Cours D'entrepreneuriat-2023

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-Introduction Générale
Dans le monde des affaires, parfois les moyens à eux seuls ne suffisent pas
pour prospérer. Il faut y ajouter le génie créateur et la touche finale des grands
patrons. A cet effet, le sens de l’observation et de l’anticipation, l’analyse efficace de
la situation, le goût du risque, sont autant de facteurs qui déterminent de créer ou
booster une entreprise en lui donnant une dimension internationale.
Aussi, faut-il préciser que la volonté et la motivation étant sources principales
de l’entrepreneuriat, on ne peut pas devenir entrepreneur par hasard et qu’il faut
d’abord aimer son métier et être engagé dans l’aventure entrepreneuriale pour
pouvoir réussir. Ce qui nous amène à affirmer sans ambages au sens dynamique du
terme qu’une entreprise constitue un moteur économique et/ou social que le
système éducatif doit susciter, expliquer, voire démystifier.
Fort de cette réalité, la présence d’un tissu entrepreneurial dans une économie
constitue une véritable base au développement. C’est pour cela que la plupart des
pays à économie forte voire développés ou industrialisés se sont inspirés de ce
modèle. D’où l’énorme avancée économique qu’ils connaissent.
Cela dénote que l’imprégnation de nos jours à la culture entrepreneuriale se
veut obligation, en d’autres termes l’entrepreneuriat s’impose à tous.
De même, faut-il ajouter qu’une personne sur trois ayant suivi une formation
entrepreneuriale crée son entreprise dans les mois qui suivent la fin de la formation
c’est fort de ce constat que l’entrepreneuriat est souvent le moteur des grands
changements sociaux ; c'est-à-dire contribue pleinement au façonnement de la
société. C’est en cela qu’une culture entrepreneuriale forte demeure le meilleur gage
de réussite. Plus loin, c’est d’ailleurs sur la créativité, l’autonomie, le leadership, le
sens des responsabilités et la solidarité des valeurs entrepreneuriales que reposent
souvent les succès obtenus dans des domaines aussi diversifiés que les arts, la
culture, le sport, les études, le travail ou les affaires. N’hésitons pas de relever que la
croissance économique nationale est associée à un haut taux d’entrepreneuriat.
C’est dire que l’entrepreneuriat à des répercussions importantes sur l’emploi.
Ce programme de première année de Brevet de Technicien Supérieur
entrepreneuriat se donne pour objectif de permettre aux étudiants de se familiariser
avec les fondamentaux de l’entrepreneuriat et d’avoir d’abord une idée de la notion de
création d’entreprise. Ensuite de savoir évaluer les capacités d’un individu à créer et
Document d’entrepreneuriat filière industrielle 1ère année BTS Chargé de cours : M. ELLE . A . Amel 07 47 83 63 / 01 87
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gérer une entreprise. Et enfin, d’évaluer un projet d’entreprise.
COMPRENDRE L’IMPORTANCE DE
L’ENTREPRENEURIAT
Devenir son propre patron, c’est-à-dire se lancer dans l’aventure exaltante de

l’entrepreneurship est une ambition qui gagne de plus en plus du terrain en Afrique.
C’est à juste titre que le mot projet est quasiment utilisé sur toutes les lèvres car la
création d’entreprise semble être l’alternative la plus sûre pour accéder à la vie active
face à un emploi salarié qui se raréfie davantage. Raison plus noble et salutaire si la
finalité c’est de donner de l’emploi à soi et à autrui en créant des richesses et de la
Valeur Ajoutée.
Paradoxalement le monde entrepreneurial reste pavé d’écueils et de difficulté de tout

genre. C’est pourquoi l’on doit accepter de prendre des risques et comme le dit
l’adage « qui ne risque rien n’a rien ».
I- DEFINITION DE L’ENTREPRENEURIAT
1. L’entrepreneuriat ou selon une orthographe un peu moins courante

entreprenariat est l’action de créer de la richesse et/ou de l’emploi par la
création ou la reprise d’une entreprise.
Les formes d’entrepreneuriat sont variées selon le type d’organisation qui

est mis en place. Cette discipline peut être une activité qui crée de
nombreux emplois.
2. L’entrepreneuriat social
Classiquement, l’entrepreneur s’engage dans des activités lucratives et

devient chef d’entreprise. Depuis quelques décennies, une nouvelle
catégorie d’entrepreneurs a vu le jour et se multiplie : ce sont les
entrepreneurs sociaux. Ils mettent en action des initiatives qui répondent à
des besoins qui tombent à mi-chemin entre le domaine couvert par le
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secteur privé et le secteur public.
Citons à titre d’exemple :
 Muhammad YUNUS, fondateur du système du microcrédit et de la

GRAMEEN BANK au BANGLADESH
 Maria MONTESSORI qui a changé l’approche pédagogique
 Jean MONNET qui a lancé l’idée de l’Union Européenne
3. L’intrapreneuriat
Il décrit les activités entrepreneuriales qui ont lieu au sein d’une grande
organisation.
II- EVOLUTION HISTORIQUE DE L’ENTREPRENEURIAT
L’entrepreneuriat est un phénomène complexe qui, au cours du temps et selon les

pays a toujours signifié diverses choses. Néanmoins, aujourd’hui, les spécialistes
s’accordent à dire que ce terme est étroitement lié à la création d’entreprise.
Aussi, son histoire se confondrait t-elle avec celle de l’évolution du métier
d’entrepreneur.
A travers le temps, on peut voir qu’au moyen-âge, le terme entrepreneur faisait

référence aux dirigeants de grands chantiers qui utilisaient l’argent des autres
pour effectuer leurs travaux de construction. A partir du XVII ème siècle, il
désignait mue par la volonté de faire des affaires en prenant des initiatives et en
organisant des ressources pour satisfaire les besoins des consommateurs dans
l’espoir d’en tirer un gain personnel.
Le profit de l’entrepreneur était déjà considéré comme la récompense des risques

qu’il prenait et de l’incertitude de son action sur le marché. Au cours de la
révolution industrielle au XVIII ème siècle, le terme entrepreneur faisait référence
aux inventeurs de techniques nouvelles qui empruntaient de l’argent aux banques
pour construire des usines afin de rentabiliser leurs inventions. C’est de cette
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époque que date l’avènement de l’entrepreneur moderne tel que nous le

connaissons aujourd’hui.
Du XIX ème siècle jusqu’au milieu des années 1970, avec les vagues des
concentrations financières, des progrès technologiques et la naissance de la
société anonyme, la gestion des entreprises va exiger des managers
expérimentés. Aussi, les grandes capitales d’industrie qui vont stimuler le
développement du capitalisme industriel seront les nouveaux entrepreneurs.
C’est à partir des deux dernières décennies du XX ème siècle que l’entrepreneur
va être identifié comme étant toute personne à l’origine de la création d’une
entreprise. Le nouvel entrepreneur sera le travailleur autonome, le propriétaire-
dirigeant de PME, le dirigeant de multinationale ou le propriétaire d’une micro
entreprise : C’est l’avènement du capitalisme entrepreneurial.
Aujourd’hui, l’entrepreneuriat a pris une tangente différente. En effet, dans un

contexte de déficit démographique, la création d’emplois et le maintien de la main
d’œuvre dans les différentes régions ont conduit à une meilleure adaptabilité à la
nouvelle économie ; à une employabilité accrue et à une plus grande flexibilité au
regard de la mondialisation des marchés.
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CHAPITRE I : L’ENVIRONNEMENT DES

