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Système éducatif : ensemble des acteurs et des actions d’éducation, c’est-à-dire visant le développement des facultés morales, physiques

et intellectuelles, au-delà du simple cadre scolaire (famille, église, associations...)


Distinguer éducation,
Système d’enseignement : ensemble des acteurs et des actions visant l’enseignement, l’instruction, c’est-à-dire l’acquisition/transmission de connaissances dans un cadre scolaire.
enseignement, instruction
Instruction : concerne à la fois le contenu de l’enseignement, le fait d’enseigner et le fait de se soumettre à cet enseignement (peut être connoté...)

LIBERTE : L’école est faite : - par la liberté : c’est une création de la liberté car est issue de la liberté d’expression et de conscience - pour la liberté : sa mission est de former des citoyens (« pas de
liberté politique sans instruction » => héritage des Lumières)
Valeurs de l’école, valeurs de la République
EGALITE : L’école est faite : - par l’égalité : elle repose sur l’égalité d’accès. - pour l’égalité : elle vise la réduction des inégalités sociales, culturelles, économiques via l’instruction
FRATERNITE : A entendre dans le sens républicain, par rapport à une patrie, à une culture commune, transmise par l’Education nationale (cf. socle commun) fraternité morale ou religieuse

2 conséquences :
- les parents sont libres de choisir l’éducation à donner à leurs enfants
liberté d’enseignement comme - quiconque veut enseigner peut le faire
manifestation de la liberté d’expression
- Loi Debré de 1959 : établissement privé sous-contrat : Etat rétribue les professeurs en contrepartie de l’enseignement du programme public et de la préparation des
Code de l’éducation, Art. L 151.1 : «
diplômes d’Etat. Le hors-contrat, aujourd’hui en augmentation, représente 3% de l’ensemble des établissements privés.
L'Etat proclame et respecte la liberté de
l'enseignement ». Conseil constitutionnel reconnaît en 1977 « la liberté d’enseignement et de conscience » comme faisant partie des principes fondamentaux reconnus par les lois de la
république (PFRLR), c'est-à-dire des principes essentiels du droit français, créés par le législateur mais non écrits dans la constitution et érigés cependant au rang de
norme constitutionnelle (au même titre que la liberté d’association par exemple).

Code de l’éducation, Art. L 131.1 : « L'instruction est obligatoire pour les enfants des deux sexes, français et étrangers, entre six ans et seize ans. »
- loi Ferry du 28 mars 1882 : l’instruction (c’est-à-dire la formation intellectuelle, mais pas la scolarisation) est obligatoire. Jusqu’à 13 ans.
- loi Jean Zay de 1936 : obligatoire pour tous les enfants « français et étrangers »
- 1959 : obligation de 6 à 16 ans
obligation scolaire - 2005 : obligation d’accepter inscription de tous les élèves, mêmes ceux ayant un handicap
2 conséquences :
- l’absentéisme des élèves scolarisés de plus de 16 ans est une faute réglementaire (contrat élève/parent/établissement lors de l’inscription) et non législative
- les parents désirant une instruction à la maison doivent faire une déclaration annuelle auprès de la mairie. Des inspections ont lieu annuellement pour contrôler la maîtrise des
connaissances de base par les enfants selon leur âge.

- loi Ferry du 16 juin 1881 : pour le primaire


Principes, valeurs et - loi du 31 mai 1933 : extension au
missions de l'école principes (conséquences des secondaire (avant même son obligation)
valeurs de l'école)
gratuité - Code de l’éducation, Art. L 132.2 : extension à l’enseignement supérieur des établissements publics du second degré (CPGE, BTS)
=> totale en primaire et collège, inégale et récente au lycée (avec de plus en plus prise en charge des manuels par les collectivités territoriales)
Mais quelques entorses : foyer socio-éducatif + voyages scolaires, sorties, spectacles... => « école hors les murs » demande participation financière des parents. Ne peut donc être obligatoire et pose alors
problème d’égalité d’accès.

- lois Ferry du 28 mars 1882 : école unique et laïque, donc sans enseignement religieux, mais un jour de libre pour le catéchisme
- loi Goblet du 30 octobre 1886 : interdiction du personnel publique d’enseignement religieux => personnel laïque
- loi du 9 décembre 1905 : séparation de l’Eglise et de l’Etat => laïcité pour permettre liberté de conscience et de culte
- Constitutions de 1946 et 1958 :
République devient laïque
- loi Debré de 1959 : contractualisation de l’enseignement privé avec l’Etat.

laïcité - 1994 : forte mobilisation contre la réforme de la loi Falloux (1850) proposée par François Bayrou (aide aux investissements des établissements d'enseignement privés par les collectivités territoriales) et
pour la défense de « l’école laïque ».
- loi de 2000 : réaffirmation du principe de laïcité de l’ensemble des agents publics exerçant dans les établissements scolaires (pas que les enseignants, mais aussi les ATSS) => aucun signe distinctif
permis (même discret)
- loi du 15 mars 2004 (dite de l’interdiction du voile) : concerne élèves du premier et second degré (et non supérieur), interdiction du prosélytisme par interdiction du port de signes religieux
ostentatoires. Préconise une convocation/négociation avant l’exclusion.
Pas de législation quant aux parents accompagnants les sorties... => liberté de culte limitée par le maintien de l’ordre public.
=> dénote vision de l’école comme lieu d’apprentissage, de construction de la conscience. Pour éviter les influences.

neutralité philosophique, politique, religieuse et commerciale => laïcité au sens large

Instruire, éduquer, former, éduquer le citoyen (plus qu’un simple système d’éducation, on voit ici la mission politique), épanouissement de l’enfant, donner une culture commune sont les missions officielles.
1947 : plan Langevin-Wallon : projet articulé autour de 3 missions : instruire l’homme, éduquer le citoyen, former le travailleur
1989 : loi cadre Jospin : établissement scolaire = lieu d’épanouissement, un lieu de vie
Les missions de l’école
2005 : socle commun : 3 types de contenus pédagogiques : connaissances, capacités et attitudes
compétence = adaptation(voir la définition de Perrenoud sur le site => cf. logique d’insertion professionnelle) => diversité des notions soulève le problème de leur exécution (cf. ’première partie de la conférence de Meirieu au
congrès de lICEM de VAscq en 2011 <http://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/20454>).

G.Delboé

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