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Chapitre3.pdf S2
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Sommaire
3.1 Rappels mathématiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
3.1.1 Classes de signaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
3.1.2 Exemples de signaux élémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
3.2 Principe de la transmission analogique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
3.3 Filtrage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.3.1 Fonction de transfert d’un filtre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.3.2 Représentation graphique de la fonction de transfert . . . . . . . . . 36
3.3.3 Fréquence de coupure d’un filtre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
3.3.4 Différents types de filtres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
3.3.5 Filtres LC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.3.6 Filtres actifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.3.7 Étude d’un filtre passe bas de premier ordre . . . . . . . . . . . . . . 41
3.3.8 Étude d’un filtre passe haut de premier ordre . . . . . . . . . . . . . 42
3.3.9 Étude d’un filtre passe bande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
3.3.10 Applications des filtres dans le domaine de télécommunications . . 46
3.4 Amplification . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
3.5 Mélangeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
3.6 Principe du récepteur superhétérodyne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
3.7 Modulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
3.7.1 Modulation d’amplitude (AM) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
3.7.2 Modulation AM à porteuse supprimée (AM-PS) . . . . . . . . . . . . 55
3.7.3 Modulation AM à bande latérale unique et à porteuse supprimée
(PS-BLU) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
3.7.4 Structure d’un émetteur AM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
3.7.5 Structure d’un récepteur AM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
3.7.6 Démodulation AM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
3.7.7 Modulation de fréquence (FM) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
29
CHAPITRE 3. TECHNIQUES DE TRANSMISSION ANALOGIQUE
— Signaux déterministes
Il s’agit d’un signal dont on peut représenter son évolution par une fonction mathé-
matique. Un signal déterministe peut être périodique ou non périodique. On trouve pour
cette classe, les signaux périodiques, les signaux transitoires, les signaux pseudo-aléatoires,
etc.
Les signaux périodiques, satisfaisant à la relation : x(t + T) = x(t ). Tandis que, les si-
gnaux non périodiques ne jouissent pas de cette propriété, c’est-à-dire : x(t + T) ̸= x(t ) ;
où T représente la période temporelle.
Les signaux déterministes peuvent être aussi pairs ou impairs. Si le signal est pair, nous
avons : x(−t ) = x(t ) ; si le signal est impair : x(−t ) = −x(t ).
— Signaux aléatoires
Leur comportement temporel est imprévisible (comme un bruit). Il faut faire appel à
leurs propriétés statistiques pour les décrire.
— Signaux à énergie finie : qu’ils possèdent une puissance moyenne nulle et une éner-
gie finie.
— Signaux à puissance moyenne finie : ils possèdent une énergie infinie et sont donc
physiquement irréalisable.
Nous rappelons ici, l’énergie d’un signal x(t ) qu’est donnée par,
Z +∞
Ex = |x(t )|2 d t
−∞
1
Z +T/2
Px = lim |x(t )|2 d t
T→∞ T −T/2
Dans cette classe, on distingue les signaux à évolution temporelle continue et les si-
gnaux à évolution temporelle discrète, ainsi que ceux dont l’amplitude est continue ou
discrète (Fig. 3.1).
La fonction rampe (Fig. 3.3), notée r , est une fonction réelle de la variable réelle définie
par,
Z t ½
t, t > 0
r (t ) = Γ(u)d u =
−∞ 0, t ≤ 0
La fonction signe (Fig. 3.4), notée sg n est une fonction réelle définie par,
½
+1, t > 0
sg n(t ) =
−1, t < 0
La fonction rectangle (ou fonction porte) de largeur T (Fig. 3.5), notée Rec t T , est une
fonction réelle de la variable réelle définie par,
µ ¶ µ ¶ ½
T T 1, −T/2 ≤ t ≤ T/2
r ec t T (t ) = Γ t + −Γ t − =
2 2 0, ai l l eur s
Une fonction rectangle permet de représenter des filtres idéaux.
La fonction triangle (Fig. 3.6), notée Tr i , est une fonction réelle de la variable réelle
définie par,
1 − |tT| , −T ≤ t ≤ T
½
Tr i T (t ) =
0, ai l l eur s
Théoriquement δ(t ) → ∞ à t = 0, mais par convention elle est prise égale à un.
