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ANNEE UNIVERSITAIRE 2022 / 2023

Parcours : MA301 UE : Introduction à l’analyse numérique


Date : 06/01/23 Heure : 14h30
Documents autorisés : Aucun
Nombre de pages : 3

Exercice 1 : Méthodes de recherche de zéros de fonctions

Soit une fonction réelle f définie sur un intervalle [a, b], telle que f (a)f (b) < 0. On
cherche à calculer numériquement la valeur ξ ∈]a, b[ telle que f (ξ) = 0.
1. Décrivez les algorithmes de Newton et de la dichotomie.

2. On suppose que la fonction f est C 2 sur [a, b], avec f 00 (x) > 0 et f 0 (x) > 0 pour tout
x ∈ [a, b]. Prouver que la méthode de Newton, initialisée d’une manière correctement
choisie, converge vers ξ ∈ [a, b] tel que f (ξ) = 0.
x2
3. Application: on prend f (x) = − 1, a = 1 et b = 2. Choisissez x0 convenablement
2
et calculez les trois premières itérations de la méthode de Newton.

Exercice 2 : Méthode de Newton en deux dimensions


On cherche à approcher numériquement une solution du système d’équations suivant:

x − 2xy = 3,
xy − y = −4.

1. Ecrire ce systèmesousla forme f (x, y) = 0 où fest une application


 de R2 dans R2 qui
x f1 (x, y)
au vecteur X = associe le vecteur Y = .
y f2 (x, y)
2. Décrivez l’algorithme de la méthode de Newton appliqué à la résolution de ce système.

3. En prenant pour point de départ de l’algorithme le doublon (−1, 1), calculez les deux
premières itérations de cet algorithme.

Exercice 3 : Pivot de Gauss et factorisation LU


1. Appliquer l’algorithme du pivot de Gauss au système linéaire suivant, en détaillant les
différentes étapes:
Ax = b
avec  
1 1 1 1
−1 4 0 0
A=
 0 −1 0

1
0 0 −1 0
et  
10
 10 
b=
−2

−4

2. Appliquer l’algorithme de la factorisation LU à la matrice A définie ci-dessus.

Exercice 4 : Intégration numérique

On considère le système d’équations différentielles suivant:

x0 (t) = −y(t)
y 0 (t) = x(t),

avec les conditions initiales x(0) = 1 et y(0) = 0.

(a) Quelle est la solution exacte (x, y) de ce système?


(b) Calculer une approximation de la solution au temps t = 0.2, en utilisant le pas de
temps ∆t = 0.1, avec la méthode d’Euler explicite, la méthode d’Euler implicite,
et la méthode de Runge Kutta 2.
(c) Commenter la précision de ces méthodes.

Exercice 5 : Intégration numérique d’EDO’s

Divers modèles classiques d’évolution d’espèces en compétition s’expriment au moyen


d’équations différentielles. C’est le cas des modèles de type prédateurs-proies de Lotka-
Volterra. Si une population de proies de concentration N cohabite avec une population
de prédateurs de concentration P , un modèle simplifié de leur évolution s’écrit

N 0 (t) = N (t)(a − bP (t))


P 0 (t) = P (t)(cN (t) − d),
avec a, b, c et d des constantes empiriques positives. On prend dans la suite a = 3,
b = 1, c = 2 et d = 1, et les conditions initiales N (0) = 1 et P (0) = 2. On cherche à
résoudre numériquement ce système d’EDO’s. On note tn = n ∆t, avec ∆t > 0 le pas
de temps.

(a) Exprimez la formule de la méthode d’Euler explicite appliquée à ce système.


(b) On suppose que (N (tn ), P (tn )) est la solution exacte au temps tn . En utilisant des
développements limités, montrer que la solution approchée (N n+1 , P n+1 ), calculé
avec la méthode d’Euler explicite à partir de (N n , P n ) = (N (tn ), P (tn )) vérifie:

N n+1 = N (tn+1 ) + O(∆tp )


P n+1 = P (tn+1 ) + O(∆tp )

avec p un entier positif à préciser.


(c) Quel est l’ordre de l’erreur d’approximation de la méthode d’Euler explicite?
(d) Calculez les 2 premières itérations de la méthode d’Euler explicite appliquée à ce
système.
(e) Décrivez la méthode d’Euler implicite appliquée à ce système.
(f) Décrivez en détail l’algorithme de la méthode de Newton permettant de calculer les
itérations successives de la méthode d’Euler implicite dans le cadre de la question
précédente.
ANNEE UNIVERSITAIRE 2022/2023
SEMESTRE 3 DST

CODE UE : 4TMQ308U et 4TMQ309U

Séries, suites de fonctions et intégrales généralisées Collège Sciences


&Technologies
Date : 05/01/2023 Heure : 14h30 Durée : 3h00

Documents : Non autorisés.

La calculette de type collège est le seul matériel électronique autorisé.

