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Cours de Physiologie FSS LS1-LS2

STRUCTURE DE LA MEMBRANE CELLULAIRE

Objectifs :

Objectif général : comprendre l’organisation et la structure de la membrane


cellulaire

Objectifs spécifiques :

1- Décrire les 2 principaux modèles de représentation de la structure de la


membrane cellulaire

2- Décrire la composition chimique de la membrane cellulaire

3- Décrire les propriétés physico-chimiques de la membrane cellulaire

4- Donner les fonctions de la membrane cellulaire

I- INTRODUCTION

Tous les organes vivants sont constitués de cellules. La cellule est entourée par une membrane
appelée membrane plasmique ou membrane cellulaire délimitant ainsi un espace intérieur et
un espace extérieur.

Cette structure peut se trouver également à l’intérieur de la cellule et permet d’individualiser


un certain nombre d’organites et est appelée par le nom de l’organite : membrane nucléaire,
membrane mitochondriale ...
C’est cette analogie de structure qui a conduit à la notion d’unité membranaire.

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II- ORGANISATION STRUCTURALE ET COMPOSITION

Il existe 2 principaux modèles de représentation de la structure de la membrane cellulaire. Elle


est faite de lipides et de protéines.

1-Modèle de DANIELI et DAVSON

C’est le 1er modèle décrit et le plus simple. A son époque, l’équipe de Danielle ne disposait
que d’un microscope optique. Selon ce modèle, la membrane cellulaire est faite de 3 couches
rigides : une couche claire de 35 A° comprise entre 2 couches sombres de 20 A°.
La densité des lipides étant plus faible que celle des protéines Danieli déduit que la couche
claire correspond à celle des lipides et la couche sombre à celle des protéines.
Cette structure de la membrane rend compte de la perméabilité relativement basse de la
membrane aux substances hydrosolubles et permet de comprendre la facilité avec laquelle les
gaz vont traverser la membrane cellulaire.
Danieli a émis l’hypothèse de l’existence de pores membranaires qui étaient petits puisqu’il
existe une importante différence de concentration des ions entre les LIC et LEC. Mais le
microscope optique est tout à fait inadapté à mettre en évidence ces pores.

2- Modèle SINGER et NICHOLSON

Dans ce modèle, la membrane cellulaire est faite de double couche de lipides qui est faite de
molécules de phospholipides disposées radialement les unes contre les autres. Les queues
hydrophobes de ces molécules sont en regard l’une de l’autre à l’intérieur de la membrane
alors que leurs têtes dites hydrophiles sont tournées vers l’extérieur de la membrane cellulaire.
Les molécules de phospholipide de la matrice lipidique admettent des mouvements de rotation
et de latéralité, conférant ainsi à la bicouche, une structure plus dynamique se comportant
comme une mer lipidique dans laquelle flottent librement les protéines d’où le nom de la
mosaïque fluide donné à ce modèle.
Les protéines de la membrane sont de type globulaire selon leur localisation.
Elles peuvent être extrinsèques ou périphériques liées aux faces externes ou internes de la
membrane ou elles peuvent être intrinsèques ou intégrales, enchâssées dans la bicouche
lipidique. Certaines protéines intrinsèques ; dites protéines transmembranaires, comme leur

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nom l’indique, traversent toute l’épaisseur de la membrane cellulaire et circonscrivent ainsi


des pores de 8 A° de diamètre tels que décrit par DANIELLI et DAVSON.

III- COMPOSITION CHIMIQUE

La membrane cellulaire est une structure élastique et mince dont l’épaisseur varie entre 75 et
100 A°. La membrane plasmique ou cellulaire est composée de phospholipides, de protéines
et de molécules de cholestérol.

Elle est composée de :


- 62% de protéines de type stomatine, protéines structurales insolubles et élastiques
- 35% de lipides dont 60% de phospholipides, 25% de cholestérol, 15% d’autres lipides
- 3% de polysaccharides

Les phospholipides sont amphiphiles (2 pôles). Chaque élément lipidique possède un pôle
hydrophile (qui aime l’eau, tourné vers l’extérieur) et un pôle hydrophobe (qui n’aime pas
l’eau, tourné vers l’intérieur) se faisant face dans la bicouche lipidique.