La fonction peigne de Dirac est une somme de fonctions de Dirac espacées de Te (Fig.
3.8). Cette fonction est spécifiquement utile dans l’échantillonnage (c f . Chapitre 4). Le
peigne de Dirac est donné par,
+∞
δTe (t ) = δ (t − kTe )
X
k=−∞
x(t ) = A cos ωt + ϕ0
¡ ¢
A est l’amplitude ; ω =¢ 2π f = 2π
T est la pulsation en radians/seconde ; ϕ0 représente la
phase initiale et ωt + ϕ0 est la phase instantanée.
¡
La fonction sinus cardinal est très courante en traitement du signal où elle intervient
comme transformée de Fourier d’une fonction rectangle. La fonction sinus cardinal (Fig.
3.10), notée si nc(t ), est définie comme suit,
sin πt
si nc(t ) =
πt
Nous pouvons rencontrer dans certains ouvrages une autre convention : si nc(t ) = sint t
e(t ) = E0 cos(2π f 0 t )
3.3 Filtrage
Un filtre est un quadripôle qui ne laisse passer que certaines composantes fréquen-
tielles d’un signal appliqué à l’entrée et bloque ou atténue d’autres (Fig. 3.11). Le domaine
de fréquence où le signal passe est appelé bande passante du filtre.
Un filtre est dit passif s’il ne contient que des composants passifs (composants RLC).
Son gain est toujours inférieur à 1 ; on parle donc de l’atténuation d’un signal.
Un filtre est dit actif s’il contient des composants actifs comme les transistors, diodes,
ampli. op., etc.
Le gain des filtres actifs est supérieur à 1 ; on parle donc de l’amplification d’un signal.
Vs ( j ω)
G( j ω) =
Ve ( j ω)
L’ordre d’un filtre est défini par la plus grande puissance de la fréquence au dénomi-
nateur de sa fonction de transfert.
ϕ( f ) = arg {G( f )}
Un filtre passe bas ne laisse passer que les fréquences inférieures à sa fréquence de
coupure.
Un filtre passe haut ne laisse passer que les fréquences supérieures à sa fréquence de
coupure.
Un filtre passe bande ne laisse passer qu’une bande de fréquences limitée par deux
fréquences de coupure notées f c1 et f c2 .
Un filtre coupe bande passe toutes les fréquences à part une bande spécifique qui pré-
sente la bande rejetée délimitée par deux fréquences de coupure notées f c1 et f c2 .
Les filtres dans les schémas blocs ayant des symboles pour chacun d’eux, comme il a
été présenté dans la figure 3.14 en bas,
F IGURE 3.14 – Symboles de différents types de filtres dans les schémas blocs
3.3.5 Filtres LC
Les principaux types des filtres LC utilisés portent le nom de la personne qui a décou-
vert et développé la méthode d’analyse et de conception. Les filtres les plus largement
utilisés sont : filtre de Butterworth, filtre de Chebyshev, filtre de Cauer et filtre de Bessel
(Fig. 3.15). Chacun d’eux peut être implémenté en utilisant les configurations, passe-bas
et passe-haut de base. Les différentes courbes de réponse sont obtenues en sélectionnant
les valeurs des composants LC lors de la conception.
Le filtre de Butterworth a une réponse maximale dans la bande passante et une atté-
nuation uniforme contre la fréquence. Le taux d’atténuation juste à l’extérieur de la bande
passante n’est pas élevé que celui qui peut être obtenu avec d’autres types de filtres. La fi-
gure 3.15 présente un exemple d’un filtre passe-bas de Butterworth.
Les filtres de Chebyshev ont une très bonne sélectivité ; c’est-à-dire que leur atténua-
tion est élevée, bien supérieure à celle du filtre Butterworth (Fig. 3.15). L’atténuation juste
à l’extérieur de la bande passante est également très élevée encore une fois, meilleure que
celui du Butterworth. Ce genre de filtres présente une ondulation dans la bande passante,
comme le montre la figure 3.15. La réponse n’est pas plate ou constante, comme dans le
cas du filtre de Butterworth. Cela peut être un inconvénient dans certaines applications.
