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S_03 (07 Février 2024)

PARTIE I : TYPES DE PATHOLOGIE DU BATIMENT

Chapitre n°5 : PATHOLOGIE DE LA QUALITE DE L’AIR

Introduction :
S’il est souvent question de la pollution de l’air extérieur dans les villes, il est également important
de s'intéresser à la qualité de l’air intérieur dans les bâtiments. En effet, l'air intérieur des
maisons révèlent un taux de pollution qui peut être deux à cinq fois plus élevé que l’air que nous
respirons à l’extérieur.
I- LA QUALITE DE L'AIR INTERIEUR DANS UN BATIMENT
La pollution de l’air intérieur peut avoir des influences néfastes sur la santé des habitants, raison
pour laquelle il est primordial de pouvoir évaluer la qualité de l’air à l’intérieur d’un bâtiment, afin
de mettre en place les dispositifs adaptés au traitement de l’air. Pour cela, il est notamment possible
d’avoir recours à un diagnostic de la qualité d’air intérieur.
Il est estimé que la population passe à peu près 80 % de son temps à l’intérieur de bâtiment
(domicile, travail, moyens de transports, etc.). Ces chiffres prouvent l’importance à porter à la
pollution de l’air intérieur, puisque nous y sommes encore plus exposés qu’à la pollution de l’air
extérieur.

1- Les risques sur la santé

La pollution de l’air intérieur peut avoir de nombreuses conséquences sur le bien-être et la santé des
personnes. Une mauvaise qualité de l’air peut avoir des effets plus ou moins importants comme :
- Une gêne olfactive ;
- Des problèmes de somnolence ;
- Des irritations de la peau et des yeux, etc.
Toutefois, lorsque l’air intérieur d’un bâtiment est pollué, des conséquences plus graves peuvent
également être identifiées, comme l’apparition de pathologies aiguës ou chroniques ou leur

1
aggravation. Ces pathologies peuvent être diverses, en commençant par les allergies respiratoires
ou l’asthme mais en allant jusqu’à des pathologies graves entraînant des intoxications invalidantes,
des cancers, ou encore des intoxications mortelles.

2- Comment obtenir un air de qualité à l’intérieur d’un bâtiment ?

Pour bénéficier d’un air intérieur de qualité, lors de travaux de construction ou de travaux de
rénovation, les professionnels du bâtiment doivent mettre en place deux stratégies concomitantes :
- Installer des équipements pour assurer le renouvellement de l’air intérieur de manière
efficace et filtrée ;
- Limiter au maximum l’émission de polluants générés par certains matériaux de construction
ou de rénovation.
En effet, la pollution de l’air intérieur est largement affectée par les caractéristiques du bâtiment. Le
type de peinture utilisé pour le revêtement des murs, par exemple, peut avoir des conséquences sur
la qualité de l’air intérieur. La pollution de l’air intérieur d’un bâtiment peut également trouver sa
source dans d’autres raisons, comme le tabagisme.

3- Les sources d’émission des polluants de l’air intérieur

La pollution présente dans l'extérieur lorsque qu’on ouvre les fenêtres afin d'aérer les différents
espaces n'est pas la seule source de pollution de l'air intérieur. Les sources d’émission d'éléments
polluants peuvent être variées :
- Les matériaux de construction du bâtiment ;
- Les appareils de combustion comme les chaudières, les chauffe-eaux…
- Le mobilier, les animaux domestiques ;
- Le tabagisme, …

4- Choisir des matériaux peu émissifs

Diminuer le nombre de sources de polluants dans une maison permet de réduire les besoins de
traitement de l’air. Ainsi, les matériaux d’isolation, de revêtement des murs, mais également les
éléments de décoration dans un bâtiment comme les meubles ont toutes leur importance. Ainsi, en
construction comme en rénovation, mieux vaut favoriser les matériaux faiblement émissifs qui
permettent de limiter les émissions de composés organiques volatiles et semi-volatiles.
Les matériaux de construction utilisés doivent contenir de faibles taux de formaldéhyde1 ainsi que
de faibles taux d’émission totale des composés organiques volatiles (COV).

II- LE DIAGNOSTIC DE LA QUALITE DE L’AIR INTERIEUR


Pour dépolluer l’air intérieur d’un logement, il faut savoir quelles sont les causes de sa mauvaise
qualité. Pour cela, il est possible de mettre en place un diagnostic de la qualité de l’air intérieur. Celui-
ci peut s’effectuer via :
- Des capteurs domotiques ;
- L’intervention de spécialistes qualifiés.

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Le formaldéhyde est une substance chimique qui se présente à température ambiante sous forme de
gaz incolore suffocant et inflammable. Il est souvent commercialisé sous forme liquide appelée
couramment formol. Il est aussi connu sous le nom de méthanal ou aldéhyde formique.

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1- Les capteurs domotiques

Les capteurs domotiques ce sont des objets connectés qui permettent d’analyser en temps réel la
qualité de l’air dans un bâtiment. Selon le type d’équipement choisi, ils sont en capacité :
- D’alerter les résidents lorsque le niveau de pollution de l’air intérieur atteint un certain seuil
- De mettre à disposition les données enregistrées via une application sur un smartphone.

