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Programme Cours SVT 5EME

Chapitre introductif : Initiation à l’utilisation du

Microscope.

1ère partie BOTANIQUE : Etude des plantes sans fleurs.

Chapitre I : Découverte et organisation des plantes sans fleurs.

Chapitre II : Quelques aspects de la vie des plantes sans fleurs.

Chapitre III : Classification générale des végétaux.

Chapitre IV : Importance des végétaux inférieurs.

2ème partie ZOOLOGIE : Etude des invertébrés.

Chapitre I : Découverte et organisation des invertébrés unicellulaires : les Protozoaires.

Chapitre II : Quelques aspects de la vie des invertébrés unicellulaires.

Chapitre III : Définition et classification des protozoaires.

Chapitre IV : Etude de quelques maladies dues aux protozoaires.

Chapitre V : Découverte et organisation des invertébrés pluricellulaires.

Chapitre VI : Quelques aspects de la vie des invertébrés pluricellulaires.

Chapitre VII : Etude de quelques maladies dues aux invertébrés pluricellulaires.

Chapitre VIII : Classification simple des invertébrés étudiés (Unicellulaires et

Pluricellulaires).

Chapitre IX : Rôles des invertébrés dans la nature.

Chapitre introductif : Initiation à l’utilisation du

Microscope.

I. Rappels
1. Définition.
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SVT signifie : Science de la Vie et de la Terre. C’est l’ensemble des disciplines qui étudient les
êtres vivants et la terre. Elle comporte deux divisions :

 La Géologie, qui étudie la terre ;


 La Biologie, qui est science qui étudie les êtres vivants. On appelle être vivant, tout ce qui
est capable de naître, de se nourrir, de se développer, de se reproduire et enfin de mourir.
Afin de pourvoir les étudier tous, la biologie s’est subdiviser en deux branches à savoir :
 La Zoologie, qui étudie les animaux et ;
 La Botanique, qui étudie les plantes ou végétaux.

2. La subdivision du monde vivant.

Le monde vivant regroupe l’ensemble des êtres vivants. Il comporte deux grands groupes ou
règnes à savoir :

- Le règne végétal, qui regroupe les plantes à fleurs ou végétaux supérieurs et les plantes
sans fleurs ou végétaux inférieurs.
- Le règne animal, qui regroupe les vertébrés (animaux possédant une colonne vertébrale) et
les invertébrés (animaux dépourvu de colonne vertébrale).

II. Initiation à l’utilisation du microscope.


1. Description du microscope.

Le microscope est un appareil constitué d’un système de lentilles (verres) porté par un ensemble
de pièces mécanique qui forme le statif. Ainsi, on distinguera une partie mécanique ou statif et une
partie optique.

a. Le statif ou partie mécanique.

Il est constitué de plusieurs parties qui sont :

 Le pied : c’est la masse élargie, robuste et stable sur laquelle repose le microscope. Le
pied supporte en effet la platine et la potence.
 La potence ou bras du microscope : c’est la partie rigide qui relie les différentes parties du
microscope.
 La platine : c’est la partie plate sur laquelle on pose la préparation microscopique. Elle est
percée en son centre par une ouverture qui permet le passage des rayons lumineux. La
platine porte également deux valets qui permettent de maintenir la préparation immobile
pendant l’’observation. Enfin, la platine peut se déplacer verticalement à l’aide des vis.

 Le tube : il porte à son extrémité supérieure le dispositif porte-oculaire et à son extrémité


inférieure le dispositif porte-objectifs.
 Le revolver ou barillet : il est situé à la base du tube et permet de changer les objectifs.
 Les vis de mise au point : elles sont représentées par la vis macro-métrique qui permet les
déplacements rapides de la platine ou du tube optique et la vis micrométrique qui permet de
très faibles déplacements.

b. La partie optique.

Elle est constituée par un ensemble de lentilles qui ont la capacité d’agrandir (de grossir) les
images des objets que nous observons. On y distingue :

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 L’oculaire : c’est l’ensemble des lentilles localisées dans l’extrémité supérieure du tube,
donc prêt de l’œil de l’observateur.
 Les objectifs : ce sont les lentilles localisées à l’extrémité inférieure du tube, donc prêt de
l’objet à examiner.
 Le système d’éclairage : il est représenté par un miroir qui réfléchit la lumière ou alors par
une ampoule.
 Le diaphragme : il est placé entre le miroir et la platine et permet de faire varié l’intensité
lumineuse qui atteint la préparation.

Schéma d’un microscope ordinaire

c. Définition.

Le mot microscope provient de deux termes Grecs qui sont mikros qui signifie « petit » et skopein
qui veut dire « observer ».

Le microscope est donc un appareil qui sert à observer les choses ou les êtres vivants
extrêmement petits.

2. Utilisation du microscope.
a. Montage d’une préparation microscopique.

On appelle préparation microscopique, l’ensemble de la lame porte-objet, du liquide de montage


(goutte d’eau, bleu de méthylène, de rouge neutre etc…), de l’objet à observer et la lamelle
couvre-objet.

Pour réaliser une préparation microscopique, on prend une lame très propre sur laquelle on
dépose successivement au centre, le liquide de montage, l’objet à observer et la lamelle couvre-
objet en évitant d’emprisonner les bulles d’air.

b. La mise au point.

Pour observer une préparation microscopique, on la dépose sur la platine de tel sorte que le trou
de la platine coïncide avec la préparation qui est alors éclairée par le système d’éclairage. On
utilise ensuite les valets pour maintenir la préparation immobile. L’observation commence toujours
par le plus faible grossissement.

Pour ce faire, on place l’objectif le plus faible c’est-à-dire le plus court dans le prolongement du
tube optique. On approche ensuite l’œil de l’oculaire et on relève progressivement le tube à l’aide
de la vis macro-métrique jusqu’à ce qu’une image apparaissent au niveau de l’oculaire. Enfin, on
utilise la vis micrométrique afin d’obtenir une image claire et nette de l’objet : on dit alors que
c’est la mise au point.

On peut ensuite observer plus de détails en utilisant des objectifs à plus fort grossissement. Cela
nécessite un pivot du revolver afin de placer l’objectif voulu dans le prolongement du tube optique
puis la reprise de la mise au point à l’aide des deux vis.

Dans tous les cas, le grossissement de l’objet observer se calcule selon la formule ci-dessous :

Grossissement de l’objet observé = Grossissement de l’oculaire * Grossissement de l’objectif


utilisé.

Exemple : Oculaire 5*
3
Objectif 10*

Grossissement = 5 * 10

Grossissement = 50 fois.

c. Entretient du microscope.

Pour bien entretenir le microscope il faut :

 Tenir le microscope par la potence lorsqu’on veut le déplacé ;


 Eviter de le démonter ou de laisser tomber l’oculaire en saisissant le microscope ;
 Faire la mise au point en remontant le tube et non en le descendant pour éviter de casser la
préparation ;
 Nettoyer les lentilles des objectifs et de l’oculaire avec du coton sec ;
 Protéger le microscope après son utilisation en le recouvrant d’une cloche ou d’un sac en
matière plastique.

BOTANIQUE Chapitre I :
Découverte et

Etude des plantes sans appareils


végétatifs des
plantes
fleurs. Sans fleurs.

I.
Découverte des plantes sans fleurs.

1. Quelques plantes sans fleurs.


a. Plantes sans fleurs à appareil végétatif complet : les Ptéridophytes.
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On appelle appareil végétatif, l’ensemble des parties de la plante qui assure sa nutrition et sa
croissance. L’appareil végétatif est donc constitué par les racines, les tiges, les feuilles et les
vaisseaux conducteurs de sèves.

Les ptéridophytes regroupent toutes les plantes sans fleurs qui possèdent un appareil végétatif
complet c’est-à-dire qui possèdent à la fois une tige, des feuilles, des racines et des vaisseaux
conducteurs de sèves. Exemple : les fougères.

b. Plante sans fleurs à appareil végétatif incomplet : les Bryophytes.

Les bryophytes regroupent les plantes sans fleurs qui possèdent une tige et des feuilles mais ils
sont dépourvus de racine et des vaisseaux conducteurs de sèves. Exemple : les mousses.

c. Plante sans fleurs à appareil non différencié : les Thallophytes.

Les thallophytes regroupent toutes les plantes sans fleurs qui ne possèdent ni tiges, ni feuilles, ni
racines, ni vaisseaux conducteurs de sèves mais un thalle à leur place .

Exemple : le champignon à chapeau, les moisissures, la levure de bière et les algues.

2. Milieux de vie.

Les plantes sans fleurs se rencontrent dans tous les milieux et sur de très grandes surfaces.

 Les fougères, les mousses et les champignons se développent dans l’humidité étouffante
des sous-bois ou alors envahissent les brousses et les murs à la première pluie.
 Les algues tapissent les bords des marigots et des mers, verdissent les marécages,
recouvrent les écorces et même les feuilles dans les zones humides.
 Les lichens (association entre une algue et un champignon) réussissent à se développer
dans les zones où aucune plante ne peut survivre.
 Enfin, les cellules végétales microscopiques (moisissures, levures, bactéries, etc.) vivent en
quantité dans le sol, l’eau et l’air.