Les filtres de Bessel sont également appelés filtres de Thomson. Les circuits de Bessel
fournissent la réponse en fréquence souhaitée que ce soit un friltrage passe-bas, passe-
bande, etc., mais ont un retard constant dans la bande passante (Fig. 3.15). La mise en
cascade des filtres augmente leur sélectivité (Fig. 3.16).
F IGURE 3.15 – Courbes de réponse des filtres de Chebyshev, de Cauer, de Butterworth, et de Bessel.
utilisent uniquement des résistances et des condensateurs avec bien sûr des composants
actifs.
Facile à régler : Comme les résistances peuvent être rendues variables, la fréquence de
coupure du filtre, la fréquence centrale, le gain, le facteur de qualité et la bande passante
sont également reconfigurables.
Isolation : Les amplificateurs fournissent une isolation très élevée entre les circuits
qui sont mis en cascade en raison du circuit de l’amplificateur, diminuant ainsi de l’inter-
action entre les sections du filtre.
Adaptation d’impédance plus facile : L’adaptation d’impédance n’est pas critique qu’avec
les filtres LC.
Vs Zc 1
G( j ω) = = =
Ve R + Z c 1 + j RCω
On calcule le module et la phase de la fonction de transfert :
¯G( j ω)¯ = p
¯ ¯ 1
1 + R2 C2 ω2
1 1 1
ωc = → fc =
RC 2π RC
♣ Pour les basses fréquences : la capacité se comporte comme un circuit ouvert, donc
Vs = 0, et G = 0.
♣ Pour les hautes fréquences : la capacité se comporte comme un court-circuit, donc
Vs = Ve et G = 1.
Ce circuit laisse passer les hautes fréquences et atténue les basses fréquences. C’est
un filtre passe haut.
Calculons sa fonction de transfert :
Vs R R j RCω
G( j ω) = = = =
Ve R + Z c R + 1/ j Cω 1 + j RCω
On calcule le module et l’argument de la fonction de transfert :
1
ωc =
RC
soit,
1 1
fc =
2π RC
Le tracé du module et celui de phase en fonction de la fréquence sont donnés par les
courbes de la figure 3.20.
(a) (b)
Pour le cas du circuit de la figure 3.21b, le condensateur en parallèle joue le rôle d’un
filtre passe bas, tandis que l’inductance en parallèle joue le rôle d’un filtre passe haut. A
la résonance, l’impédance totale de l’inductance et le condensateur devient infinie, donc
le gain du circuit devient maximal.
Vs R R j RCω
G( j ω) = = = =
Ve R + Z L + Z c R + j Lω + 1/ j Cω 1 − LCω2 + j RCω
¯G( j ω)¯ = q
¯ ¯ RCω
¢2
1 − LCω2 + R2 C2 ω2
¡
π
µ ¶
RCω
ϕ(ω) = arg G( j ω) = − arctan
© ª
2 1 − LCω2
Les fréquences de coupures :
¯G j ω c ¯ = q
¯ ¡ ¢¯ RCωc 1
=p
¡ ¢2
1 − LCωc 2 + R2 C2 ωc 2 2
s
µ ¶2
1 R R 1
f c2 = + +
2π 2L 2L LC
1 R
BP = f c2 − f c1 =
2π L
Le facteur de qualité de ce filtre s’écrit :
Lω0 1
Q= =
R RCω0
avec, ω0 = p1
LC
Nous présentons, dans les figures 3.22 et 3.23, le module en d B et la phase en degrés
respectivement de la fonction de transfert d’un filtre passe bande en fonction de la fré-
quence. La fréquence de résonance du circuit f 0 devient la fréquence centrale du filtre
passe bande.
Pour élargir la bande passante d’un filtre passe bande, il faut affaiblir le facteur de
qualité du circuit.
La phase de la fonction de transfert varie de 90◦ pour des basses fréquences à −90◦
pour des hautes fréquences. Les fréquences de coupures correspondent à −45◦ et +45◦ . A
la résonance la phase est nulle.