Le barème est indicatif

Questions de cours [20 pts]


(−1)n
1. Enoncer un théorème qui permet d’établir que la série ∑ n +1 converge. Prendre soin de
n ≥0
bien montrer que les hypothèses du théorème énoncé sont satisfaites pour cette série.
2. Donner (sans démonstration) la condition sur α ∈ R qui équivaut à la convergence de l’in-
Z +∞
1
tégrale généralisée dt.
1 tα
3. Donner (sans démonstration) la condition sur β ∈ R qui équivaut à la convergence de
Z 1
l’intégrale généralisée t β dt.
0

Exercice 1 [40 pts]


1. Montrer que la suite de fonctions (tn )n≥1 converge simplement sur [0, 1] et déterminer la
fonction limite.
2. La convergence est-elle uniforme sur [0, 1] ?
3. On note pour tout n ∈ N∗ et tout t ∈ [0, 1], gn (t) = (1 − t) × tn et on va étudier la conver-
gence de la suite de fonctions ( gn )n≥1 .
(a) Soit n ∈ N∗ fixé, étudier les variations de gn sur [0, 1].
1
(b) En déduire que pour tout n ∈ N∗ et tout t ∈ [0, 1], 0 ≤ gn (t) ≤ .
n+1
(c) En justifiant la réponse, donner la nature de la convergence de la suite ( gn )n≥1 sur [0, 1] ?

Exercice 2 [60 pts]


t2
Soit f : R → R la fonction 2π-périodique telle que pour tout t ∈] − π, π ], f (t) = 1 − π2
.
On rappelle que les coefficients de Fourier trigonométriques sont

1 1
Z π Z π
an ( f ) = f (t) cos(nt) dt et bn ( f ) = f (t) sin(nt) dt.
π −π π −π

1. Montrer que f (−π ) = 0 puis que f est continue en −π.


2. En déduire que f est continue sur R et C 1 par morceaux.
3. Montrer (sans calcul) que pour tout n ∈ N∗ , bn ( f ) = 0.
4. Montrer que a0 ( f ) = 43 .

Tournez s’il vous plaît −→

1
5. En faisant deux intégrations par parties, montrer que

∗ 4 (−1)n
∀n ∈ N an ( f ) = − 2 .
π n2

6. Déterminer la série trigonométrique de f . Préciser l’ensemble des réels pour lesquels elle
converge et la nature de la convergence.
+∞
(−1)n +∞ 1
7. En déduire la valeur des sommes ∑ n2 et ∑ n2 .
n =1 n =1

Exercice 3 [75 pts]


Soit ( an )n≥0 la suite numérique définie par a0 = 1, a1 = 0 et

n+1 1
∀ n ∈ N a n +2 = a n +1 + an . (1)
n+2 n+2
On considère la série entière ∑ an x n et on note R son rayon de convergence.
n ≥0
1. Calculer a2 et a3 .
2. Montrer que pour tout entier n ≥ 2, an ∈ [ 13 , 1].
3. Montrer que pour tout r ∈]0, 1[, ∑ an r n converge. Quelle inégalité peut-on en déduire sur
n ≥0
le rayon de convergence R ?
4. Montrer que ∑ an diverge. Quelle inégalité peut-on en déduire sur R ?
n ≥0
On pourra utiliser dans la suite du problème que R = 1 et on note
+∞
∀ x ∈] − 1, 1[ S( x ) = ∑ an x n .
n =0

5. Pour tout x ∈] − 1, 1[ donner l’expression de S0 ( x ).


6. En utilisant la relation de récurrence (1), montrer que

∀ x ∈] − 1, 1[ (1 − x )S0 ( x ) = xS( x ).

e− x
7. Soit la fonction f définie sur ] − 1, 1[ par f ( x ) = . Montrer que f (0) = S(0) et que
1−x

∀ x ∈] − 1, 1[ (1 − x ) f 0 ( x ) = x f ( x ).

Les résultats sur les équations différentielles permettent d’en déduire que

∀ x ∈] − 1, 1[ f ( x ) = S ( x ).

On pourra l’utiliser sans justification.

2
8. Donner le développement en série entière, en précisant le rayon de convergence, de

x 7→ e− x .

9. Donner le développement en série entière, en précisant le rayon de convergence, de

1
x 7→ .
1−x

e− x
10. En déduire le développement en série entière sur ] − 1, 1[ de x 7→ .
1−x
11. En déduire pour tout n ∈ N, l’expression de an en fonction de n.

Exercice 4 [30 pts + 25 pts bonus]


1
Pour tout n ∈ N∗ , on définit un sur R par un ( x ) = .
n2 + n4 x 2
1. Montrer que la série ∑ un est uniformément convergente sur R. On note pour tout x ∈ R,
n ≥1
+∞
f ( x ) = ∑ u n ( x ).
n =1
2. Soit 0 < a < b, montrer que f est dérivable sur [ a, b] et exprimer f 0 ( x ) comme somme d’une
série.
3. En déduire que f est dérivable sur ]0, +∞[ puis sur R∗ .
4. (Questions bonus)
On veut maintenant étudier la dérivabilité de f en 0.
(a) Démontrer qu’une fonction dérivable sur R et paire, a pour dérivée 0 en 0.
+∞
f ( x ) − f (0) −x
(b) Monter que pour tout x 6= 0, = ∑ .
x n =1
1 + n2 x 2
(c) On fixe x > 0 arbitraire, montrer que pour tout n ∈ N∗
Z n +1
1 1
≥ dt.
1 + n2 x 2 n 1 + t2 x 2

(d) En déduire que pour tout x > 0 et tout N ∈ N∗


N
−x
∑ 1 + n2 x 2
≤ arctan( x ) − arctan(( N + 1) x ).
n =1

f ( x ) − f (0) π
Puis que pour tout x > 0, ≤ arctan( x ) − .
x 2
(e) Conclure sur la dérivabilité ou non de f en 0.

FIN

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