II. Appareils végétatifs des plantes sans fleurs.

1. Plantes sans fleurs à appareils végétatifs complet : exemple les fougères (le
Nephrolepis).

La fougère est une plante qui possède une tige, des racines, des feuilles et des vaisseaux
conducteurs de sèves.

Schéma d’une fougère

- La tige de fougère est souterraine ; on dit alors qu’il s’agit d’un rhizome. Ce rhizome
possède des vaisseaux conducteurs de sèves, émet des bourgeons qui sont le point de
départ de nouvelles fougères : le rhizome de la fougère est donc à la fois un organe de
fixation et de reproduction végétative.
- Les feuilles : la fougère possède de grande feuilles très développées et vertes. Lorsque la
feuille est jeune, elle est enveloppée d’écailles et enroulée en crosse encore appelé fronde.
La feuille de fougère comprend un rachis (axe central) qui prolonge un long pétiole avec
des folioles à pétioles courts disposé de façon alterne avec un limbe à bord finement denté
ou ondulé : la feuille de fougère est donc une feuille composée.
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Schéma d’une feuille de fougère
- Les racines : elles se développent directement sur la tige (racines adventives) et portent
des poils absorbants.

L’observation au microscope de coupes fines dans la tige, les racines et les feuilles permet de
constater que toutes ses parties contiennent des vaisseaux conducteurs de sèves : on dit alors
que les fougères sont des plantes vasculaires.

2. Plantes sans fleurs à appareils végétatifs incomplet : exemple des mousses (Bryles).

Les mousses sont de très petite plantes verte qui se développent sur les bords des murs humides,
des rochers, des écorces des arbres ou surtout aux endroits humides.

Schéma d’une mousse

L’appareil végétatif de la mousse est constitué :

- D’une tige qui présente comme un axe de symétrie de quelques centimètres de haut, formé
de cellules très étroites allongées dans le sens de l’axe.
La tige de mousse est entièrement recouverte par les feuilles. L’observation au microscope
d’une coupe de tige, montre qu’elle n’est pas régulière en raison de la disposition des
feuilles. Par ailleurs, on constate que les cellules centrales de la tige sont plus étroites que
les cellules de la périphérie. Enfin, on constate l’absence des vaisseaux conducteurs de
sèves qui sont en effet remplacé par des cellules plus allongés que les autres appelées
trachéides : les mousses ne sont donc pas des plantes vasculaires.
- Les feuilles de mousses sont petite, serrés les unes contre les autres comme des écailles
et dépourvue de pétiole. Chaque feuille est une petite lame verte de quelques millimètre de
long, pointu à son extrémité mais assez large à sa base et attaché à la tige par toute sa
hauteur.
- Les rhizoïdes : ce sont de très fins filaments formé de files de cellules incolores et qui
permettent la fixation de la plante à son support : les mousses sont donc des plantes sans
fleurs dépourvues de racines.

Comparativement à l’appareil végétatif de la fougère, celui de la mousse présente les différences


ci-après :

Plantes Tiges Feuilles Racines Vaisseaux


conducteurs de
sèves.
Fougère Grande Composés Racines vraies Présent dans
Ecailleuse avec un long avec des poils toutes les
Souterraine. pétiole. absorbants parties.
Mousse Courte Simple sans Absence de Absents dans
Aérienne. pétiole. racine, toutes les
présence de parties.
rhizoïdes.

Tableau de comparaison de l’appareil végétatif de la fougère et de la mousse.

3. Plantes sans fleurs à appareil végétatif non différencié : les thallophytes.


a. Notion de cellules.

La cellule est l’unité de base de tous les organismes animaux et végétaux . La cellule est en effet
la plus petite partie de l’organisme qui soit toujours capable de naître, de se nourrir, de se

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développer, de se reproduire et enfin de mourir. Invisible à l’œil nu, la cellule apparait au
microscope délimité extérieurement par une membrane cytoplasmique. A l’intérieur de cette
membrane, on trouve un cytoplasme contenant un noyau et de nombreux autres organites.

Exemple : le corps de l’homme est formé par l’association de plusieurs milliards de cellules.

Schéma d’une cellule.

b. Les thalles chlorophylliens.


i. Les algues : la spirogyre.

La spirogyre est une plante aquatique verte qui se présente sous l’aspect de chevelure, rassemblé
le plus souvent en touffe dans les eaux douces des rivières, des lacs et des marigots exposé au
soleil.

Schéma de thalle de la spirogyre.

L’appareil végétatif de la spirogyre est constitué par des filaments très allongés qui ne se ramifie
pas. Au microscope, chaque filament est formé par une succession (file) de cellules cylindriques
allongé et disposé bout à bout. Chacune des cellules du filament de spirogyre est constituée par :

- Une membrane épaisse qui délimite la cellule ;


- Un noyau localisé près du centre de la cellule ;
- Une spirale de chloroplaste d’où le nom de spirogyre à la plante. Les chloroplastes
contiennent la chlorophylle, responsable de la coloration verte de la plante.
- Des pyrénoides qui sont des organites cellulaires riches en amidon. L’appareil végétatif de
la spirogyre ne possède donc ni tige, ni feuilles, ni vaisseaux conducteurs de sèves : on dit
alors que l’appareil végétatif de la spirogyre est représenté par un thalle (appareil végétatif
des plantes non vasculaires).

 Autres exemples d’algues.


 Les algues vertes : ce sont des algues qui vivent à la surface de l’eau ou à des
profondeurs qui ne dépassent pas 10 mètre. Exemple : la spirogyre, le fucus
vésiculeux…
 Les algues brunes : ce sont des algues qui peuvent vivent jusqu’à 40 m de
profondeur dans les mers. Exemple : les laminaires.
 Les algues rouges : ce sont des algues marines qui peuvent vivre jusqu’à 30 m de
profondeur. Exemple : les coralines.

ii. Les lichens.

Les lichens sont des végétaux qui se présentent sous forme de lames verdâtres et ils se
développent sur les troncs d’arbres, des vieux murs ou sur les roches. Les lichens ne constituent
pas un groupe naturel de végétaux car ils résultent en effet d’une union harmonieuse (symbiose)
entre une algue unicellulaire verte et un champignon. Le thalle du lichen est constitué par un
réseau de filament représentant le mycélium du champignon dont les mailles (trous) emprisonnent
les cellules d’algue verte.

Schéma d’un lichen

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c. Les thalles non chlorophylliens.
i. champignon à chapeau.

Les champignons à chapeau sont des végétaux qui se développent à l’ombre (sous-bois humide de
forêt, couches de bois ou à même le sol) sur des débris des cadavres d’animaux et de végétaux.

Schéma d’un champignon à chapeau (le volvaire).

L’appareil végétatif du champignon à chapeau (volvaire) est constitué par deux grandes parties qui
sont :

- La partie souterraine : elle est représentée par le mycélium qui est un réseau de filaments
blancs à structure cellulaires simple dépourvue de tige, de feuilles, de racines et de
vaisseaux conducteurs de sèves : on dit alors que le mycélium du champignon est un thalle.
- La partie aérienne : elle provient du mycélium. Il est constitué par :

 La volve : elle provient du voile (membrane) général qui entourait l’ensemble du


champignon avant son éclosion.
 Un pied dressé : il est fixé à son extrémité supérieure au milieu de la face centrale
du chapeau.
 Un chapeau ou carpophore : il présente une face supérieure lisse alors que sous sa
face inférieure sont disposées des lamelles rayonnantes.

ii. Les moisissures (le Rhyzopus).

Le Rhyzopus est une moisissure noir qui se développe sur les fruits en maturité (banane, tomate,
avocat), les tubercules (igname, patate) surtout lorsqu’ils sont coupés ou blessé ou sur les grains
de maïs en germination. Au microscope, le rhyzopus, appareil formé de filaments entrecroisés ou
ramifié, incolore et portant des rhizoïdes. Ces filaments qui ne sont pas cloisonnés contiennent une
multitude de noyau dans leur cytoplasme : l’appareil végétatif de la moisissure est donc
représenté par le mycélium qui est un thalle.

Comme autre exemples de moisissures, on peut citer le penicillium, l’aspergillus etc.

Schéma du rhyzopus

iii. Les levures.

Observée au microscope à fort grossissement, une solution de cellule de bière présente des
cellules arrondies ou ovales, contenant un petit noyau au milieu d’un cytoplasme incolore. Chaque
cellule représente le thalle d’une levure qui est donc un organisme microscopique unicellulaire.

Schéma d’une levure.

d. Tableau de comparaison

Plantes différences Ressemblances


Algues - Thalle
filamenteux formé
de plusieurs
cellules.
- Présence de
chlorophylle
- Absence de - Présence de
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crampons chlorophylle.
Lichens - Thalle
filamenteux formé - Absence de tige,
de champignon de racines, de
associé à des feuilles et de
cellules d’algues. vaisseaux
- Présence de conducteurs sèves
chlorophylle. mais présence d’un
- Absence de thalle.
crampons.
Champignon à - Thalle
chapeau filamenteux,
ramifié et
cloisonné. - Absence de
- Absence de chlorophylle.
crampons.
Moisissure - Thalle
filamenteux ramifié
et non cloisonné.
Levure. Thalle unicellulaire.

Chapitre II : Quelques aspects de la vie des plantes sans

Fleurs.