3.4 Amplification
Un amplificateur est un composant électronique permettant d’amplifier un signal par
un gain G (Fig. 3.24). Idéalement, il amplifie sans déformer le signal.
1 ∗ 1 V ∗ |V|2
P = VI = V =
2 2 R 2R
♣ Puissance en décibel
En télécommunications, nous utilisons souvent la puissance comme grandeur infor-
mative. Cette puissance peut varier de quelques pico Watts à plusieurs kilo Watts. Il est
préférable de manipuler la puissance en décibels qui fait référence à une puissance de
1W:
P(W)
Pd BW = 10 log → 1 W = 0 d BW
1W
Pour les puissances très faibles, on utilise souvent le d Bm qui fait référence à une
puissance de 1 mW :
P(W)
Pd Bm = 10 log → 1 mW = 0 d Bm
1 mW
Supposant que la puissance est de 1 mW :
Pd BW = 10 log (1 mW) = −30 d BW → 0 d Bm = −30 d BW
— Conversion de d BW en d Bm :
Pd Bm = Pd BW + 30 d B
— Conversion de d Bm en d BW :
Pd BW = Pd Bm − 30 d B
♣ Gain en puissance
Pour exprimer un gain en puissance en décibels :
Ps (W) Ps (mW)
Gd B = 10 log G = 10 log = 10 log
Pe (W) Pe (mW)
Si les puissances sont exprimées en décibels, alors :
♣ Gain en tension
¯ ¯2 ¯ ¯
¯ Vs ¯ ¯ Vs ¯
Gd B = 10 log G = 10 log ¯ ¯ = 20 log ¯¯ ¯¯
¯ ¯
Ve Ve
3.5 Mélangeur
Un mélangeur (ou encore multiplieur) est un circuit électronique qui effectue la mul-
tiplication entre deux signaux que l’on appelle aussi changeur de fréquence (Fig. 3.25). Il
est couramment utilisé dans les émetteurs/récepteurs HF, dont il effectue une multipli-
cation entre un oscillateur local (porteuse à f 0 ) et un signal modulant (l’information).
AB
s(t ) = {cos (ω0 − ω1 ) t + cos (ω0 + ω1 ) t }
2
E0
E0 [1 + m cos(Ωt )] cos (ω0 t ) cos (ωOL t ) = [1 + m cos(Ωt )] {cos (ωOL − ω0 ) t + cos (ωOL + ω0 ) t }
2
3.7 Modulation
Pour inscrire une information sur une porteuse sinusoïdale, on pourra :
— Faire varier son amplitude en fonction du signal à transmettre (modulations AM,
BLU ou SSB, ASK, OOK, . . .) ;
— Faire varier sa fréquence en fonction du signal à transmettre (modulations FM, FSK,
GMSK, . . .) ;
— Faire varier sa phase en fonction du signal à transmettre ( modulations PM, PSK,
. . ..).
b(t ) = B cos(Ωt )
Sachant que : B représente l’amplitude du signal modulant et Ω représente sa pulsa-
tion.
Le signal porteur ou porteuse y compris une haute-fréquence f 0 :
· ¸
B
s(t ) = E0 1 + cos(Ωt ) cos (ω0 t )
E0
L’indice de modulation m est relié aux amplitudes B et E0 par :
B
m=
E0
On peut créer facilement un signal modulé AM (double bandes avec porteuse) en uti-
lisant un additionneur et un multiplieur comme il a été présenté dans la figure 3.27.
F IGURE 3.27 – Schéma bloc d’un modulateur AM à deux bandes latérales avec porteuse.
s max = E0 [1 + m ]
s min = E0 [1 − m ]
s max 1 + m
=
s min 1 − m
Réciproquement, on peut retirer l’expression de l’indice de modulation m en fonction
de s max et s min , comme suit :
s max − s min
m=
s max + s min
Selon l’indice de modulation m, le signal modulé AM peut prendre les formes présen-
tées ci-dessous dans la figure 3.29) :
En absence du signal modulant, b(t ) = 0, le signal s(t ) = e(t ) = E0 cos(ω0 t ).
