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Université de Carthage

Faculté des Sciences Juridiques, Politiques et Sociales de Tunis

Séminaire :

L’OMC : Aspects institutionnel

Élaboré par :

- Khemiri Emna
- Ouerchfeni Mohamed Amine
- Kharrat Asma
- Makhlabi Taysir

1ére année Master de Recherche Droit des Affaires


Année Universitaire : 2023-2024

1
Sommaire

I. Une structure institutionnelle caractérisée par une


dualité organique :

A.Les organes décisionnels de l’OMC :

B.Le secrétariat : organe administratif de l’OMC :

II. Un fonctionnement institutionnel rigoureusement


encadré :

A.Un fonctionnement régi par des principes directeurs :

B.Des modalités de prise de décision qui encadrent son

fonctionnement :

2
Introduction

Au cœur des flux commerciaux mondiaux, l'Organisation mondiale1 du commerce (OMC)


s’adresse comme le pivot central régissant les normes et les règles qui gouvernent les interactions
économiques entre les nations. Au-delà de sa mission de régulation et de promotion de la
libéralisation des échanges, l'OMC se distingue par son cadre institutionnel2, puisqu'il constitue
le socle essentiel de son fonctionnement et de son influence sur les relations commerciales
internationales car l'OMC offre un cadre juridique et institutionnel robuste qui favorise la
prévisibilité et la stabilité dans les relations commerciales internationales et en tant qu'unique
organisation dédiée à réguler le commerce entre les pays, son rôle premier est de promouvoir la
fluidité, la prévisibilité et la liberté des échanges à travers le monde.
Dans ce cas, il est important de connaitre les intérêts qui mènent la naissance de l’organisation
mondiale du commerce. En effet, l'aboutissement à l'OMC n'est pas le fruit d'un hasard, mais
plutôt de la concrétisation d'un processus historique ponctué par des succès et des échecs. Une
volonté croissante de créer une organisation mondiale régissant le commerce international a
marqué la fin de la seconde guerre mondiale. Il y a un cadre juridique à voir le jour, mais il a
resté dispersé et lacunaire. En effet, l'échec de la Charte qui devait instituer l'Organisation
Internationale du Commerce (OIC) a marqué les trois années des négociations de la Conférence
de la Havane de 1946. Les États-Unis n'ont jamais ratifié cette dernière, elle n'a même pas été
ratifiée par la plus grande puissance économique et l'acteur majeur du commerce à l'époque. Il
n'y a plus d'accord général sur les Tarifs Douaniers et le Commerce à la conférence de La
Havane, nommé GATT3. Le but du GATT était de réaliser un "exercice multilatéral de
réductions tarifaires" en tant que traité4. Le GATT a été signé par 23 États à Genève le 30
octobre 1947 et est entré en vigueur le 1er janvier 1948. L'adoption par un nombre croissant
d'États du GATT constitue ainsi une charte du commerce multilatéral. Par conséquent, il est
erroné de considérer que le GATT fût une organisation internationale (à l’image de l’OMC
aujourd’hui) il ne fût qu’un traité multilatéral.
Le GATT a donc constitué pendant longtemps le centre d’un réseau de négociations marquées
par des « cycles » ou « rounds ». L'OMC est constituée d'un accord multilatéral créé par le Cycle
d'Uruguay, lancé en 1986 et achevé en 1994 à Marrakech. Ce cycle est le plus important de ces
cycles. Les accords de Marrakech de 1994 ont créé l'OMC, véritable organisation internationale,
dont le siège sera à Genève et qui accueillera au fil des années plus de 160 États membres.
L'OMC est l'héritière du GATT de 1947 et il y a un fil conducteur entre toutes ces avancées du
droit international.

1
l'OMC, Commerce international [en ligne], 1995-2023, Disponible sur : www.wto.org.
2
BEN ACHOUR,(R.),"Institutions de la société internationale", 3e édition publiée en 2004, page

3
General Agreement on Tariffs and Trade
4
Jacquet (J), Delebecque (P) Usunier (L), Droit du commerce international,4ème édition, Dalloz

3
On peut ajouter aussi qu'il faut mettre en lumière que l’OMC est encore en mouvance et que de
nouveaux cycles de négociations sont sans cesse lancés ; tel que les cycles de Doha et de Bali 5.
Le sujet présente également un intérêt dans la pratique non négligeable puisque l’OMC étant
l’unique organisation internationale régissant le commerce interétatique comme l'on a mentionné
précédemment c’est pourquoi qu'il est primordial de comprendre son fonctionnement et sa
structure en tant qu’institution puisqu’elle détient un rôle majeur dans l’économie et le
développement des échanges commerciaux. Rôle d’autant plus important aujourd’hui dans un
contexte marqué par des crises économiques et sanitaires tel que le COVID dont l’impact sur les
échanges commerciaux et la mondialisation a été fatal. Ce phénomène souligne, par conséquent,
l’envergure de l’OMC doté du rôle régulateur du commerce international6.
De même on peut renforcer l’idée et d'ajouter que l’aspect institutionnel de l’organisation
mondiale du commerce réside sans doute dans le fait qu’elle présente une enceinte et un cadre
institutionnel pour les négociations internationales.
Alors, il est essentiel d’étudier les manifestations de cet aspect institutionnel c'est pour cela il
fallait avoir poser la problématique suivante :
Comment l'organisation mondiale de commerce acquiert-elle sa dimension d'organisation
internationale à travers ses aspects institutionnels ?
En réalité, l'étude de ces aspects est considérée important car il nous aide a mieux comprendre
cette organisation mondiale du commerce Alors on va décortiquer notre sujet du jour en deux
volais principaux, par conséquent, il convient tout d'abord de déterminer la structure
institutionnelle de l'OMC qui est caractérisé par une dualité organique( I ), avant d'avoir abordé
par la suite l'encadrement rigoureux du fonctionnement institutionnel de cette organisation( II ) .

I. Une structure institutionnelle caractérisée par une dualité


organique :

L’architecture institutionnelle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) comme la seule


organisation internationale à vocation mondiale qui s'occupe des règles régissant le commerce
5
https://www.wto.org/french/thewto_f/whatis_f/inbrief_f/inbr_f.htm
6
https://www.wto.org/french/thewto_f/whatis_f/inbrief_f/inbr_f.htm

4
entre les pays, sa principale fonction est de favoriser autant que possible la bonne marche, la
prévisibilité et la liberté des échanges, grâce à une structure institutionnelle caractérisée par une
dualité organique, au niveau des organes décisionnels de l’OMC (A), et au niveau du secrétariat,
organe administratif de l’OMC (B).