2- L’intervention d’un expert

Un professionnel se rendra au bâtiment concerné afin de faire les tests nécessaires à l’émission d’un
rapport détaillé en conclusion duquel il orientera le client vers les meilleures solutions de
dépollution de l’air de l’espace intérieur en fonction des causes identifiées.

III- LA VENTILATION NATURELLE ET LA VENTILATION MECANIQUE


Les bâtiments les plus récents disposent de capacités d’isolation très performantes qui nécessitent
l’installation de système de ventilation mécanique. Si aérer une pièce est nécessaire, il s’agit d’une
technique de ventilation naturelle qui ne suffit pas dans les bâtiments neufs pour éliminer
l’accumulation des éléments polluants. Il faut donc combiner cette pratique avec l’installation d’une
VMC adaptée.
Pour qu’un système de ventilation soit efficace, aucun autre type de circulation de l’air ne doit venir
gêner le fonctionnement de l’appareil. Cela sous-entend que l’isolation thermique du bâtiment doit
être performante, tout comme l’enveloppe d’étanchéité.

1- La ventilation naturelle

La principale habitude à prendre pour garantir la qualité de l’air présent dans votre logement est
d’aérer quotidiennement les espaces intérieurs tout au long de l’année, en ouvrant les fenêtres, tout
simplement.
D’autres techniques de ventilation naturelle consistent à faire installer des grilles de ventilation.
L’une doit être placée sur le mur au niveau du sol et l’autre, sur le mur mais en étant proche du
plafond. Ce type de procédé permet la circulation de l’air dans le logement. Le courant d’air ainsi
créé permet d’évacuer les mauvaises odeurs et l’humidité présente à l’intérieur.

Ventilation naturelle par effet du vent Ventilation naturelle par tirage thermique

2- La ventilation mécanique contrôlée

Le principe de fonctionnement d’une ventilation mécanique contrôlée, ou VMC, est de permettre une
ventilation permanente de l’air dans un bâtiment afin de permettre l’extraction de l’air vicié et la
circulation d’un air propre et sain à l’intérieur de celui-ci.

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a- VMC simple flux :

Le principe de fonctionnement consiste à créer un


unique flux d’air dans le bâtiment. L’air neuf entre
par les pièces sèches (salon, chambres. . .) et l’air
vicié ressort par les pièces humides et viciées
(salle de bain, cuisine. . .). La diffusion de l’air neuf
dans les pièces sèches est permise par des
ouvertures placées en façade et la circulation de
l’air est ensuite organisée grâce à des passages
sous les portes ou des grilles de transfert dans les
portes ou les cloisons. La sortie de l’air vicié se fait
généralement au niveau de la toiture à l’aide d’un
conduit.

b- VMC double flux :

Le système comprend deux circuits aérauliques


distincts et deux ventilateurs, l’un pour
l’insufflation d’air neuf dans le bâtiment et l’autre
pour l’extraction de l’air vicié. La principale
différence avec un système simple flux est la
présence d’un récupérateur de chaleur. L’intérêt
majeur d’une VMC double flux est de limiter les
pertes de chaleurs dues à la ventilation. Bien que
plus couteux à l’achat, ce système permet de
réduire la consommation de chauffage.
Il assure également une meilleure qualité d’air
intérieur en filtrant l’air entrant et permet un
meilleur confort thermique et acoustique en
réduisant la sensation de courant d’air froid
pouvant être ressenti avec une VMC simple flux,
cela grâce à l’absence d’entrée d’air dans les pièces
principales.
Toutefois, les risques sanitaires liés à ces installations sont plus importants, nécessitant un
nettoyage plus vigilant des filtres et des gaines. Le risque principal étant celui de la contamination
de l’air neuf dans le réseau de gaines avant d’être expulsé dans le bâtiment. La consommation
électrique est également plus élevée, ce qui limite son intérêt dans un climat doux aux hivers peu
rigoureux où les économies réalisées sur le chauffage seront faibles.

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PARTIE I : TYPES DE PATHOLOGIE DU BATIMENT

Chapitre n°6 : PATHOLOGIE DES REVETEMENTS ET DES FINITIONS

I- PATHOLOGIES DES REVETEMENTS :

Les principaux désordres qui affectent les revêtements de sol sont les fissures et le
soulèvement / décollement (désaffleurement2).

1- Les fissures :

Les fissures apparaissent essentiellement en mode de pose scellée (ou pose traditionnelle).
Cette dernière consiste à coller les carreaux sur une chape humide. Cette technique de pose
du carrelage nécessite l'intervention d'un carreleur expérimenté, et est déconseillée sur des
sols chauffants. En effet, la chaleur pourrait augmenter les risques de dilatation.

Le revêtement scellé figure parmi les techniques de pose du carrelage permettant de


camoufler les différences de niveau. La pose scellée est donc recommandée pour les sols
déformés ou usés. Cette technique de pose du carrelage est également idéale lorsqu'il s'agit
d'utiliser des carreaux grand format.