ENTREPRISES EN COTE D’IVOIRE
I- LES PRINCIPAUX TYPES D’ENTREPRISE
1.1 Définition
Au sens du «petit Larousse», une entreprise est une affaire commerciale
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ou industrielle : une unité de répartition.
Du point de vue économique : une entreprise est un agent économique

concourant à la production, à la création de biens ou services propres à
satisfaire les besoins individuels ou collectifs.
Du point de vue juridique : une entreprise est considérée comme un

ensemble organisé de moyens matériels et logistique au service d’une
activité. Elle n’est pas susceptible d’exister indépendamment du cadre
patrimonial dans lequel elle s’inscrit.
1.2 Classification des entreprises
Elle revêt deux (2) formes.
a- La classification économique
Dans l’optique économique, les entreprises sont classées dans trois (3)
activités ou six (6) catégories.
 Les secteurs d’activité
Nous avons le secteur primaire ; le secteur secondaire et le secteur

tertiaire.
 Secteur primaire : entreprises agricoles, d’élevages et de pêche
 Secteur secondaire : entreprises industrielles et de bâtiments
 Secteur tertiaire : entreprises de services et de distribution
Par contre une branche regroupe les entreprises ou fraction

d’entreprises c’est-à-dire les unités qui fabriquent le même produit ou
encore ayant la même production
 Les catégories
Nous avons les entreprises agricoles ; les entreprises industrielles ; les

entreprises commerciales ; les entreprises prestataires de services ;
les établissements de crédit et les Assurances.
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 La dimension ou la taille
La taille peut être appréhendé selon plusieurs critères : l’effectif, le chiffre d’affaire,
les capitaux propres, le bénéfice, la valeur ajoutée, le montant des investissements
annuels, le montant des capitaux propres. Le critère quantitatif de l’effectif permet
une distinction tout à fait relative des entreprises.
TPE : Très Petite Entreprise (de 0 à 9 salariés)
PE : Petite Entreprise (de 10 à 49 salariés)
ME : Moyenne Entreprise (de 50 à 499 salariés)
GE : Grande Entreprise (à partir de 500 employés)
TGE : Très Grande Entreprise (au-dessus de 1000 salariés)
NB : la confédération des Petites et Moyennes Entreprises (PME) regroupe ces

entreprises pour lesquelles le nombre de salariés est inférieur à 100.
b- La classification juridique
Il existe quatre(4) types d’entreprises au sens juridique. Ce sont : les

entreprises individuelles ; les entreprises publiques ; les entreprises
sociétaires ; les coopératives et les mutuelles.
 Les entreprises privées
*Les entreprises individuelles et sociétés
 Les entreprises individuelles
Comme le nom le suggère, elles appartiennent à une physique qui dans la grande
majorité des, gère elle-même son exploitation. On les rencontre principalement dans
l’agriculture et les services (commerce de détail).
 Les sociétés
Le contrat de société est celui par lequel deux ou plusieurs personnes décident de
mettre quelque chose en commun en vue de partager le bénéfice qui pourra en
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résulter.
 Les entreprises sociétaires privées ou les diverses

sociétés commerciales
- Les sociétés de personnes
Les associés se connaissent et se regroupent en fonction de leurs qualités

respectives. Ils sont responsables sur la totalité de leur patrimoine. Les << parts
sociales >> qu’ils reçoivent en contrepartie de leurs apports ne peuvent être cédées à
des tiers. Il existe deux formes de sociétés de personnes :
-La Société en Nom Collectif (SNC) : est une société commerciale de personne. Sa
raison sociale est composée de tous les noms de tous les associés ou du nom d’un
ou plusieurs d’entre eux suivi du mot compagnie. Exemple : Mory et Compagnie
Conséquences : le décès d’un des associés entraine en principe la dissolution de la

société (sauf stipulation contraire dans les statuts)
-La Société en Commandite Simple (SCS) : Seuls les <<< commandites >> sont
responsables sur leur patrimoine propre, des dettes de la société (cela à la différence
des << commanditaires >> qui jouent le rôle de simples apporteurs de capitaux, dont
la responsabilité est limitée au montant des fonds apportés).
NB : la société en commandite par actions : est une société par actions. Trois
commanditaires au moins y sont requis. Leurs apports sont représentés par des
actions qui sont négociables.
- Les sociétés de capitaux
Ce sont des sociétés constituées d’associés appelés actionnaires, qui mettent en

commun des capitaux matérialisés par des titres appelés actions.
On distingue deux catégories :
-La Société Anonyme (SA) : C’est une société dans laquelle les associés ne se
connaissent pas. Elle peut être constituée par un ou plusieurs actionnaires qui ne
sont responsables des dettes de la société que dans la limite de leurs apports. Le
capital est divisé en titre appelé action de valeur nominale au moins égale à
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10.000 FCFA le capital doit être au moins supérieur ou égal à 10.000.000 FCFA.
-La Société en Commandite par Action (SCA) : Pour le moment cette forme juridique
n’existe pas en Côte d’Ivoire. C’est une société constituée d’associés commandités
qui sont commerçants et d’associés commanditaires qui ne le sont pas. Le capital
est divisé en titres appelés actions.
 La société hybride
La SARL (Société à Responsabilité Limité) constitue la société hybride de par

excellence. Elle est hybride parce qu’elle emprunte à la fois certains caractères des
sociétés de personnes et des sociétés de capitaux.
Lorsqu’elle est constituée par une personne, on l’appelle une SARL Unipersonnelle. Le
capital social doit être supérieur ou égal à 1.000.000 FCFA et divisé en parts sociales
de valeur nominale égale à 5.000 FCFA.
 Les entreprises publiques
Elles comprennent :
-Les sociétés d’économie mixte : ce sont les entreprises dont les capitaux
proviennent en partie de l’Etat et en partie de personnes privées.
-Les concessions : Ce sont des conventions par lesquelles l’Etat ou une collectivité
publique confie l’exploitation d’un service public à des entreprises privées selon un
cahier de charges.
-Les régies : Ce sont des entreprises exploitées par l’Etat. Leurs recettes et leurs
dépenses sont inscrits au budget.
-Les EPIC (Etablissements Publics Industriels et Commerciaux) : Ce sont des

établissements publics qui tiennent une comptabilité privée et qui sont tenus
d’équilibrer leur gestion.
 Les entreprises d’économie sociale
On distingue :
-Les coopératives : elles reposent sur trois principes
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*Une adhésion : les membres adhèrent librement et disposent de droits égaux aux
assemblés générales
*un objectif : celui de rendre service aux adhérents
*La recherche de gains : qui sont soit affectés aux investissements soit ristournés
aux membres
-Les mutuelles : elles reposent sur les principes suivants :
*Une adhésion : les membres adhèrent librement
*Un objectif : celui de rendre service aux adhérents
*La répartition : c’est-à-dire que la mutuelle collecte auprès de ses adhérents des
cotisations qui servent à payer les prestations des membres sinistrés.
1.3 Notion de société
Dès lors que deux (2) personnes au moins décident de mettre en commun des
moyens intellectuels, techniques et financiers pour la création d’entreprise : on
parle de société. A cet égard, elles sont liées par un contrat matérialisant leur
volonté d’association. Ce contrat est clarifié dans un document qui représente les
statuts de l’entreprise. Il existe plusieurs types de sociétés qui se regroupent en
trois sous-groupes :
a- Les sociétés de personnes
Dans celles-ci, la considération portée à la personne est très

importante. Autrement, on ne s’engage pas dans cette forme
juridique avec n’importe qui. Les associés se connaissent au
préalable. Comme société de personne nous retiendrons :
 La SNC (Société en Nom Collectif)
 La SCS (Société en Commandite Simple)
b- Les sociétés de capitaux
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Ici, le capital est important (minimum dix millions) et les associés

appelés actionnaires n’ont pas besoin de se connaître. Ils détiennent
des parts cessibles (négociables) qu’on appelle action. Il faut retenir
qu’une action est une fraction du capital social. Parmi les sociétés
de capitaux, nous avons :
 La SA (Société Anonyme)
 La SCA (Société à commandite par Action)
c- Les sociétés hybrides
Elles doivent cette dénomination au fait qu’elles ont des

caractéristiques en commun avec les sociétés de capitaux et les
sociétés de personnes. Nous retiendrons :
 La SARL (Société A Responsabilité Limitée)
II- LES PRINCIPALES CAUSES DE L’ECHEC DES MICRO-