A. Les organes décisionnels de l’OMC :


Une mondialisation des échanges par la suppression des barrières juridiques nationales, c’est
ainsi que l’harmonisation des règles de commerce international, au lendemain de la première
guerre mondiale été la première pas d’une nouvelle optique internationale, d’où le Gatt 7 ou
l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce a été signé le 30 Octobre 1947 et entrée
en vigueur le 1er Janvier 1948 à Genève, Suisse par un noyau initial de 23 pays signataires, il
servait à faire respecter et à élargir l’accord général sur les tarifs douaniers, mais il été considéré
à l’origine comme un accord provisoire vue la situation économique et politique du monde
marquer par des changements profonds et des bouleversements politiques, économiques et
sociaux.
Les négociations commerciales et multilatérales du cycle d’Uruguay ont adopté et signé le 15
avril 1994 à Marrakech l’accord instituant l’organisation mondiale du commerce, n’est
pleinement créée qu’au le 1er janvier 1995, date de l’entrée en vigueur de l’Accord instituant
l’OMC, une organisation «pour ambition de combler les insuffisances du GATT8», aura la
personnalité juridique9 et se verra accorder, par chacun de ses Membres, la capacité juridique qui
pourra être nécessaire à l'exercice de ses fonctions10, comme héritière de l’ancien GATT11.
Mais, Il faut bien noter que le « GATT de 1947 » a continué d'exister jusqu’à la fin 1994.
Depuis, il survit sous sa version modifiée ou « GATT de 199412 ». Il fait partie intégrante de
l'Accord sur l'OMC et continue de définir les disciplines essentielles applicables au commerce
international des marchandises, il regroupe les accords suivants : l'agriculture, les textiles et les
vêtements, les mesures concernant les investissements liés au commerce, les obstacles
techniques au commerce, les subventions et les mesures compensatoires, les règles antidumping,
les règles d'origine, l'inspection avant expédition, les sauvegardes.
Sachant que, l’OMC qui représentent 98% du commerce mondial administre un système
complexe de règles commerciales dans une série d’accords négocier par les membres, d’où « Les
Ministres affirment que l'établissement de l'Organisation mondiale du commerce marque
l'avènement d'une ère nouvelle de coopération économique mondiale, répondant au désir
généralisé d'opérer dans un système commercial multilatéral plus juste et plus ouvert au profit et
pour la prospérité de la population de leurs pays »13.
7
General Agreement on Tarifs and Trade.
8
FILALI(O), L’ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE : VERS UN DROIT MONDIAL DU COMMERCE ? BRUYLANT
BRUXELLES 2001, p. 268.
9
CARREAU(D), JUILLARD(P), BISMUTH(R), HAMAN(A),« Droit internationale économique », DALLOZ,6éme édition.
10
Art.8, ACCORD INSTITUANT L'ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE.
11
Accord Général sur le Commerce et le Tarif Douanier.
12
L'Accord sur l'OMC comprend l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce de 1994. Cet instrument,
dénommé le "GATT de 1994", est fondé sur le texte de l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce
originel, dénommé le "GATT de 1947".
13
https://www.wto.org/french/docs_f/legal_f/marrakesh_decl_f.htm (page consultée le 02/02/2024)

5
Bien évidemment, le succès de l’OMC dès 1995 est sans aucun doute dû à une structure
institutionnelle parfaite14 de gestion et d’évolution des relations commerciales avec 128 pays
membres fondateurs et plus de 164 membres15 jusqu’à le 29 juillet 2016, le dernier accédant est
l’Afghanistan, devenue membre le 29 juillet 2016, un accroissement énorme montre bien que la
communauté internationale a mis une confiance totale de cette organisation, où chaque pays
possède théoriquement le même poids, quant au mode de prise de décision, l'OMC s'en tient à la
longue tradition du GATT, qui est d'essayer d'adopter les décisions par consensus plutôt qu'en les
soumettant au vote. D’où, « l'OMC semblait offrir, aux yeux de l'ensemble des gouvernements
qui y ont souscrit, le meilleur cadre pour bénéficier des retombées positives de l'ouverture du
commerce international tout en préservant leur pouvoir d'édicter leurs priorités en matière de
politique économique, sociale, environnementale, culturelle, ou encore de santé publique 16 ».
Notamment, l’OMC comme une véritable institution internationale est reflétée de sa structure
institutionnel, une structure se repose sur deux niveaux, en premier lieu, on trouve la conférence
ministérielle comme un organe suprême de l’OMC qui se réunit tous les deux ans17, bien que des
réunions extraordinaires puissent être convoquées en cas de besoin, un événement qui rassemble
les ministres du commerce de toutes les Etats membres dans des réunions qui offre l’opportunité
de délibérer sur des questions commerciales, des négociations pour la conclusion des accords
commerciaux18 et prendre des décisions concernant le fonctionnement de l’organisation et
d’autres sujets d’intérêt commun.
Avec douze sessions de conférence ministérielle se sont tenus entre 1996 et 2020, tenue à
Singapour (1996), Genève (1998), Seattle (1999), Doha (2001), Cancun (2003), Hong Kong
(2005), Genève (2009), Genève(2011), Bali (2013), Nairobi (2015), Buenos Aires (2017) et
Genève (2022).
La première conférence (CM1) tenue à Singapour entre le 9 et le 13 décembre 1996 19, avec des
engagements au titre des Accords et Décisions de l’OMC, de faire le point des négociations en
cours et d’examiner le programme de travail, de faire un tour d’horizon de l’évolution du
commerce mondial et de relever les défis inhérents à une économie mondiale en pleine
évolution, des négociations se tourne généralement « en vue de renforcer encore l’OMC dans son
rôle d’enceinte pour les négociations, la poursuite de la libéralisation du commerce dans le cadre
d’un système fondé sur des règles, et l’examen et l’évaluation au niveau multilatéral des
politiques commerciales20 »
La dernière conférence (CM12) initialement elle devait se tenir au Kazakhstan en juin 2020,
mais elle a été reportée le 12 et le 15 juin 2022 à Genève21, mais il semble que la conférence
14
ANNEXE1.
15
ANNEXE2.
16
Trépant(I), l’organisation mondiale du commerce, Commerce international (en ligne), 2005-1, n°63, p.12.
https://www.cairn.info/revue-dossiers-du-crisp-2005-1-page-9.htm&wt.src=pdf (page consultée le 03/02/2024).
17
Article IV de l’Accord instituant l’OMC.
18
On peut citer l’accord bilatéral entre la Chine et l’Etats Unis, signé le 20 janvier 2020, accord garantissait l’achat
par la Chine de 200 milliards de dollars et plus de produits américains.
19
https://docs.wto.org/dol2fe/Pages/SS/directdoc.aspx?filename=Q:/WT/MIN96/5.pdf&Open=True ,(page
consultée le 03/02/2024).
20
Op.cit.
21
https://docs.wto.org/dol2fe/Pages/SS/directdoc.aspx?filename=r:/WT/MIN22/24.pdf&Open=True ,(page
consultée le 05/02/2024).

6
ministérielle n’a pas respecté le délai du texte fondateurs qui prévoit expressément « qui se
réunira au moins une fois tous les deux ans », mais il a été reporté en raison de la pandémie de
COVID-19, qui a eu un impact significatif sur le commerce international, entraînant des
perturbations dans les chaînes d'approvisionnement mondiales et des changements dans les
modèles de demande et de consommation.
A ce stade-là, ils ont adopté plusieurs décisions et déclarations, ce qui concerne notamment le
programme de travail sur les petites économies22, la plainte en situation de non-violation ou
motivées par une autre situation dans le domaine des ADPIC23, la déclaration relative aux
questions sanitaires et phytosanitaires, déclaration ministérielle sur la réponse urgente à
l'insécurité alimentaire, déclaration ministérielle sur la réponse de l'OMC à la pandémie de
COVID-1924 et la préparation aux pandémies futures et un programme de travail sur le
commerce électronique25.
A cet égard, il faut bien noter, que la nouvelle conférence ministérielle (CM13)26, se tiendra entre
le 26 et le 29 février 2024 au Centre national des expositions d'Abou Dhabi, pour focaliser sur la
question du groupe des pays les moins avancées et la question du coton relatifs à l’aide au
développement.
Cependant, la conférence ministérielle en tant qu’un organe suprême qui se réunit généralement
tous les deux ans, a besoin d’un organe chargé de mettre en œuvre ses décisions, notamment, par
le conseil général qui se réunit régulièrement entre les conférences ministérielles pour traiter des
questions courantes et superviser les activités de l’OMC.
L’assemblé générale comme un organe de décision permanent au sein de l’OMC arrive en
deuxième position de la structure de l’OMC, un organe composé des représentants de tous les
membres et qui se réunit plusieurs fois par an au siège de l’Organisation à Genève, la présidente
actuelle est l'Ambassadrice Athaliah Lesiba MOLOKOMME (Botswana).
Concrètement, le conseil général qui :« se réunira selon qu'il sera approprié. Dans l'intervalle
entre les réunions de la Conférence ministérielle, les fonctions de celle-ci seront exercées par le
Conseil général. Le Conseil général exercera aussi les fonctions qui lui sont assignées par le
présent accord27 », à la majorité des membres conclure des arrangements appropriés pour assurer
une coopération efficace avec les autres organisations intergouvernementales qui ont des
fonctions en rapport avec l’OMC, Grace à des comités au sein du conseil général chargé des
sujets de commerce, environnement, développement sous-comité des pays les moins avancés,
des accords commerciaux régionaux, des Restrictions appliquées à des fins de balance des
paiements du budget, finances et administration...

