque de corrosion : le choix de l’acier est fonction du liquide
transporté. La viscosité dynamique, notée µ s’exprime en Pa · s. Pour l’eau,
µ = 10–3 Pa · s à pression et température ambiantes.
• Dilatabilité : la dilatabilité exprime la variation de volume que
subit un matériau sous l’influence de la température. Pour l’eau,
1.2 Diamètres et caractéristiques cette grandeur peut être négative ou positive suivant la tempéra-
des canalisations ture. D’une façon générale, les matériaux se dilatent lorsque la
température s’élève.
• Diamètre extérieur : diamètre maximal entre la génératrice • Compressibilité : la compressibilité exprime la variation de
supérieure et la génératrice inférieure d’un tuyau. masse volumique sous l’effet de la pression. On dit souvent que
l’eau est un fluide incompressible. Ce n’est pas tout à fait exact : sa
• Diamètre intérieur : diamètre extérieur d’un tuyau circulaire compressibilité est suffisante pour que le niveau des océans soit
réduit de deux fois l’épaisseur. de 40 m plus bas que si l’eau était réellement incompressible.
• Thermosiphon : du fait de la variation de masse volumique de
• DN : désignation alphanumérique conventionnelle, relative à
l’eau en fonction de la température (cela est vrai pour tous les
la taille d’un composant de tuyauterie et utilisée à des fins de réfé-
corps fluides : « l’air chaud monte »...), certaines installations fonc-
rence. Cette désignation est exprimée par le sigle DN suivi d’un
tionnent sans pompe : on obtient une circulation naturelle de l’eau
numéro approprié. Ce numéro n’est relié que de manière approxi-
dans l’installation du fait de la différence de masse volumique
mative aux dimensions de fabrication. Il ne représente pas une
entre l’eau chaude et l’eau refroidie. Cela conduit à avoir des dia-
valeur mesurable et ne doit jamais être utilisé dans les calculs, ni
mètres de tuyauterie importants, des températures de l’eau éle-
être suivi d’une unité.
vées au départ de la source chaude, et de ne pas calorifuger les
canalisations afin d’améliorer le « tirage ».
• ISO PN : désignation alphanumérique conventionnelle, rela-
tive à la résistance mécanique d’un composant de tuyauterie et uti- • Pression absolue : c’est la pression par rapport à la pression
lisée à des fins de référence. Cette désignation est exprimée par le du vide parfait, c’est-à-dire en prenant comme référence p = 0.
sigle ISO PN suivi d’un numéro approprié. • Pression relative ou effective : sous-entendu relativement à la
pression de l’atmosphère (≈ 1 bar), c’est la pression mesurée par
• Pression de calcul : pression différentielle choisie pour les cal- rapport à celle de l’atmosphère. Ainsi définie, la pression effective
culs de résistance mécanique d’un composant, à la température de peut être négative, pour un composant en « dépression » ou « sous
calcul, pour le dimensionnement de celui-ci. vide ».
• Pression maximale admissible : pression différentielle positive • Pression différentielle : c’est une différence entre deux pres-
maximale qu’un composant peut supporter à une température sions. La pression relative est une pression différentielle (diffé-
donnée, de façon permanente. rence entre la pression dans une canalisation et la pression de
l’atmosphère extérieure) mais une pression différentielle n’est pas
• Pression de rupture : pression à laquelle se produit la rupture obligatoirement une pression relative.
du composant soumis à une pression progressivement croissante. Ces trois différentes définitions sont illustrées sur la figure 1.

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Les liquides peu dilatables sont souvent en écoulement


Point A incompressible (masse volumique constante) : on parle alors
d’écoulements isovolumes.
pA pression
Pression relative
Pression absolue
en A (> 0)
• Écoulements permanents ou stationnaires : un régime d’écou-
différentielle en A lement est dit permanent ou stationnaire si les paramètres qui le
entre A et B caractérisent (pression, température, vitesse, masse volumique...),
Pression
atmosphérique ont une valeur constante au cours du temps.
Pression relative
en B (< 0) • Hauteur d’élévation ou pression totale : hauteur de soulève-
ment d’un liquide : le pompage sous-entend l’élévation d’un
Point B
pB pression absolue en B liquide depuis un niveau plus bas vers un niveau plus haut.
Exprimé en mètres de colonne de liquide ou en bar (pression).
Vide absolu p = 0
• Pression d’aspiration : pression disponible à l’entrée d’un
composant, en général à l’aspiration d’une pompe.
Figure 1 – Différentes pressions en hydraulique
• Pression de refoulement : pression disponible à la sortie d’un
composant, en général au refoulement d’une pompe.
• Pression de vapeur : si dans une enceinte vide (à température
ambiante par exemple) on injecte de l’eau, celle-ci va se vaporiser. • Pompe en charge : type particulier d’installation de la pompe,
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Au fur et à mesure que la masse d’eau injectée augmente, la pres- où celle-ci est située à un niveau inférieur à celui de la veine où
sion va monter jusqu’à une limite appelée pression de vapeur l’eau est prélevée : de cette façon, l’eau entre en général spontané-
saturante (autrefois appelée tension de vapeur). Ensuite, tout ment dans la pompe sans aucune difficulté.
volume d’eau introduit reste à l’état liquide. Si l’on augmente la
température de l’enceinte, le volume d’eau liquide diminue pour • Amorçage : remplissage de la pompe ou de la tuyauterie par
atteindre (s’il y a au départ suffisamment de liquide) une nouvelle retrait de l’air que celle-ci contient. Dans certains cas, il peut y
pression. On a donc correspondance entre la pression d’une avoir des pompes auto-amorçantes, c’est-à-dire équipées d’un
vapeur en présence de liquide et la température. La vapeur qui mécanisme automatique qui facilite l’amorçage et, par
coexiste avec le liquide est appelée vapeur saturée. Si il n’y a plus conséquent, le démarrage de la pompe qui, autrement, serait
de liquide en présence de la vapeur, celle-ci est communément impossible ou tout au moins très lent.
appelée vapeur surchauffée. En chauffage vapeur on préfèrera uti-
liser de la vapeur saturée. Pour l’entraînement de turbine, il sera • Cavitation : une pompe est construite pour véhiculer un fluide
au contraire impératif d’utiliser une vapeur surchauffée pour éviter et non un gaz. Dans certain cas, l’eau à l’entrée de la pompe peut
toute érosion (voire pire) liée à la présence de gouttes de liquide. se vaporiser (en fonction de la pression et de la température) ;
c’est le phénomène de cavitation. Si une pompe cavite, le débit
d’eau chute fortement et les changements d’état de l’eau créent un
Unités de pression
martèlement à fréquence élevée. La documentation technique de
On utilise comme unité « légale, SI » le pascal : Pa la pompe indique la pression minimale à l’aspiration, en dessous
(1 Pa = 1 N · m–2), mais il y a beaucoup d’autres unités de laquelle la pompe ne doit pas travailler. Cette valeur s’appelle le
possibles, en fonction du domaine de pression étudié : NPSH (Net Positive Suction Head ).
– le bar : 1 bar = 105 Pa ;
– l’atmosphère : 1 atm = 101 325 Pa = pression exercée par
une colonne de mercure de 760 mm ; 2.2 Rappels de certains théorèmes
– le psi (unité anglo-saxonne), « pounds force per square
inch ») : 1 psi = 6 895 Pa ; utilisés en hydraulique
– le mètre de colonne d’eau (masse volumique prise à 4 oC
sous 1 atm) : 1 m CE = 9 807 Pa = pression exercée par 1 m de
colonne d’eau. Le m CE est très commode lorsque le fluide est
2.2.1 Théorème d’Archimède
l’eau mais ne se justifie pas pour les autres liquides.
« Tout corps plongé dans un fluide en équilibre est soumis de la
part de celui-ci à une poussée verticale dirigée de bas en haut,
• Débit : le débit est la quantité de fluide qui traverse une sec- égale au poids du volume de fluide déplacé ». Le point où toutes
tion droite de conduite et par unité de temps. les forces génèrent l’effort de poussée est appelé le centre de
Débit-masse : si ∆m est la masse de fluide qui a traversé une poussée. Il correspond au centre de gravité du fluide déplacé.
section droite de la conduite pendant le temps ∆t, par définition, le
débit-masse est :
2.2.2 Théorème de Pascal
∆m
Qm = (unité : kg ⋅ s−1)
∆t Un fluide incompressible transmet intégralement les pressions.
En effet, pour deux points A et B fixes, toute augmentation de
Débit-volume : si ∆V est le volume de fluide qui a traversé une pression en A se transmet en B, puisque la différence de pression
section droite de la conduite pendant le temps ∆t, par définition, le ne dépend que de la différence d’altitude, qui demeure constante.
débit-volume est :
∆V 2.2.3 Théorème de Bernoulli appliqué
Qv = (unité : m3 ⋅ s−1)
∆t à un fluide réel avec pertes de charge
Relation entre Qm et Qv : Lors de l’écoulement d’un fluide réel, il peut y avoir des pertes
de charge entre deux points (1) et (2). Toute occasion de ralentis-
Qm = ρQ v sement de la circulation normale du fluide déplacé représente
une cause de pertes de charge, comme les brusques change-
avec ρ masse volumique. ments de direction ou de section des tuyauteries. Dans le cas

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d’une installation ne comportant pas de machine hydraulique