ENTREPRISES ET PME
Créer une entreprise semble être facile et à la portée de tout le monde. Pour certains,
il s’agit juste d’avoir une idée et un peu de moyen pour réussir son entreprise. Mais
bien souvent, la réalité semble plus triste et pitoyable car nombreuses sont les
entreprises qui meurs quelque temps après leur "enfantement". Les raisons sont
pour la plupart connu de tous et sont presque les mêmes partout en Afrique. Nous
citerons entre autres :
 L’influence des pouvoirs publics sur les banques en matière

d’octroi de crédit, ce qui fait que les entreprises éprouvent
d’énormes difficultés à se financer.
 Une incompétence managériale des dirigeants de micro

entreprise et de PME due à une méconnaissance des
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principes de gestion
 Une incompétence technique due à une méconnaissance du

métier ou du secteur d’activité
 Absence ou faiblesse de l’expertise du promoteur dans son

domaine
III- LES PRINCIPAUX OBSTACLES AU DEMARRAGE D’UNE

ENTREPRISE
Démarrer son entreprise, c’est comprendre les obstacles d’échecs

afin de prendre conscience de ce qui ne fonctionne pas et ainsi
comprendre ce qui fonctionne en toute liberté. Créer une entreprise
paraît simple mais voici les causes profondes d’échecs qu’il faut
vous immuniser si vous voulez réussir :
 La première raison qui empêche la création d’entreprise et son

succès futur est le fait que par habitude, tout le monde cherche
à créer son entreprise en croyant devoir investir beaucoup
d’argent. En vérité, les gens veulent votre argent sans jamais
comprendre que ce qui est important pour vous est de faire
entrer des revenus avant les dépenses et non l’inverse.
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 La deuxième raison est le fait que par habitude, on écoute

ceux qui n’ont pas de fruit dans leur arbre, donc qui n’ont
jamais créé leur entreprise. Inconsciemment, ils n’ont pas
confiance en eux et alors ils veulent protéger leur ego au lieu
de vous dire la vérité qui est " je ne sais pas ; je n’ai pas
d’entreprise à moi". Ainsi, on est hypnotisé par la peur selon un
titre ou une autorité qui est nul autre qu’un employé qui parle
fort sans faire d’action.
 La troisième raison est le fait que par habitude, on hésite et on

pense trop avant de faire une action nouvelle au lieu d’agir
immédiatement sans penser. Les "instruits" (qui sont tous des
employés) disent qu’il faut penser avant d’agir mais quand la
chambre de votre enfant brûle, pensez-vous à appeler les
pompiers ou vous faites l’action à cet instant ?
Il faut agir et ensuite on pense selon les expériences nouvelles

vécues, impossible de "penser" à une nouvelle expérience car
elle n’existe pas dans la mémoire.
 La quatrième raison est le fait que par habitude, nous vivons

dans une sécurité d’emploi créant alors une routine, un confort
et une monotonie profonde sans nous rendre compte. Alors
par réaction, on cherche sans contraire, soit le plaisir au moyen
des divertissements et de la compétition qui est un poison.
Outre les raisons ci-dessus citées, la lenteur et les tracasseries

pour l’obtention des pièces administratives ; les problèmes liés
à la disponibilité des ressources financières sont des raisons
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qui peuvent constituer des obstacles au démarrage d’une

entreprise.
EVALUATION 1 : ANNEE 2022-2023
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CHAPITRE II : L’ENTREPRENEUR
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INTRODUCTION
A tort ou à raison, les personnes qui se considèrent comme des entrepreneurs

sont nombreuses, tellement le mot est valorisant. Afin de ne faire aucune
confusion, il convient d’éclairer le monde par rapport à son contenu tout en
essayant de donner le profil de l’homme d’action qu’est l’entrepreneur.
I- QU’EST-CE QU’UN ENTREPRENEUR ?
 Selon Jean-Jacques FILION : « Un entrepreneur est une personne

capable de transformer un rêve, un problème ou un occasion en une
entreprise viable».
On peut donc considérer l’entrepreneur comme une personne qui s’occupe

de la combinaison des ressources (main d’œuvre, matières premières, etc.)
pour leur donner une valeur plus grande qu’auparavant. Il est celui qui
introduit des changements, des innovations et un ordre nouveau comme
le disait Joseph SCHUMPTER.
 Pour Peter DRUCKER, l’entrepreneur est une personne qui est prête à
mettre en jeu sa carrière et sa sécurité financière pour mettre en
œuvre une idée, à mettre son temps et son capital dans une
entreprise risquée.
 Pour la Fondation Entrepreneurship de Québec (Canada), « un

entrepreneur est une personne qui a des idées nouvelles, qui imagine
les choses de façon différentes, faisant preuve de sensibilité et
portant attention à ce qui l’entoure». C’est celui qui voit les solutions
aux problèmes du monde. Il est une personne capable de se fixer des
buts et de faire en sorte de les atteindre.
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II- LE PROFIL OU LES CARACTERISTIQUES DE L’ENTREPRENEUR
Les entrepreneurs sont différents les uns des autres. Cependant à

les regarder de près, ils semblent plus ou moins partager certaines
caractéristiques qui sont :
 Il doit avoir la détermination et persévérance car le chemin du

promoteur est parsemé d’embuches, d’écueils et de difficultés.
 Il doit avoir de l’ambition parce qu’il lui faut poursuivre un

objectif
 Il doit avoir de la confiance en soi parce qu’il doit croire en ce

qu’il fait
 Il doit avoir le goût du risque car il ne faudrait pas avoir peur

des échecs
 Il doit être en bonne santé car sans elle on ne peut rien réaliser
 il doit avoir de l’énergie et le gout du travail
 il doit avoir une excellente qualité de leadership
 il doit avoir un esprit de décision et d’initiative
 il doit avoir une bonne capacité de communication
 il doit avoir une parfaite connaissance des affaires et du

secteur d’activité choisi
III- L’EVALUATION DU POTENTIEL ENTREPRENEURIAL
Selon Aurens URIS : «une connaissance un tant soit peu plus profonde de
soi-même et la confusion cède la place à la compétence, l’échec se mue en
réussite».
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Se connaître soi-même et évaluer son potentiel entrepreneurial, constituent

le maillon indispensable avant de se lancer dans l’aventure passionnante
de l’entrepreneuriat car avoir une idée d’entreprise ne suffit pas pour
devenir son propre patron.
3.1Se connaître avant tout
Faute de cerner les potentialités enfouies en soi, beaucoup de personnes se

cherchent longtemps dans la vie, ne sachant pas exactement où donner la tête.
Fort de ce constat, on peut affirmer que le préalable pour un entrepreneur en
herbe est de faire son bilan personnel. Cela est très important lorsqu’on veut
se lancer dans la création d’entreprise.
Pour cela, il suffit tout simplement d’apprendre à connaître ses

facteurs de différenciations qui nous permettrons d’affronter
l’entrepreneuriat avec un réel espoir de succès.
3.2Test d’évaluation du potentiel entrepreneurial
TEST D’EVALUATION DE MON POTENTIEL ENTREPRENEURIAL
Question 1 : Es-tu capable de démarrer seul ?
A. Je fais les choses moi-même. Je n’attends pas qu’on me dise ce

qu’il faut faire.
B. Si quelqu’un m’aide à démarrer, alors je peux m’en sortir tout seul.
C. Doucement ! Moi, je ne bouge pas tant que je ne suis pas contraint
à le faire.
Question 2 : Comment réagis-tu par rapport aux autres ?
A. J’aime les gens. Je peux m’entendre à peu près avec tout le

monde.
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B. J’ai beaucoup d’amis, alors je n’ai besoin de personne d’autre.

C. La plupart des gens m’agacent.
Question 3 : Es-tu capable de commander ?
A. Lorsque je commence quelque chose, il m’est facile d’avoir la

plupart des gens avec moi.
B. Je peux donner des ordres si quelqu’un me dit ce que je dois
faire.
C. Je laisse le soin à quelqu’un d’autre de commencer. Ensuite,
je l’aide si ça me plait.
Question 4 : Peux-tu prendre des responsabilités ?
A. J’aime prendre les choses en main et assurer le suivi.