I. Appareil reproducteur et reproduction des plantes sans fleurs.


1. Appareil reproducteur et reproduction des fougères.
a. Reproduction asexuée.

On appelle multiplication asexuée ou végétative toute reproduction qui se fait à partir d’une partie
de l’appareil végétatif. Ainsi, chez la fougère, le rhizome s’allonge par son bourgeon terminal et se
ramifie en bourgeon végétatif. Le bourgeon végétatif donne ensuite des racines et des feuilles d’où
la naissance des nouveaux pieds de fougères qui peuvent vivre et se développer indépendamment
de la fougère mère. C’est par cette reproduction asexuée que les fougères envahissent rapidement
leur milieu.

Schéma de la ramification d’un rhizome (polypode).

b. Reproduction sexuée.
i. Description des organes reproducteurs.

Schéma du sporange et d’un prothalle.

L’observation de la face inférieure des feuilles fertiles de fougère permet de constater la présence
d’amas verts ou brunâtres représentant des groupes de sporange ou sore. Le sporange qui est
l’appareil reproducteur de la fougère se présente sous une forme ovoïde et contient de
nombreuses spores. Il est relié à la feuille par un pied ou pédoncule. Enfin, les cellules qui
contiennent les spores sont entourées par une membrane qui constitue l’anneau mécanique.

Lorsque le sporange est mûr, l’anneau mécanique s’ouvre et libère les spores. Si les conditions de
température et d’humidité sont favorables les spores germent et donnent une mince lame verte en
forme de cœur qui porte le nom de prothalle.

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L’observation microscopique du prothalle montre qu’il est fixé au sol par des rhizoïdes et qu’il
porte sur sa face inférieure les organes reproducteurs de la fougère qui sont :

- Les archégones : ce sont des organes en forme de petit bouteille qui contiennent une
grosse cellule sexuelle appelée oosphère : les archégones sont donc les organes
reproducteurs femelle de la fougère.
- Les anthéridies : ce sont de petit sac arrondis qui contiennent de petite cellules sexuelles
mâles qui porte des flagelles et qui sont appelées anthérozoïdes : les anthéridies sont donc
les organes reproducteurs mâles de la fougère.

ii. Mécanisme de la reproduction.


 La fécondation : lorsque les anthérozoïdes sont mûrs, ils quittent l’anthéridie et grâce à leur
flagelle, nagent dans l’eau (rosée, eau de pluie) accumulée sous le prothalle pour rejoindre
l’archégone. Une fois à l’intérieur de l’archégone, un et un seul anthér ozoïde fusionne avec
l’oosphère pour donner naissance à une cellule unique appelée cellule-œuf ou zygote.
 Développement de l’œuf : l’œuf obtenu après la fécondation se développe sur le prothalle
pour donner un embryon constitué par une radicule qui s’enfonce dans le sol et une feuille
rudimentaire dressé. Par la suite, le prothalle se fane progressivement pendant que la
plantule qui se nourrit seul émet (produit) des rhizomes et des feuilles donnant ainsi
naissance à un nouveau pied de fougère.

c. Cycle de développement.
Prothalle

Fougère sporange spores anthéridies archégone

Anthérozoïde Oosphère

Embryon Œuf

2. Appareil reproducteur et reproduction des mousses.


a. Appareil reproducteur.

Pendant la saison de pluie, lorsque les tiges feuillées de mousses ont atteint une certaine taille, on
peut observer à leur extrémité la formation des organes reproducteurs de la plante. Il existe en
effet deux types de pieds de mousse qui sont :

- Les pieds mâles : ce sont des pieds dont le sommet des tiges porte des organes
reproducteurs mâles ou anthéridies. Les anthéridies sont des organes en forme de sacs
ovoïdes disposés au milieu des poils et des feuilles et à l’intérieur desquels se forme de
nombreux anthérozoïdes flagellés.
- Les pieds femelles : ce sont des pieds dont le sommet des tiges porte des organes
reproducteurs ou archégones. Les archégones qui renferment chacun une grosse cellule
sexuelle appelé oosphère se présentant sous forme de bouteille ou d’une calebasse à long
col.

b. Reproduction sexuée.

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 La fécondation : lorsque les anthérozoïdes sont mûrs, ils quittent l’anthéridie et nagent dans
la rosée de pluie pour rejoindre l’archégone sur le pied femelle. Une fois à l’intérieur de
l’archégone un et un seul anthérozoïde fusionne avec l’oosphère pour donner une cellule
unique qui est la cellule-œuf ou zygote.
 Développement de l’œuf : l’œuf obtenu après la fécondation se développe sur le pied
femelle pour donner un organe allongé appelé sporogone. Le sporogone est constitué par un
filet appelé soie surmontée par une urne qui porte une coiffe. Lorsque le sporogone est
mûr, il s’ouvre et libère les spores. Si les conditions d’humidité et de température sont
favorables, chaque spore germe et donne un ensemble de filament rampant et vert, ramifié
avec des rhizoïdes incolores et des bourgeons dressés. Enfin, ces bourgeons vont se
développer et donner naissance à de nouvelle tige de mousse.

Schéma

c. Cycle de développement.

Pied mâle Anthéridies Anthérozoïde

Œuf

Pied femelle Archégones Oosphère

Spore
Sporogone

3. Appareil reproducteur et reproduction des thallophytes.


a. Les algues : la spirogyre.
Reproduction asexuée.

Lorsque les conditions sont favorables, la spirogyre se reproduit par bouturage naturel. En effet,
quand un filament de la spirogyre est coupée en fragments par les mouvements de l’eau ou des
animaux, les cellules de chaque fragments se multiplient et donnent de nouveau filaments de
spirogyre : on dit que c’est la multiplication asexuée ou végétative par bouturage. C’est donc par
la multiplication asexuée que les spirogyres colonisent (envahissent) rapidement leur milieu de
vie.

Reproduction sexuée.

Schéma de la reproduction sexuée de la spirogyre.

Lorsque les conditions deviennent défavorables (manque d’eau, augmentation de la température),


les spirogyres se reproduisent par voie sexuée. En effet, deux filaments de spirogyre parallèles
forment chacun des prolongements au niveau de chaque cellule puis les membranes disparaissent
au point de contact pour former un pont appelé pont de conjugaison entre les cellules qui sont face
à face. Le contenu des cellules de filament mâle passe ensuite par le pont de conjugaison pour
rejoindre celui des cellules de filament femelle avec lequel il fusionne pour donner un œuf : c’est
la fécondation. L’œuf ainsi obtenu s’entoure de membrane résistante et mène une vie ralentie qui
lui permet alors de résister aux mauvaises conditions.

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Lorsque les conditions redeviennent favorables, l’œuf germe et donne un nouveau filament de
spirogyr e qui va ensuite se multiplier par reproduction asexuée : c’est donc par la
multiplication sexuée que les spirogyres colonisent de nouveaux milieux de vies .

b.
c. Les champignons.
 les champignons à chapeau.
Description de l’appareil reproducteur.

Schéma d’une spore de champignon à chapeau.

Les organes reproducteurs du champignon à chapeau sont représentés par les spores qui sont
portées par les lamelles rayonnantes localisé au niveau de la face inférieure du chapeau.
L’observation au microscope d’une coupe mince de lamelle rayonnante montre que les spores sont
groupées en quatre et fixées par des appendices à de grosses cellules génératrices.

Reproduction.

A maturité, les lamelles rayonnantes libèrent une fine poussière constituée par des spores. Ainsi,
lorsque les conditions sont favorables, les spores germent pour donner chacun un filament ramifié.
Par la suite, deux filaments voisins provenant de deux spores différents se réunissent pour former
un mycélium constitué de filaments enchevêtrés. Enfin, sur ce mycélium vont se développer un
pied et un chapeau donnant ainsi naissance à un filament de champignon à chapeau : la
reproduction du champignon à chapeau est donc sexuée car elle passe par des spores sexuées
donnant naissance à des filaments qui se réunissent deux à deux pour former le mycélium.

 Les moisissures.
Reproduction asexuée.

Schéma de formation des spores (reproduction direct).

L’observation à la loupe d’une moisissure, permet de constater la présence de nombreuses boules


noires portée chacun par un pédicelle dressé qui est rattachée au mycélium rampant.

L’observation au microscope d’une moisissure, montre que le pédicelle se termine à l’intérieur de


la boule par un sac rempli de spores noires : c’est le sporocyste. Lorsque le sporocyste est mûr, il
s’ouvre et libère les spores. Si les spores qui sont transportées par le vent tombent dans un milieu
favorable (pain ou autre aliment non couvert), elles germent et donnent de nouveaux mycéliums.
C’est par cette multiplication asexuée ou directe que les moisissures colonisent de nouveaux
milieux de vies.

Reproduction sexuée.

Schéma de la reproduction indirect ou sexuée.

Lorsque les conditions deviennent défavorables, la moisissure se reproduit par voie de


reproduction sexuée ou indirecte. Dans ce cas deux filaments voisins se rapprochent, se collent
bout à bout, fusionnent et forment au point de contact une boule épaisse : c’est l’œuf qui mène une
vie ralentie afin de résister aux mauvaises conditions.