(pompe ou turbine) on écrira la relation de Bernoulli sous la
forme :
1
ρ (v 22 − v12 ) + ρ g (Z 2 − Z 1) + (p2 − p1) = − ∆ p
2 a écoulement laminaire b écoulement turbulent
(vue instantanée)
avec p1 pression statique au point 1,
p2 pression statique au point 2,
v1 vitesse du fluide au point 1,
v2 vitesse du fluide au point 2,
Z1 altitude du point 1, c écoulement turbulent
(vue en pose)
Z2 altitude du point 2,
ρ masse volumique, Figure 2 – Types d’écoulement
g accélération due à la pesanteur.
∆p(Pa) représente l’ensemble des pertes de charge entre les
■ Nombre de Reynolds
points (1) et (2).
Rappelons que dans l’expression de la relation de Bernoulli, En utilisant des fluides divers (viscosité différente), et en faisant
ρ v 2/2 est la pression dynamique et ρ g Z est la pression hydrosta- varier le débit et le diamètre de la canalisation, Reynolds a montré
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tique. que le paramètre qui permettait de déterminer si l’écoulement est


laminaire ou turbulent (voir figure 2) est un nombre sans dimen-
■ Expression des pertes de charge sion appelé nombre de Reynolds et donné par :
Lorsque l’on considère un fluide réel, en mouvement, il subit
des pertes d’énergie dans son parcours. Les pertes de charge ρvD vD
Re = ou Re =
dépendent de la forme, des dimensions et de la rugosité de la µ ν
canalisation, de la vitesse d’écoulement et de la viscosité du
liquide mais non de la valeur absolue de la pression qui règne avec ρ (kg · m–3) masse volumique du fluide,
dans le liquide. La différence de pression p = p1 – p2 entre deux v (m · s–1) vitesse moyenne,
points (1) et (2) d’un circuit hydraulique a pour origine :
– les frottements du fluide sur la paroi interne de la tuyauterie ; D (m) diamètre de la conduite,
on les appelle pertes de charge régulières ou systématiques ou µ (Pa · s ou kg · m–1 · s–1) viscosité dynamique du fluide,
linéaires ;
ν (m2 · s–1) viscosité cinématique (10–6 pour l’eau).
– la résistance à l’écoulement provoquée par les accidents de
parcours (coudes, élargissements ou rétrécissement de la section, Ce nombre compare les forces d’inertie aux forces de frottement
organes de réglage, etc.) ; ce sont les pertes de charge acciden- visqueux.
telles ou singulières. L’expérience montre que, pour des tuyaux rugueux :
Le problème du calcul de ces pertes de charge met en présence – si Re < 2 000 le régime est laminaire : dans un régime lami-
les principales grandeurs suivantes : naire, les forces de frottement visqueux dominent et imposent ce
• Grandeurs liées au fluide : régime. Pour une conduite cylindrique, la distribution des vitesses
est parabolique dans une section donnée. Les couches glissent les
– sa masse volumique ρ ;
unes sur les autres, et les lignes de courant ne se mélangent pas.
– sa viscosité cinématique ν.
Les cellules de fluide « gardent » leur individualité ;
• Grandeurs liées au tuyau : – si 2 000 < Re < 3 000 le régime est intermédiaire ou
– sa section (forme et dimension) en général circulaire (diamètre « transitoire » ;
D ), sa longueur L ; – si Re > 3 000 le régime est turbulent : à partir de certaine
– sa rugosité ε (hauteur moyenne des aspérités de la paroi). valeur de la vitesse d’écoulement, les transferts de quantité de
Ces éléments sont liés par des grandeurs comme la vitesse mouvement par convection dominent, et imposent un régime tur-
moyenne d’écoulement v ou le débit q et le nombre de Reynolds bulent. Les lignes de courant ne sont plus parallèles, mais emmê-
Re qui joue un rôle primordial dans le calcul des pertes de charge. lées. Les cellules de fluide se déplacent dans toutes les directions
(même à contre-courant). Le mélange des lignes de courant favo-
■ Rugosité ε rise l’homogénéisation des vitesses et des transferts de quantité
Le profil des vitesses et les pertes de charge dépendent forte- de mouvement, de matière et de chaleur.
ment de la rugosité ε des parois en régime turbulent. Pour une Ces valeurs doivent être considérées comme des ordres de gran-
conduite de diamètre D, on définit une rugosité relative par le quo- deur, le passage d’un type d’écoulement à un autre se faisant pro-
tient ε/D où ε est une épaisseur moyenne caractérisant la hauteur, gressivement.
la forme, le nombre, et la répartition des aspérités. Cette grandeur
est appelée rugosité absolue. ■ Pertes de charge « systématiques »
Quelques exemples de rugosité absolue ε (en mm) Ce genre de perte est causé par le frottement intérieur qui se
 produit dans les liquides ; il se rencontre aussi bien dans les
• Tube étiré (verre, cuivre, laiton) : ε < 0,001.
tuyaux lisses que dans les tuyaux rugueux. Entre deux points
• Tube industriel en laiton : 0,025. séparés par une longueur L (m) dans un tuyau de diamètre D (m)
• Tuyau en acier laminé : apparaît une perte de pression exprimée sous la forme suivante (v
– neuf : 0,05 ; est la vitesse en m · s–1).
– rouillé : 0,15 < ε < 0, 25 ; En pascals (Pa) :

• Tuyau en acier soudé :
– neuf : 0, 03 < ε < 0,1 ; ρv 2 L
∆p = λ
– rouillé : 0,4.  2 D

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5 10 20 50 100 220 500 1 000 2 000 5 000 D/k

k/D = 0,1 D/k = 10 (N1)


0,1
)
0,09 (N 1
0,08 (C2) k/D = 0,05 D/k = 20 (N2)
0,07
) Régime turbulent
0,06 (N 2 (N
(C3) ) rugueux
k/D = 0,02 D/k = 50 (N3)
0,05 Régime
)
laminaire (N 3
(C4) (N4)
0,04 k/D = 0,01 D/k = 100
)
(N 4
(C5)
k/D = 0,005 D/k = 200 (N5)
0,03 Zone de )
transition (N 5 (C6)
k/D = 0,002 D/k = 500 (N6)
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)
(P)

(N 6 (C7) k/D = 0,001 D/k = 1 000 (N7)


0,02 )
(N 7 (C8) D/k = 2 000 (N8)
k/D = 0,0005
)
(N 8 (C9)
k/D = 0,0002 (N9)
Régime ) (C10) k/D = 0,0001
(N 9
turbulent )
lisse (N 10
0,01 (M)

(VK
)

(B
)
0,005
200 500 103 2 5 104 2 5 105 2 5 106 2 5 107 2 5 Re

(P) Droite de Poiseuille (N1), (N2), (N3)... Courbes (Harpe) de Nikuradse


(VK) Courbe de Prandtl-Von Karman (C2), (C3), (C4)... Courbes de Colebrook
(B) Droite de Blaisius (N) Courbe de Nikuradse (D/k est lu sur l’échelle
(M) Courbe de Moody supérieure horizontale)

Les portions des courbes de Nikuradse représentées en tiretés ne sont qu’indicatives

Figure 3 – Diagramme de Colebrook-Nikuradse

En m CE : plus grande que le nombre de Reynolds Re est grand. La formule


v2 L de Colebrook est actuellement considérée comme celle qui traduit
∆h = λ
2g D le mieux les phénomènes d’écoulement en régime turbulent. Elle
est présentée sous la forme suivante :
λ est un coefficient sans dimension appelé coefficient de perte de
charge linéaire. Le calcul des pertes de charge repose entièrement 1  ε 2, 51 
sur la détermination de ce coefficient λ. La valeur de ce coefficient = − lg  +
λ  3, 7D Re λ 
peut être lue sur des abaques, par exemple, sur un diagramme de
Moody (ou de Colebrook-Nikuradse), reproduit sur la figure 3. avec lg logarithme décimal.
• Cas de l’écoulement laminaire : Re < 2 000 : dans ce cas on L’utilisation directe de cette formule demanderait, du fait de sa
peut montrer que le coefficient est uniquement fonction du forme implicite, un calcul par approximations successives ; on
nombre de Reynolds Re ; l’état de la surface n’intervient pas et emploie aussi en pratique des représentations graphiques
donc ne dépend pas de ε (hauteur moyenne des aspérités du (abaques, voir figure 3). Pour simplifier la relation précédente, on
tuyau), ni de la nature de la tuyauterie : peut chercher à savoir si l’écoulement est hydrauliquement lisse
ou rugueux pour évaluer la prédominance des deux termes entre
64 parenthèses dans la relation de Colebrook.
λ=
Re
• Cas de l’écoulement turbulent : Re > 3 000 : les phénomènes Remarque : on fait souvent appel à des formules empiriques
d’écoulement sont beaucoup plus complexes et la détermination plus simples valables pour des cas particuliers et dans un cer-
du coefficient de perte de charge résulte de mesures expérimen- tain domaine du nombre de Reynolds, par exemple, formule de
tales. C’est ce qui explique la diversité des formules anciennes qui Blasius (pour des tuyaux lisses et Re < 105) :
ont été proposées pour sa détermination. En régime turbulent,
l’état de la surface devient sensible et son influence est d’autant λ = 0, 316 Re −0,25

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CONCEPTION DES CIRCUITS FLUIDES EN EAU ____________________________________________________________________________________________

■ Pertes de charge « accidentelles » ou singulières


Ainsi que les expériences le montrent, dans beaucoup de cas,

Pression
les pertes de charge sont à peu près proportionnelles au carré de Domaine
la vitesse et on a donc adopté la forme suivante d’expression. Domaine fluide ou
liquide hypercritique
En pascals :
Transition Point critique
Fusion
ρv 2 Transition
∆p = ξ Solidification
Vaporisation
2 Liquéfaction
En m CE : p
Domaine
solide Domaine
v2 vapeur
∆h = ξ Point triple
2g
Transition
ξ est appelé coefficient de perte de charge singulière (sans dimen- Condensation
sion). La détermination de ce coefficient est principalement du Sublimation
domaine de l’expérience.