B. Je peux prendre mes responsabilités si je dois le faire, sinon
je laisse volontiers quelqu’un d’autre assumer les
responsabilités.
C. Il se trouve toujours quelqu’un qui se croit plus malin que les
autres et qui s’empresse de montrer sa supériorité, alors
laissons le faire.
Question 5 : Es-tu un bon organisateur ?
A. J’aime avoir un plan avant de commencer un projet. En

général, je suis celui qui prépare le travail quand le groupe
veut faire quelque chose.
B. Je m’en sors assez bien, jusqu’à ce que les choses
s’embrouillent. Alors, je m’écrase.
C. Souvent vous préparez tout et puis, quelque chose se produit
qui vient tout bouleverser. Je préfère donc prendre les
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choses comme elles arrivent.

Question 6 : Es-tu bon travailleur ?
A. Je peux travailler aussi longtemps que nécessaire. Je peux
travailler volontiers très dur quand veux quelque chose.
B. Je peux travailler très dur pendant un moment, mais, quand
j’en assez, ça y est, j’arrête.
C. Je ne crois pas que travailler dur vous emmène à quoi que ce
soit.
Question 7 : Peux-tu prendre des décisions ?

A. Je peux me décider rapidement s’il le faut. Et très souvent
mes décisions s’avèrent bonnes.
B. Je prends tout mon temps pour me décider. Quand je prends
les décisions très vite, j’ai toujours l’impression après coup,
que j’aurais dû décider autrement.
C. Je n’aime pas celui qui doit décider. Si c’était le cas, je le
ferais sans doute très mal.
Question 8 : Peut-on croire ce que tu dis ?
A. Mais naturellement ! Je ne dis pas des choses que je ne

pense pas.
B. Je fais un effort pour toujours dire la vérité, mais parfois je
dis ce qui me paraît plus facile à accepter.
C. Pourquoi me donner du mal à dire la vérité puisque
l’interlocuteur ne connaît pas la différence ?
Question 9 : Es-tu accrocheur ?
A. Si j’ai l’idée de faire quelque chose, rien ne peut m’en

empêcher.
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B. En général, je termine ce que je commence, à moins que ça

ne marche pas comme je l’aurais souhaité.
C. Si ça ne marche pas tout de suite, j’arrête. Pourquoi se
creuser la cervelle pour rien ?
Question 10 : As-tu une bonne santé ?
A. Oh ! Je ne suis jamais à cours d’énergie.

B. J’ai suffisamment d’énergie pour la plupart des choses que je
veux faire.
C. J’ai l’impression que je me fatigue plus vite que mes ami
3.3 La conception du temps, du travail et de l’argent
Tableau 4 : Tableau de comparaison des attitudes africaines et des

pays développés à l’égard de l’entreprise
N° PARAMETRES DE VISION PAYS DEVELOPPES VISION AFRICAINE

COMPARAISON
1 L’entreprise et son -Rôle principal de création de -Rôle principal de
rôle richesse distribution de revenus
-Personnel conscient de sa -Personnel peu
fragilité. concerné indifférent à
son destin
2 Le temps et le futur -Précieux pour le personnel, Le personnel prend son
nécessité d’en faire le meilleur temps. Réfractaire à la
usage-impératif de délai le terme ponctualité, aux délais,
pris en compte. vit dans le présent, futur
irréel.
3 Le travail Un moyen de gagner sa vie, mais Une corvée, un mal
aussi une opportunité nécessaire pour gagner
d’épanouissement personnel et son pain ; n’est pas une
professionnel, bonne implication fin en soi, implication
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affective. affective minimale.

4 La sanction Indispensable, incontournable, Pas systématique mais
systématique, liée étroitement à occasionnelle, évitée au
la performance, aux résultats. maximum, large
tolérance ou absente, à
cause des liens étroits
entre les individus ou
des valeurs culturelles.
5 Pression/obligation de Très forte, permanente, Assez faible, voire nulle,
résultat fortement ressentie ; très modérément exercée
souvent assortie de sanctions. sur le personnel et les
dirigeants, tendance à
laisser faire.
6 Recrutement/promotion/ Basés avant tout sur le mérite, la Basés avant sur les
Rémunération qualification, la compétence. Le relations, fortes
favoritisme est l’exception. tendances et pratiques
favoritismes. La
recherche du mérite
n’est pas systématique.
7 Le client Apprécié et activement Mollement recherché,
recherché, choyé, traité avec souvent traité avec un
égard, impératif de service. peu d’égard ; sentiment
qu’il “dérange“, service
facultatif, aléatoire.
8 Le salaire Perçu comme une juste Perçu comme un dû,
récompense du travail. Lié à la faible association à la
performance, à la fonction performance. Jugé
insuffisant par rapport
aux besoins individuels.
9 La disposition des Grande disponibilité, temps Beaucoup de temps
dirigeants essentiellement consacré à la consacré aux activités
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vie de l’entreprise, à sa suivie. extra-professionnelles

(politique, social) parfois
au détriment de
l’entreprise.
3.4 Tableau récapitulatif du bilan personnel
Bilan Personnel
ACTIF PASSIF
LE SAVOIR LA FORMATION
Les connaissances ou Le cursus scolaire et universitaire ;
compétences acquises à l’école. les séminaires ; la culture générale
LE SAVOIR-FAIRE LES EXPERIENCES

Les expériences pratiques, l’habilité, Les pratiques, les stages et les
l’adresse dans l’accomplissement échecs
de certaines tâches.
L’EDUCATION
LE SAVOIR-ETRE Celle acquise par le phénomène
Le comportement de l’individu, ses de la scolarisation et aussi par un
traits de caractère, sa sociabilité, auto-questionnement et la
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ses croyances, son goût de risque, capacité de s’adapter

de leadership, d’animer, de
communiquer. L’esprit d’équipe, le
goût de l’effort, le sens de l’humour,
le caractère d’homme réservé,
consciencieux, etc.
3.5 Les facteurs de différenciation
Faire son bilan personnel, ne signifie pas se bercer d’illusion en

s’attribuant de fausses qualités ou de se sous-estimer. Il s’agira de
mettre en balance ses propres opinions sur soi-même et celle provenant
des autres au sein de votre cercle relationnel. On cherchera à savoir ce
que les autres pensent de nous. Dans de telles situations, seuls les avis
de personnes sincères sont pris en compte afin de ne pas commettre
d’erreurs. Prendre connaissance de ses qualités et de ses défauts aide
énormément et emmène à trouver son milieu.
3.6 L’évaluation de ses potentialités
Après avoir fait son bilan personnel, le futur entrepreneur devra

procéder à l’évaluation de ses potentialités afin de pouvoir les mettre
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en rapport avec son projet. C’est-à-dire, voir s’il a les aptitudes pour
mener à bien son projet. L’évaluation en herbe va consister
essentiellement à répondre à un questionnaire concernant les
différents traits caractéristiques des entrepreneurs. Mais aussi, avoir
les différentes motivations qui les poussent vers cette option qu’est
l’entrepreneuriat.
IV- LES MOTIVATIONS A LA CREATION D’ENTREPRISE
Les facteurs de motivation à la création d’entreprise sont multiples et

diverses. Nous pouvons citer :
 La volonté d’être autonome et ne pas travailler sous l’autorité

d’un tiers
 La création de richesse
 La prise de risque, etc.
V- L’ESPRIT D’ENTREPRISE
5.1 Définition
Nous pouvons le définit comme étant la capacité ou l’aptitude qu’a

une personne à déceler ou à anticiper une opportunité d’affaire dans
une situation donnée.
99 80
26
5.2 Les caractéristiques
Considéré comme un facteur de production, il permet à toute

personne :
 De coordonner les trois facteurs de production (la terre ; le

capital et le travail).
 De prendre des décisions commerciales
 D’innover
 D’assumer les risques commerciaux
99 80
27
EVALUATION 2 : ANNEE : 2022-2023
99 80
28
CHAPITRE III : DE L’IDEE AU

PROJET D’ENTREPRISE
INTRODUCTION
L’Idée ! Ce petit mot est d’une extraordinaire puissance. Aussi, est-il important
de savoir pourquoi une idée d’entreprise ?
Quelles sont les sources de l’idée d’entreprise ? L’idée est-elle compatible avec
les aptitudes et les moyens de l’entrepreneur en herbe ?
I. DEFINITION DE L’IDEE D’ENTREPRISE
C’est la conception, la pensée qui sous-entend la création d’une entreprise.
II. POURQUOI UNE IDEE D’ENTREPRISE ?
A l’entrée du processus de création d’entreprise, il faut une idée d’entreprise.