Lorsque les conditions redeviennent favorables, l’œuf germe et donne un sporocyste rempli de
spores. Enfin, à maturité, les sporocystes s’ouvrent et libèrent les spores qui, dans des conditions
favorables germent et donnent de nouveaux mycéliums.
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 Les levures.
Reproduction asexuée.

Schéma de la reproduction de la levure par bourgeonnement.

Lorsque les conditions sont favorables (présence d’oxygène et de sucre), les levures se
reproduisent par bourgeonnement. En effet, chaque cellule s’allonge pour former un bourgeon
dans lequel le noyau s’étire en partie par un simple étranglement. Il se forme ensuite deux
nouvelles cellules qui vont à leur tour bourgeonné pour donner chacune deux nouvelles cellules et
ainsi de suite.

Reproduction sexuée.

Schéma de la reproduction sexuée des levures

Lorsque les conditions deviennent défavorables, les levures fusionnent deux à deux et se
transforment en un organe de résistance appelé asque. Chaque asque renferme quatre à huit
spores appelé ascospore. Si les conditions redeviennent favorables l’asque s’ouvre et libère les
ascospores qui vont germer pour donner de nouvelles levures.

Cycle de développement.

Schéma du cycle de reproduction de la levure de bière.

d. Les lichens
Reproduction asexuée.

Schéma de reproduction du lichen par bouturage.

Le lichen se reproduit surtout par bouturage naturel. En effet, des boutures c’est-à-dire les
morceaux de lichen contenant à la fois les cellules d’algues et le mycélium à champignon se
détachent de la plante, puis sont dispersées par le vent. Lorsque ces boutures tombent sur un
milieu favorable, elles se développent pour donner un nouveau lichen : c’est la reproduction
directe des lichens.

Reproduction sexuée.

Les organes reproducteurs de lichen sont représentés par les fructifications au niveau desquels le
champignon donne des spores qui germent dans les conditions favorables pour donner de
nouveaux thalles. Lorsque ces thalles rencontrent des algues unicellulaires appropriées, les deux
s’associent et forment alors un nouveau lichen.

4. Notion de cryptogamie.

On appelle plante cryptogame, toute plante qui ne possède ni fleurs, ni fruits, ni graine . Les
plantes cryptogames se reproduisent par la multiplication végétative ou par des spores. Les
cryptogames sont constitués en trois embranchements qui sont :

 Les thallophytes : ce sont des plantes sans fleurs ne possédant ni racine, ni tige, ni feuilles,
ni vaisseaux conducteurs de sèves mais plutôt un thalle. Les thallophytes comprennent les
algues, les champignons (champignon à chapeau, moisissures et levures) et les lichens.
 Les ptéridophytes : ce sont des cryptogames qui possèdent un appareil végétatif complet
(présence de racines, de tiges, de feuilles et de vaisseaux conducteurs de sèves). Les
ptéridophytes sont représentées par les fougères.

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 Les bryophytes : ce sont des cryptogames qui possèdent une tige, des feuilles mais ils sont
dépourvues de racine et de vaisseaux conducteurs de sèves. Les bryophytes sont
représentées par les mousses.

II. Nutrition des plantes sans fleurs.


1. Nutrition des plantes sans fleurs chlorophylliennes.
a. Nutrition minérale.

Les plantes chlorophylliennes pour se nourrir absorbent de l’eau et des sels minéraux : c’est la
nutrition minérale. En effet :

- les fougères absorbent les substances minérales grâce à leurs racines.


- Les mousses absorbent les substances minérales par toute la surface de leurs thalles.

b. Nutrition carbonée.

La nutrition carbonée des plantes chlorophylliennes est assurée par la photosynthèse. On appelle
photosynthèse, le processus par lequel les plantes vertes, grâce à leur chlorophylle, utilisent la
lumière du soleil pour transformer les substances minérales en substances organiques ou
carbonées destinées à leur nutrition : la photosynthèse est donc l’élaboration de la sève
nourricière par les plantes vertes exposés au soleil. Ainsi :

- La fougère, grâce à la chlorophylle capte la lumière et le dioxyde de carbone (CO2) au


niveau des feuilles et transforme ensuite ses substances minérales (l’eau, les sels minéraux
et le dioxyde de carbone) en substance organique indispensable à sa nutrition : on dit
encore que c’est l’assimilation chlorophyllienne.
- Les mousses captent le dioxyde de carbone et la lumière au niveau des feuilles et
transforme ensuite les substances minérales en substances organiques.
- Les algues captent le dioxyde de carbone et la lumière par toute la surface de leur thalle et
transforme les substances minérales en substances organiques.

c. Notion d’autotrophie.

Les plantes chlorophyllienne sont capable de se nourrir indépendamment des autres êtres vivants
en transformant les substances minérales en substances organiques : on dit alors que ce sont des
autotrophes. Un organisme est en effet dit autotrophe, lorsqu’il est capable, grâce à la
chlorophylle, d’utiliser la lumière solaire pour transformer les substances minérales (eau, sels
minéraux, le dioxyde de carbone) en substances organiques ou sève nourricière indispensable à
leur nutrition.

2. Nutrition des plantes sans fleurs non chlorophylliennes.


a. Nutrition minérale des champignons.

Les champignons (champignon à chapeau, moisissures, levures) qui sont des plantes non
chlorophylliennes, absorbent l’eau et les sels minéraux par toute la surface de leur thalle : c’est la
nutrition minérale des champignons.

14
b. Nutrition carbonée des champignons.

Schéma (expériences sur la nutrition des moisissures).

Lorsqu’on ensemence des moisissures dans des boîtes de verre rempli de gélose (substance
solidifiée), de milieu nutritif additionner ou non de sels minéraux et de sucre ; puis placées dans
diverses conditions. On constate au bout de quelques jours que les moisissures :

- Exigent des sels minéraux, de l’eau et du sucre pour se développer ;


- Se développent aussi bien à la lumière qu’à l’obscurité ;
- Se développent mieux à une température tiède (20°C). Les champignons (champignon à
chapeau, moisissures et levures) qui sont des plantes non chlorophyllienne, sont en effet
incapables de faire la photosynthèse et sont donc obliger de puiser les substances
organiques qui leur sont indispensables directement dans leur milieu de vie. Ainsi :
 Certains champignons se nourrissent de la matière organique provenant des
cadavres en décomposition : on dit dans ce cas que ce sont des saprophytes.
Exemple : les champignons à chapeau, la moisissure etc.
 D’autres champignons puisent directement la matière organique qui leurs sont
indispensables sur les êtres vivants : on dit dans ce cas que ce sont des
parasites. Exemple : le trichophyton de la teigne, ….

c. Notion d’hétérotrophie.

L’hétérotrophie est l’incapacité pour un être vivant de produire la matière organique indispensable
à sa nutrition. Les plantes non chlorophylliennes sont en effet incapables de produire la matière
organique dont elles ont besoin et sont donc obliger de la prélever sur des organismes morts ou
vivants : on dit alors que les plantes non chlorophyllienne sont des hétérotrophes.

Remarque :

Il existe des plantes qui se fixent sur d’autres plantes sans y puiser leur substances organiques
c’est-à-dire sans les parasités : on dit que c’est l’épiphytisme. Une plante épiphyte est donc une
plante qui vit sur une autre plante sans la parasiter.

3. Nutrition des lichens.


a. Nutrition minérale

Dans l’association champignon-algue qui constitue le lichen, les deux associés puisent l’eau et les
sels minéraux par toute la surface de leur thalle. Par ailleurs, le mycélium du champignon forme un
feutrage qui retient l’eau de pluie, capte la vapeur d’eau, les poussières et protègent enfin les
algues contre la sécheresse.

b. Nutrition carbonée

Grâce à leur chlorophylle les algues captent le dioxyde de carbone et utilisent la lumière pour
transformer les substances minérales en substances organiques indispensables à la nutrition des
deux associés. En effet grâce à ses suçoirs, les champignons absorbent les substances organiques
produites par les algues.

c. Notion de symbiose

Le lichen est une association algue + champignon à bénéfice réciproque. En effet, si le feutrage du
thalle du champignon permet de retenir l’eau et protège les algues contre la sécheresse, en retour
15
les algues fabriquent des aliments carbonés indispensables au développement du champignon :
c’est la symbiose.

La symbiose est donc une association d’être vivant à bénéfice réciproque.

Chapitre III : Classification générale des végétaux étudiés.

I. Critères de classification.

Classer les végétaux, c’est les rangés dans différentes catégories à partir des points commun qu’il
présente entre eux. Pour cela, il faut choisir des critères de classification c’est-à-dire des
caractères observables qui permettent de déterminer les différents groupes de végétaux.

Exemple de critères de classification :

Graine à
2 cotylédons

(Dicotylédones).

Ovales enfermés dans

Présence de fleurs et de un fruit (angiosperme) Graine à 1


cotylédon

Graines : plante à fleurs


(Monocotylédone).

(Spermaphyte). Ovales nu (gymnospermes).

Appareil végétatif complet.

(Ptéridophytes).

Absence de fleurs Présence de tige feuillée.

Plantes sans fleurs. (Bryophytes).

Thallophytes.