T Température
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2.2.4 Théorème de Bernoulli généralisé


Lors d’un écoulement d’un fluide réel entre les points (1) et (2), il Figure 4 – Diagramme de phase de l’eau
peut y avoir des échanges d’énergie entre ce fluide et le milieu
extérieur :
– par travail à travers une machine, pompe ou turbine ; la puis-
sance échangée étant P ;
3 000

Enthalpie massique (kJ · kg–1)


– par pertes de charge dues aux frottements du fluide sur les Domaine liquide
hL
parois ou les accidents de parcours ; la différence de pression
étant ∆p. 2 500
Différence ᐉ
Le théorème de Bernoulli s’écrit alors sous la forme générale : d’enthalpie Domaine liquide
2 000 de changement + vapeur Point
1 ΣP d’état critique
ρ (v 22 − v 12 ) + ρ g (Z 2 − Z 1) + (p 2 − p1) = − ∆p L 221,2 bar
2 Qv 1 500 2 095 kJ · kg–1
hV
Domaine vapeur
avec ΣP somme des puissances échangées entre le fluide et le 1 000
milieu extérieur, à travers une machine, entre (1) et (2) :
ΣP > 0 si le fluide reçoit de l’énergie de la machine
(pompe), 500
ΣP < 0 si le fluide fournit de l’énergie à la machine
(turbine), 0
ΣP = 0 s’il n’y a pas de machine entre (1) et (2), 0 50 100 150 200 250
∆p somme des pertes de charge entre (1) et (2). Pression (bar)

Figure 5 – Diagramme enthalpie-pression

3. Diagrammes de l’eau
Pour une température donnée, le passage d’un état à l’autre ne
peut se faire qu’à une pression fonction de cette température (et
Plusieurs diagrammes sont utilisés pour présenter les caractéris- inversement). Le point triple précise la pression et la température
tiques de l’eau : pour lesquelles on peut avoir coexistence des trois états (0,01 oC et
– le diagramme dit de phase : on peut désigner l’état de l’eau 611 Pa pour l’eau). Au-dessus du point critique (374 oC et 221 bar
suivant la pression et la température. On a représenté, par pour l’eau) il n’y a plus de différence entre l’état liquide et l’état
exemple sur la figure 4, le diagramme de l’eau ; gazeux : on désigne ce fluide par le terme d’hypercritique.
– le diagramme enthalpie-pression qui permet de visualiser
l’énergie thermique que contient une phase (ou un mélange) en Le passage de l’état liquide à l’état vapeur demande une quan-
fonction de la température. tité d’énergie sous forme thermique.
L’eau peut exister sous trois états :
Cette énergie, appelée chaleur latente et souvent notée L, corres-
– l’état solide : la glace ; pond à la variation d’enthalpie (la transformation se faisant en
– l’état liquide ; effet à pression constante). Lorsque la température et la pression
– l’état gazeux : la vapeur. correspondent à un point de la courbe de vaporisation, on peut
Le passage de l’un à l’autre de ces états nécessite un apport ou avoir un mélange liquide/vapeur à l’équilibre. On définit le titre en
une perte d’énergie et porte un nom spécifique. Attention, vapeur x comme étant le pourcentage massique de vapeur du
contrairement à la légende de la figure 4, on utilise dans le lan- mélange. On peut le lire directement dans un diagramme thermo-
gage technique le terme de « condensation » pour désigner le pas- dynamique (par exemple enthalpie-pression, voir figure 5) par la
sage de la vapeur au liquide. Un comportement très particulier de « règle du levier ». Au point représenté par le carré bleu sur la
l’eau est celui de la transition solide – liquide. En effet, si l’on figure 5, le titre vaut x = /L (rapport de la distance verticale entre
prend de la glace et qu’on augmente la pression on voit qu’elle va le point et la courbe du domaine liquide sur la distance entre les
fondre, ce qui n’est pas le cas pour les autres corps. courbes du domaine liquide et du domaine vapeur).

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■ Notions de flux échangés, cédés, reçus


4. Transferts thermiques Dans tous les cas, le moteur du transfert de chaleur est l’écart de
et échangeurs température entre le fluide chaud et le fluide froid, noté ∆θ. Ce flux
échangé est également proportionnel au coefficient global
d’échange thermique K (ou U, en W · m–2 · oC–1), et à la surface
4.1 Capacité thermique d’échange S (en m2), selon la formule suivante :

La capacité thermique massique (encore appelée capacité calori- Φéchangé = K S ∆θ


fique ou chaleur massique), est la quantité d’énergie qu’il faut
apporter sous forme thermique pour élever la température d’une Selon le montage, l’écart de température peut être :
masse de 1 kg d’une substance de 1 oC (ou 1 K). Elle s’exprime en
J · kg–1 · K–1. – constant tout au long de l’échangeur (condensation d’un côté
et ébullition de l’autre...) ;
– variable tout au long de l’échangeur (échauffement du fluide
4.2 Mode de transfert de chaleur d’un côté, refroidissement de l’autre).
Lorsque la différence de température est variable et que l’échan-
Il y a trois principaux modes de transferts de chaleur (voir
geur fonctionne à cocourant ou à contre-courant pur, on démontre
figure 6) :
que l’écart moyen de température à prendre en compte est la
– conduction : le flux de chaleur traverse le corps A, l’interface A moyenne logarithmique des écarts de température à chaque extré-
B, et le corps B. Le flux est proportionnel à la conductivité ther- mité, noté ∆θml , soit :
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mique du matériau (pas de déplacement de matière) ;


– convection : le flux de chaleur est transporté par la matière en Φéchangé = K S ∆θml
déplacement. Ses mouvements sont dits de convection naturelle
sous l’influence de variations de densité et du champ de pesan- (Voir la figure 7 pour la définition de la moyenne logarithmique
teur, ou de convection forcée si le fluide est mis en circulation par des écarts de température).
une pompe ou une différence de pression ;
– rayonnement : le flux de chaleur est transporté sans déplace- Dans les autres cas (écart de température constant, moyenne
ment de matière, sous forme d’ondes électromagnétiques logarithmique non définie), on prendra l’écart de température
(exemple : rayonnement solaire). entre fluide chaud et froid le plus réaliste. Le coefficient d’échange
se rapporte à une surface d’échange de référence, qui peut être la
surface interne des tubes, la surface externe des tubes, ou la
4.3 Échangeur de chaleur moyenne logarithmique des surfaces d’échange. La surface de
référence doit être précisée avec la valeur du coefficient d’échange
Dans un échangeur de chaleur, on cherche en général à transfé- (Ki , Ke , ou Kml par exemple). Des exemples de réalisations techno-
rer un flux de chaleur Φéchangé (en W) entre un fluide chaud et un logiques sont présentés en figure 8.
fluide froid séparés par une paroi qui peut être plane ou tubulaire.
La chaleur est transférée par conduction et/ou convection au sein • Circulation à contre-courant (figure 7a ) : les fluides 1 et 2
de chaque fluide, et par conduction au sein du matériau qui les entrent par des côtés opposés de l’appareil et circulent en sens
sépare. Il peut également y avoir transfert par rayonnement si le contraire. L’écart de température à l’extrémité gauche (sortie
niveau des températures dépasse 100 oC. chaude, entrée froide) est Ts2 – Te1. L’écart de température à
l’extrémité droite (entrée chaude, sortie froide) est Te2 – Ts1. L’écart
■ Disposition des échangeurs dans un réseau de température moyen dans l’appareil est la moyenne logarithmi-
• En série : dans le cas où l’échangeur est constamment en que des écarts de température à chaque extrémité, soit :
fonction :
(Te2 − Ts1) − (Ts2 − Te1)
– puissance échangée faible (faible ∆T ) ; ∆θml =
– quand la température d’entrée du deuxième échangeur n’est T − Ts1
ln e2
pas une contrainte à respecter. Ts2 − Te1
• En parallèle : • Circulation à cocourant (figure 7b ) : les fluides 1 (froid) et 2
– puissance échangée forte ; (chaud) entrent d’un même côté de l’appareil, circulent en paral-
– pour un fonctionnement occasionnel. lèle, et sortent à l’autre extrémité. L’écart de température à l’extré-

Courant de
convection

Corps A
+ 70 ˚C Corps B
+ 30 ˚C Terre

Rayonnement

Échange de chaleur de A vers B Plaque chauffante

a conduction b convection c rayonnement

Figure 6 – Les trois modes de transfert de chaleur

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Ts2 Ts2

Te1 Ts1 Te1 Ts1

Te2 Te2

T T
Te2
Te2

Ts2 Ts2
Ts1

Te1 Te1 Ts1

Longueur Longueur
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(Te2 – Ts1) – (Ts2 – Te1) (Te2 – Te1) – (Ts2 – Ts1)