22
https://docs.wto.org/dol2fe/Pages/SS/directdoc.aspx?filename=r:/WT/MIN22/25.pdf&Open=True , (page
consultée le 05/02/2024).
23
https://docs.wto.org/dol2fe/Pages/SS/directdoc.aspx?filename=r:/WT/MIN22/26.pdf&Open=True , (page
consultée le 05/02/2024).
24
https://docs.wto.org/dol2fe/Pages/SS/directdoc.aspx?filename=r:/WT/MIN22/31.pdf&Open=True ,(page
consultée le 05/02/2024).
25
https://docs.wto.org/dol2fe/Pages/SS/directdoc.aspx?filename=r:/WT/MIN22/32.pdf&Open=True , (page
consultée le 05/02/2024).
26
https://www.wto.org/french/thewto_f/minist_f/mc13_f/mc13_f.htm , (page consultée le 06/02/2024).
27
Article 4, ACCORD INSTITUANT L'ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE.

7
En effet, le conseil général se réunit sous deux formes spécifiques, en tant qu'organe de
règlement des différends et en tant qu'organe d'examen des politiques commerciales.
Tout d’abord, en ce qui concerne le conseil général comme un organe de règlement des
différends commerciaux or c’est l’une des activités principales et l’une des innovations
importantes introduites par l’OMC par rapport au GATT, en vue de son caractère dynamique,
c’est pour cela si un désaccord naît lorsqu'un gouvernement membre de l'OMC estime qu'un
autre gouvernement enfreint un accord de l'OMC ou ne respecte pas un engagement pris dans le
cadre de l'organisation de sorte que depuis 1995 on parle de 621 différends, 615 demandes de
consultations, 53 membres de l'OMC ont engagé au moins une procédure, avec 90 Membres au
total ont participé en tant que tierces parties à des procédures entre plusieurs Membres 28.
Sans aucun doute, « Une telle étude, qui nécessite un examen détaillé des différends, est facilitée
par la mise à disposition sur le site Web de l’OMC des données concernant tous les différends,
classés par plaignant, par défendeur et par type d’accord invoqué par le plaignant 29». C’est le cas
de Venezuela et les États-Unis le 23 janvier 1995 où la Venezuela a déposé une plainte auprès de
l'Organe de règlement des différends, alléguant que les États-Unis mettaient en œuvre des règles
entraînant une discrimination à l'égard des importations d'essence, un différend n’a résolu
qu’après 2 ans et 7 mois par la signature d’une nouvelle réglementation.
Cependant, Le processus de règlement des différends comme « la clef de voûte » au sein de
l'OMC qui implique plusieurs étapes. Tout d'abord, on trouve des groupes spéciaux sont
constitués pour traiter les différends entre les membres, ces groupes examinent les questions en
litige et présentent des rapports. En outre, l'arbitrage peut être utilisé pour résoudre certaines
questions, une fois les rapports des groupes spéciaux, de l'organe d'appel et des arbitres adoptés,
la surveillance de la mise en œuvre des recommandations et décisions qu'ils contiennent est
assurée, mais en cas de non-respect de ces décisions, l'OMC a le pouvoir d'autoriser la
suspension de concessions, ce qui constitue une mesure coercitive pour garantir la conformité
des membres aux règles et accords commerciaux internationaux, un organe qui pourra avoir son
propre règlement intérieur a fins de s’acquitter de ces fonctions, « fonctionne selon la technique
des panels, fait de l'OMC la seule organisation internationale, avec l'Union européenne,
disposant d'une capacité à sanctionner les États qui ne respectent pas les accords qu'elle gère 30».
Ensuite, en ce qui concerne le conseil général comme un organe d’examen des politiques
commerciales qui a pour rôle principal d'entreprendre les examens réguliers des politiques
commerciales, améliorer la transparence des politiques et pratiques commerciales grâce à un
suivi régulier, tandis que, les quatre principales puissances commerciales, à savoir l'Union
européenne, les États-Unis, la Chine et le Japon, font l’objet d’un examen tous les trois ans et
Les 16 pays suivants sont évalués tous les cinq ans, tandis que les autres membres de l'OMC sont
soumis à un examen tous les sept ans. C'est pourquoi il peut arriver qu'un membre de l'OMC
passe d'un cycle à un autre31,
28
https://www.wto.org/french/tratop_f/dispu_f/dispustats_f.htm , (page consultée le 09/02/2024).
29
CHARLIER(CH), RAINELLI(M), « POLITIQUE COMMERCIALE ET RECOURS AU MECANISME DE REGLEMENT DES
DIFFERENDS DE L’OMC, le cas des Etats-Unis », revue internationale de droit économique 2009/3, Association
internationale de droit économique, p.255. (en ligne), https://www.cairn.info/revue-internationale-de-droit-
economique-2009-3-page-253.htm&wt.src=pdf ,(page consultée le 09/02/2024).
30
Op.cit.
31
https://docs.wto.org/dol2fe/Pages/SS/directdoc.aspx?filename=r:/WT/TPR/6R4.pdf&Open=True , (page
consultée le 09/02/2024).

8
Pour conclure, les organes décisionnels de l’OMC jouent un rôle crucial dans le fonctionnement
de cette organisation internationale chargée de réguler le commerce et l’économie mondiale
grâce à un encadrement institutionnel, démocratique et rigoureux lorsqu’elle statut soit en tant
qu’un organe de différends soit comme un organe d’examen des politiques commerciales.

B. Le secrétariat, organes administratifs de l’OMC :


Le Secrétariat de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) est basé à Genève et est dirigé
par un Directeur général, assisté de quatre Directeurs. Il compte environ 620 fonctionnaires 32. Le
Secrétariat est organisé en divisions, chacune étant dirigée par un Directeur subordonné au
Directeur général adjoint ou au Directeur général. Les divisions couvrent un large éventail de
domaines tels que l'administration et les services généraux, l'agriculture et les produits de base, le
budget, etc.33. Le budget de l'OMC est principalement financé par les contributions de ses
membres, qui sont établies sur la base de leur part du commerce international, et le solde du
budget est financé par des recettes diverses.

32
Le site d’organisation mondiale de commerce :
https://www.wto.org/french/thewto_f/secre_f/intro_f.htm ,(page consultée le 09/02/2024).
33
Site d’organisation mondiale de commerce :
https://www.wto.org/french/thewto_f/whatis_f/tif_f/org4_f.htm ,(page consultée le 09/02/2024).