16
II. Tableau de classification.

Caractères distinctifs Embranchemen Sous Classe Exemple


ts embranchemen
ts
Plante Avec Présence Angiospermes Dicotylédone Arachide
sà racines, de (Ovale Haricot
fleurs tiges, chlorophyl enfermé) Monocotylédo
et à feuilles et le. Spermaphytes. ne Mil, Mais
graine vaisseaux Gymnosperme
s conducteu s - Pins
rs de (Ovale et nu) Sapins
sèves.
Avec Présence
racines, de Ptéridophytes - Fougères Nephrolep
tiges, et chlorophyl is
vaisseaux le.
Avec Présence
tiges, de
feuilles, chlorophyl Bryophytes Mousses Bryles
Plante sans le. -
s sans racines et
fleurs. vaisseaux
Sans Présence Algues Spirogyre
tiges, de
feuilles, chlorophyl
racines et le. Thallophytes -
vaisseaux.

Absence Champignons Rhizopus


de
chlorophyl
le.

Chapitre IV : Rôles des végétaux inférieurs

I. Les différents rôles.


1. Rôles utiles.

Les plantes inférieures occupent une place importante dans la vie de l’homme car elles jouent de
nombreux rôles utiles pour lui et son environnement. Ainsi, parmi les principaux rôles utiles de
ces végétaux, on peut citer :

17
a. Rôle alimentaire.

Certains végétaux inférieurs sont utilisés par l’homme pour son alimentation.

En effet, des champignons à chapeau comme le Bolet soudanais sont comestibles c’est-à-dire
consommable. Par ailleurs, la levure est utilisée pour la fermentation des boissons alcoolisées
(vin, bière, dolo) ou alors pour lever la pâte de la farine de blé dans la fabrication du pain, des
pâtisseries et des gâte aux. Enfin la spirogyre est utilisée pour fabriquer la spiruline qui est un
excellent complément alimentaire.

b. Rôle médicinal

Les plantes sans fleurs sont également utilisées pour la fabrication des médicaments. En effet, la
levure est utilisée pour transformer le sucre en alcool destiné à la désinfection des plaies, tandis
que le penicillium qui est une moisissure, est utilisé pour la fabrication d’antibiotiques en
l’occurrence la pénicilline.

c. Rôle dans le maintien de l’équilibre de l’environnement.

Les végétaux inférieurs participent au maintien de l’équilibre de l’environnement. En effet :

- Certains végétaux inférieurs comme les lichens, les mousses et les algues jouent
généralement un rôle de pionniers dans la colonisation des milieux. Ces plantes sont les
premières a occupé les sols très pauvres, qu’elles enrichissent progressivement permettant
ainsi le développement d’autres végétaux.
- Certains végétaux inférieurs comme les mousses constituent le couvert végétal des sous-
bois, protégeant ainsi les sols contre l’érosion par l’eau.
- Certains champignons microscopiques décomposent les débris des animaux et des
végétaux, permettant ainsi l’enrichissement du sol en sels minéraux.

Enfin, les plantes sans fleurs chlorophylliennes absorbent le dioxyde de carbone (gaz
carbonique) et rejettent l’oxygène indispensable à notre respiration, au cours de leur
photosynthèse.

d. Rôle ornementale.

Les plantes inférieurs participent à l’ornement et donc à l’embellissement de notre cadre de vie.
En effet, les fougères qui sont capables de se développer à l’ombre sont utilisées pour
l’embellissement des jardins et des maisons. Par ailleurs, grâce à leur capacité de protection des
sols, les plantes inférieures favorisent le développement des autres plantes des jardins et des
maisons.

2. Rôles nuisibles.

Les plantes inférieures peuvent être nuisible aussi bien pour les hommes que pour les végétaux
supérieurs (plantes à fleurs).

a. Chez les végétaux supérieurs.

Les végétaux inférieurs peuvent être à l’origine de nombreuses maladies chez les plantes à fleurs.
C’est le cas par exemple de :

- La rouille noire des graminées (mil, riz, mais) ils attaquent les feuilles des plantes.
- Le charbon de mais qui remplace la farine par une poudre noire constitué de spores.

18
- Aspergillus flavus qui infecte de nombreuses graines en particulier de certaines arachides
qu’elle rend impropre à la consommation.

b. Chez l’homme.

Chez l’homme, les plantes sans fleurs sont à l’origine de nombreuses maladies. En effet :

- Certains champignons à chapeau sont vénéneux et leur consommation provoque une


intoxication qui peut conduire à la mort.
- Toutes les maladies bactériennes (méningite, tuberculose, lèpre etc.) sont provoquées par
des bactéries qui sont des végétaux microscopiques.
- Le trichophyton est un champignon microscopique qui se développe sur la peau et provoque
la teigne au niveau du cuir chevelu.
- Candida albicans provoque les candidoses qui se manifestent par des plaies au niveau de la
bouche, de la gorge ou des joues. Cette levure est également à l’origine d’une infection
sexuellement transmissible (IST) appelé candidose uro-génitale.

c. Etude d’une maladie cryptogamique chez l’homme : la candidose.

On appelle maladie cryptogamique, toute maladie provoquée par une plante sans fleurs ni fruit, ni
graine ou cryptogame.

La candidose est une IST provoquée par une levure appelée Candida albicans et se manifeste par :

 L’écoulement de liquides ayant l’aspect de lait caillé parfois de pus et même du sang des
appareils reproducteurs.
 Des douleurs au niveau des organes de l’appareil reproducteur.
 La stérilité.

Pour éviter la candidose, il faut avoir une bonne hygiène du corps et des organes reproducteurs ;
s’abstenir sexuellement ou alors utiliser des préservatifs lors des rapports sexuels.

II. Conduite à tenir.

Face aux rôles utiles et nuisibles des végétaux inférieurs, la conduite à tenir doit consister à la
protection de la flore et à la conservation des aliments.

1. La protection de la flore.

La flore (ensemble d es végétaux d’une région donnée (d’un écosystème)), joue un rôle important
pour l’homme et son environnement. Il faut donc protéger les végétaux et c’est pourquoi le code
de l’environnement puni, de la simple contravention à l’emprisonnement ferme avec payement
d’amendes, toute personne qui détruit volontairement et sans autorisation les végétaux à travers :

- La coupe abusive du bois ;


- Les feux de brousses ;
- La divagation des animaux.

2. La conservation des aliments.

Les aliments étant la source d’énergie et de matière qui assure la croissance et le maintien de
l’organisme en bonne santé, il faut :

19
- Les protéger contre les champignons microscopiques qui peuvent s’y déposer, se multiplier
pour décomposer les aliments qui deviennent impropre à la consommation ou alors être à
l’origine de maladie cryptogamique. On peut protéger les aliments en les emballant ou en
les recouvrant.
- Les conserver toujours dans des endroits frais comme le réfrigérateur.
- Les réchauffer avant de les manger lorsqu’ils étaient conservés.

ZOOLOGIE
20

Etude des invertébrés.


Chapitre I : Découverte et organisation des invertébrés

Unicellulaires : les protozoaires.

A. Découverte des invertébrés unicellulaires.


I. Quelques invertébrés unicellulaires.

Les invertébrés regroupent tous les animaux qui ont le corps mou, donc dépourvu de squelette . Le
mot protozoaire est constitué de deux termes Grecs qui sont Protos = premier et Zoo = animaux.
Les protozoaires sont donc les premiers animaux à apparaître sur la terre. Tous les protozoaires
ont chacun le corps constitué par une seule cellule, raison pour laquelle on les appelle encore
animaux unicellulaires. On peut citer l’amibe, observé dans les selles des dysenteries ; la
paramécie, observé dans les eaux des marigots ou dans une infusion de foin ; le plasmodium,
observé dans le sang des personnes souffrant du paludisme.

II. Milieux de vie.

Les protozoaires se rencontrent dans tous les milieux.

- La paramécie vit dans l’eau des marres et marigots ;


- L’amibe vit à la fois dans l’eau et dans le sang ;
- Le plasmodium et le trypanosome vivent dans le sang des animaux et des hommes.

B. Organisation des invertébrés unicellulaires.


I. La paramécie.

Schéma : organisation de la paramécie.

La paramécie est un invertébré unicellulaire au corps allongé et formé d’une substance incolore
qui est le cytoplasme.

Ce cytoplasme est délimité extérieurement par une membrane cytoplasmique qui porte des cils
vibratiles. A l’intérieur du cytoplasme, on trouve un gros et un petit noyau (respectivement
macronucléus et micronucléus), des vacuoles digestives et des vésicules pulsatiles qui se gonflent
et se dégonflent alternativement à chacune des deux extrémités de la paramécie. Enfin, la
paramécie présente une bouche en forme d’entonnoirs tapissé de cils et prolongé par une
membrane ondulante.

II. L’amibe.
Schéma : organisation de l’amibe.

L’observation au microscope d’une infusion de foin ou d’une goutte d’eau de marigot permet de
voir en plus des paramécies, la présence d’un autre protozoaire dont le corps se déforme en
émettant des prolongements temporaires appelé pseudopodes : c’est l’amibe. Le corps de l’amibe
est entouré par une membrane dépourvue de cils et délimitant un cytoplasme à l’intérieur duquel
on trouve un seul noyau et des vacuoles.