Te2 – Ts1 Te2 – Te1
ln ln
Ts2 – Te1 Ts2 – Ts1

a circulation à contre-courant b circulation à cocourant

Ts2 Ts2
Ts1 Ts1

Ts1
Te1 Te1

Te2 Te2

T Te2 T
Te2

Ts1 Ts2
Ts1
Ts2
Te1 Te1

Longueur Longueur

c circulation à deux passes côté tubes d circulation à deux passes côté tubes
(première passe à contre-courant) (première passe à cocourant)

Figure 7 – Écart de température selon le mode de circulation

mité gauche (ici entrée) est Te2 – Te1 . L’écart de température à Dans ce cas, la moyenne logarithmique doit être calculée
l’extrémité droite (ici sortie) est Ts2 – Ts1 . L’écart de température comme lors du montage à contre-courant, et corrigée d’un facteur
moyen dans l’appareil est la moyenne logarithmique des écarts de Y compris entre 0,6 et 1 fourni par des abaques, soit :
température à chaque extrémité, soit :
Φéchangé = K SY ∆θml

(Te 2 − Te1) − (Ts2 − Ts1) (Te 2 − Ts1) − (Ts2 − Te1)


∆θml = ∆θml =
T − Te1 T − Ts1
ln e2 ln e2
Ts2 − Ts1 Ts2 − Te1
Le calcul est similaire dans les deux configurations c et d.
• Circulation à deux passes (côté tube) (figures 7c et 7d ) : un
des fluides (ici le fluide 1) entre et sort à la même extrémité de ■ Quelques exemples d’échangeur
l’appareil, en faisant demi-tour à l’autre extrémité. Une partie du La figure 8 montrent le schéma de principe de différentes tech-
trajet du fluide est donc à contre-courant, l’autre étant à cocourant. nologies d’échangeurs.

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a échangeur tubulaire b échangeurs à faisceau tubulaire c échangeurs spirale


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d échangeur à plaques e échangeur à bloc

Figure 8 – Schémas de principe de technologies d’échangeurs

Exemple : concentration molaire d’une solution de 20 mg · L–1 de


5. Chimie calcium de masse molaire : 40 g · mol–1 :

5.1 Quelques grandeurs utiles en chimie 20 × 10−3


[ Ca2+ ] = = 5 × 10−4 mol⋅ L−1
de l’eau 40

■ Notion de biofilm dans l’eau


Un biofilm est composé d’organismes microscopiques qui sont
Autres unités de concentration
accrochés aux parois des réservoirs, canalisations, surfaces
d’échange thermique. En cas de choc, vibrations, changement brus- Concentrations en ppm, ppb : les Anglo-Saxons utilisent fré-
que de régime hydraulique (augmentation brutale du débit, coup de quemment les concentrations exprimées en ppm et ppb. Il
bélier), le détachement du biofilm peut être la source d’une disper- s’agit de concentrations massiques.
sion de ces micro-organismes. Un biofilm est défini comme une 1 ppm = 1 partie par million = 1 mg · kg–1 ≅ 1 mg · L–1
communauté microbienne immobilisée sur une surface et souvent lorsque le solvant est de l’eau.
enfouie dans une matrice fibreuse de polymères extracellulaires.
1 ppb = 1 partie par milliard = 1 mg · t–1 ≅ 1 µg · L–1 (one
■ Corrosivité et agressivité de l’eau billion = un milliard).
On dit d’une eau qu’elle est corrosive quand elle est à même de
s’attaquer à des métaux et leurs alliages (cuivre, acier). On ne
confondra pas cette notion avec celle d’agressivité qui caractérise ■ pH de l’eau
l’aptitude d’une eau à dissoudre des dépôts de sels et plus particu- La qualité d’une eau et son pH sont souvent mentionnés dans
lièrement les carbonates de calcium ou de magnésium. une même phrase. Le pH est un facteur important dans le traite-
■ Concentrations molaires ment de l’eau car certains procédés nécessitent d’être réalisés avec
un pH spécifique pour être efficaces. Par exemple, les réactions
Elles sont à utiliser dans toutes les équations d’équilibre. En mettant en jeu le chlore ne sont efficaces que pour des pH de
effet, les concentrations molaires sont des grandeurs thermodyna- l’ordre de 6,5 à 8.
miques (au même titre que les pressions, ou la température abso-
lue). Elles doivent donc être utilisées dans toutes les équations qui Le pH donne une indication de l’acidité d’une substance. Il est
découlent de la thermodynamique, ce qui est le cas des équations déterminé à partir de la quantité d’ions d’hydrogène libre (H+)
d’équilibre. Elles correspondent au nombre de moles de produit contenus dans la substance. L’eau est un solvant pour presque
dissous dans l’unité de volume. tous les ions et le pH influe fortement sur la solubilité.

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Le pH d’une substance varie entre 0 et 14 à 25 oC. Au-dessus de


15 7, la substance est considérée comme basique et la quantité d’ions
p Ke = – lg Ke

OH– est supérieure à celle d’ions H+. Au-dessous de 7, la substance


est acide ; les ions H+ sont en quantités supérieures.

14 Le relation (2) peut toujours s’écrire que l’eau soit pure ou non.
Pour l’eau pure on peut montrer que le pH est égal à la moitié du
pKe . On évitera d’employer le terme eau neutre pour une eau de
pH de l’ordre de 7, ce terme étant plutôt utilisé pour qualifier une
13 eau à l’équilibre calco-carbonique (eau en équilibre avec le carbo-
nate de calcium).

12
■ Acides et bases
0 10 20 30 40 50 60 70 80 Dès qu’un acide est en contact avec l’eau, les ions se séparent.
Température (˚C) Par exemple, l’acide chlorhydrique (HCl) se sépare en hydrogène
(H+) et en chlore (Cl–). De même pour les bases : NaOH donne Na+
On peut utiliser un polynôme de lissage : et OH–.
p Ke = 14,94 – 43,44,T ’ + 270 T ’ 2 – 1 490 T ’ 3 Ainsi, quand une substance acide se dissocie dans l’eau, un ion
avec T ’ = 10–3 T, T exprimé en ˚C hydrogène est relâché rendant l’eau plus acide. Le pH est déter-
miné par la quantité d’ions H+ présents dans l’eau. De la même
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manière, quand une substance basique se dissocie, celle-ci libère


Figure 9 – Variation du pKe de l’eau en fonction de la température des ions OH– à l’origine de l’augmentation de pH et donc de la
basicité de l’eau. Dans l’encadré ci-dessous, nous avons un
résumé une liste de produits et leur pH.
L’équilibre de dissociation de l’eau s’écrit :

+
H2O  Haqueux + OH− (1)
Produit pH
Les concentrations molaires dans cet équilibre chimique sont
hydroxyde de sodium molaire 14,0
définies par application de la loi d’action de masse par le produit :
ammoniaque 11,0
+
[Haqueux ] ⋅ [OH] = K e (2) eau pure 7,0
vin 4,0
Le produit ionique de l’eau Ke est fonction de la température
(figure 9). L’influence de la pression sur la valeur du pKe est en jus de citron 2,0
revanche beaucoup plus faible : par exemple, pour une pression acide chlorhydrique molaire 0,0
de 200 bar, K200bar = 1,2 K1bar .
Cette réaction, dite d’autoprotolyse de l’eau, fait apparaître un
■ Sels minéraux
ion OH– appelé ion hydroxyle et un ion H+ appelé ion hydronium
(voir Nota). Le cycle de l’eau fait que celle-ci se charge naturellement en pro-
Nota : l’usage veut actuellement que la notation H+ ne soit plus utilisée afin de mieux duits issus des terrains rencontrés. Parmi ceux-ci, les minéraux
refléter la réalité. En effet, H+ correspond à un proton qui en solution est hydraté en H3O+ peuvent se présenter sous une forme ionisée ou sous une forme
(de même pour les autres cations ou anions présents dans l’eau). L’écriture « correcte » colloïdale. Ces minéraux peuvent être :
devrait donc être : H3O+ ou Haqueux + . Néanmoins quelle que soit l’écriture utilisée, les – soit désirables : minéralisation minimale de potabilité ou
calculs effectués sur les équations d’équilibre donneront les mêmes résultats avec par
contre une simplification de l’écriture de ces mêmes équations. Par la suite on utilisera la
nécessaire à un processus (protection contre la corrosion des
notation simplifiée : H+. conduites d’eau urbaine par exemple) ;
– soit indésirables : non potabilité (métaux lourds, nitrates, phos-
On définit le pH par : phates...), ou apportant des dysfonctionnements dans le procédé :
pH = − lg [H+ ] dépôts de tartre, corrosivité, pollutions des fabrications...
Les eaux naturelles peuvent être amenées à contenir les miné-
avec [H+] en mol · L–1, lg désignant le logarithme décimal. raux suivants.
Quand les quantités des ions et sont égales, l’eau (ou la H+ OH–
substance) est considérée comme neutre, et le pH vaut environ 7 à
25 oC (voir figure 9). Cation Symbole Anion Symbole
Explication : d’après la figure 9, à 25 oC, –lg Ke = 14, donc Ke =
Calcium Ca2+ Carbonate CO2−
3
10–14. Ainsi : [H+] · [OH–] = 10–14, or [H+] = [OH–], donc [OH–] = 10–7,
comme pH = – lg[OH–], pH = 7. Magnésium Hydrogéno-
Mg2+ HCO3−
carbonate
Le pH n’a pas d’unité, c’est simplement un nombre sans dimen-
sions (voir Nota). C’est un facteur logarithmique : quand une solu- Sodium Na+ Sulfate SO2−
4
tion devient dix fois plus acide, le pH diminue d’une unité. Si la
solution devient 100 fois plus acide, le pH diminue de deux unités. Potassium K+ Chlorure Cl–
Le pH est aussi appelé alcalinité. Le mot pH est l’abréviation de
Fer Fe2+ Nitrate NO3−
pondus Hydrogenium, qui littéralement signifie le poids de
l’hydrogène. Cette convention d’écriture se généralise : on notera Cuivre Cu2+ Nitrite NO2−
pX = – lg [X].
Zinc Zn2+ Fluorure F–
Nota : la notation pH = – lg [H+] est donc abusive : en réalité, [H+] représente ici l’acti-
vité des ions hydronium, qui elle, est sans dimension, et se confond avec la
concentration.
Aluminium Al3+ Phosphates PO3−
4