9
Les objectifs du Secrétariat de l'OMC comprennent la fourniture d'un appui technique aux
différents organes de l'OMC, l'assistance technique aux économies en développement, l'analyse
du commerce mondial, l'explication des activités de l'OMC au public, et la fourniture de
certaines formes d'assistance juridique dans le cadre du processus décisionnel de l'organisation34.
Le Secrétariat est également chargé de soutenir les membres de l'OMC dans la mise en œuvre
des accords commerciaux, de faciliter les négociations commerciales et de fournir une
plateforme pour la coopération et le règlement des différends commerciaux. En outre, il joue un
rôle clé dans la promotion du commerce international au service du relèvement des niveaux de
vie, de la création d'emplois et du développement économique35.
Le Directeur général de l'OMC est nommé par consensus par les membres de l'organisation lors
d'une réunion de la Conférence ministérielle. Le processus de désignation du Directeur général
implique des discussions et des négociations entre les membres de l'OMC, et la nomination est
ensuite entérinée par consensus36. Par exemple, Roberto Azevêdo a été nommé au poste de
Directeur général de l'OMC par consensus lors d'une réunion du Conseil général. Le Directeur
général est nommé pour un mandat de quatre ans, renouvelable une fois37.
Le Directeur général du Secrétariat de l'OMC est nommé par la Conférence ministérielle, qui est
composée de l'ensemble des ministres du commerce des pays membres. La Conférence
ministérielle a un pouvoir de compétence générale au sein de l'OMC et approuve l'adhésion d'un
nouveau membre, nommé le directeur général de l'OMC et supervise différents comités. Le
processus de désignation du Directeur général implique généralement la présentation de
candidatures par les États membres, suivie de consultations et de négociations pour parvenir à un
consensus sur le candidat retenu38.

Le Directeur général du Secrétariat de l'OMC joue un rôle crucial en tant que chef de
l'organisation. Il est chargé de fournir un leadership et une orientation stratégique au Secrétariat,
de superviser les activités quotidiennes de l'organisation, et de représenter l'OMC dans ses
relations avec les États membres, d'autres organisations internationales et le public 39. Le Bureau
du Directeur général fournit un appui au Directeur général dans l'exercice de ses fonctions
comme Chef du Secrétariat de l'OMC, de manière à l'aider à remplir ses responsabilités. Les
principales fonctions du Secrétariat consistent à :
- Fournir un appui technique et professionnel aux conseils et comités de l'OMC
- Fournir une assistance technique aux pays en développement et en transition
- Assurer la transparence des activités de l'organisation40.

34
Site d’organisation mondiale de commerce :
https://www.wto.org/french/thewto_f/secre_f/intro_f.htm , (page consultée le 09/02/2024).
35
https://www.wto.org/french/thewto_f/secre_f/intro_f.htm , (page consultée le 09/02/2024).
36
https://www.wto.org/french/thewto_f/dg_f/dg_cabinet_f.htm , (page consultée le 09/02/2024).
37
https://www.wto.org/french/thewto_f/secre_f/intro_f.htm , (page consultée le 09/02/2024).

38
https://www.wto.org/french/thewto_f/dg_f/dg_cabinet_f.htm , (page consultée le 09/02/2024).
39
https://www.wto.org/french/thewto_f/secre_f/intro_f.htm , (page consultée le 09/02/2024).
40
https://www.wto.org/french/thewto_f/dg_f/dg_cabinet_f.htm , (page consultée le 09/02/2024).

10
Les directeurs adjoints du Secrétariat de l'OMC ne sont pas nommés dans les résultats de la
recherche. Cependant, selon la structure organisationnelle de l'OMC, le Secrétariat est dirigé par
un Directeur général, assisté de quatre Directeurs adjoints. Les modalités de nomination des
directeurs adjoints ne sont pas spécifiées dans les résultats de la recherche41.
Le rôle des Directeurs adjoints du Secrétariat de l'OMC est d'assister le Directeur général dans la
gestion de l'organisation. Ils sont responsables de la supervision des divisions du Secrétariat et de
la coordination des activités de l'OMC. Les Directeurs adjoints peuvent également être chargés
de représenter l'OMC lors de réunions et de négociations internationales. En outre, ils peuvent
être appelés à remplacer le Directeur général en son absence. Le Secrétariat de l'OMC compte
quatre Directeurs adjoints, chacun responsable d'un domaine spécifique, tels que les
négociations, l'administration, l'agriculture et les règles42.
Le Secrétariat de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) est organisé en plusieurs
divisions, chacune étant dirigée par un Directeur subordonné au Directeur général ou à l'un de
ses adjoints. Voici quelques-unes des divisions de l'OMC 43:
Division des accessions
Division de l'administration et des services généraux
Division de l'agriculture et des produits de base
Division des règles
Ces divisions couvrent un large éventail de domaines tels que les négociations d'accession,
l'administration et les services généraux, l'agriculture et les produits de base, ainsi que les règles
commerciales44.

La division des services dans le secrétariat de l'OMC a pour rôle de fournir un soutien
administratif et opérationnel aux membres de l'OMC. Cela comprend la gestion budgétaire,
financière, des voyages, des achats, des installations et des pensions. De plus, la division veille à
la sécurité du personnel et des bâtiments occupés par le Secrétariat, et elle répond aux besoins
des membres de l'OMC en soutenant le travail du Comité des finances et de l'administration 45.
L'essentiel du budget annuel de l'Organisation mondiale du commerce est financé par les
contributions de ses membres, qui sont établies sur la base de leur part du commerce
international. Le solde du budget est financé par des recettes diverses, telles que les revenus
locatifs et la vente de publications imprimées46. De plus, l'OMC gère plusieurs fonds
d'affectation spéciale alimentés par ses membres, qui servent à financer des activités spéciales de
coopération technique et de formation. Le budget de l'OMC est principalement financé par les
contributions de ses membres, qui sont établies sur la base de leur part du commerce

41
https://www.wto.org/french/thewto_f/dg_f/dg_cabinet_f.htm , (page consultée le 09/02/2024).
42
https://www.wto.org/french/thewto_f/dg_f/dg_cabinet_f.htm , (page consultée le 09/02/2024).
43
https://www.wto.org/french/thewto_f/minist_f/secre_f/div_f.htm , (page consultée le 09/02/2024).
44
https://www.wto.org/french/thewto_f/minist_f/secre_f/div_f.htm , (page consultée le 09/02/2024).
45
https://www.wto.org/french/thewto_f/minist_f/secre_f/div_f.htm , (page consultée le 09/02/2024).
46
https://www.wto.org/french/thewto_f/minist_f/secre_f/div_f.htm , (page consultée le 09/02/2024).

11
international, et le solde du budget est financé par des recettes diverses. Le Conseil général a
approuvé le Règlement financier qui régit la gestion financière de l'OMC47.

II. Un fonctionnement institutionnel rigoureusement encadré par


l’OMC :

Le fonctionnement institutionnel strictement encadré constitue le fondement solide sur lequel


repose l'OMC, établissant un réseau sophistiqué de normes et de protocoles qui influencent
l'orientation économique des nations, dans un cadre harmonieux mêlant des principes invariables
(A) et des modalités de prise de décision (B).

A. Le fonctionnement régi par des principes directeurs de l'OMC :

Les principes de l'Organisation mondiale du commerce sont considérés comme des piliers
fondamentaux qui les orientent et les guident avec des normes bien réglementées dans un but de
promouvoir un environnement juste, équitable et stable pour tous leurs pays membres, ce qui
engendre à avoir un bon fonctionnement du système multinational qui incite ces nations à la
production et par conséquent à l'accroissement économique.