Bien que la structure de base de la membrane plasmique soit déterminée par la double couche
lipidique, la plupart des fonctions spécifiques sont portées par les protéines. On distingue
différentes formes d'associations protéiques à la membrane :

 Les protéines transmembranaires ;

 Les protéines membranaires intrinsèques ;

 Les protéines membranaires périphériques.

Ces protéines peuvent être des protéines de structure ou des enzymes. Elles forment
parfois des canaux livrant passage à diverses substances, ou des « pompes » assurant un transport
actif à l’encontre des forces osmotiques. Ce sont parfois des récepteurs chargés de reconnaître et
de fixer certaines molécules porteuses d’informations. Et bien souvent une même molécule est à la
fois récepteur, enzyme et pompe.

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IV- PROPRIETES DE LA MEMBRANE

 La fluidité : la mobilité des lipides est nécessaire pour l’activité cellulaire. Ils peuvent
se mouvoir de différentes manières au sein de la membrane : rotation, diffusion latéral et flip
flop (passage d’un feuillet à l’autre).
La fluidité membranaire intervient dans différentes fonctions cellulaires : absorption,
sécrétion, protection, adhérence, communication, interaction avec la matrice, etc.

La fluidité est influencée par différents facteurs, des facteurs externes comme la température
(une augmentation de la température entraîne la fluidification de la membrane) et des facteurs
internes :

- La composition en acides-gras : plus les chaînes carbonées des acides-gras sont


courtes et insaturées plus la membrane est fluide.
- La proportion de cholestérol : le cholestérol renforce la solidité et rigidité
membranaire et correspond jusqu’à 50% des lipides totaux de la membrane.
- le nombre de protéines : Les protéines diminuent la fluidité membranaire.

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 L’asymétrie : Toutes les membranes biologiques sont constituées de feuillets dont les
compositions lipidiques sont différentes, sauf le cholestérol qui se trouve en quantité
équivalente dans l’un ou l’autre des feuillets, pouvant basculer facilement de l’un à
l’autre.
- Le feuillet interne est caractérisé par les phosphatidyl-sérine (amphotère)
et phosphatidyl-éthanol-amine (charge négative).
- Le feuillet externe est caractérisé par la sphingomyéline (charge négative) et
la phosphatidyl-choline (charge négative).

L’asymétrie des lipides entraîne ainsi une asymétrie de la charge globale de chaque feuillet.
On visualise également une asymétrie des protéines présente dans la double couche
phospholipidique ; ces protéines participent à caractériser les propriétés de la membrane, que
cela soit du côté intracellulaire ou extracellulaire.

La plus grande asymétrie est celle présente au niveau des glucides, en effet tous les motifs
glucidiques sont localisés sur le feuillet externe de la membrane plasmique. Pour les organites
intracellulaires les sucres sont dirigés vers la lumière de l’organite. « L’arbre glucidique »
présent au niveau du feuillet externe de la membrane plasmique forme ce que l’on appelle
le glycocalix.

V – FONCTIONS DE LA MEMBRANE CELLULAIRE

La membrane plasmique a plusieurs fonctions :

 Protection de la cellule du milieu extérieur et contre l’entrée des agents infectieux;

 Entoure les cellules, formant des compartiments fermés en séparant les unes des
autres les cellules et permettant ainsi leur individualité ;

 Barrière sélective contrôlant les mouvements d’eau, des électrolytes, des


nutriments, de même que la sortie des molécules synthétisées par la cellule et aussi
les déchets de son métabolisme. En effet, elle permet des échanges entre la cellule
et le milieu extérieur soit par diffusion passive des molécules (pas besoin de

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transporteurs protéiques ni d’énergie) soit par transport actif (nécessité d’un


transporteur protéique et d’énergie).

 Reconnaissance de certains produits auxquels elle va réagir par le biais de


récepteurs présents dans la membrane. Elle est donc une sorte de capteur de
signaux externes permettant à la cellule de se modifier en réponse aux
modifications de l’environnement.

 Identification de la cellule par la présence de cellules spécifiques telles que les


protéines du système HLA, des groupes sanguins et rhésus.

 Maintien d’une différence de potentiel entre l’extérieur et l’intérieur de la cellule


de façon à permettre l’excitabilité.

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