C’est la matière première qui va être façonnée pour donner un produit fini qui
s’appelle entreprise. Peu importe si elle est une grande, une petite entreprise
ou tout simplement une petite activité personnelle génératrice de revenus.
Cette matière première va naturellement passer par différents stades de
transformation et de tests pour donner naissance à un résultat : l’entreprise
Comme vous le savez, pour qu’un produit fini soit de bonne qualité, il faut
qu’au préalable la matière première utilisée en soit de même. Autrement dit,
pour créer une entreprise viable, il faut trouver une bonne idée d’entreprise.
III. LES SOURCES POSSIBLES D’IDEE D’ENTREPRISE
La question qui se pose pour tout créateur potentiel d’entreprise est de savoir
où trouver la bonne idée.
L’idée peut se trouver :
99 80
29
 En observant et analysant certaines situations de la vie

de tous les jours ou en s’inspirant tout simplement de
ce que font déjà d’autres avec succès.
 Dans le milieu professionnel ou de réelles possibilités

nous sont offertes
 De l’esprit de créativité
Il existe plusieurs sources pour trouver une idée d’affaires, encore

faut-il se mettre en situation d’observation et de réflexion. Ainsi nous avons :
 L’environnement social
La vie quotidienne nous ouvre les portes de nombreuses idées et opportunités

pourvu que nous ouvrions un peu plus les yeux et que nous arrêtions de nous
apitoyer sur notre sort. Si nous observons un peu plus notre environnement, si
nous analysons le milieu dans lequel nous vivons, nul ne doute que nous
trouverons de la matière à la création d’une entreprise ou tout au moins une
petite activité personnelle génératrice de revenus.
 La vie économique
Elle offre un champ plus vaste pour déceler des idées d’entreprise. Il s’agit de
détecter des besoins insatisfaits de la vie économique tant nationale
qu’internationale. Si vous mettez en situation d’écoute active des informations
économiques, il n’y a pas de doute que vous trouverez de la matière pour la
création d’une entreprise.
 Les voyages à l’étranger
Ils sont des occasions inouïes pour déceler de nouveaux produits ; d’observer
de nouvelles pratiques et d’étudier leur faisabilité dans notre pays car ce n’est
99 80
30
pas parce que ça marche ailleurs que ça marchera chez nous.
 L’import-substitution
Il consiste tout simplement à fabriquer localement un produit jusque-là

importé.
 La sous-traitance
Il s’agit pour nous de créer une affaire en nous installant pour fabriquer un
produit destiné par exemple à notre ancien employeur. Nous faisons de
l’essaimage qui se définit comme la création d’une entreprise nouvelle par une
ou plusieurs personnes qui ont quitté leur entreprise d’origine (mère) avec
l’existence d’un lieu formel entre ces deux entités.
 La transformation de son métier en entreprise
Quelque fois nous n’avons pas besoin d’aller chercher loin pour trouver une
idée d’affaire. Nous pouvons simplement transformer notre métier de tous les
jours en entreprise pour nous-même.
Par exemple, le professeur qui crée un cabinet de formation ; le maître d’hôtel

qui ouvre son propre restaurant.
 Sollicitation d’idées
Nous pouvons aussi demander à des parents ; amis et connaissances ;

collègues de travail ; etc. de nous donner des idées
 Se connecter à l’internet
99 80
31
Dans le monde moderne d’aujourd’hui, l’ordinateur devient un outil précieux de

recherche d’idée d’affaire. En effet, avec le développement prodigieux des
technologies de l’information et de la communication, le candidat créateur
d’entreprise dispose avec l’internet, d’une source inépuisable d’idées. Il suffit
de se connecter puis de naviguer pour cherche des idées.
IV. LES CARACTERISTIQUES D’UNE BONNE IDEE D’ENTREPRISE
Une bonne idée d’entreprise doit :
 Permettre de satisfaire un besoin (non satisfait ou insuffisamment

satisfait).
 Correspondre à un besoin solvable c’est-à-dire qu’il y ait des gens qui

éprouvent le besoin et que ceux-ci aient des moyens financiers
adéquats pour s’offrir le produit.
 Apporter un ‘’plus’’ c’est-à-dire être innovatrice par rapport aux produits

déjà existant.
 Etre économiquement et financièrement acceptable
L’idée doit être réalisable :
- A un coût raisonnable et supportable
- A un niveau de risque calculé et accepté
- A un niveau de rentabilité satisfaisante
V. LA THEORIE DES BESOINS
Une des théorie les plus populaires sur la motivation est celle de la hiérarchie
des besoins conçue par Abraham H. Maslow. Il a élaboré une échelle
classifiant les besoins humains fondamentaux selon une disposition
pyramidale.
99 80
32
Selon la théorie d’Abraham Maslow :
- Un individu éprouve de nombreux besoins qui n’ont pas tous la

même importance et qui peuvent donc être hiérarchisés.
- Un individu cherche d’abord à satisfaire le besoin qui lui semble le

plus important.
- Un premier besoin cesse d’exister, au moins pendant quelques

temps, lorsqu’il a été satisfait et l’individu cherche dans ce cas à
satisfaire le deuxième besoin le plus important.
D’après Maslow il y cinq (5) niveaux de besoins :
5- Besoins de réalisation de soi
Se dépasser
4- Besoins d’estime de soi
Réussir, se respecter et être respecter
3- Besoins sociaux, et d’appartenance et d’amour
Se lier aux autres, se sentir apprécié et accepté
2- Besoins de sécurité
Se sentir en sécurité, à l’abri des dangers
1- Besoins physiologiques
99 80
Respirer, manger, boire
33
Selon cette théorie, les individus sont liés à des valeurs qui déterminent leur
action de consommation. Par exemple, une ménagère africaine qui n’achète
pas de potage en sachet a des valeurs de besoin de réalisation de soi. C’est-à-
dire qu’elle préfère préparer elle-même le potage, ce qui la valorise davantage
dans son milieu culturel.
VI. L’ANALYSE DE L’IDEE D’ENTREPRISE
Il faut toujours analyser c’est-à-dire tester une idée pour s’assurer de sa valeur
économique, financières et des possibilités et contraintes de sa concrétisation.
L’idée doit être pertinente raison pour laquelle il faut bien vérifier qu’il existe
bel et bien une opportunité réelle d’affaire faute de quoi l’entreprise qui va
naître autour de cette idée est vouée à l’échec.
C’est pourquoi, il nous est recommandé un test d’idée en effectuant une étude
préliminaire et sommaire de marché. Cela conduit le candidat créateur à faire
un travail personnel de recherches documentaires et/ou d’observation et
d’enquête sur le terrain.
Il se doit de s’interroger sur un certain nombre de questions dont les reposes

seront déterminantes pour la suite de sa démarche vers la création
d’entreprise. Ce sont les questions du genre :
 Quelles sont les particularités du produit que je veux proposer ?
 A quel prix dois-je le vendre ?
99 80
34
 Existe-t-il des produits concurrents de proximité ? A quel prix sont-ils

offerts ?
 Quel ‘’plus’’ dois-je apporter du point de vue de la qualité ; de la quantité ;

du prix ; de la distribution ; de la promotion ; etc. ?
 L’entrée sur ce marché est-elle difficile ? Peut-il être verrouillé ?
 Quel est le montant faut-il approximativement pour réaliser ce projet ?
 Combien je peux gagner au démarrage ? dans un an ? dans deux ou trois

ans ?
Les réponses à toutes ces questions sont absolument indispensables mais

elles sont parfois difficiles à avoir, mais nous devons nous efforcer à les
obtenir.
Cela va nous demander un certain effort, du temps, de la technicité, peut-être

même une certaine somme d’argent. Mais quoi que cela nous en coût faites-le.
C’est le tout premier test de notre aptitude à réussir comme créateur

d’entreprise. Au besoin, nous devons nous fait aider par des spécialistes ou
recourir aux services d’un cabinet d’études.
99 80
35
EVALUATION 3 : ANNEE : 2022-2023
99 80
36
CHAPITRE IV : LES CRITERES DE CHOIX DE