E0 m
s(t ) = E0 cos (ω0 t ) + [cos(ω0 + Ω)t + cos(ω0 − Ω)t ]
2
L’indice de modulation utilisé en AM est en principe inférieur à 1, une valeur de m
supérieure à 1 correspond à une surmodulation. Cette dernière sera à l’origine d’une dis-
torsion inacceptable si le récepteur utilise un détecteur crête.
Le signal appliqué à l’antenne est constitué de trois composantes sinusoïdales :
E0 m
s(t ) = E0 cos (ω0 t ) + [cos (ω0 + Ω) t + cos (ω0 − Ω) t ]
2
1
Z +∞
TF { s(t )} = S(ω) = p s(t )e − j ωt d t
2π −∞
(a)
m<1
(b)
m=1
(c)
m>1
F IGURE 3.29 – Représentation d’un signal modulé AM selon les valeurs de l’indice de modulation
m.
A ¡
[δ f + f 0 + δ f − f 0 ]
¢ ¡ ¢
TF {A cos (ω0 t )} =
2
E0 m E0 m
½ ¾
S(ω) = TF { s(t )} = TF E0 cos (ω0 t ) + cos[(ω0 + Ω)t ] + cos[(ω0 − Ω)t ]
2 2
E0 m E0 m
½ ¾ ½ ¾
= TF { E0 cos (ω0 t )} + TF cos[(ω0 + Ω)t ] + TF cos[(ω0 − Ω)t ]
2 2
Dans la figure 3.30, les trois raies à fréquence négative n’existent pas en pratique, on
prend en considération uniquement les trois raies ayant les fréquences positives (Fig.
3.31).
Le spectre S(ω) est formé de 3 raies : la porteuse à f 0 , les raies latérales supérieure à
f 0 + F et inférieure à f 0 − F, la porteuse a une amplitude πE0 , les raies latérales supérieure
et inférieure ont la même amplitude πE20 m . L’occupation spectrale du signal modulé AM
est le double de la fréquence modulante F :
B = 2F
Exemple 3.1
E0 m 2 E0 m 2
³ ´ ³ ´
E20 E20 m2
µ ¶
2 2
Pt = P0 + PBLI + PBLS = + + = 1+
2R 2R 2R 2R 2
soit,
m2
µ ¶
P t = P0 1 +
2
Sachant que : P0 est la puissance de la porteuse ; PBLI et PBLS sont les puissances de la
bande latérale inférieure et de la bande latérale supérieure respectivement.
Le rendement de modulation est le rapport entre la puissance contenue dans les deux
bandes latérales notée PB et la puissance totale Pt ,
E0 m 2
³ ´
2
PB 2 2R m2
η= × 100% = ´ × 100% = × 100%
Pt E2 m2 + 2
³ 2
2R
0
1 + m2
Exemple 3.2
E2
1. Puissance de la porteuse : P0 = 2R0 = 25 W et la puissance totale vaut :
m2 0.52
µ ¶ µ ¶
Pt = P0 1 + = 25 1 + = 28.125 W
2 2
BE0
s(t ) = b(t )e(t ) = BE0 cos(Ωt ) cos(ω0 t ) = [cos(ω0 + Ω)t + cos(ω0 − Ω)t ]
2
F IGURE 3.36 – Spectre du signal AM à bande latérale unique et à porteuse supprimée (PS-BLU).
Sachant que b(t ) = B cos(Ωt ) et e(t ) = E0 cos(ω0 t ), la sortie de l’additionneur est donc :
s(t ) = b(t )e(t ) ± b ′ (t )e ′ (t ).
s(t ) = BE0 cos(Ωt ) cos (ω0 t ) − BE0 sin(Ωt ) sin (ω0 t ) = BE0 cos (ω0 + Ω)t
s(t ) = BE0 cos(Ωt ) cos (ω0 t ) + BE0 sin(Ωt ) sin (ω0 t ) = BE0 cos (ω0 − Ω)t
c’est la bande latérale inférieure.
La puissance de la porteuse, émise même en l’absence de signal modulant, est très élevée
alors que l’information se trouve dans les bandes latérales. Pour émettre l’information
avec une consommation plus faible, on peut supprimer la porteuse et émettre unique-
ment une seule bande latérale : c’est la modulation BLU (bande latérale unique), très uti-
lisée dans les équipements portables. Lorsqu’on veut transmettre un signal en AM, on
module la porteuse par l’information basse-fréquence à l’aide d’un modulateur.