47
https://www.wto.org/french/thewto_f/minist_f/secre_f/div_f.htm , (page consultée le 09/02/2024).

12
Donc, on peut conclure que l'OMC encadre ces principes de fondement, les met en œuvre sur un
large éventail des domaines et les surveille de toute violation. Même si des exceptions peuvent
être envisagées, elles demeurent soumises à une interprétation restrictive dans le but de protéger
les intérêts légitimes tels que la sécurité nationale, l'environnement ou la santé publique. 48
o Le principe de non-discrimination :

Avant d'évoquer ce fameux principe de non-discrimination, il faut d'abord définir la notion de


discrimination qui nous a engendrées d'avoir ce principe qui est réputé comme l'un des principes
directeurs qui se base sur eux l'OMC. Alors, la discrimination est définie par Gérard Cornu
comme un «Traitement différentiel consistant à refuser à des individus, à des groupes ou à des
États, des droits ou des avantages qui sont reconnus par ailleurs à d’autres ».49 Ça veut dire que la
discrimination est une pratique ou une politique qui implique le traitement inégal ou injuste des
individus ou des groupes en raison de certaines caractéristiques personnelles ou sociales. Dans ce
contexte, l'OMC a mis la naissance du principe de non-discrimination qui est considéré comme
le sujet majeur concernant les politiques commerciales entre les pays membres.
Ce principe est dû à deux règles clé50 qui sont le traitement national et le traitement de la nation
la plus favorisée.
 Pour le premier traitement, qui est le traitement national51, dans sa quête d'équité
dans le commerce international, elle se distingue par sa prévoyance à offrir aux produits importés
des conditions de traitement aussi favorables, voire plus avantageuses, que celles accordées aux
produits nationaux similaires. Cette démarche cherche non seulement à établir une parité dans les
opportunités, mais également à promouvoir une égalité dynamique qui transcende les frontières,
créant ainsi un terrain de jeu équitable. Autrement dit, il faut avoir traité les produits étrangers
sous un même pied d'égalité qu'avec les produits nationaux et ne pas favoriser ces derniers et
faire soumettre les produits étrangers à des taxes et des réglementations plus strictes que les
produits nationaux.
Ce traitement vise à assurer une concurrence juste, équitable et qui permet à toutes les
entreprises de se concurrencer, ce qui leur engendre à améliorer l'efficacités économique d'après
la libre circulation des produits, ce qui permet au consommateur de bénéficier d'un choix plus
large. De même, il peut contribuer au développement économique en attirant des investissements
étrangers et en stimulant la croissance des entreprises locales.
Il faut noter qu'il y a une présence des exceptions au traitement national, telles que celles visant à
favoriser la sécurité nationale ou sociale en préservant certains secteurs ou marchés publics pour
les entreprises nationales, ainsi que les subventions accordées à ces entreprises peuvent créer des
avantages injustes pour ces dernières par rapport aux entreprises étrangères. De même, les
48
ILLY,(O.),"L'OMC ET LE REGIONALISME AFRICAIN, le régionalisme africain", Préface de BOISSON DE CHAZROUN,
(L),MARCEAU,(G), Bruxelles, maison d'édition Larcier
49
CORNU,(G.),"Vocabulaire juridique",P.337.
50
BAKANDEJA WA MPUNGU(G.) ," droit du commerce international en Afrique" ,1ére édition,
Paris ,Bruylant,2020,P.131.
51
"Accord Général sur les Tarifs Douaniers et le Commerce (GATT de 1947), Article III*: Traitement national
en matière d'impositions et de réglementation intérieures", consulté sur le site web de l'Organisation
mondiale du commerce (OMC) : [https://www.wto.org/french/docs_f/legal_f/gatt47_01_f.htm#articleIII]
(consulté le 8 février 2024).

13
restrictions imposées par l'État sur l'importation de produits contaminés, ainsi que les exceptions
spécifiques prévues par des accords commerciaux tels que l'Accord de libre-échange nord-
américain, nécessitent une attention particulière.
Il est essentiel de souligner que ces exceptions doivent être proportionnées à des objectifs
clairement définis, justifiés par l'importance impérieuse de ces objectifs. De plus, la transparence
est primordiale ; les États doivent notifier à l'OMC toute exception qu'ils invoquent. Cette
transparence garantit la crédibilité et la légitimité des mesures prises, tout en favorisant un
environnement commercial juste et équitable pour toutes les parties concernées.
 Pour le deuxième traitement, qui est le traitement de la nation la plus favorisée 52(TNPF),
on trouve sa définition légale dans plusieurs sources telles que le GATT53.
Ce principe au sein de l'OMC peut sembler complexe à première vue, mais son objectif
fondamental est de promouvoir l'égalité de traitement entre tous les acteurs commerciaux. En
substance, ce principe exige que chaque pays traite tous les autres membres de l'OMC de la
même manière qu'il traite son partenaire commercial le plus favorisé. C'est comme si chaque
pays s'engageait à offrir les mêmes avantages spéciaux à tous les membres. C'est pourquoi on
observe l'intégration de l'OMC dans le différend de banane entre l'Union européenne (UE) et les
nations productrices de bananes d'Amérique latine, ainsi que les États-Unis, qui s'est étendu de
1993 à 2009 quand elle a remarqué la violation de la clause de la nation la plus favorisée (NPF)
de l'OMC en raison de la politique discriminatoire faite par ce conflit. En effet, L'UE accordait
des quotas et des droits de douane54 préférentiels qu'aux producteurs de bananes des anciennes
colonies européennes, donc il y a une favorisation sélective de certains producteurs de bananes
malgré la soumission de tous ces pays à l'Organisation mondiale du commerce. Alors, on
constate le rôle protecteur de l'OMC en cas de non-respect de ces valeurs et de ces principes par
leurs États membres. Malgré l'importance de cette clause de nation la plus favorisée et son rôle
primordial, tels que ceux régis par l'Organisation mondiale du commerce. Cependant, il existe
des exceptions55, on peut invoquer à titre illustratif les accords préférentiels régionaux qui sont
généralement compatibles avec les règles de l'OMC, sous réserve de certaines conditions, ou
bien , le traitement spécial et différencié pour les pays en développement où en favorisant des
avantages qui peuvent inclure des préférences tarifaires, des délais pour la mise en conformité
avec certaines obligations commerciales, des exemptions ou des réductions de droits de douane
pour un but d'encourager ces pays en voie de développement et ici, on est en train d'appliquer
l'équité en favorisant une discrimination positive.