III. Le plasmodium.

Le plasmodium est un protozoaire qui vit dans le sang et le foie chez l’homme et qui n’a pas de
forme propre. En effet, la forme du plasmodium varie en fonction des différentes étapes de son
cycle de développement. Dans tous les cas, le corps du plasmodium est entouré par une membrane
qui délimite un cytoplasme contenant un seul noyau.

IV. Le trypanosome.
21
Schéma : organisation du trypanosome.

Le trypanosome est un protozoaire qui vit dans le sang de l’homme et de certains animaux.
L’observation microscopique du trypanosome montre qu’il a un corps allongé et entouré par une
membrane qui délimite un cytoplasme à l’intérieur duquel on trouve un noyau. Le trypanosome
possède également une membrane ondulante qui se termine par un long fouet qui est le flagelle.

Chapitre II : Quelques aspects de la vie des invertébrés.

I. La locomotion
1. La paramécie.

La paramécie se déplace dans toutes les directions grâce aux battements rapides de ses cils
vibratiles.

2. Le trypanosome.

Le trypanosome se déplace grâce aux battements de ses flagelles.

3. L’amibe.

L’amibe a un mode de locomotion particulier. En effet, sa membrane étant souple, elle s’allonge
dans une direction et forme des lobes qui adhèrent à un support en avant puis le reste de la cellule
rejoint ce support : l’amibe a donc changé de place. Les lobes formés par l’amibe au cours de sa
locomotion sont appelé des pseudopodes ou faux pieds et c’est pourquoi ont dit que l’amibe se
déplace par pseudopodes.

Remarque : le plasmodium qui ne peut pas se déplacer de lui-même est donc entrainé par le sang
dans sa circulation.

II. Nutrition, respiration et excrétion des invertébrés unicellulaires.

1. La paramécie.

La paramécie est un microphage c’est-à-dire un protozoaire qui se nourrit de particules


microscopique en suspension dans l’eau. En effet, la bouche en forme d’entonnoir de la paramécie
dirige les débris animaux et végétaux microscopique vers le pharynx où une membrane ondulante
les pouces dans le cytoplasme. Les particules ainsi capturées sont enfermées dans une gouttelette
de liquide digestif formant une vacuole digestive. Cette vacuole digestive qui est emportée par le
courant du cytoplasme, dissout (digère) la partie utilisable de la proie et expulse les déchets à
l’extérieur (de la vacuole).

Par ailleurs, les deux vésicules pulsatiles qui se gonflent et se dégonflent alternativement
permettent de rejeter les déchets, l’eau et le dioxyde de carbone à l’extérieur de la paramécie :
c’est l’excrétion.

Enfin, la paramécie respire en absorbant l’oxygène dissout dans l’eau par toute la surface de son
corps.

2. L’amibe.

Schéma de la nutrition de l’amibe.

22
Pour se nourrir, l’amibe capture les particules alimentaires ou proies à l’aide de ses pseudopodes .
Elle fait ensuite pénétré la proie dans son cytoplasme par endocytose puis l’enveloppe par une
vacuole digestive qui, entrainée par les courants du cytoplasme digère la proie dont les nutriments
passent dans le cytoplasme. A la fin de la digestion, la vacuole digestive se colle à la membrane
cytoplasmique, s’ouvre et rejette enfin les déchets à l’extérieur par exocytose.

L’endocytose qui est le phénomène qui permet de faire pénétrer la proie dans le cytoplasme et
l’exocytose qui est le phénomène qui permet de rejeter les déchets à l’extérieur constituent la
phagocytose. La phagocytose est donc le mode de nutrition de l’amibe et de la paramécie.

Par ailleurs, l’amibe respire et rejette ses déchets par toute la surface de son corps.

3. Le trypanosome.

Le trypanosome vit dans le sang où il prélève directement par toute la surface de son corps, les
nutriments déjà digéré par son hôte. On appelle hôte, la personne qui héberge le parasite.

III. La reproduction.
1. Reproduction asexuée
a. La paramécie.

Schéma de la reproduction asexuée.

Lorsque les conditions de vie sont favorables, la paramécie se multiplie par simple division
transversale (dans le sens de la largeur) de son corps : on dit que c’est la division binaire ou
scissiparité. En effet, pendant cette division binaire le cytoplasme et les deux noyaux de la
paramécie s’allongent, s’étranglent et se coupent enfin en deux parties égales correspondant à
deux cellules filles identique entre elles et identique à la paramécie mère qui leur a donné
naissance. Chaque cellule fille présente un entonnoir buccal, les deux noyaux et deux vésicules
pulsatiles parmi lesquelles il y a une nouvelle vésicule.

b. L’amibe.

L’amibe se reproduit également par scissiparité (division binaire) comme la paramécie. En effet le
noyau et le cytoplasme de l’amibe s’allongent, s’étranglent et se coupent en deux pour donner
naissance à deux amibe filles identiques entre elles et identique à l’amibe mère qui leur a donné
naissance.

Schéma de la division binaire de l’amibe.

c. Le trypanosome.

Le trypanosome se reproduit également par scissiparité. Contrairement à la scissiparité de


l’amibe et de la paramécie qui est transversale, celle du trypanosome se fait longitudinalement
dans le sens de la longueur.

2. Reproduction sexuée de la paramécie.

Lorsque les conditions de vie deviennent défavorable deux paramécie s’accolent puis le contenu
de l’une rejoint celui de l’autre à travers l’entonnoir buccal. Les deux contenus fusionnent ensuite
pour donner un œuf : c’est la conjugaison.

23
Lorsque les conditions redeviennent favorables l’œuf se développe et donne de nouvelles
paramécies.

IV. Vie ralentie : enkystement chez la paramécie et l’amibe.

Schéma d’un kyste.

Lorsque les conditions deviennent défavorables, la paramécie et l’amibe s’entourent d’une


membrane épaisse et résistante formant ainsi un kyste qui va mener une vie ralentie en diminuant
considérablement sa respiration et sa nutrition : on dit alors que l’amibe et la paramécie
s’enkystent. Le kyste est donc la forme de résistance aux mauvaises conditions de l’amibe et de la
paramécie.

Lorsque les conditions redeviennent favorables, le kyste s’ouvre et donne une amibe ou une
paramécie qui reprend sa vie active.

C’est donc à travers le kyste transporté par le vent ou l’eau que la paramécie et l’amibe colonisent
de nouveaux milieux : on dit encore que le kyste est la forme de dissémination de l’amibe et de la
paramécie.

V.Tableau de comparaison.

Invertébrés

Eléments Paramécie Amibe Trypanosom Plasmodium


de comparaison e

Caractères Membranes,
communs cytoplasme, + + + +
noyau
Cils + - - --
vibratiles
Caractères Deux noyaux + - - -
distinctifs Vésicules + - - -
pulsatiles
Membrane + - + -
ondulante.
Flagelle - - + -
Pseudopodes - + - -
.

+ : Présence.
- : Absence.

Chapitre III : Définition et classification des protozoaires.

24
I. Définition.

On appelle protozoaire tout être vivant animal dont le corps est constitué par une seule cellule :
les protozoaires sont donc des animaux unicellulaires.

II. Classification.

En fonction de leur mode de nutrition ou de locomotion, les protozoaires sont repartis en quatre
classes qui sont :

 La classe des ciliés : ce sont les protozoaires dont le corps est recouvert de cils vibratiles
qui assurent leur locomotion dans l’eau. Exemple : la paramécie.
 La classe des flagellés : ce sont des protozoaires qui portent un ou plusieurs flagelles dont
les battements assurent leur locomotion. Exemple : le trypanosome.

 La classe des rhizopodes : ce sont des protozoaires qui se déplacent à l’aide de


pseudopodes. Exemple : l’amibe.
 La classe des hématozoaires : ce sont des protozoaires qui vivent dans le sang. Exemple le
plasmodium.

Chapitre IV : Etude de quelques maladies dues aux

Protozoaires

I. L’amibiase ou dysenterie amibienne.

La dysenterie est une maladie aigue ou chronique du gros intestin (colon). On distingue la
dysenterie amibienne provoquée par un protozoaire (amibe) et la dysenterie bacillaire provoquée
par certaines bactéries appartenant au genre des Shigella.

1. Signes de la maladie.

L’amibiase est une maladie grave et endémique dans de nombreux pays tropicaux. Elle se
manifeste par :

- Des coliques (diarrhées) sèches ;


- Des diarrhées : simples au départ, elles deviennent très fréquentes (15 à 20 fois par jours)
avec parfois des faux besoin ou des selles peu abondantes, sanguinolentes ou glaireuses
(présence dans les selles d’une pâte blanchâtre appelé glaire) accompagnés de douleurs
abdominales.

2. Agent causal et mode de transmission.

La dysenterie amibienne est causée par la présence d’une amibe pathogène spécifique (Entamoeba
histolytica) dans l’intestin. L’amibiase se transmet de façon indirect par la consommation de kystes
contenus dans les aliments souillés (aliments non protégés, crus et non désinfectés) ou alors de
façon direct au contact des selles d’une personne malade.

3. Lutte contre la maladie.


a. Prévention.