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Certaines eaux pourront contenir d’autres métaux : chrome, nic-


kel, plomb, cadmium..., cela en fonction des pollutions liées aux

Constante de Henry (MPa)


canalisations ou à la ressource. On définira la salinité comme étant
la somme des concentrations massiques de toutes les espèces dis-
soutes (TDS : total des sels dissous). La salinité obtenue ne sera
pas confondue avec celle obtenue par la méthode du résidu sec O2
(méthode par pesée après étuvage à 180 oC).
N2
■ Loi de Henry
Certains corps peuvent en absorber d’autres qui sont alors dis-
sous. À température constante et à saturation, la quantité de gaz
dissoute dans un liquide est proportionnelle à la pression partielle CO2
de ce gaz au-dessus de ce liquide.
La « saturation » est l’état où la pression du gaz au-dessus du
liquide est égale à la tension du gaz dissous (état stable qui n’évo- 100 130 Température (˚C)
lue pas). La « sous-saturation » est l’état où la pression au-dessus
du liquide est supérieure à la tension du gaz dissous, le liquide va
recommencer à dissoudre du gaz pour tendre vers un nouvel état H (MPa)
de saturation (état instable qui évolue vers la saturation). La O2 N2 CO2
« sursaturation » est l’état où la pression du gaz dissous est supé-
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20 ˚C 4 047 8 146 142


rieure à la pression du gaz libre. Le liquide va éliminer du gaz pour
80 ˚C 7 130 13 100 456
tendre vers un nouvel état de saturation (état instable qui évolue
vers la saturation).
Selon les liquides et leur coefficient de solubilité, les gaz se dis- Figure 10 – Constantes de Henry en fonction de la température
pour certains corps gazeux dissous dans l’eau
solvent plus ou moins bien. La quantité de gaz dissous dépend
pour un même gaz, de la nature du liquide et pour un même
liquide, de la nature du gaz. Si la température augmente, les gaz se
dilatent et leur quantité dissoute diminue. Plus la surface de
400

Constante de Henry (MPa)


contact entre un gaz et un liquide est grande, plus la dissolution
sera rapide pour un même volume de gaz à dissoudre : c’est le 350
phénomène de diffusion. 300
La loi de Henry peut s’exprimer comme suit : 250

p 200
Cs = 150
H
100
avec Cs fraction molaire maximale (dite « à saturation »),
50
p pression partielle du gaz dans l’atmosphère,
0
H constante de Henry qui dépend de la nature du gaz, de la
0 10 20 30 40 50 60 60
température, et du liquide.
Température (˚C)
Cette « constante » varie avec la température et présente un
maximum (qui correspond au minimum de solubilité) qui est fonc-
tion du gaz : vers 100 oC pour l’oxygène et l’azote, 130 oC pour le Figure 11 – Constante de Henry en fonction de la température
pour le dioxyde de carbone dissous dans l’eau
dioxyde de carbone (figures 10 et 11).
■ Propriétés électriques de l’eau
Pour la mesure de la résistivité de l’eau, on préfère employer
L’eau pure est peu conductrice du courant électrique car elle ne l’unité dérivée : Ω · cm plus en rapport avec l’ordre de grandeur
contient que très peu de particules chargées électriquement (ions), habituel que le Ω · m.
susceptibles de se déplacer dans un champ électrique. L’eau pure
contient à 25 oC : 2 · 10–7 mol (2 sur 10 millions) par litre d’ions H+
et OH– ; la présence de 0,5 mg · L–1 de CO2 fait chuter sa résistivité Remarque : la grandeur : s / exprimée en mètres (m) est
d’un facteur 25. De part ses propriétés polaires, l’eau dissout de appelée constante du résistivimètre.
nombreux sels minéraux qui donnent naissance à des ions : ces
ions augmenteront la conductivité de l’eau proportionnellement à On utilise aussi la grandeur conductivité, γ, qui est liée à la résis-
leurs concentrations (pour de faibles concentrations). tivité par la relation :
On définit la résistivité d’un corps conducteur par : 1
γ =
ρ
Rs
ρ= L’unité SI est le siemens · m–1 : S · m–1. Pour les mêmes raisons

que précédemment, on utilise plutôt le µS · cm–1.
avec ρ (Ω · m) résistivité, Relation importante :
R (Ω) résistance. 106
 (m) distance séparant les points d’application du champ γ (µS · cm−1) =
ρ (Ω · cm)
électrique : longueur du conducteur ou distance entre les
électrodes de mesure d’un résistivimètre, On retiendra : γ · ρ = 106 avec les unités précitées.
s (m2) section de passage du courant électrique : section La conductivité est fonction de la température et est générale-
du conducteur ou surfaces des électrodes de mesure d’un ment exprimée (sans indication contraire), à la température de
résistivimètre. 20 oC.

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CONCEPTION DES CIRCUITS FLUIDES EN EAU ____________________________________________________________________________________________

À la température de 20 oC : l’eau pure a une résistivité de l’ordre 5.2 Traitement des eaux : divers
de 25 MΩ · cm (γ = 0,04 µS · cm–1). L’eau obtenue par déminéralisa-
tion a couramment une résistivité de 18 MΩ · cm (eau nécessaire à
procédés
la fabrication de circuits intégrés) (< 0,06 µS · cm–1). L’eau potable
du réseau urbain de distribution a une résistivité de l’ordre de De nombreux procédés existent. Nous rappelons dans le
1 000 à 5000 Ω · cm (γ = 200 à 1 000 µS · cm–1). tableau 1 les principaux, dans lequel nous abordons plus particu-
lièrement les résines d’épuration.

Tableau 1 – Principaux procédés de traitement des eaux

Procédé Caractéristiques

Faciliter l’élimination des matières en suspension (MES) et des colloïdes, élimination qui sera réali-
Objectif
sée ensuite par décantation, flottation ou filtration.

Coagulation- Ajout d’un réactif (le coagulant), qui déstabilise la suspension colloïdale par neutralisation des char-
floculation ges de surface et qui conduit à la production d’un floc (floculation). La floculation peut être amélio-
Principe rée par ajout d’un adjuvant qui a pour objectif d’augmenter la taille des flocons. Les adjuvants de
floculation sont de nature minérale (silice activée, argiles, sable fin, charbon actif...) ou de nature
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organique (amidon, alginates...).

Élimination d’ions métalliques : calcium, magnésium, métaux lourds, ou d’anions : fluorures, phos-
Objectif
phates, sulfates.

Ajout d’un réactif qui permet le dépassement du produit de solubilité : carbonate de sodium, soude
Précipitation (qui joue sur le pH pour la précipitation des métaux), chlorure de calcium, sels de fer ou d’alumi-
nium (pour la précipitation des anions).
Principe
La précipitation est fortement améliorée par la présence de germes de cristallisation (recirculation
de boues, introduction de sable qui catalyse les réactions). On peut être amené à ajouter un coagu-
lant.

Empêcher la formation de dépôts incrustants liés à une précipitation chimique ou à une décantation
Objectif
naturelle.

Inhibition Ajout d’un réactif (liquide ou solide) qui peut :


de la précipitation – allonger la durée de germination des cristaux : effet de seuil ;
Principe – maintenir en suspension des germes déjà formés : effet dispersant ;
– maintenir en solution un des constituants de la forme cristallisable précipitable : effet complexant
ou chélatant.

Élimination des MES « lourdes » et/ou du floc formé par coagulation-floculation


Objectif
ou précipitation.

Une particule laissée dans un liquide au repos est soumise à deux forces antagonistes :
– son poids ;
– la traînée liée à son déplacement dans le fluide.
À l’équilibre on peut écrire que la vitesse de chute v0 est liée aux masses volumiques du solide et
du liquide, ρs et ρ , et au diamètre de la particule d par la relation :

Décantation 4 ( ρ s − ρ  ) gd
v 02 =
Principe 3 C ρ
où C, coefficient de traînée, s’exprime en fonction du nombre de Reynolds : C = a Re–n.
En régime laminaire (que l’on essaie d’obtenir rapidement dans un décanteur) : a = 24 ; n = 1
(formule de Stokes).
Une particule sera retenue dans un bassin de décantation si :
Q
v0 >
SH
avec Q : débit et SH : surface horizontale du bassin.

Objectif Élimination des MES « légères ».

Le même qu’en décantation : le flux étant inversé :


Flottation – soit de par la masse volumique des particules plus faible que celle de l’eau (graisses, huiles,
Principe hydrocarbures...) ;
– soit par un allégement artificiel réalisé par une injection d’air ou une détente dans la masse,
d’eau (flottation assistée) et utilisation du phénomène de coalescence de l’air sur ces particules
(formation d’un « attelage » eau-particule).