LA FORME D’ENTREPRISE
INTRODUCTION
Quelle que soit notre activité, nous sommes appelés à choisir entre créer une
entreprise individuelle ou créer une société. Notre choix aura un certain
nombre de conséquences sur notre statut et celui de notre entreprise tant sur
le plan patrimonial que social et fiscal.
Pour faire un choix judicieux, il faut connaître d’une part les différentes formes
juridiques admises en Côte d’Ivoire et, d’autre part identifier les avantages et
inconvénients de chacune d’elles.
99 80
37
Ces formes juridiques sont prévues par l’Acte Uniforme de l’OHODA relatif au
droit des sociétés commerciales. Il s’agit de la :
 L’entreprise individuelle
 Société en Nom Collectif (SNC)
 Société à Responsabilité Limitée (SARL)
 Société Anonyme (SA)
NB : Le choix d’un statut juridique est une décision importante car il aura des
influences sur l’entreprise tout au long de sa vie. Le créateur peut toutefois,
dans certains cas, modifier la forme juridique de son entreprise au cours de sa
vie.
I- L’ENTREPRISE INDIVIDUELLE
1.1Définition
Une entreprise individuelle est une entreprise où l’entrepreneur exerce

son activité professionnelle en son propre nom. L’entrepreneur et
l’entreprise ne forment qu’une seule et même personne.
1.2Ses avantages
 Juridiques
- L’entrepreneur est le maître à bord de son bateau et il ne doit

compte à personne de sa gestion par conséquent il dispose
d’une grande liberté d’action.
- Il n’a pas besoin de réunir de capital social, ni d’avoir un siège

social
- La fermeture de l’entreprise se fait par la seule volonté du
99 80
38
propriétaire
- Les formalités de création de l’entreprise sont réduites au

minimum : simple immatriculation au Registre de Commerce
et du Crédit Mobilier(RCCM) et un numéro de Compte
Contribuable (CC) permet à l’entreprise de fonctionner
- L’entrepreneur est responsable des dettes de l’entreprise sur

l’ensemble de ses biens y compris, le cas échéant ceux qu’il a
acquis avec son conjoint en fonction de son régime
matrimonial. Conclure un contrat de mariage avec le régime de
séparation de biens permet de protéger les biens du conjoint.
A l’inverse, dans un régime de communauté de biens, les
créanciers de l’entreprise peuvent saisir non seulement les
biens de l’entrepreneur, mais également les biens du conjoint
 Fiscaux
- Possibilité d’obtenir le bénéfice du forfait d’impôt sur le

revenu
1.3Ses inconvénients
 Juridiques
- Extension de l’éventuelle faillite aux biens personnels et

familiaux
- Forme juridique rendant difficile la participation de capitaux

extérieurs
- Réticence des banques à l’égard de cette forme d’entreprise
99 80
39
- Les bénéfices de l’entreprise individuelle sont portés dans

la déclaration de revenus de l’entrepreneur dans la
catégorie correspondant à son activité : Bénéfice Industriels
et Commerciaux (BIC) ou Bénéfices Non Commerciaux
(BNC)
 Sociaux
- Absence de couverture sociale normale pour le promoteur

et sa famille
- Entreprise assujetti au régime des non-salariés
- Le créateur n’est pas protéger en cas de chômage
II- CREATION D’UNE SOCIETE
2.1 Définition de société
La société est un contrat par lequel deux (2) ou plusieurs personnes

conviennent d’affecter en commun leurs apports en vue de partager le
bénéfice ou de profiter de l’économie qui pourrait résulter de l’activité de la
société. Les apports peuvent être soit en nature, soit en numéraire. La société
est désignée par sa raison sociale
2.2 Les sociétés de personnes
Elles comprennent la Société en Nom Collectif (SNC) et la Société

en Commandite Simple (SCS)
99 80
40
 La Société en Nom Collectif (SNC)
Dans cette société, tous les associés sont commerçants et

répondent indéfiniment et solidairement des dettes sociales. Elle
est désignée par une dénomination sociale suivie du signe SNC.
Le capital social, dont aucun montant minimum ou maximum
n’est prévu, est divisé en parts sociales de même valeur nominale
qui être cédées qu’avec le consentement unanime des associés.
Pour la gérance, les statuts qui doivent être établi par un acte
authentique signé par tous les associés, désignent un ou
plusieurs gérants associés ou non, personne morale ou physique.
Le gérant peut faire tous les actes de gestion dans l’intérêt de la
société dans la limite de l’objet. En cas de pluralité de gérants,
chacun détient les mêmes pouvoirs que s’il était gérant unique de
la société.
 La société en Commandite Simple (SCS)
Dans cette société, il y a deux (2) types d’associés : un ou

plusieurs associés responsables des dettes sociales appelés
« associés commandités » et un ou plusieurs associés
responsables des dettes sociales dans la limite de leurs apports
appelés « associés commanditaires ». La dénomination sociale
est suivie du signe SCS.
Le capital social est divisé en parts sociales non négociables dont

la cession, constatée par écrit, ne peut être réalisée qu’avec
99 80
41
l’accord unanime des associés à moins que les statuts n’en

disposent autrement.
Pour la gérance, un ou plusieurs gérants peuvent être désignés

par les statuts. Dans le cas contraire, tous les associés
commandités sont gérants.
2.3Les sociétés de capitaux
Elles comprennent :
 La Société Anonyme (SA)
 La Société A Responsabilité Limitée (SARL)
a) La Société Anonyme (SA)
Elle est une société dont les droits des actionnaires sont représentés
par des actions. Les actionnaires supportent les pertes et dettes qu’à
concurrence de leurs apports. La dénomination sociale de cette
société est suivie du signe SA. Le capital social minimum est fixé à
dix millions (10.000.000) de Francs CFA qui est divisé en actions de
valeur nominale de dix mille (10.000) Francs CFA.
Il existe deux (2) modes d’administration de cette société :
 Société Anonyme avec Conseil d’administration
Celle-ci est dirigée soit par un Président Directeur Général

(PDG) soit par un président du Conseil d’Administration (PCA)
et un Directeur Général (DG).
 Société Anonyme avec Administrateur Général
C’est le cas lorsqu’elle est constituée d’un nombre

d’actionnaires égal ou inférieur à trois (3). Elle a la faculté de
99 80
42
ne pas constituer un Conseil d’Administration et peut désigner

un administrateur général assumant sous sa responsabilité,
les fonctions d’administration et de direction de la société.
2.4Les avantages de la SA
 Juridiques
- La sortie et l’entrée de nouveaux associés sont très faciles
- La responsabilité des actionnaires est limitée à leur apport
- La libération du quart seulement du capital numéraire à la

constitution
- Possibilité de faire appel à l’épargne publique
- Le solde doit être libéré dans un délai de trois (3) ans
2.5Ses inconvénients
 Juridiques
- Capital social relativement élevé (minimum de dix millions)
- Obligation de nommer un commissaire aux comptes
 Sociaux
- Pas de contrat de travail entre la société et les

administrateurs
 Fiscaux
99 80
43
- Bénéfice taxés selon le régime de l’impôt sur les sociétés
- Régime du forfait exclu sauf cas de perte de l’exercice

comptable
2.6 La Société A Responsabilité Limitée (SARL)
Elle est constituée entre les associés qui ne supportent les pertes
qu’à concurrence de leurs apports. Elle est constituée d’un ou de
plusieurs personnes physiques ou morales. Elle est désignée par
une dénomination sociale suivie du signe SARL.
Les droits des associés sont représentés par des parts sociales et
le capital social minimum est fixé à un (1) million de Franc CFA. Il
est divisé en parts sociales égales d’une valeur nominale qui ne
peut être inférieur à cinq (5) mille Francs CFA. Si la cession de
parts sociales entre associé est libre, celle au profit des tiers doit
être autorisée par la majorité des associés non cédants
représentant au moins les trois quarts des parts sociales.
La gérance d’une SARL est exercée par une ou plusieurs

personnes physiques, associées ou non nommées par les statuts.
A défaut de dispositions statutaires, les gérants sont nommés
pour quatre ans renouvelables, mais ils peuvent être révoqués par
décision des associés représentant plus de la moitié des parts
sociales. En cas de pluralité de gérants, ils détiennent les mêmes
pouvoirs et ont la possibilité de s’opposer aux actes des autres
gérants.
99 80
44
2.7Les avantages de la SARL
 Juridiques
- Constituée d’un petit nombre de personnes qui se

connaissent plus ou moins
- Le capital social minimum est de un (1) million de Francs