Pour éviter la dysenterie amibienne, il faut :

- Avoir une bonne hygiène alimentaire qui va consister à :


25
 Désinfecter les aliments crus avant de les mangés ;
 Protéger les aliments surtout contre les mouches ;
 Se laver les mains avec du savon avant ou après les repas et surtout après les
toilettes.
- Sensibiliser son entourage sur l’hygiène sur l’hygiène alimentaire et la nécessité de se
soulager dans des latrines bien entretenues.
- Eviter de boire de l’eau souillées et faire bouillir toute eau douteuse (eau de puits, de
marigot ou toute eau non protégée) avant de la consommée.

b. Conduite à tenir.

En cas de dysenterie amibienne, il faut se rendre au centre de santé le plus proche pour y
recevoir des soins appropriés. En effet, divers médicaments (métronidazole, émétine, préparation à
base d’iode) se sont révélés efficaces pour traiter les cas graves de dysenteries.

II. Le paludisme.

Le paludisme est une maladie infectieuse affectant l’homme, les oiseaux et les singes.

1. Signe de la maladie.

Le paludisme se manifeste par :

- Des maux de tête (céphalées)


- De la fièvre ;
- Un manque d’appétit ;
- Des nausées et des vomissements ;
- Des douleurs au niveau des articulations ;
- Un malaise général.

2. Agent causal et mode de transmission.


a. Agent causal.

Le paludisme est causé par un protozoaire du genre plasmodium.

b. Mode de transmission.

Le paludisme se transmet à une personne bien portante par la piqûre d’un moustique du genre
anophèle au cours de ses repas de sang : on dit alors que l’anophèle femelle est le vecteur de la
maladie.

3. Cycle de développement du plasmodium.

Personne 1 Piqûre par 2 Reproduction du plasmodium dans le

malade l’anophèle femelle T.D du moustique.

5 3

26
4 Passage du plasmodium dans les

Personne saine salivaires du moustique.

1 : Infection de l’anophèle femelle. 2 : Reproduction asexuée. 3 : Migration.

4 : Infection par l’anophèle. 5 : Multiplication du plasmodium dans le sang et le foie.

Pour vivre, se développer et se reproduire, le plasmodium a obligatoirement besoin de deux hôtes


qui sont :

- Un hôte définitif, représenté par l’homme malade. Ainsi au cours de ses repas de sang
l’anophèle femelle infecté introduit dans le sang une salive (anticoagulant) qui empêche la
coagulation du sang mais contenant également le plasmodium. Ces plasmodiums vont se
multiplier par reproduction asexuée dans le sang (phase sanguine) puis dans le foie (phase
hépatique) provoquant ainsi les différentes manifestations du paludisme.
- Un hôte intermédiaire, représenté par l’anophèle femelle infecté. Ainsi lorsque cette
dernière absorbe le sang des malades, il absorbe en même temps des plasmodiums à divers
stades de de leur développement. Ces plasmodiums vont ensuite subir une reproduction
sexuée dans la paroi du tube digestif du moustique avant de migrer au niveau de ses
glandes salivaires. enfin, si ce moustique pique une personne bien portante, il lui introduit
des plasmodiums dans le sang et le cycle de développement recommence : on dit alors que
c’est le cycle de développement du plasmodium.

4. Lutte contre la maladie (voir éducation préventive).

III. La trichomonase.
1. Signe de la maladie.

La trichomonase est une IST qui se manifeste :

- Chez l’homme par une infection des voies urinaires.


- Chez la femme par une infection du vagin qui se traduit par des pertes blanches abondantes
et nauséabondes (mauvaise odeurs).
2. Agent causal et mode de transmission.

La trichomonase est causé par un protozoaire flagellés appelé trichomonas vaginalis. Ce


protozoaire se transmet d’une personne malade à une personne bien portante à travers les
rapports sexuels non protégé.

3. Lutte contre la maladie.


a. Prévention.

Pour éviter la trichomonase il faut :

- Observer l’abstinence sexuel jusqu’au mariage.


- Avoir une très bonne conduite sexuelle à travers la fidélité.
- Utiliser des préservatifs lors des rapports sexuels.

b. Conduite à tenir en cas de maladie.

En cas d’infection sexuellement transmissible comme la trichomonase, il faut :

27
- Se rendre le plus vite possible dans un centre de santé avec son ou sa partenaire car les
IST se contractent à deux et se soignent mieux à deux.
- Dire la vérité à l’agent de santé.
- Eviter tous rapport sexuel avant ou pendant le traitement.
- Suivre correctement le traitement jusqu’à la guérison complète.

Chapitre IV : Découverte et organisation des invertébrés

Pluricellulaires.

A. Découverte des invertébrés pluricellulaires.

Les invertébrés pluricellulaires regroupent tous les animaux dont le corps mou et dépourvue d’un
squelette, est constitué par plusieurs cellules. En fonction des différents organes qui les
constituent, les invertébrés pluricellulaires peuvent être répartis en plusieurs groupes qui sont :
les vers, les mollusques et les arthropodes.

I. Quelques invertébrés pluricellulaires.


1. Les vers.

Ce sont des invertébrés pluricellulaires dont le corps est allongé et nu c’est-à-dire dépourvue de
protection. C’est le cas par exemple :

 Le vers de terre ou lombric : il a un corps divisé en anneau.


 L’ascaris : il a un corps cylindrique et dépourvue d’anneau.
 Du ténia : il a un corps constitué d’anneau et plat.

2. Les mollusques.

Ce sont des invertébrés pluricellulaires dont le corps est protégé par une coquille de nature
calcaire ; les mollusques sont à leur tour repartie en trois (03) groupes qui sont :

- Les céphalopodes : ce sont les mollusques dont le pied qui est localisé au-dessous de la
tête est divisé en tentacules. Exemple : la sèche de calmar etc.
- Les gastéropodes : ce sont les mollusques qui se déplacent en rampant à l’aide des pieds
ventrale. Exemple : l’escargot.
- Les lamellibranches bivalves : ce sont les mollusques dont la coquille est constituée par
deux valves. Exemple : la moule.

3. Les arthropodes ou articulés.

Ce sont des invertébrés pluricellulaires qui se déplacent à l’aide de pattes articulées c’est-à-dire
les pattes formé par des segments ou articles. En fonction du nombre de pattes en présence, les
arthropodes peuvent être répartis en quatre classes qui sont :

- Les insectes : ce sont les arthropodes qui possèdent 06 pattes et une paire d’antenne.
Exemple : le criquet, le moustique etc.
- Les crustacés : ce sont les arthropodes qui possèdent 06 paires de pattes et 02 paires
d’antenne. Exemple : les crevettes.
- Les arachnides : ce sont les arthropodes dépourvue d’antenne mais qui possèdent par
contre 04 paires de patte. Exemple : l’araignée, le scorpion.
28
- Les myriapodes : ce sont les arthropodes qui possèdent une paire d’antenne et de très
nombreuse patte. Exemple : le mille-pattes.

II. Milieu de vie.

Les invertébrés pluricellulaires sont rencontrés dans presque tous les milieux. Ils vivent en effet
dans les sols (lombric), dans l’intestin (ténia et ascaris), dans l’eau (crevette, calmar, moule) et sur
la terre ferme (araignée, scorpion etc.).

B. Organisation des invertébrés pluricellulaires.


I. Les vers.
1. Le lombric.
a. Organisation externe.
Schéma (organisation externe du lombric).

Le vers de terre (lombric) a un corps allongé, cylindrique, rose, effilé aux deux extrémités. Ce
corps est constitué par une succession d’anneau qui porte chacun quatre paire de soie, on dit que
le lombric est un annélide. Par ailleurs, le lombric qui est dépourvu de tête possède par contre une
bouche bordé de grosse lèvres et un anus. A quelques distance de la bouche, on observe la
présence de renflement appelé selle. Enfin, le corps mou du lombric est recouvert par une peau
humide ; visqueuse et recouverte par un mucus.

b. Organisation interne.
Schéma (coupe transversale du lombric).

……………………………………………………………………………………………………………

2. Le ténia.
a. Organisation externe.

……………………………………………………………………………………………………

b. Organisation interne.

L’observation de la coupe transversale du ténia permet de constater qu’il ne possède ni appareil


digestif ni appareil circulatoire ni appareil respiratoire. Le ténia se nourrit en effet en absorbant
les nutriments déjà digérés dans l’intestin de son hôte par toute la surface de son corps. Le ténia
possède par contre un appareil reproducteur très important. En effet les anneaux postérieurs (…)
qui sont expulsés par l’anus du malade libèrent les œufs dans la nature. Lorsque ces œufs sont
consommés en même temps que l’herbe par un bœuf, ils se transforment en embryon qui donne
ensuite une larve cysticerque qui traverse l’intestin et va se fixer dans les muscle du bœuf grâce à
des crochets : on dit alors que le bœuf ainsi parasiter est ladre. Si cette viande mal cuite est
consommée par l’homme, la larve cysticerque dont le scolex était retourné se redresse et
s’attache à l’intestin pour commencer à produire les anneaux proglottis d’un nouveau ténia.

Remarque : les œufs du ténia armé ne donne des larves que chez le porc.

Schéma d’une larve cysticerque avec scolex retourné et schéma d’une larve cysticerque avec
scolex redressé.

29
3. L’ascaris.
a. Organisation externe.