52
VOY.CH. POZANSKI,"La clause de la nation la plus favorisée, Etude historique et théorique", Berne,1917,P.23 et S.
53
Article premier de l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT): Il stipule que "toute
faveur, privilège ou immunité concédée par une partie contractante à un produit originaire de tout autre pays
sera immédiatement et inconditionnellement accordée à tout produit similaire originaire du territoire de
toutes les autres parties contractantes." [https://www.wto.org/french/docs_f/legal_f/gatt47.pdf ] (Consulté
le 10/02/2024).
54
ILLY,(O),"L'OMC ET LE REGIONALISME AFRICAIN, le régionalisme africain", Préface de BOISSON DE CHAZROUN,
(L),MARCEAU,(G), Bruxelles, maison d'édition Larcier,P.62
55
-"CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES SUR LE COMMERCE ET LE DÉVELOPPEMENT TRAITEMENT DE LA NATION LA
PLUS FAVORISÉE, Collection de la CNUCED consacrée aux problèmes relatifs aux accords internationaux
d’investissement II", NATIONS UNIES New York et Genève, 2010,P.43etS.
[https://unctad.org/fr/system/files/official-document/diaeia20101_fr.pdf] (Consulté le 10/02/2024).
- Voir les articles XX et XIV du GATT

14
À-côté du principe de non-discrimination, on trouve le principe de reconnaissance.

o Le principe de reconnaissance :

Dans le contexte de l'Organisation mondiale du commerce, le principe de reconnaissance 56 n'est


pas explicitement mentionné dans ses accords. Cependant, il est implicitement reconnu dans
plusieurs dispositions comme un concept qui s'applique principalement dans le cadre de l'Accord
général sur le commerce des services (AGCS), également connu sous le nom de GATS (General
Agreement on Trade in Services en anglais).
Ce principe de reconnaissance implique que les membres de l'OMC reconnaissent les
qualifications professionnelles, les licences et les certifications délivrées par d'autres membres de
manière équivalente à celles délivrées sur leur propre territoire. En d'autres termes, si un individu
ou une entreprise est autorisé à fournir un service dans son pays d'origine en raison de
qualifications professionnelles spécifiques, les autres membres de l'OMC devraient également
accepter ces qualifications comme valables, sans imposer de conditions supplémentaires
déraisonnables.
L'objectif principal de ce principe est de faciliter le commerce des services en réduisant les
obstacles liés à la reconnaissance des qualifications professionnelles et en encourageant la
mobilité des travailleurs qualifiés à l'échelle internationale, c'est à dire il vise à promouvoir la
fluidité et la facilitation des échanges internationaux de services en garantissant que les
qualifications professionnelles des individus et des entreprises sont reconnues de manière
équitable et transparente entre les membres de l'organisation, cela contribue à promouvoir un
environnement commercial plus ouvert, fondé sur des règles pour les membres de l'OMC et
transparent ce qui nous entraine de connaitre le principe de transparence dans l'OMC.
o Le principe de transparence :

Le principe de transparence est considéré comme l'un des principes cruciaux dans le cadre de
l'Organisation mondiale du commerce, car il favorise un environnement loyal, prévisible et
équitable. Donc, les membres de l'OMC doivent s'efforcer de respecter au mieux leurs
obligations afin de garantir la prévisibilité des politiques futures, ce qui est essentiel pour les
partenaires commerciaux et les acteurs économiques. De même, la transparence va au-delà de la
simple publication des listes tarifaires, elle englobe également les politiques intérieures
susceptibles d'impact sur les échanges transfrontaliers et soumises aux règles de l'OMC. De plus,
ce principe permet de distinguer entre une réglementation conforme aux règles de l'OMC et une
réglementation non conforme. Initialement axée sur la réglementation douanière à la frontière, la
transparence s'étend désormais à divers aspects de la politique intérieure. Elle favorise la
cohérence des procédures administratives et contribue à égaliser les informations entre les
membres de l'OMC.
Mais, bien que l'OMC joue un rôle dans la promotion de la bonne gouvernance chez ses
membres en imposant des obligations de transparence et en encourageant l'adoption des
meilleures pratiques, elle souffre cependant d'un manque de transparence à plusieurs égards57.
Cela se manifeste par l'opacité des processus de négociation, notamment lorsqu'ils se déroulent
56
CARREAU,(D),JUILLARD,(P),BISMUTH,(R),HAMANN(A),"Droit international économique", P.423.

15
entre un nombre restreint de pays, ainsi que par l'accès restreint aux informations, le
manquement de consultation publique, l'inégalité d'accès et le manque de responsabilité.
Enfin, d'après tous les principes directeurs cités à propos de l'OMC, on peut conclure que cette
organisation et le commerce international exercent une domination et imposent leurs règles
commerciales, ce qui témoigne d'une organisation hégémonique. De plus, l'isolement de l'OMC
démontre clairement un désordre condamnable même sur le plan juridique on remarque une
ambigüité des accord puisque les textes juridique ont l'air un peu complexe, long et peuvent nous
prennes parfois dans la confusion à cause de la manque et l'absence de précision dans certaines
dispositions ce qui engendre à affaiblir la légitimité et la crédibilité de l'OMC , et les juristes
n'ont pas des pouvoirs ouverte dans les processus de négociation et élaboration puisque la
décision final appartient aux membres de l'OMC.

B. Des modalités de prise de décision qui encadrent son fonctionnement :


La prise de décision au sein de l'Organisation mondiale du commerce est réglementée dans son
accord institutionnel. Elle repose principalement sur le principe du consensus, mais des
mécanismes spécifiques sont prévus pour les situations où le consensus est difficile à atteindre.
L’article IX intitulé Prise de décisions dispose que :
« 1. L'OMC conservera la pratique de prise de décisions par consensus suivie en vertu du GATT
de 1947 »
Dans cette étape il est primordial de définir la notion du consensus :
Consensus n.m. – Du lat. consensus, accord.
• 1 Terme euphémique (et diplomatique) consacré dans l’usage des organisations internationales
(de l’ONU en particulier) pour désigner le substitut informel d’un vote comme mode d’adoption
d’une délibération à laquelle certains participants ne veulent, formellement, ni s’associer ni faire
obstacle, acceptant qu’elle soit adoptée sans vote ; la formule « adopté par consensus » ou «
adopté sans avoir été mise aux voix » traduisant sinon un accord tacite, au moins un compromis
de non obstruction dans la conclusion d’une délibération. consentement, unanimité, mutuus
consensus.58
Le consensus est souvent considéré comme un moyen de favoriser la coopération, la cohésion et
la stabilité. Cependant, l'obtention d'un consensus peut parfois être difficile, en particulier
57
ROLAND,(S.; E.),"Les groupements et collations d'État à l'OMC à la recherche d'un cadre juridique." In Actes du
Colloque sur les Sujets de Droit à l'OMC, organisé par l'Organisation Mondiale du Commerce, Nice, 24-25 juin 2009,
dirigé par Thierry Garcia et Vincent Tonkiywicz. page 87

58
CORNU (G), « vocabulaire juridique », p543

16
lorsque les opinions divergent fortement. Des compromis, des négociations et des efforts de
communication peuvent être nécessaires pour parvenir à un consensus.
A cette étape on doit distinguer le terme consensus avec l'unanimité :
Le consensus et l'unanimité sont deux concepts liés à la prise de décision en groupe, mais ils
diffèrent par la manière dont l'accord est atteint.
L’unanimité Lat. unanimitas : accord, harmonie, concorde.
• 1 Dans un *vote ou une *délibération, accord de tous les membres de l’assemblée délibérante,
de l’organe de décision, de la juridiction sur la question à décider ; réunion de la totalité des voix
ou des suffrages, de l’ensemble des *opinions, sur l’objet de la délibération. Ex. élection à
l’unanimité, adoption d’une motion à l’unanimité. Comp. majorité, minorité. V. dissident. 59
La principale différence réside dans le degré d'accord requis. Le consensus accepte une certaine
marge de divergences d'opinions, tant que la majorité est d'accord, tandis que l'unanimité exige
un accord total sans aucune opposition. L'atteinte de l'unanimité peut souvent être plus difficile à
réaliser, car elle nécessite un accord absolu de tous les membres du groupe.
Le consensus, en revanche, peut-être plus flexible et permet une plus grande variété d'opinions
tout en visant un soutien général.
Il est important de noter que le processus décisionnel au sein de l'OMC peut parfois être
complexe en raison des intérêts divergents des membres. Cependant, le principe du consensus
vise à assurer une prise de décision inclusive et à favoriser la coopération internationale en
matière de commerce.
L'accord instituant l'OMC, en particulier l'article IX, prévoit plusieurs cas particuliers où d'autres
techniques peuvent être substituées au consensus. Ces cas spécifiques, ou le principe de
consensus sera écarté, sont les suivants :
1. Impossibilité du Consensus:60
 En cas d'impossibilité d'atteindre un consensus, l'article IX.1 prévoit une solution
subsidiaire.
 La règle de la majorité des votes exprimés sera alors appliquée. Chaque État
membre dispose d'une voix dans ce processus de prise de décision.
2. Interprétation du droit de l'OMC:61

