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Service de Paiement
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SECTION 2
LES SERVICES DE PAIEMENT
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à ses engagements au titre du « statut avancé », sa législation vers la législation
communautaire. Deuxièmement, cette ouverture a pour objet, et devrait
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effectivement en avoir l’effet, de favoriser la concurrence sur un marché qui,
plus qu’en Europe – c’est peu de le dire – en est privé. Cette ouverture salutaire
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à la concurrence était, au demeurant, la motivation principale des autorités
communautaires pour la création d’un grand marché des paiements : « (...) il est
crucial d’établir, au niveau communautaire, un cadre juridique moderne et cohérent .32.2
pour les services de paiement – que ces services soient ou non compatibles avec le
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au Maroc par les pouvoirs publics, notamment par le Conseil Économique, Social
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et Environnemental (le « CESE ») qui n’a pas manqué de le relever et d’émettre des
propositions en ce sens, dans le cadre de son examen du projet de Loi bancaire 165.
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services de paiement dans le marché intérieur », modifiant les Directives 2002/65/CE, 2009/110/CE
et 2013/36/UE et le Règlement (UE) n° 1093/2010, et abrogeant la Directive 2007/64/CE : https://
eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:32015L2366&from=FR.
olarv
165. Avis du Conseil Économique, Social et Environnemental, Projet de loi n° 103-12 relative aux
établissements de crédit et organismes assimilés : « (…) La mise en place des dispositifs
réglementaires relatifs à la mobilité et à la portabilité bancaire en vue de consacrer le principe de
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libre concurrence dans le secteur bancaire et de garantir le droit des clients. Ces dispositions sont
de nature à stimuler davantage la concurrence au sein du secteur bancaire au Maroc mais aussi
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– l’exécution d’opérations de paiement par tout moyen de communication à distance,
à condition que l’opérateur agisse uniquement en qualité d’intermédiaire entre le
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payeur et le fournisseur de biens et services ;
– l’exécution de prélèvements permanents ou unitaires, d’opérations de paiement
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par carte et l’exécution de virements, lorsque ceux-ci portent sur des fonds placés
sur un compte de paiement. .32.2
Deux importantes conclusions doivent être tirées de l’article 16 de la Loi bancaire :
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mandat postal (...) [et] tout autre titre similaire sur support papier ». Autrement
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(ii) En second lieu, l’article 16 se réfère, pour la définition de deux services de
paiement, au compte de paiement définit ainsi : « On entend par compte de
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Saisines/S-8-2014-Projet-de-loi-etablissement-de-credit-et-organismes-assimiles/Avis-S-8-2014-VF.
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64 | L ivre 1 – D roit bancaire marocain
(b) Deuxièmement, les fonds déposés par les clients sur leurs comptes de
paiement doivent être conservés sur « un compte global, séparé et
individualisé auprès d’un établissement de crédit habilité à recevoir des
dépôts à vue », conforment à l’article 17.
Le souci du législateur est clair : assurer aux fonds affectés à des fins de
paiement une protection que seul un établissement de crédit habilité
à recevoir des fonds du public – à la différence de l’établissement de
paiement – peut garantir en raison des fortes contraintes prudentielles et
de fonds propres qu’il se doit de respecter et qui sont incomparablement
plus sévères que celles pesant sur l’établissement de paiement.
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(c) Troisièmement, toujours selon l’article 17, les fonds affectés au paiement
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« doivent être distinctement identifiés et cantonnés dans la comptabilité
des établissements de paiement ».
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Cette obligation d’identification et de cantonnement n’est que la
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conséquence de l’interdiction faite à l’établissement de paiement d’utiliser
les fonds déposés par les clients, ce qui constitue une distinction essentielle
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avec le compte bancaire. En effet, l’on se souvient que la définition même du
service de réception de fonds du public recèle le droit, pour l’établissement
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de crédit, d’utiliser les fonds reçus de ses clients, à charge, bien sûr, de
les restituer à vue ou à terme, selon les stipulations du contrat. Ce droit
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banques.
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paiement le droit d’user des fonds déposés par ses clients, même assorti
d’une obligation de restitution.
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La protection offerte par le législateur au client de services de paiement est d’ailleurs
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remarquable puisque les fonds déposés aux fins de paiement échappent à toute
appréhension par tout créancier : non seulement l’établissement de crédit teneur
ox.co
les fonds inscrits dans ces comptes de paiement sont affectés au remboursement des
L es services bancaires et de paiement | 65
titulaires des comptes de paiement ». Ainsi, pourrait-on assimiler, par les effets qu’il
engendre, le droit du client sur les fonds déposés aux fins de paiement à un droit réel
sur la chose (les fonds), là où le client titulaire d’un compte bancaire ne dispose que
d’un droit de créance opposable à l’établissement de crédit.
SECTION 3
LES AUTRES SERVICES : INTERMÉDIAIRES EN OPÉRATIONS
DE BANQUE ET BUREAUX DE REPRÉSENTATION
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d’un contrat bancaire (§ I), ce qui n’est absolument pas le cas du bureau de
représentation (§ II).
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§I L’INTERMÉDIAIRE EN OPÉRATION DE BANQUE 167
L’on peut être surpris d’apprendre, à la lecture de la Loi bancaire, qu’un intermédiaire .32.2
en opérations de banque « peut se voir confier » ou « peut recevoir des fonds »
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(B), alors même que, comme précisé plus haut, le rôle de ce professionnel est, en
principe et par prudence, limité à celui d’un mandataire (A). Mais ce droit conféré à
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VII de la Loi bancaire « Relations entre les établissements de crédit et leur clientèle
et intermédiaires en opérations effectuées par les établissements de crédit »,
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166. Cette affirmation n’est pas tout à fait exacte, s’agissant des intermédiaires en opérations de banque,
comme nous le verrons.
ox.co
167. Sur les intermédiaires en opérations de banque, voir l’excellent ouvrage qui, bien que traitant
de cette activité en droit français, peut être source d’étude et d’inspiration en droit marocain :
E. BOURETZ, Intermédiaire en opérations de banque et en services de paiement, en financement
olarv
participatif – Agent lié – Quelle réglementation et sous quel contrôle ?, RB Édition, 2018.
168. Sur le statut et l’activité d’intermédiaire en opérations de banque, v. notamment : Th. SAMIN, « Le
statut d’intermédiaire en opérations de banque : jument de Roland ou Belle au bois dormant ? »,
t.sch
2012, p. 48.