L’ascaris est un vers cylindrique dont le corps effilé aux deux extrémités est en vue d’anneau : on
dit alors que l’ascaris némathelminthes. L’une des extrémités de l’ascaris est un peu renflée en
tête d’épingle et présente 03 lèvres qui entourent une bouche pendant que l’extrémité postérieure
s’ouvre par un anus. Chez l’ascaris les individus les plus petits qui porte également deux soies
raides au voisinage de l’anus représente les individus mâles. Enfin, à cause de sa peau qui est
légèrement cornée, l’ascaris ne peut se déformer ni s’allongé, ni se raccourcir. L’ascaris se
déplace en effet par de large ondulation.

b. Organisation interne.

Schéma de l’organisation interne de l’ascaris

L’étude de l’organisation interne de l’ascaris montre qu’il est dépourvu d’appareil circulatoire et
respiratoire. L’ascaris possède par contre un tube digestif rectiligne, un appareil reproducteur et
un appareil musculaire constitué par quatre cordons de muscle qui tapissent la peau.

L’ascaris vit dans l’intestin grêle de son hôte où il se fixe par ses lèvres à la paroi intestinale. Il se
nourrit en effet des aliments en voie de digestion dans lesquels il baigne et qu’il digère ensuite
grâce à son tube digestif. Enfin, l’ascaris absorbe également le sang qu’il fait sortir des parois
intestinales.

4. Tableau comparatif.

Vers

Lombric Ténia Ascaris


Eléments
comparatifs

Bouche et anus + - +
Anneaux + + -
Appareils
musculaire,
circulaire, + - -
excréteur,
système nerveux.
+ - +
Appareil
reproducteur. + + +

+ : présence.
- : absence.

II. Les mollusques.

30
1. L’escargot.
a. Organisation externe.

Le corps de l’escargot est constitué par 04 grandes parties qui sont :

- La coquille : c’est une sorte de cône formé par l’enroulement en spirale d’un tube qui s’élargie
progressivement du sommet vers l’ouverture. La coquille de l’escargot fait effervescence en
présence d’acide ; on dit dans ce cas que cette coquille est de nature calcaire.

- la tête : c’est un simple prolongement du pied qui porte :

 04 tentacules dont 02 grandes qui portent les yeux et 02 petites qui sont responsable de
toucher. Les yeux étant peu sensible, l’escargot se guide surtout par le toucher.
 Une bouche fendue en T et munie d’une mâchoire cornée et d’une langue râpeuse (radula)
qui déchiquète les feuilles.
 Un orifice de ponte à droite à la base des tentacules.

- Le pied : il est formé par un ensemble de puissant muscle qui porte facilement la coquille. Il
sécrète également un liquide visqueux appelé mucus.

- le tortillon : il est profondément enroulé, mou et enveloppé par la coquille.

b. Organisation interne.

Schéma de l’organisation interne de l’escargot.

L’organisation interne de l’escargot permet de constater la présence de nombreux organes interne


parmi lesquels on peut citer :

- Le manteau : c’est une peau fine qui enveloppe le tortillon et qui forme un poumon en
avant. Le corps du manteau est à l’origine de la coquille.
- Un cœur ;
- Des reins ;
- Un appareil reproducteur ;
- Un appareil digestif.

Grâce à ses nombreux organes interne, l’escargot vie de façon libre dans les herbes et les
cultures qui constituent son milieu de vie.

III. Les arthropodes.

EDUCATION PREVENTIVE

Un adage dit : « un gramme de prévention vaut mieux que une tonne de médicament »

31
Situation problème N°1

I. Comportements positifs à adopter vis-à-vis des personnes infectées au VIH.

Les personnes vivantes avec le VIH sont des personnes comme les autres. Ils ont en outre besoin
d’être soutenues par toute la communauté. C’est pourquoi, il faut :

- Les respecter car ils ont les mêmes droit que tout autre citoyen.
- Les encourager, car le moindre comportement négatif à leur égards peut provoquer le
découragement et les conduire à des actions périlleuses.
- Les soutenir physiquement et financièrement, car l’infection au VIH augmente tout leur
besoin.
II. Modes de transmission du VIH.

Le VIH se transmet d’une personne malade à une personne saine par trois grandes voies qui
sont :

- La voie sexuelle par des rapports non protégés, étant donné que le VIH vit dans le sperme
(homme) et dans les sécrétions vaginales (chez la femme).
- La voie sanguine non sécuriser (sang infecté ; objets piquants, tranchants ou souillés) parce
que le VIH vie dans le sang.
- De la mère à l’enfant et ce pendant la grossesse, l’accouchement et l’allaitement.

III. Les comportements de la vie qui ne transmettent pas le VIH.

Manger avec, parler avec, dormir avec, étudier avec, jouer avec ou boire dans le même verre que,
utiliser les mêmes toilettes qu’une personne infecté du VIH sont des comportements qui ne
transmette pas le VIH.

Situation problème N°2

Seul le test de dépistage au VIH permet de connaître son statut sérologique. Dans le cas où le test
se révèle positif c’est-à-dire présence de VIH dans le sang ; on dit que la personne est
séropositive au VIH.

Si par contre le test ne révèle aucune trace du VIH dans le sang ; on dit alors que la personne est
séronégative au VIH. Dans ce dernier cas, une prise en charge précoce permet de prolonger d’une
manière notable la vie de la personne infectée. En effet, la prise en charge des personnes
infectées comprend :

- Une prise en charge psychologique (soutient moral, encouragement, conseils etc.) ;


- Une prise en charge médicale (utilisation d’antirétroviraux ou ARV) ;
- Traitement des maladies opportunistes ;
- Une prise en charge nutritionnelle (adaptation de l’alimentation au besoin de la personne
infectée) ;
- Une prise en charge financière.

Enfin pour éviter le VIH, il faut pratiquer le vaccin social ABC avec :

- A pour Abstinence sexuelle jusqu’au mariage ;


- B pour Bonne fidélité, car elle réduit les risques d’infections ;
- C pour Condom (préservatif) car bien utiliser il protège efficacement contre le VIH et
autres IST.

32
Situation problème n°3

I. Manifestation de la tuberculose.

La tuberculose est une maladie infectieuse provoquée par une bactérie appelée Bacille de Koch
(BK) et se manifeste par :

- une toux persistante ;


- Un amaigrissement ;
- Des crachats sanguinolents ;
- De la fièvre ;
- Des douleurs au niveau de la poitrine etc.
II. Mode de transmission.

La tuberculose est une maladie très contagieuse qui se transmet d’une personne malade à une
personne bien portante soit :

- Directement à travers les crachats du malade qui contient le BK ;


- Indirectement par les objets souillés (vêtements, gobelets, plats) du malade qui portent
également le BK.
III. Moyens de prévention.

Pour éviter la tuberculose, il faut :

- Se vacciner au BCG (Bacille Calmette et Guérin) ;


- Eviter tout contact direct avec le malade et ses objets ;
- Avoir une très bonne hygiène de vie (manger correctement, vivre dans un milieu aéré,
protéger la bouche en toussant etc.).

Situation problème N°4

On appelle drogue toute substance naturelle ou de synthèse dont la consommation entraine une
modification du fonctionnement du système nerveux. Parmi les drogues on peut distinguer :

- Les drogues douces ou mineurs : elles sont représentées par l’alcool, le café, le thé, la
cola, la cigarette, le tabac.
- Les dogues durs ou majeurs : ce sont des drogues dont la production, le transport, la vente
et la consommation sont interdites par la loi au Burkina Faso. Les drogues dures sont
représentées par la cocaïne, l’héroïne, la morphine, le cannabis, le chanvre indien etc.

I. Méfaits des drogues sur la santé.


- Le café, le thé et la cola provoque des insomnies, la baisse de la mémoire et de la vision,
des palpitations, la paresse de l’estomac, le manque d’appétit.
- Les cigarettes et le tabac provoquent le jaunissement des dents, une mauvaise haleine, des
ulcères d’estomac, des troubles de la respiration, la toux etc.
- L’alcool entraine des tremblements, des brûlures de l’estomac, une diminution de la
mémoire et de l’intelligence, une modification du caractère et une confusion mentale qui
conduit à la folie alcoolique.

II. Comment éviter les drogues.

33
Pour éviter la consommation des drogues et lutter efficacement contre la toxicomanie (abus
des substances toxique comme le tabac, le café, le thé et les drogues durs ou majeures) il
faut :

- Eviter de gouter à une drogue car elle provoque toujours :


 La dépendance qui est la situation où l’individu ne peut plus se passer de sa drogue
sans ressentir des malaises intenses.
 La tolérance qui l’adaptation de l’organisme à la drogue si bien qu’il faut à chaque
fois augmenter les doses pour obtenir les effets rechercher.
- Interdire toute forme de publicité de drogue ;
- Punir toute personne qui se livre à la production, au transport, à la vente et à la
consommation des drogues.

Situation d’intégration.

Situation N°1.

Pour réussir son année scolaire, il faut :

- Elaborer et respecter un emploi du temps dès la rentrée scolaire ;


- Suivre régulièrement et attentivement les cours ;
- Poser des questions intelligentes ;
- Traiter tous les exercices et réaliser tous les schémas donner par l’enseignant ;
- Participer activement aux travaux de groupe ;
- Réviser toujours ses leçons avant de suivre les leçons suivantes.

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