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3-Yy - Démo CNA Réseau R-2R
3-Yy - Démo CNA Réseau R-2R
1 Introduction
Cette démonstration consiste à prouver, par récurrence, que le réseau R/2R se comporte bien comme un
convertisseur numérique-analogique. Le schéma ci-dessous présente les circuits dont on va chercher les
équivalents Thévenin. Les circuits 0, 1, ..., N-2, N-1 correspondront respectivement aux rangs 0, 1, ..., N-
2, N-1, du raisonnement par récurrence.
1. La masse
2. Le point de potentiel 𝑉* (tel que précisé ci-dessous)
La force électromotrice équivalente de Thévenin du nième circuit sera notée 𝐸,- (𝑛).
Rr
Circuit 0
V0 V1 VN-2 VN-1
R R R
2R 2R 2R 2R 2R
Circuit 1
b0 b1 bN-2 bN-1
Vref Vref
Circuit N-2
Circuit N-1
Cette démonstration comporte deux étapes : d’abord, concernant l’impédance (ici purement résistive)
équivalente de Thévenin du circuit de rang n, une formule sera proposée puis démontrée par récurrence.
Cette étape sera rapide, car la résistance de Thévenin se calcule pour les générateurs passivés ; la valeur
des bits 𝑏3, 𝑏5 , … n’interviendra donc pas.
Ensuite, de la même manière pour la force électromotrice des équivalents Thévenin des circuits, une
formule sera proposée puis démontrée par récurrence.
2.1 Initialisation
Circuit 0
V0 V1 VN-2
R R R
2R 2R 2R 2R
Circuit 1
b0 b1 bN-2 bN
Vref
Circuit N-2
On remarque que peu importe la valeur du bit 𝑏3 , l’interrupteur va relier le circuit à la masse. La
résistance équivalente de Thévenin est dont le résultat de la mise en parallèle des deux résistances de
valeur 2𝑅 :
𝑅,- (0) = (2𝑅) ∥ (2𝑅) = 𝑅
L’hypothèse est donc vraie au rang 0.
2.2 Récurrence
Supposons que l’hypothèse soit vraie au rang 𝑛. Essayons de démontrer qu’elle est alors vraie au rang
𝑛 + 1.
Le circuit considéré est celui présenté ci-dessous :
Circuit n
V0 V1
Vn+1 VN-2 VN-1
R R R
Rth(n)=R
2R 2R 2R 2R 2R
Eth(n)=? Circuit n+1
b0 b1 bN-2 bN-1
Vref
Or, le théorème de Thévenin nous précise que les sources doivent être passivées pour calculer les
impédances équivalentes. Le circuit considéré est donc :
Circuit n
V0 V1
Vn+1 VN-2 VN-1
R R R
R
2R 2R 2R 2R 2R
Circuit n+1
b0 b1 bN-2 bN-1
Vref
3.1 Initialisation
Nous allons vérifier que l’hypothèse est bien vraie au rang 0. À cause de l’interrupteur commandable, le
circuit n’est pas linéaire : il va donc falloir étudier le circuit séparément pour chaque cas logique (chaque
valeur de 𝑏3).
3.1.1 Cas où 𝑏3 = 0
Circuit 0 V0 V1 VN-2
R R R
2R 2R 2R 2R
b0 b1 bN-2 b
On constate que 𝐸,- (0) = 0. Or, on peut bien écrire zéro sous la forme de l’hypothèse à démontrer :
3
𝑉9:;
𝐸,- (0) = 0 = P 𝑏C
23QC?5
CD3
3.1.2 Cas où 𝑏3 = 1
Circuit 0 V0 V1 VN-2
R R R
2R 2R 2R 2R
Circuit 1
b0 b1 bN-2 b
Vref
IR EFGH
On a alors dans ce cas un pont diviseur de tension, on obtient donc rapidement 𝐸,- (0) = 𝑉9:; =
IR?IR I
Dans tous les cas, l’hypothèse est donc bien vérifiée au rang 0.
3.2 Récurrence
Supposons que l’hypothèse soit vraie au rang 𝑛. Essayons de démontrer qu’elle est alors vraie au rang
𝑛 + 1. Puisqu’on suppose l’hypothèse vraie au rang 𝑛, alors la valeur du bit 𝑏* est déjà incluse dans la
formule de 𝐸,- (𝑛). C’est donc le bit 𝑏*?5 qui va discriminer les deux cas logiques à considérer ici.
Circuit n
V0 V1
Vn+1 VN-2 VN-1
R R R
Rth(n)=R
2R 2R 2R 2R 2R
Eth(n) Circuit n+1
b0 b1 bN-2 bN-1
On constate ici qu’on a un pont diviseur de tension classique, avec à une extrémité la masse à 0 Volt, et
IR S (*)
à l’autre extrémité le générateur à 𝐸,- (𝑛) Volts. On a donc 𝐸,- (𝑛 + 1) = 𝐸,- (𝑛) = TU
(IR)?(R?R) I
Circuit n
V0 V1
Vn+1 VN-2 VN-1
R R R
Rth(n)=R
2R 2R 2R 2R 2R
Eth(n) Circuit n+1
b0 b1 bN-2 bN-1
Vref
Ici, on n’a pas un pont diviseur de tension classique car 𝑉*?5 est entouré de deux sources de tension non-
nulles. Dans ce cas, à vide, le pont diviseur va imposer en 𝑉*?5 une somme pondérée des deux tensions
adjacentes 𝑉9:; et 𝐸,- (𝑛). Puisque les résistances sont égales à 2R de part et d’autre de 𝑉*?5 , alors la
somme pondérée va être une moyenne équilibrée. On aura donc :
𝐸,- (𝑛) + 𝑉9:;
𝐸,- (𝑛 + 1) =
2
Remarque : cette application rapide du pont diviseur de tension peut être formellement démontrée par
l’application du théorème de Millman au nœud 𝑉*?5 .
On peut transformer l’écriture du résultat précédent, pour qu’il corresponde à la formulation de
l’hypothèse à démontrer :
𝑉9:; + 𝐸,- (𝑛)
𝐸,- (𝑛 + 1) =
*
2
𝑉9:; 𝑉9:;
= 𝑏*?5 + P 𝑏C *QC?5?5
2 2
CD3
*
𝑉9:; 𝑉9:;
= 𝑏*?5 + P 𝑏C
2(*?5)Q(*?5)?5 2(*?5)QC?5
CD3
*?5
𝑉9:;
= P 𝑏C
2(*?5)QC?5
CD3
L’hypothèse est donc vraie au rang 𝑛 + 1 dans tous les cas. Par récurrence, elle est donc vraie jusqu’au
rang 𝑁 − 1.
En utilisant l’équivalent Thévenin du rang 𝑁 − 1, on obtient le circuit suivant pour le montage du CNA
R/2R complet (incluant l’amplificateur opérationnel final) :
Rr
RTh(N-1)
ETh(N-1)
VS
CD3 CD3
D’où, au final :
XQ5
𝑅9 𝑉9:; 𝑏C
𝑉V = − P XQC
𝑅 2
CD3