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_____________________________________________________________________________________________ CONCEPTION DES CIRCUITS FLUIDES EN EAU

Tableau 1 – Principaux procédés de traitement des eaux (suite)

Procédé Caractéristiques

Objectif Élimination des particules solides ou dissoutes.

La séparation sur membranes peut mettre en jeu suivant leur type trois phénomènes très distincts.
• La filtration très poussée : la membrane est perméable à l’eau et permet une élimination variable des :
Séparation – colloïdes, bactéries : microfiltration ;
sur membranes – macromolécules : ultrafiltration ;
Principe – ions divalents et molécules organiques : nanofiltration ;
– ions monovalents : osmose inverse.
• La perméation : la membrane permet de fractionner un mélange par transfert sélectif en phase
gazeuse : pas encore d’utilisation industrielle pour le traitement de l’eau.
• La dialyse : la membrane n’est perméable qu’à certains ions.

Objectif Élimination de molécules organiques, de gaz ou d’ions.

On utilise les propriétés de surface de matériaux granulaires ou pulvérulents qui peuvent être utili-
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sés en lit fixe ou introduits en continu (poudres) ou en discontinu (pointe de pollution) dans l’eau à
traiter. Les surfaces spécifiques peuvent aller jusqu’à 1 200 m2 · g–1 pour les charbons actifs (le
plus utilisé). Pour le charbon actif, la loi de Freundlich permet d’établir une relation entre la quantité
de substance adsorbée par unité de masse : X/m et la concentration à l’équilibre :
Adsorption
Principe X
Ce = K C e1/n
m
avec K et n constantes expérimentales qui dépendent du couple
adsorbant/adsorbant, et de la température (isotherme d’adsorption).
Le charbon actif a de plus une action catalytique sur le chlore (utilisation
en déchloration) et peut être le support de développement bactérien.

• Désinfecter l’eau (ozonation, chloration)


• Faire passer un élément d’une forme dissoute à une forme précipitable (déferrisation, désulfuration...)
Objectifs
• Transformer un corps soit en plusieurs corps simples (micropolluants), soit en un corps de carac-
tère moins gênant (réduction de l’oxygène dissous) ou moins toxique (par exemple décyanuration).

Exemples de réactions utilisées : désinfection au chlore :

Oxydoréduction Cl2 + H2O  HClO + HCl suivie de HClO  H+ + ClO −


l’acide hypochloreux a une action bactéricide puissante et a un effet rémanent
Principe Réduction de l’oxygène par les sulfites :
1
O2 + Na2SO3 → Na2SO4
2
(traitement des eaux de chaudière par exemple).

• Amener le pH d’une eau au pH de compatibilité avec une utilisation, une réaction ou un rejet.
Objectifs
• Amener l’eau à l’équilibre calco-carbonique.

On procède par dosage acido-basique :


– ajout d’une base pour les eaux à réaction acide : chaux, carbonate de sodium, carbonate de cal-
Neutralisation
cium (marbre), magnésie, soude ;
Principe – ajout d’un acide pour les eaux à réaction basique : gaz carbonique, acide sulfurique, chlorhydri-
que.
Dans le cas des eaux agressives, la neutralisation du CO2 excédentaire passe généralement par une
reminéralisation (apport de calcium et de magnésium des carbonates correspondants).

Élimination de la charge polluante biodégradable par action d’une population de micro-organismes


Objectif
(bactéries et microflore et microfaune associées).

Une population bactérienne fixée (lits à ruissellement, lits granulaires, disques biologiques...) ou
libre (boues activées) est alimentée par les effluents à traiter : ce sont des solutions intensives. Les
Réacteurs micro-organismes dégradent la part biodégradable des pollutions carbonée, azotée, et phosphorée
biologiques par assimilation.
Principe On assiste à une formation de :
– biomasse : la quantité de bactéries croît, produit des « exopolymères » leur permettant de coagu-
ler ou de se fixer sur un support (création d’un biofilm) ;
– produits de la dégradation liés à la fermentation : CO2 , CH4 , H2O, NH3... et ce en fonction de la
présence d’O2 (aérobiose), ou non (anaérobiose).

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CONCEPTION DES CIRCUITS FLUIDES EN EAU ____________________________________________________________________________________________

Tableau 1 – Principaux procédés de traitement des eaux (suite)

Procédé Caractéristiques

Objectif Voir : « Réacteurs biologiques ».

Si l’on assimile la matière organique constitutive de la biomasse à une formulation du type :


C5H7NO2 , les bactéries aérobies utiliseront la réaction de synthèse de la matière cellulaire à partir,
par exemple, du glucose :
6 C6H12O6 + 4 NH3 + 16 O 2 → 4 C5H7NO 2 + 16 CO 2 + 28 H2O
Dans un deuxième temps, la matière cellulaire se dégrade (phase de respiration endogène) :
4 C5H7NO 2 + 20 O 2 → 20 CO 2 + 8 H2O + 4 NH3
Cultures aérobies
Principe Une population bactérienne permet donc une élimination complète de la matière organique si le
temps de séjour est suffisamment important.
La pollution azotée (N-organique) peut être éliminée pour former des nitrates par nitrification :
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N-organique → N-ammoniacal → nitrites → nitrates


L’oxygénation peut être réalisée :
– pour les boues activées par brassage de surface ou injection (voir « Flottation ») ;
– pour les lits fixes par convection (naturelle le plus souvent) ;
– par injection d’oxygène pur (stations couvertes, charge variable : station en zone touristique).

Objectifs Voir : « Réacteurs biologiques ».

Si l’on assimile la matière organique constitutive de la biomasse à une formulation du type :


Cultures C5H7NO2 , les bactéries anaérobies utiliseront la réaction de synthèse de la matière cellulaire à par-
anaérobies tir, par exemple, du glucose suivant :
Principe
2 C6H12O6 + 2 NH3 → 2 C5H7NO 2 + CH4 + CO 2 + 6 H2O
Cette réaction conduit donc à la formation de méthane (méthanisation).

Filtration voir § 6

Objectif Élimination et/ou récupération des ions.

L’échange d’ions est un procédé par lequel les ions contenus dans une solution sont éliminés pour
être remplacés par une quantité équivalente d’autres ions de même charge électrique (charge posi-
tive pour les cations, négatives pour les anions).
Le processus se déroule dans un échangeur d’ions composé d’un pot, qui contient le substrat
d’échange, et d’un environnement qui permet d’assurer la fonction d’échange et les fonctions asso-
ciées. Le substrat qui permet l’échange est actuellement une résine de synthèse.

L’objectif de l’échange d’ions peut être :


– l’élimination de substances indésirables (ou non), pour les remplacer par des ions moins
indésirables ;
– l’adoucissement (remplacement des alcalino-terreux par des ions sodium) ;
– la déminéralisation totale de l’eau (remplacement des sels minéraux par des ions hydroxyles et
Épuration hydronium) ;
d’une eau – l’élimination de polluants toxiques : exemple cyanures.
par échanges
Principe
d’ions Cette élimination s’accompagne d’une concentration dans l’échangeur du composé que l’on désire
éliminer. Cela permet sa récupération : récupération de métaux nobles par exemple.

L’eau à traiter percole à travers un lit de résines qui possède dans sa structure moléculaire des radi-
caux ionisés associés à des ions mobiles susceptibles d’être remplacés par les ions contenus dans
la solution à traiter. Les réactions dépendent du type de résine utilisée et des ions mobiles
confrontés. L’équation d’équilibre qui suit caractérise l’échange utilisé en adoucissement sur résine
cationique forte en cycle sodium :

1

Ca2+ + R-(SO −3 , Na+ ) 2 ← 
→ R-(SO 3− ) 2 , Ca2+ + 2 Na+
2

Le sens 1 correspond à la phase de service (ou fixation), le sens 2 à la phase de régénération (ou
élution). La phase d’élution nécessite une solution très concentrée : acide chlorhydrique, soude en
déminéralisation, saumure de chlorure de sodium en adoucissement ou dénitratation.

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_____________________________________________________________________________________________ CONCEPTION DES CIRCUITS FLUIDES EN EAU

Tableau 1 – Principaux procédés de traitement des eaux (suite)

Procédé Caractéristiques

Abattements L’élimination des ions peut être quasi totale : l’utilisation de lits mélangés (mélange de résines anio-
réalisés niques et cationiques), permet d’obtenir des résistivités élevées

• Débit à traiter.
• Volume à traiter.
Paramètres • Nature des allogènes à éliminer.
de dimen- • Concentrations.
Épuration
sionnement • Temps de contact.
d’une eau
et facteurs • Température.
par échanges
d’influence • Fuite ionique tolérable ou résistivité.
d’ions (suite)
• pH.
• Présence d’oxydants.

• Traitement d’eaux industrielles (chaufferies vapeur, eaux de process...) ou médicales ultrapures


(en prétraitement).
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Utilisations
• Traitement d’effluents industriels : récupération de métaux.
• Traitement des eaux du bâtiment : chauffage...