59
CORNU (G), « vocabulaire juridique », p2209
60
Article 9 de l’accord instituant l’organisation mondiale du commerce : « 1. L'OMC conservera la pratique de prise
de décisions par consensus suivie en vertu du GATT de 1947.1 Sauf disposition contraire, dans les cas où il ne sera
pas possible d'arriver à une décision par consensus, la décision sur la question à l'examen sera prise aux voix. Aux
réunions de la Conférence ministérielle et du Conseil général, chaque Membre de l'OMC disposera d'une voix. Dans
les cas où les Communautés européennes exerceront leur droit de vote, elles disposeront d'un nombre de voix égal
au nombre de leurs Etats membres2 qui sont Membres de l'OMC. Les décisions de la Conférence ministérielle et du
Conseil général seront prises à la majorité des votes émis, à moins que le présent accord ou l'Accord commercial
multilatéral correspondant n'en dispose autrement »

17
 Deux organes, la Conférence ministérielle et le Conseil général, ont la
compétence d'interpréter les accords multilatéraux.
 Cette procédure d'interprétation nécessite un vote à la majorité renforcée des trois
quarts des membres.
3. Dérogations:62
 L'article IX de la charte constitutive de l'OMC prévoit la possibilité pour un État
membre d'obtenir une dérogation, le libérant des obligations découlant d'un des
accords multilatéraux.
 La décision d'accorder une dérogation doit être prise par un vote à la majorité des
trois quarts des membres lors de la Conférence ministérielle.

4. Proposition amendement:63
 Tout État membre peut proposer un amendement aux traités multilatéraux.
 Si un consensus est atteint dans les 90 jours suivant la proposition d'amendement,
celui-ci sera immédiatement proposé aux membres.

61
Article 9 « 2. La Conférence ministérielle et le Conseil général auront le pouvoir exclusif d'adopter des
interprétations du présent accord et des Accords commerciaux multilatéraux. S'agissant d'une interprétation d'un
Accord commercial multilatéral figurant à l'Annexe 1, ils exerceront leur pouvoir en se fondant sur une
recommandation du Conseil qui supervise le fonctionnement dudit accord. La décision d'adopter une
interprétation sera prise à une majorité des trois quarts des Membres. »

62
Article 9 « 3. Dans des circonstances exceptionnelles, la Conférence ministérielle pourra décider d'accorder à un
Membre une dérogation à une des obligations qui lui sont imposées par le présent accord ou par l'un des Accords
commerciaux multilatéraux, à la condition qu'une telle décision soit prise par les trois quarts4 des Membres,
exception faite de ce qui est prévu dans le présent paragraphe.
a) Une demande de dérogation concernant le présent accord sera présentée à la Conférence ministérielle pour
examen conformément à la pratique de prise de décisions par consensus. La Conférence ministérielle établira un
délai, qui ne dépassera pas 90 jours, pour examiner la demande. S'il n'y a pas de consensus dans ce délai, toute
décision d'accorder une dérogation sera prise par les trois quarts4 des Membres.
b) Une demande de dérogation concernant les Accords commerciaux multilatéraux figurant aux Annexes 1A, 1B ou
1C et leurs annexes sera présentée initialement au Conseil du commerce des marchandises, au Conseil du
commerce des services ou au Conseil des ADPIC, respectivement, pour examen dans un délai qui ne dépassera pas
90 jours. A la fin de ce délai, le Conseil saisi présentera un rapport à la Conférence ministérielle.
4. Une décision prise par la Conférence ministérielle à l'effet d'accorder une dérogation indiquera les circonstances
exceptionnelles qui justifient la décision, les modalités et conditions régissant l'application de la dérogation et la
date à laquelle celle-ci prendra fin. Toute dérogation accordée pour une période de plus d'une année sera
réexaminée par la Conférence ministérielle une année au plus après qu'elle aura été accordée, puis chaque année
jusqu'à ce qu'elle prenne fin. A chaque réexamen, la Conférence ministérielle déterminera si les circonstances
exceptionnelles qui avaient justifié la dérogation existent encore et si les modalités et conditions attachées à la
dérogation ont été respectées. Sur la base du réexamen annuel, la Conférence ministérielle pourra proroger,
modifier ou abroger la dérogation. »

63
Article 9 « 5. Les décisions au titre d'un Accord commercial plurilatéral, y compris toutes décisions concernant
des interprétations et des dérogations, seront régies par les dispositions dudit accord. »

18
 Si aucun consensus n'est atteint dans les 90 jours, la décision de présenter
l'amendement aux États membres pour acceptation est prise par un vote à la
majorité des deux tiers.
5. Accession d'un nouveau Membre:64
 La décision relative à l'accession d'un nouveau membre à l'OMC est prise au sein
de la Conférence ministérielle ou du Conseil général.
 Le vote pour approuver le protocole d'accession est soumis à une majorité des
deux tiers des membres.
Ces techniques spéciales de prise de décision offrent des alternatives au consensus dans des
circonstances définies, visant à assurer une gouvernance efficace et équitable au sein de l'OMC.
Certains estiment que les processus de prise de décision de l'OMC manquent de représentativité
démocratique en dépit de la formalité du consensus qui accorde en principe a chaque pays
membre un droit de veto mais en réalité les pays en développement peuvent se sentir
marginalisés par des états qui possèdent le pouvoir économique et politique pour assumer cette
exclusion avec des procédures diplomatiques pour suspendre l’opération de consensus65.

A cet égard, l’article publié dans le journal « le temps » Publié le 08 septembre 2003 à 05:23
nommé « L'OMC contre la démocratie : les occasions manquées de Cancun » du journaliste
Blaise Lempen*66 dispose que :
« Les fonctionnaires de l'OMC se défendent en affirmant qu'il n'y a rien de plus démocratique
qu'une organisation qui repose sur le principe du consensus, chaque pays ayant une voix.
Formellement, un Etat peut s'opposer à l'adoption d'une décision. Mais si c'était vraiment le cas,
l'OMC ne déciderait jamais rien, car l'unanimité n'existe pas. Dans la pratique, les principales
décisions sont discutées en petits groupes, dominées par les grandes puissances commerciales. Il
est en soi normal que ces dernières pèsent d'un plus grand poids. L'anormal est que cela se passe
dans des procédures informelles, qui n'ont rien d'officiel. A l'ONU, il existe des groupes
régionaux dûment reconnus au sein desquels se préparent les décisions. Au sein de ces groupes,
chaque pays peut s'exprimer jusqu'à ce qu'une position commune soit définie. Ces procédures de
discussion et de consultation sont claires et se déroulent à visage découvert. Pourquoi ne pas
procéder de la même manière au sein de l'OMC? »
Dans le même cadre les pays en développement qui « représentent 75 pour cent des membres de
l’OMC mais très peut d’entre eux ont la capacité individuelle d’influencer des négociations qui,
historiquement, ont été dominées par une minorité de pays développés »67. Ces états ont formé
64
Article 12 : « 2. Les décisions relatives à l'accession seront prises par la Conférence ministérielle. La Conférence
ministérielle approuvera l'accord concernant les modalités d'accession à une majorité des deux tiers des Membres
de l'OMC. »
65
ROLLAND (E.S), « les groupement et coalitions d’états a l’OMC : la recherche d’un cadre juridique », colloque :
« l’organisation mondiale du commerce et les sujets de droit », Nice, 24-25/06/2009, dirigé par Thierry GARCIA et
Vincent TOMKIEWICZ, p91
66
https://www.letemps.ch/economie/lomc-contre-democratie-occasions-manquees-cancun. date de consultation
10/02/2024