Les fissures sont dues principalement au retrait différentiel3 (également appelé « effet bilame
») du mortier de pose du carrelage scellé. Le phénomène est lié à la quantité de ciment dans
le mortier et à l’humidité des sables, ce qui entraîne un tuilage4 conduisant à la flexion des
carreaux et à leur rupture.

Fissuration liée au retrait différentiel du mortier

2- Les décollements de carreaux : tassements, soulèvements et compressions

Les décollements de carreaux sont très majoritairement liés à des problèmes de pose collée,
plutôt que scellée. La pose collée consiste à fixer les carreaux au sol à l'aide de colle. Il existe
une grande variété de colles pour carrelages, mais la plus répandue est le mortier-colle, une

2
Désaffleurement : Différence de niveau entre deux éléments adjacents qui devraient être alignés.

3
Le retrait, se présentant sous forme de fissures, est une diminution de volume liée à la dessiccation
(déshydratation) du mortier ou du béton, au moment de la mise en œuvre puis au cours du
vieillissement de l’ouvrage. Cette diminution crée des contraintes de traction dans le matériau.
4
Tuilage : Enchaînement d'opérations en commençant la suivante avant la fin de la précédente

5
poudre à mélanger avec de l'eau. Les carreaux « sonnent creux » sans porter préjudice à la
tenue de l’ouvrage, si l’étendue de cette caractéristique reste limitée. Certaines dégradations
de parements de carreaux peuvent également apparaître, de même que des infiltrations
résultant de l’absence ou de défauts d’étanchéité. On constate encore des tassements de
sous-couche isolante entraînant des vides sous plinthes, des défauts de pente des
revêtements extérieurs liés à des défauts de drainage. Par ailleurs, le retrait du support peut
également provoquer une mise en compression des carreaux.

Le bridage (compression) au niveau du support provoque un soulèvement

II- PATHOLOGIES DES FINITIONS :

Au niveau de ce paragraphe, on s’intéresse aux désordres qui peuvent affecter la peinture


des bâtiments.

Tout comme une peinture qui s’écaille ou une peinture qui cloque, une peinture qui se
décolle est due à son application. En effet, un support humide ou mal préparé, une mise en
peinture dans de mauvaises conditions climatiques ou l’application d’une peinture acrylique
sur une glycéro est responsable du décollement.

Quelle différence entre une peinture qui cloque, une peinture qui s’écaille ou qui se décolle ?

- Peinture qui cloque :

Deux causes peuvent provoquer le cloquage d'une


peinture :

• Application d’une peinture glycérophtalique


(peinture à l’huile) sur un mur humide
• Application d’une peinture acrylique
(peinture à l'eau) sur une peinture
glycérophtalique (peinture à l'huile)

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- Peinture qui s’écaille :

Les peintures mates sont le plus souvent exposées à


l'écaillement. Etant moins imperméables que les
peintures brillantes ou satinées, les peintures mates
s'écaillent au lieu de cloquer. A noter que les peintures
de plafond sont le plus souvent concernée.

L’écaillement peut être dû à une mauvaise préparation


de la surface avant l’application de la peinture (mauvais
nettoyage, mal enduit, mal lissé, etc.). Il peut être dû
également à la mauvaise qualité de la peinture ou encore
aux fortes variations des températures (pendant une
canicule).

- Peinture qui décolle :

Tout comme pour une peinture qui cloque ou qui


s'écaille, une peinture qui se décolle est souvent
causée par un défaut d'application ou une
mauvaise préparation du support. Les raisons les
plus fréquentes sont :

• Un support non sain ou trop humide

L’humidité compromet fortement l'adhérence de la matière. Il est impératif que le support


soit parfaitement sain avant l'application de la peinture.

• De mauvaises conditions climatiques

Des températures trop basses ou trop élevées au moment de l'application. La matière peut
mal sécher ou, au contraire, sécher trop rapidement, entraînant alors des cloques et des
décollements.

• L’application d’une peinture acrylique sur une peinture glycéro

L'application d'une peinture à l’eau sur une peinture à l’huile a pour conséquence
une adhérence très légère, voire nulle, immédiatement ou très rapidement.

7
https://www.xpair.com/lexique/definition/qualite-air-
interieur.htm#:~:text=Ces%20pathologies%20peuvent%20%C3%AAtre%20diverses,ou
%20encore%20des%20intoxications%20mortelles.

https://www.guide-artisan.fr/actualites/carreleur/poser-et-entretenir-son-carrelage/les-
differentes-techniques-de-pose-du-
carrelage#:~:text=Les%20types%20de%20pose%20du%20carrelage&text=La%20pose
%20droite%20%3A%20les%20carreaux,au%20milieu%20de%20la%20pi%C3%A8ce.
https://cneaf.fr/wp-content/uploads/2021/01/CR-169e-TRNTJ-2020-25-09-FINAL-
v2.pdf
https://www.manomano.fr/conseil/peinture-qui-se-decolle-pourquoi-et-comment-l-
eviter-6943
https://www.mesdepanneurs.fr/blog/peinture-qui-se-decolle

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