5.3 Cristallisation
Alimentation Cristaux
La cristallisation est l’opération qui consiste, à partir d’une solu- Cristalliseur
tion (solvant + soluté) ou d’un solide fondu, à former un solide A, xA , TA C, xC , TC
cristallisé. Le soluté cristallise en général sous une forme géomé-
trique prédéfinie (cubique, cubique face centrée, etc.), incluant ou
non des molécules de solvant (par exemple, Na2SO4 pur ou
[Na2SO4 , 10 H2O]). La forme ou formule chimique des cristaux a voie sèche
peut dépendre de la température de cristallisation.
On distingue deux types de cristallisation dans l’industrie Vapeur
(figure 12) : V
• Voie sèche : on part d’un solide fondu, et on opère la cristalli-
sation par refroidissement de ce solide. L’alimentation est un Alimentation Eaux mères
Cristalliseur
solide fondu (donc un liquide ou une pâte), pur ou mélange de plu- + filtre
sieurs constituants. La sortie du procédé est constituée d’une ou A, xA , TA L, xL , TL
plusieurs phases solides.
• Voie humide ou cristallisation en solution : le soluté est initiale- Cristaux
ment en phase liquide dans un solvant. Il est cristallisé (solidifica- C, xC , TC
tion ordonnée selon une structure régulière) au sein de la solution,
soit par évaporation de solvant, soit par refroidissement de la solu- b voie humide
tion, soit les deux. En sortie de procédé, on obtient ainsi deux ou
trois phases : une phase vapeur (constituée de solvant pur), une
phase solide cristallisée (qui peut contenir ou non du solvant), et Figure 12 – Deux modes de cristallisation
une phase liquide contenant du solvant et du soluté dissous, en
général à saturation et appelée « liqueur mère » ou « eaux
• Ensemencement : on appelle ensemencement l’introduction de
mères ».
germes dans une solution sursaturée. Cela permet de déclencher
Le phénomène de cristallisation en solution n’est pas instantané, le phénomène de cristallisation (par grossissement des germes)
il suit une cinétique complexe qui peut se représenter par les deux sans attendre la nucléation spontanée, qui n’a lieu qu’à partir d’un
mécanismes suivants : certain taux de sursaturation. L’introduction de germes en taille et
nombre déterminés permet également d’influencer la qualité des
• Nucléation (ou germination) : c’est la formation de tous petits
cristaux obtenus en fin de cristallisation (peu de cristaux de taille
cristaux (appelés germes), de quelques dizaines de micromètres, à
importante, ou au contraire, beaucoup de cristaux de très petite
partir d’une solution sursaturée. La nucléation ne se produit spon-
taille).
tanément qu’à partir d’un certain taux de sursaturation, qui
dépend du sel considéré mais aussi des conditions opératoires On distingue sur le diagramme de la figure 13 deux courbes
(pureté de la solution, contenant, agitation, etc.). (concentration en g/100 g de solvant en fonction de la tempéra-
ture), ces deux courbes délimitant trois domaines :
• Grossissement : la cristallisation se produit à la surface des
– courbe de solubilité (ou courbe de saturation) : elle donne la
germes, avec accroissement de leur taille. Ce phénomène se pour-
limite de solubilité d’un sel en fonction de la température. C’est
suit jusqu’à ce que la solution rejoigne la courbe d’équilibre. La
une courbe d’équilibre ;
solution obtenue en fin de cristallisation est ainsi (théoriquement)
– courbe de nucléation spontanée (ou courbe de sursaturation) :
exactement à saturation (à la limite de solubilité du sel).
elle marque la limite au-delà de laquelle la solution donne nais-
La qualité finale des cristaux formés (taille et répartition) dépend sance spontanément à des germes de cristaux, initiant ainsi la
des vitesses de germination et de grossissement. cristallisation ;

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S (g de sel/100 g de solvant)
Limite de la zone
S (g de sel/100 g de solvant)

métastable
Zone
Solubilité de la solution métastable
Zone de Limite de saturée à la même
nucléation spontanée solubilité température que M
(zone instable, labile Zone
métastable
*
SM
n

Zone
io
at

non saturée
ur

at
rs
su
de SM M
rb
e ité
u bil
Co solu
de
rbe
Cou
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Tsat TM T (˚C)
T (˚C) Température de saturation
de la solution en M

Figure 13 – Cristallisation et courbes de solubilité Figure 15 – Exemples de lectures sur la courbe de solubilité

Le diagramme de la figure 14 représente les courbes de solubi-


lité pour trois sels différents :
S (g de sel/100 g de solvant)

– courbe bleue (en tireté) : elle montre une forte variation de la


solubilité avec la température. Le sel auquel elle correspond peut
Sel cristallisable être cristallisé par refroidissement avec un rendement significatif ;
par refroidissement – courbe grise (en trait continu) : elle montre une faible variation
de la solubilité avec la température. Le sel auquel elle correspond
M
ne peut pas être cristallisé de façon importante par un simple
refroidissement. Il sera préférentiellement cristallisé par évapora-
tion de solvant (concentration de la solution) ;
– courbe noire (en pointillé) : elle présente une discontinuité de
Changement de
structure cristalline la pente à une certaine température. Ce point peut correspondre à
une modification de la formule moléculaire du sel qui cristallise ;
– chemin fléché en bleu : il représente le parcours de la solution
lors d’une cristallisation par refroidissement (M bleu gras) ou par
Sel cristallisable
évaporation et refroidissement (M noir).
M par évaporation La lecture du diagramme de la figure 13 se fait de la façon sui-
vante (figure 15) :
– température de saturation de la solution en M : elle est lue en
T (˚C) reportant le point M sur la courbe de solubilité selon une horizon-
tale (même composition). La température de saturation de M est
alors lue sur l’axe Ox, Tsat ;
Figure 14 – Allure des courbes de solubilité pour différents sels – solubilité de la solution saturée à la même température : elle
est lue en reportant le point M sur la courbe de solubilité selon une
verticale (même température). La solubilité à saturation de M, SM *
– zone non saturée, délimitée par la courbe de solubilité : dans
cette zone, la solution n’est pas saturée, et elle peut dissoudre du est alors lue sur l’axe Oy ;
sel ; – taux de saturation τ : il est défini comme le rapport de la
composition S et de la composition à saturation S* à la même
– zone métastable, entre la courbe de solubilité et la courbe de température, soit :
nucléation spontanée : en présence de germes, il y a cristallisation
par grossissement. En l’absence totale de germes, la solution peut τ = SM /SM
*
rester claire (une seule phase, sans cristallisation et sans
nucléation) ; Si τ > 100 %, la solution est dite sursaturée.
– zone labile, délimitée par la courbe de nucléation spontanée : Si τ = 100 %, la solution est dite saturée.
le nucléation a lieu spontanément, les germes ainsi formés étant
Si τ < 100 %, la solution n’est pas saturée.
alors sujets au grossissement. La solution va alors rejoindre la
courbe de solubilité à une vitesse dépendant des conditions opéra- Lors d’une cristallisation par refroidissement sans ensemence-
toires (agitation, échange thermique, vitesse de grossissement et ment, le chemin suivi par la solution est le suivant (figure 16) :
de nucléation, etc.). – refroidissement jusqu’à la courbe de nucléation spontanée ;
– nucléation primaire lorsque l’on atteint cette courbe ;
Nota : la courbe de solubilité est obtenue expérimentalement pour un composé
donné, en partant d’une solution non saturée et en rajoutant progressivement du sel. La – nourissement/grossissement des cristaux jusqu’à rejoindre la
limite de solubilité est obtenue lorsqu’il n’y a plus dissolution. courbe d’équilibre (point L).

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• Lavage du gâteau : opération consistant à éliminer le liquide


qui imprègne le gâteau, en le remplaçant par une solution de
S (g de sel/100 g de solvant)

lavage (par exemple, de l’eau) en fin d’un cycle de filtration.


Zone • Contre-lavage : opération consistant à séparer le gâteau ou le
métastable solide retenu du média filtrant par circulation de liquide (ou de
gaz) à contre-courant au travers du filtre.
• Essorage : opération de mise en rotation du gâteau afin d’éli-
miner le liquide qu’il contient (liquide de lavage ou suspension
Nucléation primaire d’alimentation), avant une éventuelle opération de séchage.
M
• Séchage : opération consistant à éliminer le liquide résiduel
contenu dans le solide par circulation d’un gaz, en général de l’air.
• Filtration sur support : une toile filtrante (ou membrane
poreuse) possédant des orifices de taille inférieure aux particules
solides à filtrer assure la retenue du solide, qui forme ainsi un
gâteau. Le liquide traverse le gâteau et le média, et donne un filtrat
L plus ou moins exempt de particules solides.
• Filtration sur précouche : le média filtrant a dans ce cas des
orifices de taille supérieure aux particules à filtrer. Néanmoins, cer-
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T (˚C) taines particules (tailles et formes diverses) sont retenues et après