CFA se répartissant en parts égales de 5.000 Francs CFA
entre les sociétaires
- Les associés n’ont pas la qualité de commerçants
- et de ce fait ne sont responsables des dettes sociales qu’à

hauteur de leurs apports
- Ils peuvent quitter librement la société avec des modalités

spéciales cependant pour la cession des parts sociales à
des tiers
- le gérant a l’essentiel des pouvoirs
 Sociaux
- Le gérant minoritaire ou majoritaire bénéficie des

avantages sociaux des salariés
2.8 Ses inconvénients
 Juridique
- Impossibilité de faire appel à l’épargne publique
- La souscription et libération du capital social sont

intégrales dès la constitution de la société
99 80
45
- Obligation de nommer un commissaire aux apports dès lors

que la valeur de l’apport en nature ou de l’avantage
considéré est supérieure à cinq millions (5.000.000) de
Francs CFA.
 Fiscaux
- Exclue du régime du forfait fiscal
- Assujettie à régime normal d’impôts sur le Bénéfice

Industriel et Commercial (BIC)
III- ACCOMPLISSEMENT DES FORMALITES CONSTITUTIVES
Les formalités de constitution varient suivant la forme juridique

choisie. Très simple pour l’entreprise individuelle, elles sont plus
longues et plus coûteuses pour la SARL et la SA.
Voyons les démarches à suivre pour chacune des formes juridiques

étudiées.
3.1 L’entreprise individuelle
Pour créer juridiquement une entreprise individuelle, il suffit de

l’immatriculer au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier
(RCCM). A cet effet, nous devons effectuer une demande
d’immatriculation au greffe du tribunal de commerce d’Abidjan ou au
greffe du tribunal du siège de l’entreprise. Les pièces à fournir sont
les suivantes:
 Une (1) demande d’immatriculation au Registre du Commerce

et du Crédit Mobilier (RCCM)
99 80
46
 Cinq (5) formulaires d’inscription au registre à retirer auprès du

greffe du tribunal indiqué
 Deux (2) extraits du casier judiciaire du créateur. Si le

requérant est étranger, il doit fournir également un extrait de
son casier judiciaire émanant des autorités de son pays de
naissance
 Après le démarrage effectif des activités, nous devons

accomplir la formalité de Déclaration Fiscale d’Existence (DFE) et
les autres déclarations exigées.
3.2 La SARL
La procédure de constitution de la SARL est la suivante :
 Rédaction et signature des statuts par tous les associés ou par

leur mandataire. Nous pouvons rédiger nous-mêmes les
statuts de notre société : il s’agit d’un acte sous seing privé
mais nous pouvons également faire appel à un professionnel,
le notaire pour le rédiger : on parle alors d’acte notarié dit acte
authentique
 Versement des apports en numéraire dans une banque ou

chez le notaire
 L’enregistrement des statuts Dépôt au Greffe du Tribunal de

commerce en deux (2) exemplaires
 Publicité de la constitution de la société dans un quotidien et

dans le journal officiel
 Immatriculation de la société au Registre du Commerce et du

Crédit Mobilier (RCCM)
 Déclaration d’existence auprès des contributions directes
99 80
47
 Déclarations sociales
3.3 La SA
Pour la constitution d’une SA, l’acte notarié est obligatoire.

Nous devons nous adresser à un notaire qui accomplira pour
nous toutes les formalités constitutives.
Les formalités constitutives sont les suivantes :
 Dépôt d’un projet de statuts au Greffe du Tribunal de première

instance compétente, par le fondateur.
 Versement des fonds relatifs à la souscription du capital chez

un notaire ; le capital peut n’être libéré que du ¼ ; la libération
totale devant intervenir dans un délai de trois ans.
 Etablissement de la Déclaration Notariée de Versement et de

Souscription (DNSV).
 Assemblée générale constitutive désignant les

Administrateurs.
 Immatriculation au Registre du Commerce et du Crédit

Mobilier (RCCM).
 Réunion du 1er conseil d’Administration.
IV- LES FORMALITES FISCALES
4.1 Cas d’une entreprise individuelle
Une fois que vous êtes en possession de votre numéro de registre de
99 80
48
commerce, vous devez vous rendre au centre des impôts compétent

pour effectuer votre Déclaration Fiscale d’Existence (DFE) en vue
d’obtenir votre numéro de compte contribuable. Les documents à
fournir sont les suivantes :
 Une (1) copie de la Carte Nationale d’Identité (CNI) du

déclarant
 Un (1) plan de situation géographique de votre entreprise
4.2 Cas d’une société
Comme pour une entreprise individuelle, une fois que vous êtes en possession
de votre numéro de registre de commerce, vous devez vous rendre au centre
des impôts compétent pour effectuer votre Déclaration Fiscale d’Existence
(DFE) en vue d’obtenir votre numéro de compte contribuable. Les documents à
fournir sont les suivantes :
 Une (1) copie des statuts de la société
 Une (1) copie de l’attestation d’immatriculation au RCCM
 Un (1) plan de situation géographique de votre entreprise
99 80
49
EVALUATION 4 : ANNEE :2022-2023
99 80
50
Titre document Fiche d’information

Rédigé par Plébou Michaël KOUASSI
Fonction Conseiller appui-Création
1- Les Formalités administratives
CREATIOPN D’UNE ENTREPRISE INDIVIDUELLE
Définition
Une entreprise individuelle est une entreprise qui n’a qu’un seul dirigeant. Elle n’a
pas de personnalité morale bien qu’elle soit inscrite au RCCM. L’entreprise n’a pas de
patrimoine propre, il est confondu à celui de l’entrepreneur.
LISTE DES DOCUMENTS A FOURNIR POUR LA CREATION D’UNE PERSONNE

MORALE
1- Une (1) copie de la pièce d’identité (CNI ou passeport) pour les nationaux ou de
la carte consulaire pour les non nationaux du dirigeant (et d’un employé
éventuellement, à défaut une copie d’extrait d’acte de naissance)
2- Une (1) copie d’extrait d’acte de naissance
3- Deux (2) copies dub contrat de bail ou deux (2) copies du titre de propriété
4- Une ‘1) déclaration sur l’honneur signée par le demandeur, complétée dans un
délai de 75 jours, à compter de l’immatriculation, par (1) extrait du casier
judiciaire datant de moins de 3 mois ou à défaut tout autre document qui en
tient lieu
5- Un (1) certificat de résidence
6- Un (1) extrait d’acte de mariage ou la copie du livret de famille (page relative aux
conjoints)
7- Une (1) autorisation préalable d’exercer l’activité
8- En cas de désignation d’une personne pouvant engager l’entreprise, produire :
99 80
51
a. Une (1) copie de la carte nationale d’identité

b. Une déclaration sur l’honneur signée par le demandeur, complétée
dans le d délai de 75 jour, à compter de l’immatriculation, par un (1)
extrait du casier judiciaire datant de moins ou à défaut tout autre
document qui tient lieu
9- Un plan de localisation du lieu d’exercice de l’activité
MONTANT DES FRAIS AFFERENTS A LA CREATION D’UNE

PERSONNE PHYSIQUE
Droits Droits de Droits de Registre Code

d’enregistrement timbre recherche de d’import-
commerce export
2,5% du montant du 500 FCFA 1000 20 000 30 000 FCFA
loyer couvrant la par page FCFA FCFA (tous
période du bail. du contrat frais
Minimum de perception de bail compris)
fixé à 18 000 FCFA
(droit fixe)
NB : Tous ces documents doivent être fournis au GUICHET UNIQUE DES

