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B.

La SDN face à la montée du totalitarisme et l’escalade vers la guerre

La Société des Nations (SDN), créée en juin 1919, a comme objectif d’empêcher tout
retour à la guerre et concrétise le souhait des démocraties occidentales d’assurer la paix
mondiale par la sécurité collective. Cependant, elle va devoir faire face à la montée des
totalitarismes. En effet, ces derniers rejettent profondément la démocratie libérale et partagent
également une certaine hostilité à l’égard des traités de paix. Qu’il s’agisse des fascistes ou
des nazis, tous deux veulent restaurer la grandeur nationale par une politique belliciste et
expansionniste.
Mise en échec face aux coups de forces des nazis et des fascistes, la SDN semble
impuissante. Après l’avoir quittée en 1933, Hitler déploie en 1936 (en violation du traité de
Versailles) ses troupes à la frontière française, en Rhénanie. Puis, entre mars 1938 et mars
1939, il annexe l’Autriche – l’Anschluss est approuvé par plébiscite à 97 % par les Allemands
et les Autrichiens – pour finalement annexer la même année les Sudètes, puis la Bohême-
Moravie en 1939. La politique pacifiste de la SDN, marquée par la stratégie d’appeasement
du britannique Chamberlain vis-à-vis de l’Allemagne, culmine en 1938 avec la conférence de
Munich qui cède la Tchécoslovaquie à Hitler. De son côté, Mussolini, qui critique la
politique expansionniste de l’Allemagne en 1935, envahit l’Éthiopie (membre de la SDN)
cette même année. Les sanctions économiques imposées par la SDN convainquent le dirigeant
fasciste de se rapprocher de l’Allemagne en 1936 à travers l’« Axe Rome-Berlin » (qui
aboutira au « pacte d’Acier » en 1939) et à quitter cette dernière en 1937.
Face à cette situation, l’URSS de Staline, admise à la SDN à partir de 1934, est
convaincue de l’échec de la sécurité collective. Menacé par un « pacte anti-Komintern » entre
le Japon et l’Allemagne (1936), puis avec l’Italie (1937), Staline signe un pacte de non-
agression pour dix ans avec Hitler en août 1939. Ce pacte comprend des « protocoles secrets »
par lesquels Hitler et Staline se partagent des territoires : l’ouest de la Pologne et la Lituanie à
l’Allemagne ; l’est de la Pologne, la Lettonie, l’Estonie et la Finlande à l’URSS.
La décennie des années 1930 voit le développement de dictatures cherchant le soutien
d’Hitler et de Mussolini. En Espagne, les nationalistes, dirigés par le général Franco,
obtiennent l’aide de Rome et de Berlin dès 1936. En tout, 73 000 Italiens, 19 000 Allemands
et 10 000 Portugais combattent aux côtés des franquistes, qui prennent le pouvoir en 1939. Le
général Franco met en place un régime autoritaire.

Conclusion :
Alors que le traité de Versailles visait à garantir la paix en Europe à partir de 1919, celui a
engendré de nombreuses frustrations notamment en Allemagne. Les Nazis comme les
Fascistes ont exploité le contexte économique et social et les frustrations créées par les traités
pour s’imposer politiquement. Ils mettent en place un nouveau régime politique, le
totalitarisme. De son côté, Staline développe le même type de régime pour imposer son
idéologie et son pouvoir personnel.
Ces régimes déstabilisent le contexte politique et diplomatique européen et conduisent à la
Seconde Guerre mondiale.

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