une courte période, une couche de solide se forme assurant la fil-
tration à la taille requise. On parle alors de filtration sur précouche.
Figure 16 – Cristallisation par refroidissement rapide
sans ensemencement La solution ayant servi à former la précouche, non complètement
clarifiée, peut-être recyclée.
• Filtration sur masse poreuse, ou filtration en profondeur : la
filtration des particules solides s’effectue au travers d’un lit assez
6. Filtration épais, par exemple, de fibre de verre. Au cours de leur trajet forcé-
ment sinueux, les particules en suspension heurtent celles du lit et
s’y accrochent progressivement. Il y a alors accumulation de solide
6.1 Généralités et définitions en profondeur, sans formation de gâteau. Lorsque le lit est saturé,
soit il y a perçage (des particules solides finissent par traverser le
La filtration a pour objectif, en partant d’une suspension de lits, soit il y a colmatage. Dans le cas d’un filtre à sable, un
solide dans un liquide, d’obtenir : contre-lavage avec mise en fluidisation du lit permet de
– un liquide clair nommé filtrat, plus ou moins clarifié (par recommencer un cycle de filtration.
exemple, pas de particules supérieures à 100, 10 ou 1 µm) ; • Filtration sous pression, sous vide, par gravité : pour traverser
– un solide nommé gâteau, déposé sur le filtre ou soutiré en le lit filtrant, la suspension a besoin d’une différence de pression
continu, plus ou moins sec. de part et d’autre du média filtrant. Cette différence de pression
La surface filtrante (ou média filtrant) peut être constituée de (qui est la perte de charge au travers du filtre), peut être assurée,
nombreux matériaux parmi lesquels le papier, la toile, le verre soit par mise sous pression du filtre côté suspension, soit par mise
fritté, le sable, du treillis inox, etc. Le solide déposé sur le filtre sous vide en aval du filtre (côté filtrat), soit encore par gravité.
(gâteau) joue également le rôle de média filtrant. • Filtres clarificateurs : leur objectif est de clarifier le liquide dont
Lors de la filtration, il y a une résistance au passage du liquide la teneur initiale en solide est en général inférieure à 0,15 %. Les
liée entre autres à la porosité du milieu et à la viscosité. Cette débits traités sont importants devant la quantité de solide retenue.
résistance se traduit par une perte de charge (∆P) d’autant plus éle- • Filtres pour extraction de solides, ou filtres épaississeurs : leur
vée que l’épaisseur du gâteau est importante ou que la vitesse du objectif est de récupérer le solide, qui peut être en proportions
liquide est importante. Ainsi, les éléments qui déterminent le débit importantes dans la suspension d’alimentation. L’accumulation de
de filtration sont : solide dans le gâteau ou le filtre est alors importante, nécessitant
– la surface du média filtrant ; des volumes et des surfaces adaptés à l’épaisseur du gâteau
– sa résistance (liée à son épaisseur, sa porosité, la viscosité, etc.) ; obtenu.
– la force motrice appliquée de part et d’autre du milieu filtrant,
par exemple, une différence de pression.
6.3 Principe général de la filtration
6.2 Définition des principaux termes liés La force motrice de la filtration est en général une différence de
à la filtration pression amont-aval, égale à la perte de charge du filtre. Au cours
de la filtration, l’accumulation de solide dans le gâteau ou dans la
• Suspension : solution contenant le liquide et le solide alimen- masse filtrante augmente la perte de charge pour un débit donné,
tant l’unité de filtration. ou réduit le débit de filtration pour une différence de pression don-
née. Cette réduction conduit à effectuer des cycles de filtration,
• Filtrat : solution contenant le liquide sans les particules solides
avec remplacement ou contre-lavage du média filtrant. La marche
retenues lors de la filtration. Certaines particules de petite taille
en continu peut être obtenue en disposant deux filtres en
peuvent néanmoins traverser le filtre, selon les cas.
parallèles (l’un en service, l’autre en reconditionnement). Dans cer-
• Gâteau : solide accumulé sur le filtre support lors de la filtra- tains filtres, la suspension circule de façon tangentielle au média
tion. Ce gâteau contient également, entre les particules solides, du filtrant, limitant ainsi la croissance du gâteau et permettant un
liquide constituant la suspension. fonctionnement continu. En dimensionnement, de nombreux para-
• Colmatage : terme employé lorsque les particules finissent par mètres sont à prendre en compte parmi lesquels :
boucher les pores du filtre, conduisant à une baisse importante de – le mode de fonctionnement discontinu, semi-continu, ou
débit de filtration. Le colmatage peut être réversible ou irréversible. continu ;

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CONCEPTION DES CIRCUITS FLUIDES EN EAU ____________________________________________________________________________________________

moins grosses particules (mm) venant du procédé, mais égale-


ment d’arrêter des particules venant de la dégradation des tuyau-
teries ou du montage : boulons et écrous, joints et morceaux,
restes de soudure, particules de corrosion, etc. Les filtres de tuyau-
terie présentés sur la figure 17 sont des filtres « en ligne », dont
l’objectif est de piéger des corps étrangers, mais pas de filtrer un
fluide au sens procédé du terme. Pour cela, on utilisera des filtres
à poche (à l’aspiration d’une pompe par exemple) ou autres.

6.5 Effet de « peau mince »


Il n’est pas nécessaire d’avoir une grande quantité de fibres (500
à 2 000 µm voire plus) pour colmater un filtre plan métallique.
L’addition de particules (1 à 50 µm) aux fibres est significativement
a filtre sur ligne revêtue Téflon (produits corrosifs) plus pénalisante qu’un lit homogène de fibres. Pour une épaisseur
de lit donnée, les pertes de charge augmentent avec le rapport
massique particules/fibres. Plus le lit de débris fibreux est mince,
plus l’influence des particules sur la perte de charge est prépondé-
rante.
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L’effet de peau mince se caractérise de manière conventionnelle


comme suit : une épaisseur de 3 mm de fibres répartie uniformé-
ment sur toute la surface de filtration d’un filtre plan, associée à
une très faible quantité de particules conduit à un accroissement
très important de la perte de charge, jusqu’à un colmatage
complet. Les lits « homogènes » de fibres, sans particules, ne
conduisent pas à un tel phénomène. Bien que peu réaliste, le scé-
nario le plus pénalisant à considérer vis-à-vis de l’effet de peau
mince est celui qui considère dans un premier temps un dépôt des
fibres sur le filtre avant l’arrivée des particules. Ainsi, dans une ins-
tallation comportant des fibres et des particules, susceptibles
d’être transportées vers un filtre plan métallique, il faudra éviter de
générer un volume équivalent de fibres supérieur à 3 mm (valeur
conventionnelle), multiplié par la surface totale de filtration. La
courbe de perte de charge du gâteau de fibres et de particules est
b filtre dit « filtre en Y » : l'élément filtrant, constitué par une formule semi-empirique qui peut être trouvée dans le NUREG
un cylindre métallique perforé. Il est démontable par (norme américaine).
couvercle, sans avoir à démonter la tuyauterie

Figure 17 – Exemples de filtres de tuyauterie


7. Séparation
– le débit à traiter, la perte de charge maximale admissible et la Les séparateurs sont destinés à séparer d’un fluide, soit un autre
viscosité de la solution, ce qui conditionne en partie la surface de fluide, soit des corps solides en vue de leur évacuation. On
filtration à utiliser et l’épaisseur maximale admissible du gâteau ; distingue différentes familles (illustrations sur la figure 18) :
– la quantité et la qualité des solides et du liquide à traiter : filtra-
tion à 0,1 ; 1 ; 10 ou 100 µm (taille des particules arrêtées), lavage, – les séparateurs d’eau pour installation de vapeur ;
essorage et/ou séchage du gâteau, etc. ; – les séparateurs d’huile pour installation d’air comprimé ;
– le besoin d’adjuvant de filtration (noir de carbone, silice, filtra- – les séparateurs de sédiments appelés aussi filtre à tamis pour
tion plus sélective). installation de vapeur, de pompage ;
– les crépines pour installation de pompage.
Pour un filtre plan, la perte de charge est la somme de la perte de
charge du média filtrant (en général faible), et de la perte de charge
du gâteau, qui peut être très importante, et qui peut se calculer avec
une formule semi-empirique. En filtration centrifuge ou essorage, la
pression motrice de la filtration est obtenue par mise en rotation de Vapeur
la suspension et du média filtrant dans une essoreuse. Le filtrat est Vapeur +
centrifugé et sort vers l’extérieur, alors que le solide est retenu à
condensat
l’intérieur du filtre de l’essoreuse. Ces appareils sont en général dis- Vapeur +
continus. L’essorage se distingue de la centrifugation dans laquelle condensat Vapeur
il n’y a pas de média filtrant pour séparer le solide du liquide. En
Condensat
centrifugation, le solide est récupéré dans la partie externe et le
liquide dans la partie interne de la centrifugeuse.

6.4 Filtres de tuyauterie Condensat Condensat

a séparateur d'eau b cyclone


On installe des filtres sur des tuyauteries pour protéger les équi-
pements aval, par exemple, une vanne (sièges d’étanchéité), un
purgeur, une pompe. Ces filtres ont pour rôle de piéger de plus ou Figure 18 – Séparation

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P
O
U
Conception des circuits fluides en eau R

Rappels fondamentaux E
N
par Olivier COSTE
Ingénieur ENSPG

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Normalisation
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tions réseaux de tuyauteries. Définition et sélection
des PN. Indice de classement E29-000
NF EN ISO 6708 12-95 Tuyauteries DN-ISOPN. Définitions et gam-
mes normalisées NF EN 247 12-97 Échangeurs thermiques. Terminologie. Indice
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EN ISO 6708 12-95 Composants de réseaux de tuyauteries. Défi-
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Indice de classement E 29-001

Sites Internet
http://www.spiraxsarco.com/fr/global/corporate_search.asp http://www.savinobarbera.com/francais/teoria.html
http://www.directindustry.fr/ http://www.azprocede.fr/Cours_GC/index.html
http://www.swagelok.com.fr/vannes/
selectionnez_la_bonne_vanne_votre_application.htm http://pagesperso-orange.fr/bernard.pironin/aquatech/caract-phy.htm
http://www.cyber.uhp-nancy.fr/demos/CH-TTFS/chap2/sect-2-08.html http://www.edgb2b.com/Composants_hydrauliques-1000036-fr-rubrique.html

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