3.7.6 Démodulation AM
3.7.6.1 Détecteur de crête
Le détecteur crête est très simple en apparence comme il a été schématisé dans la
figure 3.39, mais le choix des composants délicat. En fait, les variations de l’enveloppe
présentent la variation du signal modulant. Donc, la détection de cette enveloppe permet
de restituer le signal modulant.
1 1
< RC <
f0 F
Le détecteur crête introduit en cas de surmodulation une distorsion inacceptable. Si
on l’utilise à la réception, il faut donc prévoir une compression de dynamique à l’émission
à cause du seuil de la diode, il faut avoir un niveau de signal suffisant à l’entrée du détec-
teur crête, typiquement de quelques centaines de mV. Ce détecteur crête est le seul dé-
modulateur AM qui fonctionne encore aux fréquences élevées supérieures au Gigahertz.
Pour le réaliser, on utilise des diodes à pointe au germanium ayant une faible tension de
seuil (0.2 V) et une faible capacité parasite.
1 + cos 2ωi t
x(t ) = AE0 (1 + m cos Ωt ) cos2 ωi t = AE0 (1 + m cos Ωt )
2
AE0 AE0 AE0
= + m cos Ωt + (1 + m cos Ωt ) cos 2ωi t
2 2 2
Après filtrage et suppression de la composante continue, on obtient le signal basse-
fréquence.
La détection synchrone nécessite la présence d’un signal synchrone avec la porteuse
qu’on peut produire à partir du signal AM par écrêtage et filtrage sélectif ou par une
boucle à verrouillage de phase accrochée sur la porteuse modulée.
f (t ) = f o + kb(t )
b(t ) représente le signal modulant ; f o la fréquence de la porteuse non modulée et k
est la sensibilité du modulateur.
On passe aisément de la fréquence à la pulsation instantanée :
ω(t ) = 2π f (t ) = ωo + 2πkb(t )
Puis à la phase en intégrant la pulsation :
Z Z
θ(t ) = ω(t )d t = ωo t + 2πk b(t )d t
A titre d’exemple, la figure 3.43 montre l’allure d’un signal modulé FM.
Si le signal modulant b(t ) varie entre les valeurs extrêmes +b max et −b max , la fré-
quence varie au rythme du signal modulant entre deux valeurs extrêmes :
f min = f o − kb max
f max = f o + kb max
La grandeur kb max est appelée excursion en fréquence, notée ∆ f = ±kb max . On peut
exprimer la fréquence porteuse en fonction des fréquences f max et f min :
f max + f min = 2 f 0
Donc la fréquence porteuse f 0 peut-être évaluée par les deux fréquences extrêmes
comme suit :
f max + f min
f0 =
2
En radiodiffusion, la valeur standard de l’excursion en fréquence est : ∆ f = ±75 kHz.
— elle varie donc entre f max = 95.775 MHz et f min = 95.625 MHz
— à faible excursion, donc à spectre étroit : c’est le cas des émissions FM dans la
bande CB (∆ f = ±1 kHz, canal de 10 kHz de large) et des applications particulières
comme les micros HF etc. ;
— à forte excursion : c’est le cas des satellites de retransmission des émissions TV tra-
vaillant dans la bande allant de 10 à 12 GHz qui travaillent en FM avec une excursion
∆ f = ±9 kHz ; la largeur d’un canal étant d’une trentaine de MHz.