67
ROLLAND (E.S), « les groupement et coalitions d’états a l’OMC : la recherche d’un cadre juridique », colloque :
« l’organisation mondiale du commerce et les sujets de droit », Nice, 24-25/06/2009, dirigé par Thierry GARCIA et

19
diverses coalitions pour défendre leurs intérêts au sein de l'OMC. Ces coalitions ont réussi à
renforcer la voix et les intérêts des pays en développement dans les négociations internationales.
Ces groupes et coalitions sont des mécanismes importants pour les pays en développement afin
de coordonner leurs positions, de partager des informations et de renforcer leur influence
collective lors des négociations au sein de l'OMC mais l’émergence de ces groupes est antérieure
a la naissance de l’OMC, certains d’entre eux ont vus le jour a l’occasion du GATT prenant
l’exemple de :
- CNUCED crée le 30 décembre 1964 l’un des groupes nés dans l’atmosphère de la guerre
froide durant cette période de nombreuses coalitions de pays en développement ont vu le
jour, souvent en réponse aux tensions politiques et économiques entre les blocs
occidental et oriental. Certains de ces groupes étaient issus de la nécessité de créer des
alliances politiques et économiques indépendantes, tandis que d'autres étaient davantage
axés sur des questions régionales spécifiques.
- IDGC informal group of developing countries connu par son rejet du GATT. De
nombreuses états font partie de ce groupe : l’Argentine, le Brésil, l’Egypte, le Chili, le
Pakistan…
- G-77 le groupe des 77 Il a été créé lors de la première Conférence des Nations unies sur
le commerce et le développement (CNUCED) pour promouvoir la coopération
économique entre les pays en développement et renforcer leur position dans les
négociations internationales. « Ce groupement obtint l’adoption de la quatrième partie du
GATT et enfin la Clause de l’habilitation en 1979 »68
Venant à la création de l’OMC dont ses accords intègrent des dispositions spéciales en faveur
des pays en développement, notamment en leur accordant des délais plus longs pour la mise en
œuvre des accords, des engagements adaptés à leurs capacités et des mesures visant à renforcer
leurs opportunités commerciales. Les pays les moins avancés bénéficient également d'un
traitement spécial et sont exemptés de nombreuses obligations.69
L'OMC joue également un rôle crucial en tant que forum et centre d'échange d'informations sur
l'aide au développement liée au commerce. Il est largement reconnu aujourd'hui que les pays en
développement ont besoin à la fois d'aide et de commerce. Bien que les Accords de l'OMC ne
garantissent pas automatiquement une augmentation des flux commerciaux, ils offrent des
opportunités. L'OMC coordonne le programme d'aide pour le commerce, favorisant le dialogue
entre les donateurs, les organismes de développement et les gouvernements bénéficiaires pour
renforcer la capacité des pays en développement à participer efficacement au commerce mondial.
Des initiatives telles que la création de centres de référence dans les capitales des pays en
développement et des pays les moins avancés permettent un accès direct aux informations et aux
ressources de l'OMC, facilitant ainsi leur participation active dans le processus commercial
mondial70.

Vincent TOMKIEWICZ, p79


68
ROLLAND (E.S), « les groupement et coalitions d’états a l’OMC : la recherche d’un cadre juridique », colloque :
« l’organisation mondiale du commerce et les sujets de droit », Nice, 24-25/06/2009, dirigé par Thierry GARCIA et
Vincent TOMKIEWICZ, p81
69
GHEDIRI (G), « les entités non étatiques et l’organisation mondiale du commerce », 2011-2012, p36
70
https://www.wto.org/french/thewto_f/whatis_f/10thi_f/10thi06_f.htm date de consultation 10/02/2024

20
Nonobstant les efforts accordés au pays en développement par l’OMC la nécessité de créer des
coalitions demeure présente, notamment :
- PEV Le groupe des petites économies vulnérables
- Le groupement like-minded group créé en 1996 pour s’opposer à l’ajout de nouveaux
thèmes de négociations tels que l’investissement, la concurrence ...
- C4 le groupement qui assemble Bénin, Niger, Burkina Faso, Tchad.
L’historique des coalitions montre que cette méthode peut envisager certains problèmes certes
elle reste une solution fiable pour lutter contre la monopolisation du pouvoir décisionnels par les
pays riches et la marginalisation des pays pauvres.

Annexe

21
22
23
Bibliographie
24
 Ouvrages généraux :
 BAKANDEJA WA MPUNGU(G.)," droit du commerce international en Afrique" ,1ére
édition, Paris, Bruylant,2020.
 BEN ACHOUR,(R.),"Institutions de la société internationale", 3e édition publiée en 2004
 CARREAU(D), JUILLARD(P), BISMUTH(R), HAMAN(A), « Droit internationale économique
», DALLOZ,6éme édition.
 CORNU, (G.),"Vocabulaire juridique".
 FILALI(O), « L’ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE : VERS UN DROIT MONDIAL
DU COMMERCE ? » BRUYLANT BRUXELLES 2001.
 ILLY, (O.),"L'OMC ET LE REGIONALISME AFRICAIN, le régionalisme africain", Préface de
BOISSON DE CHAZROUN, (L), MARCEAU, (G), Bruxelles, maison d'édition Larci.
 Jacquet (J), Delebecque (P) Usunier (L), « Droit du commerce international »,4ème
édition, Dalloz.
 KHAVAND(F), « Le nouvel ordre commercial mondial du GATT à L’OMC », NATHAN,
économie Sciences Sociales.

 Articles :
 CHARLIER(CH), RAINELLI(M), « POLITIQUE COMMERCIALE ET RECOURS AU MECANISME
DE REGLEMENT DES DIFFERENDS DE L’OMC, le cas des Etats-Unis », revue internationale
de droit économique 2009/3, Association internationale de droit économique. (en ligne),
https://www.cairn.info/revue-internationale-de-droit-economique-2009-3-page-
253.htm&wt.src=pdf ,(page consultée le 09/02/2024).

 Colloque :
 ROLAND, (S. ; E.),"Les groupements et collations d'État à l'OMC à la recherche d'un
cadre juridique." In Actes du Colloque sur les Sujets de Droit à l'OMC, organisé par
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Table des matières

27
I. Une structure institutionnelle caractérisée par une dualité
organique................................................................................5
A. Les organes décisionnels de l’OMC..............................................5
B. Le secrétariat, organes administratifs de l’OMC.........................10

II. Un fonctionnement institutionnel rigoureusement encadré par


l’OMC....................................................................................13

A. Le fonctionnement régi par des principes directeurs de


l'OMC........................................................................................13
B. B. Des modalités de prise de décision qui encadrent son
fonctionnement.........................................................................17

28

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