FORMALITES, qui vous aidera à constituer votre entreprise en 48h
99 80
52
LISTE DES PIECES A FOURNIR POUR LA CREATION

Personnes morales (SA au capital de 10 000 000 FCFA)
1. Une (1) copie de la pièce d’identité (CNI ou passeport) du dirigeant et des

actionnaires ou des associés (et d’un employé éventuellement, à défaut nue (1)
copie d’extrait d’acte de naissance) ;
99 80
53
2. Cinq (5) exemplaires des statuts de la société et / ou PV d’assemblé ;

3. Un (1) exemplaire de la déclaration notariée de souscription et de versement
(DNSV) ;
4. Deux (2) copies du contrat de bail enregistré ou deux (2) copies du titre de
propriété ou de l’attestation de propriété ;
5. Une (1) déclaration sur l’honneur signée du dirigeant complété dans un délai
de 75 jours, à compter de l’immatriculation, par un (1) extrait de casier
judiciaire datant de moins de trois (3) mois ou à défaut par le document qui en
tient lieu ;
6. Un (1) exemplaire de la liste certifié conforme des dirigeants, des
administrateurs ou associés tenus indéfiniment et personnellement
responsables ou ayant pouvoir d’engager la société ;
7. Une (1) procuration légalisée en cas de retrait par un mandataire ;
8. Un plan de localisation du lieu d’exercice de l’activité.
MONTANT DES FRAIS AFFERENTS A LA CREATION D’ENTREPRISE
PROCEDURE DROITS DROITS DE REGISTRE PUBLICATION

NOTARIALE D’ENREGISTREMENT RECHERCHE DE DE L’AVIS DE
COMMERCE CONSTITUTION
obligatoire Formalité faite 10 000 Par voie
FCFA électronique
Coût zéro au (RCCM) sur le site du
DFE + CEPICI
Coût à Coût zéro au DFE 5 000 FCFA
déterminer (certificat Coût zéro au
avec le de dépôt au DFE
notaire Greffe)
Code import-export : (pour les usagers du commerce extérieur) : 30 000 FCFA
*le contrat de bail doit être soumis aux formalités de l’enregistrement (cf. Art 550
Alinéa 1) du Code Général des Impôts au taux de 2,5% du montant du loyer couvrant
la période de bail. (Cette formalité est effectuée dans tout service d’enregistrement
des impôts au Guichet des Formalités / CEPICI)
3- Quelques structures d’appui à la création d’entreprise en

Côte d’Ivoire
Institutions Missions
99 80
54
Ministère de l’industrie et de la Objectif : développement du secteur privé et

promotion du secteur privé promotion de la propriété intellectuelle.
Ministère de l’artisanat et de la Objectif : développement de l’artisanat et des
promotion des PME PME
Le CEPICI : Centre de Promotion Joue un rôle d’accueil et d’information de
des Investissements en Côte premier plan pour l’investisseur, crée les
moyens de facilitation à l’investissements et
d’Ivoire
met en œuvre le code des investissements.
Le BNETD : Bureau National Conduite de grands projets de l’Etat, appui

d’Etudes Techniques et de central en matière de stratégie, de
programmation et de choix des
Développement
investissements publics, conseil et de maîtrise
d’œuvre des grands projets d’investissement
La CCICI : Chambre de Commerce Appui aux entreprises qui souhaitent

et d’Industrie de Côte d’Ivoire développer un courant d’affaires à l’exportation
en désirant se lancer sur les marchés
étrangers.
La CGECI : Confédération Générale Faire prévaloir la liberté d’entreprise et
des Entreprises de Côte d’Ivoire l’économie de marché.
Elaborer toute politique visant à promouvoir le
développement et le progrès des entreprises
industrielles, commerciales et de services.
APEX-CI : Association pour la Objectifs globaux de l’APEX-CI sont de favoriser

Promotion des Exportations de la croissance soutenue des exportations
ivoiriennes par la réduction de la dépendance
Côte d’Ivoire
vis-à-vis des produits traditionnels ;
l’accroissement de la part des exportations à
forte valeur ajoutée ; la diversification
géographique des exportations
La BSTP-CI : Bourse de Sous- Assure un suivi permanent des entreprises
traitance et de Partenariat de Côte adhérentes, les informes des nouvelles
technologies disponibles, recense leurs
d’Ivoire
besoins en matière de le formation et
d’équipement, et y apporte les réponses
adéquates.
99 80

Cours D'entrepreneuriat-2023

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Cours D'entrepreneuriat-2023

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gérer une entreprise. Et enfin, d’évaluer un projet d’entreprise.

Devenir son propre patron, c’est-à-dire se lancer dans l’aventure exaltante de

Paradoxalement le monde entrepreneurial reste pavé d’écueils et de difficulté de tout

1. L’entrepreneuriat ou selon une orthographe un peu moins courante

Les formes d’entrepreneuriat sont variées selon le type d’organisation qui

Classiquement, l’entrepreneur s’engage dans des activités lucratives et

secteur privé et le secteur public.

Citons à titre d’exemple :

 Muhammad YUNUS, fondateur du système du microcrédit et de la

 Maria MONTESSORI qui a changé l’approche pédagogique

 Jean MONNET qui a lancé l’idée de l’Union Européenne

II- EVOLUTION HISTORIQUE DE L’ENTREPRENEURIAT

L’entrepreneuriat est un phénomène complexe qui, au cours du temps et selon les

A travers le temps, on peut voir qu’au moyen-âge, le terme entrepreneur faisait

Le profit de l’entrepreneur était déjà considéré comme la récompense des risques

époque que date l’avènement de l’entrepreneur moderne tel que nous le

Aujourd’hui, l’entrepreneuriat a pris une tangente différente. En effet, dans un

CHAPITRE I : L’ENVIRONNEMENT DES

I- LES PRINCIPAUX TYPES D’ENTREPRISE

Au sens du «petit Larousse», une entreprise est une affaire commerciale

ou industrielle : une unité de répartition.

Du point de vue économique : une entreprise est un agent économique

Du point de vue juridique : une entreprise est considérée comme un

1.2 Classification des entreprises

Elle revêt deux (2) formes.

 Les secteurs d’activité

Nous avons le secteur primaire ; le secteur secondaire et le secteur

 Secteur primaire : entreprises agricoles, d’élevages et de pêche

 Secteur secondaire : entreprises industrielles et de bâtiments

 Secteur tertiaire : entreprises de services et de distribution

Par contre une branche regroupe les entreprises ou fraction

Nous avons les entreprises agricoles ; les entreprises industrielles ; les

TPE : Très Petite Entreprise (de 0 à 9 salariés)

PE : Petite Entreprise (de 10 à 49 salariés)

ME : Moyenne Entreprise (de 50 à 499 salariés)

GE : Grande Entreprise (à partir de 500 employés)

TGE : Très Grande Entreprise (au-dessus de 1000 salariés)

NB : la confédération des Petites et Moyennes Entreprises (PME) regroupe ces

Il existe quatre(4) types d’entreprises au sens juridique. Ce sont : les

 Les entreprises privées

*Les entreprises individuelles et sociétés

 Les entreprises individuelles

 Les entreprises sociétaires privées ou les diverses

- Les sociétés de personnes

Les associés se connaissent et se regroupent en fonction de leurs qualités

Conséquences : le décès d’un des associés entraine en principe la dissolution de la

- Les sociétés de capitaux

Ce sont des sociétés constituées d’associés appelés actionnaires, qui mettent en

On distingue deux catégories :

La SARL (Société à Responsabilité Limité) constitue la société hybride de par

 Les entreprises publiques

-Les EPIC (Etablissements Publics Industriels et Commerciaux) : Ce sont des

 Les entreprises d’économie sociale

-Les coopératives : elles reposent sur trois principes

*un objectif : celui de rendre service aux adhérents

-Les mutuelles : elles reposent sur les principes suivants :

*Une adhésion : les membres adhèrent librement

*Un objectif : celui de rendre service aux adhérents

1.3 Notion de société

a- Les sociétés de personnes

Dans celles-ci, la considération portée à la personne est très

 La SNC (Société en Nom Collectif)