Lorsque le signal modulant est un signal sinusoïdal ayant la forme : b(t ) = B cos(Ωt ),
la fréquence instantanée s’écrit : f (t ) = f 0 + kB cos(Ωt ) et l’excursion en fréquence vaut :
∆ f = ±kB
∆f
mf =
F
Exemple 3.3
m f = ∆ f / F = 4/1 = 4
kB
· ¸ · ¸
2πkB
s(t ) = E0 cos ωo t + sin(Ωt ) = E0 cos ωo t + sin(Ωt )
Ω F
b) si b(t ) = B sin(Ωt )
· Z ¸
s(t ) = E0 cos [θ(t )] = E0 cos ωo t + 2πk B sin(Ωt )d t
kB
· ¸ · ¸
2πkB
s(t ) = E0 cos ωo t − cos(Ωt ) = E0 cos ωo t − cos(Ωt )
Ω F
Cette expression se développe à l’aide des fonctions de Bessel :
s(t ) = E0 J0 (m) cos ω0 t + ϕ0 +E0 J1 (m) cos (ω0 ± Ω) t + ϕ1 +E0 J2 (m) cos (ω0 ± 2Ω) t + ϕ2 +. . .
¡ ¢ £ ¤ £ ¤
où J0 (m), J1 (m), J2 (m). . . sont les fonctions de Bessel de premières espèces paramé-
trées en m.
La fonction de Bessel de première espèce d’ordre p est donnée par :
¡ x ¢2m+p
+∞
X (−1)m 2
Jp (x) =
m=0 m!(m + p)!
Propriétés sur les fonctions de Bessel de premières espèces :
2n
Jp−1 (x) + Jp+1 (x) =
Jp (x)
x
Le spectre d’un signal FM a l’allure générale dans la figure 3.45.
Une porteuse, de fréquence f 0 , modulée par un signal sinusoïdal basse-fréquence
ayant une fréquence F, est caractérisée par :
B = 2(∆ f + F)
La bande passante de l’étage f i va de 10 kHz pour les émissions en bande étroite (CB
par exemple) à 300 kHz pour la radiodiffusion commerciale.
En sortie de l’amplificateur f i on trouve le limiteur qui ramène l’amplitude du signal
f i à une valeur constante. Ceci est possible puisque l’information se trouve dans la fré-
quence instantanée et non dans l’amplitude comme dans le cas de la modulation AM.
Les avantages apportés par le limiteur sont nombreux :
• En écrêtant le signal f i on supprime une grande partie des parasites qui se sont intro-
duits lors de la transmission : c’est une des raisons pour lesquelles la qualité est meilleure
en FM qu’en AM ;
• Tous les émetteurs, faibles ou puissants, se retrouvent avec un niveau f i identique,
donc un volume sonore comparable dans le haut-parleur : le limiteur remplace donc ici
le circuit de contrôle automatique de gain des récepteurs AM ;
• Certains démodulateurs FM sont sensibles à l’amplitude du signal et démodulent
les variations d’amplitude comme les variations de fréquence : il est donc indispensable
dans ce cas de maintenir une amplitude constante à l’entrée du démodulateur.
Lorsque le signal modulé en fréquence est débarrassé des fluctuations parasites de
son amplitude, il peut être démodulé par un discriminateur à quadrature ou un démodu-
lateur à boucle à verrouillage de phase.
Le tableau 3.1 montre des valeurs des fonctions de Bessel pour quelques valeurs de de
l’indice de modulation m,
TABLEAU 3.1 – Valeurs des fonctions de Bessel pour quelques valeurs de de l’indice de modulation
m.
m J0 J1 J2 J3 J4 J5 J6 J7 J8 J9 J10
0.00 1.00
0.25 0.98 0.12
0.50 0.94 0.24 0.03
1.00 0.77 0.44 0.11 0.02
1.50 0.51 0.56 0.23 0.06 0.01
2.00 0.22 0.58 0.35 0.13 0.03
2.50 -0.05 0.50 0.45 0.22 0.07 0.02
3.00 -0.26 0.34 0.49 0.31 0.13 0.04 0.01
4.00 -0.40 -0.07 0.36 0.43 0.28 0.13 0.05 0.02
5.00 -0.18 -0.33 0.05 0.36 0.39 0.26 0.13 0.05 0.02
6.00 0.15 -0.28 -0.24 0.11 0.36 0.36 0.25 0.13 0.06 0.02
7.00 0.30 0.00 -0.30 -0.17 0.16 0.35 0.34 0.23 0.13 0.06 0.02
8.00 0.17 0.23 -0.11 -0.29 -0.10 0.19 0.34 0.32 0.22 0.13 0.06